We wish you a happy Weirdmas ! (Pollen, Louzzie, Rubima)

« Poppy ? » je lâche depuis la chambre, d'une voix d'où suintait un agacement mêlé à un tout petit peu de panique. Le SWAT ne nous enseignait pas à faire face à ce genre de situation, sinon je ne me trouverais pas à me regarder le miroir en ayant envie de m'enfermer dans la pièce pour ne plus en sortir. Qu'est-ce que cette femme avait fait de moi, nom d'un chien ? J'allais en entendre parler pendant des mois, si ce n'était pas des années. « Rappelle-moi pourquoi je dois porter ce serre-tête ridicule, déjà ? » je l'interroge quand sa tête apparaît dans l'encadrement de la porte. Son visage portait encore des traces d'une fatigue due à de nombreuses heures de labeur pour donner vie aux créatures qui dormaient tranquillement dans des berceaux, à peine à quelques mètres de moi. Et je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des coups dans mon dos approximativement toutes les deux minutes.

Je n'avais jamais pensé un père, un jour. Moi qui pensait être destiné à la solitude, je me retrouvais avec deux êtres sur lesquels veiller précieusement.

Mais la solitude, avec Poppy Lloyd, ça n'existe pas. Surtout à Noël. Elle avait décidé de combattre l'éreintement pour accueillir ses meilleurs amis et leurs compagnes. Et si je savais faire preuve d'une plus grande patience depuis quelques années, je sens tout de même mes mâchoires se serrer quand je finis par ouvrir la porte d'entrée, sur les deux énergumènes. « Si l'un de vous ose rigoler, je le fais coffrer pour toutes les contraventions que vous n'avez pas payé. » je gronde, d'une voix menaçante. Avant d'arborer un sourire terriblement carnassier en observant leur réaction. « Oui, je suis au courant. Entrez, n'ayez pas peur. » je susurre, les yeux brillants.                                

@"Poppy Lloyd" @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

J’adore cette période de l’année, où la ville s’illumine de milles couleurs à la nuit tombée, où je n’ai plus besoin d’excuses pour me nourrir exclusivement de chocolat chaud et de pain d’épices, ou pour refaire la décoration de l’appartement à l’approche de Noël. Plus sobre cette année, mais suffisamment présente pour avoir tout de même eu le mérite d’arracher un léger soupir mi-agacé mi-amusé, à Kellen, lorsqu’il l’a découvert, un soir, en début de mois. Mais cette fois, tout est différent. Notre famille s'est agrandie, quatre jours plus tôt, et je n’arrive pas quitté mon petit nuage de bonheur depuis. Bonheur qui ne cesse de s’intensifier, d’heures en heures.

Un appel de détresse parvient jusqu’à mes oreilles et je rejoins le malheureux dans notre chambre, retenant un gloussement en découvrant l’homme qui partage ma vie, un serre-tête de renne sur la tête. Je suis à deux doigts de lui demander qu’est-ce qu’il a fait du Kellen que je connais, mais au vu de l’effort fournie, je garde mon humour bien au chaud. « Parce que c’est la tradition qui l’exige ? » je réponds en m’appuyant contre l’encadrement de la porte, avant de m’approcher pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres. « Tu es parfait. » Et fichtrement mignon.

Après m’être assurée que nos deux petites merveilles dorment à poings fermés, je regagne l’entrée où Kellen accueille déjà nos invités, lui donnant un léger coup de coude dans les côtes quand j’arrive à sa hauteur. « Tu vas justement leur faire peur. » Et le vingt-quatre décembre ne peut décemment pas se passer sans mes deux acolytes de toujours, les principales constantes de mon existence. Je n’attends d’ailleurs pas une minute de plus avant de les enlacer. « Avouez qu’il est quand même ultra sexy en renne… » je murmure, espiègle.

Ce soir c’est Noël, la meilleure fête de l’année. J’ai embarqué mon précieux pull de noël, rouge avec plein de flocons dessus, et surtout, le sapin lumineux dans le dos, merci Poppy, offert il y a quelques années, et mon superbe chapeau de l’homme à la barbe blanche. J’ai tenté de convaincre ma dulcinée, mais j’ai éhontément, perdu. Il ne restait qu’Ozzie, pour sauver ces fêtes et porter la même chose. « Oh Oz que tu es beau. » Lançais-je d’une voix théâtralement ému, quand sa voiture se gare à côté de la mienne, et qu’on se retrouve là, sur le parking, avec nos compagnes, et un petit garçon.


Tous les cadeaux avaient été planqués plus tôt, pour ne pas ruiner la surprise au fils de Louve, chez Poppy, et son renne de compagnon qui nous ouvre la porte, me tirant un immense sourire amusé. Mais je le perds bien vite, quand il parle de nous coffrer. « C’est la magie de Noel, tu vas pas nous faire ça. » Lançais-je presque suppliant alors que la plus belle de toute, vient nous rejoindre, et nous enlacer. « Il est adorable en renne ! Ca lui va bien. » Répondis-je, sur le même ton, avant d’entrer, et de poser ma veste sur le porte manteau. La maison est comme toujours magnifiquement décorée, mais je n’oublie pas la nouvelle de cette année. « Où sont les nouvelles amours de nos vies ? Et pourquoi Georges Michael ne chante pas ? » Je demande, alors que tout le monde est entré, sous les regards aussi lasses qu’amusés de ma douce, et de ses nouvelles copines. 34 ans depuis peu, mais toujours plus heureux de vivre. Il n’y a des choses qui ne changent pas.  

C’est la magie de Noel qu’ils disent.

Je pensais avoir tout vu, en côtoyant Kellen Walters. Mais c'est ça, c'était avant de rencontrer Ruben Sinclair. Et je me demandais encore comment je faisais pour supporter l'enfant de trente ans passés qui gambadait presque à mes côtés, vêtu d'un immonde pull de Noël avec un sapin lumineux dans le dos. Oui, lumineux. Qui brille dans la nuit. Et un chapeau de Père Noël pour couronner le tout. On va dire que son charme et sa bonne humeur surpassent son mauvais goût. Surtout quand il retrouvait son compère de toujours. Avec qui je le laisse passer devant, retrouvant la douce Louve et son petit garçon, mon sac rempli de victuailles dans la main. « On se croirait à un goûter d'anniversaire. Même ton fils est plus mature que ces deux-là... » je soupire, le visage néanmoins éclairé d'un sourire amusé en baissant les yeux sur l'enfant qui l'accompagne.

Puis il s'anime d'émerveillement devant les prouesses de décoration de Poppy alors qu'elle est sortie de l'hôpital lz veille. Cette femme ne s'arrêtait donc jamais ? Et je profite des embrassades entre les trois amis d'enfance pour retrouver le mien et le serrer brièvement dans mes bras, avant de lui refourguer le plat de résistance si chaleureusement demandé. « Sois gentil, orsetto. Et va donc porter ça en cuisine au lieu de terroriser tes hôtes. » je lui intime, avec un grand sourire et un regard perçant qui le défie de rétorquer quoi que ce soit.  Déjà qu'il aurait du se trouver aux fourneaux, si la naissance de ses filles n'était pas tombée quatre jours auparavant. « Tu es magnifique en renne de Noël, d'ailleurs. » je souffle, avec malice alors que ses yeux me promettent une vengeance en bonne et due forme.

Les festivités commençaient plutôt bien, d'après moi.

C'est le plus beau jour de l'année. Et vous savez pourquoi ? Parce que je peux porter des pulls moches à souhait, comme celui que j'ai sur le dos en cet instant précis. Le pull de Noël par excellence, avec des pompons, des couleurs criardes et un bouton au bout de la manche qui actionne un minuscule boitier sur ma poitrine. Boitier qui chantonne le refrain de Jingle Bell avec la voix suave de Sinatra. Merveilleux, j'vous dis. En plus, je ne peux pas être mieux accompagné, en baissant les yeux sur la brune et son fils qui marche entre nous, ses mains liées aux nôtres. Mais je lâche prise en voyant apparaître le plus beau des hommes devant moi, sur lequel je fonds pour passer une main dans son dos et gambader à ses côtés. « Jamais plus beau que toi, très cher. Tu portes le pull à la perfection. » je glousse, avant que l'on ne mène fièrement la marche jusqu'au nid d'amour de nos hôtes.

C'est moins fier que je vis la menace de l'homme qui m'ouvre la porte, appuyant vigoureusement les paroles de mon acolyte. « Mais oui, la magie de Noël, Kellen ! Celle qui pardonne les péchés et les contraventions impayées, tu sais ? » je tente, avec un grand sourire candide qui – je le sais – ne fonctionnera absolument jamais. Ce mec est impitoyable. Et un peu moins flippant avec un serre-tête de renne sur la tête. « Oui, où sont nos petits trésors ? Je veux les voiiir ! » je geins, trépignant d'impatience. Des toutes petites créatures emmaillottées dans des grenouillères adaptées à l'occasion, ça me donnait envie de couiner comme une petite fille.

Le fait que je sois un homme adulte avec du poil au menton ne changeait strictement rien à ça, ok ?

Je ne sais plus si j’aime ou si je déteste le mois de décembre. Après vingt-quatre jours a entendre les mêmes chansons de Noël à la maison, et frôler la crise d’épilepsie à chaque nouveau pull – bien souvent sans aucun charisme, avouons-le, qu'Oz s’entête à porter avec fierté, que ce soit à la maison ou au boulot, je crois que je suis à deux doigts de l’overdose. Fort heureusement pour lui, son mauvais goût prononcé n’entache en rien, tout l’amour que je lui porte. Il avait un tas d’autres qualités dont j’étais follement tombée amoureuse. Même si, j’avoue, ça m’arrive de le trouver fichtrement mignon dans ses accoutrements de fêtes. Oswald et Ruben sont deux grands enfants et la soirée promet d’être plus qu’intéressante avec les deux énergumènes ensemble. « Je me demande encore souvent qui des deux est l’adulte. » je réponds, en serrant un peu plus la main de mon fils avant de sourire brièvement en observant les deux amis qui marchent devant nous.

L’appartement est chaleureusement décoré et connaissant Kellen, je me doute que cette prouesse ne lui revient pas. Enceinte et à la même période, j’aurais été incapable d’en faire autant, et je n’en avais eu qu’un seul à porter. La rousse ne cessait de m’étonner… Les amis d’enfance s’enlacent et je sens une légère pression contre ma jambe. Auggie se cache derrière moi, ne laissant paraître que le bout de son nez. Je m’agenouille pour être à sa hauteur, avant de lui murmurer quelques mots à l’oreille. Son visage s’illumine et sa petite main vient se glisser dans celle d’Ozzie, avant que je ne suive le même chemin, ma tête venant délicatement se poser sur l’épaule de l’homme que j’aime. « Essayez de ne pas trop les effrayer. » je rétorque, d’un air moqueur.

Je me demandais souvent si je n'étais pas en train de rêver. Parce que je n'ai jamais pensé le moindre instant que ce genre de choses m'arriverait. Et je n'arrivais pas à ôter ce sentiment d'inquiétude qui m'enserrait le cœur quand je posais les yeux sur mes filles. Mes filles. Emmaillottées dans de petites grenouillères aux couleurs de Noël, gesticulant dans leur sommeil, petits êtres minuscules que j'avais peur de tenir entre mes bras tant j'avais peur de les briser si je le faisais. Je ne réalisais pas encore, malgré leur présence. J'allais mettre du temps avant d'accepter que je n'étais plus seul, avant d'accepter que j'avais le droit de ressentir cette chaleur pulsant doucement dans ma poitrine.

Accepter que je faisais partie d'une vraie famille, entouré de gens qui m'étaient chers.

Malgré l'apparition de deux grands enfants de trente ans passés et de leurs compagnes – dont ma meilleure amie d'enfance même si je ne comprenais toujours pas son choix en matière de petit-ami –, mon agacement est vite remplacé par de l'amusement en voyant leur comportement proche de celui d'enfants de six ans. Je ne m'empêche pas de le effrayer un petit peu pour la forme, avant de me faire rabrouer par Cosima qui me refourgue le plat entre les mains. « C'est vraiment hilarant. Je suis au summum du rire, présentement. » je réponds avec humeur, avant de pivoter sur moi-même. « Et si vous terrorisez mes filles, vous mangez sur le paillasson. C'est clair ? » je susurre, avec un regard glacial en direction des deux hommes surexcités. « Faîtes comme chez vous. Bien que ça ne change pas de d'habitude. » je termine, avant de laisser Poppy gérer les troupes.

Oui, ils continuent de jouer les squatteurs.  Je n'avais jamais eu d'envies de meurtre avant de le découvrir.                               

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

Rien ne pouvait me rendre plus heureuse que ce soir de Réveillon, et la fatigue de ces derniers jours avait été balayé par un sentiment de plénitude à l’instant même où mes plus chers amis avaient franchi le seuil de la porte. J’allais passer cette soirée entourée des personnes que j’aimais le plus au monde, et ça, ça n’avait pas de prix. Enfin, si on omettait la somme aberrante et non payées des contraventions supprimées en toute discrétion et impunité. Plus ou moins. Kellen m’avait pris en traître, une fois, et prenait, maintenant, un malin plaisir à s’en servir comme moyen de pression, comme le fourbe sans scrupule qu’il était. Mais il n’aura aucune crédibilité à mes yeux aujourd’hui, pas avec son serre-tête de renne sur la tête qui le rend bien trop adorable. « Et vous, messieurs, vous êtes resplendissants dans vos pulls. » j’ajoute, avant de me détacher de leur étreinte, pour ensuite saluer le reste des convives.

Noël ne serait pas Noël sans les incontournables musiques de Georges Michael. Musiques qui ne résonnent pas dans l’appartement, certes. « Il n’attendait plus que toi. Tu sais où se trouvent les enceintes. » Mais avant de transformer Ruben en DJ, je crois qu’il y a deux petites adorables créatures qu’ils sont impatients de revoir. Et je ne peux pas m’empêcher de sourire devant la menace de Kellen. « C’est aussi valable si vous les réveillez. » Sorry not sorry, les copains. « Ou disons plutôt que vous vous occuperez de les rendormir. » Et je leur souhaitais beaucoup de courage. J’invite tout le monde à prendre place au salon, où le sapin s’illumine de mille feux, avant de proposer à Cosima de venir avec moi. J’avais besoin d’une paire de bras supplémentaire pour porter les demoiselles.

Les fêtes n’avaient jamais pris autant de sens que depuis que je les fête entouré de tous mes proches, la main de Cosima autour de la mienne. Ça avait toujours été quelque chose de particulier, parce que ma famille c’était devenu Oswald et Poppy, mais les choses ont pris un peu plus d’ampleur quand on a décidé de tous faire nos vies et de nous caser, un peu de maturité, dans toute cette innocence. Se retrouver de plus en plus souvent, et d’autant plus pour les fêtes c’est important. « On est toujours beaux, que veux-tu» Je réponds à la rousse dans un sourire. Avant de manifester le manque de musique d’ambiance ! Je refuse de passer un Noël sans Georges. « T’inquiète, Kellen, on est des tontons et des tatas d’enfer» Je réponds en souriant, avant d’aller récupérer ma dulcinée, passer un bras autour de sa taille et d’aller déposer mes lèvres sur ses tempes, avant qu’elle ne parte à la suite de notre meilleure amie.


« Eh Auggie, elle est cool la déco de Poppy hein ?» Je demande au petit garçon qui vient s’asseoir à côté de sa maman, alors que je branche mon portable à l’enceinte sans pour autant mettre le son trop fort, il y a des créatures ici, maintenant. Créatures qui reviennent, dans les bras de leur maman et de ma douce Cosima. Cette vision me tire même un sourire, alors que je m’en approche doucement. « Elles sont tellement petite et adorables, tu vois qu’on a bien choisis nos cadeaux de naissance Oz !» Je lance, un sourire aux lèvres avant de me tourner vers l’homme au serre-tête de renne, dont l’attitude paniquée me tire un sourire. « T’as bien bossé pour un renne bougon quand même » J’ajoute sur le ton de la plaisanterie. Taquiner Kellen, c’est une passion

J'aimais ces rassemblements festifs et chaleureux, retrouver ce plaisir de se retrouver et de partager un moment ensemble. Ma famille était toujours la première à recevoir en nombre et je ne comptais plus les repas interminables et la tripotée de convives autour de la table. Et j'étais heureuse de passer ce moment avec mes proches. Même si je n'avais jamais pensé fêter la naissance des filles de Kellen. Ce qui était une belle surprise et me remplissait de joie pour lui, en le voyant retrouver la paix et accéder à un bonheur qu'il avait abandonné pendant longtemps.  

Je pouvais supporter les pulls hideux de Ruben, rien que pour ça.

Ruben qui se dirige droit sur les enceintes pour mettre de la musique, prenant ses aises, alors que la maîtresse de maison m'invite à l'accompagner chercher les petites créatures endormies. J'accepte avec un immense sourire en laissant les autres prendre place dans le salon, suivant la rousse jusqu'à leur chambre à coucher pour rejoindre le berceau où sommeillaient les jumelles. Un sourire tendre, presque ému étire mes lèvres à cette vision. « Elles sont vraiment magnifiques. » je souffle, avant de la regarder prendre la première pour me la tendre, réceptionnant délicatement le nouveau-né qui gigote à peine entre mes bras.

Une fois certaine qu'elle est bien logée contre moi, nous faisons le chemin inverse pour revenir dans la pièce principale, dévoilant les princesses de la soirée aux autres invités. « Avalon et Juniper, messieurs dames. » je déclame en me rapprochant d'eux, les yeux pétillants. Puis je m'assois sur le canapé à côté du fils de Louve qui observe la petite rousse avec un air émerveillé. Moi je jette un regard à mon meilleur ami d'enfance, avec un sourire narquois. « Tout en douceur, le portrait craché de leur mère. » je lâche, en papillonnant des cils.

Avec un peu de chance, elles allaient en prendre le caractère aussi.