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Beware of the breath. (Louis & Sofia)

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Hugo Grimm-Black
Deuxième génération

Hugo Grimm-Black


Date de naissance : 15/04/1999
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MessageSujet: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 25 Aoû - 12:44


beware of the breath
(sleepwalking, second round)
sofia & louis & hugo

C'était parti d'une simple anecdote, pendant un repas de famille.

Une histoire d'escapade en-dehors de la ville, dans la nuit noire, pour explorer les profondeurs de la forêt. Pour s'aventurer dans un lieu isolé, presque oublié de tous. Un endroit craint, sur lequel il se murmure beaucoup de choses.

Trois adolescents - tous aussi différents les uns que les autres - armés de lampes torches défaillantes, d'un peu de courage et d'une envie de défier le monde.

Ce soir, on renouvelait les souvenirs.

Cette histoire d'asile hanté m'avait travaillé pendant quelques jours, après les informations données par mon père. Et la curiosité m'avait tiraillé assez fort pour avoir envie de m'y rendre. Mais comment pimenter l'aventure ? La réponse m'était venue assez rapidement, je dois dire. Inviter mes cousins adorés à partager cette soirée pleine de mystère. (On se croirait dans un documentaire, j'aime beaucoup.) Parce que Sofia allait jouer les dures à cuire alors qu'elle hurle pour un petit craquement sur le parquet et que j'avais hâte de voir ça. Parce que Louis allait se décomposer au fur et à mesure de la nuit à cause de nos joutes incessantes et que j'avais hâte de ses petites remarques. Parce que j'aimais me balader la nuit, parce que j'aimais me glisser dans des lieux abandonnés, avec une sorte de passion malsaine pour le paranormal. Parce que nos pères y étaient allés avant nous et que c'était foutrement cool de le faire à notre tour, de voir si ça avait changé.

Mon téléphone rangé ma poche, après avoir envoyé un message sur notre groupe, j'avais marché à pas de loup dans le couloir du rez-de-chaussée, pull sur le dos, capuche rabattue. Sortir de la maison sans réveiller mes parents était une mission quasiment impossible. Ils avaient tous les deux le sommeil léger, pour différentes raisons et il était question de connaître à quel endroit les marches grincent et où longer les murs pour rester discret. Ouais, à ce point. J'avais presque atteint la porte-fenêtre du salon, le timing était parfait, ne manquait plus qu'à prendre la voiture et rouler jusqu'aux limites de la ville. « S'il y a une seule égratignure sur ma voiture, Hugo Grimm-Black, tu vas finir ta vie séquestré dans ta propre chambre. » Un timbre sombre, rauque et je me raidis soudainement. Merde. Je me retourne à demi, observant la fine silhouette de mon père, adossé au chambranle de la porte de la cuisine. « Eh, euh, salut papa, qu'est-ce que tu fais là ? » je demande, du bout des lèvres, pris la main dans le sac, les clés autour de l'index. Uniquement vêtu d'un short noir, ses yeux que je savais d'un bleu très clair brillant presque dans la nuit. « Est-ce que j'ai été clair ? » Je serre les dents, droit comme un I, avant de hocher la tête. « Très clair. » je souffle, en réponse. Avant qu'une grande main ne vienne se poser sur ma tête, par-dessus la capuche. Je lève les yeux vers lui, vers son visage pâle et anguleux, orné de son éternel sourire narquois. « Passez par la morgue. On a pas eu le temps de la visiter, la dernière fois. » murmure-t-il avec une lueur malicieuse dans les pupilles. Je regarde sa silhouette se détourner et remonter doucement à l'étage alors que je m'enfuis en direction du parking pour monter dans sa voiture et filer jusqu'à la maison des Grimm. Les autres Grimm, les moins beaux.

Par chance, nous habitions à quelques minutes seulement du zoo de chez mes cousins et le trajet se fait très rapidement. En arrivant, je vois deux silhouettes sombres se découpant sous les rayons de la lune et je m'arrête à côté d'eux, le moteur allumé. « Come in, loosers ! On a pas que ça à faire, et que ça saute. » je m'impatiente, avant qu'ils ne s'installent dans la caisse de mon géniteur. Mais d'abord, les précautions d'usage s'imposent, pour éviter toute séquestration future. « On garde ses mains à l'intérieur du véhicule, on ne crache pas, on ne vomit pas, on ne touche à rien. Où je vous abandonne dans la forêt. » j'énumère, d'une voix posée, avant de faire porter ma menace. Je ne déconnais pas. J'étais capable de les laisser dans la forêt obscure pendant de longues, très longues minutes. « Pas trop terrifiés ? » je demande, avec un sourire rusé.



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Louis Grimm

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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 1 Sep - 1:50


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(sleepwalking, second round)
sofia & louis & hugo

Il aurait dû se taire, papa. Ne pas en parler. Ne pas donner de telles idées à ma neuneue de sœur et notre cousin. Il aurait dû se taire. Parce qu’ils m’ont embarqué là-dedans et que j’ai peur. Alix aussi il avait trouvé ça cool, quand papa avait dit qu’ils avaient choppé la frousse au milieu d’un couloir. Les histoires d’esprits, tout ça, c’est pas ma came à moi, et encore moins déambuler dans des lieux abandonnés de types effrayants, en plein milieu de la nuit, avec mes idiots de relatives. Hugo il va encore jouer les grands et forts, parce que le mélange entre tante Sophie et Oncle Alex a résulté sur un très mauvais caractère, beaucoup trop fier et prétentieux. Et puis sérieux, j’ai pas envie d’y aller. Hugo et Sofia, ils passent leurs vies à se tirer dans les pattes. C’est nul. Ils s’engueulent en permanence à savoir qui a le plus grand courage, ou qui est le meilleur de la nouvelle génération Grimm.


Spoiler Alert : Aucun d’eux.


Mais je me suis fait embarqué là-dedans, parce qu’on est les descendants de l’équipe de bras cassés, et qu’on se doit de maintenir la traditionnelle exploration nocturne de l’asile. C’est ce qu’à dit Hugo, dans son message, dans une conversation whatsapp. Je hais parfois cette application. J’aurais pu dire non, mais très honnêtement, je n’avais pas trop eu l’occasion. J’avais tout simplement été embarqué la dedans, contre mon gré. Et je nie l’absolu fait que j’ai une incapacité totale à m’imposer dans une conversation et à donner mon avis, quand je suis face à deux être influents. En l’occurrence mon cousin, et ma sœur. Et c’est comme ça, que je me suis retrouvé pendant des heures à geindre dans le lit d’Alix, ma peur et mon stress qui ne faisait qu’accroître dans ma poitrine. « Mais je veux pas y aller… » Que je ne cessais de geindre entre ses bras, alors qu’il passait son temps à caresser mes boucles blondes. « Ca ira, Lou, tu risques rien, tu n’es pas tout seul. » Il tentait de me rassurer comme il le pouvait, mais c’est pas lui qui allait se retrouver en face des deux idiots, en proie à leurs mauvaises blagues. « Et je fais quoi s’ils montent un complot dans mon dos, et m’abandonnent là-bas. Je suis sûr que c’est un mauvais plan pour m’abandonner et qu’on ne me retrouve pas. » Que j’avais lâché, en me serrant contre son corps. Et n’y voyez rien de charnel là-dedans. Il y a des vêtements sur nous. Bon, moins sur Alix que sur moi, mais tout de même. Il a rit de moi et a gentiment accepté de me câliner toute la nuit pour me rassurer à l’avance. Il a même menacé Sofia et Hugo, pour tenter de me faire comprendre qu’il ne les laissera pas faire du mal. Il est quand même parfait, Alix. Et je l’aime probablement bien trop fort pour que ce soit vrai.


Mais ce soir, quand je me prépare rapidement pour partir, il n’est pas là, Alix. Il m’embête, j’aurais bien eu besoin d’un pep talk, mais il travaille et il va rentrer tard. J’irais le rejoindre en rentrant, il sera déjà rentré, ou il se sera glissé dans mes draps, peu importe. Je me suis enfermé dans un tee shirt noir simple, et un jeans basique, histoire d’être confortable, au cas où mon heure de mourir est arrivée. Je suis tétanisé de peur. Maman a le sommeil léger, Riven est à la maison, et à tout moment il peut nous griller aussi, et papa lui, dors comme un sourd. Mais tout de même. On est jamais à l’abri de quoi que ce soit, et je veux pas être privé de surf, j’aimerais bien profiter de la fin de l’été pour feindre l’océan. Chacun ses passions. Ca me permets d’être proche de l’océan, et c’est là où je me sens le mieux, quand je ne suis pas avec Alix. Oui j’en parle beaucoup, mais comprenez-moi, rien que de penser à lui, ça a un peu le don de me calmer. J’envoie un message vocal à Sofia qui est coincée dans la salle de bains, pour qu’elle se dépêche, parce que sinon on va être en retard. J’en profite pour glisser quelques items dans mon sac, comme des lampes torches, et des pansements et de l’eau.


On finit par descendre et sortir sans trop de problèmes, et sans trop faire de bruits. Vraiment Sofia me surprendra toujours sur ses capacités à se faire discrète pour sortir de là. On passe le portail, et dans le même temps, Hugo se présente au volant de la voiture d’oncle Alex. Je m’installe à l’arrière, laissant Sofia à l’avant. Je boucle en trois seconde ma ceinture de sécurité, que je serre bien autour de moi, pour être sûr d’être en sécurité. Un poil parano, je sais. Hugo est comme toujours fort cinglant. Il a pris ça de tante Sophie. Je me souviendrais toujours de la manière dont elle a dit à maman, quand Riven à dû avoir des lunettes, que c’était parce qu’il était pas roux, et que c’est un Grimm, et donc il fallait qu’il ait un défaut. Il a de la chance d’être mignon, mais c’est un Grimm, il peut pas être parfait. qu’elle avait dit. « Ne me laisses pas dans la forêt, je n’ai rien pour mes allergies, et j’ai plus beaucoup de ventoline. Si je meurs, ce sera de ta faute, Hugo. » J’ai répondu, en parlant beaucoup trop, pour une personne sensé être détendu. « J’ai un peu peur, on peut tomer sur des SDF, qui vont nous faire peur…. » Répondis-je à nouveau, en m’enfonçant dans mon siège. « Vous êtes sûrs qu’on aura pas d’ennuis…. ? Et vous me promettez que vous me ferez pas de mauvaises blagues hein…. Je suis cardiaque… » Dis-je un peu paniqué, d’une petite voix, pratiquement sûr qu’ils ne m’entendent pas, ils sont déjà en train de se chamailler à l’avant.



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Sofia Grimm
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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyLun 2 Sep - 22:42


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J’adore mon oncle. Et encore plus ses anecdotes de jeunesse, surtout quand il est question d’exploration nocturne, de chasse aux fantômes et compagnie. Je ne sais pas si je crois aux esprits et je préfère ne pas me poser trop de questions sur ce sujet, mais je suis friande de paranormale. Tout ce qui ne s’explique pas me fascine depuis toujours et apprendre l’existence d’un ancien asile abandonné à quelques kilomètres de la ville, lors d’une réunion de famille, c’était un peu Noël avant l’heure. Alex, mon père – et un de leur ami –  l’avaient visité alors qu’ils étaient adolescents et ils en gardaient tous les deux un souvenir assez vif. Ils nous avaient expliqué, sans jamais se défaire de leur mystérieux sourire, toutes les choses étranges qu’ils avaient vécu dans ces lieux et ça avait suffit pour attiser ma curiosité. Je me devais d’y aller. Je me devais de finir l’exploration qu’ils avaient commencé bien des années plus tôt et pourquoi pas leur apporter des informations complémentaires. Seulement, j’étais peut-être courageuse, mais pas franchement téméraire. Et encore moins folle ou suicidaire. Il était hors de questions que je m’y rende seule, mais personne autour de moi ne semblait fasciné par l’idée. Il faut croire que je vis entouré de poules mouillés, ce qui est sincèrement désolant. J’avais bien essayé de soumettre l’idée à Tate, mais je n’avais pas une once de confiance en lui. Le fourbe aurait été capable de m’abandonner en plein forêt dans le simple but de se venger de notre dernière sortie. Alors j’avais laissé tomber l’idée, jusqu’à ce qu’Hugo, mon cousin, nous propose – à mon frère et moi – de nous y rendre. Autant dire que je n’ai pas hésité plus d’une micro-seconde avant d’accepter et de supplier Louis de m’y accompagner avant de prendre le risque qu’il ne décline l’invitation. Ce ne s’était pas avérer être une mince affaire, d’ailleurs. Peureux comme il était, j’avais dû me montrer très persuasive. « S’il te plaît, Louis. On aura besoin de quelqu’un de réfléchi dans l’équipe. Tu connais Hugo, tu me connais, tu vois très bien qu’il nous manque le cerveau de l’expédition… » Non pas qu’on soit deux imbéciles sans cervelle, mais avouons-le, lui comme moi aurions été capable de déclencher une malédiction maudissant nos familles respectives pour les dix prochaines années. Très peu pour moi. « En plus, papa et Alice ont dit que tu devais garder un œil sur moi… Tu ne voudrais surtout pas les désobéir… » J’avais accompagné ces mots d’une petite tête angélique et c’est comme ça que tout a commencé. (Insérer un roulement de tambour et le générique d’une série d’horreur)

C’est le jour J et je sautille d’excitation comme une puce au salon de la moquette. J’ai l’impression de vivre ma meilleure vie et de rejoindre l’équipe des Ghostbusters. J’ai téléchargé une application de détecteur EMF et j’ai investi dans plusieurs lampes torches que j’ai déjà mis dans mon sac à dos, aux côtés de tout un tas de bazar sans doute inutile. Sait-on jamais, il vaut mieux être prudent. Enfermée dans la salle de bain depuis maintenant une bonne vingtaine de minutes, à hésiter entre deux tenues, je fini par opter pour celle qui me semble le plus confortable quand mon téléphone se met à vibrer sur le lavabo. Louis s’impatiente et je lève les yeux vers le plafond. J’attrape mon bonnet noir que je visse sur ma tête, récupère mon sac posé par terre et pour je rejoins mon frère qui m’attend dans le couloir, pas vraiment serein. Nos parents dorment. Riven aussi et Alix est au travail. « C’est bon, tu es prêt ? » Honnêtement, je ne sais pas pourquoi je lui pose la question. Je sais très bien qu’il n’est pas prêt et qu’il préférerait cent fois plus être blotti dans ses draps, à lire une encyclopédie sur la vie marine que de me suivre dans cette aventure. « Puis détends-toi, on dirait que tu viens de croiser un fantôme qui danse la valse… » Ça annonce la couleur pour tout à l’heure. Je vous jure que si il fait un infarctus une fois là-bas, je me dédouane de toute responsabilité.

Après avoir quitté la demeure familiale dans le plus grand des silences, nous rejoignions Hugo dans la voiture, sans camouflé mon étonnement. « Tonton te laisse conduire sa voiture ? Je suis impressionnée. Il n’a vraiment peur de rien… » Non, je ne remets pas du tout en cause les talents de conducteur de mon cousin. Pas du tout. Bon, si, peut-être un tout petit peu. Je m’apprête à modifier la station de la radio quand la voix plus que sérieuse de l’abruti à ma gauche m’informe qu’on a l’interdiction de toucher à quoi que ce soit. N’ayant pas envie de me mettre à dos deux Black en colère, je lève les mains au ciel avant de les poser sur mes cuisses. La menace me fait toutefois lâcher un petit ricanement, tandis que mon frère commence déjà a paniquer et à débiter un flot de paroles incohérentes. Depuis quand il est cardiaque, hein ? « Louis, met-là en sourdine. » Je secoue la tête de droite à gauche, dépitée. « Tu stresses pour rien. Et puis je suis persuadée que tonton et papa ont amplifié les choses concernant cet endroit et qu’il n’a rien d’effrayant… Et promis, on ne te fera pas de mauvaises blagues. » De toute façon, ce n’est pas à lui que je les réserve.



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Hugo Grimm-Black
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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyJeu 5 Sep - 12:15


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Un asile abandonné, l'endroit typique - pour ne pas dire cliché - dans lequel se perdre et se faire peur. On se croirait presque dans un épisode d'American Horror Story. Je n'y avais pas cru, au début. Puis je suis allé chercher sur internet et je suis tombé sur des photos aussi sinistres que fascinantes. Des pièces délabrées, encombrées de végétation, une atmosphère plus morbide que jamais et une histoire à glacer le sang. Pile ce qu'il nous fallait pour passer une bonne soirée. Additionnés aux anecdotes proférées par mon père et par Oncle Oliver, ça promettait de grandes choses. Sofia allait crier comme une pucelle et j'avais déjà hâte d'enregistrer tout ça pour m'en servir comme pièce à conviction lors d'un éventuel chantage. Autant mettre toutes les chances de son côté, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Mon téléphone était chargé au maximum, j'avais emporté une grande bouteille d'eau, des lampes torches d'urgence dans un sac et un spray au poivre - sait-on jamais- dans mon sac, en plus de ma beauté et de mon immense génie. Amplement suffisant pour vagabonder dans un bâtiment désert et certainement squatté par différentes sortes d'êtres vivants. Rester le plus léger possible était plus avantageux pour se glisser d'une pièce à l'autre et crapahuter dans un endroit à moitié délabré.

Mais avant d'y mettre un pied, il fallait aller récupérer mes cousins.
Les Grimm les moins téméraires de la planète, à mon grand regret.

Un sourire narquois étire la partie droite de ma bouche à la réflexion de Sofia. « Il a parfaitement confiance en l'être responsable que je suis, très chère cousine. » je souffle, avec une vive assurance et un clin d'oeil moqueur. Avant de rappeler aux passagers de ne toucher à rien, sous peine d'être abandonnés fissa dans la forêt, de nuit, jusqu'à ce que panique s'en suive. Je ne voulais pas subir les représailles de mon père. Il savait être particulièrement effrayant et imaginatif, même après tout ce temps et je savais que même ma mère ne me sauverait pas, sur ce coup. Elle savait tout autant que moi à quel point il tenait à sa voiture. « Tu peux toujours descendre de la voiture si tu veux, Louis. On ne t'oblige à rien, tu sais ? » je lui rappelle, à moitié par compassion, à moitié par envie de le voir se ragaillardir et décider de rester à nos côtés pour cette ballade nocturne. Haussant un sourcil son flot de paroles ininterrompu, un bras passé sur le dossier du siège attenant au mien. « Sofia a raison, pour une fois. » je commence, la moquerie en travers des lèvres. Tout le monde savait que j'étais clairement de mauvaise foi, mais je savais faire preuve d'humanité, parfois. « Peut-être que l'endroit est totalement détruit ou complètement vide, peut-être qu'ils ont exagéré et qu'on sera venus pour rien. Mais on ne saura jamais tant que nous n'y sommes pas allés. Papa m'a parlé d'un endroit qu'ils n'ont pas eu le temps d'aller visiter et je veux prendre des photos pour lui montrer. » j'explique, soudainement plus concerné. Avant de me remettre droit sur mon siège, tournant la tête d'un bon quart pour leur offrir mon splendide et ténébreux profil. « C'est la morgue. » je lâche, comme si c'était tout à fait normal, avant de appuyer sur l'embrayage et d'accélérer un peu, pour faire filer le bolide à travers le quartier.

Direction : les abords de la ville.

Le trajet se déroule aussi tranquillement que possible, entre les joutes incessantes entre ma cousine et moi, les murmures pas franchement rassurés de Louis et la route qui défile devant mes yeux, le paysage obscur seulement troublé par la lumière blafarde de mes phares. Jusqu'à atteindre l'endroit indiqué par mon père, les roues de la voiture crissant sous les gravillons du chemin bordant la lisière de la forêt. Un bois sombre et dense, dans lequel nous devions rentrer et parcourir environ deux kilomètres pour atteindre l'asile. La voiture garée, je m'extrais de l'habitacle avec un « Bon, vous sortez de là ou quoi ? » amusé, contournant le véhicule pour aller récupérer mon sac à dos dans le coffre. Harnaché sur mes épaules, capuche rabattue sur le crâne, lampe en main, j'étais prêt à partir. Pointant du doigt la sylve éclairée par la lune, je décris à mes compagnons les informations données par mon père. « Deux bornes à partir d'ici, dans cette direction et on devrait tomber dessus. » S'il était resté fidèle aux souvenirs de nos paternels, j'avais hâte de poser mes yeux dessus. Je m'approche de l'orée du bois, tournant la tête dans leur direction. « Qui m'aime me suive ! » je lance, avec entrain.

Et après quelques vannes de la part de Sofia, nous nous enfonçons enfin dans la forêt, en direction de l'endroit qui allait certainement nous donner quelques frissons.






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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 29 Sep - 16:54


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Je m’étais fait salement avoir, et c’était vraiment nul. Jouer sur le fait que je refuse catégoriquement de désobéir à mes parents était mon plus grand fléau, Je refuse de participer à l’énervement de mon père, et encore plus de désobéir à ma mère, et de risquer de la décevoir. C’est petit, mesquin, et je déteste ça. Je déteste toute forme d’injustice, et soyons clair, ce ci est une forme importante d’injustice dans ma vie. Je ne veux pas y aller. J’ai peur amman, au secours. Alix, sauve-moi. Papa, engueule Sofia, prive-la de sortie si tu veux, mais je ne veux pas y aller. Je peux appeler oncle Alex, et prétendre qu’Hugo à fait une bêtise, et qu’il soit lui aussi privé de sortie. Mais je ne sais pas mentir, alors je vais vite me dégonfler. Non c’est inutile, je suis fait comme un rat, et ils vont sûrement me faire avoir une crise cardiaque alors que je n’ai que 20 ans. C’est quel genre de vie ? Je ne veux pas mourir. Je hais ma sœur, je hais mon cousin, je hais cette famille. Et je pense clairement que j’ai passé de très longues soirées à maudire ces personnes, lové dans les bras relaxants d’Alix. J’étais franchement très déçu que mon petit ami, j’ai krkrkrkkr si fort, pardon. ne puisse pas venir avec nous. Il aurait été capable de me contenir, et de me protéger. Pas que je ne fais pas confiance aux deux autres énergumènes, mais je ne leur fait absolument pas confiance, surtout quand ils sont tous les deux. On se souvent de mes huit ans, quand j’ai passé plus d’une heure à enlever la crème au beurre du gâteau que l’ami de tata Sophie à fait pour notre anniversaire à moi et à Sofia.


Elle avait tout prévu pour ce soir, établi un plan, un horaire, pour qu’on se rejoignent avec Hugo, et je l’avais laissé tout organiser, principalement, parce qu’avec l’école et Alix, je n’en avait eu ni le temps, ni l’envie. Ca me faisait clairement pas vibrer, de passer des soirées à regarder des plans, des photos sur le net, regarder des retours sur les personnes ayant explorer l’endroit avant nous. C’était bien plus intéressant de passer des soirées à tracer le contour du visage d’Alix de la pulpe de mes doigts, ou encore parcourir les bords de l’océan pour mon cours de biologie marine. Même regarder la vie dans mon aquarium était plus intéressant, alors que foncièrement, il ne s’y passe pas grand-chose. Mais j’avais du mal à calmer mon esprit troublé par la peur qui me colle à la peau, alors que j’attends ma sœur en faisant les 100 pas dans le couloir. «  Tu poses des questions idiotes, Sofia. » soufflais-je en tant que réponse à sa question. Un bruyant soupire las m’échappe quand elle fait une réflexion sur mon état de stress. C’est vil et méchant. Je vais mourir, et ces deux idiots auront ma mort sur la conscience.


Hugo arrive bien trop vite, et je m’enfonce bien trop sérieusement au fond de mon siège pour me dissimuler. On ne doit toucher à rien, tant mieux, je préfère trifouiller à mon porte-clé en forme de vague que m’a offert Alix. « T’es vraiment pas sympa Sofia ! » Ralais-je en étant pas vraiment rassuré par ses paroles. Papa et tonton Alex avaient l’air tout ce qu’il y a de plus sérieux en racontant leur histoire, et c’est clairement pas fait pour me rassurer. « N..Non, je..vais rester. » Soufflais-je. Je ne suis pas une poule mouillée, je ne suis pas une poule mouillée, tout va bien se passer… J’espère.


Tout le long de la route, l’angoisse me tord l’estomac. C’est sombre et si éloigné de la ville. Franchement y’a rien de rassurant ! Même le bruit du crissement des pneus me fait sursauter. Quand je vous dis que je vais passer l’arme à gauche ce soir. Je tire sur mon bonnet en sortant de la voiture, et resserre les bretelles de mon sac à dos sur mes épaules, avant d’allumer ma lampe torche pour éclairer le chemin. Je prie tous les deux auxquels je ne crois pas vraiment pour qu’ils m’aident. Qui m’aime me suive Qu’il dit, Hugo. Bougre d’homme confant. « Bah actuellement je ne t’aime pas beaucoup, mais je crois qu’on a pas trop le choix… » Répondis-je en lui emboitant le pas, non sans trembler comme une feuille, l’oreille tendue sur ce qui se passe autour de nous. La marche est rythmée des vannes entre Sofia et Hugo, alors que je me fais silencieux, la gorge nouée par la peur qui me tord de part en part. Je ne suis décemment pas l’homme le plus courageux du monde, pardon papa, repose tes espoirs sur Riven. Au bout d’un long moment, on s’approche enfin d’une bâtisse impressionnante par sa taille et sa sombre couleur, qui n’est éclairée que par le bon vouloir de la lune et les petits faisceaux de nos lampes de poche. « Est-ce-que vous êtes prêts ? » Soufflais-je comme pour leur demander de m’insuffler la force nécessaire pour avancer. Mais je sais que je vais prendre d’adorable vanne. du tout, ce seront des moqueries.




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Sofia Grimm
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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 29 Déc - 17:23


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« Respon-quoi ? » je demande, l’air faussement étonnée. « C’est étrange… Ce mot, dans ta bouche, il sonne comme une fausse mélodie à mon oreille. » Après, soyons sérieux juste dix secondes, entre lui et moi, c’est sans doute lui qui gagne le match sur la responsabilité. Mais il y a mieux. Il y a Louis par exemple. Mais bon, Louis est hors catégorie, il gagne haut la main toutes les qualités barbantes et ennuyantes que nos parents aimeraient qu’on ait. Sauf le courage. Ouais, sa marraine la bonne fée lui a donné toutes les qualités qu’il était possible d’avoir, sauf celle-ci. Pas de bol. Parce que c’est d’elle dont il aura besoin ce soir, à moins qu’il ne se défile dans les prochaines secondes à venir. Il en serait capable. Mais Louis a quand même sa fierté et son ego et il décide de rester parmi nous, sans doute dans l’unique but de nous prouver quelque chose, à Hugo et à moi. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. Mais ça, je le garde pour moi. Ça m’arrive, de temps en temps, d’être une sœur sympa, alors je tente de le rassurer comme je peux. Après tout, on ne sait rien de plus sur cet endroit que ce que nos pères ont bien voulu nous raconter et honnêtement, ils ont très bien pu inventer toute cette histoire ou la grossir pour nous effrayer. D’autant plus qu’il était un peu plus jeune que nous à l’époque où ils ont décidé de s’aventurer dans cet asile et j’ai vu suffisamment de films d’horreur pour ne plus être effrayée au moindre bruit suspect. Hugo approuve mes mots et c’est sans doute bien la première fois qu’il est en accord avec ce que je viens dire. On devrait sûrement graver ce jour sur une pierre blanche. En revanche, j’espère que l’endroit n’est pas détruit, j’aimerais énormément le découvrir de mes propres yeux, pouvoir démêler le vrai du faux dans tout ce qui a pu nous être raconté. « Et c’est quoi, cet endroit ? » J’ai effectivement entendu parlé d’une pièce qu’ils n’ont pas eu le temps d’explorer, mais papa ne s’est jamais vraiment attardé dessus, comme si, des années après, il craignait encore ce lieu. Notre cousin se tourne vers nous et lâche, sans la moindre pression, qu’il s’agit de la morgue. Je cligne plusieurs fois des yeux, digérant la nouvelle avant de hausser les épaules et de prononcer mi-sérieuse, mi-sarcastique. « Génial. J’ai hâte de croiser le fantôme d’un psychopathe. Je sens que cette nuit va être mouvementée ! » En vrai, je fais moins la maligne maintenant qu’il a annoncé l’objectif de notre virée. Non, parce que la visite de cet asile, c’était déjà du haut niveau, mais alors maintenant qu’il est question d’une morgue, on vient carrément de pulvériser le score.

La route jusqu’à l’orée de la forêt se déroule entre les murmures peu rassurés de Louis et les piques envoyés à la volée entre mon cousin et moi. Quand le moteur se coupe enfin, nous informant ainsi que nous sommes arrivés à destination, un silence presque pesant vient régner en maître dans l’habitacle. Les choses sérieuses peuvent commencer. Hugo est le premier à quitter le véhicule et à nous presser pour qu’on fasse de même. Je détache ma ceinture, récupère mon sac-à-dos à mes pieds pour le rejoindre dehors. L’air est frais et mon corps est parcouru de frissons dés la première petite bourrasque de vent, m’obligeant à remonter la fermeture éclair de ma veste en cuire jusqu’au cou. On est bientôt rejoint par Louis et nos lampes de torches s’allument toutes les trois en simultanées. Très scolaire, on écoute les informations données par Hugo, elles-mêmes données par son père. Un peu de marche nous attend avant de découvrir ce qu’il reste – ou pas – de ce fameux asile. « Bon et bien, il ne me reste plus qu’à faire sembler de t’aimer alors. » que je lui réponds en roulant des yeux. Mon jumeau lui emboîte le pas et, histoire de ne pas le perdre avant que le plus amusant ne commence, je glisse ma main dans la sienne. Je la presse délicatement, me voulant rassurante.

Le trajet se fait presque entièrement sans un bruit. Seul le hululement des chouettes vient briser le silence de la forêt. Et après plusieurs minutes de marche, la forme d’une vieille bâtisse sombre se dessine, droite, fière, devant nous. L’immensité des lieux me surprend et je ne peux pas m’empêcher de lâcher un petit « Wow. » impressionnée par ce que je suis en train de voir. Et, juste devant nous, un portail noir d’un style très gothique nous invite à rentrer. La question de Louis m’arrache un ricanement et je lui réponds d’un hochement de tête. « J’imagine que tu poses la question exclusivement pour toi ? » On sait tous que le moins prêt de nous trois, c’est lui. Cette fois, je ne laisse pas le temps à Hugo d’ouvrir la marche et je prends les devant. Sans lâcher la main de mon frère, je passe le portail, mettant un premier pied dans un lieu chargé d’histoire, autant par son ancienneté, que par celle que nos pères nous a raconté. Et quand nous arrivons enfin devant l’entrée, je me tourne vers Hugo. « Est-ce que tu sais où elle se trouve, cette fameuse morgue ? »



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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyMar 31 Déc - 14:07


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Pourquoi est-ce que personne ne me croit jamais quand je dis que je suis responsable ? C'est pas juste. « Je n'ai pas besoin de faire le mur pour pouvoir sortir en pleine nuit, moi. » je réplique, avec un sourire mesquin. Mon père me faisait assez confiance pour me prêter sa précieuse voiture et pour me laisser aller vagabonder dans la forêt. Bon, ce n'était pas totalement vrai parce qu'il m'a clairement grillé en train de faire le mur. Il m'avait laissé partir parce qu'il avait lui aussi vécu ses propres expériences et il me laissait faire les miennes. Et je savais que j'allais mourir dans d'atroces souffrances si je faisais la moindre égratignure sur sa bagnole alors j'avais plutôt tendance à vouloir être extrêmement raisonnable, ce soir. En tout cas pour la partie locomotion. Le reste, c'était discutable. Surtout avec des compagnons comme Sofia et Louis, ça promettait d'être amusant au possible. Avoir précisé que la pièce qu'ils n'avaient pas eu le temps de visiter se trouvait être la morgue avait jeté une sorte de tension dans l'habitacle et je jubilais d'avance. Dire que je n'avais pas peur serait mentir, parce qu'on ne savait pas ce qui nous attendait là-bas et qu'il n'y avait jamais de risque zéro. Mais l'excitation à l'idée de visiter un tel endroit surpassait l'appréhension et je n'avais qu'une hâte : celle de crapahuter dans cet asile. « Tu peux toujours rentrer à la maison, rien ne t'en empêche. » je souffle, avec malice. Sa fierté était aussi grande que la collection de bandes-dessinées de Papa et je savais que ça n'allait que renforcer son envie de contredire mes paroles. Et donc, de poursuivre l'aventure. Trop facile.  

Après avoir vérifié quinze fois que la voiture n'était pas à portée de regard, que les vitres étaient bien remontées et les portes fermées, je finis de me préparer. Sac à dos sur les épaules, ok. Lampe de poche, ok. Pull chaud à capuche, ok. Cousins trouillards, oki doke. J'énumère les indications données par mon père à mes cousins avant de leur proposer de se mettre en route. « Bande de rabat-joie. » je râle, levant les yeux au ciel devant tant de mauvaise foi. Bien sûr qu'ils m'aiment, qu'est-ce que vous croyez ? Tout le monde m'aime. Comment résister à autant de charisme et d'intelligence, en même temps ? Bref. Je mène la marche et l'on achève de s'enfoncer dans la forêt, serpentant entre les arbres. La canopée est épaisse et l'on ne distingue quasiment pas le ciel, depuis notre point de vue. Il n'y a que le hululement des chouettes et le bruissement des branches sous les brise. Nous avons avancé sans un mot, concentré à ne pas nous étaler sur le sol à cause de l'instabilité du terrain et surtout à ne pas nous perdre de vue. Les mains fermement serrées autour des lanières de mon sac, je continue à arpenter les quelques mètres qui nous séparent de notre destination.

Puis le faisceau de ma lampe se pose sur des barreaux métalliques et je sais que nous sommes enfin arrivés. Un immense portail en fer forgé, à l'air très ancien s'impose devant nous, gardien d'un immense bâtiment qui se dresse fièrement en arrière-plan. « Bordel. » je lâche, impressionné par la grandeur de cette infrastructure. « J'imagine que c'est le cas. » je réponds à Sofia, après la vaine question de Louis. J'étais plus que prêt à entrer là-dedans et à découvrir tous ses secrets.

Ma cousine se décide à ouvrir la marche et je me lance à sa suite, le blondinet sur nos talons. Nous faisons nos premiers pas dans l'enceinte de l'asile et des milliers d'éclats scintillent sur l'herbe, signe que plusieurs vitres ont été brisées. Des racines d'arbres proches ont élu domicile ici et là sur le terrain, zigzaguant entre les sculptures presque entièrement détruites qui subsistent dans le gazon. Puis finalement, une immense porte à l'aspect sinistre nous fait face. « D'après Papa c'est au sous-sol. Il m'a dit qu'ils étaient tombés dessus un peu par hasard mais qu'ils n'avaient pas eu le temps d'aller visiter. » je réponds, en haussant les épaules. « De toute manière, la morgue ne peut être qu'au sous-sol. Déjà parce que c'est toujours la pièce la plus glauque de la maison et pour éviter les problèmes d'odeurs. » je rajoute, tenant fermement ma lampe dans le creux de ma paume. Je pousse la porte du plat de mon unique main libre pour en tester la résistance et contre tout attente, elle s'ouvre étonnement bien. Elle devait avoir été forcée, il y a longtemps. Désormais entrouverte, je lance un regard à mes cousins, dans l'optique de connaître la suite des événements. « Vous voulez faire quoi ? Visiter un peu ou aller directement là-bas ? »  




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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyVen 8 Mai - 12:52


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J’ai peur.

Entre Hugo qui prétends qu’il est responsable, et l’idée même visiter une morgue, j’ai les jambes qui en tremblent d’avance. Je suis terrifié, et je regrette amèrement de m’être embourbé dans ce traquenard. Mais on est trop loin pour faire marche arrière, il est trop tard pour se raviser, le chemin, je le passe à angoisser, tout comme cette longue marche qui nous sépare encore de l’immense et impressionnante bâtisse, qui me file des frissons dans le dos. J’ai plutôt intérêt à ce qu’on me file une médaille en rentrant à la maison, si je rentre chez moi, sans avoir fait un infarctus, parce qu’avec les deux zigotos, dans un lieu hanté, je ne donne pas cher de ma peau. Je réponds au sarcasme de ma sœur par un sourire forcé, et ces quelques mots, presque crachés, tant je suis terrifié. « Evidemment, je suis le seul a avoir la trouille ici. » Mes yeux se lèvent presque automatiquement au ciel. On allait me charrier toute ma vie sur cette nuit-là, il me semblerait, on en parlera aux réunions de familles, qui seront encore plus grandes que maintenant. Autour de nous, il y a un parc immense, délabré, éclairé par la faible lumière de la lune, qui n’est qu’un croissant éclairé dans le ciel, rien de très puissant pour nous montrer la voie, puis ce n’est pas nos lampes de poches qui font des miracles, mais c’est tout de même ça de pris. Le vent qui me souffle dans le dos me fait frissonner, j’ai l’impression qu’on pose des milliers de mains sur moi, et je me retiens sincèrement d’hurler à chaque seconde, depuis qu’on a mis les pieds ici. Je veux qu’on nous sorte de là. Vraiment être peureux, je ne recommande pas. C’est à la limite du une étoile sur Trip Advisor.

Je me demande si nos pères avaient eu peur, sûrement pas, ils étaient courageux, et puis plus baroudeur qu’oncle Alex on ne faisait pas. Je n’étais vraiment pas digne de l’héritage familial, mais alors vraiment pas. J’étais peureux comme pas deux, j’ai le courage au fond des chaussettes, et je préférais clairement le moelleux de mon lit, à une balade en foret en pleine nuit. Ah mais vraiment, le pire de tous. Même Riven a plus de courage que moi. Je sursaute toutes les trente de secondes, à chaque bruit de feuilles qui craque sous mes pieds, ou à a chaque branche qui se fends dans le fond. Puis le vent s’engouffre dans ma nuque, me faisant lâcher un petit cri, qui manque absolument de virilité. « C’était quoi ça ? » Lâchais-je dans un murmure, lançant le faisceau de lumière de part et d’autres sans rien voir qu’Hugo et Sofia, qui sont déjà devant la porte de l’immense et effrayante bâtisse. Je couine tout seul dans mon coin avant de les rejoindre au pas de courses. Il faut que je me reprenne, que je surmonte mes peurs. Ca devrait bien se passer. Je ne suis plus un petit garçon.

Je ressers ma prise sur la lampe torche, quand la porte s’ouvre dans un grand bruit de craquement, les rivets grincent, et me font grincer des dents en même temps. « Je suppose qu’on va aller directement en bas ? » Lançais-je un peu désarmé, mais c’était ce qu’ils voulaient visiter. Hugo mettait tellement d’entrain à parler de cette pièce qu’il m’aurait presque convaincu. Et je dis bien presque, parce que je reste profondément réticent. Mais maintenant qu’on y est, autant y aller. Ce n’est même pas une grande question. Plus vite on y est, plus vite on peut partir, c’est ça qu’on dit hein ? Je vous jures qu’en rentrant, je me rue dans le lit d’Alix, et je me terre dans ses bras. J’avance, lentement dans la maison, mon souffle formant de la buée, devant moi. Je jette un regard à Hugo, pour qu’il nous guide, c’était lui qui avait étudier la carte du bâtiment avant qu’on ne vienne ici, c’était lui qui était sensé avoir les commandes. « J’espère qu’on y trouveras rien de glauque… » Lançais-je plein d’angoisses diverses et variés. J’aurais du mal à faire avec des truc louches dans des bocaux par exemple, pire, avec des esprits, mais je devrais aisément pouvoir me cacher dans le dos d’Hugo. En fait, je suis raiment une poule mouillée.





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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 24 Mai - 2:27


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Ignorer les réflexions de mon cher et tendre cousin était devenue une habitude depuis de longues années maintenant. Premièrement, parce qu’elles ne valaient pas que je leur porte un quelconque intérêt et deuxièmement, parce que je refusais catégoriquement de lui montrer que, parfois, et contre tout ce que je pouvais affirmer avec aplomb, elles arrivaient à m’agacer. Parce qu’il était, son but premier, me faire sortir de mes gonds. Mais il était tout simplement hors de question que je lui fasse ce plaisir, ni maintenant, ni plus jamais. De toute façon, moi, je n’ai aucun problème avec l’idée de faire le mur et ça mettait clairement un peu plus de piment dans ma vie que si mon père ou Alice me donnaient l’autorisation de sortir comme bon me semble au beau milieu de la nuit. Déjà, mon père était légèrement trop sur mon dos pour me laisser me pavaner en extérieur au lieu d’être emmitouflée dans mes draps, plongée dans un profond sommeil, et puis il restait un parent, qui passait son temps à s’inquiéter inutilement pour sa progéniture. Remarque, s’il venait à être au courant pour cette petite balade nocturne, j’étais persuadée qu’il serait dix fois plus inquiet pour Louis que pour moi. Chose entièrement compréhensible quand on sait que mon frère flippe devant tout et n’importe quoi. Mais je n’allais pas m’en plaindre, ça allait rendre la soirée encore plus intéressante. A condition qu’il ne me clamse pas entre les doigts… Et en toute franchise, je ne donnais pas cher de sa peau. Mais voyons le bon côté des choses, parce qu’il y en a toujours un bon, même dans les situations les plus désespérées. Si quelqu’un, à l’intérieur de cette bâtisse, nous veut du mal, Louis sera très certainement mort de trouille avant qu’on se fasse attraper. Pratique, non ?

Et maintenant que l’ancien asile se dresse, fier, devant nous, j’ai l’impression que mon frère est à deux doigts de frôler la crise cardiaque. Et je le vois sursauter à chaque bruissement de feuilles, ou au moindre petit craquement de branches sans doute dû aux animaux qu’abritent la forêt. Il ne manque plus que le hululement de la chouette le surprenne et je suis presque sûre que dans trente secondes, il sera roulée en boule sur le sol, à nous supplier de le ramener à la maison. Mais il reste debout, à mon plus grand étonnement. J’en profite donc pour m’avancer de quelques pas, observant la façade qui se trouve devant moi, comme un enfant pourrait observer son nouveau jouet. Hugo ne tarde pas à me rejoindre et je me tourne vers mon frère au moment où sa lampe torche se braque dans tous les sens, m’éblouissant au passage. Quelque chose et en train de le faire flipper et j’ignore bien quoi. Je fronce les sourcils devant son air paniqué et, quand il daigne nous rejoindre, je chuchote contre son oreille. « Qu’est-ce qui se passe ? » Puis je glisse à nouveau ma main dans la sienne, l’entraînant à ma suite en direction de l’entrée.

Parce que j’ai bien la ferme intentionnée de montrer à mon ingrat de cousin qu’il n’est pas le seul à porter ses couilles. Enfin, façon de parler, évidemment. Je lui laisse toutefois l’honneur d’ouvrir l’immense porte en fer forgé, dont le grincement me fait frissonner. Bon sang… La question d’Hugo me fait sourire, et la réponse de mon frère encore plus. Je n’arrive pas à croire ce que je suis en train d’entendre. Aurait-il gagné un soupçon de courage, entre le moment où nous avions quitté la voiture et maintenant ? Ce serait irréel, mais sensationnel. « Tu as tout compris ! Je ne suis pas vraiment fan du concept du meilleur pour la fin. » De toute façon, la morgue était la raison principale de notre venue, alors autant l’explorer en premier lieu. Et puis, on pourra au moins avoir la satisfaction de l’avoir visité, contrairement à nos pères. Allons-y, Alonso! On s’engouffre à l’intérieur du bâtiment et la première chose qui me surprend, c’est l’odeur. Un mélange de moisissure et de fumée. Si pour l’une, ça n’avait rien d’étonnant, la deuxième l’était plus particulièrement. Je fais balader ma lampe torche le long des murs, à la recherche d’un escalier susceptible de nous mener au sous-sol, mais rien, seulement des portes. « J’imagine que ton père ne t’a pas dit, comment le hasard leur avait permis de trouver la pièce ? » Non, parce que vu la taille de l’asile, on allait facilement mettre des heures à se repérer là-dedans. Puis je me tourne vers mon frère, dont la réflexion me fait lever les yeux vers le plafond. « Louis, on parle d’une morgue. La définition même de ce mot sous-entends que ce sera glauque. » A moins qu’on tombe sur une morgue de licorne pailletés, mais j’en doutais fortement. Je balaye une nouvelle fois la pièce de mon faisceau lumineux, quand mon regard est attiré par une porte entrouverte, que j’aurais juré être fermé, la première fois que mes yeux se sont posés dessus. Mon corps tout entier se crispe et je retiens le petit hoquet de surprise qui menace de s’échapper de ma gorge. J’ai dû rêver… Il ne pouvait pas y avoir d’autres explications rationnelles à ça.



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MessageSujet: Re: Beware of the breath. (Louis & Sofia) Beware of the breath. (Louis & Sofia) EmptyDim 24 Mai - 17:58


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J'aime faire chier le gens, ça me purifie, c'est important. Et c'est un art qui n'est pas donné à tout le monde, non non. C'est le fruit de parents merveilleux qui m'ont appris à observer le monde qui m'entoure et à tirer parti des choses qui horripilent les gens pour les utiliser à mon avantage. En plus, agacer les autres, ça permet de conserver une certaine forme de solitude plutôt appréciable. J'aime la compagnie des gens mais j'aime aussi qu'on me foute la paix et qu'on me laisse tranquille, parfois. Quelle meilleure manière que de les horripiler assez pour qu'ils se tirent le plus vite possible ? Et je dois avouer que je trouve ça étrangement satisfaisant de voir que j'avais touché en plein dans le mille. Voir la petite veine sur le front blanc de Sofia à chaque fois que je fais mouche me procure un plaisir inouï. Elle fait partie des trois personnes que j'aime le plus emmerder, avec Tonie et Maia. Des filles à la langue bien pendue et à la fierté aussi énorme que la piscine d'Erwin, qui vont s'offusquer d'à peu près tout et n'importe quoi. Un vrai régal. Suffisait d'un peu de condescendance et de quelques paroles bien placées pour la voir camper sur ses deux jambes et me répondre du tac-au-tac pour se défendre. Et même si elle jouait les indifférentes dans l'espoir de m'agacer, c'était peine perdue. Si ce n'était pas maintenant, ça serait plus tard. Elle ne résistait jamais très longtemps et j'étais plutôt patient quand il s'agissait d'irriter les autres. Tout résidait dans un forcing subtilement maîtrisé. Merci Papa, merci Maman pour cet apprentissage crucial dans mon existence. Ma vie aurait été moins fun sans ce divertissement quotidien.

Pourtant, mon incroyablement sarcasme se met en veille lorsque la bâtisse se dresse devant nous, immense et effrayante. Où comment taper dans le cliché parfait de l'asile abandonné rempli de fantômes morts dans des conditions effroyables qui restent hanter les vivants. L'endroit est entouré d'une atmosphère sinistre, des objets jonchant le sol aux vitres brisées et recouvertes de planches de bois pour éviter aux petits curieux comme nous de s'y glisser. Du lierre et de la vigne vierge recouvrent partiellement les murs et l'ambiance est terriblement glauque. Le vent siffle à travers les tuiles du toit, ce qui produit un son en parfait accord avec l'ambiance qui se dégage du bâtiment. Je rejoins Sofia devant l'entrée, observant la façade avec un mélange d'excitation et d'émerveillement. Enfin. Puis un jeu de lumières provenant de Louis me fait froncer les sourcils avant qu'un léger sourire n'étire ma bouche au faible murmure de sa soeur. « Oh ça, ça doit être le souffleur de nuque. » je lâche, l'air de rien, en haussant les épaules. Puis je finis par ouvrir la porte avant de leur demander s'ils préfèrent visiter un peu avant de rejoindre la fameuse morgue où nos pères n'ont pas eu la chance de pouvoir se rendre. Mais Sofia et moi semblons être sur la même longueur d'onde. Pour une fois. Et Louis...restant Louis, devra se contenter de nous suivre vu la peur qui suinte à travers le moindre de ses pores, si il ne veut pas se retrouver perdu dans les méandres de l'immense asile.

Les odeurs âcres me prennent instantanément au nez, à peine entré dans la bâtisse. Les murs sont sales et des coulures sur le papier peint me font penser que l'humidité s'est fait une place confortable ici et là. Le sol est rempli de vieux papiers jaunis, de tessons de verre et de meubles éparpillés, à droite à gauche. Certains sont brisés, quelques pans de murs sont remplis de graffitis qui n'ont aucun sens et on voit à peine à quelques mètres. Quelques bouteilles et canettes ont été abandonnées là, dans un coin. Un repaire d'aventuriers en quête de frissons comme nous ou de purs squatteurs venus chercher l'asile, au sens propre du terme. « Franchement, ils n'ont aucune idée de la direction exacte parce qu'ils ont erré un moment avant que ton père ne traverse littéralement le plancher. » je réponds, en haussant à nouveau les épaules, continuant de jeter un regard à la ronde pour me repérer dans le vestibule. Il y avait effectivement des escaliers pour monter mais pas pour descendre. Et la morgue devait forcément se trouver au sous-sol, pour un milliard de raisons logiques. « Il faut qu'on contrôle les couloirs du rez-de-chaussée. Peut-être plus vers l'arrière du bâtiment, ça m'étonnerait qu'ils aient placé un endroit pareil près de l'entrée. Ou alors ça serait de très mauvais goût. » je rajoute, moqueur. Et la réflexion de Louis me tire un réel et bref rire, avant que je ne braque à nouveau ma lampe sur mon visage, par en-dessous. « Des bocaux remplis de morceaux de bébés, des animaux empaillés, des menaces écrites avec du sang sur les murs, tu veux dire ? Possible. Sait-on jamais. » je souffle, d'un air énigmatique. Même si j'étais positivement étonné de sa présence ici alors qu'il mourrait d'envie de rentrer à la maison. Je finis par me retourner, avançant jusqu'au croisement de deux immenses corridors avant de faire des allers retours de l'un à l'autre avec ma lampe. « Bon les poules mouillées, en route ! Gauche ou droite ? Je vous laisse le plaisir de choisir. » Je bouillais d'envie de me balader à peu près partout mais je devais rester focalisé sur notre mission de base. Compléter l'aventure commencée par nos pères, des années bien avant notre naissance.       




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