We wish you a happy Weirdmas ! (Pollen, Louzzie, Rubima)

Noël, J'aime Noël. J'aime enfiler des pulls immondes qui chantent, j'aime m'empiffrer et boire du merveilleux prosecco que Cosima se fait un plaisir de ramener, j'aime chanter à tue-tête et imiter Mariah Carey en me trémoussant avec Ruben. J'aime la simplicité et la chaleur de ces festivités, où l'on se retrouve avec les gens qu'on aime. Si demain était plus axé famille, aujourd'hui était consacré à mes amis d'enfance et leurs compagnons.

Que demander de mieux ?

En y réfléchissant, je me dis que je veux simplement que toutes mes journées soient aussi heureuses que celle-ci.

Cosima et Poppy reviennent rapidement avec les petites merveilles et je sens mon cœur faire un bond dans mon estomac. Je ressentais la même chose qu'à la naissance de ma petite sœur. Ce pétillement de béatitude et cet instinct de protection qui me serrait l'estomac. Je hoche la tête aux paroles d'Oz avant de glisser un bras autour de la taille de ma douce, déposant un baiser sur sa tempe. « Tu veux pas qu'on en fasse des pareils ? Allez, dis-oui. Auggie serait super content je suis sûr. » je murmure à peine, avec un large sourire candide avant de frotter ma tête contre son épaule, pareil à un chat. Bon, en soi il y avait une autre étape par laquelle j'avais envie de passer mais je gardais la surprise pour plus tard, même si c'était difficile de ne pas agir ici et maintenant tellement l'envie me démangeait.

On observe Ruben et la brune taquiner notre hôte qui bougonne sous l'avalanche de compliments et j'attrape la main de Louve pour la presser doucement avant de rajouter mon grain de sel. « Moi je propose qu'on porte un toast pour leur naissance. Et je ne dis pas du tout ça parce que j'ai soif. »

Noël et moi, c’était un peu comme une relation en dents de scie. J’avais adoré cette fête avant de la haïr, pour enfin la chérir de toute mon âme quand on m’avait enfin redonné la possibilité de passer les fêtes de fin d’année avec mon fils, en dehors de ces quatre murs blancs. Et il n’y avait rien de plus merveilleux, à mes yeux, que de voir ceux d’Auggie s’émerveiller à l’approche du Réveillon. Ou devant la décoration digne d’un magasine de Poppy. J’avais enfin l’impression de respirer à nouveau et que tous nos lots de malheurs se trouvaient derrière-nous. Et j’appréciais ce sentiment de  bonheur qui venait me réchauffer l’âme.

Je m’installe sur le canapé à côté de mon petit garçon qui vient se lover contre moi, souriant d’amusement quand je le vois hocher frénétiquement la tête pour répondre à Ruben. « On pourrait croire que c’est la maison du Père-Noël. » avoue-t-il d’une petite voix avant de se taire au retour de Poppy et Cosima, les jumelles dans les bras. Je l’observe se redresser légèrement pour mieux pouvoir les observer et cette scène me tire un sourire, attendrie. Puis mon regard se détachent des deux petites merveilles pour se poser sur celui d’Ozzie, alors que sa main se glisse sur ma hanche et que ses lèvres se posent sur ma tempe. « Mmmh… » je commence, faisant mine de réfléchir à sa proposition. « Je pense que tu connais déjà la réponse à cette question. » je chuchote avant de lui voler un baiser. « Rien ne me ferait plus plaisir que d’avoir des enfants avec toi… » je termine sur le même ton.

Fidèle à lui-même, Oswald propose de trinquer, bien plus pour l’alcool que pour fêter leur naissance, mais ça, ce n’est une surprise pour personne. « Ainsi qu’à leurs deux merveilleux parents et à cette magnifique soirée. » j’ajoute avant de venir poser ma tête sur l’épaule de mon compagnon.

Voir toutes ces personnes réunies chez nous faisait naître un sentiment chaleureux dans le creux de ma poitrine. Je n'étais pas étranger à ces festivités parce que Cosima avait toujours mis un point d'honneur à m'embarquer dans ses repas de famille pour Noël, après m'avoir laissé passer le vingt-quatre en tête-à-tête avec ma mère. Je me rappelle avec vivacité les conversations ponctuées d'injures en italien, de litres de vin décimés et d'une multitude de plats qui ravissaient le papilles.

Mais le fêter avec sa propre famille, si j'osais le dire, était complètement différent.

Même si les deux autres hommes de la soirée ressemblaient à deux enfants de six ans incapables de tenir en place. Je laisse le soin à Poppy de gérer les deux énergumènes, rejoignant la cuisine où je dépose le plat à l'intérieur du four, veillant à ce que le reste du repas soit tout aussi à la hauteur. Puis je reviens dans la cuisine lorsque les deux femmes de ma vie reviennent les bras chargés des jumelles, ce qui fait éclater des bulles de fierté dans mon ventre. Je ne peux empêcher un sourire attendri d'étirer mes lèvres, aussitôt effacé par les mots doux venant de ma meilleure amie et de son compagnon. « Gnagnagna. Vous allez passer Noël sur le paillasson, vous deux, si vous continuez. » je menace faussement, croisant les bras sur mon torse alors que mes yeux ne peuvent se détacher de mes filles.

Personne ne me respecte plus, ici.

Nous finissons par nous regrouper avec des verres et quelques amuse-bouches préparés le matin-même, les petites deposées dans un berceau à côté de nous. Et je profite de la table pour presser la main de Poppy dans la mienne, quelques secondes. « Ça va ? » je lui murmure, la tête penchée sur le côté.

Elle ne s'arrêtait jamais, telle la battante qu'elle avait toujours été.                                

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

Ce Noël, il avait une saveur particulière. Même si j’avais toujours adoré cette fête et que je gardais en mémoire chacun de mes Réveillons passés en famille ou auprès de mes deux meilleurs amis, celui-ci marquait le début d’une nouvelle vie à quatre, d’une vie de famille que j’avais simplement cessé d’espérer, pour me consacrer entièrement à ma vie professionnelle. Et c’était quand j’observais mes deux petits trésors endormis, que je me rendais réellement compte de ce à côté de quoi je serais passée, si c’était une toute autre décision que celle de les garder que nous avions prise. Devenir parent était toujours effrayant, pour certain plus que pour d’autre, mais Kellen était un père fantastique, même si il allait sans doute mettre un peu de temps avant de s’en rendre compte et de l’accepter. Mais moi, je voyais la manière qu’il avait de veiller discrètement sur elles, de s’en occuper avec toute la délicatesse dont il était capable de faire preuve, et mon cœur ne cessait de se gonfler d’amour pour cet homme qui partageait ma vie depuis maintenant plus de deux ans.

Cosima et moi regagnons le salon, une jumelle chacune dans les bras avant de m’approcher de Ruben, un immense sourire sur les lèvres. « Est-ce que le merveilleux oncle que tu es veut prendre sa nièce dans ses bras, et cesser d’embêter le père de mes enfants ? » je demande, terminant ma phrase à voix basse pour qu’il soit le seul à l’entendre, avant de délicatement lui donner Juniper, prenant le plus grand soin de caler sa tête dans le creux de son coude.

Puis nous finissons par regagner la table autour d’un verre – d’alcool pour certains, de soft pour d’autres – et quelques petits fours. Tournée en direction du berceau, je pivote la tête en direction de Kellen en sentant une légère pression sur ma main. « Très bien. » je lui réponds dans un sourire. « Je suis tellement heureuse, si tu savais. » J’étais la plus chanceuse des femmes. « Et je t’aime. » je murmure, le regard perdu dans le sien.

« C’est une décoratrice de compétition, Poppy. » Je confie au petit garçon. La chaleur de ces instants ça valait tout l’or du monde, et je suis plutôt très sérieux quand je dis ça. Parce que franchement, c’était beau de nous voir réunis là, tous heureux, et amoureux. A attendre le retour des petites créatures nées il y a quelques jours, pendant que les premières notes de Last Christmas, me donnent envie de danser fort, et de chanter à en perdre la voix, mais je me retiens, parce que je n’ai pas envie de les rendormir, je ne sais pas faire. Mais vous ne savez même pas combien mon cœur bats forts, quand je les vois dans les bras des deux femmes les plus importantes dans ma vie. « Oui, oui bien sûr » Je réponds à Kellen avant de me tourner vers Poppy qui s’approche, une toute petite chose entre ses bras. « Evidemment. » Je réponds à la rousse, avant de me retrouver avec Juniper entre les bras. « Qu’est-ce-que tu es jolie, toi. » Je souffle, un sourire immense aux lèvres. Je relève la tête vers celle qui occupe toute ma vie, avant de la rejoindre. « Ca nous va bien je trouve. » Je lui murmure avec un regard pétillant et entendu.


Finalement, on finit autour de la table, à discuter joyeusement, autour de petits fours, et de boissons pleines de célébration. L’ambiance est belle, je suis entre Oz et Cosi, et j’ai l’impression d’être au paradis. « Eho, molo les tourtereaux ! Tu nous aimes aussi, hein Poppy ? » Je lance avec un regard faussement suppliant. « On va faire quoi, si elle nous aime plus, hein ? » Je couine, en posant la tête sur l’épaule de mon meilleur ami.

Je crois que tout le monde est d'accord pour dire que mon meilleur ami d'enfance n'est effrayant pour personne avec ce serre-tête sur le haut du crâne. Mais on va le laisser croire qu'il a encore un peu de crébilité. Mais mon attention est détournée du grognon de service quand Poppy propose à mon compagnon de tenir l'une des jumelles dans ses bras. Et la vision de Ruben avec un petit être blotti contre lui a le don de faire tournoyer mon cœur, soudainement envahie d'une profonde tendresse. Son regard pétille et fait briller le mien de malice et d'une impatience que je contiens de plus en plus difficilement. « Je trouve aussi. » je murmure, avant de poser ma tête sur son épaule, retraçant le renne en relief sur la grenouillère du bébé avec un sourire.

Puis je laisse échapper un gloussement aux lamentations de mon petit-ami, attendrie par l'affection que je vois transpirer dans le regard que pose Kellen sur la femme qui partage sa vie. « Vous noyer dans beaucoup de bouteilles de vin en pleurant la perte de votre meilleure amie ? » je lâche en mimant des guillemets avec les doigts, amusée, avant de presser sa main sous la table. « Et squatter moins chez elle, ce qui m'arrange comme ça tu ne pourras plus esquiver le ménage. » je rajoute, avec un large sourire. Puis je prends une gorgée d'eau gazeuse qui pétille sur ma langue avant de jeter un regard à la tablée. « Des projets pour le début d'année ? » je demande, avant de jeter un regard en coin à la rouquine. « Non, reprendre le boulot au plus vite n'est pas considéré comme un projet de vie. »

Je commençais à bien avoir cerné le personnage, depuis le temps.  

Auggie est un gamin adorable. Il aurait pu être terrifié de voir un nouvel homme dans la vie de sa mère à son réveil mais il m'a accueilli avec toute la douceur d'un enfant qui voit sa mère avoir retrouvé le chemin du bonheur. Et je ne demandais pas mieux que de rajouter de la joie dans leurs existences. J'étais très heureux de mon quotidien à leurs côtés, de nos moments passés à trois, même si l'idée d'en avoir un autre m'effleurait parfois l'esprit. Après je ne pouvais pas certifier que je n'allais pas sortir le fusil si je me retrouvais avec une mini-Louve. Non, je ne serais pas un papa poule, c'est totalement faux. En attendant, je savoure furtivement le goût des lèvres de ma douce avant qu'un immense sourire n'étire les miennes. « Ne me tente pas. Je vais m'y atteler dès qu'on rentre à la maison. Je suis un homme d'action, moi. » je roucoule en roulant des épaules, avec un air goguenard, avant de pencher ma tête sur celle de la brune qui s'est posée sur mon épaule. « Ouais ouais, ça aussi. Faites péter les flûtes, gueux. J'ai grand soif. » je rajoute l'air de rien et comme un prince, que dément rapidement l'air blagueur qui gît sur ma face.

Ma mère m'a toujours dit que j'aurais du faire du théâtre mais j'aimais trop le soccer. Journaliste sportif, c'est presque pareil.

Cosima nous interroge à propos de projets et ma main vient machinalement tapoter la petite boîte qui gît dans la poche de mon pantalon. Je me râcle la gorge, subitement, avant de me redresser sur ma chaise. « C'est pratique que tu parles de ça, tiens... » je commence, avant de me lever et de me poster à côté de ma compagne.

Et là, c'est le moment le plus intense de ma vie. 

Je ne me suis jamais sentie aussi épanouie dans ma vie depuis qu'Oz en fait partie. Il s'y est fait une place, m'a redonné le goût à l'amour et l'envie d'aimer de nouveau. Il a été d'un soutien sans faille quand j'ai cru perdre pied, quand l'espoir s'est fait de plus en plus mince. Sa main est fermement restée liée à la mienne, m'influant toute la force nécessaire pour continuer d'y croire. Et quand les yeux d'Auggie se sont ouverts, j'ai su à l'instant même où leur regard se sont croisés que quelque chose de fort venait de se passer. Et il me suffit de les regarder tous les deux pour comprendre à quel point leur complicité est grande. Et qu'avoir un deuxième enfant, avec lui, me comblerait d'une joie immense. Et je sais qu'August prendra son rôle de grand-frère très à cœur. « Alors j'ai hâte de rentrer à la maison dans ce cas.» je réponds dans un sourire.

Une fois les lamentations de Ruben passées, Cosima nous demande nos projets pour le début de l'année à venir, et je me contente de répondre d'un simple haussement d'épaules. J'ai tendance à vouloir vivre au jour le jour, à me laisser porter et à prendre la vie comme elle vient. Mais à en croire notre discussion précédente, il se pourrait que notre famille s'agrandisse, et ce serait déjà un beau projet. Mais un raclement de gorge sur ma droite me fait froncer les sourcils et je me tourne vers mon compagnon qui prend la parole. Je l'observe se lever et se positionner à mes côtés, mon cœur se mettant à battre frénétiquement dans ma poitrine. « Oswald ? » je demande, le souffle court, pas certaine de comprendre ce qui est en train de se passer.

Si on oublie les deux énergumènes qui ont décidé de mettre l'ambiance à renfort de parodies de Mariah Carey et de pulls hideux, la soirée commence plutôt bien. Mes yeux voguent de visage en visage autour de la table, s'arrêtant sur celui de Cosima qui me paraît animé de quelque chose de nouveau, d'une plénitude qu'elle ne possédait pas avant. Puis sur celui du fils de Louve, occupé par le jouet qu'il tient à la main et avec lequel il crée de nouvelles histoires sur la nappe ponctuée de motifs à l'effigie de l'événement qui nous rassemble ce soir. Pour enfin revenir sur celui de la femme qui m'accompagne au quotidien depuis plusieurs années, qui rayonne malgré la fatigue, qui reste toujours fidèle à elle-même malgré l'exploit qu'elle avait réalisé quelques jours plus tôt. Et je ne peux empêcher un infime sourire d'étirer mes lèvres, malgré cette sensation étrange à l'entente de ces quelques mots qui me paraissent toujours comme iréels. « Moi aussi. » je murmure à voix basse, pour qu'elle soit la seule à l'entendre.

Parce que ces mots, même s'ils ne sortaient pas de l'ordinaire, n'étaient réservés qu'à elle.

« Vous auriez arrêté de squatter chez nous, par exemple. » je lâche distraitement, avant de prendre une gorgée de mon soda. L'alcool et moi n'étions pas spécialement de grands amis alors je savais maintenir des limites. Mes épaules tressautent légèrement et je retiens un éclat de rire dans mon poing devant la remarque de ma meilleure amie concernant l'incapacité de Poppy à rester tranquille. « Enfin quelqu'un de sensé ici. » je souffle, récoltant un coup de coude dans le bras. Avant de hausser un sourcil en voyant Oswald se lever avec un sérieux presque troublant avant de se poster à côté de sa compagnie. Puis je me penche vers la rousse avec un sourire amusé, frémissant d'impatience. « Là, ça devient intéressant. »                               

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

J'adore mes amis, vraiment. Ils sont ma famille, depuis de longues années maintenant, mais des fois, soyons sincères qu'est-ce qu'ils sont agaçants. Et Ruben à de la chance que je l'aime très fort, parce que sinon, je lui ferais payer son intervention. Kellen ne montrait où n'exprimait pas facilement ses sentiments, alors je profitais de chaque petite attention qu'il m'offrait. Après un dernier regard attendri à l'homme qui partageait ma vie, je me tourne vers Ruben, ne pouvant pas camoufler mon amusement. Quel gueux, franchement. « Évidement que je vous aime, les crétins. » je réponds dans en haussant les épaules. « Quoi que ça dépend des jours... » Allez bisous les copains.

Puis Cosima aborde le sujet qui pourrait presque me fâcher et je prends ma plus belle tête d'innocente face à sa remarque, avant de donner un coup de coude dans les côtes de mon compagnon, suite à la sienne. « En fait, je n'ai pas l'intention de reprendre le boulot rapidement... » Si être à la maison m'avait semblé interminable ces derniers mois, je ne me voyais pas être ailleurs actuellement, ni dans les prochains mois. « Je veux profiter d'elles le plus longtemps possible. » Et j'étais persuadée que Kellen ne verrait aucun inconvénients à ce que je laisse l'uniforme de côté au moins pour une petite année. Même si j'allais très certainement entendre parler de l'incompétence de son nouveau partenaire.

Et je ne sais pas ce qui me perturbe le plus entre Oswald qui se lève pour se placer aux côtés de Louve, soudainement bien trop sérieux pour que je ne pense pas directement à une annonce qui va très certainement me faire pleurer de joie, ou le commentaire de mon homme. « Hum, hum. Profites en pour prendre des notes... » je murmure, une auréole au-dessus de la tête.