We wish you a happy Weirdmas ! (Pollen, Louzzie, Rubima)

Nan mais c’est vrai quoi, c’est distribution de mots d’amour et de papouilles, de regard attendris, et nous rien, on était là les premiers hein ! Je réclame une part d’amour, ce n’est tout de même pas trop demander. Mais tout le monde répond, et Cosima sert ma main dans la sienne, tout en faisant une petite réflexion sur ma petite manie, aussi habituelle qu’on pourrait le penser à aller squatter dans l’appartement de la rousse. « C’est pas mon genre d’esquiver le ménage, de quoi tu parles ? » Je lance avec un regard tout à fait innocent, à la brune à mes côtés, avant d’aller poser mes lèvres sur sa douce joue. L’amour qu’ils disent.

Je manque de m’étouffer avec mon vin, quand Poppy annonce qu’elle va prendre un peu de temps pour rester avec ses filles, ce que je peux comprendre, au fond, mais on parle de Poppy les gars. « T’es sûre que ça va ? Ils t’ont fait quoi à l’hôpital ? » Que je lance à ma meilleure amie, avant que le monsieur à mes côtés ne se lève pour se tenir tout droit vers Louve. Je lance un regard plein de questions à Poppy, avant de me pencher vers Cosima, il est trop sérieux pour que ce soit une connerie. « Est-ce qu’il va faire ce que je pense qu’il va faire ? » Je chuchote à la brune, alors que Louve est déjà au bord des larmes, et Oswald, du malaise. « Tu sais que je suis nul en secourisme Ozzie, meurs pas s’il te plais. » Je lance pour détendre l’atmosphère, alors que Cosi tique à mon oreille, signe que j’aurais dû me taire. Il me refile son stress, aussi, le gueux. Il a bien choisi son soir lui aussi, tiens !

Tout le monde est heureux et ça me comble de joie. J'ai toujours été habituée à de grandes festivités, à une effervescence qui ne prenait fin que lorsque les derniers survivants s'en allaient se coucher, à des rires et des chants, des danses endiablées, des histoires racontées au coin du feu crépitant. Partager des repas interminables, m'abreuver de vin pétillant jusqu'à ce que mes joues me brûlent, me gorger des sourires et de la bonne humeur qui étreignait les visages des membres de ma famille. Ce fourmillement familier et immuable, propre à la fête de Noël, entourés de guirlandes bariolées, de bonne nourriture et des gens qui nous étaient les plus précieux.

Je ne pouvais pas demander mieux.
À part un peu plus d'aide pour le ménage, comme je tentais de le souligner.

Puis je laisse échapper un petit rire à la réponse de Poppy et la réaction de mon compagnon qui s'étouffe avec son verre. « Je ne pense pas que ce soit l'hôpital, caro mio. » je souffle, avec un petit sourire en direction de la rousse. Elle devait simplement avoir découvert quelque chose de plus important que son travail, quelque chose d'assez puissant pour lui donner envie de rester à la maison. Être mère bouleversait tout un monde et on venait à repenser tout notre quotidien. Oswald décide de se lever à cet instant, son visage devenu soudainement sérieux. Je crois qu'on se pose tous la même question. Est-ce qu'il va vraiment faire ce qu'on pense qu'il va faire ? Ma langue claque sur mon palais à la remarque du châtain et je repose ma joue contre son épaule. « Pas sûr que ce soit à ton meilleur ami qu'il faille faire du secourisme dans les prochaines minutes. »

Plutôt à la dame à ses côtés, qui blanchissant à vue d'oeil.  

Je tiens à préciser que je n'avais pas prévu de devoir partager ma meilleure amie de toujours avec Kellen-Grognon-Walters. Déjà qu'il lui avait fait des rouquemoutes miniatures sans prévenir, aussi adorables soient-elles, mais nos pauvres petits cœurs fragiles n'étaient pas prêts à observer l'amour déborder dans le regard de bouledogue qui lui servait de collègue. Parce qu'il avait beau ronchonner et tirer la gueule, rappelons qu'il n'était pas crédible avec un serre-tête de renne sur le haut du crâne. De plus, ça se voyait à trois miles à la ronde qu'il était fou de Poppy. Et je ne savais pas si je trouvais ça effrayant ou si ça me donnait envie de couiner comme une collégienne. Je hausse un sourcil à la remarque faussement nonchalante de la rousse avant de lever le nez avec une fausse arrogance. « C'est ce que tu dis mais on sait très bien que tu ne serais rien sans nous, notre humour merveilleux et mes pots de glace offerts gracieusement pour cause d'amitié avec ta personne. » je rétorque en croisant les bras sur mon torse.

Puis je me raidis légèrement à la question de Cosima et je me dis que c'est le moment. Genre, le moment. Celui qui rend mes mains moites et qui me donne le tournis. Puis j'inspire profondément, jetant un regard à la volée sur les convives avant de me racler la gorge. « J'ai obtenu un interview avec Lebron Motherfucking James. » je lâche, de but en blanc. Oui, c'était pas le moment. Mais c'est la vérité et je me devais de le partager. Je me prends une vague d'insultes de la part de la population féminine et j'en profite pour me laisser tomber sur un genou à côté de Louve. « Mais ça c'était le moins important. » je souffle, avant de lever les yeux. « Louve Espinoza, me feriez-vous l'honneur devenir une Landolt ? Dis oui, s'il te plaît. Ça me ferait très plaisir. » je geins sur la fin, en fermant les yeux par légère crainte d'un refus.

Est-ce que j'en avais toujours rêvé ? Probablement. Mais on était au vingt-et-unième siècle et le mariage, ça pouvait, parfois, sembler surfait. Et je le partageais autant cet avis, celui qui affirmait haut et fort qu'on n'était pas obligé de se marier pour s'aimer toute une vie, que cette profonde envie de sceller mon amour pour Oswald auprès de nos proches. Mais qu'on soit marié ou non, que ça arrive un jour ou pas, j'étais déjà la femme la plus heureuse. Sa présence et tout l'amour qu'il nous portait, à Auggie et moi, c'était déjà fort que je n'avais pas besoin de plus. Me réveiller tous les matins à ses côtés, me comblait déjà d'un immense et indescriptible bonheur.

Mais les battements de mon cœur s'emballent et j'ai bien peur de ne pas ressortir vivante de cette annonce s'il ne met pas rapidement fin à ce terrible suspens. Il est bien trop sérieux pour ma propre santé mentale et Oz sérieux, autant le dire tout de suite, ça n'arrive pas souvent. Je suis incapable de regarder ailleurs que dans sa direction et quand ses lèvres se meuvent enfin, j'ai l'impression de me prendre le ciel sur la tête. Pardon ? Je le foudroie du regard, parce qu'à cet instant, c'est vraiment tout ce qu'il mérite et si je n'étais pas encore en train de trembler, je le frapperai. Est-ce que c'est possible de haïr quelqu'un qu'on aimait en moins de dix secondes ? Parce que je crois que je le déteste. Mais il n'a vraisemblablement pas fini de jouer avec mes nerfs et mon cœur repart de plus belle quand je le vois poser un genoux à terre. Mes yeux se remplissent instantanément de larmes et je crois que cette fois, je ne suis vraiment pas loin de défaillir. « Oui. » je souffle avant de me laisser glisser de ma chaise pour être à sa hauteur. « Rien ne me ferait plus plaisir que de devenir une Landolt... » je réponds avant de venir poser mes lèvres sur les siennes.

Oswald Landolt commence à semer le doute en se levant, raide comme un piquet à côté de sa moitié. Moi, j'attends presque impatiemment qu'il fasse se pâmer les demoiselles de la tablée, histoire de m'amuser un peu. Même si ce mot me donne des sueurs froides, la notion de mariage a le don de transformer la majorité des femmes en pudding trop cuit. C'est par un regard en coin que je réponds donc à la rousse assise à mes côtés, avant de poser sur mon menton dans le creux de ma main, accoudé à la table. « Je ne suis pas sûr qu'il soit un bon exemple... » je murmure, avant que l'envie de me taper le front sur la table ne me vienne soudainement. Sérieusement ? « Tu disais ? » je lance ironiquement à Poppy, devant une parfaite démonstration de l'intelligence hors-normes de l'un de ses meilleurs amis.

Quel abruti. Moi qui pensait qu'il-

Ah. Il semble se reprendre et je déglutis en le voyant s'agenouiller sur le sol pour déclamer la demande tant attendue. Je peux capter les quelques larmes qui s'amassent au coin des yeux de Louve avant qu'elle ne le rejoigne au sol et je dois presque me lever pour pouvoir continuer de regarder la scène. « Eh bien, félicitations à vous deux. » je lâche, avec un semblant de sourire que je fais rapidement disparaître en me rasseyant. « Je commençais presque à croire que tu n'avais jamais atteint l'âge adulte, Landolt. » je souffle, malicieux.

Alors qu'en soi, il était celui qui avait franchi bien plus d'étapes que moi.                          

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

Est-ce qu’on m’avait fait quelque chose à l’hôpital ? Non. En revanche, j’avais donné naissance à deux petits êtres vraiment merveilleux et je n’arrivais pas à me faire à l’idée de me séparer d’elles d’ici trois mois. Je voulais profiter, passer le plus de temps possible à leurs côtés avant de reprendre le travail et d’enchaîner les heures sans jamais les compter. J’aimais mon métier, mais nos filles allaient passer avant tout le reste, au moins pour l’année à venir. Je rends son sourire à Cosima, avant de tirer la langue, moqueuse à mon meilleur ami. Oswald choisi ce moment pour se lever et se positionner en face de sa dulcinée et je sens mon cœur s’accélérer. Je ne suis pas sûre de l’avoir déjà vu aussi stressé et en véritable éponge, je sens l’angoisse me gagner, avant de disparaître presque instantanément devant son annonce. « T’es sérieux, Oz ? » je demande, en le regardant, éberluée, avant de me tourner vers Kellen en secouant la tête par la négative. « Ok, tu avais raison, oublies les notes et tout le reste… » Parce que je n’étais pas sûre de survivre à la place de Louve.

Et la pauvre, elle semblait se décomposer au fil des secondes qui passaient et si Ozzie n’était pas mon meilleur ami, je crois que je l’insulterais. Il pose finalement un genoux à terre et je me redresse légèrement sur ma chaise, soudainement très sérieuse. Louve doit être en train de vivre un véritable ascenseur émotionnel et j’essuie mes yeux d’un revers de manches, alors qu’elle accepte de devenir sa femme. Bon sang. L’un de mes meilleurs amis allait se marier. Cette année ne pouvait pas mieux se terminer. « Félicitations ! »

J’attends qu’ils soient tous les deux debout pour venir les serrer dans mes bras. Puis je me tourne vers Oz, les bras croisés sur ma poitrine. « Espèce de cachottier ! Je te jure que si Ruben était au courant, mais pas moi, je te frappe. » Non mais oh.

Lebron James ? J’ai bien entendu ? Nan, il doit déconner ! C’est son rêve depuis le début de sa carrière. « Mais non !!? Oh putain, champion ! » Je lâche sans faire gaffe, totalement pris dans l’instant, malgré les railleries des autres femmes qui nous entoure. Je me retiens clairement de me lever de ma chaise pour aller taper le meilleur des high five à mon meilleur ami, mais ce dernier, en gueux parfait, fini par quand même poser un genou à terre, et ouvrir une petite boite qui cachait la bague et la demande. Finalement tout le monde explose de joie, quand une Louve en larmes, accepte la demande de mon frère de vie. Il va se marier. Oh bordel. Je me lève de ma chaise, pour aller le serrer dans mes bras, de manière très virile, oui oui. « Félicitations Ozzie ! On va faire des soirées de pré-mariage du tonnerre ! » Je lance, souriant, avant d’aller à ma place, à nouveau. « Non ! Je ne savais rien, promis juré. » Je réponds rapidement, en levant les mains au ciel, innocemment. Pour une fois que je n’étais pas dans la confidence. D’ailleurs, comment il avait pu nous cacher ça le gueux ?!


En me réinstallant à ma place, laissant à peine l’émotion et les félicitations retomber, je prends la main de Cosima dans la mienne alors que mon cœur s’accélère un peu, plein de tendresse pour cette femme que j’aimais, d’une sincérité folle. Après un regard entendu, je viens embrasser sa joue, en lâchant ses quelques mots « Tout le monde va être heureux l’année prochaine. Un mariage, notre bébé. Ca va être chouette. »


Un bienheureux, qui vient de lâcher la seconde annonce de cette soirée, mais j’avais bien trop envie de l’annoncer, parce que devenir père, était sûrement la plus belle nouvelle, que j’avais pu apprendre, dans les derniers mois.

Est-ce que j'ai dit à quel point je détestais le manque de sérieux de Ruben et l'abruti qui lui sert de meilleur ami ? Non ? Maintenant c'est fait. Mon coeur battait furieusement la chamade aux prémisces d'annonce venant du blond avant qu'une soudaine envie de lui mettre un coup de poêle ne me vienne. Mais après les insultes proférées à son encontre, il finit tout de même par mettre un genou à terre afin de finir ce qu'il avait commencé en me levant. Et ma main se serre par réflexe autour de celle du châtain à mes côtés, en voyant les yeux de Louve se remplir de larmes, irridiant de joie. « Félicitations à vous deux. » je souffle avec un immense sourire.

Un Noël pas comme les autres mais un Noël infiniment heureux.

D'autant plus quand Ruben quand reprend ma main en revenant s'asseoir, lâchant la nouvelle comme s'il s'agissait d'une banalité. Typique de l'homme qui accompagnait ma vie. « Je suis enceinte de deux mois. » j'avoue doucement, en posant une main sur mon estomac. « Surprise ? » je me sens obliger de rajouter avec un sourire coupable devant le visage de Kellen qui se pare d'une expression impayable.

Il y avait peu de choses qui le surprenaient mais je crois que l'annonce de ma grossesse en faisait désormais partie.

Ok, j'ai un tout petit peu merdé en plaçant mon interview exclusive à un moment pareil. Mais j'étais obligé, vous voyez ? Le rêve d'une vie, quand on travaille dans le monde sportif. Mais bon, peut-être que j'aurais du éviter pendant une demande en mariage. Que je m'empresse de poursuivre, genou à terre, en observant les yeux de ma compagne se remplir de larmes. J'entends sangloter sur ma droite et je suis sûr que c'est Poppy. Ma douce accepte finalement, les yeux remplit de larmes et je glisse la bague à son annulaire avant de répondre à son baiser. Pour me relever et me prendre un Ruben ému dans les bras. « Merci les amis. J'vous aime. Tous. Même toi, Walters. » je rajoute, le coeur battant la chamade, plus qu'heureux de cette vie que je menais entouré des personnes qui m'étaient les plus précieuses. Puis je baisse les yeux sur le petit garçon brun assis à côté de sa maman, qui s'était arrêté de jouer pour nous regarder. « Comme ça on sera officiellement tous les trois pour toute la vie, Auggie. » je chantonne avec un sourire qui doit faire le tour de ma tête.

Avant de sentir ma mâchoire se décrocher à l'annonce de Ruben. « TU AS OSÉ ? » je m'écrie, scandalisé. « Il nous lâche ça comme ça, le traître. Tu as pensé à mon coeur fragile ? NON JE CROIS PAS. » Mon Dieu. Mon mariage, son bébé. La naissance des jumelles. Le réveil d'August. Tant de bonnes nouvelles. J'crois que j'ai lâché une larme ou deux, que j'essuie d'un revers de manche pour tenter de rester digne, en vain. « Eh bien vous n'avez pas chômé. Félicitations. » je babille, avant de me lever à nouveau pour aller enlacer mon meilleur ami et sa compagne d'un bras affectueux sur chacune de leurs épaules.

« Je crois que je te déteste autant que je t’aime. » je murmure dans un souffle, pour qu’il soit le seul à m’entendre, tandis qu’il vient glisser sa bague à mon doigt. Bague que je prends le temps d’observer avant de le serrer une nouvelle fois dans mes bras, encore tremblante à cause de toutes ces émotions. « Je t’aime, Landolt. Et félicitations pour ton interview. » je poursuis, un sourire venant étirer mes lèvres. « Mais tu ne me refais plus jamais ça. » Je fronce les sourcils et je lui donne une légère tape sur l’épaule, avant de nous relever sous les félicitations de nos amis. Et les larmes se remettent instantanément à couler quand j’entends les paroles qu’Oz adressent à mon fils, qui saute presque de sa chaise pour nous enlacer. Je ne pouvais pas être plus heureuse qu’à cet instant précis. Je venais de recevoir le plus merveilleux des cadeaux de Noël.

Et visiblement, les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là et mes yeux s’écarquillent devant l’annonce du meilleur ami de mon fiancé. Fiancé. La façon dont il vient de nous apprendre la grossesse de Cosima me rappelle étrangement quelque chose… Ou quelqu’un. Vraiment, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre, c’est incroyable. C’est finalement mon compagnon qui réagit le premier et je ne peux pas m’empêcher de glousser devant sa réaction presque exagérée. Un vrai drama queen. « Félicitations. » Ma main vient se glisser sur celle de Cosi, que je presse légèrement, le tout accompagné d’un immense sourire. Et de quelques larmes que je peine encore à retenir. Ce Noël était bien trop chargé en émotions, mais après ceux passés derrière un voile presque noir, il venait me mettre du baume au cœur.

L’année 2023 se terminait de la plus belle des façons, et la prochaine année s’annonçait merveilleuse.