We wish you a happy Weirdmas ! (Pollen, Louzzie, Rubima)

Ok, je peux enfin espérer me dire que les meilleurs amis de Poppy ne seront pas des abrutis finis jusqu'à la fin de ma vie. En tout cas pour l'un des deux, présentement. Le visage de Louve est traversé de quelques larmes, en symbiose avec celui de la femme qui partage ma vie. Qui renifle disgracieusement à mes côtés, mais je lui laisse l'émotion et la surprise comme justifications. Mon coeur se serre tendrement en voyant le bonheur irradier sur leurs visages et le mouvement affectueux du petit garçon qui vient rapidement les enlacer. Ils débordaient d'amour et c'était difficile de le manquer. Et il me suffisait de regarder mes filles pour ressentir cette même déflagration chaleureuse me traverser.

Cette sensation d'avoir enfin trouvé sa juste place dans cet univers.

Et ce pétillement au niveau de ma poitrine disparaît subitement quand mon cerveau enregistre les paroles de Sinclair. Quelques secondes plus tard et après beaucoup d'incompréhension, je me retrouve étalé au sol, la chaise renversée dans mon dos. « Pardon ? » je lâche. D'une voix peut-être moins grave qu'à l'accoutumée. "Je suis enceinte de deux mois." Je me sens légèrement étourdi par cette nouvelle. Cosima. Maman. Pourtant, ces deux mots me paraissaient d'une logique imparable mais la situation avait quelque chose d'irréel. Trop d'informations en même temps qui se bousculaient. « Riservato. » je grogne, de manière à ce qu'elle m'entende parfaitement. Et je ne savais plus si j'avais besoin d'air ou d'un verre de whisky. « Sinclair, un pas de travers avec mon futur neveu et t'es mort. » je rajoute, partagé entre une certaine envie d'humour pour faire passer ma surprise et une réelle intention de menace à son encontre.                       

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

Non, je ne pleure pas. C’est faux, entièrement faux. Ce ne sont pas des larmes qui dévalent le long de mes joues, je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler. Pas du tout, même. Ok, peut-être que je pleure un peu, mais ça n’a vraiment aucun lien avec le fait que mon meilleur ami va se marier, que je suis sincèrement heureuse pour lui et qu’il rayonne plus que jamais ce soir. Ni à cause des mots qu’ils prononcent à l’attention du fils de Louve qui se jette presque dans ses bras et ceux de sa mère, d’accord ? C’est simplement à cause d’une poussière. Voilà, j’ai une poussière dans l’œil et ce n’est décemment pas agréable. Ni plus, ni moins. Et si ça ne convainc personne, j’ai encore un tas d’autres excuses en stock, comme les hormones, la fatigue qui commence tout doucement à s’accumuler et le début des nos nuits blanches.

Mais je n’ai pas le temps de me remettre de mes émotions que j’ai l’impression de me prendre un deuxième uppercut, et je manque de peu de m’étouffer avec mon jus de fruits à la suite des paroles de Ruben. Je me tourne vivement dans sa direction, mon regard jonglant entre son visage et celui de sa dulcinée. Est-ce qu’on peut répéter, s’il vous plaît ? Je crois que je n’ai pas bien entendu. Cosima prend finalement la parole, confirmant les mots de mon deuxième meilleur ami et… foutue poussière ! Mes yeux s’embrument de nouveau, et je crois qu’ils ont tous décidé de me faire passer la soirée à pleurer. « Je suis tellement heureuse pour vous deux. Félicita… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’un bruit sourd dans mon dos m’oblige à me tourner en direction de Kellen et je fronce les sourcils en le découvrant sur le sol, la surprise se lisant sur son visage. « … tions. » Je ne peux finalement pas m’empêcher de sourire d’amusement devant le surréalisme de la scène. Enfin, elle l’aurait été s’il n’avait pas déjà manqué de tomber de sa chaise quand je lui avais annoncé ma propre grossesse.

Il finira bien par s’habituer, je ne perds pas espoir.

Le premier à réagir est évidemment celui dont la réaction se fait la plus dramatiquement attendue. J’avais crevé d’envie de le dire à Poppy et Ozzie du moment où je l’avais su. Mais il fallait que je tienne ma langue seulement la avec les effusion de joie et la bonne ambiance, c’était sorti tout seul, et puis quoi de mieux qu’une jolie nouvelle de plus à ce Noël, je crois qu’on méritait tous notre petite dose de bonheur. Ozzie me tire un rire, alors que je lui réponds sur le même ton « Tu m’as même pas dis que tu voulais te fiancer et c’est moi le traître ?» Je réponds avant de venir le serrer dans mes bras à nouveau alors qu’il me tire une larmichette ! Le gueux. « On s’attendait pas à ce que ça fonctionne aussi vite» Je réponds amusé, avant de poser un regard plein d’amour à Cosima.


Tout le monde pleure et nous félicite et j’ai le cœur qui bats à 10000, tout n’est que douceur et bonheur, je vous jures que ça pourrait presque me faire couiner comme une adolescente. On va tous vivre de belles choses et c’est ce qui me ravi le plus. Du moins, si Kellen en tombant ne s’est pas tordu le cou. Mais il me menace alors je suppose que non. « Si c’est une fille t’auras l’air couillon avec ta menace !» Je réponds dans un sourire, avant d’aller enlacer celle qui porte notre mini-nous « Mais, je compte bien être un papa d’enfer» Je prononce, presque comme une promesse à Cosi, et une affirmation pour les autres. C’est le moment qu’on choisit tous pour trinquer à tout ce bonheur à venir.


J’avais déjà dit combien j’aime Noël ? Nan ? Bah j’aime encore plus noel cette année, c’est beau, tout le monde est heureux, même les petites créatures dans leurs berceaux qui décident de se faire entendre un peu, comme pour montrer leurs félicitations à leur tour

C'est le soir des grandes annonces, à ce que je vois. L'annonce du mariage à venir entre Oswald et Louve arrive à nous mettre en émoi et je souris en voyant les yeux de Poppy se gorger de quelques larmes de bonheur. On ne pouvait pas manquer le lien profond entre les trois êtres qui nous faisaient face et qui se câlinaient chaleureusement. Auggie avait le droit au bonheur, entouré de personnes qui l'aimaient, après ce qui lui était arrivé. Et sa mère d'autant plus, après le courage immense dont elle avait fait preuve. Tout allait bien et l'on n'aurait pas pu demander mieux pour cette fin d'année. Et le secret bien gardé à l'intérieur de moi allait pouvoir en rajouter une bonne couche. Tant qu'on y est, autant en profiter tant que l'on était dans les effusions de joie.

Mais je ne m'attendais pas à ce que mon meilleur ami en tombe de sa chaise. Littéralement, je veux dire. Et je lâche un léger rire à sa réponse dans ma langue maternelle. « È il mio regalo di Natale per te. » je lui réponds malicieusement. Avant de froncer les sourcils à sa pseudo menace, qu'on rappelle peu crédible avec son serre-tête. « Tu auras intérêt à être un super parrain, Kellen Walters. » je lâche, avec insolence. Hop, une deuxième tartine pour l'achever davantage. Avant de poser la tête sur l'épaule de Ruben, attendrie, profitant de sa chaleur. « J'espère bien. » Si j'avais pu être légèrement effrayée par cette grossesse au tout début, je l'appréhendais avec un calme qui me surprenait du jour en jour. Mais je savais que le châtain à mes côtés. Je ne doutais pas de sa bonne foi et de la douceur dont il était capable.

Il allait être un papa incroyable.

Je vais me marier, les gars. Si on m'avait dit ça un jour, j'aurais certainement gloussé. Mais à cet instant, ça me paraît d'une telle logique que je ne peux qu'exulter de joie. Elle a dit oui. Ça évitait déjà un gros moment de malaise qui aurait certainement cassé l'ambiance de la soirée et ça me rendait surtout fou de bonheur. Décuplé quand je vois le petit garçon s'approcher furtivement pour nous enlacer autant que possible avec ses petits bras, réduisant mon pauvre coeur à du pudding. Même si nous étions déjà une famille à mes yeux, ça officialisait le tout et je me sentais traversé d'une émotion indescriptible. Avant de sentir mon coeur rater quelques battements à l'annonce de Ruby.

Quewah ??? Il est fou lui, à sortir des trucs pareils sans prévenir.

Même Kellen en tombe de sa chaise et je laisse échapper un gloussement avant d'aller serrer mon meilleur ami dans mes bras. « Je vais gâter cet enfant comme jamais. Tel le meilleur tonton de cette planète. » je souffle au châtain avec un petit coup d'épaule dans la sienne, reprenant ma place autour de la table en jetant un oeil au renne gisant sur le sol. « Poppy, je crois qu'il est l'heure du bouche à bouche, ton cher et tendre a l'air d'avoir du mal à s'en remettre. » je lui glisse en jouant des sourcils, goguenard.

Peu importe comment la prochaine année allait commencer, quels obstacles la vie allait nous mettre sur la route, j’avais l’intime conviction qu’elle serait la plus belle de toute. Parce que toutes ces bonnes nouvelles ne pouvaient pas signifier ou annoncer autre chose. Mon cœur était imprégné d’une vive et puissante chaleur et j’en venais presque à me demander si je n’allais pas finir par imploser, à ressentir autant de joie et d’émotions d’un seul coup. N’était-ce pas trop pour une seule et même personne ? Et la seule chose qui me rassure un tant soit peu, c’est de savoir que je ne suis pas la seule à épuiser mon stock de larmes pour les prochaines années. Poppy semble dans le même état que moi et on ne doit pas avoir l’air très fine à pleurer toutes les deux depuis plusieurs minutes déjà. Et l’annonce de la grossesse de Cosima n’arrange en rien mon trop-plein émotionnel.

Mais je ne suis visiblement pas la seule à ne plus savoir cacher mes émotions. Kellen en tombe de sa chaise et je ne sais pas si on doit s’amuser ou s’inquiéter d’une aussi vive réaction. Mais rappelons que le Monsieur à un serre-tête de rennes sur la tête qui lui enlève toute crédibilité, et ce depuis le moment où il a accepté de le porter. Je souris devant la menace de ce dernier et le répondant de Ruben avant de venir glisser ma main dans celle de mon futur mari, pressant sa paume contre la mienne. Ma tête se dépose délicatement sur son épaule et jette un regard dans sa direction. « J’imagine qu’on sera les prochains… » Je souffle d’une voix faible, pour qu’il soit le seul à m’entendre.

Excusez-moi d'être chamboulé par ce qui se passe autour de moi et de constater que ma compagne ne bouge pas un petit doigt pour me venir en aide. « Je retiens. » je siffle à Poppy, les yeux plissés de mécontentement, avant de reprocher ses cachotteries à ma meilleure amie dans sa langue maternelle. Je pouvais gérer une prise d'otage ou des missions périlleuses, ça d'accord. Mais il me fallait un peu plus de temps quand ça concernait la grossesse de mon amie d'enfance. Je l'ai connue quand elle disait que les garçons étaient des brutes insupportables. Force est de constater qu'elle semblait avoir été guérie, depuis le temps. Sa manie de réussir à me surprendre n'avait pas disparu, par contre. Et je me sens de nouveau étourdi en comprenant que je suis l'heureux élu pour parrainer le futur enfant.

Bordel. Laisse-moi respirer, deux putain de minutes.

La remarque du blond m'arrache un grognement irrité et je finis par me relever sous le gloussement de la rousse, lui attirant un regard noir. Puis je pointe le fautif du doigt, l'air mauvais. « Toi, tu vas finir par manger sur le paillasson avec les deux autres. » je lui lance, avant de me rasseoir en croisant les bras sur mon torse. Plus personne ne me respecte ici. Fut un temps où on me craignait. « Et ce n'est pas difficile de faire mieux, en même temps. » je rajoute à l'intention de Cosima, dans une petite vengeance personnelle contre la vendetta m'impliquant depuis le début. Puis je me tourne en direction Poppy, avisant ses joues traversées de larmes. « Tu vas faire peur à nos filles si tu continues de chouiner comme ça. » je souffle, avec un léger sourire malgré tout.

Je ne pouvais pas nier que c'était...divertissant. Un tout petit peu.  

                   

@Poppy Lloyd @Ruben Sinclair @Cosima Melucci @Louve Espinoza @Oswald Landolt

Finalement, je ne sais pas avec avec quelles émotions ils jouent le plus. Les miennes ou celle de Kellen. Non, parce que je pensais que cette habitude de tomber à la renverse à chaque annonce de grossesse se limiterait à la mienne, mais j’avais visiblement tort. Et oui, je suis une très mauvaise compagne, parce que sa réaction m’amuse bien plus qu’autre chose et que je n’ai aucun scrupule à le laisser au sol. Et je n’ai même pas honte. Walters était un grand garçon, il allait bien finir par s’en remettre. De toute façon, je préfère aller féliciter mon meilleur ami, le serrant dans mes bras avant de regagner ma chaise, contenant un gloussement disgracieux devant le visage déconfis de l’homme qui partageait ma vie. Visage qui se teinte un peu plus de surprise quand il apprend qu’il sera le parrain de leur futur enfant. Ce qui semble le surprendre, alors qu’à mes yeux, il s’agit d’une évidence. « Si vous pouviez éviter de lui faire faire un arrêt cardiaque… » je fini par ajouter, les yeux brillant de malice. « J’ai encore besoin de lui. » Juste un tout petit peu.

Ou peut-être pas en fait. Sa réflexion me fait froncer les sourcils et je le foudroie du regard avant de lui donner un énième coup de coude dans les côtes. « Je ne pleure pas. » je réponds, croisant à mon tour les bras sur ma poitrine. « J’avais simplement une poussière dans l’œil. » La fameuse et tenace poussière dans l’œil. La seule et l’unique. « Mais vu que je ne veux pas risquer d’effrayer nos petits trésors, tu peux t’occuper de leur donner à manger ? » je demande, une auréole au-dessus de la tête. C’était bientôt l’heure, pour elles, de manger, et elles n’allaient très certainement pas tarder à se faire entendre à ce sujet.

Mon meilleur ami est une drama queen en puissance. Qui l'aurait cru, hein ? On dirait qu'il va frôler l'apoplexie alors qu'il gère des situations bien plus alarmantes au quotidien. Mais il semble que cet événement lui apporte plus de sensations que ses propres missions. Ce qui me tire un peu de satisfaction. J'arrive encore à chambouler le Grand Kellen Walters. Et ceci n'est pas donné à tout le monde. « Kellen est un être sensible, même s'il n'en a pas l'air. Laisse-lui deux minutes pour se reprendre. » je souffle, avec un immense sourire. Pauvre garçon, qui venait de s'entourer de personnages hauts en couleurs, détonant avec son caractère habituellement taciturne. Il n'était pas au bout de peines et j'avais hâte de voir les années passer pour contempler le spectacle.

Je le fusille du regard au rappel du paillasson avant de reprendre une gorgée d'eau pétillante. Puis je laisse échapper un gloussement à la sensation du nez de Ruben qui chatouille ma mâchoire, ses lèvres se posant sur ma joue. « Fais gaffe, tu vas faire peur au petit. » je souffle, en lui indiquant le renne du regard. La réaction de Poppy et son argument imparable me tirent un nouveau rire et je secoue la tête. « Cette vile poussière, toujours là quand il ne faut pas, hein ? » Tout en lui lançant un regard complice, alors que le brun se lève pour retrouver les petites. Puis je me tourne vers les fraîchement fiancés, avec un grand sourire. « J'ai entendu par Ruben que vous comptiez passer la fin d'année ailleurs ? » Mon compagnon était une terrible pipelette, quand il s'y mettait.