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You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1)

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Ko Na-Rim

Ko Na-Rim


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MessageSujet: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyJeu 18 Avr - 1:07

trapped in a car in
the middle of nowhere with you ?
ha ha, seems like a bad joke
Yang-Jin & Na-Rim

Je pense que l'équivalent de cents fois mon salaire annuel était réuni dans une seule et même pièce. Peut-être mille, je devais sérieusement sous-estimer l'affaire. Paillettes, diamants, chaussures à semelles rouges. Montres parées de pierres précieuses, costumes taillés sur mesure. De l'or, de l'argent, des teintures en velours bleu nuit. Du champagne à foison, qui me faisait drôlement de l'oeil depuis un certain temps. Des petits fours fabriqués par le plus grand traiteur du moment, dont le fumet flottait autour de moi et me mettait l'eau à la bouche. Un étalage de richesse et de luxe à n'en plus finir, soigneusement préparé jusqu'au moindre petit détail pour parader et exhiber toute la finesse d'un concept bien léché. Mais personne n'en attendait moins d'une célèbre marque de vêtements de haute couture. Même si la profondeur de leur thème avait de quoi surprendre. La Nuit. Plus original, tu meurs. Pourquoi se casser la tête avec des Bref, ce n'était pas la question. Moi j'étais plutôt sidérée par tout le fric dépensé pour la décoration, décoration qui allait disparaître dans pas moins de quelques heures pour être remplacée par autre chose d'encore plus extravagant. Les hautes sphères, que voulez-vous. Mais pour le moment nous étions surplombés par une gigantesque Voie Lactée illuminée ici et là par de douces lueurs et même si je déplorais le gâchis d'argent, je ne pouvais pas nier que le concept était d'une beauté remarquable. Jin avait été invité à la réception en tant qu'égérie et nous avions roulé jusqu'à la ville voisine pour rejoindre la salle de gala, aménagée pour l'occasion.

Mon regard se perd rapidement sur les silhouettes qui marchent gracieusement sur la passerelle avant de revenir aussitôt en direction de mon protégé. Il était toujours en train de répondre à quelques questions, les doigts refermés autour d'un micro ridiculement petit. Sa tenue étincelait de mille feux, attirant les regards et des photographes profitent de sa présence pour le mitrailler, attisant mon agacement. Je savais pertinemment que ça faisait partie du jeu et que c'était un passage obligé mais je n'aimais pas cette manière qu'ils avaient d'empiéter sur leur espace vital. Parce que ça valait aussi pour Minjun et les idoles en général. Si l'on ne posait pas de limites, ils étaient prêts à venir coller leur objectif sous le nez des artistes et ça avait le don de me mettre en rogne. Je me tiens prête à intervenir mais Jin laisse échapper un petit rire avant de prendre la pose. Tout était sous contrôle. Bien que son ricanement ne soit pas tout à fait naturel. Je le connaissais suffisamment bien pour le savoir. Je glisse mes mains dans les poches de mon blazer, savourant avec une joie non dissimulée le fait de ne pas être saucissonnée dans une robe. Plutôt mourir. J'aimais mes ensembles confortables et je me battais bec et ongles avec les équipes pour faire perdurer cette habitude. Je faisais déjà l'effort d'être perchée sur des escarpins, histoire de ne pas avoir l'air d'une touriste de passage et j'estimais que c'était déjà bien assez.

De toute manière, ce n'était pas moi la star.

Un défilé et des discussions interminables avec d'autres célébrités, d'autres interviews et un milliers de clichés plus tard, nous prenons enfin la poudre d'escampette. J'aurais aimé avoir le loisir de boire un coup mais je devais conduire Monseigneur Hyun à bon port alors je n'attendais plus que de retrouver l'amour de ma vie. Et non, je vous vois venir. Je parlais de la personne la plus accueillante en ce monde : mon lit. Il n'était pas aussi bien que celui de mon appartement à Séoul mais il faisait carrément l'affaire. « J'ai vraiment l'impression d'être une paysanne quand je viens à ce genre d'événement. » je maugrée en prenant place dans la voiture, Jin sur le siège passager. Un rictus fait frémir sa bouche. Je le vois du coin de l'oeil. Je vois tout. Mes lèvres se retroussent sur mes dents et je presse mes doigts autour du volant de la voiture. « Ose dire ce que je sais que tu penses au plus profond de toi et je te laisse sur le bord de la route, Hyun Yang-Jin. » je rajoute, lui adressant une œillade meurtrière avant d'appuyer sur la pédale pour reculer. Nous quittons gentiment le parking, puis la route principale avant de sortir de la ville pour faire le chemin inverse. « Tu crois que Min s'en est sorti tout seul ? » je demande à Jin, au bout d'un certain temps. « Enfin, il n'était pas livré à lui-même non plus. Mais bon, on ne sait jamais... » Mon acolyte m'observe, un sourcil haussé et je secoue la tête. « Oui, c'est vrai. T'as raison. On parle de Minjun. Il a du manger et s'allonger pour bouquiner dans un coin. » Il n'était pas bien compliqué à contenter, contrairement à une certaine personne de ma connaissance. Jin change subitement de musique, son téléphone relié à l'autoradio de la voiture et je me mets à chantonner en rythme. L'instant d'après, un bruit sourd retentit et nous sommes secoués par un à-coup brutal. Un voyant orange s'allume sur ma voiture et une petite alarme résonne et je sens mon coeur galoper à toute allure dans ma poitrine. « Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » je lâche à voix haute, les sourcils froncés. Par réflexe, je me décale sur le côté, rejoignant la bande d'arrêt d'urgence avant de m'arrêter net. Puis je redémarre le moteur, jetant un regard à Jin. Enfin du moins, j'essaye. Parce qu'il ne répond plus, m'arrachant un juron. Un zozotement se répète à de nombreuses reprises avant de faiblir puis de disparaître complètement. « Sin-eul wihaeseo. » je soupire, en tapant doucement mon front contre le volant. « On va avoir un problème. » je rajoute à l'intention de mon passager, avec un large sourire dépité. « Mais au moins tu pourras dire qu'on t'a fait le coup de la panne au moins une fois dans ta vie ? » L'humour pour sauver les meubles, la solution pratique pour de multiples occasions. Comme celle-ci. Un problème de moteur, au milieu de nulle part, en pleine nuit. Tuez-moi. À moins que mon compagnon ne s'en charge avant, vu la tronche de six pieds de long qu'il tirait à l'instant même.          

      


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Hyun Yang-Jin
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Hyun Yang-Jin


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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyJeu 18 Avr - 12:29

You look good when your eyes are closed,
but you look the best when my eyes closed.
Na-Rim & Yang-Jin

J’avais encore du mal à réaliser tout ce qui m’arrivait depuis quelques mois maintenant. Notre première chanson avait été accueillie avec bien plus d’enthousiasme que je n’aurais pu l’espérer et recevoir autant d’amour et d’attention de la part de nos fans, du monde entier, était toujours quelque chose qui me semblait illusoire. Pourtant, tout était bien réel et Min et moi étions en train de vivre un rêve, notre rêve. Tout s’était enchaîné très rapidement, nous ouvrant des portes et des opportunités que je ne m’étais même pas permis d’imaginer jusqu’à maintenant. Une grande marque de luxe avait contacté l’agence pour leur proposer que je sois leur égérie et trouver un accord n’avait pas été très difficile. J’étais évidemment partant et surtout très flatté qu’on me fasse confiance pour promouvoir leurs nouveaux produits, même si voir ma tête placardée un peu partout sur les panneaux publicitaires me perturbait un peu. Parfois, tous ces changements me faisaient tourner de l’oeil, mais j’avais conscience de la chance que j’avais. Moi qui avait craint que tout ne s’écroule rapidement après le fameux scandale du shooting photo, c’était tout le contraire qui s’était produit. Forcément, il y avait eu quelques retours et commentaires désobligeant, mais ce n’était rien comparé à la horde de soutient qu’on avait reçu. Surtout moi, à vrai dire. J’avais essayé de résister le plus longtemps possible à l’ouverture de Twitter pour aller voir ce qui se disait sur ce réseau, avant de craquer de curiosité. Les critiques m’étaient rapidement passées au-dessus en découvrant les messages d’amour et d’inquiétudes des fans. La plupart avait mit ma réaction sur le stress et le traque des premiers jours, tandis que pour d’autres, la faute avaient été rejeté sur la nourriture américaine – j’imagine qu’il est inutile de préciser sur quel continent vivaient ces personnes. Au moins, personne n’avait soupçonné mon attirance pour Min et ça avait été un véritable soulagement. Même si sa présence à mes côtés continuaient de me faire tourner la tête et que j’étais sérieusement en train de me demander comment est-ce que je réussissais à prendre autant sur moi.

Mais ce soir, il n’était pas là et je regrettais sa présence. Minjun était toujours de très bons conseils et j’aurais apprécié qu’il soit là pour me guider et me conseiller. Je n’avais pas de réel problème à m’exprimer en public avec aisance ou à répondre à des interviews dans la plus grande sérénité, mais jusqu’à maintenant, on l’avait toujours fait à deux. Ça avait un côté rassurant de savoir que l’autre pouvait intervenir à tout moment pour nous aider si besoin. Là, il n’y avait que moi, les caméras, et Na-Rim. Je pouvais la voir veiller au grain, depuis là où je me trouvais, à foudroyer les quelques journalistes et photographes un peu trop insistants ou qui avaient le malheur de trop s’approcher de moi. Son comportement de mère poule me faisait toujours autant rire tant il me semblait absurde, mais j’appréciais qu’elle soit là en ce moment. On passait notre temps à nous rentrer dedans, je me montrais plus sarcastique que jamais lorsque nous étions en privé, mais je l’adorais. Je me fichais du passé commun qu’elle avait avec mon frère, ce qui s’était passé entre eux et probablement ce qui allait de nouveau se passer, parce qu’il fallait être complètement aveugle pour ne pas comprendre le sens des regards qu’ils s’adressaient. Nana m’avait aimé comme son petit-frère quand nous étions à Séoul, veillait, finalement, sur moi depuis que j’avais l’âge de gambader en couches et semblait prête à égorger la première personne voulant me faire du mal. Je détache mon regard de sa silhouette pour me concentrer sur les journalistes, répondant encore à quelques questions avant de prendre la pose pour leur offrir mon plus beau profil. Puis le reste du gala se déroule un peu plus loin de toute l’effervescence du début et j’en profite pour apprécier les lieux et les décors. Le thème n’avait rien d’original, comme l’avait fait remarqué mon agente dans la voiture pour venir jusqu’ici, mais ils avaient mit les petits plats dans les grands. Tout était d’une beauté à coupé le souffle et le ciel étoilés au-dessus de nos têtes me donnait l’impression d’être dans un songe. Tout était démesuré et en même temps à l’image de la marque. Alors j’essayais de bien me tenir, de ne pas me jeter sur les petits fours qui me faisaient de l’oeil depuis notre arrivé, tout en refusant poliment les verres de champagnes qu’on me proposait depuis plusieurs heures maintenant. En plus de ne pas très bien tenir l’alcool, je n’étais pas un grand fervent de cet alcool. Un verre et je me sentais déjà à des années lumières de la Terre.

Lorsque nous quittons l’événement, la nuit est déjà bien avancée et je me permets de bailler aux corneilles en montant dans la voiture. Je me laisse tomber sur le siège passager, lessivé par cette journée, mais surtout par cette soirée. J’avais l’impression d’être passé dans un rouleau compresseur ou d’avoir couru un semi-marathon. « Je crois que je pourrais dormir deux jours entiers après ça. » je lâche en fermant les yeux. Malheureusement pour moi, demain n’était pas un jour off et c’est tout juste si j’allais avoir le loisir de faire une grâce matinée. Puis mon visage bascule vers Na-Rim et je retiens de justesse la remarque sarcastique qui me brûle les lèvres. « Tu n’oserais pas. Premièrement parce que mes frères te tueraient, deuxièmement parce que tu aurais de gros problèmes avec le producteur et ensuite parce que je suis un être parfaitement adorable. » je termine en positionnant le dos des mes mains sous mon menton, geste parfaitement adorable. Nous quittons finalement le parking et j’envoie un message à Minjun pour lui signaler qu’on est en chemin. Il m’avait fait promettre de le tenir au courant et je comptais bien tenir mes engagements. Tu crois que Min s'en est sorti tout seul ? Je fronce les sourcils, l’écoutant distraitement avant de pivoter une nouvelle fois dans sa direction. « Tu me poses sérieusement la question ? » Oui, on parlait de Min. L’être le plus débrouillard de cette planète et qui allait profiter pleinement de ce moment de tranquillité pour bouquiner dans son lit avec une tasse de thé. « Et même si ça te semble dingue, on a vingt ans tous les deux. On n’est plus des enfants. Puis de nous deux, Min est le moins susceptible de mettre le feu à l’appartement en cuisinant. » M’enfin, quand on évoluait dans notre milieu, il fallait s’habituer à être baby-sitter comme des enfants de cinq ans. Le sujet clos, je me concentrer sur mon rôle de DJ, choisissant avec soin les musiques qui emplissent l’habitacle, filmant discrètement Na-Rim alors qu’elle chantonne en rythme sur le chanson actuelle. Et j’envoie, par la plus grande inadvertance la vidéo à Ha-Ru. Oups. Pardon. Mon doigt à ripé, chef. Un ricanement diabolique m’échappe avant de m’étouffer quand nous sommes secoués par la voiture. Na-Rim jure et je me penche pour regarder le tableau de bord. « Je ne suis pas mécanicien mais ça… » je commence en pointant le voyant qui s’allume. « Ce n’est pas bon. » On s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, puis au moment de repartir, le moteur crachote, puis plus rien. Moi qui rêvait de m’écrouler dans mon lit après une bonne douche bien chaude, on est définitivement en panne au milieu de nulle part. Mais au moins tu pourras dire qu'on t'a fait le coup de la panne au moins une fois dans ta vie ? Je me retiens de l’égorger pour cette réflexion. Elle n’était pas la personne avec qui j’avais envie de vivre le coup de la panne, oh ça non. Et pourquoi ce soir hein ? « Tu vas vraiment toutes me les faire. » je marmonne en passant mes mains sur mon visage. « On est à des kilomètres de la ville la plus proche. » je me lamente. « Je veux rentrer et dormir, Nana ! » Si je n’étais pas aussi fatigué, je me mettrais à taper des pieds de mécontentement comme un gamin de trois ans. Je regarde autour de moi, un frisson parcourant mon échine. La seule lumière autour de nous provenait des phares de notre voiture et je déglutis. Je vivais un foutu remake de film d’horreur. « Je te jure que si on meurt, assassiné par un psychopathe, je ne te laisserais pas te prélasser tranquillement au Paradis ! » Qu’on me vienne en aide, pitié.


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Ko Na-Rim

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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyJeu 18 Avr - 17:41

i have so many questions to ask you
but i'm a little bit afraid of the answers
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S'il y avait bien une chose que l'on ne pouvait pas enlever à l'industrie, c'est qu'elle permettait des opportunités individuelles aux artistes au sein même d'un groupe. Ils formaient un tout mais ils étaient chacun quelqu'un à part entière et tout le monde y trouvait son compte, au final. Jin possédait une aura qui avait tout de suite attiré les marques de vêtements et de bijoux, cherchant à obtenir des promesses d'ambassades pour leurs nouvelles collections. Minjun, quant à lui, émettait quelque chose de plus simple et il avait reçu de nombreuses demandes concernant des événements que j'aurais davantage qualifié de "bon enfant". Des associations animalières, des émissions de variété, majoritairement plus légers et moins pompeux que des réceptions de luxe. Mais je trouvais que ça s'assortissait à merveille à leurs caractères respectifs ainsi qu'à l'image qu'ils renvoyaient autour d'eux. Jin était passionné de mode et il avait, quand il ne faisait pas l'enfant, cette prestance naturelle qui avait parfaitement sa place dans un gala. Il aurait tout à fait pu être mannequin à plein temps, s'il n'avait pas tant été passionné par la danse et le chant. Il répondait aux questions avec aisance, distribuant des sourires à la pelle et posant pour les photographes avides de contenu à poster sur les réseaux. Ce que j'avais pensé être un fiasco monumental lors du premier shooting photo n'avait pas été aussi terrible que je l'avais imaginé. Je m'étais rongée les sangs jusqu'au lendemain, n'osant pas ouvrir mon téléphone pour constater l'étendue des dégâts. Mais au final, il y avait eu peu de commentaires désobligeants sur les garçons et j'avais pu respirer à nouveau correctement. Le public s'était plus inquiété de leur état qu'autre chose et ça m'avait rassuré sur le sentiment général de l'audience. De plus, la sortie de leur premier single avait été un succès et la réaction, bien au-dessus de nos espérances. Leur duo fonctionnait à merveille et intriguait les américains, leur influence augmentant de manière exponentielle. Ils étaient de plus en plus demandés ici et là et l'on en arrivait un point où il fallait choisir judicieusement ce qui était le mieux pour eux, refusant carrément certaines propositions pour leur laisser le temps de souffler. Je ne tenais pas à ce qu'ils se sentent écrasés par la pression et même si je n'avais pas un contrôle total sur leur planning, je faisais de mon mieux pour qu'ils ne soient pas surchargés de travail. Ils restaient jeunes et la routine dans laquelle ils évoluaient pouvait rapidement devenir ingérable. À tous les niveaux.

Pour le moment, je ne me débrouillais pas trop mal.

Après avoir assisté au défilé et contenté la foule, nous reprenons discrètement la direction de la voiture, quittant les lieux pour rejoindre Los Angeles. La nuit était tombée depuis un certain temps et l'obscurité avalait la lumière de mes phares à mesure des mètres parcourus. Je crois que je pourrais dormir deux jours entiers après ça. « Tu pourrais passer ta vie à dormir. » je commente, avec un rictus. Avant de déplorer la quantité astronomique d'argent déversé pour des événements comme celui-ci. J'avais vraiment l'impression de sortir du fin fond de la campagne, à côté. Ce qui n'était pas si loin de la vérité, sur le principe. Mais je n'avais pas besoin de l'entendre. Encore moins de la bouche de Jin. « Tu sais, un accident est si vite arrivé. » je lâche, entre mes dents. Mais il avait surtout raison sur le premier point. Le reste, c'était un détail. Mais j'avais trop de respect et d'affection pour les Hyun pour leur faire subir ça. Je ricane néanmoins quand il a le culot de prendre une pose tout ce qu'il y de plus innocente. Ce qu'il n'était pas, si vous n'aviez toujours pas compris. « J'aurais plutôt choisi un autre adjectif en -able. Insupportable, par exemple. Je dis ça comme ça. » je murmure, en levant les yeux au ciel. « Aigoo. Donnez moi la patience. » Puis je l'interroge à propos de Minjun avant de recevoir un sourcil haussé en guise de réponse. Certes. « Dixit le garçon qui chouine pour des burgers et qui cache des bonbons dans le dortoir en croyant que je ne suis pas au courant. » je finis par déclarer, les lèvres frémissante d'un sourire à peine contenu. Oui, je savais. « Ose dire que je suis une horrible personne alors que je te laisse te goinfrer de sucre sans broncher, après ça. » Mais je finis par hocher la tête, glissant les doigts pour actionner le clignotant avant de tourner sur la droite. « Mais oui, tu as raison. Je ne t'aurais pas laissé tout seul là-bas, contrairement à lui. » Jin était une catastrophe ambulante quand il s'agissait de cuisine. « Ou alors j'aurais prévu un pack de survie à ton intention. » On ne dirait pas comme ça, mais je l'appréciais. Comme on dit en occident, qui aime bien châtie bien. Et nous étions passés maîtres dans cet art. Mais c'était notre manière à nous de nous dispenser de l'affection. Tout se passe plutôt jusqu'à ce que la voiture ne fasse un bruit étrange et qu'un voyant menaçant n'apparaisse sur mon tableau de bord. « No shit, Sherlock. » je cingle en anglais, déviant pour me garer sur le bas-côté. Puis je geins de frustration quand le moteur crachote avant de s'arrêter net.

Nous avions un problème.

Je tente l'humour pour détendre l'atmosphère mais vu l'expression désabusée sur les traits de Jin, je sens que ça ne fonctionne qu'à moitié. Tu vas vraiment toutes me les faire. Mes yeux roulent dans leurs orbites. « C'est vrai que j'ai une passion immodérée pour les pannes en pleine nuit, au milieu de nulle part et que je voulais vraiment t'en faire profiter. » je rétorque, en croisant les bras contre ma poitrine. « Arrête de chouiner. Tu crois que ça va améliorer la situation ? Non. » Mon cerveau turbine à toute vitesse pendant qu'il commence à délirer sur des scénarios sortis tout droit d'un film d'horreur. « Boucle-la et laisse moi réfléchir. » je l'interromps, en massant mes tempes. Il faisait un noir complet, seulement troublé par les phares de la voiture. Et si c'était bien ce que je pensais, ils allaient potentiellement s'éteindre à leur tour au bout d'un moment. Il n'y avait rien à proximité et à cette heure, je doute qu'un dépanneur ne se déplace pour venir réparer le problème. « Appelle ton frère, Jin. » je finis par lui dire, en me renfonçant dans mon siège. « Personne d'autre n'aura la gentillesse de venir aussi tard. Dis-lui qu'il aura ma gratitude éternelle et que je lui revaudrais ça. » je rajoute, dans un soupir. Déranger Ha-Ru à une heure aussi tardive était la dernière chose que je souhaitais mais je savais qu'il n'hésiterait pas à sauter dans sa voiture pour venir à la rescousse de son petit frère. « je crois qu'on a pas le choix, à mon avis. Surtout sur Monseigneur veut "rentrer et dormir" au plus vite sous peine de faire une crise. »       

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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyDim 21 Avr - 10:44

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Tu pourrais passer ta vie à dormir. Oui, en effet. Sauf que c'était un luxe auquel je n'avais plus vraiment le droit depuis plusieurs années maintenant. J'avais même du mal à me rappeler de la dernière fois où j'avais eu la chance de faire une nuit de dix heures. Déjà que réussir à en faire une de sept relevait du miracle. Comme nous étions sur nos débuts, j'avais réellement dû mal à déconnecter, parfois. Et c'était également le cas pour Minjun. Nos entraînements se poursuivaient souvent jusque tard le soir et lorsque nous passions la porte de notre appartement, mon cerveau n'arrivait pas à se déconnecter immédiatement pour aller dormir. On finissait souvent, avec Min à poursuivre nos répétitions dans le salon où à parler pendant des heures de tout ce qui pouvait nous poser problèmes, qu'il s'agisse de pas de danse ou de notes qu'on ne parvenait pas à faire. On était un duo, une seule et même entité et avoir le soutien et les conseils de l'autre étaient vraiment la meilleure base sur laquelle nous appuyer pour progresser, alors je chérissais ces moments sans pour autant pouvoir m'empêcher de regretter mes heures de sommeil. Mais je ne me plaignais pas, pas vraiment. J'étais prêt à faire plus, à moins dormir s'il le fallait pour réussir. Même si le monde entier connaissait la charge de travail que nous avions, personne n'était en mesure de s'imaginer à quel point ça pouvait aller au-delà de leur vérité. Parce que les entraînements de danse, de chant, ce n'était rien face à tout le reste. Il y avait aussi les émissions, la presse, les événements, les fansigns, les videocalls, les médias à alimenter pour satisfaire nos fans. Et tout ça étaient d'autant plus important que nous n'étions, pour le moment, qu'un nom parmi tant d'autre. Si on ne voulait pas rapidement tomber dans l'oublie, on se devait d'être sur tous les fronts pour rappeler que nous étions bien là et que nous existions toujours. Puis je me fais menacer alors que je n'ai rien dit - pour une fois, et que je suis un être tout ce qu'il y a de plus adorable. « Tu sais que je pourrais porter plainte pour menaces. » Na-Rim essayait d'atteindre à ma vie approximativement cent fois par jour de toute façon et ce dès le petit déjeuner. J'avais besoin de temps pour émerger et de calme, mais Madame estimait qu'il s'agissait du meilleur moment pour nous faire la liste de notre programmer journalier. « Plutôt respectable. » je souffle en lui donnant un léger coup de coude dans le bras. Est-ce qu'elle me respectait ? Pas le moins du monde. Est-ce que ça faisait saigner mon cœur de star en devenir ? Absolument.

La discussion s'oriente sur Minjun qui était sagement rester à la maison ce soir. Il avait dû profiter de sa soirée en toute tranquillité et je l'enviais un peu, je devais bien l'avouer. Mais il méritait de pouvoir se reposer et d'avoir un peu d'intimité. Même si il n'y avait pas de malaise entre nous, vivre tout le temps ensemble n'était pas non plus le plus simple. On devait tous les deux faire des concessions pour que la collocation se passe au mieux. Fort heureusement, n'étions que deux et notre dortoir était suffisamment grand pour qu'on ne se marche pas dessus. Même si des fois, je devais bien l'avoir, il me semblait même trop grand. « Je sais que tu sais. » je réponds en haussant les épaules. « Tu crois vraiment que j'ai si peu de ressources pour cacher mes bonbons sois mon matelas ? C'est pour pas que tu trouves les vraies choses à planquer. » Comme le paquet de cigarettes auquel je touchais que quand je me sentais submergé par le stress, par exemple. Un rire m'échappe à sa remarque et je pivote dans sa direction, un sourire sincère et affectueux sur les lèvres. « Désolé de te décevoir, mais je me sens dans l'obligation de continuer à te voir comme tel. Mais je t'adore depuis que j'ai deux ans, Nana. Ça ne changera jamais. » J'avais grandi avec sa présence presque constante dans ma vie et même si je ne me souvenais pas vraiment de ces premières années, il existait de trop nombreuses photos pour montrer à quel point je l'adorais. J'étais tout le temps fourré dans ses bras, à réclamer des câlins. Elle était un peu comme une sœur, finalement. « Eh ! » je m'offusque en l’entendant dire qu'elle ne m'aurait pas laisser seul, contrairement à Min. « Je maîtrise avec dextérité l'application UberEat. Ne t'inquiète pas. » Comme si j'allais m'embêter à commander alors qu'on pouvait le faire pour moi.

Puis d'un coup, la voiture commence à nous secouer avant de faire un bruit que je n'aimais pas du tout. Un voyant s'allume et je grince des dents en voyant Na-Rim s'arrêter sur le côté, avant d'être incapable de redémarrer le moteur. Nos sommes désormais à l'arrêt au milieu de nulle part, dans un noir presque total et si elle ne me semblait pas aussi stressée et agacée par la situation, j'aurais presque pu croire à une blague de sa part. J'étais épuisé, je voulais rentrer et dormir, mais le destin en avait décidé autrement. Comme si ma vie n'était pas assez fatigante comme ça. Attendre une dépanneuse allait nous prendre des heures, si on ne mourrait pas tués par un psychopathe avant. Je me renfrogne dans mon siège, les bras croisés pour laisser tout le loisir à Madame de réfléchir avant de froncer les sourcils quand elle me demande d'appeler mon frère. Elle n'avait pas tort. Ha-Ru allait accourir à le seconde où j'allais l'appeler. Je chercher son contact dans mon journal d'appels avant de la foudroyer du regard. « Excuse-moi d'avoir envie de dormir plus de cinq heures. » je réponds, presque froidement avant de me tourner, dos à elle, pour appeler mon frère. Ce dernier répond peu de temps après la première sonnerie, sans aucune surprise. « Qu'est-ce qui se passe ? Tu vas bien ? » J'entends dans sa voix qu'il était en train de dormir et je m'en veux de le déranger alors que son quotidien était parfois plus rythmé que le mien. « Je vais bien, ne t'inquiète pas. » je lui réponds pour le rassurer. « Je suis désolé de te réveiller, hyeong. Je suis avec Na-Rim et on est en panne... » J'entends le bruissement de ses draps, signe qu'il est en train de se lever. « Vous êtes où ? Envoie moi votre position GPS. J'arrive. » Je crois que je pourrais presque pleurer de joie en cet instant. J'avais vraiment les meilleurs frères de l'univers. « Merci. Merci, merci. Je t'envoie ça. Et sois prudent ! » je m'empresse d'ajouter. Inutile qu'il se mette en danger pour arriver au plus vite. « Promis. Et vous enfermez-vous. Je fais au plus vite. » Je raccroche et je me dépêche de lui envoyer par message notre position exacte. Puis je me tourne de nouveau vers mon agente pour l'informer. « Il arrive. Et il nous demande de nous enfermer dans la voiture. » Venant d'un flic, je ne savais pas trop si je devais le prendre comme une précaution ou une mise en garde. Mes yeux se baissent quelques secondes vers mon écran avant de se relever vers Nana. Je l'observe sans rien dire, pesant le peur et le contre concernant ma question. Ça ne me regardait pas ce qui se passait entre eux et en même temps, si je comptais sur Ha-Ru pour partager ses sentiments, je pouvais toujours attendre. « Il se passe quoi, entre vous ? » je finis par demander. Tout le monde avait remarqué qu'ils se tournaient autour, sauf eux, peut-être.


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Ko Na-Rim

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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyDim 21 Avr - 13:06

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Tu sais que je pourrais porter plainte pour menaces. Je hausse un sourcil, un rictus faisant frémir mes lèvres. « Ah oui ? » je l'interroge, railleuse. « Et tu ferais comment si j'étais remplacée ? Plus de nourriture grasse à des heures indues, plus de bonbons, plus d'écarts. Plus de temps libre. » je poursuis, lui jetant un rapide coup d'oeil avant de revenir à la route. « Tu ne survivrais pas une semaine. » Ou alors il serait en déprime constante pour cause de manque de nourriture dans un estomac sans fond. Il avait de la chance d'être tombé sur moi. Parce que j'étais un être faible devant le garçon que j'avais connu enfant et que j'agissais plus comme une grande soeur qu'une réelle agente. Je devais parfois me remettre mentalement à l'ordre pour agir plus sévèrement. Mais ça me semblait inconcevable d'agir comme les autres, à maintenir des restrictions toujours plus sévères les unes que les autres. Ils n'avaient déjà pas eu d'adolescence ou très peu, pour la plupart. Ils commençaient généralement jeunes et la période d'entraînement se comptait en années où plus rien d'autre ne comptait. Tant que leur travail était fait correctement et qu'ils ne dépassaient pas les limites, j'acceptais d'être plus laxiste concernant leur quotidien. Et je savais que ça pouvait me retomber dessus à n'importe quel moment, si l'on venait à me demander des comptes. Pourtant, je ne pouvais pas accepter de faire passer les résultats avant leur bien-être. Parce que c'était ce qui déterminait leur capacité à faire ce qui leur était demandé dans les conditions les plus optimales, pour moi. S'ils étaient heureux, ils étaient plus prompts à donner le meilleur d'eux-mêmes. Ils subissaient déjà suffisamment de pression de tous les côtés pour être enfermés dans des cages lors de leurs rares moments de liberté. Et je lui rappelle à quel point je suis une agente en or, qui le laisse volontairement se goinfrer de sucre alors que j'aurais pu tout rafler dès l'instant où je l'avais découvert. Mais ça ne l'empêche pas de continuer à me voir comme un tyran qui l'importunait dès le petit déjeuner. Néanmoins, il lui suffit de me rappeler à quel point il m'a adoré pendant son enfance pour m'attendrir. Un être faible. « J'espère bien. » je rétorque, avec un petit reniflement suffisant. « Tu comprendras par contre que ça va être difficile de te porter, maintenant. J'aimerais bien mais pour des raisons techniques, j'en suis désormais incapable. » Je voulais bien essayer, mais soulever un homme composé uniquement de muscles saillants et dépassait le mètre quatre-vingt me semblait plutôt irréalisable.

J'énonce mes doutes à Jin quant à sa capabilité s'il était livré à lui-même et je lève les yeux au ciel quand il évoque le service de livraison à domicile. « Je n'en doute pas le moins du monde. » je soupire, avant de laisser échapper un glapissement de surprise quand une secousse traverse la voiture. Quelques minutes plus tard, nous sommes arrêtés sur le bas-côté. Uniquement illuminés par les phares de la voiture, si tant est qu'ils voulaient bien survivre à la panne. « Estime-toi heureux de pouvoir remplir ton capital sommeil autrement que par des siestes. » Ce qui avait été le cas de certains trainees, d'après ce que j'avais pu entendre lors de mes stages. Puis je me mords l'intérieur de la bouche avant de lui dire d'appeler son frère, déjà pétrie de culpabilité à l'idée d'en venir à cet extrême. Déranger Ha-Ru ne faisait absolument pas plaisir et encore moins pour cette raison. Mais c'était la seule option qui m'était venue en tête pour en finir au plus tôt avec cette situation. Et le connaissant, il n'allait pas hésiter à nous aider. J'observe Jin échanger avec lui, soupirant de contentement en comprenant qu'il avait accepté de venir. J'adresse un regard circonspect au cadet, devant ses explications. Mais ça ne m'empêche pas d'appuyer sur le bouton de la fermeture centralisée pour nous enfermer à l'intérieur. « J'envoie un message à Minjun pour lui dire qu'on aura du retard. Mais je te fais confiance pour le tenir au courant. » je déclare en tapant sur mon écran. Puis je relève les yeux en sentant la pression de son regard sur le côté de mon visage. « Quoi ? » je l'interroge, avant de me raidir à sa question. Il se passe quoi, entre vous ? Error 404. Il n'était pas très compliqué de savoir de quoi il parlait. Et surtout, de qui il parlait. « Je- Euh- Huh ? » je balbutie, gesticulant sur mon siège. « Comment ça ? » je demande, les mâchoires contractées par la gêne. « Il ne se passe rien. » je souffle, d'une toute petite voix. « Qu'est-ce qu'il pourrait bien se passer ? » On ne dirait pas mais le déni était vraiment un lieu super accueillant. Je recommandais pour le confort. Puis je me mets à imaginer dix mille scénarios différents à la seconde. « Ha-Ru t'a dit quelque chose ? » je m'enquiers avec un empressement qui n'a rien d'innocent. Peut-être qu'il lui avait parlé de moi ? Est-ce que je voulais le savoir ? Non. Oui. Peut-être. Absolument. J'allais mourir de frustration si je ne découvrais pas la raison d'une telle question.                   

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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyMar 23 Avr - 16:04

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Ce qu’était en train de décrire Na-Rim était synonyme des enfers pour moi. Si je pouvais encore survivre à l’absence de temps libre, il était hors de questions que je dise adieu aux sucreries et à la nourriture grasse. Je n’irais pas jusqu’à dire que je vivais pour manger, mais c’en était décemment pas loin. La vérité, c’est qu’elle était optimiste en misant sur une semaine, parce qu’il était évident que je ne tiendrais même pas deux jours dans ces conditions. Le simple fait de l’imaginer me donnait des sueurs froides. Comment est-ce que les autres faisaient pour survivre sans une agente comme la notre à nos côtés ? Je me posais sérieusement la question. Encore que je savais que son laxisme et sa tendance à fermer les yeux sur certaines choses étaient dues au fait qu’elle me connaissait depuis que je suis gamin et que malgré nos nombreuses joutes verbales, elle m’adorait. Je la soupçonnais aussi de craindre, juste un tout petit peu, ma mère et mes frères. Surtout un, à vrai dire, mais ça, c’était un débat que je gardais pour plus tard. Je savais que j’avais de la chance de l’avoir à mes côtés et pour rien au monde je voudrais la remplacer. J’aimais juste un peu trop l’embêter, comme un petit frère l’aurait fait avec sa grande-sœur, m’indigner inutilement à chaque fois qu’elle me donnait un ordre et jouer des scènes quand il était question d’avaler des feuilles de salades en guise de repas. Elle n’était toutefois pas la dernière pour se défendre et me rendre la pareille. Malgré tout, je savais être sérieux quand il le fallait et me comporter avec dignité quand nous n’étions plus dans la sphère du privé. La dernière chose que je voulais, c’était que nos fans ou les journalistes aient une mauvaise image d’elle. Na-Rim excellait dans son domaine et elle était vraiment parfaite dans son rôle. J’avais beau me plaindre, je savais reconnaître ses nombreuses qualités d’agente et tout le travaille qu’elle fournissait pour nous permettre de vivre notre rêve dans les meilleures conditions. Et, de toute façon, ce n’était pas comme si je l’adorais depuis gamin. « Je crois que je devrais survivre à ça. » Le bébé qui gambadait joyeusement dans la maison en babillant avait bien grandi et faisait facilement une tête de plus qu’elle maintenant. « Sans vouloir t’offenser, j’ai une autre personne en tête pour me faire soulever. » Et est-ce que j’avais besoin de dire de qui il s’agissait ? Je ne crois pas non.

Estime-toi heureux de pouvoir remplir ton capital sommeil autrement que par des siestes. Je la foudroie du regard, en même temps que j’injure la voiture dans mon coin. Pourquoi la vie s’acharnait-elle contre moi ? « Tu n’étais pas là quand j’étais trainee. » je souffle, agacé. Contrairement à la plupart des stagiaires, j’étais arrivé sur le tard et j’étais loin d’exceller. Seulement, abandonner n’avait jamais fait partie de mon vocabulaire et j’étais habité par le désire de réussir, en plus de prouver à mes parents de quoi j’étais capable. À cette période, je m’entraînais jusqu’à très tard le soir dans l’espoir d’attendre le haut du classement. Mes nuits avaient très courtes, mais le fruit de mon acharnement m’avait permis de grimper à une vitesse fulgurante les places et j’étais fier de mon parcours, même si mon sommeil en a pâti. Elle me demande finalement d’appeler mon frère pour lui demander de venir nous chercher et je m’exécute sans trop poser de questions. Ha-Ru, en parfait grand-frère et flic, n’allait jamais refuser de nous venir en aide malgré l’heure tardive et nous éviterait de patienter de longues heures en attendant une dépanneuse. Après quelques minutes d’échanges, je raccroche, faisant un résumé de notre conversation à Na-Rim et l’informant qu’il serait là d’ici une cinquantaine de minutes. Sous les ordres d’Ha-Ru, cette première nous enferme dans l’habitacle et je m’enfonce dans mon siège, frustré. « Bien cheffe. » je lui réponds en souriant malicieusement. « Tu crois que ça va l’agacer si il reçoit un update de notre périple par minute ? » Oui, j’étais un être diabolique quand je le voulais, mais j’allais avoir du temps à tuer et ceci me semblait être une occupation fort divertissante. Puis mon regard se pose sur Nana et je ne peux pas m’empêcher de penser à elle et mon frère. J’avais vu comment ils se regardaient à chaque fois qu’ils se croisaient, les sourire qu’il lui adressait en s’imaginant discret alors que pas du tout. Je n’étais pas aveugle, encore moins stupide. Puis ce n’était pas comme si leur relation s’était arrêtée à cause d’absence d’amour. Alors je finis par lui poser la question qui me brûlait les lèvres depuis des semaines maintenant. « Oh moi, j’ai bien deux ou trois idées de ce qui pourrait être en train de se passer. » je réponds en haussant les sourcils. Ha-Ru t'a dit quelque chose ? Je m’esclaffe avant de secouer la tête. « Tu as vraiment cru qu’il parlait de ses sentiments avec moi ? » Ha-Ru était le genre de personne à garder ça pour lui et en même temps, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Na-Rim était son ancienne petite-amie, elle était désormais mon agente, alors je n’étais définitivement pas la personne vers qui il allait se tourner pour en discuter autour d’une tasse de thé. Peut-être qu’il en avait parlé avec notre aîné, mais j’émettais quelques doutes. « Mais je n’ai pas besoin qu’il m’en parle pour comprendre certaines choses… » Je détache ma ceinture pour entièrement pivoter dans sa direction, m’asseyant presque en tailleur pour être plus confortable. « Il te regarde de la même manière que je peux regarder une brochette de tteokbokki après une semaine de diète. » La bave en moins, cela-dit. Ha-Ru sait se tenir, lui. « Tu l’aimes encore ? » Je crois que je connaissais déjà la réponse à cette question, mais je crois que j’avais besoin de l’entendre de sa bouche et m’assurer que personne ne finirait une nouvelle fois avec un coeur brisé. « Tu sais, je suis plutôt un bon Cupidon. Et je ne facture pas cher. » Un ou deux milkshakes et hop-là, je dégainais mon arc et mes flèches.


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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyJeu 25 Avr - 11:27

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Jin avait été un petit garçon débordant d'énergie. Et ça n'avait pas changé avec le temps. Mais je me rappelais cet être vif et toujours en constante recherche d'attention de la part des plus grands. J'avais arrêté de compter le nombre de fois où j'étais venue dans la maison des Hyun et que je l'avais retrouvé déguisé, impatient de divertir son public. Déjà enfant il avait aimé se mettre en scène, copier les danses qu'il pouvait voir à la télé et les reproduire sous nos yeux, les yeux brillants. Devenir idole était devenu une évidence pour moi en le voyant apparaître des années plus tard. Même si l'industrie était brutale et que beaucoup y perdaient des plumes en chemin, je n'aurais pas pu le voir ailleurs. C'était inscrit dans son âme et ça l'avait passionné depuis toujours. Il était fait pour briller et ses talents devaient être reconnus. À chaque fois que je le voyais danser, je sentais mon coeur tressauter devant la liesse affichée sur son visage et j'étais envahie d'une émotion vibrante. Jin était profondément heureux. C'était l'endroit au monde où il se sentait le plus à sa place, le plus en phase avec lui-même. Il n'y avait rien d'autre qui le fasse se sentir aussi bien et pour lui, ça valait le coup de s'acharner autant pour réussir. Je savais que sa famille n'avait pas fondamentalement approuvé ce choix de carrière parce qu'ils en connaissaient les dessous - et je ne pouvais que les comprendre, pour y être plongée - mais ils le soutenaient et ils l'encourageaient à poursuivre ce qui l'animait au fond de lui. Parce qu'on ne pouvait pas l'imaginer ailleurs que sur une scène, prêt à se produire devant un parterre en délire. J'étais fière de lui, de tout ce qu'il avait accompli jusqu'ici. Il avait grandi et il s'était affirmé dans un univers sauvage et impitoyable. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'y superposer le petit Jin qui écartait les bras avec des yeux brillants pour me quémander des câlins quand je passais la porte de leur maison. Autant dire que ça contrastait avec le jeune homme à mes côtés, dont la vocation semblait être de me chambrer dès qu'il en avait l'occasion. Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'entrouvre de stupeur à sa réponse, mes réflexes m'empêchant de piler net au milieu de la nationale. « Heol, Jin ! » je m'exclame, choquée. « Je n'ai pas du tout envie d'avoir ce genre d'images en tête. » Seigneur. « Brrrrr. » Je frissonne. « Je vais devoir me rincer le crâne à l'acide, maintenant, je ne te remercie pas. »

Tu n’étais pas là quand j’étais trainee. Je hausse un sourcil. « Non. Mais je suis dans le milieu depuis plus longtemps que toi, dongsaeng. » je rétorque, l'autre moitié de mon cerveau occupée à trouver une solution. « J'en ai vu des centaines trimer comme toi, suer sang et eau pour rester en haut du panier. Ils ne laissent de répit à personne et c'est comme ça pour tout le monde. » Je croise les bras dans mon giron, les sourcils froncés. « Je te parle de ta situation actuelle. Et je pense pouvoir affirmer sans honte que vous avez de la chance d'être tombés sur moi. Je n'ai pas la main mise sur tout mais je fais de mon mieux pour vous laisser respirer dès que j'en ai l'occasion. » je rajoute, sur un ton plus sérieux. L'agence restait décisionnaire à la fin et s'ils décidaient de rajouter des lignes supplémentaires sur leur programme, je n'avais pas d'autre choix que de m'y plier. Ils étaient mes patrons et je me devais d'obéir, même si ça rentrait en conflit avec mes propres valeurs. Mais si j'entrevoyais des opportunités, j'en profitais pour leur donner du temps ou leur changer les idées. « J'exige donc qu'on construise un autel en mon honneur dans le salon. » Je ne méritais pas moins, après tout. Puis je lui intime d'appeler son frère, ce qu'il fait sans tarder. Sa réponse est - sans étonnement - positive et nous nous renfonçons dans nos sièges. Il ne nous restait qu'à attendre son arrivée en espérant que les phares n'allaient pas rendre l'âme entre-temps. Je sécurise les portes de la voiture comme demandé par Ha-Ru et je laisse le loisir à Jin de donner des nouvelles à Minjun lui-même. « S'il ne te répond plus au bout d'un certain temps, je pense que tu auras ta réponse. Mais connaissant Min, je ne pense pas. » je souffle, avec un petit sourire amusé. Il serait trop inquiet et je ne doutais pas qu'il garde son téléphone déverrouillé pour être sûr de ne rien manquer de notre aventure.

Je me fige quand Jin évoque son grand frère et ses insinuations mettent le feu à mes pommettes. Je remercie l'absence de lumière pour dissimuler une partie de ma teinte cramoisie. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » je rétorque, à travers mes dents serrées. Mais je suis tellement intriguée par cette soudaine question que je me dis qu'Ha-Ru lui a peut-être confié quelque chose. Et j'avais besoin de savoir. Néanmoins je suis vite déçue par sa réponse. Tant pis. « Comprendre quoi ? » je demande, d'une toute petite voix. Je ne pouvais pas m'empêcher de craindre ses révélations. Il te regarde de la même manière que je peux regarder une brochette de tteokbokki après une semaine de diète. Il faut de longues secondes à mon cerveau pour que l'information n'atteigne sa destination. Et quelques synapses éclatent sur son passage. Lorsque c'est le cas, je me désintègre sur place. « Qu- Quoi ? » je lâche, hébétée. Tu l'aimes encore ? Wow. Je n'arrivais plus à suivre quoi que ce soit. Mon regard est vide et j'essaye de traiter les choses les unes après les autres avec la plus grande difficulté. Jin venait de me submerger en l'espace de cinq secondes. « Je- » Mes mains glissent dans mes cheveux pour les lisser en arrière avant de traverser mon visage de part en part. « Laisse moi un petit instant, d'accord ? » Beaucoup trop de données à traiter. Je prends une grande inspiration, fermant les yeux dans le même temps et je tends les mains pour agripper le volant. « Ha-Ru me regarde comme quoi ? Tu délires, Jin. » je lâche, sans grande conviction. Parce que je n'en savais strictement rien moi-même. Mais Ha-Ru restait Ha-Ru. Je ne voyais pas de différence dans sa manière de me regarder. « Et pour répondre à ta dernière question... » Je déglutis. Avant de lui jeter un coup d'oeil. Est-ce qu'il servait à quelque chose de vouloir mentir à Jin ? Il le saurait. Je soupire, posant mon front contre le plat du volant. J'avais juste envie de me rouler en boule dans un coin, emmitouflée dans un pyjama en moumoute. « Je pense qu'une partie de moi n'a tout simplement jamais cessé de l'aimer. » je finis par lâcher, les mâchoires serrées. « Mais les choses sont différentes, maintenant. On est plus des adolescents. » Et que je sois toujours attachée à lui de cette manière ne signifiait pas qu'il en était de même du sien. Il y avait tellement de paramètres qui rentraient en compte, maintenant. « Si tu oses ne serait-ce que sous-entendre quelque chose devant lui, Hyun Yang-Jin, tu es un homme mort. Est-ce que c'est clair ? Je ferai de ta vie un enfer. »

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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyVen 26 Avr - 18:56

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Je ricane, de façon extrêmement diabolique, à la réaction de Na-Rim suite à ma remarque. Sa tête est si drôle que je regrette presque de ne pas avoir songé à filmer, mais une chose est sûre, cet instant ne sera pas prêt de s'effacer de ma mémoire. Je n'avais pas le moindre soucis que ce soit avec ma sexualité ou l'acte en lui-même et l'évoquer, encore plus sur le ton de l'humour, ne me dérangeait pas outre mesure. Na-Rim restait quelqu'un en qui j'avais pleinement confiance, même si soyons honnête, je n'allais pas lui faire un résumé détaillé de cet aspect de ma vie. Puis après avoir pratiquement passé les sept premières années de mon existence avec elle, j'avais énormément de mal a la voir autrement que comme un sœur lorsque nous étions que tous les deux. Je faisais des efforts pour garder le côté professionnel quand nous étions en public ou quand il était question du travail, mais le reste du temps, je ne pouvais pas agir autrement. Elle était quasiment un membre de ma famille après toutes ces années et je n’avais pas envie que ça change, sous prétexte qu’elle était mon agente. « Je ne suis même pas désolé, Nana. » je souffle en gloussant une fois de plus, le tout en essuyant mes yeux humides de larmes. « Tu exagères... Je n'ai rien dit de si abominable. » J’aurais pu, mais je ne l’aurais pas fait, lui dire avec qui j’aimerais que ça se produise, mais là je crois qu’elle aurait fait un arrêt cardiaque sur place. Et qu’elle m’aurait probablement entraîné dans la mort avec elle. « En plus, tu le savais déjà, non ? » Même si je ne l'avais jamais prononcé à voix haute depuis que j'étais arrivé en Corée, pour des raisons évidentes de manque d’ouverture d’esprit de leur part, je n'avais jamais caché mon attirance pour la gente masculine et j’avais parfois l’impression que c’était écrit en lettre capitale sur mon front.

Je me renfrogne, les bras croisés sur mon torse et une moue contrite sur mon visage. « Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de subir mon procès, hein ? » J’avais toujours eu conscience du travail que ça allait me demander, que ce soit en tant que trainee et plus tard en tant qu’idol. Je savais également que je n’étais pas le seul à vivre la même chose et ça aurait été purement égoïste de ma part de le penser. D’autant plus que je n’étais pas seul dans cette aventure et Minjun subissait autant que moi. Mais j’étais autant coréen qu’américain et sur ce point, ma deuxième culture et celle avec laquelle j’avais grandi, finalement, prenait souvent le dessus. Mais on bossait dur nous aussi, peut-être même deux fois plus que n’importe qui, parce qu’on avait doublement de choses à prouver. Nous n’étions pas en Corée et l’industrie musicale n’avait plus besoin de faire ses preuves là-bas. Minjun et moi, on devait conquérir de nouveaux continents, nous faire un nom autant aux Etats-Unis qu’en Corée, sans délaisser le pays d’où nous venions. Et c’était difficile de contenter les deux et de savoir dans quelle mesure jongler. Faire la promotion en anglais touchait la quasi totalité de nos fans, mais en faire moins en coréen, c’était prendre le risque de perdre ceux qui aiment la k-pop depuis ses débuts. Je pousse un soupir de lassitude avant de laisser tomber ma tête contre la vitre. Je n’avais pas la force d’entrer dans un quelconque débat avec Na-Rim. Pas maintenant, pas ce soir. Ni même jamais en fait. « Je sais tout ça. Et Min aussi. » Oui, on avait de la chance de l’avoir. Oui, elle était plus laxiste que les autres et c’était en grande partie dû au fait qu’on se connaissait depuis presque toujours. J'exige donc qu'on construise un autel en mon honneur dans le salon. Je ne peux pas m’empêcher de ricaner avant de secouer la tête négativement. « Désolé, la place est déjà prise. Avec Min, on pensait faire un autel au créateur du hamburger. Ou du Dunkin, on ne s’est pas encore décidé. » je me moque avant de me pencher vers elle pour déposer un baiser sur sa joue. « Mais tu es géniale, noona. Et au nom de Min et moi, je te remercie d’être là. » Un appel téléphonique à mon frère plus tard, on n’a plus qu’à attendre (avec désespoir) qu’il n’arrive pour nous dépêtrer de ce cauchemar. Nana prévient Min qu’on aura du retard et je lui envoie un message à mon tour pour lui faire un débriefe rapide de la situation.

Comme on va être coincé ensemble pendant un moment, je me décide finalement à lui poser la question qui me brûle les lèvres depuis le dîner qu’il y a chez mes parents ce jour-là et qui n’a cessé de tourner en boucle dans mon esprit, encore et encore. Mais tout est pire que ce que je pensais. Soit mon frère et elle sont deux immenses abrutis, soit le déni est visiblement un lieu extrêmement confortable dans lequel je devrais songer à aller. C’était évident qu’il se passait quelque chose entre eux, mais ni l’un ni l’autre ne semblait le voir. Ou daigner le voir. J’ai presque envie de me frapper le front avec le plat de ma main tant ils me désespérant. Ils suintaient l’amour l’un pour l’autre et ça se voyait à des kilomètres à la ronde. Même un aveugle pourrait le voir ! Je l’observe en clignant plusieurs fois des yeux, attendant qu’elle assimile toutes les informations que je viens de lui transmettre et que son cerveau les traite. Ha-Ru me regarde comme quoi ? Tu délires, Jin. Je secoue la tête négativement. « Je ne délire pas ! » Pitié. En plus, je les avais vu roucouler ensemble pendant des années, il y avait quand même très peu de risques pour que je me trompe. « Je connais mon frère. Je sais comment il est, comment il fonctionne. Ça crève les yeux. Sauf les tiens, visiblement. » Le déni, je vous dis. Je pense qu'une partie de moi n'a tout simplement jamais cessé de l'aimer. JE LE SAVAIS ! Je retiens le couinement qui menace de s’échapper de mes lèvres, parce que tout de même, j’ai une réputation à tenir, mais intérieurement, je frétille un peu. Je ne voulais pas que mon frère souffre de nouveau, c’était un fait, mais savoir qu’ils s’aimaient toujours, après tout ce temps, c’était digne d’un incroyable k-drama. Et j’en étais fan. « En quoi est-ce différent ? » je demande, les sourcils froncés. « D’accord, vous n’allez plus pouvoir sécher les cours et boire de façon pas très légale dans le dos des parents, mais pour le reste, je ne vois aucune différence. C’est Jinae, qui t’effraie? » Par là, je n’entendais pas ma nièce en tant que telle, ça, c’était impossible. Déjà parce qu’elle était adorablement adorable et que, de ce que j’avais pu comprendre, Nae l’appréciait. Et je crois que l’inverse était tout aussi vraie. Mais effectivement, Ha-Ru devait veiller sur sa fille et je savais que, quoi qu’il puisse se passer, il ferait passer son bonheur avant tout le reste. Puis je me fais menacer en bonne et due forme et je lève les mains en l’air. « Je sais que tu as très peu d’estime de moi, mais quand même. Rien de ce qui se dit dans cette voiture n’en sortira, je te le promets. » Je n’avais pas envie d’interférer dans leur histoire, de toute façon. Mais si il fallait que je secoue mon frère pour qu’il ouvre les yeux, je le ferais sans hésiter, maintenant que j’avais la certitude que Na-Rim l’aimait encore. « Tu sais, moi je trouverais ça cool de t’avoir comme belle-sœur. »


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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptySam 27 Avr - 15:52

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Yang-Jin & Na-Rim

Imaginer Jin se faire soulever - et pas au sens propre - était loin dans la liste des choses dont j'aurais aimé avoir connaissance. Très loin. Je manque de piler net sur la voie  et je remercie l'heure tardive pour avoir réduit le trafic au strict minimum. Sainte mère de Dieu. J'allais en faire des cauchemars. Je ne voulais pas visualiser celui que je considérais comme un petit frère dans ce contexte. De son côté, ça semblait être le moment le plus hilarant de sa vie. Je l'aperçois essuyer ses yeux humides et je ne peux pas m'empêcher de grommeler face à sa désinvolture. « Disons que je m'en serais passée très volontiers, vois-tu. » Il faisait bien ce qu'il voulait avec qui il voulait, sur le principe. Cela ne me regardait pas. Mais je ne voulais pas être tenue au courant de ce genre d'informations. En plus, tu le savais déjà, non ? Je risque un coup d'oeil dans sa direction, mes doigts tapant en rythme sur le cuir du volant. Dire que je n'étais pas du tout au courant de ses préférences aurait été mentir. Je m'en doutais, du moins. Même si ce n'était pas une évidence à son propos, il y avait des regards et des gestes qui m'avaient mise sur la voie. Il venait simplement de me le confirmer à demi-mot. Néanmoins, il n'avait jamais souhaité évoquer le sujet et je n'avais pas cherché à le forcer de mon côté. Je respectais son choix de le garder secret et surtout, je le comprenais. Il y avait beaucoup trop de paramètres à prendre en compte. Et la Corée n'était pas le meilleur exemple d'acceptation de l'autre, à ce niveau. Pour son bien et celui de sa carrière, il était préférable que ça reste ainsi. Même si c'était profondément désolant. « Disons que j'avais des soupçons. Mais je me disais bien que cette admiration sans bornes pour Jungkook ne pouvait pas être aussi chaste. » je lâche, avec un rictus. En même temps, j'étais parfaitement d'accord avec lui. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer. Ou dans le déni. Ou les deux. « Mais je ne peux pas nier que tu es un homme de goût. » je rajoute, verbalisant mes pensées. « On en mangerait bien pour le goûter. » La vie m'avait donné deux yeux en parfait état de marche, il aurait été dommage de ne pas les utiliser à bon escient. Je pouffe de concert avec lui avant de retrouver un peu de sérieux. « Tout ça t'appartient, Jinnie. Je te demande juste de faire attention à toi. » je souffle, plissant les lèvres. Ce monde était bien cruel face à la différence et je ne voulais pas qu'il en soit davantage blessé.

Nous divergeons vers la difficulté qu'impose l'industrie aux idoles, suite à ses geignements pour dormir. Et je lui rappelle simplement que sa situation actuelle est une chance comparée à celle des autres. Ils ne devaient, pour la plupart, pas avoir d'agent aussi compréhensif que je pouvais l'être. En dehors des murs de l'habitation, je restais leur manager et j'agissais globalement comme telle. À l'intérieur, c'était autre chose. Mais je considérais qu'ils avaient le droit à leur vie privée et à des moments de détente, sans aucune restriction pour venir leur plomber le moral. Tant qu'ils respectaient les limites et qu'ils ne se mettaient pas en danger, ils étaient plus ou moins libre de faire ce qu'ils voulaient. J'avais de la chance d'avoir deux artistes qui n'étaient pas particulièrement turbulent. Minjun encore moins que Jin. Donc je me permettais un laxisme que les autres n'avaient pas avec leurs protégés. Ma conclusion étant que je méritais clairement un autel à mon effigie dans un coin de la maison. « Je vais perdre tout le peu de crédibilité qu'il me reste...Mais va pour le Dunkin. Je glisserais une petite photo de moi dans un coin, histoire de. » je plaisante, avant d'être traversée par un doux sourire quand il dépose un baiser sur ma joue. Comment est-ce que je pouvais lui en vouloir d'être une créature infernale quand il se comportait comme ça ? Hein ? Je ne pouvais pas, voilà tout. « Je sais, je sais. Moi aussi, je suis contente d'être ici avec vous, les enfants. » je réponds, complice.

Sauf que je ne m'attendais pas à passer à la casserole, une fois Ha-Ru prévenu. La conversation s'oriente de manière surprenante sur lui. Et moi. Et nous. Et je me fige, les yeux exorbités quand il insinue la manière dont son frère me regardait. Je n'avais pas l'impression qu'elle était différente. Enfin, pas de cette façon là, en tout cas. Quatorze ans étaient passés. Si je continuais d'avoir une affection toute particulière pour lui, dépassant les limites du raisonnable, ce n'était peut-être pas le cas pour lui. Je ne voulais pas espérer en vain. Je secoue la tête plusieurs fois, refusant d'accepter ses explications. Il était clairement en plein délire. Jin avait toujours eu beaucoup d'imagination. Il devait simplement voir des choses là où il  n'y en avait pas, c'est tout. Je grince des dents à son sous-entendu. Ça crève les yeux. Sauf les tiens, visiblement. « Je connais ton frère aussi, je te rappelle. » je cingle, entre mes lèvres à peine entrouvertes. Oui, je pense qu'une part de moi ne pourra jamais faire autrement que de l'aimer. Et je n'avais pas de raison de lui cacher. À quoi ça aurait servi ? Jin me connaissait et je ne me voyais pas lui mentir. J'avais confiance en lui. « En tout ? » je lâche, piteusement. Tout avait changé. Nous avions pris des chemins différents. Notre rapport à l'amour aussi, dans un sens. Nos expériences, bonnes comme mauvaises. Il évoque Jinae et je hausse les épaules. « Non ? Oui ? Je ne sais pas ? Elle est attachante et je l'adore déjà. Mais....Je ne sais pas comment l'expliquer. » je soupire. « J'ai déjà essayé de me projeter. Et comme son monde s'est toujours résumé à son père, je ne veux pas donner l'impression de m'incruster dans cet univers qu'ils ont construit à deux. » Cette confession créait quelque chose d'étrange dans ma poitrine. Une sensation fébrile, que je n'osais pas effleurer. Alors pour chasser cette faiblesse que je n'avais pas l'habitude de pointer du doigt, je me venge en le menaçant des pires horreurs s'il osait insinuer quoi que ce soit devant Ha-Ru. Je l'observe intensément, les yeux plissés avant de me renfoncer dans mon siège. « J'espère bien. Sinon tes années de trainee te sembleront une balade de santé à côté de ce que je te ferai subir. »  Sa remarque suivante me tire un ricanement. « Vraiment ? » je raille, en lui jetant un regard. Il y avait quelque chose de profondément divertissant à m'imaginer devenir sa belle soeur. Si on enlevait les petits papillons qui volaient dans mon ventre en pensant à Ha-Ru dans un costume de marié, je crois qu'il oubliait quelque chose de fondamental. « Est-ce que tu réalises qu'on se verrait encore plus souvent ? Tu n'aurais plus le moindre répit. »

*Insérer ici un rire diabolique.*

Les phares de la voiture s'arrêtent au beau milieu de notre conversation, m'arrachant un glapissement de surprise. « Aigoo... » je souffle, passant une main dans mes cheveux. Nos visages ne sont éclairés que par la lueur de nos téléphones, leur donnant un aspect lugubre à cause de la projection survenant par dessous.  « Tu as encore beaucoup de batterie ? » j'interroge Jin, baissant le nez sur mon écran pour vérifier le niveau de la mienne. Peut-être que ça suffirait le temps qu'Ha-Ru ne nous rejoigne. « On est pas si loin que ça de Los Angeles, il ne devrait pas mettre longtemps avant d'arriver. » je marmonne, en glissant mes doigts sur le GPS pour évaluer la distance qui nous sépare. « Minjun n'a pas encore piqué du nez sur son livre ? » Je n'étais pas particulièrement rassurée d'être plongée dans le noir au milieu de nulle part. Et ce n'était pas mon fidèle spray au poivre, sagement rangé dans mon sac, qui allait nous protéger s'il se passait quelque chose. Alors je parle pour tenter de me détendre, priant toutes les déités qui existe que le frère de Jin arrive au plus vite. Des phares se réverbèrent dans le rétroviseur central, me faisant plisser les yeux. « C'est lui ? Tu crois que c'est ton frère, Jin ? » On ne voyait strictement rien si ce n'était deux points de lumière aveuglante qui se rapprochaient petit à petit. « J'espère vraiment que c'est lui. »

Au secours.           

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Hyun Yang-Jin
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MessageSujet: Re: You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) You, me, engine failure and lots of love. (Najin #1) EmptyDim 28 Avr - 11:15

You look good when your eyes are closed,
but you look the best when my eyes closed.
Na-Rim & Yang-Jin

BTS, Jungkook, merci d’avoir fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Je vous aime. « Démasqué. » En même temps, qui ne craquait pas pour Jungkook hein ? Cet homme avait un charisme à défoncer des portes blindées, en plus d'être un chanteur extrêmement talentueux. Comme tous les autres membres de BTS, sans l'ombre d'un doute. Mais Jungkook avait ce petit quelque chose en plus qui avait fait battre mon cœur d'adolescent et que dire de maintenant ? Il faisait bien plus que ça, aujourd'hui. Ce petit côté bad boy tatoué me rendais extrêmement faible. Mais je vais m'arrêter ici, parce que maintenant que je faisais partie du même milieu que lui, ça me semblait extrêmement bizarre de parler de sa personne de la sorte. J'imaginais sans mal le malaise qu'il y aurait de mon côté si je venais à le rencontrer un jour. Mais je ne peux pas nier que tu es un homme de goût. « Évidemment. Pour qui me prends-tu ? » Nous rions de concert suite à sa remarqué on ne peut plus vraie et je reprends rapidement tout mon sérieux quand elle me demande de faire attention. Nous étions à Los Angeles, je ne me faisais aucun soucis quant à mon orientation en vivant ici. La cité des anges étaient vraiment la ville la plus ouverte d'esprit du continent et je savais que nos fans accueilleraient la nouvelle avec beaucoup d'amour. Après tout, le concept même de notre groupe était de transmettre un message d'amour et d'acceptation. Mais je craignais un peu plus la réaction des fans coréens, bien plus conservateurs ou encore de notre boîte de production. « C'est déjà ce que je fais, mais je ne pourrais pas éternellement renier qui je suis. » Je n'en avais pas eu besoin jusqu'à maintenant parce que savoir si j'étais hétéro, gay ou bi n'était pas la préoccupation première de nos fans, mais je savais qu'un nombre important d'eux finirait pas l'évoquer et pas vouloir savoir. Je n'étais pas sûr d'être en capacité de mentir, si je venais à être confronté à cette réponse. « Avec un peu de chance, les mentalités évolueront d'ici là... » Soyons honnête, hé n'avais que très peu d'espoir à ce sujet. Et même si ça s'avérait être le cas, en tant qu'idol, j'appartenais aux fans et à personne d'autres. Les rares membres de groupe ayant une vie de famille avait soit cessé leur activité soit été contraint de s'excuser, une fois de plus, auprès des fans. Ce qui me dépassait, la plupart du temps. J'étais encore jeune alors tout ça n'était pas prêt d'arriver, mais je savais qu'un jour, j'allais peut-être ressentir cette envie de vie de famille. « Tu sais, des fois, j'ai du mal avec tout ça. » je souffle. « Je réalise mon rêve et je suis prêt à faire beaucoup de concessions pour le réaliser et nous permettre d'être toujours plus grands avec Minjun, mais parfois, je me demande si ça vaut vraiment autant de sacrifices. Pourquoi est-ce qu'on continue de trouver ça normal alors que des stars en couple, dans le monde entier, il y en a des tonnes ? Personne n'en fait tout un drama que Tom Holland sorte avec Zendaya. » Mais forcément, je prenais les choses avec ma vision de personne ayant grandi en Occident, à des années lumières de la pensée en Orient. M'enfin. Pour l'heure, j'étais un fervent célibataire et mon rôle de tonton me convenait à merveille. J'étais donc sauvé, pour le moment.

Après la décision de faire un autel au créateur du Dunkin et aux donuts, accessoirement, ainsi que quelques mots d'amour, ce qui était, ma foi, assez rare entre nous, je m'attaque à un sujet des plus importants et qui méritaient d'être clarifié, de mon point de vue : qu'est-ce qui se passe entre mon frère et Nana ? D'après elle, rien. D'après moi, beaucoup trop de choses pour que ce soit ignoré. « Certes, tu le connais. Mais moi je le connais depuis vingt et un an. Puis c'est mon frère ! Je le sais, c'est tout. » Nom d'une pipe en bois. Vraiment, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Oui, ils n'étaient plus des ados, oui, de nombreuses années s'étaient écoulées, mais moi, tout ce que je voyais, c'était deux adultes se prenant la tête pour des broutilles. Toutefois, je pouvais entendre et accepter ses réticences vis à vis de Jinae. Elles étaient légitimes, après tout. « Je te dirais bien qu'elle aura besoin, un jour, d'une figure maternelle, mais ça sous-entendrais des pensées que je ne partage pas. » Comme par exemple qu'un enfant ne peut pas grandir sereinement qu'avec un seul parent ou deux parents du même sexe. « Mais Nae est intelligente et je sais que mon frère aura les mots justes pour tout lui expliquer. En plus, elle t'a déjà réclamé plusieurs fois. Tu as fais forte impression, Madame chasseuse de monstres. Tu m'avais caché cet incroyable talent. » Je me moquais. Un peu. Mais j'avais trouvé ça incroyablement adorable, encore plus raconté par ma nièce. Ses yeux n'avaient cessé de briller d'admiration durant toutes ses explications. Arrive finalement les menaces, alors qu'on sait tous les deux qu'il n'en sera rien. De toute façon, je n'avais pas l'attention d'aller dire quoi que ce soit de cette conversation à mon frère. Jamais je n'oserais faire ça dans le dos de Nana. Je n'étais pas comme ce genre de personnes, malgré les apparences fort trompeuses. « Je retire ce que j'ai dis. » j'annonce précipitamment en grimaçant. « Par pitié, ne te marie pas avec mon frère ! » Puis je lui lance un regard en coin, avant de croiser les bras sur mon torse. « Ou alors... Tu seras encore plus conciliants avec ton beau-frère préféré parce que tu vivras d'amour et d'eau fraîche ? » Mes cils papillonnent et je prends ma plus douce expression. À part la supporter à chaque dîners de famille, est-ce qu'il y aurait un véritable changement ? J'étais déjà pratiquement constamment avec elle, de toute façon.

Les phares décident cet instant pour rendre l'âme et je me recroqueville un peu plus dans mon siège. OK, là, ça faisait définitivement scène de film d'horreur. Mon regard se bausse vers mon smartphone et j'avise le pourcentage de ma batterie. « J'ai un peu moins de la moitié. » Théoriquement, ça devrait largement être suffisant. « Mais j'ai ma batterie externe ! » je m'exclame. « Dans mon sac dans... le coffre... » L'excitation retombe presque subitement. Hors de question que l'un d'entre nous mette un orteil dehors. « Non pas encore. Et je crois qu'il n'arrivera pas à trouver le sommeil tant qu'on n'est pas rentrés. » Pour s'assurer qu'on aille bien et dormir sereinement. Puis des phares provenant de derrière éclairent l'habitacle et je plisse les yeux avant de jeter un coup d'œil par-dessus mon épaule. Est-ce que c'était Ha-Ru ? Aucune foutue idée. « Je ne sais pas. Je ne connais pas sa voiture en plus. » Je ne voyais pas assez souvent mon aîné pour ça, sans compter que ce n'était définitivement pas le truc qui m'intéressait le plus quand j'avais la chance de pouvoir passer du temps avec lui. Finalement, le véhicule s'arrête quelques mètres derrière nous et je sens mon cœur battre à un rythme effréné dans ma poitrine. « Mon frère se serait arrêté à côté de nous, non ? » je demande d'une voix tremblante en m'enfonçant un peu plus dans mon siège. « Je suis vraiment trop jeune pour mourir, Nana. » je geins. « Baisse toi ! » je lui intime en accompagnant mes propos par le geste. Pas sûr que ça allait nous aider à survivre, mais tout de même. De longues secondes passent sans que rien ne se produise, jusqu'à ce que deux coups soient donnés contre ma vitre, me faisant sursauter et hurler en même temps. Puis je pivote en direction de cette dernière, découvrant le visage de mon frère de l'autre côté, les sourcils rehaussé. Je pose une main sur ma poitrine avant de pousser un long soupir. « Je crois que je suis cardiaque. J'ai failli mourir. » je lâche tout en ouvrant la portière. « Ne refais plus jamais ça ! » je cris à l'attention de mon frère avant de le serrer dans mes bras. « Je t'aime. Merci d'être venue nous sauver. » je chouine presque à ce stade. Ses bras se referment quelques secondes autour de moi avant de se détacher. « Tu es vraiment une drama queen. » souffle-t-il avant de lever le regard vers Na-Rim. « Désolé pour l'attente. Tout va bien ? » Traduisible par Est-ce que tu vas bien ? Je me suis inquiété pour toi parce que je suis fou amoureux. Mais je garde ces pensées pour moi. Évidemment.


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