A strange and magical night with you. (Les gueux 2.0)

Oui, je sais, je suis un génie. La beauté, l'intelligence, la créativité. Et surtout, la modestie. Si je n'existais pas, il faudrait m'inventer. Vu l'air d'émerveillement qui s'affiche sur les visages de mes comparses, je n'exagère rien. J'ai encore géré la fougère avec mon cocktail à paillettes. Tout à mon image. « Tout est une question d'habitude, très cher. » je souffle à Loxley, avec un sourire en coin. En plus, la modestie c'est pour les loosers. Ma boisson déchire et nous nous faisons un malin plaisir de la déguster sur le trajet qui nous mène au gymnase.

Mais une fois arrivés là-bas, l'atmosphère change légèrement. Mes yeux viennent chercher ceux de Neven, machinalement. Tout le monde savait à quel point c'était difficile pour lui de revenir au lycée, après tout ce qui s'était passé. Je le comprenais, mon corps réagissant aussi à la proximité des lieux. Mais j'avais réussi à y retourner, malgré tout. Alors que c'était sa première fois, depuis ce jour. Le coeur battant un peu plus vite, je presse les doigts de Naia avant de jeter un dernier regard à mon meilleur ami, entraînant la brune à l'extérieur. Ils ne mettent pas longtemps à nous rejoindre et nous finissons par entrer, éblouis par la beauté de la décoration. Au moins une chose pour laquelle ils étaient doués. Gino plonge presque en direction du buffet, m'arrachant un ricanement puis je pivote vers sa petite-amie. « Et moi ? On ne me demande pas si je veux enflammer le dancefloor ? Je suis très déçu, Lilah. Très déçu. » Toujours théâtral, on ne change pas une équipe qui gagne. « En plus, ça te priverait du plaisir de me voir danser. Noen façon spaghetti trop cuit, c'est un spectacle à ne pas manquer. » On ne peut pas être parfait à tous les niveaux, que voulez-vous. « Mais j'espère que le DJ est meilleur que la dernière fois, sinon je propose qu'on le kidnappe et qu'on prenne sa place. Ma playlist est déjà prête. » Oui, elle est vraiment prête. Depuis deux mois. Je suis opérationnel.

L’ambiance va de bon train dans la limousine, la boisson est vite vidée et nous nous retrouvons à papoter de tout et de rien pendant le trajet. Je n’avais qu’une hâte, arriver et profiter avec eux tous. Ils étaient, chacun à leur manière, devenu des amis. Grâce à Noen, qui avait fait en sorte que je me sente à l’aise, malgré tout ce qui avait bien pu se passer. Ce soir, nous allions nous forger de beaux souvenirs, et se retrouver tous ensemble, avant que l’on fasse tous nos chemins pour l’université. Nous allions tous être dans la même ville, hormis Lilah. Mais nous n’étions pas certains de ce que l’année suivante allait nous réserver. L’important était de nous amuser, encore une fois.

Lorsque nous arrivons, je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée envers Neven. Il n’avait pas remis un pied ici depuis la fusillade. Je n’osais même pas imaginer le courage que ça lui demandait de remettre les pieds ici. Je lance un sourire bienveillant à Noen, ainsi qu’un regard à Neven, avant que l’on ne rentre dans la salle. Tout est décoré avec goût, pour une fois. Ça valait plutôt la peine d’être vu. Gino se laisse guider par son estomac plutôt que d’inviter sa douce à danser, et avant que je ne puisse répondre à la blonde, Noen s’offusque et je me retiens de me frapper le front très fort. « Ca vaut le détour, effectivement ! » Je raille en venant me serrer contre lui dans un sourire. « Mais allons danser ! La piste n’attend que nous mesdemoiselles. » Je lance, en m’avançant vers le centre de la salle. J’aurais tout le temps de danser, pendue au cou de mon amoureux à paillettes.

Vu le regard meurtrier que me lance Neven, j’en conclus que non, je ne pourrais pas me servir de son minois comme modèle. Et c’est bien malheureux. J’étais prête à faire beaucoup de sacrifices pour le voir avec des paillettes sur le faciès, mais je finirais bien par le convaincre de m’aider. Même si pour le moment, ça me semble plutôt mal barré. Je pourrais toujours demander un petit coup de main à Noen et, dans le cas d’un énième refus, la force pourra toujours être utilisée. Je ne faisais clairement pas le poids face à lui, mais je connaissais ses points faibles. « Tu devrais faire attention à ce que tu dis, Nev-chou. Je cache beaucoup de choses te concernant dans mon téléphone, au nom de notre amitié… » Des photos et des vidéos qu’il n’aimerait pas retrouver, par le plus grand des hasards, sur internet. Je lui adresse mon plus grand sourire, en écho à ses yeux légèrement écarquillés et qui me tuerait si ils en avaient la capacité.

Une bouteille est vidée durant le trajet et c’est plusieurs minutes plus tard que nous arrivons sur le parking de l’école. Je trépigne d’impatience et je me retiens vivement de ne pas sautiller sur place. Loxley m’aide à descendre de la limousine et la musique parvient doucement jusqu’à nos oreilles. « J’ai attendu ça toute ma vie, évidemment que je suis prête ! » Je ne suis même plus en capacité de cacher l’engouement dans ma voix. Une fois qu’on s’est tous assuré que Nev va bien et qu’il tient le coup, on passe finalement les portes du gymnase. La décoration est magnifique, dans une ambiance stellaire. Gino pense déjà à se remplir la panse, sans très grande surprise et je peux lire toute la détresse dans le regard de Lilah. La réaction de Noen me tire un rire et je fini par hocher la tête. « Toujours partante pour aller me trémousser sur la piste de danse. » Puis je pivote vers Gino, les mains sur mes hanches. « En plus, la danse, ça creuse. Tu apprécieras encore plus le buffet après. »

En approchant du gymnase, mes yeux glissent inévitablement en direction de Neven. Malgré l'air composé qu'il essayait de se donner, je voyais la lueur d'appréhension qui flottait dans ses yeux. Et c'était tout à fait compréhensible. L'alcool préparé par Noen ne suffit pas à le détendre et nous sortons les uns après les autres pour lui laisser un peu de temps. Hadlee trépigne à mes côtés et un sourire traverse mon visage en voyant le pétillement dans ses yeux. Je pense pouvoir dire qu'elle attendait ce moment depuis sa naissance, sans vouloir exagérer. Nous approchons de l'entrée, richement décorée et ma tête pivote pour veiller sur les derniers membres de notre groupe. Mais Tamsin et le brun s'approchent doucement, venant soulager ma poitrine de ce sentiment d'inquiétude qui s'y était logé. Aucun de nous n'aurait souhaité forcer Neven à vivre cette soirée si il ne s'en sentait pas réellement capable. Pourtant, il est bien là, dans un smoking et prêt à passer une nouvelle étape. Nous franchissons l'entrée, soudainement noyés sous une pluie d'étoiles et je me pince l'arête du nez devant les agissements de Gino. « Incorrigible. » je murmure, m'attirant un léger coup de coude de sa part. Et je tends la main à ma petite-amie, paume vers le haut et avec un sourire. « Me feriez-vous l'honneur de la première danse ? » je lui demande, théâtralement. « Avant de m'être impunément volée par la boule à facette ici présente. Parce que je sais que tu n'auras aucun scrupule à le faire, Noen. » je rajoute, avec un regard en coin destiné au garçon chatoyant. En quelques secondes, je suis entraîné sur la piste et je ne peux plus faire demi-tour. Peut-être que le buffet allait être un bon moyen de repli, en fin de compte.

J’avais essayé, de revenir, de faire taire tous les souvenirs qui surgissaient à chaque fois qu’on évoquait le lycée, mais en vain. Tout était encore bien trop frais dans ma mémoire pour que je n’arrive à tourner la page. Je sursautais encore au moindre pétardement à l’extérieur et les scènes se rejouaient devant ma rétine à chaque fois que je fermais les yeux. J’avais tout de même parcouru du chemin, en quelques mois, mais tout était revenu avec l’évocation du bal du lycée. J’aurais aimé, ne pas être là, ne jamais avoir le besoin de remettre ne serait-ce qu’un orteil dans ce lieu qui avait failli me faire tout perdre. Mais ce bal, c’était notre dernière fois, tous ensemble, entre ces murs, c’était aussi le rêve d’Hadlee depuis notre entrée au lycée et quelque chose qui, je le savais, comptait pour toute une une vie. Alors même si j’étais loin d’être à l’aise avec tout ça, je ne regrettais pas. « Tu n’as pas idée de tout ce que je suis prêt à accepter pour toi… » je souffle contre ses lèvres, dans un sourire discret. « Et je crois que je le fais un peu pour moi, aussi. » Je n’avais pas envie de laisser ce drame dicté toute ma vie. Je me contente de hocher la tête à ses paroles, me gorgeant de sa force et de sa sérénité. « Ce sera forcément un beau souvenir puisque tu es là. » Je n’étais pas certain d’assumer ces mots alors si on venait à me poser la question sur ces dires, je nierais en bloc. Puis je me fais tirer hors de la limousine et j’inspire un grand bol d’air avant de suivre mes amis à l’intérieur.

Mon coeur s’accélère dans ma cage thoracique et je presse les doigts de Tamsin entre le miens. Tout va bien. Ou en tout cas, tout allait bien jusqu’à ce qu’Hadlee parle d’aller danser et que la du groupe s’enthousiasme à ce propos. Même le ventre sur pattes qu’est Gino n’aura pas d’autres choix que de suivre Lilah sur la piste. Sauf que moi, j’ai deux pieds gauches, voyez-vous. « Interdiction de te moquer de moi. » je préviens, faussement menaçant, à l’intention de ma petite-amie. J’avais pris beaucoup de choses de mon père, mais son talent de danseur n’en faisait pas partie.

Tu n’as pas idée de tout ce que je suis prêt à accepter pour toi. Le souffle de Neven s'échoue contre mes lèvres et je baisse furtivement les yeux sur le discret sourire qui orne les siennes. Et je crois que je le fais un peu pour moi, aussi. Je ne pouvais que le comprendre, d'une certaine manière. Au final, je venais surtout au bal pour effacer le souvenir du dernier, pour terminer sur une note plus douce, plus enjouée. Pour lui, c'était un moyen de surmonter son propre traumatisme, de faire un pas en avant et de laisser le passé de côté. Mais tout ce que je voulais, c'était qu'il passe un bon moment. J'étais prête à faire demi-tour, à m'éloigner d'ici aussi vite que possible s'il en ressentait le besoin. Parce que son bonheur m'importait plus que quelques pas de danse dans un gymnase décoré à outrance. Pourtant, ses paroles me réchauffent le coeur et je presse ses doigts des miens, lui jetant un autre regard avant de le tirer hors de la limousine.

La décoration est toujours aussi jolie, étonnamment. Et je ne peux pas empêcher mes yeux de fureter partout pour me gorger de la vue. Ils avaient mis le paquet pour nous en mettre plein les mirettes. Gino, lui, cherche déjà à se remplir le ventre, me tirant un éclat de rire. Mon regard cherche à nouveau celui de mon petit-ami lorsque Lilah propose de se rendre sur le dancefloor aménagé plus loin. Et sa réaction me tire un sourire canaille. « Je n'ai rien dit. » je lâche, innocemment. Mais je n'en pensais pas moins, malheureusement pour lui. Un rythme plus lent, plus adéquat pour commencer en douceur s'élève dans l'air. Alors je l'attire à ma suite pour prendre place au milieu des autres élèves, allongeant mes bras pour crocheter mes doigts à la base de sa nuque. Son corps est crispé et je peux sentir la tension qui l'habite, en cet instant. « Détends-toi, Walters. » je murmure, avec malice. Avant de venir déposer un rapide baiser sur sa mâchoire. « Tout va bien. Personne ne nous regarde, tu peux relâcher ton souffle. »

Honnêtement, je me fichais qu'il soit bon danseur ou pas, tant qu'il me tenait dans ses bras et qu'il se laissait aller.

Revenir là, avec tout le monde, notre groupe au grand complet. Ça me faisait quelque chose. Un sentiment qui me disait que tant qu’on était ensemble, tout irait bien. Neven puisait beaucoup dans la présence de Tamsin et on savait tous à quel point il lui avait fallu du courage pour accepter de foutre un pied dans ce gymnase. Pourtant c’est ensemble que nous y rentrons comme les stars de cinéma que nous sommes tous ce soir. Mais ce qui m’importe en l’instant présent, c’est de noyer l’alcool dans des petits fours et des minis-sandwichs. Figurez-vous que la gente féminine qui nous accompagne n’est absolument pas d’accord. A commencer par ma propre petite-amie, qui elle, préfère aller danser. Si je ne l’aimais pas autant, je prendrais ça pour un affront. Mais elle en a de la chance. «  Ne t’en fais pas pour l’ouverture de mon appétit, Hadz! » Je réponds à la brune qui ose ne pas me soutenir. Je finis par me tourner vers Lilah et tendre une main en sa direction, droit et fier. « Puis-je vous emmener danser, Mademoiselle Berthold ? » Je demande en parfait gentleman, avant de l’emmener au centre de la piste. Mes mains se posent sur sa taille et je la ramène toute proche de moi. J’aimais la sensation de l’avoir si proche. Puis nous commençons à danser, sur le rythme de la musique. La danse n'était pas un véritable talent, moins que le sport en tout cas. Je n’étais pas non plus le plus grand fan de slow au monde, mais pour elle, je crois que bien des choses pourraient changer. « Tu danses plutôt bien pour une fille qui n’aimait pas sortir » je lance dans un murmure dans le seul but de la taquiner. On avait bien évolué depuis nos premiers cours de soutien, et ce n’était clairement pas pour me déplaire. Dieu seul sait comment on avait réussi, mais le résultat était la. Elle dansait, avec moi, dans mes bras et j’osais espérer que ce serait l’une des nombreuses fois où j’aurais l’occasion de faire ça.

On avait tous en mémoire ce qui s’était passé, cinq mois plus tôt, entre les murs de notre lycée. Et si pour certains ces images avaient été relégué au rang de mauvais souvenirs, pour d’autres, ça restait encore une étape douloureuse à franchir. Et je ne peux pas m’empêcher de penser à Neven, qui revient pour la première fois, et à toute la force que ça doit lui demander pour ne pas faire demi-tour. Mais j’aimais croire que si nous étions ici, c’était en grande partie pour nous rappeler que nous étions vivants, que malgré tout, la vie se devait de continuer et surtout, ne jamais les laisser gagner. Mais on est enfin tous réunis et je suis heureuse de passer cette soirée en leur compagnie. Je crois qu’on avait tous besoin de profiter de ces derniers instants au lycée, avant de partir pour de nouvelles aventures. En espérant que rien ne change, jamais.

Mes sourcils se redressent à la réaction plus que drama queen de Noen et mes mains viennent se poser sur mes hanches. « Je crois que je garde un vague souvenir du carnage d’Halloween… » je débute l’air pensive. « J’avais beaucoup aimé ta danse du pantin désarticulé. Un vrai plaisir pour les yeux, si tu veux mon avis. » je termine, un sourire narquois étirant mes lèvres. Bon, ce n’était pas aussi catastrophique que ça en avait l’air, mais on pouvait aisément dire que certaines personnes avaient plus le rythme dans la peau que d’autres. Je me fais finalement inviter à aller danser et j’effectue une rapide révérence avant d’accepter la main que me tend Gino. Une fois sur la piste de danse, je sens ses doigts se poser sur mes hanches et mes bras viennent s’enrouler autour de son cou. Nous dansons en rythme sur la musique et j’ai soudainement vraiment hâte que le moment du slow arrive. Juste histoire de me venger pour l’affront qu’il vient de me faire. « Tu oublies un peu trop rapidement que je fais partie de l’équipe de pom-pom girl. » Je n’avais pas eu besoin de sortir pour apprendre à danser, finalement. « Et puis sortir et participer à toutes les fêtes de la ville n’a visiblement pas aider tout le monde. » Promis, je ne visais personne. Si, en fait, mes paroles étaient carrément visées. Et je n’allais pas m’en excuser.

La musique, c'est très important. Et rappelons la bouse suprême qu'était le DJ de la soirée d'Halloween, même si nous n'avions pas vraiment eu le temps de nous attarder sur l'ambiance ou même la décoration. Pour cause de sauvetage de futur petite-amie et de bagarre sur le parking. Mais passons ces sombres événements pour revenir à quelque chose de plus lumineux. Comme moi, par exemple. Mon bras s'enroule autour de la taille de Naia et je réponds à son sourire avant d'indiquer la piste de dance d'un geste du bras. « En avaaaaant, Neven ! Et suivooooons le chemiiiiiin ! » je chantonne, sur un air tout à fait théâtral. Et je sais qu'il aura la référence. Parce que c'est un vrai de vrai. Même s'il avance clairement à reculons, tirant un rictus amusé à tout le reste du groupe. L'ambiance se radoucit quand nous arrivons au centre de la pièce et j'échange un regard débordant de frustration avec Lilah, parce que ça manquait clairement de rythme endiablé pour faire danser les rats se trémousser comme des sardines. Puis ma tête pivote vers Loxley à sa remarque et un sourire goguenard étire mes lèvres. « Ab-so-lu-ment. Mais je n'y peux rien si ta petite-amie préfère danser avec moi parce que je suis un être terriblement merveilleux. » je lâche, malicieux. Et toujours avec une profonde modestie, comme vous pouvez le remarquer. « En attendant, je vais faire tournoyer la mienne. » je rajoute, détournant mon regard pour retrouver le délicat minois de ma chère et tendre. Et je viens glisser mes bras autour de sa taille, nous glissant dans un rythme langoureux et me perdant dans ses jolis yeux pendant de longues minutes. Chacun profite de l'instant pour se retrouver avec sa moitié, jusqu'à ce que la mélodie ne change pour reprendre des accents plus dynamiques et que la foule ne se mette à sautiller sous les projecteurs. « Ah bah voilaaaaaa, ça je préfère ! » je m'écrie, avec un large sourire avant de rejoindre mes comparses pour continuer de célébrer cette soirée si précieuse à nos yeux.  

Tout le monde savait ce qu’il c’était passé cette soirée d’Halloween. On avait entendu les cris de surprise du directeur du lycée, qui a vu son bureau s’effondrer comme un château de cartes. Autant dire que ça avait fait jaser pendant un petit moment. A la réflexion c’était du génie, et ce n’était pas pour flatter leurs égos. La soirée avait tout de même mal fini pour eux d’après ce que j’avais entendu. Alors espérons que cette soirée se termine de la meilleure des manières et qu’on garde tous de beaux souvenirs de cette soirée. On s’avance sur la piste de danse et je me serre doucement contre Noen lorsque la musique s’adoucit. « Je me ferais le plaisir de danser avec toi, s’il te vole ta dulcinée. » Je lance à Loxley dans un sourire. Il lui fallait bien une cavalière de substitution, je n’étais pas non plus la danseuse du siècle, mais ça ferait l’affaire. Mes mains se glissent derrière la nuque de ma boule à facettes adorée, et j’échange de profonds sourires avec lui. « Tu devrais me faire danser plus souvent. » Lançais-je dans un sourire amusé. On ne s’ennuyait jamais avec lui, et encore moins avec toute la troupe réunie. Mais trop vite à mon goût, la musique change. J’aurais pu rester là à onduler doucement avec lui pendant des heures. « Tu ne tiens décidemment jamais en place. » Plaisantais-je en allant déposer un baiser au coin de ses lèvres, avant de rejoindre nos amis. J’échange des sourires amusés avec les filles devant les démonstrations de danses de nos petits-amis, celles plus en retenue de Neven et Loxley. Les robots un peu désarticulés de Noen et Gino. Ce serait à capturer pour les ressortir à leurs mariages, ça ! Sacrés souvenirs dans la boite et surtout, des rires garantis. Il était certain que personne n’allait oublier cette soirée.