A strange and magical night with you. (Les gueux 2.0)

« Nous sommes terriblement beaux. » Je conclue, dans un large sourire. Les regards sur nous, allaient être tous plus envieux les uns que les autres. Non seulement, j’avais la plus jolie petite-amie de la ville, mais il fallait nous voir, tous les huit, habillés comme jamais. Personne ne pourrait même prétendre rivaliser avec autant de beauté et de charisme. J’embrasser doucement la joue de Lilah avant de me prendre un sacré flot de remarque. « Puisque madame le demande et que le peuple réclame du spectacle. » J’attrape la blonde par la taille et la fait basculer en arrière à la manière des films, avant de l’embrasser avec amour, jusqu’à ce que le souffle me manque. « Mieux ? » Je lui souffle, bien content de mon petit tour, avant que l’on ne parte tous, passer sous l’objectif de Pia. Elle nous bombarde tous de photos, et allait sûrement harceler nos parents de ces clichés bourrés de jeunesse et de beaux souvenirs. Je crois même qu’elle a fait des photos volées à tout va. En tout cas, on n’allait pas en manquer.

On embarque dans ce véhicule bien trop grand pour nous. Cependant, c’était très cool de se balader dans un véhicule aussi luxueux. La main de Lilah nouée à la mienne, j’observe le monde autour de moi, et je me trouve tout de même sacrément chanceux. Je ne le dirais jamais assez. « Personne ne dit jamais non à un petit verre de before, Lox. » Je rajoute, avant que tous les regards ne se tournent vers Noen et son sac à dos magique. Il l’ouvre lentement dans un immense sourire, et moi je trépigne d’impatience de savoir ce qui se cache dans la bouteille. Nous n’étions pas à l’abri d’une petite dinguerie en bouteille. « Révèles-nous tes secrets ! » Je l’intime de se dépêcher. Rien que la vue de la bouteille me donnait l’eau à la bouche. On allait clairement en avoir assez pour un verre chacun, mais c’était toujours le petit verre qui allait faire plaisir. Pas assez pour nous coller la tête à l’envers, assez pour s’amuser, même si la boisson ne nous était pas utile, elle amenait juste un peu de piment à cette soirée.

Depuis quand Gino m’embrasse sur la joue ? Depuis quand Monsieur est-il devenu aussi prude ? La dernière personne que j’avais vu faire ça s’appelait Neven Walters. Et pourtant, même sa copine avait eu le droit à un baiser digne de ce nom. Est-ce que j’étais quelque peu jalouse ? Oui, absolument. Est-ce que j’ai honte de réclamer ? Non, pas du tout. Et pourtant, quand je sens ses mains se poser sur ma taille, puis me rapprocher de lui avant de basculer en arrière, je lâche un petit cri de surprise. Sa bouche vient s’écraser contre la mienne et j’ai l’impression d’être embrassée comme je ne l’ai jamais été. Lorsque nos lèvres se séparent, j’ai le souffle court et je crois que la pièce tangue légèrement. Je cligne plusieurs fois des yeux, mon regard plongé dans le sien. « Je n’en demandais pas autant, mais nettement mieux. » je confirme, dans un sourire. « N’hésites pas à recommencer plusieurs fois dans la soirée. » Je n’allais décemment pas m’en priver. Je retrouve l’équilibre sur mes deux pieds, ma main glissant dans la sienne, avant de venir poser ma tête contre son biceps.

On monte à tour de rôle dans la limousine, je manque de faire, approximativement, douze arrêt cardiaque, parce que je n’en reviens toujours pas qu’on se soit payé le luxe de ce type de transport. Mais non, je ne rêve pas, tout est bien réel. Puis nous démarrons enfin, direction le lycée. La conversation s’oriente sur l’alcool que Noen a visiblement ramener et je fronce les sourcils, suspicieuse. « Je savais bien que vous n’étiez jamais vraiment sobres lors des bals… » Bizarrement, ça ne m’étonnait pas le moins du monde, encore moins de la part du blond. Et maintenant que je savais à quoi ressemblait leur soirée, je ne pouvais qu’affirmer que ça collait parfaitement à leur caractère.

Ma dame demande et en preux chevalier à paillettes, je m'empresse de m'exécuter. Mon étreinte se resserrer autour d'elle et je viens presser à nouveau mes lèvres contre les siennes, entouré de son parfum si familier. Puis nous sommes entraînés par Pia dans le jardin, pour immortaliser ce moment. Et je pourrais prouver à mes enfants que j'ai toujours été le plus beau du groupe, même au lycée. Un charisme à défoncer des portes blindés, des tenues à la pointe de la mode. Alexander McQueen peut aller se rhabiller, ladies and gentlemen. Pourtant je pense que ce qui doit briller le plus, c'est mon sourire. Parce que je suis encadré des personnes que j'aime le plus au monde et ça, ça n'a pas de prix.

Une fois dans la voiture, je n'ai même pas le temps de lancer officiellement les hostilités parce que je me fais prendre de court par la seule fille de notre groupe. Hors petites-amies j'entends, bien entendu. Hadlee me connaît trop bien. Et un rictus diabolique étire mes lèvres, en voyant la curiosité les démanger. Cet instant était toujours sacré et j'avais l'impression d'être un dieu sur Terre. Même si je m'en approchais pas mal, en fin de compte. La tension est à son comble lorsque j'extirpe délicatement la bouteille de mon sac à dos. Habituellement, je prépare mon punch ancestral mais j'avais eu envie d'innover pour cette dernière année. « Mesdames et messieurs, je vous présente le cocktail de cette soirée : un sex on the beach remasterisé à la Nono. » Puis je la secoue légèrement, leur laissant admirer l'effet de surprise. À la teinte rouge-orangé de la boisson viennent se mêler des paillettes alimentaires qui tournoient et donnent lui un aspect incroyablement cool. « Et là c'est le moment où vous me dites à quel point je suis un être génial. » je souffle, avec un air faussement hautain. « J'ai remplacé le jus de cranberry par de la framboise parce qu'on est tous d'accord pour dire que c'est bien meilleur. Et que la fête commence ! Santé, les potes ! »

Je me laisse embrasser à nouveau. J’en ai le cœur qui papillonne tellement cette sensation me grise encore. Noen était cet être de lumière qui me faisais tomber encore plus amoureuse de l’idée d’aimer. On assiste à ce baiser presque Hollywoodien que Gino échange avec Lilah dans un sourire entendu. Ces deux-là, étaient amoureux à en crever. Comme tous les couples réunis ici. Couples et groupes d’amis qui passent par la suite, sous le flash de l’appareil photo de la maman d’Hadlee. J’allais pouvoir encadrer des photos précieuses. Rien ne comptait plus que les souvenirs, dans de tels moments. Une dernières photo avec les autres filles du groupes, et nous partons enfin vers le lieu thématisé pour la soirée.

La voiture est pleine d’âmes joyeuses, mais qui n’attendaient qu’à l’être un peu plus. Noen avait plus d’un tour dans son sac, et je crois que j’avais entendu parler de cette boisson mystère depuis des jours, si ce n’était pas des semaines. Il avait une réputation à tenir, et je devais bien avouer que j’avais hâte de goûter à cette nouvelle invention. On avait toujours eu le droit au fameux punch – tout à fait délicieux, je devais bien l’avouer. Mais j’étais certaine qu’il s’était surpassé pour cette soirée si spéciale. « Il n’y aurait jamais eu autant de rebondissements, s’ils étaient sobres. » Lançais-je à la blonde, sur un ton railleur. Tout le monde se souvenait encore des dégâts qu’ils aimaient causer lors de leurs soirées d’ivresse dans le lycée. Tout le monde se souvenait encore du bureau du principal, recouvert de post-it. Ou lorsqu’encore, ils avaient dévissé chaque vis suffisamment, pour qu’un seul frôlement, fasse s’évanouir le mobilier comme un jeu de cartes. Il finit par nous dévoiler le contenu de la bouteille et je me surprends encore à le trouver incroyable, lorsqu’il révèle l’effet pailleté. « Tu es sûr que tu ne veux pas te lancer dans la mixologie, je suis sûre que tu ferais des merveilles. » Je lance, amusée. La boisson commence son tour de banquette et je suis la première à goûter ce mélange qui s’avère véritablement délicieux. Enfin, je la tends à Hadlee, et elle poursuit lentement son tour de banquette. J’espérais pour lui, qu’il n’en avait pas préparé qu’une seule, ou nous allions vite être à court.

Ça fait des années que je te le dis... Mon regard se relève dans sa direction et un petit sourire moqueur étire mes lèvres. « Il est vrai. Mais j’ai déjà trois amis à l’ego surdimensionné alors j’espérais préserver le tien un peu plus longtemps. » je réponds en haussant les épaules, désinvolte. Je suis une petite-amie parfaite qui prend soin de son copain. Puis ma tête se pose sur son torse et j’observe à tour de rôle chaque membre de notre bande, approuvant les mots de Naia, n’hésitant pas une seule seconde à en rajouter une couche quant à la tenue colorée de Nev et légèrement brillante. C’était trop exceptionnel pour que je passe à côté d’une occasion de l’embêter un peu. « T’exagère, Lox. En plus, je vais avoir besoin d’un autre modèle pour les cours et j’ai maintenant la preuve que les paillettes lui sied au teint. » Je crois que le concerné perd quelques couleurs à cette annonce et je ris sous cape que ma réflexion ait fait mouche.

Installés dans la limousine, on attend tous avec impatience de découvrir quel cocktail Noen nous a concocté cette fois-ci. Parce qu’il n’avait pas dérogé à la règle, je le savais et qu’une soirée sans ses mystérieux mélanges ne pouvaient pas réussir. Je lâche échappé un petit « Oh. » d’exclamation quand des paillettes viennent tournoyer à l’intérieur de la boisson. C’est incroyablement beau. Bon aussi, à ne pas en douter. « Tu es incroyablement génial. » j’avoue en hochant la tête. Puis je me tourne vers le brun à mes côtés. « Je ne peux déjà plus rien pour son ego, à lui. » La boisson passe ensuite entre nos mains et j’en bois une gorgée, appréciant les différentes saveurs. « Tu t’es encore surpassé, Noen, c’est délicieux. »

Après une vingtaine de minutes de route, on arrive enfin devant le lycée et je sens mon coeur s’accélérer. On y était enfin. Et j’avais sincèrement hâte de découvrir comment notre gymnase avait été décoré pour s’adapter au thème. J’allais vivre l’une des meilleures soirée de ma vie.

La réflexion de ma petite-amie me tire un rictus amusé et je penche la tête sur le côté. « Je crois qu'il est déjà trop tard. Mais c'est gentil d'avoir essayé. » je souffle, pressant un baiser furtif sur le bout de son nez avant de resserrer mon étreinte autour de sa taille. Et je retiens à peine le ricanement qui me traverse quand elle annonce son besoin d'un autre modèle pour ses cours. Mes yeux viennent croiser ceux de Neven et un sourire moqueur étire mes lèvres. « Neven sera ravi de donner un coup de main. Au nom de l'amitié. N'est-ce pas, Walters ? » je l'interroge, juste pour apprécier l'expression de son visage. Nous sommes interrompus par Pia, qui nous intime de rejoindre le jardin pour une séance photo et nous montons dans la limousine après avoir été mitraillés de tous les côtés.

Mon sourcil se hausse devant l'attitude dramatique de Noen, avant qu'un soupir ne m'échappe devant cette profusion de paillettes. Partout. De ses habits, à ses bijoux, à son maquillage, en passant par la boisson qu'il avait concocté pour nous. « Il ne va plus réussir à passer les portes, si tu continues. » je souffle à la brune assise à ma gauche, en posant distraitement ma main sur sa cuisse. Avant de me tourner vers la boule à facette sur pattes. « Déjà que ta capacité à pouvoir encore marcher reste un mystère à mes yeux, vu tes chevilles. » Un melon comme le sien, c'était un spectacle unique. Pourtant, je ne suis pas surpris de la saveur de son cocktail. Certes, il restait toujours théâtral dans sa manière de le présenter mais le goût était toujours bon. « J'admets que c'est pas mal. » je lâche, taquin. Nous dégustons la première bouteille dans la voiture, le long du trajet jusqu'au gymnase. Et lorsque le véhicule s'arrête, j'accompagne ma demoiselle pour l'aider à descendre avant de l'escorter jusqu'à l'entrée. « Prête ? » je l'interroge, avec un doux sourire et en glissant ses doigts dans les miens.

Est-ce que je roule des yeux ? Possiblement. Mais c'est tout l'effet que ça me fait de voir Gino embrasser de façon aussi théâtrale sa dame. Il était vraiment le pire de nous tous. Cela dit, la dame en question ne semble pas s'en plaindre et en redemande même. Miséricorde, je crois que je vais me mettre à vomir. Pour mon plus grand malheur, l'univers tout entier semble s'être ligué contre moi ce soir et je foudroie mes amis du regard. J'avais l'impression de ressembler à un clown dans mon costume, même si ma mère et mes sœurs m'avaient assuré le contraire. Mon père aussi, par ailleurs, s'était chargé de me rassurer, de façon plus subtile, certes. Pour autant je ne me sentais pas vraiment à l'aise et je les haïssais tous de profiter de ce moment de faiblesse. Surtout Hadlee et Lox, présentement. Et je grince des dents à la simple entente des mots modèles et paillettes. Quelle horreur. C'était le rôle de Noen, de servir de tête à coiffer ou à maquiller et je m'y refusais catégoriquement. « De quelle amitié tu parles, Lox ? » Je suis sauvé par l'arrivée de Pia et je n'ai jamais été aussi content que d'être pris en photo qu'à cet instant.

Assis dans la limousine, j'attends que Noen dévoile au reste du groupe sa nouvelle création. Il n'en était pas peu fier et je devais bien avouer qu'il avait vraiment géré sur ce coup. « Ma mère l'aime beaucoup trop, surtout. Je peux te garantir que si j'avais été à sa place, j'en aurai entendu pendant des semaines. » Bon, sûrement parce que Noen n'était jamais rentré complètement bourré à trois heures du matin alors qu'ils travaillaient le lendemain matin. Très tôt. Notons tout de même qu'il était le responsable de cette courte de nuit et de l'affreuse gueule de bois que j'avais eu le lendemain. Après avoir récolté toutes sortes de compliments, il est temps de goûter la divine boisson et, je dois bien l'avouer, elle est délicieuse. Après plusieurs minutes de trajet, nous arrivons à destination et je sens ma gorge se nouer à l'instant même où nous arrivons devant le lycée. Je n'ai jamais réussi à y remettre les pieds depuis le mois de janvier et je crains de manquer d'air. Je laisse descendre mes amis avant de me tourner vers la brune, mes doigts se liant aux siens. « Tu promets de ne pas me lâcher ? » je demande a voix basse.

Parce que tant qu'elle était à mes côtés, je me sentais prêt à tout affronter.

Je peux te garantir que si j'avais été à sa place, j'en aurai entendu pendant des semaines. « Tu pourras toujours essayer de l'amadouer avec des câlins. » je souffle, avec un petit rire. Puis la tension est soudainement à son comble et tous nos regards, dirigés vers la bouteille dans la main de Noen. Je sens mes yeux pétiller lorsqu'il secoue celle-ci, dévoilant les paillettes qui s'y trouvent et qui rajoutent un petit supplément à son cocktail. Il est beau et il se trouve être très bon. Mes papilles en sont ravies. Nous profitons du trajet pour savourer la boisson et la bouteille est déjà vide lorsque nous atteignons le parking du gymnase. Je sens Neven se tendre à mes côtés, mes yeux venant trouver les siens. Nous laissons les autres descendre pour nous retrouver seuls et je presse ses doigts des miens, délicatement. « Jamais. » je souffle, avant de me pencher en avant pour aller déposer mes lèvres contre les siennes. Puis je recule de quelques centimètres, suffisamment pour pouvoir le regarder à nouveau. « Merci. » je rajoute, sur le même ton. « Merci d'accepter tout ça pour moi. » Je savais à quel point c'était difficile pour lui. « Je ne te lâche pas une seule seconde. » Puis je rassemble ses deux mains entre mes paumes, sans le quitter des yeux. « Si ça ne va pas, dis-le moi. D'accord ? Un mot et on s'en va. » Je ne voulais pas qu'il soit mal à l'aise, qu'il lui arrive le moindre problème. Il avait fait déjà tant d'efforts que ça n'avait plus aucune valeur à mes yeux, si ça lui faisait du mal. « Je veux que cette soirée soit aussi un beau souvenir pour toi. » je murmure, avant de me redresser et de le tirer doucement hors de la limousine. Rien que le fait de l'avoir à mes côtés, séduisant dans son costume rougeoyant était suffisant.

Ecoutez, j’ai déçu la dame en l’embrassant sur la joue, il fallait que je me rattrape de façon mémorable et quoi de mieux que lui sortir le grand jeu et les baisers princiers ? Et ça avait clairement marché quand je vois sa réaction. « Ne t’en fais pas pour ça. On pourra même l’immortaliser en photo si tu le souhaites. » Je réponds, amusé. Nous retrouvons notre stabilité et nos spectateurs. On termine sous les objectifs et franchement, je n’ai jamais pris autant de plaisir à me faire prendre en photo. C’était tout à fait génial.

« Noen, tu es un génie ! » Je lâche en découvrant la bouteille. Autant l’apparence que le goût. Elle était aussi belle que délicieuse. C’était incroyable. La bouteille se vide le long de la route. Lorsque l’on arrive, on descend tous de la limousine, et je retrouve bien vite la main de ma petite-amie. Le gymnase nous tendait les bras. Cette salle avait abrité tellement de soirées qu’on avait un nombre de souvenirs assez conséquent ici. On attend tous que Neven et Tamsin sortent de la voiture avant de se mettre ne route pour découvrir comment la salle avait été décorée. « Notre dernière soirée dans ce lycée les gars. Rendons-là inoubliable. » J’annonce avant de pousser la porte pour entrer. Je laisse entrer Lilah avant moi, et je découvre un nombre incalculables d’endroits avec des photocalls, des boules à facettes et des petites décorations à paillettes partout. « C’est toi qui à donné l’idée de la décoration, Nono ? » Je demande, railleur. J’étais tellement content d’être là avec tout le monde ce soir. Ca faisait plaisir à nos petites copines, et on était tous ensemble. C’était le principal, et surtout, une belle manière de clôturer nos années lycées. La musique tapait déjà bien fort, ça promettait une soirée sympa. « Où est le buffet ?» J'avais grande faim et grande soif.

Mes yeux s’écarquillent devant la beauté du contenant de la bouteille et j’écoute attentivement les explications de son créateur. En plus d’être incroyablement beau, c’était très certainement délicieux. « J’ai hâte de goûter, Noen. Ça m’a l’air exquis. » Et j’avais suffisamment entendu ses amis faire des louanges de son talent de mixologue pour ne pas en douter. Et puis tout le monde savait qu’ils ne se contentaient pas des softs qui étaient proposés à la soirée. Je mettais d’ailleurs ma main à couper que nos chaperons aussi, s’en doutaient, mais qu’ils préféraient fermer les yeux, parce qu’ils n’auraient pas la moindre preuves de ce qu’ils avançaient. Il y a quelques mois, ça m’aurait très certainement insupporté et j’aurais levé les yeux au ciel en les voyant boire de l’alcool, mais aujourd’hui et maintenant que j’avais appris à les connaître, mon avis sur eux avait complètement changé. J’appréciais ces trois nigauds, un bien plus que les autres. La bouteille passe entre nos mains et quelques minutes plus tard, nous finissons par arriver au lycée. Je trépigne d’impatience et je descends de la limousine pour rejoindre mon cavalier qui m’attend à l’extérieur. Je lance un petit regard derrière nous, alors que Tamsin et Neven nous rejoigne, adressant un sourire discret à ce dernier. Je savais combien ça représentait pour lui de venir ici, pour avoir entendu Gino en parler avec ses deux autres amis. Puis nous passons les portes battantes du gymnase et je suis étonnamment époustouflée par la décoration qui égaie les lieux. Fidèle à lui-même, mon petit-ami réclame le buffet et je me retiens de me frapper le front avec la paume de ma main. Au loin, se déhanchant sur la piste de danse, je vois ma meilleure amie me faire des grands signes et je me tourne vers Hadlee, Naia et Tamsin. « Dites-moi qu’au moins l’une d’entre vous à envie d’aller enflammer le dancefloor ? »