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I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson)

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The Baddie

The Baddie


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyJeu 14 Mar - 12:40

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Tic toc. Il ne restait qu'une poignée de secondes avant de voir le monde de Poppy s'effondrer à nouveau. Tic toc. Un temps infiniment rapide avant que tout ne bascule une seconde fois et que ses craintes les plus profondes ne resurgissent au grand jour. Tic toc. Ma question s'envole dans la pièce, retentissant entre les quatre murs et je vois son visage se morceler aussitôt. Elle comprend. Et il n'y a rien de plus satisfaisant que de voir la terreur s'emparer de son joli minois. Son poing vient s'écraser contre la table, accentuant davantage le sourire qui étire mes lèvres. Ne t’imagine même pas une seconde avoir le droit de prononcer leur prénom. « Il semble que j'ai touché un point sensible. » je commente, les yeux pétillants. Son masque de flic avait été réduit à néant avec la seule mention de ses enfants. Je voyais la haine qui bouillonnait en elle, mêlée à une crainte grandissante. Ainsi que le millier de questions qui devaient la traverser, tous les scénarios qui se créaient, petit à petit. Et c'était exactement ce que je cherchais. Je me fichais d'atteindre réellement sa famille. Ils ne m'importaient pas. Même si abattre Kellen m'aurait tout de même procuré un sentiment d'accomplissement. Mais ce qui était le plus délicieux, c'était le doute permanent. La menace, latente. Imprévisible. Elle savait désormais que j'étais au courant d'un bon nombre de détails de sa vie, de son quotidien. Et que si j'avais réussi à en arriver là, je pouvais peut-être pousser le vice encore plus loin, jusqu'à l'acte en lui-même. Tout pouvait arriver, à n'importe quel moment. Elle n'était plus en sécurité nulle part et sa famille non plus. Et ça, ça, c'était infiniment plus savoureux que tout le reste. Parce qu'elle ne serait plus en paix, à partir de maintenant. L'angoisse allait lui ronger les entrailles, petit à petit. Qui ? Où ? Quand ? Peut-être ? Peut-être pas ? Cette incertitude allait finir par la rendre malade, jour après jour. Ne jamais savoir si il allait se passer quelque chose ou non. Mais la possibilité que cela puisse se produire était un poison qui se diffusait lentement, grignotant un peu plus de terrain à chaque fois. Et il n'y avait aucun sentiment suffisamment proche pour décrire la joie que ça me procurait, en cet instant.

Elle pensait certainement s'être débarrassée de moi en m'envoyant croupir en prison. Mais vingt-sept ans, c'était long et il m'avait fallu trouver un moyen de m'occuper.

Après tout, peut-être qu'il aurait été mieux pour elle de laisser Kellen me tuer quand il en avait eu la possibilité.

J'observe scrupuleusement son échange avec Wren, mes doigts pianotant sur la table du parloir avant de la suivre du regard quand elle se relève pour quitter la pièce. « À tout de suite. N'oublie pas de saluer Kellen de ma part. » je déclare, amusé. J'aurais donné n'importe quoi pour voir sa tête en apprenant la nouvelle. Quand elle quitte la pièce, mon attention se concentre à nouveau sur l'autre visiteuse et mes yeux effleurent son visage. « Tu n’as rien à demander à ton cher papa, maintenant qu’il est devant toi ? Je suis certain que tu dois avoir un tas de questions. » je l'interroge, avec un rictus. Sa réponse est aussi véhémente que je l'imaginais, à l'image de l'œillade meurtrière qu'elle me lance. « Oh mais ça aurait été beaucoup plus simple si je n'avais été qu'un donneur de sperme, Wren. Le problème, pour ainsi dire, c'est que Poppy m'aimait quand tu as été conçue. » je réponds calmement, sans me départir de mon sourire. « Tu auras beau me cracher des horreurs au visage, mon sang coule dans tes veines. Tes gênes sont en partie les miens, chérie. Et il y a des choses qui se transmettent mieux que d'autres, il paraît. » je rajoute, avant de me redresser sur ma chaise. « Mais Poppy est une vilaine cachottière... » Ma voix n'est plus qu'un murmure. Je n'avais pas besoin de réfléchir bien longtemps pour relier les éléments entre eux. Mes informateurs ne m'avaient parlé que des trois enfants qu'elle avait eu avec Kellen. Ce qui soulignait l'absence de lien - officiel, du moins - entre les deux femmes. Pourtant, Wren était là devant moi. De toute évidence, Poppy avait abandonné notre enfant. Mais la curiosité avait eu raison d'elle, ce qui expliquait qu'elle soit venue à ma rencontre. « Qu'est-ce que tu fais dans la vie, Wren ? Tu as rencontré quelqu'un ? Des enfants toi aussi ? Est-ce que tu as des hobbies ? Poppy a toujours été très créative. » je lui demande, la tête penchée sur le côté. J'étais sincèrement curieux. En levant les yeux vers l'entrée de la pièce, j'aperçois le regard de Poppy tourné dans notre direction et je lui fais un petit signe de main, accompagné d'un sourire. « Je préférerai les entendre de ta bouche. C'est plus...comment dire...convivial. » La porte s'ouvre à nouveau et mon attention bifurque à nouveau sur la plus âgée. « Alors ? Comment ça s'est passé ? Kellen regrette de ne pas m'avoir collé une balle entre les deux yeux quand il en a eu l'occasion ? » Même si je n'en doutais pas le moindre du monde.
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Poppy Walters
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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyJeu 14 Mar - 17:38

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On n’avait jamais rien caché à nos enfants, encore moins tout ce qui pouvait toucher notre histoire ou les missions que nous avions dû mener par le passé. Quand ils avaient été en âge comprendre, en âge de poser des questions et de s’intéresser au métier qu’on exerçait, c’était toujours avec une profonde vérité qu’on leur avait parlé. Je ne voyais pas l’intérêt de leur cacher la barbarie humaine, de leur mentir sur les choses qu’on pouvait vivre, au quotidien, alors qu’ils nous voyaient, parfois, rentrer le soir, accablé par ce qu’on venait de vivre. Nos vies n’étaient pas en danger tous les jours, mais quand on partait sur le terrain, on connaissait les risques et eux aussi. Alors ils connaissaient par coeur la plupart de nos aventures, savaient avec exactitude les cicatrices que le métier avait laissé. Mais il y avait mon histoire, celle qui, même avec les années, était longtemps restée douloureuse, celle qui m’avait brisé, de toutes les manières. Celle-ci, il m’avait fallut du temps pour la raconter, pour trouver les mots justes et adaptés. Parce qu’elle me touchait directement, parce qu’elle avait laissé des traces, indélébiles et qu’elle montrait toute la détresse dans laquelle je m’étais trouvée. La verbaliser devant nos enfants s’était avéré être l’une des épreuves les plus difficile de ma vie et jamais je ne pourrais oublier leur regard. Leur réaction s’était inscrite sous ma peau, dans mon âme. Pourtant, on n’en avait jamais reparlé depuis ce jour. Ils n’avaient jamais reposé de quelconques questions, ni chercher à en savoir plus sur lui. Mais à chaque début d’été, quand la date des événements approchaient, j’avais toujours su percevoir ce changement, même infime, dans leur comportement. Plus d’attention, plus de câlins, plus d’inquiétude. Mais j’allais bien. Certaines années étaient plus difficiles que d’autres, mais ces quelques jours à côtoyer les enfers étaient derrières mois. Du moins, jusqu’à aujourd’hui. Je savais que venir et le confronter ne serait pas choses aisées, mais je ne m’attendais pas à une nouvelle descente dans les limbes.

Ils savaient tout de nous, de notre vie, de nos enfants et c’était ça, le plus difficile. L’avoir en face de moi, l’entendre prononcer avec ce même sourire qu’il regrettait ne pas avoir pu aller jusqu’au bout, ce n’était rien comparé à ça. Il tenait entre ses mains le moyen de s’en prendre à la chair de notre chair, à nos enfants et le fait qu’il en sache autant sur eux me prouvait qu’il n’en aura jamais terminé avec moi. Il voulait me voir souffrir. Il voulait continuer d’exercer cette pression malsaine sur moi et ça fonctionnait. À merveille. Même savoir que Hicks allait être mis au courant, qu’une sécurité supplémentaire allait sans doute être demandée ne parvenait pas à me rassurer. Si je m’écoutais, je quitterais cet endroit sur-le-champs pour retrouver nos enfants, mais fuir de la sorte ne lui apporterait qu’une énième satisfaction quant à l’emprise qu’il possédait encore sur moi. Et je me le refusais. Alors après avoir raccroché avec Kellen, je prends une profonde inspiration et me présente de nouveau dans le parloir, mon visage scrutant celui de Wren pour savoir si tout va bien de son côté. « Oui. » J’acquiesce simplement, pour accompagner ma réponse. « Ne t’inquiète pas. » Puis mes yeux se posent de nouveau sur Jayson et l’envie de lui ôter la vie de mes propres mains revient au centuple. Alors ? Comment ça s'est passé ? Kellen regrette de ne pas m'avoir collé une balle entre les deux yeux quand il en a eu l'occasion ? « Il n’est pas le seul. » je réponds platement. « Tu devrais peut-être éviter de dormir sur tes deux oreilles maintenant. » Il avait des contacts à l’extérieur, certainement au sein même de cette prison, je n’en avais pas le moindre doute. Mais moi aussi, j’en avais et j’avais cessé de compter tous ceux qui m’étaient redevable d’un service.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyVen 15 Mar - 16:36

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Il se réjouis. Pire, il jubile. Son regard déborde de jouissance. La malfaisance est palpable. Comment est-ce qu’on peut être tordu à ce point ? Ce n’était pas la prison qu’il méritait, c’était la cellule capitonnée en asile psychiatrique. Il attendait tellement ça. Il savait comment faire exploser les gens. Il était malsain, pourri jusqu’à la moelle. Je haïssais profondément ce que j’avais devant les yeux. J’avais la sensation de vivre en plein milieu d’un cauchemar. Penelope finit par s’éclipser, ressentant le besoin de respirer. Je la comprenais. Le poids du regard de ce malade me pesait sur la poitrine à moi aussi. Mais moi, on ne s’était pas attaqué à ma famille. Je ne risquais rien, enfin je crois. Mes parents étaient hors de danger, de toute façon, ils étaient les gens les plus discrets, gentils, et aimant du monde. Rien ne pourrait leur arriver. Je finis par me retrouver seule dans la même pièce que celui qui s’avère être mon géniteur, et cette simple idée, me donne d’autant plus la nausée qu’avant. On ne pouvait pas nier le fait qu’une part de son ADN coulait dans mes veines, et une part de moi, ne pouvait pas s’empêcher de se ronger les sangs. Qu’est-ce que ça voulait dire de moi ? Est-ce que ça aurait de l’influence sur ma personne ? Étais-je vouée à virer malade un jour ? Ces pensées étaient plus fortes que moi. Je refusais que ça se produise. Il me questionne et ça ne fais que faire monter la colère en moi. Il n’était pas mon père. Mon père était quelqu’un de bien, quelqu’un de gentil, de bienveillant, quelqu’un qui m’aimait de toute son âme et qui donnerait le monde pour me protéger. Je le foudroie du regard, avant de lui cracher toute la colère qu’il fait monter en moi. Sa réponse me décontenance. Je le savais. Tu étais voulue M’avait-elle dit, lors de notre première rencontre. Pourtant, il tire une telle satisfaction de ses mots. « Nous n’avons rien commun. Je n’ai rien à voir avec vous. » J’essaie de garder de l’aplomb sur mes paroles. Parce que rien n’était moins sûr, il avait raison. « Ce n’est pas une cachotière. » Dis-je en tentant de prendre la défense de la femme qu’il ne cessait d’attaquer.

Il s’intéresse finalement à moi, à ma vie. Des détails qu’il avait forcément, s’il avait autant d’informations sur la rousse. Il ne pouvait pas ne rien savoir de moi, et si tel était le cas, c’est tant mieux. Il n’avait aucun moyen de m’attaquer. Je lui réponds alors, avec toujours autant de véhémence. « Je ne savais pas qu’il était convivial de collecter des informations pour faire du mal aux gens. Mais plus rien ne surprend de la part d’un malade mental. » Je réponds alors que Penelope entre à nouveau dans la pièce. Je l’interroge alors, pour m’assurer que tout allait bien. J’étais prête à partir, si elle ne se sentait pas bien. J’avais toutes les informations dont j’avais besoin. L’attention de l’homme bifurque et je suis à nouveau spectatrice de l’échange qui se fait devant moi. « Le monde s’en porterait sûrement mieux. » commentais-je finalement aux paroles de Penelope. Sa mort ne serait pas une grande perte, plutôt un immense soulagement, surtout pour elle et sa famille. Je savais que souhaiter la mort de quelqu’un était parfaitement impoli, mais je n’avais aucune pitié pour ce monstre. Ce n’était pas dans ma nature, mais il semblait faire ressortir le pire. J’étais parfaitement consciente qu’il allait sûrement falloir que j’aille consulter une psychologue après cette visite. Je n’allais certainement pas en ressortir indemne. C'était digne d'un thriller psychologique, mais j'avais eu les réponses que je cherchais. Je pose mon regard sur la rousse, ne pouvant empêcher la culpabilité de m'envahir tout de même. Je lui faisait subir pire que ce que je ne subissais et j'étais profondément navrée pour elle. J'espèrais vraiment que tout irait bien, et que d'ici il ne pourrait rien leur faire. Ce serait entirement ma faute.






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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptySam 16 Mar - 11:57

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Nous n’avons rien commun. Je n’ai rien à voir avec vous. Sa réponse me tire un ricanement et je me penche en avant, l'air de vouloir lui faire une confidence. « Peut-être pas maintenant. Mais qui sait ? La vie se révèle pleine de surprise. » On se découvrait des facettes à n'importe quel instant. Et parfois, il suffisait d'un rien pour dévoiler des aspects inattendus de notre propre personne. Je hoche les épaules, me renfonçant sur ma chaise et j'étends mes jambes devant moi, croisées au niveau des chevilles. « Si ça peut t'aider à dormir la nuit d'y croire, grand bien te fasse. Mais ça ne changera rien au fait que je suis quand même là, au coeur de ton ADN. Il y a une part de moi qui vit en toi, Wren et tu ne pourras jamais rien y faire. » je susurre, mon sourire s'élargissant à mesure de mes paroles. Puis je l'interroge soudainement sur sa vie, sur ce qui rythme son quotidien. Wren était la surprise de la journée et j'étais curieux d'en apprendre plus sur elle. Et je m'amuse de ses réactions, de la hargne qui transparaît dans ses paroles. « Un père n'a pas le droit de demander des nouvelles de sa propre fille ? Comme c'est dommage. » je soupire, en passant une main dans mes cheveux. Avant de relever la tête pour la fixer dans les yeux, sans ciller. « Si tu savais tout ce qui se passe dans le cerveau du "malade mental", tu réfléchirais à deux fois avant de parler, petite. Estime-toi plutôt chanceuse d'être insignifiante à mes yeux. » Elle devait certainement se croire à l'abri, de l'autre côté de la table. Et même si je n'avais pas la possibilité de faire quoi que ce soit entre ces quatre murs, ça ne voulait pas dire que j'en étais incapable à l'extérieur. Ne comprenait-elle pas que si j'avais su obtenir des informations sur ma chère Poppy, il en allait de même pour elle ?

Les êtres humains étaient vraiment stupides, par moments. Ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez et c'était affligeant.

Le retour de Poppy clôt notre conversation et je l'observe se rapprocher pour rejoindre son siège. Elle échange quelques mots avec Wren et je les observe avec attention avant d'interroger la plus âgée sur sa conversation téléphonique. Je ne doutais pas de la réaction de Kellen, qui devait avoir été à la hauteur de mes espérances. Il regrettait sûrement de ne pas m'avoir abattu quand il en avait l'occasion, ce jour là. Poppy avait été trop magnanime pour son propre bien. Il n’est pas le seul. Tu devrais peut-être éviter de dormir sur tes deux oreilles maintenant. « C'est ça de vouloir donner sa chance à tout le monde. Et surtout aux pires. » je raille, en pianotant à nouveau sur la table en inox. « À quel moment tu as pensé qu'il serait plus sage de m'envoyer en prison, Penelope ? » Je fais mine de réfléchir, tapotant le bout de mon menton de l'index. « En y réfléchissant, je ne peux pas t'en vouloir. Après des jours de séquestration, de la torture et une tentative de suicide ratée, ça devait être difficile de réfléchir. » Je revoyais encore ses yeux vides, la lueur absente au fond de ses iris. Une coquille vide. « Mais il semblerait que même les gentils agents de police aient des pulsions meurtrières. Tu m'en vois rassuré. » Un nouveau rictus. Je viens entrelacer mes doigts à l'arrière de ma nuque, m'étirant sur ma chaise. « Même si je dois te faire une petite confidence : j'ai eu vingt-sept ans d'ennui à combler. On tourne très vite en rond, dans cet endroit. » Je plisse les lèvres, l'air faussement dépité. « J'espère que tu ne crois pas t'en tirer si facilement ? Si ? Tu me déçois énormément, Poppy. » je poursuis, en claquant de la langue contre mon palais. « L'idée est très séduisante, j'en conviens. On supprime le cerveau de l'opération, la machine s'arrête. Tout ça tout ça. Je comprends ton raisonnement. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche, tu sais. J'ai eu le temps de réfléchir, pendant toutes ces années. En long, en large et en travers. Parer aux éventualités, aux aléas de la vie. Tu vois où je veux en venir ? » je l'interroge, amusé.

Oui, j'y avais parfaitement pensé. Sur le papier. Comment ne pas parvenir à ce genre de questionnements lorsque l'on était enfermé aussi longtemps ? Et même si je n'avais pas compté agir, parce que ça ne m'intéressait pas particulièrement, je voulais qu'elle comprenne jusqu'où je pouvais aller, si j'en avais envie.
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyDim 17 Mar - 12:56

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Dire que je n’avais jamais eu envie de le voir mort ou de lui faire expirer son dernier souffle de mes propres mains seraient mentir. J’y avais pensé, presque tous les jours pendant ma convalescence, puis de façon plus espacée les années qui ont suivi, jusqu’à ne plus m’en formaliser du tout. J’ignorais si je pouvais réellement parlé d’une page tournée, mais ma vie était suffisamment belle pour que le passé ne m’atteigne plus de la sorte. J’avais eu trois enfants incroyable, je m’étais mariée et j’étais toujours entourée des meilleurs amis que le monde pouvait abrité. Ce qui s’était passé durant ces jours de cauchemar ce n’était rien comparativement au bonheur que m’apportait mon quotidien. Ça ne devait pas changer. Jamais. Pourtant, il avait suffit que je me retrouve en face de lui pour que ces vingt-sept années à guérir de ce qu’il m’avait fait subir vole en éclat. L’avoir devant moi, c’était comme subir une nouvelle fois les mêmes sévices physiques et psychologiques. Mon corps se rappelait de la douleur de ses tortures dans les moindres détails et les cicatrices encore visibles sur ma peau ne m’avaient jamais semblé aussi difficiles à porter qu’en ce moment. Comment est-ce que j’avais pu l’aimer ? Comment est-ce que j’avais fait pour ne rien voir ? Des questions que j’avais cessé de me poser il y a bien longtemps, mais qui étaient revenues à l’instant même où sa silhouette était apparue devant moi. Comment ? Mais surtout pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi seulement moi ? Le procès ne m’avait apporté aucune réponse et quant bien même il aurait eu la volonté de m’en fournir, aurais-je réellement pu me baser sur ses paroles ? Jayson était pourri jusqu’à la moelle et ses mots, autant que ses gestes, sont tous minutieusement calculés. J’en avais une fois de plus la preuve sous les yeux.

C'est ça de vouloir donner sa chance à tout le monde. Et surtout aux pires. Ce n’était pas une chance que je lui avais offerte et ce n’était pas non plus un acte magnanime de ma part. Mais qu’est-ce que sa mort m’aurait apporté ? Rien. La douleur ne se serait pas dissipée plus rapidement et je n’aurais pas tourné la page du jour au lendemain sous prétexte qu’il n’était plus de ce monde. J’avais besoin qu’il soit jugé pour ce qu’il avait fait, qu’une décision de justice soit prononcée. Mes poings se resserrent sous la table lorsqu’il évoque le passé et le geste de désespoir que j’avais eu lorsque l’arme de Kellen s’était retrouvée entre mes mains. « Tu ne méritais pas qu’on se salisse les mains ou qu’on risque notre place. Mais tu oublies que je ne suis plus flic. » Et ses menaces planaient un peu trop au-dessus de la tête de mes enfants pour que je reste sans rien faire. Puis il reprend de plus bel, montrant à quel point son cerveau de détraqué n’a jamais cessé de fonctionner. Un frisson parcourt mon échine alors qu’il m’explique que tout semble planifié et que, quelque part, il n’en aura jamais fini avec moi. « Est-ce que tu es de nouveau en train de me menacer, Jayson ? » je demande en me penchant légèrement en avant. J’avais promis à mon mari de ne plus me laisser déstabiliser, de ne pas lui offrir d’autres satisfactions et c’est ce que j’allais faire. J’avais bossé pendant près de trente ans au sein du SWAT, je n’en étais pas à ma première entrevue avec des dégénérés dans son genre. Alors je compartimente. Je mets de côté que c’est à moi qu’il est lié, que c’est mon passé qui se trouve devant moi et pas qu’un parfait inconnu. « Si tu as les moyens d’agir, pourquoi ne pas l’avoir déjà fait ? » je le questionne. « Tu attends quoi pour assouvir ton besoin d’en finir une bonne fois pour toute ? » Mes mains viennent finalement se poser devant moi, sur la table et mon regard vient se planter dans le sien. « Mais tu sais ce que je pense ? Que tu es un beau parleur. » Je ne prenais pas ses menaces à la légère, ça aurait été une grossière erreur de me penser intouchable ou de croire ma famille à l’abri après le tour de force qu’il venait de me montrer, mais les types comme lui, je les connaissais. Et je refusais de laisser la peur me gagner et de le laisser s’en délecter.

Parce que c’était le laisser gagner, une fois de plus.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyDim 17 Mar - 17:24

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C’était comme évoluer dans un cauchemar duquel j’ai la sensation de ne pas pouvoir me réveiller. C’est tellement tordu, tout ça. L’ambiance dans cette salle me pèse sur la poitrine. J’ai parfois l’impression de ne pas avoir la capacité de respirer. Je ne sais pas de quoi cet homme est capable, mais sûrement pas du meilleur. Le plus effrayant, c’était de savoir qu’une part de lui, était également une part de moi. « Plutôt mourir que de finir comme ça » Répondis-je avec un dégoût à peine dissimulé. Il y a une part de moi qui vit en toi, Wren et tu ne pourras jamais rien y faire. Ces paroles s’insinuaient sous ma peau telles un venin, et se mettaient tout doucement à tourner dans mon esprit, sans cesser de s’amuser, avec le rire malsain de l’homme qui me faisait face en écho. Venir ici, à ma demande, c’était comme si je m’étais ouvertes en grand, les portes d’un enfer que je ne souhaite à personne. Il s’amuse de moi, de Penelope, de nos réactions, de chacun de nos gestes. Il s’amuse du mal qu’il procure, et j’en avais la nausée. Estime-toi plutôt chanceuse d'être insignifiante à mes yeux. Dit-il alors que son regard se plante dans le mien, me sondant jusqu’à l’âme. « Il y a des choses plus puissantes que vous à l’extérieur. Il s’agirait de ne pas se penser intouchable, la corruption ne mène à rien de bon. » S’il était entre ces murs, il n’y avais aucun risque. C’état ce que je préférais croire. C’était plus facile à accepter. Je ne voulais pas être une cible potentielle. Il était de toute façon parfaitement clair, que je n’étais qu’un petit parasite. Aussi violent qu’il puisse y paraitre, je n’étais pas sa cible. La victime avec laquelle il préférait jouer, venait de nous rejoindre, et mon cœur se serrait à cette pensée.

Si les menaces pleuvaient, c’était ma faute. L’épée de Damoclès n’était apparue de nouveau, que parce que je l’avais traînée entre ces murs avec moi. C’était ma curiosité, qui avait menacé ses enfants, sa famille. Une famille qui n’avait rien demandé que de vivre en paix. J’étais comme un chien dans un jeu de quilles. J’étais venue tout détruire.

L’échange change rapidement entre les deux. Le plus impressionnant était de voir Penelope reprendre le contrôle sur elle-même et sur la situation. Elle se redresse, lui montre qu’elle n’a pas peur de lui. Son courage me fascine. C’était elle qui avait été le plus touchée par cet homme, et elle ne pliait pas. Refusait de se soumettre à la peur qu’il pouvait bien inspirer. Moi je n’avais pas la moitié de sa force. Elle possédait des armes que je n’avais pas. Elle avait sûrement croisé pire comme homme, à travers des enquêtes, mais se confronter à son bourreau et se tenir avec une telle droiture, m’inspirait un profond respect. Tu sais que ce que je pense ? Que tu es un beau parleur. Lorsqu’elle prononce ces mots, c’est moi qui suis prise d’une nouvelle vague de stress. Il était peut-être relié à la chaise et ne pouvait rien faire entre ces murs, mais aussitôt aurions nous passer la porte de la cellule qu’il pouvait passer à l’action, si on en croit ses paroles. J’étais certaine qu’il le ferait. Le provoquer était-il véritablement une bonne idée ? Personne ne pouvait prévoir ses réactions, et encore moins ses actions. On ne connaissait aucunement l’étendue du réseau qu’il avait pu construire en vingt-sept ans. Les Walters n’étaient peut-être pas ma famille, mais je refuse qu’il leur arrive quoi que ce soit, par ma faute. Si c’était le cas, je crois que je ne me le pardonnerais jamais.

Pourquoi avais-je souhaité être aussi curieuse ? Ca ne nous avait mené à rien de bon. Après cela, je me promettait de laisser le passé derrière moi, après tout, il était bien connu, que certaines vérités, avaient mieux à vivre cachées.



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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyLun 18 Mar - 15:13

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Il y a des choses plus puissantes que vous à l’extérieur. Wren était une petite fille naïve qui ne comprenait rien aux possibilités infinies qu'offrait ce monde. Comme sa génitrice, en fin de compte. Elles ne voyaient que le chemin principal, celui qui était soigneusement balisé avec de jolies barrières en bois. Alors qu'il y avait une multitude de sentiers en parallèle, qui n'attendaient que d'être découverts. Et si on savait les emprunter, on se rendait compte qu'on pouvait arriver au même endroit. On ne prenait simplement pas la même route que le reste du monde. « Je n'ai pas la prétention de me croire intouchable, Wren. » Je me penche à nouveau dans sa direction, les mains jointes devant moi. « Toi en revanche, tu devrais arrêter de croire que tu vis dans un monde où les gentils gagnent à tous les coups. » je rajoute, railleur. « La corruption mène à beaucoup de choses, au contraire. L'être humain est faible. Il suffit de savoir à qui parler et quoi promettre pour obtenir pratiquement tout ce qu'on veut. » je murmure, sans me départir de mon rictus. « Comme ton nom de famille, par exemple. Tu l'as noté sur le registre des visiteurs, je me trompe ? » Rien de plus simple. Et la terreur que je voyais nager dans ses yeux valait tout l'or du monde. Je n'avais pas peur de mourir. Je savais pertinemment que ma fin était proche, quelle qu'en soit la manière. Mais j'allais perdurer avec elles, même après mon départ, dans un recoin de leur esprit. J'avais marqué mon passage sur cette Terre de manière indélébile et c'était le plus important.

L'objet de mon attention refait son apparition et notre petit jeu reprend, mon corps tendu d'exaltation. Je savais exactement quels mots employer, quels sujets ramener sur la table pour lui procurer un débordement d'émotions. Et même si je devais saluer sa maîtrise d'elle-même, je voyais les petits signes qui la traversaient en cet instant. Ce frémissement qui la parcourait, la crispation de son cou, la raideur de ses épaules. Si elle avait eu la possibilité de m'abattre sur le champ, elle l'aurait fait. Même si elle n'aurait pas pu vivre avec mon meurtre sur la conscience, après être revenue à elle-même. Parce qu'elle était Poppy et que les gentils étaient pétris de remords. Mais en cet instant, je discernais la flamme qui brûlait dans ses yeux clairs. Celle qui rêvait de me réduire à néant. Tu ne méritais pas qu’on se salisse les mains ou qu’on risque notre place. « Kellen n'aurait pas hésité une seule seconde, si tu lui en avais laissé l'occasion. Et il n'était pas suffisamment stupide pour risquer son poste, lui non plus. Ne dis pas qu'il n'y avait pas d'autre solution, Penelope. Tu as simplement voulu être une parfaite petite flic tout ce qu'il y a de plus honnête. » Ils auraient simplement eu à faire passer ça pour un geste de légitime défense. Ce qui n'était pas très loin de la vérité, après tout. J'avais bien tiré dans l'épaule de son futur mari. De plus, personne n'était là pour témoigner. « "Il doit être jugé pour ses crimes, gnagnagna, il ira moisir en prison." Je me trompe ? » je l'interroge, moqueur. « Tellement prévisible. Et tu te demandes encore comment tu as pu te faire avoir ? » Poppy était le parfait exemple de l'héroïne de roman. Gentille, patiente, compréhensive, qui croyait que tout le monde avait le droit à une deuxième chance. Une idéaliste. Il avait suffit de lui montrer ce qu'elle voulait pour qu'elle tombe en plein dans mon piège.

Est-ce que tu es de nouveau en train de me menacer, Jayson ? Je plisse les lèvres, réitérant encore et encore le même rythme avec mes doigts sur le bord de la table. « Moi ? Je ne fais qu'expliquer une des manières dont j'ai pu occuper mon temps pendant vingt-sept ans. Hormis lire tout ce qui se trouvait dans la bibliothèque à notre portée, tourner en rond, dessiner contre les murs et faire connaissance avec nos geôliers. » Avant de croiser à nouveau les bras dans mon giron. « Pourquoi pas ? Il y a un schéma typique ? Tu crois pouvoir faire du comportementalisme sur moi ? » je demande, amusé. « Ce ne serait pas aussi amusant si je mettais directement mes idées en action. » Puis je claque ma langue sur mon palais devant ses paroles, mon regard s'aiguisant d'un seul coup. « Un beau parleur ? » En quelques secondes, mon bras a fusé devant moi pour agripper son poignet et le relever de quelques centimètres entre nous. Je n'ai qu'un instant pour agir, avant la riposte. « Ces jolies marques ne sont que des paroles, à tes yeux ? » je l'interroge, avec un large sourire. Du coin de l'oeil, je vois la poste s'entrouvrir sur un gardien mais ce n'est pas de lui dont je m'inquiète, en ce moment précis.

Je n'étais pas fou, contrairement à ce que Wren pouvait penser.
Simplement déraisonnable.
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Poppy Walters
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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyMar 19 Mar - 10:11

You hurt and broke me,
but I'll always keep smiling
Wren, Poppy & Jayson

C'était quelque chose que personne ne pouvait réellement comprendre, à moins de le vivre ce que, sincèrement, je ne souhaitais à personne. Une victime ne souhaite que rarement la mort de son agresseur, mais préfère le savoir juger pour ses crimes. Je n'avais pas dérogé à la règle. J'avais eu besoin de sa our qu'il paierait pour ses actes et qu'il moisirait entre les murs sales d'une cellule. Ça ne faisait pas de moi une femme naïve, une idéaliste ou une gentille flic. J'en avais simplement eu besoin pour commencer à tourner la page. Si Kellen l'avait tué, je n'aurais jamais pu le confronter lors du procès, je n'aurais jamais entendu sa peine être prononcée et j'aurais certainement eu beaucoup plus de mal à remonter la pente. Mais je comprenais que d'un point de vue extérieur ça puisse sembler absurde. Après tout ce qu'il m'avait fait subir, ne pas avoir laissé Kellen le tuer pouvait sonner comme une vaste blague. Seulement, le savoir mort ne m'aurait apporté aucune satisfaction et j'avais toujours eu suffisamment confiance en la justice pour me reposer sur elle. Et quant bien même j'aurais laissé Kellen agir en conséquences, on ne tuait pas sans raison. Chacun de nos tirs se devaient d'être justifiés, les morts également. Alors oui, mon honnêteté nous perdra peut-être, mais je n'avais aucun regret à l'heure actuelle. J'avais toujours refusé d'être cette flic qui préfère tirer plutôt que de réfléchir aux autres possibilité et que je sois là victime ou non ne m'aurait fait changé d'avis pour rien au monde. « Je ne regrette rien. Alors économise ta salive et garde tes discours pour d'autres personnes. » Mais il poursuit, choisissant toujours les mots qu'il faut pour m'attaquer avec une perfection presque effrayante. Pendant longtemps, j'ai cru que je ne méritais plus ma place au sein du SWAT à cause de tout ça. Comment est-ce que j'aurais pu ? J'étais flic, j'étais formée pour repérer les tarés dans son genre et à aucun moment sa folie ne m'avait frappé aux yeux. Puis j'avais fini par accepter que mon métier ne voulait rien dire et que n'importe qui aurait pu tomber dans son piège. Maintenant qu'il était sous mes yeux, il me paraissait inévitable de me questionner de nouveau. « Tu ne parviendras pas à me déstabiliser. Pas comme ça. »

Je n'aurais jamais eu la prétention de faire du comportementaliste avec lui. Dans un premier temps parce que j'étais convaincu qu'il s'agissait d'un cas d'étude à lui seul, de quoi ravie Reid, sans aucun doute, et ensuite parce que je n'étais pas formé pour ce genre de choses. Je connaissais les différentes catégories dans lesquelles il pouvait rentrer, à force de connaître des tarés dans son genre, mais je ne pouvais que supposer. Même si il continuait de vouloir me faire peur, je n'en restais pas moins convaincu qu'il aurait déjà agi si il avait réellement préparé un coup de maître. Ce ne serait pas aussi amusant si je mettais directement mes idées en action. Je n'en avais pas douté un seul instant. Me laisser le temps de me croire intouchable, se faire oublier et attaquer lorsque je m'y attendrais le moins pour mieux me briser. « Tu avais vingt-sept ans pour mettre tes idées en action. » Je vois que ma provocation fait mouche dans son regard. Il y a quelque chose qui change presque instantanément et je n'ai pas le temps de réagir que sa main empoigne mon poignet pour le redresser entre nous. Les manches de ma chemise se relèvent et les cicatrices encore visibles apparaissent sous nos yeux. La porte s'ouvre dans mon dos, mais je suis plus rapide. Je me redresse tout en retirant mon poignet de son emprise, ma main venant chercher l'arrière de sa nuque pour venir lui plaquer la tête contre le bois de la table. « Ne t'avise plus jamais de me toucher. » je lâche, glaciale. Je fais un signe au gardien pour le prévenir que je gère avant de me pencher en avant pour qu'il soit le seul à m'entendre. « Je ne suis plus ta chose, Jayson. » Je n'avais plus rien à voir avec la Poppy qu'il avait connu, celle qui n'avait été qu'un jouet pour lui. « Tu n'as pas la moindre idée de ce que je suis capable de faire. Alors un conseil, reste loin de moi et de ma famille. » Ma poigne s'intensifie avant de finalement le relâcher. Je reste quelques secondes à l'observer avant de me tourner vers Wren qui me donnait l'impression d'être une biche apeurée au milieu des phares d'une voiture. « On y va, Wren. » Ce n'était pas une question, ni une suggestion. Il avait franchie toutes les barrières et s'était suffisamment amusé de notre présence pour qu'on reste une minute dd plus. Je préférais qu'on s'en aille avant que la situation ne devienne incontrôlable.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 3 EmptyVen 26 Avr - 18:02

See the life you made.
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Comme ton nom de famille, par exemple. Dans ses paroles résidaient bien trop de sous-entendus que je refusais d’accepter. C’était pratiquement une menace à ma famille. Je refusais qu’il leur arrive quoi que ce soit. Mes parents étaient des gens bien, qui prenaient soin des autres. Ils avaient une bonté d’âme que la plupart des gens ne comprennent pas. Ce sont des gens foncièrement gentils et bienveillants. Je m’en voudrais toute ma vie, si par ma faute, il leur arrivait quelque chose. Les mots faisaient l’effet d’un poids énorme sur mon cœur. Je savais que le monde dans lequel nous vivions était rempli de malade mental et de personnes foncièrement dérangées. Il suffisait de regarder les nouvelles tous les jours pour se rendre compte que le quotidien était bien morose par-delà les portes du monde. Tout n’était pas que conte de fée, j’en était parfaitement consciente. Mais de là, à me trouver en face d’une si violente vérité, j’avais du mal à l’accepter. Je ne comprenais pas comment un homme qui avait fait des actes si horribles, pouvait encore exercer un quelconque pouvoir à l’extérieur. A le voir là, il n’était pas à sa place. Il méritait la psychiatrie. Un homme aussi dérangé, ne devait pas être simplement en prison. Il était un danger ambulant. Ce n’était décemment pas possible de laisser cette situation comme ça. Qui savait ce qu’il pouvait faire ? Certes, pas directement, mais les menaces étaient réelles, s’il avait vraiment autant de contacts qu’il le disait, et autant de moyens d’agir, rien ne l’empêchait vraiment de passer à l’action. La seule pensée à cette idée, me donnait envie de pleurer. J’avais été terriblement stupide de croire que tout ça aurait été un échange cordial. Il n’existe aucune cordialité dans un cadre pareil.

J’observe le ping pong entre les deux, quelque peu déconnecté de cette réalité dans laquelle je suis. Les menaces tournent en boucle. Celles sur al famille de Penelope, sur la mienne. Je voudrais me dire que ce ne sont que des mots, qu’il n’avait plus aucun pouvoir, mais j’en étais tout à fait incapable. Ce qui me ramène à la réalité, c’est le son brutal de l’homme plaqué contre une table en fer. Un sursaut m’échappe, tandis que, pendant quelques secondes, mon cœur fait une embardée folle. Cette action avait attiré l’attention du garde qui s’était avancé avant de voir que Penelope gérait la situation. Son ton est ferme, sec, plein d’une rage qui se comprenait assez facilement. Elle se tourne finalement vers moi et j’hoche la tête, sans attendre. J’enfile à nouveau mon sac sur mon épaule, en me levant. Je sors de cette salle sans même me retourner vers lui. Je ne voulais qu’un dernier regard puisse s’imprimer dans ma mémoire. Ses mots avaient déjà fait assez de chemin dans mes veines pour me marquer à vie. « Je suis désolée.. On aurait dû s’en aller plus tôt… Tout est de ma faute.» Soufflais-je à la rousse, alors qu’on sort du bâtiment et que j’ai enfin l’impression de respirer à nouveau. « Merci quand même, de m’avoir accompagnée… Je n’aurais pas pu faire ça seule. » Je n’étais pas assez forte, c’était une réalité. Je ne garantissais pas l’état dans lequel j’allais renter chez moi. « Prends soin de toi. » Dis-je, avant que nos chemins ne se séparent.

Je fais quelques mètres à peine, avant de laisser toutes les émotions me submerger. Le vas était plein, il fallait que ça déborde. Il allait me falloir du temps pour digérer tout ça, tandis que lui, riait sûrement de tout ce qui venait de se passer. Une chose était sûre, je n’allais clairement pas oublier.






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