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I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson)

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Wren Killinger
Troisième génération

Wren Killinger


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyJeu 26 Mai - 13:23

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Je savais de quelles immondices était parfois capable un être humain. Travailler dans le milieu hospitalier me mettait parfois devant des situations que l’on imagine à peine. Des enfants rués de coups par leurs parents. Des femmes qui se tournent vers nous en dernier recours. Celles que l’on ne peut pas sauver, parce qu’on n’en a pas la capacité sans un appel au secours. Celles qui se retrouvent à peine adolescentes, et à porter déjà le fardeau des conséquences d’actes incestueux. Je n’étais pas ignorante des problèmes du monde. Ni même de l’extrême cruauté de certains humains. J’aurais peut-être parfois même espéré qu’elle ne parvienne jusqu’à moi. Mais elle était l’essence même des battements de mon cœur. J’avais peut-être été conçue avec un certain amour, mais je n’étais pas moins née dans le chaos. L’amour ne m’avait été offert que plus tard. Dans mes yeux, l’homme qui me faisait face était d’autant plus un monstre que tous les autres parce qu’aujourd’hui encore, il ne semble exposer aucun regret pour ce qu’il avait fait et ça me rendait folle. Il avait pratiquement poussé une femme à en finir, comment était-ce possible de ne ressentir aucune once de regret ? Il avait tout d’un monstre. Rien d’un être humain pour lequel je pourrais éprouver de la compassion. Je n’en avais aucune pour les hommes cruels et sans cœur. Non il n’y avait peut-être pas ou peu de différence entre les raclures de ce monde, et lui. Mais peut-être le fait que ça m’ait touchée, de près, changeait ma vision des choses.


Tout ce qu’il pouvait prononcer, dire ou penser, me semblait dénué de sens tant tout cela me paraissait insensé. Personne de sain d’esprit ne pouvait sciemment penser d’une manière aussi atroce. « Mais j’ai eu la chance de naître. Et d’être entourée de plus d’amour que l’on peut l’imaginer. » J’avoue, en croisant les bras sur ma poitrine. Mes parents étaient les personnes les plus incroyables que cette terre n’avait jamais porté. S’il y avait bien quelque chose qu’il ne savait pas, c’était que ces paroles, je les avais déjà entendues. Ce n’était pas une découverte. Certes, elle avait choisi l’abandon comme dernière solution, elle avait subi ma présence. Mais dans le fond, je lui étais reconnaissante d’avoir eu la force d’affronter de tels sentiments, pour pouvoir me porter jusqu’à ce que quelqu’un prenne un relai trop lourd pour elle. J’étais infiniment reconnaissante d’avoir pu venir au monde malgré tout. Elle avait affronté le pire et j’admirais la force de cette femme, et la résilience dont elle avait fait preuve. Je savais qu’aujourd’hui, elle avait la chance d’être la mère de trois enfants, et je ne doute pas que ses enfants aient de la chance de l’avoir. C’est une personne formidable, et dont la force est une belle leçon de vie. « Je ne crois pas que ce soit du gâchis, au contraire. Vous voyez qu’on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut dans la vie. » Je réponds, sentant un flot de véhémence, affluer sur le bout de mes lèvres. « Je crois que c’est vous, le plus malheureux ici. Ne jamais avoir eût la chance de ressentir le bonheur, l’amour. Dommage que je n’ai aucune compassion pour les gens dans votre genre. » Je lâche, crache presque. Je me reconnaissais à peine devant cet homme. Je n’étais pas méchante pour un sou, et j’avais tendance à voir le beau dans chaque être humain. Mais lui, n’étais empli que de vide, de noir. Il faisait ressortir une part de moi que je n’aimais pas. J’espérais dans le fond de mon âme, que jamais, je ne prendrais un chemin aussi sombre.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyVen 27 Mai - 12:26

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Pourtant, je suis bien en vie. Vingt-sept ans plus tard, elle se tenait devant moi, les bras croisés contre sa poitrine. Le temps s'était écoulé et je pouvais en discerner le passage sur ses traits pâles. Mais je pouvais toujours la voir, avec vingt de moins. Je me souvenais de notre temps passé ensemble dans les moindres détails. Désolée de te décevoir. « Ne sois pas désolée, Penelope. Je dois dire que c'est plaisir de pouvoir te revoir. » je souffle, la tête toujours penchée sur le côté. « On s'ennuie facilement, par ici. Alors je ne vais pas cracher sur un peu de divertissement. » Parce que je me gorgeais de la moindre de leurs réactions. Elles venaient sûrement pour obtenir des réponses, pour tenter d'étancher leur soif de compréhension. Mais ça aurait été trop facile de leur donner ce qu'elles étaient venues chercher, sans la moindre contrepartie. Je voulais occuper mon temps d'une manière différente, m'amuser un moment avant de retourner croupir dans ma cellule. Vous voyez qu’on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut dans la vie. Un sourire cruel étire mes lèvres, à sa réflexion. J'aimais sa véhémence, cette répartie si semblable à celle de sa mère. Elle se sentait pousser des ailes, subitement, préférant combattre sa peur par de la rage. « Oh mais j'ai eu ce que je voulais, au contraire. » je susurre, mon regard jonglant de l'une à l'autre. « J'ai laissé mon empreinte dans le creux de son âme. » Je fais rouler délicatement mes mots sur le bout de ma langue. J'en savoure le goût, la rondeur, la profondeur. « Et même si le temps a permis à ta mère de remonter la pente, je sais que j'ai réussi à la briser. » Il avait suffi de voir la flamme s'éteindre dans ses yeux pour le comprendre. « Et ça, ça n'a pas prix. » Puis je m'appuie contre le rebord de la table, avec un petit soupir de contentement. « Elle m'a vraiment aimé, tu sais. » je lâche, à brûle-pourpoint. Et mon regard dévie en direction de Poppy. « Est-ce qu'elle te l'a raconté ? » Mon menton vient se poser sur mes doigts entrelacés et c'est désormais mon pied droit qui bat la mesure. Je voulais voir la culpabilité dans ses yeux. Je voulais la voir se souvenir des sentiments qu'elle a éprouvé pour moi, purs et pétillants, avant de les voir exploser en mille morceaux. « La manière dont tu me souriais quand je venais te chercher au travail, ta voix enjouée lorsque je revenais avec un pot de glace. Tes soupirs, lorsque je venais effleurer ta peau avec mes lèvres. » je susurre, avec un air mélancolique. « Tes "je t'aime", murmurés entre deux gémissements. » Mon sourire s'élargit davantage. Et mon attention retourne se focaliser sur la plus jeune. « Totalement inconsciente de la personne qu'elle enlaçait, matin et soir. » Puis je viens caresser mon menton, distraitement. « Je crois que c'était ça, le plus grisant. » je souffle, avec nostalgie. « Elles sont toujours visibles ? » j'interroge Penelope, soudainement. « Tes cicatrices. J'ai pris tellement de soin à les faire. » Je me souviens de son corps tremblant, de ses mouvement désordonnées pour essayer de se défaire de ses liens. « Une réelle oeuvre d'art. » je soupire, nostalgique.
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Poppy Walters
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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyVen 27 Mai - 16:14

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Ne rien laisser paraître, rester calme. C’est ce que je me répétais depuis le début de cette entrevue, comme un mantra, pour m’obliger à garder la tête froide, pour ne pas flancher. Et pourtant je commençais à sentir ses paroles s’infiltrer dans mon esprit, comme un poison circulant dans mes veines, lentement, mais avec un but bien précis ; atteindre mon coeur. Je me croyais suffisamment forte pour ne pas le laisser m’atteindre, pour que ses mots me laisse indifférente, mais je me trompais. Il parvenait à rouvrir chaque plaies, chaque blessure qu’il m’avait causé, les unes après les autres, sans le moindre mal. Et ça me rendait folle. J’avais l’impression de replonger dans les ténèbres, de rouvrir la porte à tous mes vieux démons et d’être vulnérable. Au fond, peut-être que je l’étais et que je l’avais toujours été, que je m’étais caché derrière une force qui ne m’appartenait pas vraiment. J’avais toujours eu Kellen à mes côtés pour m’aider à avancer, pour affronter mes doutes ainsi que mes peurs, pour croire en moi quand je me sentais sombrer et que tout mon monde devenait noir. « Tu as raison. » je lâche dans un souffle. « Tu as laissé tes empreintes, qu’elles soient visibles ou non. Tu as même réussi l’exploit de me briser. Mais tu as quand même échoué. » Mes yeux se posent sur Wren, quelques secondes avant de replonger dans ceux de Jayson. « Les morceaux ont été recollé il y a bien longtemps et tu ne peux plus rien faire contre ça. Tu pensais pouvoir tout m’arracher et sur le principe, tu as réussi. Mais il y a quelque chose de plus fort que tout ce que tu m’as infligé, quelque chose qui continue d’effacer ton passage. Je suis heureuse, plus que je ne l’ai jamais été. D’ailleurs, je devrais peut-être te remercier pour ça ? » je termine en me penchant légèrement dans sa direction. « Merci de m’avoir permis d’ouvrir les yeux et quelque part, d’avoir contribué à la vie que j’ai aujourd’hui. » S’il n’avait pas fait de moi sa captive, je n’aurais sûrement jamais vu qui était réellement Kellen. Je n’aurais jamais pu découvrir que derrière ses airs d’enfoiré se cachait un homme avec un coeur en or, qui aurait été prêt à remuer ciel et terre pour me retrouver et qui, chaque jour, était venu me rendre visite à l’hôpital pour s’assurer que j’allais bien. Sans cette épreuve, il serait resté le simple collègue que je haïssais de toutes mes forces et que je rêvais de pousser sous un camion.

Puis mes sourcils se froncent quand il ose parler des sentiments que j’avais eu pour lui et dans sa bouche, ça me fait le même effet que de tenir une rose pleine d’épines. Je m’étais trompée sur son compte et j’aurai sûrement dû me méfier, parce qu’un type aussi irréprochable, ça n’existe pas, pas vrai ? Mais j’avais voulu y croire, aveuglée par ce désir ardent d’aimer et d’être aimée. Mais tout ça, ça n’avait plus aucune foutue importance, aujourd’hui. Le plus dur, ce n’était pas de l’avoir aimé, mais plutôt de savoir qu’il n’y avait jamais rien eu de son côté, rien de plus que son éclat de folie et son envie de me blesser. « Elle sait tout. » En revanche, lui, il ignorait encore beaucoup de choses. Et ce n’était pas plus mal. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il s’en servirait contre nous et je préférais épargner autant que possible Wren de l’aliénation de cet homme. Elles sont toujours visibles ? Je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine. Tes cicatrices. J'ai pris tellement de soin à les faire. Un frisson remonte le long de mon échine. « Oui. » À quoi bon mentir de toute façon ? « Et ça me rappelle tous les jours que tu n’as pas réussi à me buter. » je réponds, froidement. Et qu’il allait croupir dans cette prison pour le restant de sa misérable vie.


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Wren Killinger
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyMar 31 Mai - 21:46

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Il payait aujourd’hui, pour le crime qu’il avait commis. Il croupissait derrière des barreaux, dans le froid et la solitude, et ça aurait dû me suffire. Savoir qu’il avait été puni, et qu’il n’avait eu que ce qu’il méritait. J’aurai clairement aimé que ça me suffisse. Pourtant, en étant face à lui. J’avais l’impression que ce n’était pas suffisant. Son air amusé, presque comme un lutin du mal, me donnait envie de lui faire ravaler la moindre de ses paroles. De le faire taire à grand coups de violence. Si d’extérieur j’essayais plus que jamais de garder la face, je n’étais qu’un volcan qui ne demandait à exploser à l’intérieur. J’étais venue en quête de réponse, et je me retrouvais, finalement, à n’être que l’objet d’un jeu pervers, qu’il tentait d’user sur nous. Il avait toujours été manipulateur, Penelope m’avait prévenue que ça allait être un moment difficile, et que je devrais me méfier. J’avais pourtant été incapable de me protéger. Je plongeais sans me retourner dans son jeu. Me gorgeait d’une colère violente, qui ne me ressemblait pas. La simple idée, d’être assez faible pour me laisser manipuler par un homme que je ne connaissais pas, et qui ne signifiait rien pour moi, me donnait envie de hurler de frustration. Elle m’a vraiment aimée, tu sais. « C’est en faisant des erreurs que l’on apprend. » Je réponds, sans me démonter. Je le savais, qu’elle l’avait aimé. C’était bien le plus hallucinant pour elle, dans toute cette histoire. S’être éprise d’un homme qui n’en avait que faire de son amour, qui ne souhaitais qu’une chose, en faire l’objet d’un tour macabre, ou prendre une vie était plus épanouissant que jouir d’un amour pur et sincère.

J’échange un regard avec la rousse à mes côtés lorsqu’il évoque les nombreuses traces de son passage. Il avait dessiné sur elle, des plaies qui en surface s’étaient peut-être refermées, mais qui avait entaillées son âme à jamais. Comment pouvait-il s’en réjouir ? Ce n’était même plus de la méchanceté, c’était machiavélique. De la pure torture. Comment pouvait-elle cautionner une telle chose ? Comment pouvait-elle encore supporter de tels mots ? Cette femme était tellement plus forte que je n’osais bien le croire. Elle restait là, devant son bourreau avec une droiture qui me faisait pâlir d’envie. J’enviais son courage, sa patience. A sa place, j’aurais sûrement déjà explosé. « J’avais beau connaître l’histoire, je n’imaginais pas que vous puissiez être aussi abominable dans la réalité. Vous êtes pire que ce que les mots ne peuvent le dire. » Je lâche, à la fois désarmée et pleine de haine. « Comment pouvez-vous manquer à ce point d’humanité ? » Je demande, comme si j’allais avoir une véritable répons à ma question, alors qu’il se jouait de nous deux depuis un bon moment déjà. Pourtant, c’était le plus profond de mon âme qui parlait. Je savais à quoi m’attendre, j’avais entendu l’histoire. Je l’avais écoutée, étudiée, mais me retrouver face à lui. Confronter son caractère malin, me retournait complètement l’estomac. Je m’en voulais. D’avoir traîné Penelope ici, d’avoir insisté pour le rencontrer. J’étais la seule à blâmer pour ce que je lui faisais vivre pour simplement contenter ma curiosité. Je regrettais, sincèrement, si bien que je lançais un regard plein de remords à l’intention de la rousse. Je n’osais pas parler, je craignais qu’il comprenne que nous n’avions jamais rien partagé de plus que quelques discussions. Qu’il comprenne tout sur tout.



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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyJeu 2 Juin - 21:00

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Tu as raison. Je n'en avais jamais douté une seule seconde. Il m'avait suffi de voir ses yeux, ce jour là, pour le comprendre. Tu as même réussi l’exploit de me briser. Mais tu as quand même échoué. J'observe cette femme, toujours égale à elle-même malgré les restes de peur que je pouvais distinguer dans son regard. Ces fantômes de notre passé commun, qui étaient remontés à la surface depuis qu'elle avait passé la porte, qui flottaient dans ses iris limpides, comme un rappel de nos instants passés ensemble. Mon sourire ne faiblit pas, devant ses explications. Elle sentait incroyablement fière de me montrer qu'elle avait réussi à surmonter cette épreuve, à dépasser le calvaire qu'elle avait subi. Tout cet argumentaire pour conserver un semblant de pouvoir dans notre petit jeu, toutes ces piques qui m'étaient adressées en pensant qu'elles sauraient me déstabiliser. Et c'était amusant à regarder. « Intéressant. » je marmonne, sans me départir de mon rictus. Je savais exactement où je me trouvais et pourquoi je m'y trouvais. Je n'étais pas stupide et de loin, pas assez arrogant pour penser que j'aurais pu couler des jours tranquilles jusqu'à la fin de ma vie sans me faire coincer. Mais j'avais réussi ce que j'avais entrepris, j'avais réussi à satisfaire ma soif. J'avais atteint mon objectif principal et c'était l'essentiel. Maintenant, je faisais juste passer les heures en attendant d'exhaler mon dernier souffle. Et parfois, la vie m'apportait son lot de divertissements. Je suis heureuse, plus que je ne l’ai jamais été. D’ailleurs, je devrais peut-être te remercier pour ça ? Mes yeux ne s'arrachent pas d'elle et je me contente d'analyser ses expression, de me gorger de ses paroles, mot après mot. J'enregistrais, je traitais, je faisais des liens, j'attendais le bon moment. Je faisais durer le plaisir, minute après minute.

Elle sait tout. Mon regard dévie pour se poser sur Wren, effleurant les courbes de son visage. Un héritage qu'elle tenait principalement de sa mère, dont elle avait tiré son roux flamboyant, sa peau pâle mouchetée d'éphélides et ses yeux clairs. Est-ce qu'elle savait que sa génitrice avait été folle amoureuse de moi ? Est-ce qu'elle savait qu'elle m'aurait donné monts et merveilles, sur une simple demande ? Je ne peux pas m'empêcher de me confier à ce propos, savourant la moindre expression qui s'affiche sur leurs jolis minois. C'était si facile de les atteindre, d'en faire absolument ce que je voulais. Elles affichaient des airs durs et dressaient des murailles qu'elles pensaient infranchissables mais il n'en était rien. Je le voyais. Je le savais. Et je savais qu'elles savaient. Alors il ne restait plus qu'à m'amuser, jusqu'à ce qu'elles décident de prendre la fuite. Comment pouvez-vous manquer à ce point d’humanité ? Sa réflexion me tire un rire bref. « J'ai été plutôt clément, de mon point de vue. » je lâche, en haussant les épaules. Avant de me redresser, d'entremêler mes doigts et d'y déposer mon menton. Il y a avait quelque chose qui me taraudait, depuis un certain moment. Et ses paroles n'avaient fait que renforcer ma curiosité. « Comment se porte ce cher Kellen ? » je l'interroge, avec un air amusé. « Toujours aussi exécrable ? » Puis je plisse légèrement les paupières, l'observant sans ciller. « Ou est-ce que tu as fini par épouser ton chevalier en armure ? » Je me penche légèrement en avant, comme si nous étions en train de nous raconter nos petits secrets. « Est-ce que tu l'as laissé te faire des enfants, à lui aussi ? » je souffle, avec un large sourire.
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptySam 4 Juin - 19:00

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J'avais longtemps cherché à essayer de comprendre ce qui avait bien pu le pousser à agir, comment un être humain pouvait en arriver à se comporter de la sorte. Pendant un temps j'avais même commencé à lui trouver des excuses, mettant en compte ses actes sur son passé, puis un jour, j'avais simplement cessé. Parce qu'il existait, sur terre, des êtres dénués de toute humanité. Ayant la fâcheuse tendance à voir le bon en chaque humain, j'avais eu du mal à l'admettre, mais pourtant, c'était le cas. Il y avait des hommes ou des femmes qui prenaient un plaisir monstre à faire souffrir leur semblable et à tuer pour assouvir un besoin malsain et inexplicable. Et quand j'observais Wren, j'avais l'impression de me voir et de m'entendre, bien des années plus tôt. Elle avait accepté de le rencontrer dans l'unique espoir de trouver chez lui quelque chose d'humain, mais il n'y avait rien d'autre que l'obscurité. Et j'aurai aimé qu'elle le comprenne à l'instant même où Kellen et moi lui avions raconté notre histoire. Ça nous aurait, à toutes les deux, épargné cette confrontation. Mais je ne pouvais pas réellement là blâmer pour ça. Je crois qu'à sa place, j'aurais certainement réagi de la même façon. J'ai été plutôt clément, de mon point de vue. Je retiens le rire jaune qui menace de s'échapper de mes lèvres à sa réflexion. Clément, évidemment. Si il avait vraiment voulu l'être, il m'aurait tué, le premier soir. Mais non, il avait choisi une autre voie, pire que toute. Il m'avait torturé, physiquement et mentalement, jusqu'à ce que j'en vienne à penser que la mort serait bien plus agréable que la vie. Il m'avait tué à petit feu, en prenant le plus grand soin de me briser, morceau par morceau. Ça prouvait à quel point la folie dirigeait chacun de ses actes. Et la prison, l'enfermement, ça n'arrangeait en rien son état de santé mental.

Mes sourcils se réhaussent à sa question, même si je me doutais qu'il finirait par aborder le sujet. C’était inévitable. Kellen n'avait pas tellement changé. Enfin. Disons qu'il restait en grande partie l'homme grognon que j'avais connu, surtout au travail et face à des inconnus, mais en privé, sa carapace avait bien fondue. J'avais eu le temps de le découvrir au fil des années passées à ses côtés et malgré tout, il arrivait encore à me surprendre. Mais je décide de faire la sourde oreille à ses interrogations avant de commencer à voir rouge. Il venait de s'orienter sur un terrain dangereux et le visage de mes enfants s'imposent devant moi. Je refusais qu'ils se retrouvent mêler à quoi que ce soit ou que cet enfoiré trouve le moyen de les atteindre. D'autant plus que je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il en était capable. La fin de l'année dernière et le début de celle-ci n'avaient as été des plus faciles et on méritait tous de souffler. Lui répondre la vérité n'était pas envisageable, mais me taire serait prit comme une réponse positive de sa part et ce n'était justement pas le but. Je devais trouver quoi dire sans lui révéler quoi que ce soit sur ma vie de famille dont il pourrait se servir. Puis mon cerveau s'illumine et je fini par hausser les épaules, désinvolte. « Je ne sais pas, j'imagine qu'il est resté fidèle à lui-même. » je réponds simplement. « On ne travaille plus ensemble. » Et ça, c'était une vérité. Il n'était pas obligé d'en connaître les raisons ou tous les petits détails croustillants, mais juste de quoi nourrir sa curiosité et de mon côté, protéger mes enfants de cet être tordu.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyLun 22 Aoû - 10:25

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J’observe, ce qu’il se passe devant moi, leurs attitudes et la manière si calme qu’à d’être Penelope, devant cet homme. Elle ne flanche pas. Elle reste digne. Je l’admire presque. Je n’ose pas imaginer ce qu’il se passe dans sa tête, actuellement. Je ne m’y risquerais même pas. Je voudrais être aussi calme d’apparences. Je ne suis pas une bonne actrice. Dans ma tête, il u a une immense tempête. Une colère. Une sorte de maelstrom d’incompréhension, de déception, de rage. Je voulais rencontrer cet homme en espérant que mes questions auraient leurs réponses. Ce n’était finalement pas le cas. Je me retrouvais en face d’un homme froid, calculateur, manipulateur. Le profil type du psychopathe. J’aurais eu envie de déceler en lui une pointe de regret, une once de rédemption, d’envie d’obtenir le pardon. Mais il n’en était rien. Ma curiosité nous avait emmené tout droit vers une réunion macabre. J’étais dans l’incapacité de me dire que j’avais bien fait. Pas maintenant que je me rendais compte que tout ce que j’avais imaginé, était une belle illusion, et que la réalité, était encore pire que le moindre de mes cauchemars. Je n’étais rien de plus que l’engendrement d’un fou à lier, et ça me retournait l’estomac. L’homme à qui je faisais face, n'avait rien d’humain. Il osait pourtant prétendre avoir été clément. Personne ne peut prétendre être clément en ayant torturer un être humain à ce point. C’était pire que tout. A cause de lui, elle avait perdu espoir, pire encore, elle avait perdu la volonté de vivre. Ca n’avait rien de clément, bien au contraire. Cet.. homme, si on pouvait encore le considérer comme tel, méritait autant l’hôpital psychiatrique que la prison. En tout cas, de ne jamais plus revoir la lumière du jour. Il ne devait jamais plus, mettre la vie de qui que ce soit en danger.

Quand il posait ses yeux sur moi, j’avais l’impression qu’il sondait l’intérieur de mon âme, que je ne pouvais absolument rien lui cacher. J’essayais pourtant, de me tenir là, droite, fière. De ne rien laisser paraitre, mais cette sensation malsaine, d’être un livre ouvert, faisait grimper la colère en moi. Colère dont il semblait se nourrir. Il me faisait l’impression d’un détraqueur, se nourrissant des peurs de ceux qu’ils croisent. Puis il s’attaque à elle. Il lui parle de l’homme que j’ai rencontré la dernière fois. Celui contre qui, Penelope semblait pouvoir désespérément s’accrocher. Mais elle ne dit rien. Elle reste évasive. Je n’en savais pas des tonnes sur leur famille. Je savais simplement qu’ensemble ils avaient fondé une famille. Qu’elle était épanouie maintenant, et dans le fond, c’était tout ce qu’elle méritait. Du calme après la tempête. Elle cherchait à les protéger, je comprenais. A sa place, j’aurais sûrement fait la même chose. Je n’étais pas mère, mais j’aurais voulu protéger quiconque, de ce malade. Au final, c’était peut-être mieux comme ça. Ne pas avoir grandi à ses côtés à lui. Qui sait ce que j’aurais pu devenir ? Est-ce que je serais devenue malade comme lui ? Est-ce qu’il m’aurait laissée venir au monde ? Est-ce qu’il aurait fini par nous tuer plus tard, une fois qu’on aurait conscience toutes les deux, du mal qu’il aurait pu nous faire. Je n’osais plus rien dire, je ne voulais pas dire ou faire quelque chose qui pourrait mettre sa famille en danger. S’il avait fait du mal dehors, qui sait ce dont il était encore capable derrière les barreaux. Ce n’était peut-être pas mes frères et sœurs, du moins, comme on le pense, mais ils ne méritaient pas que je leur fasse payer le prix de ma curiosité.




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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyMer 13 Mar - 15:16

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Penelope n'avait jamais su mentir. Son visage était pareil à un écran, diffusant la moindre des émotions qui traversait son âme. Quand elle était heureuse, elle rayonnait littéralement. Quand elle était triste, son aura se teintait d'un camaïeu de gris et ses traits s'affaissaient, peu importe les sourires qu'elle s'entêtait à afficher en public. Elle pouvait peut-être berner le monde entier, mais elle ne pouvait pas me cacher ce qu'elle ressentait. Pas à moi. J'avais eu tout le loisir de l'observer, de la décrypter. De la comprendre. Et même si elle s'acharnait à garder un visage impassible, je savais que j'avais touché en plein dans le mille. Je connaissais ses points faibles. Son grand coeur. Sa sensibilité exacerbée. Et il me suffisait de titiller certains sujets pour voir la tempête s'abattre dans le fond de ses beaux yeux. Comme celui de Kellen Walters, par exemple. Celui qui s'était démené corps et âme pour venir la chercher. Je me rappelle avec une étonnante vivacité de la terreur qui avait traversé son visage quand Poppy avait pointé son arme contre sa propre tempe. Du frémissement satisfait qui avait secoué ma cage thoracique à ce instant précis. Un spectacle inattendu, incroyablement savoureux. Qui aurait cru au premier abord qu'ils allaient finir par devenir le quotidien de l'autre ? Surtout après avoir enduré les innombrables plaintes de la jeune femme à son propos, au retour du travail. Mais c'était amusant de la voir se dépatouiller, hausser les épaules l'air de rien et lâcher des explications volontairement vagues. Non, Poppy n'avait pas changé. Elle était toujours aussi stupide et naïve. « Oh, je n'en doute pas le moins du monde. » je susurre, avec un rictus. Qui s'élargit à la suite de ses paroles. On ne travaille plus ensemble. Je viens de nouveau déposer mon visage dans le creux de ma main, l'observant avec la tête penchée sur le côté. Je me languissais des prochaines minutes, de son naturel qui allait revenir à grand galop. « Au moins un point sur lequel tu es honnête, ma douce. » Je bascule ma tête dans l'autre sens, la fixant sans ciller et je passe ma langue sur mes lèvres. « Mais c'est adorable de te voir essayer de me cacher la vérité. » je souffle, mes lèvres esquissant un nouveau sourire avant de poursuivre sur ma lancée. « Comment vont Avalon, June et Neven ? Juniper se plaît toujours en archéologie ? » Sans laisser le temps à Poppy de rétorquer, je me tourne vers Wren. « Tu as déjà fait la rencontre de tes demi-sœurs et de ton demi-frère ? » Puis je ris. Je ris à gorge déployée. À cause de Poppy, qui croit que des parois en béton et des barreaux en acier suffisent à me tenir éloigné d'elle. Mais les murs ont des oreilles et il suffit de savoir à qui parler, quoi promettre pour obtenir toutes les informations que l'on désire. Quelques tours de passe-passe et j'avais récolté tout ce dont j'avais besoin. Je savais tout. Comme si je me trouvais dans la maison voisine. « Tu passeras le bonjour de ma part à ton mari, au passage. Je suis certain que Kellen sera ravi d'avoir de mes nouvelles. » je termine, les yeux brillants.

Même enfermé dans une cellule, je n'avais jamais été bien loin.
Et je me réservais le meilleur pour la fin, pour voir la peur tapir le bleu de ses yeux.
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Poppy Walters
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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyMer 13 Mar - 21:37

You hurt and broke me,
but I'll always keep smiling
Wren, Poppy & Jayson

Il savait. Je pouvais le voir dans son regard, dans la manière qu’il avait de m’observer et le sourire qui étirait ses lèvres. Ma relation avec Kellen n’était pas un secret pour lui et le simple fait qu’il puisse être au courant me faisait le même effet que si je lui avais ouvert la porte de notre maison, de notre intimité. J’aurais dû m’en foutre, ne pas me sentir déstabiliser par cet aveux silencieux, mais c’était presque au-delà de mes forces. Ce qu’il m’avait fait vivre, même si je n’en cauchemardais plus les nuits, c’était toujours inscrit en moi et ce pour l’éternité. J’avais appris à vivre avec ce passé, avec la douleur qui s’éveillait parfois, lorsque je me perdais dans mes souvenirs. Le mois de juillet n’avait plus jamais eu la même saveur, même si les années avaient su apaiser les choses. Le temps et le métier que j’exerçais, m’avait permis de me blinder et j’étais, aujourd’hui, capable d’encaisser beaucoup de choses. Il en fallait beaucoup pour m’atteindre, beaucoup pour que je sente que la limite de ce que j’étais en capacité de supporter allait être sur le point d’être franchise. J’avais connu l’horreur, j’avais vu des choses qui m’avaient parfois donné l’impression de vivre dans un cauchemar et qui, bien trop souvent, m’avait fait perdre foi en l’humanité. Mais je m’étais toujours relevée. J’étais entourée de personnes qui savaient comment me tirer vers le haut, qui possédaient les moyens de me faire oublier le monde terrible dans lequel nous vivions. Mais il y avait une chose pour laquelle je restais faible et qui pouvait me faire perdre pied : mes enfants. Malgré tous nos efforts pour qu’ils vivent la plus merveilleuse des vies, pour qu’ils n’aient jamais à subir les monstruosités que la vie peut réserver, ils avaient soufferts, d’une manière ou d’une autre. À cause de notre choix de carrière, à cause de la folie de l’être humain. Je n’avais pas pu les protéger comme je l’aurais voulu, mais je m’étais fait la promesse de toujours les préserver de lui. Alors quand les prénoms de mes enfants franchissent la barrière de ses lèvres, je vois rouge. Mon poing se serre avant de venir s’abattre sur la table qui nous sépare. « Ne t’imagine même pas une seconde avoir le droit de prononcer leur prénom. » L’envie de lui sauter à la gorge est présente. Le regret de ne pas l’avoir vu crever dans une marre de sang également. Il ne méritait pas de croupir en prison parce que même la prison avait une saveur trop douce pour l’être ignoble qu’il était.

J’ai besoin de souffler, de quitter cette pièce où j’ai l’impression d’être en train d’étouffer. Si je restais une seconde de plus ici, je n’étais pas certaine d’être capable de me retenir et de maîtriser toutes mes émotions qui s’entrechoquent. Je me tourne vers Wren, le coeur battant à s’en rompre dans ma poitrine. « Tu te sens capable de l’affronter seule ? » je lui demande dans un souffle. « Cinq minutes, tout au plus. » Le temps que je reprenne mes esprits et surtout que j’appelle Kellen. Qu’il sache pour notre relation, c’était une chose, mais qu’il soit au courant pour nos enfants, pour leurs âges, leurs études, pour chaque partie de notre vie, c’en était une autre. Il détenait des informations qu’il n’aurait jamais dû avoir et je me sentais déchanter petit à petit. Une petite voix à l’intérieur m’hurlait de prendre garde et après vingt-sept ans à me sentir en sécurité, ce n’était plus le cas en cet instant. « Si c’est trop pour toi, sors. » Je termine après avoir eu son consentement pour sortir du parloir, ce que je m’empresse de faire, non sans garder un œil sur ce qui se déroule à l’intérieur. Puis je compose le numéro de Kellen, ne parvenant même plus à retenir mes larmes. Le son de sa voix résonne de l’autre côté du combiné et je n’ai aucun mal à l’imaginer être resté les yeux rivés sur son téléphone pendant tout ce temps. « Il s’est passé quelque chose ? » Je prends une profonde inspiration avant de répondre, la voix tremblante. « Il sait tout Kellen. Sur nous, sur nos enfants… » Ça me terrifiait. Au plus au point. « Quoi ? » Je devenais folle. Voilà ce qui était en train de se passer. J’allais perdre la raison, complètement dérailler. « Il sait comment ils s’appellent, il sait tout, Kellen ! » je m’entends crier. « C’est comme si il avait toujours été là, à côté de nous, à surveiller nos moindres faits et gestes. » Ma voix se brise. « Le fils de pute. » Un bruit sourd résonne quelques secondes après et je comprends que son poing vient de rencontrer son bureau, comme un écho à mon propre geste. « Il a du soudoyer des gens de l'extérieur. Putain... » Si je le pouvais, je me mettrais à hurler. À hurler ma rage, mon désespoir. « Il n’était plus sensé m’atteindre… Tu me l’avais promis… » Les mots s’échappent sans que je ne m’en rende compte et je les regrette presque aussitôt. Kellen soupir et je ressens tout son agacement. « Ce n'est pas moi qui ai jugé qu'il serait mieux en prison, Poppy. Et tu le sais très bien. Mais ma promesse est toujours valable et le plus important c'est d'assurer la sécurité des enfants. » Je lance un rapide coup d’oeil à travers la vitre sur la porte, mon regard croisant rapidement celui de Jayson avant de me détourner. « Je suis désolée. Excuse-moi. Je ne voulais pas te rejeter la faute dessus, c’est juste que… » Comment expliquer ce que je ressentais à cet instant ? « Je pensais que ce serait derrière moi, mais ça me fait toujours aussi mal. Je ne supporterais pas qu’ils s’en prennent à nos enfants, Kellen. » Il pouvait me refaire subir tous les sévices du monde, je survivrais, mais si il touchait au moindre cheveux de mes enfants, c’est moi qui mettrait en exécution les menaces que Kellen avait proféré à son attention. « On en reparle à la maison. Est-ce que tu peux prévenir les enfants et leur dire de s’enfermer à double tour en attendant notre retour ? » J’allais devoir prendre sur moi pour ne pas les envoyer passer quelques semaines en Angleterre, chez mes mamans. « Je sais. Moi non plus. Mais ne le laisse pas t'atteindre davantage. Je n'ai pas envie de lui donner plus de satisfaction. » Je ne pouvais pas le promettre, mais j’allais essayé de faire de mon mieux, en tout cas. Un silence s’installe, seulement perturbé par les recherches que Kellen devait être en train de faire sur son bureau. Puis sa voix se fait entendre de nouveau. « Je préviens les enfants puis je vais voir Hicks pour lui en parler. On ne peut pas se permettre de laisser autant de marge de manoeuvre à cet enfoiré. » Je ne pouvais pas dire que je me sentais soulagée, parce que pour le moment, je n’avais aucune garantie. Nos enfants étaient seuls à la maison, pour ce qu’on en savait et les savoir sans aucun moyen de défense, c’était pire que tout. Toutefois, je savais qu’ils écouteraient les consignes de leur père sans faire de vague, en attendant que l’un d’entre nous rentre à la maison. « Je t’aime. » je prononce dans un souffle. « Moi aussi. Fais attention à toi. Et à Wren. Si ça devient ingérable, partez immédiatement. » « Promis. » Je raccroche, presque à contre coeur, et glisse mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. Puis, je prends une énième inspiration avant de passer une nouvelle fois la porte du parloir.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) - Page 2 EmptyMer 13 Mar - 23:20

See the life you made.
Watch your failure be alive.
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Son regard est affreusement perturbant. Dans les yeux de cet homme, j’y vois non seulement un plaisir malin, mais également une étincelle qui me fait terriblement peur. Je voudrais me faire toute petite dans un coin, pour qu’il ne me regarde pas, pour qu’il m’oublie. J’observe toute la joie qu’il met à la torturer dans ses paroles. Il semble la lire, comme on décrypte les lignes d’un bon roman. Il connait son histoire sur le bout des doigts. Ce qu’elle fait de sa vie, qui elle côtoie, comment est faite sa famille, de qui la compose. Rien ne lui échappe. Il le sait. Il s’en amuse et je suis terrifiée. Il a l’air si à l’aise, se complaisant dans le fait de la regarder souffrir. Il avait trouvé un autre moyen de torture. Je me sentais d’autant plus coupable, qu’il ne touchait pas seulement à leur histoire passée. Il touchait à tout ce qu’elle avait de plus cher. Ce n’était pas juste. Il n’avait pas le droit de continuer à la torturer de cette manière après tout le mal qu’il avait déjà causé. Je trouvais ça particulièrement révoltant. Comment pouvait-il savoir autant de choses. Même moi je n’avais pas tant de détails sur la vie de Penelope, et je n’avais pas cherché à en avoir plus que ce qu’elle avait bien voulu me partager. Ce n’était pas ma place. Lui, restait profondément obsédé par sa personne et ça me retournait l’estomac. Tu as déjà fais la rencontre de tes demi-sœurs et de ton demi-frère ? Je ne connaissais les enfants de Penelope et Kellen qu’à travers ce que j’en avais entendu, rien de plus. Nous partagions peut-être de l’ADN en commun, mais je n’étais leur demi-sœur que sur le papier. Je m’étais suffisamment imposée dans leur famille pour y mettre encore plus de bazar. Le poing de la rousse vient s’écraser violemment sur la table, me faisant sursauter de surprise. Il avait touché le bon spot. Elle se tourne vers moi, et j’ai une milliseconde de réflexion. Avais-je vraiment envie de me retrouver seule dans une pièce avec ce malade ? Pas sûre. Mais je ne pouvais pas lui imposer de rester. Elle ne se sentait pas bien, et je n’étais pas inhumaine. Je devrais survivre. En théorie. « Oui, oui, bien sûr. Ca ira. » Je lance, en tentant d’être la plus calme possible.

Elle passe la porte, et quand elle claque dans mon dos, je sais que je suis seule. Un frisson d’effroi me passe sur l’épiderme. Je n’ai plus aucune protection. Je tente de me donner contenance, avant qu’il ne prenne la parole à nouveau. Tu n’as rien à demander à ton cher papa, maintenant qu’il est devant toi ? Je suis certain que tu dois avoir un tas de questions. Son ton est amusé, ampli de tant de malice. « Vous n’êtes pas mon père. Rien de plus qu’un donneur de sperme. » Je lâche, sèchement. « Vous n’avez rien d’un père et je n’ai rien à vous demander de plus. Ce que j’ai devant moi est bien assez affreux. » Lui poser des questions serait lui donner l’occasion de déblatérer bien plus d’horreur encore. J’en avais assez entendu. Il ne s’arrête pas là et commence à m’interroger sur ma vie. Les questions se font plutôt nombreuses et je n’attends qu’une chose, le retour de Penelope. Je ne voulais rien lui dire, à quoi ça lui servirait. Il avait déjà bien assez à faire pour nous attaquer, je ne voulais pas tendre le bâton pour me faire battre un peu plus. « Il est tout à fait étonnant que vous ne disposiez pas déjà de ces informations, vous qui semblez tout savoir si bien sur le monde extérieur.» Je réponds, en haussant un sourcil, avant que la porte ne s’ouvre à nouveau dans mon dos. Je pourrais presque soupirer de soulagement, mais je sentais encore le poids de son regard infernal sur ma peau. « Tout va bien ? » Demandais-je dans un souffle à la seule qui valait vraiment qu’on s’inquiète ici.





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