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I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson)

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The Baddie

The Baddie


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MessageSujet: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyJeu 19 Mai - 18:26

I never thought you would come to visit
welcome, make yourselves confortable
Wren, Poppy & Jayson

Boing, boing, boing. Kerr, tu as de la visite. Boing, boing, boing. « C'est bien. » je lâche, sur un ton mortellement plat. Avant de reprendre mes lancers, observant les mouvements de la balle d'un jaune criard contre le mur. Boing, boing, boing. Ce n'est pas la première fois. Les êtres humains aiment bien s'intéresser aux sujets morbides, se gorger d'informations malsaines pour pimenter leurs vies terriblement fades. Mais ils ne remplissent pas l'absence de stimulation intellectuelle. Ils sont creux, incroyables vides de sens. Ils ne m'apportent aucune satisfaction. Ils occupent simplement ma journée, l'espace d'une heure ou deux. Deux gonzesses qui viennent te voir. « Est-ce que tu as une information qui ne soit pas dénuée d'intérêt ? Parce que cette conversation est d'un profond ennui, pour le moment. » je l'interpelle, observant son visage se teinter d'agacement à travers les barreaux de ma cellule. Une quinte de toux me traverse et je me redresse, glissant mon dos contre le béton glacé. L'atmosphère froide et humide n'était pas des plus agréables pour mes os vieillissants. « J'ai entendu dire que l'une des deux était une ancienne agent du SWAT. » Mon corps se raidit d'un seul coup et je sens mon coeur tressauter dans ma poitrine. « Là, tu deviens particulièrement captivant, Phillips. » je susurre, avant de me redresser pour m'approcher de la séparation entre ma geôle et le couloir principal. « Dis-moi en plus. » je le presse, les yeux agrandis par la surprise. Mes doigts s'enroulent fermement autour du métal et je penche la tête sur le côté. « Des noms. Donne-moi des noms. » je rajoute, avec impatience. Elle allait venir. Je pouvais le sentir jusqu'au plus profond de mes tripes. Je n'avais presque pas besoin de l'entendre pour le savoir. Il n'y avait qu'une seule femme du SWAT pour venir me rencontrer en prison. « C'est une connaissance ? Aucun proche n'est venu te rendre visite, depuis que je suis là. » Phillips était jeune et influençable. Il avait de la peine pour le grand-père emprisonné qu'il devait surveiller et l'amadouer avait été d'une affligeante simplicité. « Je la connais bien. Très bien, même. Nous avons passé de bons moments, ensemble. » je souffle, sur un ton rêveur. Je pouvais encore me souvenir du goût de sa peau, de la manière dont elle avait parfaitement réagi à la braise. « Je savais qu'elle finirait par me revenir. »

C'est l'heure de la visite, Kerr. Mes doigts plissent ma chemise de détenu pour lisser le tissu, histoire de me rendre aussi présentable que possible. Je me suis coiffé, j'ai enfilé mes plus beaux habits et je suis déjà devant la porte quand le géôlier s'approche pour me faire sortir de mes quartiers. « Tiens-toi tranquille jusqu'au parloir. » Mais je ne pense à rien d'autre qu'au moment fatidique. Je trépigne presque sur la chaise, passant une main dans mes cheveux mi-longs, dont le blond a désormais tiré sur le gris. Jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre, mon palpitant battant un rythme fou dans ma cage thoracique. Puis elle apparaît et je la revois, sa crinière flamboyante et intacte, sans la moindre mèche couleur de cendres. « Poppy. » je souffle, mes doigts agrippés au rebord de la table qui nous sépare. « Tu m'as manqué, tu sais. » je lâche, en tendant le bras dans sa direction, notant le léger mouvement des gardes de part et d'autre de moi pour anticiper le moindre geste suspect. Alors je me recule, redressant le dos contre le dossier, faisant bonne figure. « J'étais certain qu'on finirait par se retrouver, toi et moi. » je rajoute, avec un sourire. Puis je désigne la jeune femme dans son dos d'un geste du menton. « Qui est donc ta jeune amie ? Tu ne nous présente pas ? » Puis je fronce les sourcils lorsqu'elle se décale légèrement, me figeant soudainement. « Elle te ressemble. » je murmure, en penchant la tête sur le côté.

Et en un instant, je me rends compte que c'est plus qu'une entrevue avec mon passé.
C'est une réunion de famille.


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Poppy Walters
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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyJeu 19 Mai - 21:02

You hurt and broke me,
but I'll always keep smiling
Wren, Poppy & Jayson

Vingt-sept ans. Le temps aurait dû effacer la moindre trace de douleurs et pourtant, je savais que celles-ci ne disparaitraient jamais, qu’elles resteraient là, tapis dans un recoin, à attendre le bon moment pour resurgir. Et depuis notre rencontre avec Wren, j’avais replongé dans ces souvenirs douloureux, réagissant négativement à certains sons ou certaines odeurs qui me replongeaient dans cette pièce froide et austère. J’avais eu l’impression de refaire un bon en arrière, de retomber dans cette terrible détresse qui avait guidé ma vie pendant de longs moi. Sauf que cette fois, j’avais de quoi me rattacher à la réalité, de quoi me rappeler que tout ça, c’était derrière mois, depuis bien longtemps. J’avais un mari formidable et des enfants plus compréhensifs que jamais, même si j’avais vu le visage de notre fils se décomposer quand nous leur avions expliqué la situation. Je savais qu’il s’inquiétait. Pour lui, pour moi, pour nous et j’aurai tellement aimé le garder éloigné de tout ça, les épargner, lui et ses sœurs, mais ils étaient suffisamment grands pour savoir. Ils connaissaient l’histoire, on ne leur avait jamais rien caché. En revanche, l’apparition de Wren dans nos vies changeait inévitablement les choses. Je ne voulais pas les empêcher d’apprendre à la connaître si ils le désiraient et encore moins leur mentir quant à la raison du retour de mes vieux démons, ni à propos d’aujourd’hui. Après le procès et l’annonce du jugement, je ne m’étais jamais sentie aussi soulagée qu’en apprenant qu’il finirait sa vie en prison, qu’il ne ferait plus jamais partie de ma vie. Et pourtant, dans moins d’une heure, j’allais de nouveau me confronter à lui. « M’man ? » J’ai à peine le temps de me tourner que mon fils vient m’enserrer de toutes ses forces, légèrement tremblant. Mes bras l’encerclent et je viens déposer un doux baiser sur son front. « Ça va aller, trésor. Ne t’inquiète pas. » Je l’entends baragouiner dans sa barbe et je me détache de notre étreinte pour le regarder, droit dans les yeux. « Fais-moi confiance. » Je n’avais pas l’intention de le laisser m’atteindre. Plus maintenant. Je le serre une nouvelle fois contre moi, sûrement pour nous rassurer tous les deux, puis je rejoins Kellen qui m’attend déjà dans la voiture.

« Ne rentre pas dans son jeu. Il va essayer de te provoquer, de te tourmenter, si tu y réponds, c'est comme une nouvelle victoire pour lui. » Un soupir s’échappe de mes lèvres et je viens glisser ma main dans celle de Kellen. « Je sais. » Evidemment, que je le savais. On en avait déjà longuement parlé quand j’avais pris la décision d’accompagner Wren. « Et s'il dépasse les bornes, pars. Ça ne vaut pas le coup de te faire du mal. Sinon je viens te chercher moi-même. » Mes lèvres viennent se sceller sur les siennes, dans un premier temps pour qu’il se taise, puis pour puiser dans sa force. « Arrête de constamment t’inquiéter pour moi. Même si je trouve toujours ça très séduisant. » Je presse une dernière fois sa main avant de quitter l’habitacle et de rejoindre Wren devant les grilles de la prison. Je la salue rapidement avant de prendre une profonde respiration. « Souviens-toi de tout ce dont on a déjà parlé. Il va chercher à nous atteindre, toutes les deux. Ne le laisse pas faire et ne lui montre surtout pas que ses paroles te touchent ou il continuera. Et si c’est trop difficile pour l’une d’entre nous ou que j’estime qu’il va trop loin, on s’en va. » Je l’avais promis à mon mari.

Mon coeur se met à battre sourdement dans ma poitrine quand la porte s’ouvre et que sa silhouette apparaît devant moi. Mon prénom franchit la barrière de ses lèvres, déclenchant un frisson de dégoût le long de mon échine. Je m’avance, en essayant de paraître confiante alors qu’intérieurement, j’ai l’impression de faire face à une tempête. Je ne relève pas ses remarques, je ne préfère pas. À quoi bon de toute façon ? Mon regard reste froid, fermé. Ne rien lui montrer… « Je ne suis pas venue pour toi. » je fini par lâcher alors que son regard se poser sur Wren, dans mon dos. Pendant un court instant, je ressens le besoin urgent de la protéger de ce monstre, mais c’est elle qui a demandé à le voir malgré tout. Alors je me décale, venant m’asseoir sur l’une des chaises en face de nous, croisant les bras sur ma poitrine. J’ignorai comment la jeune femme tenait à se présenter à lui, alors je préférais la laisser parler et s’exprimer avec ses mots. Il était hors de question que je la présente comme sa fille si elle ne le désirait pas. Elle te ressemble. Il a comprit, je le sais. Et maintenant, il possède toutes les cartes en main pour nous abattre.


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Wren Killinger
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptySam 21 Mai - 17:21

See the life you made.
Watch your failure be alive.
Wren, Poppy & Jayson

Je ne sais plus depuis combien de temps mes yeux sont rivés sur cette tasse de café, ni même si je suis encore en capacité mentale de me souvenir pourquoi je la regarde. Je ne sais plus ce qui vaut la peine ou pas. Si j’ai fais le bon choix. Probablement pas. Souhaiter le rencontrer, n’était peut-être pas le choix le plus judicieux que je pouvais prendre. Mais nous étions là, à quelques heures à peine de cette rencontre qui allait éclairer d’autant plus ma lanterne.  « Tu sais que tu n’est pas obligée de t’infliger ça, mon ange. » Me murmure ma mère, chez qui j’étais partie me réfugier la veille pour avoir un peu de soutien, avant la rencontre fatidique. La première m’avait suffisamment retournée, pour que je ne vienne pas gorgée par l’amour de ceux qui m’avaient offert une vie pleine d’amour et de tendresse.  «  Je sais. Mais je ne peux pas reculer maintenant. C’était mon choix. Il faut que je l’assume. » Je réponds dans un soupire, en lui lançant  un regard perdu.  « De quoi as-tu peur ? » Me demande-t-elle, en venant passer sa main dans mes longues ondulations rousses. Une partie de moi avait envie de lui répondre que tout m’effrayais.  « Lui, particulièrement. » J’avoue à demi-mot, en posant ma tête contre sa poitrine. L’amour de ma mère était toujours aussi réconfortant, même à pratiquement 28 ans. Je ne pouvais pas m’empêcher de redouter cette rencontre. Les mots de Penelope étaient encore gravés dans ma mémoire. L’horreur qu’il lui avait fait vivre, et à moi par la même occasion, alors que je n’avais pas encore poussé mon premier cri, restait encore résonnante tout autour de moi. S’il avait pu aussi bien cacher son jeu pendant leur relation, feindre un véritable bonheur et une vraie envie de construire, comment allait-il se comporter aujourd’hui ? Face à quelle sorte de monstre allais-je me retrouver ? C’était toutes ces interrogations qui faisaient montre mon angoisse, au fur et à mesure des minutes.  « Je vais te déposer et je resterais pas loin. Si tu as besoin de moi, appelles-moi. Mais vas-t-en, si c’est trop difficile. » M’indique ma mère en frottant tendrement mon dos.

C’est à ses côtés qu’une poignée d’instants plus tard, j’arrive devant la prison. Me gorgeant une fois de plus de son amour, avant de quitter l’habitacle et de regarder la voiture s’éloigner, en serrant la hanse de mon sac contre moi. Je me poste devant les grilles, me retenant de jouer avec les pends de mon chemisier, attendant patiemment que la rousse arrive, quelques minutes plus tard. J’hoche la tête à ses paroles  « Oui, c’est compris. Attendez… Je, enfin, merci de m’accompagner. Je sais ce que ça vous coûte. » Je lui prononce, avant  que les grilles ne s’ouvrent et que j’ai l’impression que l’on nous jette dans la gueule du loup.

Puis c’est autour de la porte de s’ouvrir sur nous, et de nous révéler la stature de l’homme qui avait manqué de causer notre perte à toutes les deux. Son ton est grisant, presque effrayant. Il y a un mélange inconnu et mesquin dans sa voix, qui n’augure rien de bon, et qui a le don de me faire frissonner. La rousse devant moi réponds à ses mots, d’une froideur presque palpable avant de s’installer. Tout dans l’attitude de l’homme je fais maintenant face, est désarmante. Effrayante. Il nous regarde avec un éclat malin dans les yeux. Une étincelle qui me tords les entrailles. Je n’ai qu’une envie, fuir. Mais je reste digne, droite. Je n’avais pas le droit de me dégonfler à peine arrivée. Il fallait que j’assume. Ce n’était que pour quelques minutes.  « Je m’appelle Wren. » Dis-je en m’installant sur la chaise à la droite de la rousse.  «Je crois que votre identité n’a pas besoin de m’être déclinée, d’autre l’ont fait pour vous. » Je lance, en par la suite. Je savais, dans ses yeux, et dans ses mots, qu’il avait compris qui j’étais, ce que j’étais vis à vis de lui. Autant dire, que si je m’affirmais pas dès maintenant, il allait m’écraser en quelques secondes à peine.


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The Baddie

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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyDim 22 Mai - 19:42

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Je pouvais voir le passage du temps sur le visage de Poppy. L'éclat de ses cheveux s'était terni, ses traits s'étaient creusés. Mais la flamme qui brûlait dans son regard était toujours là. Elle y avait disparu, pendant un moment. Et je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi fascinant. Je ne suis pas venue pour toi. Un large sourire étire mes lèvres et je pose mon menton dans le creux de ma main, l'observant sans ciller. « Et pourtant, tu es là. » je souffle, sur un air mélancolique. « Est-ce que tu craignais que je fasse du mal à cette jeune femme ? » Ma question s'échappe, l'air de rien, aussi légère qu'aurait pu l'être une plume au gré de la brise. Mes yeux ne quittent pas les siens, avide de ses réactions. « Je serais sage, promis. » je susurre, en posant le plat de ma main contre mon coeur. Mais elle était la mieux placée  pour savoir que je n'avais pas besoin de toucher pour détruire. Elle se meut sur le côté, me laissant découvrir la personne qui l'accompagne avant de s'asseoir face à moi, les bras croisés. Je ne bouge pas d'un pouce, me contentant de la regarder et d'imprimer le moindre contour de son visage dans mon esprit. Ma fille. Je l'avais compris à l'instant où je les avais aperçues, l'une à côté de l'autre. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer la ressemblance frappante entre les deux femmes. Et ça avait le don de faire remuer quelque chose dans ma poitrine. Elle n'aurait pas du être là. Elle n'aurait jamais du pouvoir sortir de son cocon, celui dans lequel elle m'avait été dissimulée pendant de nombreux mois. Si son bâtard de collègue n'avait pas été là pour venir à sa rescousse, j'aurais pu réussir. Et la briser, complètement. Je me souvenais avec exactitude de ses yeux clairs, ces jours-là. Deux cavités complètements vides, inertes, comme deux fenêtres ouvertes sur la nuit noire. Peut-être que la vie avait décidé de me laisser une nouvelle chance d'accomplir ma mission.

Je m’appelle Wren. Je bascule la tête dans l'autre main, avachi dans la chaise inconfortable que l'on m'a assignée pour cette entrevue. « Je suis certain qu'ils n'ont dit que du bien à mon égard. N'est-ce pas, Penelope ? » je lâche, avec un rictus amusé. Puis je pianote sur la table, ce rythme incessant qui était le mien. Celui qui me suivait, qui m'accompagnait depuis toujours. « Tu ressembles vraiment à ta mère. » Dans cette crinière flamboyante, dans ces iris clairs qu'elle tirait de nous deux, dans cet épiderme laiteux et constellé d'éphélides. « Vous avez la même peau. » je murmure, en passant de l'une à l'autre. « Je suis sûr qu'elle marque aussi bien que la tienne. » je glisse à la plus vieille, sans la lâcher du regard. Je pouvais presque sentir à nouveau les effluves de nicotine dans le creux de mes narines, entendre le grésillement de la braise sur sa chair terriblement pâle. Puis je reviens à la jeune femme, me penchant légèrement en avant. « Tu dois avoir plein de questions. Je me trompe ? » Un léger rire me traverse, s'éteignant tout aussi vite qu'il a commencé. « Allez, ne te fais pas prier, demande à papa. »
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyDim 22 Mai - 20:22

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Ça me coûtait bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Je n’avais même pas les mots pour expliquer ce que je ressentais, en me trouvant de nouveau face à lui. Un mélange entre une haine profonde et une peur lancinante. La même que celle qui m’avait hanté des années en arrière, alors que je craignais que tout recommence, inlassablement. Mais contrairement à la Poppy qu’il avait connu, celle qu’il avait brisé en des milliers de petits morceaux, j’étais plus forte. J’avais réussi à remonter la pente, j’avais appris à me pardonner d’avoir été naïve et surtout, j’avais su trouver le bonheur, être heureuse. Et ça, c’était bien plus fort que toutes les tortures qu’il avait pu me faire vivre. En vingt-sept ans, je m’étais reconstruite et endurcie. Malgré mes craintes, malgré les angoisses qui ne pourront jamais réellement me quitter quand il était question de lui, je me sentais capable de le regarder droit dans les yeux et de le confronter. Je savais qu’il était capable de me faire mal et de m’atteindre par ses simples mots, mais cette fois, j’avais de quoi tenir, des souvenirs heureux auxquels me raccrocher et penser, si je sentais qu’il parvenait à s’immiscer un peu trop dans mon esprit. Et j’espérais que Wren avait des armes similaires pour se protéger de cette raclure parce qu’il n’allait pas nous faire le moindre cadeau. Est-ce que tu craignais que je fasse du mal à cette jeune femme ? « Tu connais déjà la réponse à ta question. » Évidemment. Je le connaissais suffisamment pour savoir de quoi il était capable, pour connaître sa façon de faire et les moyens qu’il était capable de mettre en œuvre pour parvenir à ses fins. La prison n’avait sans doute pas arranger son cas. Être enfermé depuis autant d’année avait inéluctablement eu un impacte sur sa folie. Et je pouvais la lire, cette lueur qui me faisait encore froid dans le dos. Chacune de ses mimiques revenaient me frapper avec la force d’un trente-trois tonnes et je devais lutter pour ne pas laisser les souvenirs affluer. Parce qu’ils n’étaient pas tous mauvais et que je refusais de retourner dans cette spirale infernale et d’essayer de comprendre les raisons qui l’avaient poussées à agir. Il était fou. Rien de plus.

La jeune femme se présente, faisant ressurgir mon instinct de protection et je lève les yeux dans la direction du prisonnier, grimaçant à l’entente de mon prénom entre ses lèvres. Répondre ne servait à rien, si ce n’était pour lui donner l’occasion de renchérir et de toujours aller plus loin. Il jouait déjà et je pouvais voir tout le plaisir qu’il prenait. Ses yeux brillaient d’amusement, tandis que les miens essayaient de ne rien laisser paraître. Puis mes poings se serrent et je me redresse dans ma chaise, soutenant son regard pour lui faire comprendre qu’il ne m’effrayait plus. Pas comme avant, en tout cas. « Je vois clair dans ton petit jeu. » je réponds sans me détacher de ses yeux. « Et ça ne marchera pas. » Je n’allais pas le laisser m’atteindre, pas aussi facilement. Puis ma tête pivote en direction de Wren, essayant de chercher quelques indices sur son visage, dans ses yeux, pour savoir si ses épaules seront capables de supporter tout ce qui allait suivre. Il allait profiter de toutes ses questions pour essayer de déformer la réalité, pour la faire douter, mais surtout pour la faire flancher. Et jamais il ne s’arrêtera. Pas tant qu’il aura obtenu ce qu’il cherchait. Et e si aujourd’hui il ne pouvait pas nous blesser physiquement, il avait les mots pour le faire. Jayson était un putain de beau-parleur. C’est comme ça qu’il m’avait charmé et c’est de la même façon qu’il m’avait manipulé, rendu aveugle. « Souviens-toi ce que je t’ai dis… » je souffle à la rousse dans un faible murmure. Souviens-toi qu’il est le chat. Et nous les deux pauvres souris.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyDim 22 Mai - 20:59

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Il semblait si serein, si assuré. Le ton de sa voix, quand il s'adressait à la rousse postée devant moi, se voulait calme. Comme s'il avait toujours espéré, ou même su, que ce qui était en train de se passer, allait se produire un jour. S'en était presque effrayant. Mon esprit imprimait lentement l'amer réalité, qui se tramait sous mes yeux et à laquelle je m'étais confrontée de mon propre chef. J’étais le fruit de ce monstre. Je faisais face à un homme qui avait été doué d’une cruauté à en faire pâlir d’effroi, n’importe quel être humain normalement constitué. Il promettait de ne faire de mal à personne, de rester sage. L’avait-il seulement été un jour ? Ces paroles n’étaient que du vent. Je pouvais appréhender de là où je me trouvais, la volonté de nuire dans le fond de son regard. Une part de moi le craignait, sur le plan psychologique. Physiquement, nous étions intouchables. Des gardes surveillaient la pièce où nous étions, du fait de la dangerosité qu’il représentait. Il avait été condamné à perpétuité. Ce n'était pas sans raisons. La prison n'aurait jamais permis une visite sans être sous surveillance. C'était sûrement la chose la plus rassurante aujourd'hui.

Quand ses yeux se sont posés sur moi, j’ai su qu’il avait compris. Que le cheminement s’était fait dans son esprit. J’étais cet être humain qu’il avait crée de toute pièces. Celui aussi, qu’il avait tenté de détruire. Malgré tout, j’étais venue au monde, trop tôt peut-être, mais j’avais eu au moins la chance de ne pas souffrir des conséquences directes de sa cruauté. J’avais été recueillie, aimée, chérie, élevée comme un miracle.  J’allais me servir de ça, pour ne pas le laisser m’atteindre. Je ne comptais pas ouvrir la porte à une quelconque douleur. Jamais. Bien que je savais, que je ne ressortirait pas de cette rencontre indemne.

Cette fois-ci, c’est à moi qu’il s’adresse, en réponse à mes paroles. « Des paroles remplies d’éloges. » Je réponds, pleine d’une ironie que je ne me connaissais habituellement pas. Mais cette confiance soudaine, me permettais de garder la face. Tu ressembles vraiment à ta mère. Il n’avait aucune idée, que je ne connaissais qu’à peine la femme à côté de laquelle je me trouvais. Qu’elle n’était pour moi que la personne qui avait accueilli les sept premiers mois bancales d’une vie incertaine. Elle n’était pas ma mère. Ma mère m’attendait à l’extérieur, sûrement morte d’inquiétude. Cependant, je ne pouvais nier les aspects physiques qui nous reliaient. Notre ressemblance était frappante, mais elle ne signifiait rien de plus, que quelques allèles d’ADN, malgré l’immense respect que j’éprouvais envers cette femme qui avait su prendre le pied sur l’horreur qu’elle avait vécu. Il l’évoque à nouveau, avant de se tourner vers moi, mesquin et jouant sur des mots qui n’ont aucune signification pour moi.  « Je crois que malheureusement, ce n’est pas un terme qui vous désigne. » Je réponds avant de croiser mes mains sur mes cuisses, me tenant droite. Je lance un regard à la rousse avant de me lancer. Des milliards de questions me brûlent la gorge, mais n’osent à peine franchir la barrière de mes lèvres tant elles sont véhémentes, mais je sais parfaitement que ce serait tendre le bâton pour se faire battre.  « Je n’en aurais qu’une. Comment peut-on prétendre le bonheur, l’amour véritable, et se révéler aussi perfide ? » Comment peut-on se montrer aussi cruel envers les gens que l’on prétends aimer ? Je ne comprenais pas. C’était tout le fondement de mes interrogations. Qu’avait déclencher une telle tempête, qu’il en était venu à faire subir le pire ?  


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyDim 22 Mai - 21:41

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Je vois clair dans ton petit jeu. Sa réflexion me tire un nouveau rire. « Je parie que tu aurais aimé pouvoir le dire plus tôt. » je souffle, mesquin. « Il t'en aura fallu du temps. » Tous ces mois à poser les yeux sur son visage rayonnant de bonheur, à baiser ses lèvres et à effleurer son corps de mes doigts. Tous ces mois à marcher, main dans la main, à manger en tête à tête. À voir son coeur se remplir d'un sentiment débordant, qui m'était complètement étranger. Je pense que j'ai du l'aimer, un jour. Peut-être. J'ai sûrement éprouvé une sorte d'affection pour cet être qui partageait mon quotidien, mais ça n'aurait jamais suffi, ça n'aurait jamais égalé tout le reste. Et encore moins égalisé la désillusion que j'avais vu remplir ses yeux, quand elle avait compris. Quand elle avait réalisé que tout n'était qu'un mirage. Qu'elle avait passé des mois avec un parfait étranger, sans se rendre compte de ce qui se refermait autour d'elle, jour après jour. Je ne sais pas ce qui a été le plus satisfaisant, sur le moment. Admirer son corps constellé de marques, comme une oeuvre d'art que j'étais le seul à comprendre ou me satisfaire des stigmates qui allaient venir s'imprégner au creux de son âme. Cette blessure invisible, qu'aucun baume ne pourrait soigner complètement. Jusqu'à sa mort, il y aura toujours quelque chose pour me rappeler à elle. Une odeur, un geste, un son. Jayson Jayson Jayson. Même si les années avaient terni ces souvenirs, ils ne s'en iraient jamais. Et ça, c'était ma victoire, ma plus belle réussite.

Il n'y a qu'une seule question qui tournoie dans ma tête. Est-ce que j'allais pouvoir déposer mon empreinte sur elle aussi ? M'infiltrer sous sa peau, ramper dans sa cage thoracique pour y laisser une image indélébile. Voir son visage se déformer par la peur, apposer ma marque dans son subconscient, la remplir de cette fébrilité que j'avais pu discerner chez Poppy. Penelope, tendue comme un arc sur sa chaise, alors même qu'elle disait que ça ne fonctionnait pas. Si facile. Je me tourne vers Wren, toujours un sourire sur les lèvres. Et je l'incite à me questionner, à rassasier cette curiosité morbide qui l'étreint à mon propos. Elle voulait savoir, elle voulait comprendre. Pouvoir associer des arguments logiques aux faits qui se sont déroulés vingt-sept ans en arrière. Son interrogation me fait me redresser et je croise les jambes, répétant encore et toujours cette mélodie sur le bois écaillé de la table. Comment peut-on prétendre le bonheur, l’amour véritable et se révéler aussi perfide ? « Autour de toi, il y a gens qui prétendent aimer la personne qui partage leur vie, mais s'en vont voir ailleurs dès que l'occasion se présente. » je rétorque, avec un rictus méprisant. « Des pères qui cognent sur leur femme et leurs enfants après une mauvaise journée au travail. Des personnes qui se sont sciemment enrôlées dans le domaine de la justice, dont la vocation est de protéger la population et on les retrouve à tabasser des gamins dans la rue. » je renchéris, sur un ton parfaitement plat. « Autour de toi, il y a des personnes qui te sourient et te saluent tous les jours mais qui sont capables du pire dès que la porte de la maison se referme. » Je n'étais rien d'autre qu'un grain de sable dans l'océan, après tout. Tout ça, ça n'avait rien d'habituel. Mais l'être humain ne savait plus observer, se fondant dans la masse pour ne pas se rajouter de fardeaux supplémentaires. « En quoi est-ce bien différent ? » Je hausse les épaules, penchant la tête sur le côté. « Pourquoi pas ? » Je souris, avant de me pencher à nouveau sur la table, mes avant-bras posés devant moi. « C'était une expérience tout à fait délicieuse. Même si je suis resté quelque peu sur ma faim. » je susurre, sans la quitter des yeux.
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Wren Killinger
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyDim 22 Mai - 22:20

See the life you made.
Watch your failure be alive.
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Lorsque j'avais eu à entendre le récit de ces jours d'enfer, j'avais compris, que je n'avais pas à faire à un homme sain d'esprit. Personne de normalement constitué sur cette planète, ne pouvait décemment apprécier d'infliger une douleur telle à un être humain. Il fallait être fou à lier. Honnêtement, c'était ce qu'il était. Bon a enfermer dans une cellule capitonnée, coincé dans une camisole de force. Je n'avais rien d'une justicière à proprement parler, mais la justice dans un monde féroce et sans pitié, devait parfois se rendre à l'évidence, que la prison n'était pas une peine suffisante. Je n'éprouvais aucune honte à dire que la peine qu'on lui avait infligée n'était peut-être pas assez conséquente au regard de ce qu'il avait fait vivre à un être humain, qui en plus de ça, portait la vie à l'époque. 27 ans derrière les barreaux n'avait clairement pas été suffisants pour calmer cette âme, avide d'ôter la vie et de semer le malheur sur son chemin. L'avait-il fait à d'autre femme avant Penelope ? Préparait-il son plan depuis le départ ? L'avait-il séduite dans l'unique but de se jouer d'elle au point de vouloir la pousser dans ses derniers retranchements, et porter considérablement atteinte à sa vie ? Quel genre d'homme pouvait être aussi cruel, aussi monstrueux ? Je pouvais voir dans ses yeux, ses attitudes, qu'il y prenait encore du plaisir, qu'il se délectait des sentiments étranges qui flottaient dans la pièce. C'était profondément inhumain. Tellement inhumain que je me demandais s'il avait déjà eu un peu d'humanité en lui. La réponse ne me surprendrait pas, si je devais en obtenir une.

Celle qui franchit la barrière de mes lèvres, qui est la plus réfléchie, la plus sensée possible, c'était de savoir pourquoi. Le fondement de tout était l'envie de comprendre. Je voulais que s'inscrive dans ma mémoire, ce qui avait pu déclencher une telle envie de faire souffrir. Non pas pour que je m'y prépare, parce que visiblement, ces choses-là ne se prévoyaient pas, mais simplement pour savoir quel genre de monstre aurait pu enlever la vie à la personne qu'il disait aimer. Je ne voulais pas que ça m'y prépare, parce que je ne voulais pas que ça puisse un jour affecter la vision que j'avais de l'être humain. Parce qu'ils ne sont pas tous fous, ils ne sont pas tous cruels. « Je n'oserais pas comparer l'immondice de vos actions à une simple tromperie.» Je réponds du tac au tac, sans même réfléchir. Je n'en ai plus l'occasion. Ses attitudes, ses paroles, me collent des frissons dans le dos, tant ils semblent sincères. Il n'a aucune conscience de la gravité de ce qu'il avait pu faire. « Vous osez vous demander à quel point est-ce que c'est différent ? Vous êtes un monstre.» J'ajoute, le ton froid, tandis que la colère grimpe doucement, en le voyant agir de manière aussi candide, comme si tout ça était normal. « Une expérience ?! On ne joue pas avec la vie d'êtres humains, encore moins quand ils abritent la vie d'un autre être humain. C'est cruel.» Je triture mes doigts en dessous de la table, pour tenter de me calmer, de respirer, de me rappeler les paroles de ma mère, celles de Penelope. Il le faisait exprès, et j'étais en train de plonger dans son piège à pieds joints. « Pourtant, vous êtes face à un échec. Regardez, devant vous, ce sont deux vies. Que vous n'avez pas réussi à détruire.» Contemples ton échec, ordure.


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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyLun 23 Mai - 20:11

I never thought you would come to visit
welcome, make yourselves confortable
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Les êtres humains sont si faciles à manipuler. Il suffit de peu de choses pour conquérir leur coeur et leur esprit, d'une faible quantité de volonté pour tromper la plupart d'entre eux. Et ça avait été fascinant d'observer Poppy tomber mes filets, de voir le piège se refermer autour d'elle, sans qu'elle ne s'en doute une seconde. En fin de compte, il suffisait d'observer, de comprendre la manière dont ils fonctionnaient, d'analyser leurs rêves et leurs désirs. Puis de se glisser dans la peau de celui ou celle qui saurait y répondre, de se conformer à ces critères qui permettait de gagner leur confiance. Mais je n'ai pas vraiment eu à forcer, quand j'y repense. Malgré son statut de flic, qui aurait du la prédisposer au doute, elle n'avait pas songé un instant à se méfier de moi. Une rêveuse, une romantique, qu'il avait simplement fallu bercer d'illusions quant à un avenir paisible. Elle faisait partie de ces gens qui fantasmaient sur une jolie maison aux volets bleus, avec un golden retriever et plein d'enfants. Qu'est-ce que ça avait été divertissant de voir la lueur s'éteindre dans son regard, éclater en mille morceaux et se répandre sur le sol. Apprécier l'horreur dans ses yeux, quand elle avait compris qu'elle ne verrait jamais la barrière de cette demeure, qu'elle n'entendrait pas les aboiements des animaux dans le jardin. Et ça aurait pu être l'apothéose, si l'élément perturbateur ne s'était pas présenté à ma porte, ce jour-là. J'avais presque atteint mon but, je l'avais frôlé du bout des doigts. Avant de le voir m'être arraché, en deux temps trois mouvements.

Et vingt-sept ans plus tard, elle me revenait, l'espace d'un moment, pour ressasser les bons souvenirs.

Vous osez vous demander à quel point est-ce que c'est différent ? Vous êtes un monstre. « Pourtant, en quoi est-ce sensiblement différent ? » je souffle, sans la quitter des yeux. « C'est une manière de faire du mal, l'une comme l'autre. Il n'y a que les outils qui diffèrent. » C'est amusant d'étudier son visage, de le voir changer au fil de la conversation. Toute cette hargne du début, cette volonté de rester digne et inflexible s'effrite, minute après minute. Elle a beau se tenir droite et fière, je vois les traces de mon passage dans ses yeux. L'horreur, l'incompréhension, le colère. « Dans ce cas, j'espère que tu savoures ton existence, Wren. S'il y a des soirs où tu te sens triste, dis-toi que tu n'aurais jamais du voir le jour. » je murmure, avec un sourire en coin. « Est-ce que Penelope t'a raconté le moment où elle a décidé que se mettre une balle dans la tête était devenu la meilleure option ? » je l'interroge, avant de regarder à nouveau la principale intéressée. « Il y avait tellement de détresse, dans tes yeux. Tellement d'abandon. Mon coeur battait tellement fort. » Ma langue vient humidifier mes lèvres et je souris à nouveau, effleurant les contours de son visage du regard. « Elle n'a pas pensé une seule seconde à toi. Tout ce qu'elle voulait, c'était en finir. Elle se serait explosé la cervelle devant son collègue, sans la moindre hésitation, s'il n'avait pas eu si bons réflexes. » je souffle, m'adressant à la plus jeune sans quitter les iris de Poppy. « Quel gâchis, d'ailleurs. » je termine, en soupirant profondément, mes épaules s'affaissant sous le poids des souvenirs.
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Poppy Walters
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MessageSujet: Re: I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) I never thought the three of us would be together again. (Poppy, Wren & Jayson) EmptyMar 24 Mai - 20:41

You hurt and broke me,
but I'll always keep smiling
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Il n'y avait pas d'explications rationnelles, de raisons suffisamment valables pour excuser le monstre qu'il était. Pourtant je connaissais son passé, je connaissais chaque putain de bribes de son histoire pour l'avoir entendu au tribunal, lors de son procès. Et si j'avais ressenti un semblant de peine et de compassion pour lui, à cette époque, il n'en était rien aujourd'hui. Si toutes les personnes avec un passé douloureux agissaient comme lui, sortir deviendrait un risque que très peu de mondes seraient prêts à prendre. Pourtant, je comprenais le besoin de Wren de comprendre ce qui l'avait poussé à agir de la sorte,d'entendre de qa voix ses motivations. Mais il avait raison. Il n'y avait pas de grandes différences entre lui et toutes les raclures qui osaient lever la main sur leur femme ou leurs enfants. Ils appartenaient tous à la même espèce, la pire que l'humanité pouvait abriter. Les violences, qu'elles soient physiques ou morales pouvaient être différentes, mais l'issue restait la même. Et quelque part, je m'estimais chanceuse, par rapport à toutes ces victimes qui elles, vivaient ces horreurs pendant des années. J'ignorais comment elles faisaient pour rester debout et encaisser pendant aussi longtemps, mais surtout pour ne pas complètement disjoncter. Moi, j'avais lamentablement échoué. Mon regard se relève vers la jeune femme et je pousse soupir discret. Qu'est-ce qu'elle cherchait exactement ? Qu'est-ce qu'elle espérait entendre de lui ? Si elle espérait obtenir quoi que ce soit qui prouverait qu'il avait un cœur, bien caché, elle se trompait. Il n'avait rien. Cet homme n'apportait que la désolation et la mort. Mais je n'étais personne pour elle et je n'avais pas à intervenir. J'étais là parce que je n'aurais jamais réussi à trouver le sommeil en la sachant seule face à cette ordure et pour pouvoir mettre fin à cette entrevue si j'estimais que les choses commençaient à dégénérer.

Lors de notre rencontre avec Wren, nous ne lui avions rien caché. Elle savait toute l'histoire, dans les moindres détails. Elle savait que j'avais abandonné, que sans mon mari, aucune de nous ne serait là aujourd'hui. Elle savait également que mon abandon ne s'était pas arrêté à ça, qu'il m'avait collé à la peau pendant de longs mois et combien j'avais souhaité que ma grossesse prenne fin. J'aurai préféré vivre cette première grossesse autrement, voire ne pas la vivre du tout et malgré tout, j'étais heureuse d'être allée jusqu'au bout. Wren était une incroyable jeune femme et je ne pouvais que me sentir heureuse de savoir que sa naissance avait fait le bonheur d'un couple. Parce que je savais, maintenant, la joie immense que ça procurait, de devenir parent. Ça s'était montré difficile d'accepter, au début, de ne pas me sentir coupable de toucher enfin au bonheur, mais ce n'était définitivement plus le cas, maintenant. Après des années à m'en être voulu, à m'être détestée d'avoir été aussi faible, j'étais enfin en paix avec cette passade. Tout mes choix étaient légitimes et je n'en avais plus honte. Jayson n'allait pas réussir à me faire regretter quoi que ce soit, encore moins à me faire culpabiliser. « Pourtant, je suis bien en vie. » je réponds simplement. Et plus que jamais, je voulais vivre. Avoir frôlé la mort quelques mois en arrière m'avait malheureusement rappelé que tout ne tenait qu'à un fil. « Désolée de te décevoir. » Je devais ma vie à Kellen. Encore aujourd'hui, si je tenais toujours sur mes deux jambes, c'était grâce à lui et à toute la force qu'il ne cessait de me donner chaque jour.


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