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I put a spell on you | Musie #2

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Musa Flores
Deuxième génération

Musa Flores


Date de naissance : 14/02/1996
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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyDim 21 Nov - 21:45

It's Halloween; everyone's entitled
to one good scare.
Indie & Musa

Si il y a bien une chose sur laquelle nous n'étions pas d'accord, c'était bien ça. Non, Indie Galderan n'était ni doux, ni pur. Bon sang, certainement pas. Il avait tout du chieur et du diablotin par excellence. Il prenait un malin plaisir à me chercher depuis que j'avais eu le malheur de mettre un orteil sur son territoire. Cela dit, nos joutes verbales et son sarcasme à couper au couteau ne m'avait jamais empêché de continuer et même d'accepter la chambre que ses parents m'avaient gentiment proposé d'occuper quand dormir dans ma propre maison me semblait impossible. J'aimais le calme qui y régnait, la plupart du temps, mais des fois, le silence en devenait presque assourdissant. Je me sentais tellement seule dans cette immense baraque que j'avais parfois eu l'impression de devenir cinglée. Mes parents étaient souvent en expédition à l'étranger, tels les grands scientifiques qu'ils étaient et même si ils m'appelaient aussi souvent que possible, ils n'étaient pas là, avec moi. Tino, il avait sa vie et je ne pouvais pas lui en vouloir de souhaiter la mener ailleurs qu'ici. Chez les Galderan, j'avais retrouvé tout ce qui me manquait cruellement chez moi. L'esprit de famille, la constante bonne humeur, l'humour douteux de la cadette, les doux sourires de Finn et les repas plus que délicieux de Jude. Même le sale caractère d'Indie me semblait être une bénédiction à côté du vide que j'éprouvais quand je passais le seuil de ma maison, c'était pour dire... Mais je ne le détestais pas, enfin pas vraiment. Il m'exaspérait, presque constamment, pour ne pas dire tout le temps, mais les choses avaient commencé à changer depuis quelques temps. Je ne ressentais plus le même agacement à chaque fois qu'il ouvrait la bouche pour me charrier, mais je ne me réjouissais pas pour autant de sa présence dans la même pièce que la mienne. Comme présentement, par exemple.

Surtout que je le connais et que je sais pertinemment qu'avec son esprit scientifique, il ne croit pas une seule seconde aux esprits et ne comprend pas plus mon penchant pour la sorcellerie. Pourtant, il est quand même là, à mes côtés, à attendre désespérément la même chose que moi : que ma grand-mère nous fasse un signe et nous prouve qu'elle est là. Mais la goutte reste inactive, pour mon plus grand malheur. C'est au moment où il commence à prétendre que ce ne sont que des conneries que le vent décide de nous jouer un sale tour, faisant s'ouvrir avec fracas la fenêtre et manquant de me faire avoir un arrêt cardiaque. Je m'empresse d'aller la refermer, me convainquant en silence qu'il s'agit que d'une simple coïncidence avant de retrouver ma place aux côtés du brun. Je prends une profonde inspiration, avant de lui demander si il souhaite poursuivre, mais je n'arrive pas au bout que la goutte se met à bouger sous nos doigts, me pétrifiant. « Non...! Je te jure que non... » je réponds, d'une voix tremblante, mon regard fixé sur la planche, essayant de décrypter le mot qui est en train d'être dicté sous nos yeux. Mais les lumières se mettent subitement à clignoter et je lâche un nouveau cri de surprise. Mon cœur bat à s'en rompre dans ma poitrine, je crois que mon corps tout entier tremble et que les larmes commencent à me monter aux yeux. « Ça va... » Non, ça ne va pas. Pas du tout même. Parce que ça ne peut pas être une coïncidence, plus maintenant. Et je doute fortement qu'il s'agisse de l'esprit de ma grand-mère. Jamais elle ne me ferait peur ainsi. Je presse la paume de ma main contre celle d'Indie, me redressant légèrement pour lui prouver que j'étais prête à continuer. Mais mon courage s'envole de nouveau quand un long frisson parcours mon échine, alors que j'ai l'impression que la pièce vient de perdre en température. La flamme des bougies vacille quelques secondes avant de s'éteindre, nous plongeant dans le noir. Et là c'est trop pour moi. Mon corps vient se blottir contre celui d'Indie, les yeux baignés de larmes et j'ignore si, dans mon mouvement, j'ai percuté la table, mais un bruit sourd d'objet qui tombe se fait entendre, accentuant la peur dans mes entrailles. « On arrête... Je t'en supplie, on arrête... »


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Indie Galderan
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Indie Galderan


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyJeu 25 Nov - 12:13

Halloween : some pumpkins, a bit of magic
and a big scare
Musa & Indie

Je ne saurais dire pourquoi j'étais tellement intrigué par ces pratiques alors qu'elle différaient tellement de ma vision des choses. J'étais pragmatique, terre à terre, très peu porté sur le métaphysique. Après, je n'étais pas fermé et ma curiosité l'emportait quasiment à chaque fois. Ce n'est pas parce que je n'y croyais pas que j'étais opposé à l'idée d'en savoir plus. Pour moi, la sorcellerie moderne tenait plus d'une croyance qui permettait de se rassurer et d'appartenir à quelque chose de plus grand, un cercle dans lequel on se sentait en confiance. Et notre seul point commun résidait dans ce lien sacré avec la nature. Ma mère m'avait toujours appris à percevoir la beauté du végétal, son intelligence et ses propriétés, tout ce qui en faisait son unicité. Un univers complexe, en constante évolution, qui ne cessait jamais de m'émerveiller. Les plantes possédaient des dons et il suffisait de s'y intéresser un minimum pour en comprendre la valeur. Elles étaient capables de guérir, autant le corps que l'âme. Par leur joliesse et par la quantité de molécules qui affluaient sous l'épiderme. Alors ça ne m'étonnait pas tellement qu'elles soient au centre de leurs coutumes. Pour le reste, j'étais sceptique. Contacter des forces supérieures, des êtres passés de l'autre côté ? J'avais du mal à le concevoir. Peut-être qu'on pouvait ressentir leur présence parce que certains être humains étaient plus sensibles que d'autres mais je n'arrivais pas à imaginer qu'on puisse communiquer avec eux. Alors je préférais le vivre moi-même pour en décider. Et Musa m'avait fourni la possibilité d'en faire l'expérience. Mais plus les minutes passent, moins je suis tenté d'y croire. Il ne se passe rien. Strictement rien. Si ce n'est nos souffles respectifs et la planche, immobile.

Jusqu'à ce que le vent se déchaîne, faisant claquer la porte-fenêtre et sursauter la brune, mon corps tendu par la surprise. Je le fige en l'entendant et je fronce les sourcils en déposant mon doigt sur la goutte, incertain. Et mon sang se glace dans mes veines quand elle me rejoint, sa phrase en suspens quand le curseur se met à bouger de lui-même. Bordel. Je tourne la tête dans sa direction, interdit. Ce n'était pas possible. Je ne pouvais pas penser autrement. Pourtant, il n'y aucune explication qui me vient en tête à cet instant. La lumière au plafond se met à clignoter je me crispe, mon acolyte lâchant un cri de surprise. Je l'observe intensément, avant de lui demander si ça va en voyant son corps secoué de légers tremblements. Je voulais bien tester de nouvelles choses mais le but n'était pas que ça vire au drame. Loin de là. La situation tournait au vinaigre et je n'avais pas l'impression que ça allait en s'arrangeant. Mais Musa se redresse, pressant sa main dans la mienne et je penche la tête sur le côté. Toute volonté de continuer étouffée dans l'oeuf quand la flamme des bougies vacille avant de s'éteindre subitement, nous plongeant dans le noir. Je sens le corps de la brune se coller au mien, comme si elle cherchait à fusionner et je viens glisser un bras dans son dos pour la rapprocher, la gorge étrangement nouée. « Promis. On arrête. » je murmure, avant de chercher mon téléphone dans la poche de mon pull. « Mais j'imagine qu'il y a une manière de procéder pour stopper une séance. On ne peut pas couper court comme ça ? » je lui demande, la sentant secouer la tête dans mon giron. « Dis-moi ce qu'il faut faire, Musa. » J'attends qu'elle me souffle les indications avant d'éclairer devant nous, apercevant le curseur au sol. Cette simple vision me crispe et je m'empresse de le récupérer pour le remettre sur la planche, l'index posé dessus. Elle pose le sien, tremblante. Puis je le glisse sur l'inscription "au revoir" en lettres stylisées et je ferme les yeux quelques secondes avant de reprendre. « Au revoir. » Je déglutis. « Nous nous en allons aussi, reposez en paix. » je rajoute, d'une voix blanche, resserrant instinctivement ma prise sur la jeune femme. Je ne voyais rien d'autre que le plateau devant moi, toujours plongés dans le noir. « Merci pour votre temps. » je termine, patientant quelques secondes pour une éventuelle réaction avant de relâcher la goutte comme si elle m'avait brûlé. « Et bien...c'était folklorique. » je soupire, la bouche tordue dans une mimique coupable qu'elle n'aurait pas l'occasion de voir. « Désolé. » C'était certainement de ma faute si ça s'était aussi mal passé. Et j'avais toujours du mal à imaginer que ce n'était pas rationnel. Il y avait sûrement des arguments logiques pour expliquer ce qui venait de se passer. Et j'aurais tout le temps d'y réfléchir plus tard. Mais pour l'instant, l'important était d'apaiser la petite créature terrorisée à mes côtés. Musa n'avait pas bougé d'un poil et je ressentais toujours les spasmes qui la traversaient malgré la fin de la séance. « Tu peux te lever ? » Je me sentais inconfortable dans la pièce et je voulais la quitter aussi vite que possible.



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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyLun 29 Nov - 11:11

It's Halloween; everyone's entitled
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C'était un véritable cauchemar. J'avoue, au début, j'avais follement eu envie de me jouer de lui dans le simple et unique but de le voir flipper. Mais je m'étais abstenue, parce que même si l'idée était alléchante, on ne plaisantait pas avec la Ouija. Il se passait trop de choses inexpliquées pour que j'ai suffisamment de courage de le faire.  Et je commençais sincèrement à croire que de simplement y avoir pensé me portait malheur. Je voulais bien croire à la coïncidence pour la fenêtre, à une simple erreur d'inattention de ma part, mais là, ça commençait vraiment à faire beaucoup. Je suis tétanisée,blonde corps refuse catégoriquement d'effectuer le moindre mouvement. J'avais besoin de sentir la présence d'Indie dans mon dos pour ne pas complètement perdre pied. Je ne comprenais pas vraiment ce qui était en train de se passer et très sincèrement, je n'en avais pas envie. Je voulais juste qu'on mette fin à cette séance et allumer absolument toutes les lumières de cette maison. Et faire brûler de la sauge. Beaucoup de sauge. La gorge nouée, je supplie le châtain pour qu'on en arrête là. Je ne me sentais pas capable de poursuivre, pas après tout ça. Je hoche la tête à ses paroles, fermant les yeux quelques secondes pour tenter de calmer les battements de mon cœur.« Il faut dire au revoir à l'esprit... Et le remercier pour le temps qu'il nous a accordé. » je murmure dans un souffle avant de frissonner d'effroi à la vue de la goutte que le sol. Ce n'était pas bon, pas bon du tout. Indie s'empresse de la reposer sur la planche et mon doigt suis le même chemin que le sien.  Je le laisse guider la fin de la séance, appréciant la chaleur rassurante de son bras autour de ma taille. Si j'avais pu ne faire plus qu'un avec lui, je n'aurais pas hésité une seule seconde. Les au revoir effectués, je sens mes épaules se détendre légèrement et ma respiration se faire moins saccadée. J'avais l'étrange impression que l'atmosphère était moins étouffante, pour mon plusvgtand soulagement. Est-ce que tout ce qui venait de se passer était réel ? Putain de merde.

La voix d'Indie m'oblige à redescendre sur terre et il me faut quelques secondes pour que la question fasse sens dans mon cerveau. « Je... Oui. » je réponds en hochant finalement la tête. Mais il était hors de question que le contact soit rompu. Alors ma main vient de nouveau se glisser dans la sienne, la pressant de toutes mes forces, comme si j'avais pour qu'il ne disparaisse et que je me retrouve seule, avant se me décaler légèrement et de me redresser en même temps que lui. « J'ai besoin de lumière. » Je le guide jusqu'à l'interrupteur qui, fort heureusement n'est pas très loin avant d'appuyer dessus. Mais rien ne se passe. La pièce reste plongée dans le noir et, à l'extérieur, j'entends le vent souffler de plus en plus fort, suivi de près par un lointain coup de tonnerre. « Il n'y a plus d'électricité... » Je me remets à trembler, paniquée, en essayant de me souvenir où se trouvait le disjoncteur dans cette putain de maison. « Éclaire-nous jusqu'au couloir. » Le vaisseaux lumineux de la lampe de son téléphone s'oriente en direction de l'entrée et je prends je profonde inspiration avant d'avancer. J'avais l'impression qu'à tout moment, on serait amené à rencontrer une créature phantomatique. On atteint finalement le hall et le disjoncteur, planqué dans un des placards et je remonte le plus gros des leviers, poussant un soupir d'aise quand la lumière revient enfin. Je me sentais plus sereine, mais pas au point de reprendre le cours de ma vie comme si il ne s'était rien passé. Alors je me tourne vers Indie, mes yeux venant se planter dans les siens, regrettant presque les mots que j'allais prononcer. « Tu peux rester cette nuit...? S'il te plaît. »


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyLun 29 Nov - 14:14

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J'ai besoin de lumière. Je hoche la tête, les lèvres plissées. Je voulais déguerpir de cette pièce, rallumer les lampes et boire un chocolat chaud. J'avais l'impression de ne plus pouvoir me fier à mes sens et mon cerveau n'arrivait pas à trouver un raisonnement logique aux événements qui venaient de se produire dans le salon. Je me souvenais du froid qui s'engouffrait à travers mes vêtements, de la porte qui claquait contre le mur, de cette maudite goutte qui glissait sur la planche. Puis la lueur des bougies qui s'était volatilisée en un instant, nous plongeant dans cette obscurité loin d'être rassurante. Peu de choses m'effrayaient parce que j'avais toujours su trouver une explication à chaque phénomène étrange mais à ce moment précis, rien ne traversait la barrière de mon crâne. La main de Musa était tiède dans la mienne, ses petits doigts pressés contre les miens et je la laisse me guider jusqu'à l'interrupteur du séjour, mes pas incertains sur le moelleux de la moquette. Toute cette situation était parfaitement étrange et je me sentais en léger décalage avec le présent. J'essayais encore de mettre des mots sur les manifestations dont nous avions été témoins, de réfléchir à ce qui pouvait avoir induit ces actions. La météo n'était pas clémente et ça ne faisait que rajouter à l'ambiance d'épouvante qu'inspirait le plateau gravé, sur la table basse. Mais rien ne se produit et je prends une profonde inspiration quand nous constatons que la lumière ne revient pas, qu'il y a sûrement eu une coupure d'électricité. Et je préférais conserver cette hypothèse dans un coin de la tête. Un coup de tonnerre éclate au loin, le vent souffle violemment à l'extérieur et j'aperçois les arbustes du jardin se courber sous ses bourrasques. Le corps de la jeune femme à mes côtés se remet à trembler et je presse mon bras contre sa hanche pour l'inciter au calme. « Tout va bien. Dis-moi de quel côté se trouve le disjoncteur. » je murmure, avant de la suivre le long du couloir, le faisceau de ma lampe dirigé devant nous.

Nous atteignons enfin le panneau électrique, dans lequel elle trouve le levier pour rallumer le courant. Les lampes se rallument soudainement et je cligne plusieurs fois des yeux pour réajuster ma vue à la lumière. Je tourne la tête vers la brune, le figeant en la voyant pivoter dans ma direction, son regard croisant le mien avec intensité. Tu peux rester cette nuit ? S'il te plaît. Sa voix n'est qu'un murmure, mais j'entends la crainte qui perce dans sa demande. Je me mords la lèvre inférieure, cogitant quelques secondes sur la décision à prendre. Dormir chez elle ne faisait pas vraiment partie de mes projets et j'étais sensé rentrer à la maison mais je ne me voyais pas laisser Musa toute seule avec ce temps et encore moins après ce qui s'était passé ce soir. « ...D'accord. » je souffle, ma main glissant distraitement dans mes cheveux. « Laisse-moi juste prévenir mes parents. » Elle hoche la tête, les lèvres plissées et je pianote rapidement sur mon téléphone pour expliquer la situation à mon père et ma mère. Je plisse les yeux, ma langue venant claquer contre mon palais quand des insinuations se glissent au milieu de la conversation. Et je range l'appareil dans ma poche avec un soupir. « Je te suis. » La situation venait de prendre une dimension gênante, d'un seul coup et je devais avouer que je n'étais plus aussi à l'aise qu'à mon arrivée. Mon estomac était noué et j'aide la jeune femme à ranger ses affaires en quatrième vitesse, observant la pièce désormais exempt d'artefact magiques. Les éléments se déchainaient, dehors et le ciel avait viré au gris sombre. Puis je la suis avant de grimper la volée de marches qui nous mène à l'étage, mes yeux allant ici et là, m'imprégnant du décor qui s'impose à moi. Jusqu'à atteindre la porte de sa chambre, effleurant les petits ornements qui s'y trouvent et qui font naître un léger sourire sur mes lèvres.

Pourtant, je n'arrive pas à me départir de la sensation étrange logée dans le creux de mon ventre, l'observant s'avancer dans la pièce. Je reste immobile un instant, laissant mon regard vagabonder sur les étagères remplies de livres et la montagne de fioles disposées sur les étagères. Il y a des lithographies de plantes et des différentes phases de la lune, un attrapeur de rêves et quelques pots à la fenêtre, garnies de créatures aux petites feuilles d'un vert sombre. « Un endroit parfait pour concocter des potions et lancer des sortilèges. » je murmure, sur un ton plaisantin. Puis son air interrogateur me rappelle que je suis toujours planté à l'entrée et je finis par faire quelques pas à l'intérieur. J'approche, les mains dans le dos, jetant un coup d'oeil à ses manuscrits, aux petits objets disposés ici et là sur la commode, au bol en terre cuite rempli de pierres aux couleurs vives. « C'est...sympa. » je commente, avant de pivoter sur moi-même, laissant mes yeux errer quelques secondes sur le lit. Je sens quelque chose tressauter dans mes entrailles et je détourne mon attention des draps parme pour revenir à la propriétaire de la chambre. « Il est encore tôt. T'as pas un film ou une série à regarder ? » je l'interroge, en penchant la tête. « Histoire de se changer les idées. » Je hausse les épaules, laissant ma question en suspens. Je ne voyais pas vraiment quoi faire d'autre à cet instant, toute pratique de type magique étant exclue pour la soirée après ce que nous avions vécu en bas. J'étais vacciné pour la journée et je ne demandais qu'à faire quelque chose d'insignifiant, quitte à regarder un navet à la télé.    



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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyLun 6 Déc - 17:59

It's Halloween; everyone's entitled
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La lumière revient enfin et j’ai l’impression de respirer à nouveau. Je n’expliquais toujours pas ce qui s’était passé quelques instants plus tôt et je ne voulais pas réellement en obtenir. Je préférais me dire que tout ça n’était dû qu’au hasard et en partie à cause de l’orage qui grondait à l’extérieur. Parce que ça ne pouvait pas sincèrement être surnaturel, nous n’avions pas pu avoir affaire à une entité ou à un quelconque fantôme démoniaque. Je refusais d’y croire. Dans un premier temps parce que ça me fichait la trouille et ensuite parce que j’avais pris toutes les mesures nécessaires pour éloigner les mauvais esprits. Ce n’était donc pas possible. Et pourtant, je ressentais encore l’angoisse des dernières minutes me nouer l’estomac et me faire frissonner d’effroi en repensant aux événements. Je ne voulais pas rester seule, passer la nuit dans cette immense maison sans la présence de quelqu’un pour me rassurer. Et ma demande s’échappe de mes lèvres comme une supplication. Peut-être que j’allais les regretter, peut-être qu’il allait me les faire regretter, mais j’avais besoin de lui et je me fichais éperdument du fait que j’allais entendre parler de ce moment de faiblesse pendant des jours et des jours. J’étais terrorisée, j’avais des raisons de l’être et aussi étrange que cela pouvait paraître, je l’assumais. Même face à Indie et son sarcasme jamais bien loin.  Je m’attends toutefois à essuyer un refus, parce qu’après tout, sa famille l’attendait sûrement et je pouvais aisément comprendre qu’il n’ait aucune envie de rester ici, avec moi. Mais contre toute attente, il accepte et mes épaules se détendent instantanément. « Merci… » je lui réponds sur le même ton, lui adressant un petit sourire rempli de gratitude. Je lui laisse le temps de prévenir ses parents, jetant quelques coups d’oeil en direction du salon, là où résidait tout mon matériel de sorcière et que je devais impérativement ranger. Je te suis. « Je dois juste ranger tout ça avant… » je murmure, les dents serrés. On retrouve le salon, le temps d’y remettre de l’ordre avant de le quitter aussi vite que nous y étions retourner.

Nous grimpons les escaliers jusqu’à atteindre ma chambre et je pousse la porte de cette dernière, mon livre des ombres serré contre ma poitrine que je dépose finalement dans le tiroir de mon bureau. C’était l’une des seules pièces de cette immense demeure où je me sentais réellement bien. Je me tourne vers lui à sa remarque, haussant les épaules. « Il ne manque plus que le chat noir allongé sur mon lit et quelques immondes toiles d’araignées. » Je savais qu’il avait encore du mal à réellement saisir ce en quoi je croyais et je pouvais le comprendre. Après tout, on s’imaginait tout de suite ce que la culture populaire nous avait inculqué avec les films et autres séries quand il était question de sorcières. On s’imaginait ces horribles vieilles femmes concoctant d’affreux sortilèges ou ces autres personnages possédant des pouvoirs surnaturel à la Harry Potter. Mais il n’en était rien de tout ça et je ne croyais pas en la magie. Tout du moins, pas en celle-ci. Puis je l’interroge du regard, parce qu’il n’a pas osé faire le moindre pas à l’intérieur de la pièce. Il fini par dépasser le seuil et son air perturbé me fait discrètement glousser. « Ne te sens pas obligé de mentir. » je rétorque en secouant la tête. On était bien loin de la décoration de sa chambre ou de ses propres goûts. « Mais j’apprécie le compliment. » En ce moment, j’appréciais presque tout chez lui, mais encore plus sa présence. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si il avait refusé de rester et si il était partie sans même se retourner. Là, je me sentais rassurée, presque apaisée de le savoir à mes côtés. « J’imagine que regarder Charmed n’est donc pas en option. » je demande en attrapant mon ordinateur, un sourire étirant mes lèvres. Je m’installe sur mon lit, le Mac sur les genoux et ouvre Netflix afin de parcourir les différentes propositions de films ou séries. La recherche me semble fastidieuse, parce que je reste persuadée que nos goûts ne sont pas les mêmes et tout simplement parce que certains genres sont à bannir, comme l’horreur, dans un premier temps et les comédies, dans un second. Mes yeux se relèvent dans sa direction et je demande, les lèvres pincées. « Un Ghibli, ça te convient ? » J’avais hésité à proposer un Disney, mais je m’étais ravisée au dernier moment. « Et à moins que tu souhaites regarder le film debout, il y a suffisamment de place pour nous deux dans ce lit… » je marmonne en reportant de nouveau mon regard sur l’écran. Après quelques minutes de réflexion, on tombe enfin d’accord sur un titre. Mon voisin Totoro. Une valeur sûre et qui semble nous mettre tous les deux d’accord. Parfait. Je place le pc au milieu du lit sur une petite table adaptée afin qu’on puisse s’installer confortablement, chacun à un bout du matelas et lance le film.

Mais au bout d’une petite demi-heure de visionnage, je sens mes paupières se faire de plus en plus lourdes et je me dois de lutter de toutes mes forces pour ne pas sombrer. Je me décale légèrement vers le milieu du lit pour trouver une position plus confortable, rassemblant certains de mes coussins pour m’en faire un sommier, retenant de justesse le petit soupir d’aise face à mon installation plus qu’appréciable, mais qui s’avère être une mauvaise idée. Une dizaine de minutes plus tard, la fatigue fini par me rattraper et je tombe dans les bras de Morphée.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyMar 7 Déc - 11:50

Halloween : some pumpkins, a bit of magic
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Musa & Indie

Il ne manque plus que le chat noir allongé sur mon lit et quelques immondes toiles d’araignées. Un sourire étire ma bouche à sa réflexion et ma tête pivote à demi pour lui jeter un regard. « En effet. » je souffle, avant de reprendre ma petite excursion à travers sa chambre. Il y avait tellement de petites choses éparpillées ici et là, d'objets insolites alignés sur les étagère que ça titillait forcément ma curiosité. Puis je fais un pas à l'intérieur après m'être rappelé que j'étais planté dans l'encadrement de la porte, avançant pour observer tout ce qui se trouvait à la portée de mes iris. Tout était tellement...Musa. Tant par la couleur des murs et des rideaux, que par la quantité astronomique de plantes et d'artefacts se rapportant à la magie. Pas de crapaud et de baguette mais des bocaux et des pierres dans tous les recoins de la pièce. C'était lumineux et dans un sens, organisé malgré l'amas de trouvailles dispersées ici et là sur les meubles. L'atmosphère qui y régnait était étonnamment apaisante. Je hausse les épaules à son commentaire, levant les yeux au plafond. Elle n'était pas si agaçante, quand elle faisait un petit effort. « Savoure-le, c'était le seul de l'année. » je rétorque, avec un rictus amusé avant de regarder partout sauf en direction de son lit. Je n'arrivais pas à me défaire de cette sensation étrange, logée dans le creux de mon ventre. Alors je l'interroge sur la suite du programme, parce qu'il était trop tôt pour dormir et que je ne comptais pas jouer aux osselets ou apprendre à faire des bâtons de purification à la sauge. Je propose donc de regarder quelque chose pour nous occuper et je viens pincer l'arête de mon nez entre deux doigts à sa réponse. « Tu m'en demandes trop, Flores. » je souffle, avant de mettre le dos de ma main sur mon front. « J'ai eu ma dose pour la journée. » je rajoute, d'un air théâtral. Blue était une parfaite source d'inspiration, quand il s'agissait de jouer la comédie. Je hoche un sourcil à sa proposition, hochant la tête pour acquiescer. « Jusqu'à maintenant, je pensais que tes goûts laissaient à désirer. Tu remontes un peu dans mon estime. » je souffle, malicieux. Avant de plisser légèrement les yeux, m'avançant prudemment. Puis je finis par secouer la tête, retirant mes chaussures avant de grimper sur le matelas, glissant un coussin contre la tête de lit et m'adossant à celui-ci. Les premières notes de Mon voisin Totoro résonnent dans la chambre et mes yeux accrochent l'écran, replongeant dans cet univers si familier.

Au bout d'une trentaine de minutes, je sens la jeune femme se tortiller sur elle-même, laissant traîner mes yeux de son côté. Mais elle cherche juste à trouver une nouvelle position plus confortable et je me crispe légèrement en sentant sa présence plus près de moi. Mais je retourne au visionnage du film d'animation et je suis de nouveau happé par cette histoire si touchante. Je ne vois pas le temps passer et je cligne des yeux pour reprendre contact avec la réalité quand les crédits défilent sur le fond noir, me redressant légèrement pour jeter un coup d'oeil à Musa. Qui dort profondément, étendue à mes côtés, des mèches sombres reposant sur son visage de poupée. Je me penche en avant pour refermer l'ordinateur, soulevant la petite tablette pour la déposer sur le sol avant de vérifier qu'elle est toujours plongée dans le sommeil. Je n'allais pas rester là. Ce n'était pas vraiment le fait de dormir avec une fille qui me perturbait. Je n'étais pas un tel novice non plus. Mais c'était plutôt le fait que ce soit cette fille, pour dire vrai. Mes yeux effleurent son visage, ses paupières bordées de longs cils et sa bouche qui prenait une moue boudeuse même en dormant, me tirant un léger sourire. Et je glisse une jambe hors de lit, prévoyant de rejoindre le canapé. Mais au moment où je me décidé à m'extirper du matelas, je me raidis en sentant son bras s'enrouler autour du mien, le pressant contre sa poitrine. Je me rappelle comment respirer au bout d'une minute ou deux, fermant momentanément les paupières. Je suis désormais un doudou. Génial. Impossible de me déplacer sans la réveiller, maintenant. Et elle avait l'air tellement apaisée après cette soirée lugubre que je ne me voyais pas briser cette tranquillité. Alors je soupire, faisant machine arrière pour retrouver ma place dans le lit, allongé face à elle. Je déploie la couverture sur nous deux, étudiant ses traits détendus. « Qu'est-ce que tu ne me fais pas faire, toi... » je murmure, avant de fermer les paupières, concentré sur la respiration. Je sentais mon coeur battre plus rapidement dans ma poitrine. Et je m'endors sans même m'en rendre compte, terrassé par les émotions qui m'avaient traversé depuis que j'avais sonné à la porte de cette maison.

Je me réveille à cause de la chaleur. Je meurs de chaud. J'ai l'impression d'enlacer un radiateur. Mes paupières s'entrouvrent légèrement et je prends une grande inspiration, baissant les yeux sur une touffe de mèches sombres. J'entends soupirer et des mains se resserrent contre le devant de mon tee-shirt. C'est à cet instant que je me fige, les yeux écarquillés. Mon corps est complètement raide et je prends conscience de Musa, littéralement lovée contre moi. Mon bras enroulé autour de sa taille. J'avais certainement du me débarrasser de mon pull pendant la nuit et je me sentais complètement démuni. Je sens mes joues cuire et mes paupières se referment subitement, le temps d'essayer de trouver une solution. Réfléchis, Indie. Mais c'était plutôt compliqué, à vrai dire et mon cerveau avait du mal à se mettre en route à cause de son souffle, s'échouant dans le creux de mon cou de si bon matin. J'essaye de retirer ma main aussi délicatement que possible, retenant ma respiration. Et je reçois un geignement pour toute réponse. J'exhale un soupir soulagé, avant de glisser mes doigts autour des siens pour tenter de les détacher de mon tee-shirt. Et quand mon regard remonte pour surveiller si elle dort toujours, je tombe sur deux grands yeux écarquillés par la stupeur. Mon coeur rate un battement dans ma poitrine. Mayday, mayday. « Bonjour. » je murmure maladroitement, incapable de faire le moindre mouvement.



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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyLun 13 Déc - 11:31

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Je n'avais pas aussi bien dormi depuis de longues années. J'ignorais par quel miracle ma nuit s'était déroulée sans le moindre cauchemar après la soirée d'hier et toutes les émotions fortes que j'avais pu ressentir, mais dans un profond sommeil réparateur et serein. Et je me sens tellement bien, là, dans la chaleur de mes draps, apaisée et plus reposée que jamais. Je n'ai pas envie d'émerger, de reprendre le contact avec la réalité. Un léger geignement s'échappe de mes lèvres en même temps que mon cerveau analyse pleinement la situation et se rend compte que je ne suis pas seule dans ce lit. C'est en sentant des doigts se glisser entre les miens que je réalise ce qui est en train de se passer. Oh putain. Mes yeux s'ouvrent d'un coup et mes iris croisent finalement ceux d'Indie. Mon souffle se coupe dans ma poitrine et je n'ose plus bouger. La douce chaleur qui m'enveloppait n'était d'autre que celle de son corps contre le mien. Puis mon cerveau se fige, se déconnecte définitivement quand je prend conscience de chaque infime parcelle de lui contre ma peau. Toutes. Sans exception. Et ça suffit à me faire paniquer. Je me recule, d'un mouvement brusque, basculant en arrière. Je me retrouve les fesses par terre, mon regard toujours plongé dans le sien pour éviter de descendre plus bas, en direction de la cause de mon rythme cardiaque soutenu. « Je... » Je me redresse sur mes deux jambes, remerciant le ciel d'être encore dans mes vêtements de la veille avant de simplement fuir, comme une lâche. Je quitte ma chambre à grandes enjambées; renfermant la porte derrière moi, m'adossant finalement contre cette dernière, le temps d'apaiser les battements de mon cœur et de reprendre mon souffle. Qu'est-ce que c'était que cette sorcellerie ? Pourquoi ? Comment ? Au secours. Petit à petit, les souvenirs remontent à la surface, le film, la fatigue contre laquelle j'avais essayé de lutter... Finalement, elle avait fini par m'emporter, bien malgré moi. Toutefois, ça ne m'expliquait pas pourquoi il avait passé la nuit avec moi, dans mon lit. Mais le connaissant, ça n'avait définitivement pas été par envie, encore moins par plaisir. Ce qui voulait dire que c'était uniquement de ma faute et que j'avais forcément fait quelque chose qui l'avait empêché de regagner une chambre d'ami ou le canapé. Et quoi que j'ai pu faire, c'était forcément gênant. J'avais envie de me terrer dans un trou et d'y disparaître. Pourtant il n'était pas le premier garçon à avoir partagé mon lit et a côté de qui je m'étais réveillée au petit matin. Mais c'était différent, avec lui. Je ressentais des choses à son égard que je n'arrivais même pas à m'expliquer, des sentiments beaucoup trop forts et intenses qui m'effrayaient. Je ne voulais pas les laisser prendre le dessus, parce que je savais que, quoi qu'ils puissent représenter, ils ne seraient pas partagés. Indie me l'avait suffisamment bien fait comprendre. Je prends une profonde respiration, voire même plusieurs en fait, avant de repasser la tête par l’entrebâillement de la porte, puis de me glisser de nouveau à l’intérieur de ma chambre. Je sens que mes joues sont encore légèrement rosies à cause de la situation et je me racle la gorge, secouant mentalement la tête pour tenter de faire le vide dans mon esprit. « Tu… » Respire, Musa « Tu veux déjeuner quelque chose… ? » j’arrive finalement à demander, détournant légèrement le regard pour éviter d’avoir à croiser le sien. « Café… ? Chocolat ? Jus de fruits ? » Un grand verre de n’importe quel alcool, pour oublier ?


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyMer 19 Jan - 22:35

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C'est la chaleur qui me tire d'un profond sommeil, me faisant gigoter sous la couverture. J'avais l'impression de fusionner avec un radiateur et  cette gêne me fait doucement ouvrir les paupières, avant de prendre une grande inspiration qui s'étrangle dans ma poitrine lorsque mes yeux se posent sur les mèches sombres qui reposent contre moi. Oh. Je prends subitement conscience de mon bras passé en travers de sa taille, peau contre peau et de ses mains farouchement resserrées autour du mon tee-shirt. Merde. Je referme les yeux, les joues brûlantes, le cerveau démarrant à plein régime. Il fallait que je m'extirpe de cette étreinte. Tout de suite. S'en suit une tentative d'extraction qui me demande toute la délicatesse dont je suis capable, mes doigts glissant autour des siens pour essayer de les déloger. Sauf qu'en baissant les yeux pour surveiller son état, je me rends compte qu'elle ne dort absolument plus. Les siens sont grands ouverts, submergés par la surprise. Nous ressemblons donc à deux bâtons dans un lit, tétanisés. Et il y a quelques secondes de silence dans lesquelles je peux ressentir tout le malaise qui nous lie. Chouette manière de commencer la journée. Puis d'un seul coup, elle recule et je la vois basculer en arrière, réagissant trop tard pour la rattraper. J'entends son corps retomber dans un bruit sourd sur la moquette, les lèvres plissées mais les iris toujours vissés dans les siens. « Est-ce que....Ça va ? » je souffle, d'une voix encore un peu rauque. Je la vois commencer à me répondre avant de se redresser. Et de fuir. Littéralement. Mes yeux suivent ses mouvements et je la regarde simplement traverser la pièce pour rejoindre le couloir. La porte claque et je me redresse sur le lit, complètement hagard. Incapable de mettre le moindre mot sur ce qu'il venait de se produire, en l'espace de quelques minutes. Il me faut un moment pour retrouver mes esprits, reprendre une respiration somme toute acceptable et me relever. Je n'avais pas pu me résoudre à aller dormir dans la chambre d'amis, à troubler son sommeil qui m'avait semblé si paisible. Mais je ne m'étais pas attendu à me trouver aussi proche, au réveil. Et à ce que ça fasse battre mon coeur aussi brutalement dans ma poitrine. Puis la porte s'ouvre à nouveau, la silhouette de Musa réapparaissant dans la pièce. Je me retourne pour lui faire face, mais je contemple majoritairement des cheveux sombres entremêlés. Tu…Tu veux déjeuner quelque chose ? Sa voix est faible et ses yeux sont fuyants. « Un café, ça serait bien. » je souffle, à voix basse. J'avais l'impression de faire face à une nouvelle version d'elle-même, plus effacée et je n'aimais pas vraiment la sensation que ça me procurait. Celle qui se mesurait habituellement à moi, qui compensait sa taille ridicule par des réponses ciselées semblait avoir disparu et ça me perturbait plus que je ne voulais l'admettre. Alors j'avance dans sa direction, m'arrêtant à son niveau. « Je sais que je suis incroyablement beau, mais au point d'en faire tomber une fille du lit, c'est une nouveauté. » je lâche, avec un air taquin, en essayant de faire redescendre la pression. Parce qu'elle me donnait l'impression d'être à deux doigts de manquer d'air. « Et je crois que je t'ai entendu ronfler, au passage. » je rajoute, avec mesquinerie. Juste pour la voir réagir, juste pour qu'elle redevienne la Musa que je connaissais, celle qui allait se défendre bec et ongles. Parce que je n'étais sûr de savoir gérer la Musa rougissante qui n'osait même pas me regarder dans les yeux.
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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptySam 5 Fév - 19:08

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Est-ce que....Ça va ? Non. Evidemment que non, ça ne va pas. Est-ce que j’ai l’air d’aller bien ? Et surtout, comment est-ce que je pourrais aller bien ? Je sens mon coeur battre sourdement dans ma poitrine, je crois même que mes mains tremblent légèrement. Je me contente de hocher précipitamment la tête, baragouinant quelque chose que même moi je ne comprends pas mais qui s’apparente à une réponse positive à sa question. Même si je risque d’avoir un magnifique hématome sur le fessier. Puis je me redresse, plus stressée que jamais et je prends mes jambes à mon cou, sans attendre un quelconque geste ou commentaire supplémentaire de sa part. J’avais besoin de mettre le plus d’espace possible entre lui et moi, le temps de retrouver mes esprits et de mettre de côté toutes les pensées non acceptables qui se bousculaient dans mon esprit. Parce que non, ressentir le moindre sentiment envers Indie n’était pas possible. Hun hun. Nop. Négatif. Je pouvais l’apprécier, un tout petit peu, malgré son sale caractère et son immense capacité à me faire chier, parce qu’au fond, il était sympa. Parfois. Mais je ne pouvais pas l’aimer, oh ça non. On était incompatible de toute façon, à l’extrême opposé l’un de l’autre. Lui, trop terre à terre et moi, et bien, tout le contraire. Et le fait qu’il puisse s’intéresser à ma pratique de la Wicca ou à l’occulte n’était pas un point à prendre en compte. De toute façon, il allait forcément trouver une explication logique et rationnelle à ce qui s’était passé hier soir, sans se poser plus de question. Alors que moi, j’étais convaincu que quelque chose de surnaturel s’était produit et que nous avions probablement ouvert la porte à des entités qui n’ont rien à faire dans notre monde. J’allais devoir redoubler d’effort pour purifier la maison, si je ne voulais pas expliquer à mes parents pourquoi les lumières se mettent parfois à clignoter et les meubles à bouger. J’exagérais ? Probablement. Mais avec ce que nous avions vécu hier soir, j’avais le droit d’extrapoler la situation. Appuyée contre la porte de ma chambre, je prends finalement une grande inspiration avant de la franchir de nouveau, la tête baissée, me cachant derrière mes cheveux. Je lui demande si il souhaiter quelque chose pour le petit-déjeuner, parce que c’est la moindre des choses. Je lui avais demandé de rester, je l’avais kidnappé dans mon sommeil et toute cette situation était de ma faute. Je lui devais bien un café. Je me raidis quand je le vois s’approcher de moi, relevant la tête dans sa direction pour l’observer, quelques secondes, avant de détourner le regard en sentant mes joues rougir. Et je manque de m’étouffer avec ma propre salive à sa remarque. Incroyablement beau. Il n’y a plus que ça qui tourne en boucle dans mon cerveau et je crois que je vais faire une tachycardie incessamment sous peu. Je fini par lâcher un faible couinement, partagée entre l’envie d’affirmer ses dires et celle de me moquer de lui. Alors que oui, il était beau. C’était un fait qui pouvait se vérifier assez aisément et il aurait fallu que je sois complètement aveugle pour ne pas m’en rendre compte. Je me racle la gorge, secouant négativement la tête. « Arrête de prendre tes rêves pour la réalité. » Non mais oh. Je ne faisais pas partie de ces pauvres filles qui faisaient un malaise devant sa sublimissime majesté, Indie Galderan. « Eh ! » je rétorque en le foudroyant du regard. « Je ne ronfle pas, d’abord ! » Je cherche quelque chose à rétorquer, n’importe quoi, mais il n’y a rien qui me vient. Si ce n’est que ses bras sont plutôt confortables. Fichtre. « Toi tu prends toute la couette ! » Voilà. Nah. Aucune idée de si c’était vrai ou non, je n’en avais pas vraiment eu besoin, bien au chaud blotti dans ses bras. Aïe. Je sens le rouge revenir au pas de courses, alors je décide qu’il s’agit du bon moment pour faire demi-tour et regagner la cuisine.

Une fois en bas, je m’empresse de faire couler du café, remplissant nos deux tasses au maximum. Je les dépose sur la table, suivi d’absolument tout ce qui me tombe sur la main. Céréales, pancakes préparés la veille, jus d’orange, fruits, confiture, beurre de cacahuète… « Je ne savais pas ce que tu voulais alors… sers-toi. » je l’informe avant de me laisser tomber sur ma chaise, mes mains venant s’enrouler autour de mon mug fumant. « En fait… merci d’être resté hier soir. » Ça me faisait chier de l’avouer, mais j’appréciais réellement son geste. Si il était partie, je n’étais pas certaine que j’aurais réussi à trouver le sommeil.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 - Page 2 EmptyJeu 7 Avr - 22:13

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Voir Musa s'enfuir aussi rapidement provoque une réaction loin d'être prévisible. Furtivement, je ressens un petit pincement au coeur. Comme si cette situation, même si anodine, était trop difficile à supporter. D'accord, c'était surprenant et j'avais eu l'impression de défaillir, l'espace d'un instant. Mais je n'en faisais pas tout un plat. Enfin, il fallait être aveugle pour ne pas s'arrêter sur la joliesse de son visage et la bonne humeur qui émanait d'elle. J'étais un garçon avec des yeux qui fonctionnaient presque parfaitement et me trouver à une poignée de centimètres de son minois n'avait fait que renforcer cette impression. Je m'étais habitué à sa présence. Et ça me coûtait presque de le dire, vu le nombre de fois où j'avais pu la trouver horripilante. Mais elle faisait partie de la maison, laissant son sillage un parfum d'épices et de romarin. Je l'appréciais. Peut-être un peu plus que ça que je pensais, au final. Et la voir partir comme si elle avait le diable aux trousses était légèrement vexant, en plus de disperser une saveur amère sur le creux de ma langue. J'étais encore dans les vapes, grignoté par les restes de sommeil puis je me redresse sur le lit, la pièce plongée dans un étrange silence. Je me relève en vue de retrouver la brune quand la porte s'ouvre à nouveau, laissant apparaître la jeune femme, le visage dissimulé en grande partie par ses mèches folles. Une invitation à petit déjeuner s'échappe de ses lèvres et je souris légèrement, attendri par sa gêne. Je ne peux pas m'empêcher de blaguer, presque certain que ça saura dissiper le malaise que je ressens tant dans ses gestes que sur son visage. Et ça fait mouche, après quelques secondes d'hésitation. Comme je l'avais espéré. Il suffisait d'un rien pour la taquiner et elle y répondait toujours véhément. « Ce ne sont pas mes joues qui sont cramoisies. » je rétorque, un large sourire sur les lèvres. Avant de rajouter une petite boutade, juste pour le plaisir de la voir s'agacer. Encore une touche. Je suis un génie du mal. « Évidemment. J'ai plus de surface à couvrir. » Tout ça avec un air purement innocent et en désignant ma silhouette d'un vague geste de la main. « Une personne qu'on peut rentrer aisément dans une valise ne peut pas comprendre ce genre de choses. » je rajoute, sans me départir de ma candeur inexistante. « Mais il me semble que tu étais plutôt bien installée. » Et je me retiens de lui redemander pour le café, au risque de finir avec un coup de coude dans les côtes. Vraiment, rien de mieux pour se réveiller que d'enquiquiner Musa au petit matin. Je ne raterais la rougeur de ses pommettes pour rien au monde.

Une fois arrivés en bas, j'approche de la table pendant qu'elle se tourne vers la machine à café, m'appuyant légèrement contre celle-ci pour l'observer. Elle était vraiment minuscule. Dans le genre mignon. Et je ne devais pas être suffisamment réveillé pour dire des choses pareilles. Les boissons chaudes atteignent leur destination, suivies d'à peu près tout ce qu'elle trouve dans le réfrigérateur, m'arrachant un léger ricanement. « Le service est top, je mettrais une bonne note sur Tripadvisor. » je commente, sur un ton léger avant de m'asseoir sur l'une des chaises. Musa vient en occuper une autre, serrant son mug entre ses doigts. J'étends mes jambes devant moi, lui jetant un regard furtif avant de lorgner sur l'assortiment disposé sous nos yeux. En fait...merci d’être resté hier soir. Mon regard retourne dans sa direction et je hausse distraitement les épaules. « De rien. » Tout était parti de moi, après tout. J'avais forcé les choses et je n'avais peut-être pas été aussi impliqué qu'il le fallait, après tout. « Même si tu n'as pas regardé le film jusqu'au bout et que je trouve ça scandaleux de s'endormir devant un Miyazaki. » Puis je viens passer ma main dans mes cheveux déjà bien emmêlés, glissant jusqu'à ma nuque. « Je n'allais pas te laisser toute seule après ça. » Je m'en serai voulu. Et ma mère m'aurait frappé avec la première chose contondante qui lui serait passé sous la main. « Purifie quand même ton salon avec de la sauge ou je ne sais quoi, au cas où. » je rajoute, avec une grimace. Oui, j'avais peut-être feuilleté plus longtemps que ça dans son petit carnet en cuir. Et je prends une longue gorgée de café pour essayer de faire disparaître l'incongruité de mes dernières paroles.
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