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I put a spell on you | Musie #2

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Musa Flores
Deuxième génération

Musa Flores


Date de naissance : 14/02/1996
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MessageSujet: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyMar 1 Juin - 11:53

It's Halloween; everyone's entitled
to one good scare.
Indie & Musa

Depuis toute petite, j'adorais Halloween. C'était, sans l'ombre d'un doute, ma période préférée, après Noël, bien entendu. L'approche de cette fête me donnait une excuse parfaite pour me transformer en parfaite petite sorcière, créer des potions magiques et des sorts en tout genre sans passer pour une fille complètement bizarre. Peut-être que je l'étais, mais en toute honnêteté, je n'en avais pas grand chose à faire. Mes parents m'avaient appris à m'aimer telle que j'étais et à ne jamais prendre personnellement le jugement des autres. Tout ce qui touchait à l'ésotérisme et l'occulte me passionnait, sans que je ne sache réellement pourquoi. J'étais attirée par tout cet univers qu'on ne savait expliquer et rejoignait certaines de mes croyances. Je n'avais aucune position particulière sur tout ce qui touchait aux esprits où aux fantômes, mais je n'étais pas fermé à l'idée qu'ils puissent exister. Sans doute parce que j'avais énormément de mal à accepter qu'une fois mort, tout s'arrêtait, de façon définitive. Je trouvais ça bien trop radicale. Puis de toute façon, pourquoi pas ? Alors, évidement, aux yeux des personnes bien trop terre-à-terre pour ne serait-ce, avouer que tout ne peut pas s'expliquer de manière scientifique, je passais pour une aliénée. Et oui, cette réflexion est entièrement visée. Indie faisait partie de cette catégorie de personnes, à l'esprit bien trop rationnelle pour partager qu'un seul de mes opinions. Je me souvenais encore de son regard emplis de questions quand il avait mit la main sur mon livre des ombres, toute l'incompréhension qui brillait dans ses iris devant mes explications. J'avais eu le sentiment de n'être qu'une pauvre petite fille frustrée de ne jamais avoir été envoyé à Poudlard et qui se consolait de cet échec de vie comme elle le pouvait. Pourtant j'étais bien loin d'être une sorcière à la Hermione Granger ou à la Mary Poppins.

Quoi qu'il en soit, c'était pour éviter de ressentir tout son jugement que j'avais pris la décision de rester chez moi pour la soirée. Mes parents étaient toujours à l'autre bout du pays, mon frère vaquait a ses occupations quelque part en ville j'avais donc la maison rien que pour moi. Entre nous, ça ne changeait pas trop de d'habitude, mais en temps normal, le silence et la solitude qui y régnait me poussait à squatter de façon intensive chez les Galderan. Cette fois, j'appréciais sincèrement d'être seule. Pour la wiccane que j'étais, le 31 octobre s'avérait être le dernier jour de l'année, donc un moment tout aussi important que le soir du Nouvel An calendaire. Alors j'avais passé les journées précédentes à décorer la maison, abusant peut-être un peu trop sur les citrouilles et les feuilles d'automne. Je m'étais même confectionner un bouquet de chrysanthème à mettre sur mon autel. Donc non, je ne m'étais pas prévue une nuit terrifiante devant des films d'horreur, loin de là, mais quelque chose de bien plus spirituel. Il est coutume de dire qu'en cette journée, la porte entre les deux mondes, celui des vivants et celui des morts, est très mince. Il s'agit donc du jour idéal pour pour sortir tarots, pendules runes, planche magique ou autres cristaux dans l'espoir de se connecter a la mémoire de nos ancêtres. Et j'avais justement quelqu'un avec qui j'adorerais pouvoir passer quelques instants privilégiés. Ma grand-mère me manquait terriblement et j'aurais tout donner pour avoir la chance de la serrer une dernière fois dans mes bras. Alors si, de là où elle était, elle pouvait me faire un signe, me montrer qu'elle était là et qu'elle veillait toujours sur moi, je pourrais peut-être apaisé un peu la blessure que sa disparition avait causé à mon cœur.

La nuit commence finalement à tomber et je décide d'allumer quelques bougies, ainsi que de mettre de l'encens à brûler sur mon autel, afin de me mettre dans l'ambiance. Je m'installe ensuite en tailleurs sur le tapis de mon salon, attrapant mon pendule que je sers entre mes mains pour lui transmettre énergies. Je profite de ce moment pour fermer les yeux et faire le vide dans mon esprit. Mais la maudite sonnerie de ma porte d'entrée retentit, me faisant sursauter. Bon sang. Je n'attendais personne et je doutais fortement qu'il s'agisse d'un membre de ma famille. Et puis vu l'heure relativement avancée, je voyais mal un enfant du quartier venir chercher ses bonbons à cette heure-ci. Je pourrais tout simplement ignorer, attendre que la personne s'en aille et reprendre là où je m'étais arrêtée, mais on sonne de nouveau et un profond soupir s'échapper de mes lèvres. Je saute donc sur mes jambes, me dirigeant d'un pas rapide vers le couloir. La porte atteinte, j'abaisse la clenche pour tirer la porte vers moi, laissant apparaître la silhouette de la dernière personne que je m'attendais à voir aujourd'hui. « Indie ? » je demande en fronçant les sourcils, d'un air presque suspicieux. « Moi qui croyais que ma présence t'énervais… En fin de compte, tu ne peux plus te passer de moi. » En revanche, moi, dans l'immédiat, je me serais bien passée de lui.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyVen 4 Juin - 17:15

Halloween : some pumpkins, a bit of magic and a big scare
Musa & Indie

Halloween, c'est un des moments les plus mémorables de l'année après Noël et Pâques, chez les Galderan. Pourquoi ? Parce que la maison devenait une maison hantée grandeur nature. Le moindre recoin de la bâtisse regorgeait de citrouilles découpées avec amour et de petits bouquets de physalis. En plus des guirlandes de plantes aromatiques séchées qu'elle suspendait et des petites statuettes de sorcières et de fées qu'elle déposait sur le rebord de la fenêtre du salon. Mon père, lui, s'amusait à mettre quelques fausses toiles d'araignées ici et là parce qu'il trouve ça excessivement drôle et il n'était pas rare qu'un faux squelette soit négligemment allongé sur un des transats qui siégeaient dan le jardin, sur la terrasse. Mes soeurs étaient excitées comme des puces à l'idée de vivre ce jour de l'année où l'on contait que la frontière entre les morts et les vivants étaient la plus mince. Et mon seul plaisir résidait dans le masque terrifiant que j'utilisais à chaque fois pour leur faire la frayeur de leur vie, quand elles s'y attendaient le moins. J'avais passé la matinée à aider ma mère à préparer des compositions dans l'atelier derrière la maison. Puis à m'occuper des platebandes pour entretenir et récolter les fleurs dont la floraison se terminait prochainement.

J'avais récolté les derniers asters d'automne qui déployaient leurs fins pétales, des persicaires et quelques petits plumeaux de miscanthus pour remplir les vases destinés aux bouquets. Les branches de cornouiller sanguin attendaient sagement en tas près de la porte qu'elle les récupère pour les ramener à la maison et je reviens à l'intérieur avec les végétaux avant de couper les tiges en biseau pour les disposer dans leur contenants respectifs. Il se faisait déjà tard et le soleil avait déjà commencé sa course pour redescendre dans le ciel, ce qui signifiait que j'allais pouvoir vaquer à mes occupations. Une main glisse sur mon épaule et je me retourne pour faire face à ma mère, qui m'observe avec un doux sourire. Mais je ne manque pas l'éclat malicieux dans ses yeux, qui ne signifie qu'une seule et unique chose. Elle a une faveur à me demander. Et ça ne rate pas, quand elle me tend un petit sac en tissu, que je trouve rempli de différents petits sachets en tulle contenant des plantes sèches. « Est-ce que tu pourrais passer chez les Flores pour porter ça à Musa, s'il te plaît ? » m'interroge-t-elle, la tête penchée sur le côté. Je n'aimais pas la lueur qui flottait dans son regard. Il impliquait plein de choses, des choses sur lesquelles je n'étais pas sûr de vouloir me pencher. Et ça m'irritait légèrement de voir ce qu'elle pouvait insinuer entre la petite sorcière qui squattait régulièrement à la maison et ma modeste personne. « Pourquoi moi ? » je geins, en levant les yeux au ciel. Et je la vois hausser un sourcil, son visage encadré de cheveux parsemés de quelques mèches un peu plus pâles. « Parce que tu es un enfant tellement adorable que tu veux à tout prix faire plaisir à ta vieille mère ? » tente-t-elle, m'arrachant un léger gloussement. Puis elle approche, glissant ses mains dans les miennes pour me faire passer le sac comme si de rien n'était, avant de tapoter délicatement le dos de l'une d'elles. « Elle est toute seule chez elle, ce soir. Et ça me rassurerait vraiment que tu passes voir si tout va bien, au passage. S'il te plaît, chéri. » souffle-t-elle, sachant exactement quelle moue adopter pour me faire craquer en quelques secondes à peine. Je suis un être faible face à ma mère, sachez-le. Je finis par pousser un profond soupir et hocher la tête. « D'accord....d'accord. » je me résigne, avant de la voir se hisser sur la pointe des pieds pour embrasser ma joue. Je pouvais bien faire ça pour elle. Et au fond, même si Musa m'était parfois insupportable, je préférais savoir qu'elle allait bien avant de rentrer à la maison. Elle n'avait pas la chance d'avoir une famille aussi présente et unie que la nôtre, ce qui avait poussé ma mère à lui ouvrir les portes de notre maison pour lui apporter un peu de la tendresse qu'elle dispensait à ses propres enfants.

Et je file à travers les rues, ondulant entre les passants avec mon skateboard pour rejoindre le quartier où se trouvait sa maison. Cette grande maison presque toujours vide, qui semblait parfois inhabitée s'il n'y avait pas la décoration extérieure pour rappeler l'âme qui y vivait. On sentait bien que quelqu'un appréciait tout particulièrement cette époque de l'année. Et je récupère ma planche que je glisse sous mon bras avant de sonner à la porte, patientant à peine quelques minutes avant d'appuyer à nouveau sur le bouton. Je n'avais pas toute la soirée. Jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à ouvrir, dévoilant sa minuscule silhouette derrière la porte. « Musa ? » je singe, sur le même ton, pour le simple plaisir de l'agacer. « Comme si je venais de mon plein gré. Ne prends pas tes rêves pour la réalité, minimoy. » je ricane, avant de faire un pas en avant. « Je crois que je vais rester un petit moment, en fin de compte. » je souffle, avec un sourire railleur. Avant de me glisser entre la porte et la brune pour faire quelques mètres dans l'entrée, le sac en tissu toujours autour de mon épaule. « Tu n'oserais pas me renvoyer chez moi sans m'offrir un petit truc à boire alors que j'ai fais le chemin exprès pour t'apporter quelque chose de la part de ma mère ? » je minaude faussement, les yeux pétillants de malice. Soudainement, une odeur d'encens s'invite dans mes narines et je tourne la tête de l'autre côté, mon corps se mettant en mouvement. Je rejoins le salon, observant un plateau posé sur la table basse, des bougies allumées et le bâtonnet qui continue d'émettre quelques volutes de fumée. Un collier serti d'un crystal en pendentif est posé sur le tapis et je me penche légèrement pour l'étudier. « Un petit rituel pour célébrer Samain ? » je questionne, avant d'afficher un air particulièrement satisfait en voyant la surprise imprégner ses traits. « Ce n'est pas parce que je ne crois pas en quelque chose que je refuse d'aller me documenter à son propos, pour ton information. » je termine, avant de m'asseoir à part sur le fauteuil, les yeux posés sur les objets étalés sur le meuble. « Tu comptais faire quoi ? » je réitère, plutôt curieux concernant les cérémonies qu'elle pouvait effectuer selon ses croyances.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyLun 7 Juin - 12:07

It's Halloween; everyone's entitled
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Indie & Musa

Dire que je détestais Indie était un sacré grand mot. Ce n'était pas le cas, enfin, pas vraiment. Disons plutôt que son affreuse tendance à me chercher des noises, et moi à lui rendre la pareille en saisissant chaque perche qui me tendait, rendaient nôtre cohabitation parfois difficile. En plus, bien évidemment, du fait que nous avons deux caractères et personnalités diamétralement opposés. Ce qui en toute franchise, était assez souvent le cas, de mon côté. À ma connaissance, aucune personne de mon entourage se passionnait autant que moi pour l'ésotérisme ou la magie. En même temps, je vivais dans une famille bien trop terre-à-terre pour que je puisse partager avec eux mes croyances et mes convictions. Mes parents étaient tous les deux de grands scientifiques et même si ils respectaient mes choix de religion et que je transforme leur maison en petite chaumière de sorcière en leur absence, je savais pertinemment qu'ils ne me comprenaient pas. Mon frère, lui, était simplement doté d'un esprit pragmatique, ce qui ne l'empêchait pas de s'intéresser, parfois, à mes rituels ou de se prêter au jeu le temps d'une petite séance divinatoire. Il ne croyait pas au pouvoir des cartes ou des pierres, mais le simple fait qu'il accepte de passer un moment tel que celui-là avec moi, ça comptait beaucoup à mes yeux. Pour le reste, et bien, le plus souvent, j'avais l'impression d'être une énigme au milieu de ma propre famille. J'en étais presque venu à me demander si je n'avais pas été adopté, mais réflexion faite, je ressemblais bien trop à mon père pour que la réponse soit positive. Je n'avais compris que quelques mois plus tôt d'où je tenais cette attirance pour le monde occulte en parcourant des vieux albums photos. C'est une photographie de ma grand-mère où on pouvait discernement observer autour de son cou, un collier avec un pentacle, presque similaire à celui que je porte aujourd'hui. Cette découverte m'a permis de me remémorer plusieurs de nos longues conversations et de toutes ces soirées passées, assises sur ses genoux, à questionner les runes sur l'avenir, alors que je n'étais qu'une enfant.

Et je ne' m'étais jamais sentie aussi proche d'elle qu'à cet instant.

C'était en partie à cause de ça, mais aussi parce qu'elle me manquait cruellement que c'était vers elle que je souhaitais me tourner ce soir. Même si, au fond de moi j'espérais que de là où elle était, et ce sans rituel, elle continuait se veiller sur moi, comme elle l'avait toujours fait avec chacun de ses petits enfants, quand elle était encore parmi nous. Mais mes plans sont malheureusement tombés à l'eau avec l'arrivée d'Indie. De quoi sincèrement me ravir, d'autant plus qu'il n'est là que depuis deux secondes et demi, et il commence déjà à m'agacer. Est-ce que c'était vraiment trop lui demander de lâcher son habituel sarcasme à chaque fois que j'apparaissais dans son champ de vision ? Il fallait croire. Et moi qu'est-ce que je fais ? Je saute sur l'occasion, bien évidemment, pour lancer officiellement les hostilités. « Dans mes rêves, quand ta présence ne peut malheureusement pas être évitée, elle est accompagnée d'un délectable silence... » Et je donnerais tout pour lui clouer le bec une bonne fois pour toute. Surtout en ce moment. Je m'apprête à gentiment le renvoyer d'où il vient, mais il effectue un pas en avant, m'annonçant sans la moindre gêne que je vais devoir le supporter plus longtemps que prévu, avant de me passer devant pour passer la porte. Porte que je referme en serrant les mâchoires, en essayant de garder mon calme. Il choisissait vraiment mal son jour pour m'emmerder, j'avais un tas de choses à faire avant que les douze coups de minuit ne sonnent. « Non... » je réponds en soupirant à sa remarque. « On m'a trop bien élevé pour ça. » Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Mais encore une fois, je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit et en l'occurrence, de lui demander ce qu'il souhaite boire, qu'il s'éclipse déjà en direction du salon. Aïe. Je le suis, en me pinçant la lèvre inférieure, prête à essuyer une moquerie ou une réflexion des plus ironiques, mais non. C'est tout autre chose qui s'échappe de ses lèvres, ce qui me laisse particulièrement perplexe. Depuis quand est-ce qu'il s'intéresse au wiccanisme et aux Sabbats ? Et sa reprise de parole m'oblige à détourner légèrement le regard. « Je n'ai rien dit. » je rétorque, alors que je sais pertinemment qu'il a lu la surprise sur mon visage. Et en même temps, il y a de quoi l'être. Mon regard se tourne de nouveau dans sa direction alors que sa question parvient jusqu'à mes oreilles et je reprends ma place devant ma table basse, assise en tailleur. « Samhaim est le dernier jour de l'année Wiccane. » je commence en relevant les yeux dans sa direction. « Un peu sur le même principe que les résolutions du 1er janvier, on peut réaliser un rituel pour demander à ce que certaines de nos peurs ou de nos mauvaises habitudes disparaissent, parce qu'elles ne sont plus en capacité de nous guider. Ensuite, on peut se concentrer sur ce qu'on aimerait pouvoir cultiver ces prochains mois. » je poursuis tout en commençant à rassembler mes affaires. « Je voulais également en profiter pour essayer d'entrer en contact avec ma grand-mère... Lui demander conseils et protection. » Et il avait de la chance que je ne possède pas de baguette magique, sinon j'en aurais profité pour le transformer en crapaud.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyLun 7 Juin - 22:12

Halloween : some pumpkins, a bit of magic and a big scare
Musa & Indie

Musa gravitait autour d'un univers qui m'échappait complètement. Enfin, pas totalement, si je devais l'avouer franchement. Ma mère vivait parmi les plantes, s'en était toujours entourée et elle n'avait toujours juré que par leur bienfaits pour nous soigner, si c'était possible. Le thé au thym pour les maux de gorge, le curcuma pour les problèmes d'articulations, la lavande pour aseptiser les blessures. L'hélichryse italienne pour les hématomes, l'arbre à thé et le ravintsara pour nous protéger des maladies pulmonaires lorsque l'hiver pointait le bout de son nez. Nous avions fini par compiler un carnet avec les huiles essentielles adaptées à toutes sortes de problèmes, que chacun pouvait consulter quand bon lui semblait. Et je ne doutais pas de leurs effets, parce que j'en avais été tant le témoin que le sujet. Alors je pouvais comprendre son rapport à la nature et l'harmonie que les sorcières et sorciers qui grouillaient en ce monde pouvaient avoir avec elle. Pourtant, je ne comprenais pas vraiment ces histoires de philtres, de cérémonies et de pratiques qui me semblaient tant liées aux histoires fantastiques que j'avais pu dévorer pendant mon adolescence. Mais ça ne ne m'empêchait pas d'être curieux à ce propos, de vouloir m'informer à propos des rituels et des décoctions qui faisaient partie intégrante de leur quotidien. Sans vraiment savoir pourquoi ça me titillait autant, en fin de compte. Cette fille avait le don incroyable de m'enquiquiner sans faire grand chose mais je ne pouvais pas faire refouler la curiosité qui me prenait depuis que j'étais tombé sur son livre des ombres. Ce petit carnet en cuir relié qui contenait l'essence même de ce en quoi elle croyait.

Alors j'étais allé parcourir diverses plateformes, que ce soit des sites, des forums et surtout des ouvrages pour me documenter sur tout ce monde qui me paraissait tellement déconnecté de la réalité. Finalement, je m'étais rendu que même si la plupart de ses concepts me paraissaient abstraits, la plupart des choses sur lesquelles j'avais posé les yeux s'inscrivaient dans quelque chose de très terre à terre. Et j'avais découvert une autre facette de ces mythes qui semblaient terriblement rattachés à l'imaginaire.

Et je commence à penser que je suis destiné à passer mon temps libre avec la petite Sabrina en herbe parce que je finis par devenir coursier contre mon gré. Enfin, autant dire que je ne savais absolument pas résister à ma mère quand elle me demandait quelque chose. Ce quelque chose était d'aller porter des herbes et fleurs séchées à la brunette, en plus de pouvoir en profiter pour vérifier qu'elle allait bien. Ses parents étaient rarement à la maison à cause de leur travail, mais force était de constater que ça ne semblait pas spécialement les déranger. C'était quelque chose que j'avais beaucoup de mal à comprendre, vu le noyau solide que formait notre famille. J'avais déjà croisé son frère et je savais qu'il faisait son possible pour passer du temps avec elle mais il semblait occupé malgré tout. D'où son habitude de venir traîner chez nous pour ne pas avoir à porter le poids silencieux de la solitude. Et c'était un euphémisme de dire qu'il était rare de s'ennuyer chez les Galderan. Mais peu importe, je me retrouvais devant chez elle, à l'asticoter au vu de son air surpris. « On peut donc en déduire que tes rêves sont ennuyeux à mourir. » je raille, avec ce même sourire amusé. Puis je ne me fais pas prier pour entrer et me mettre à l'aise, avançant dans le hall et usant de ma mère comme excuse pour m'inviter. Puis je suis attiré par l'odeur de l'encens qui flotte dans l'air, suivant le parfum jusqu'au salon où je découvre son attirail sur la table basse et le tapis. J'en profite pour étaler ma culture, en prévision d'une raillerie de sa part. Je n'étais pas stupide, ni irrespectueux. Même si je ne comprenais pas forcément, je savais faire la part des choses et j'étais plus intrigué qu'autre chose. « Mais tu l'as certainement pensé très fort. » je souffle, en haussant les épaules. Finissant par me laisser tomber dans le fauteuil, de l'autre côté et observant ses objets avant de la questionner à leur sujet. Elle se rassoit à la place qu'elle devait occuper avant que je ne sonne à la porte, commençant ses explications concernant ce jour si spécial qu'était Samhain, plus communément appelé Halloween. Et je l'écoute avec attention, concentré sur son visage. Sur ses lèvres qui se plissent et ses yeux qui fuient. Parce que je sais qu'elle pense parler de choses qui ne feront aucun sens à son interlocuteur. Et je ne peux pas vraiment la détromper parce que je l'ai pensé, au début. Mais là, je suis réellement concentré sur la signification de ses paroles et je me redresse quand elle mentionne sa grand-mère et cette envie de la contacter. « Tu peux faire ça ? » je demande, les sourcils froncés. Je n'arrivais pas à concevoir par quel moyen elle pouvait parvenir à ça. En plus d'avoir du mal à y croire parce que ça relevait de choses purement métaphysiques qui n'avaient pas la plus petite explication logique. « Comment ? » je rajoute, avant de me redresser pour approcher, observant la planche où sont inscrites les lettres de l'alphabet, ainsi que des chiffres et les inscriptions "oui" et "non". Je lui jette un regard, mon doigt s'arrêtant avant de rencontrer la surface du bois. « Je peux ? » je l'interroge, attendant son signal avant de passer la pulpe de mon doigt sur les reliefs de la tablette. « Je veux essayer. » je lâche, focalisé sur l'objet et le petit pointeur qui se trouve en son centre. « Ou est-ce que le terre à terre que je suis n'est pas digne de s'essayer à la magie ? » je rajoute, en retrouvant ses iris sombres. Je ne prenais pas ça pour une blague ou un simple défi que je me donnais à moi-même. Je voulais vraiment voir si ça marchait, s'il y avait une force suffisamment puissante dans ce monde pour permettre une connexion avec la mort.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyJeu 10 Juin - 10:07

It's Halloween; everyone's entitled
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Je n'étais pas une fille faite pour la solitude. Bien sûr, parfois, j'appréciais de me retrouver seule, comme n'importe qui, mais la plupart du temps, j'avais ce besoin irrépressible de me savoir entourée. C'était d'ailleurs à cause de ça que je passais le plus clair de mon tells chez les Galderan. Leur maison était toujours accueillante, chaleureuse et vivante. Ici, tout était toujours trop silencieux et triste. Mes parents partaient souvent pour des mois à l'étranger ou à l'autre bout du pays et quand ils revenaient, j'avais sincèrement l'impression de vivre avec deux fantômes. Ils travaillaient du matin jusqu'au soir, passaient leur journée et une grande partie de leur soirée le nez dans leur écran de téléphone ou d'ordinateur. En fait, ils vivaient pour leur boulot et je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir. Je pouvais même comprendre. Puis après tout, j'étais une adulte, je n'avais plus besoin d'eux comme avant. Et pourtant, j'aurais tout donné pour passer ne serait-ce qu'un dîner normal en leur compagnie. Je ne savais même plus à quand remontait le dernier Noël et que nous avions fêté en famille tous les quatre. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui était un jour particulier et que je voulais passer seule. Je me faisais une joie de célébrer Samhain en toute tranquillité, sans personne pour m'interrompre toutes les deux minutes ou me sentir épier comme une bête de foire. Mais mes plans avaient finalement pris l'eau, et ce pour mon plus grand malheur. Et comm il était hors de questions que je réalise le moindre rituel avec Indie dans le coin, j'étais on ne peut plus agacée. D'autant plus que le connaissant, il y avait de fortes chances pour qu'il fasse exprès d'éterniser sa venue. Me mettre hors de moi était une seconde nature chez lui. « Au contraire. Ne pas entendre ta voix de crécelle me comble de bonheur. » Bon, en vérité, sa voix est bien loin d'être horrible, c'est même tout le contraire, mais vous saisissez l'idée. Monsieur ne m'adressant la parole que pour me chercher des noises, difficile d'apprécier le doux son de ses cordes vocales.

Comme je le pensais, il ne se fait pas prier pour s'inviter, ce qui me fait sincèrement rouler des yeux. Je t'en prie, fais comme chez toi... J'aurais presque envie de taper du pieds en croisant les bras, mais pour garder un minimum de crédibilité à ses yeux, je vais me retenir. Je le suis jusqu'au salon, tout en essayant quand même de trouver une excuse pour le mettre à la porte le plus rapidement possible, mais sa question sur mes intentions pour ce soir me surprend et j'en perds le fil de mes pensées. Oui, je suis surprise qu'il connaisse le nom de ce sabbat, même si sur le principe, il s'agit de l'un des plus connus. « Peut-être. Avoue quand même que j'ai le droit d'être surprise. En bien. » je m'empresse d'ajouter avant de détourner quelques secondes le regard. Ma place initiale reprise, je lui explique ce que je comptais faire, tout en lui jetant des petits coups d'œil régulier, dans l'attente d'une quelconque réaction de sa part. Surtout qu'en plus de partager avec lui quelque chose qui semblait le dépasser, je me livrais au sujet de ma grand-mère. Je n'en parlais que très peu, voire même pas du tout, parce que sa disparition restait encore douloureuse. Je le vois se redresser du coin de l'œil et je fronce les sourcils, mon regard entièrement tourné vers lui. « Tout n'est qu'une question de croyance... » je souffle en haussant les épaules. « J'imagine que si tu y crois, tout devient possible. Je ne sais pas vraiment quoi penser des esprits où des fantômes, mais je me refuse de croire qu'après la mort, il n'y a juste rien, tu vois ? Alors pourquoi pas ? Et puis tu sais ce qu'on dit... C'est durant cette soirée que la porte entre le monde des vivants et des morts est la plus fine. » Mais autant être sincère, je ne l'avais jamais fait avant aujourd'hui. J'avais réalisé un grand nombre de rituel, mais jamais je n'avais essayé d'entrer en contact avec un esprit. Sans doute parce que je ne me sentais pas suffisamment prête. « Et il y a plusieurs manières d’entrer en contact avec eux... » Je l'observe s'avancer dans ma direction, puis s'arrêter devant ma planche magique, avant de l'inviter d'un simple signe de la tête à la toucher, manquant de m'étouffer avec ma salive quand il m'annonce avec aplomb qu'il veut essayer. Et je crois que je suis encore plus surprise que tout à l'heure. « Ce n'est pas vraiment de la magie. Tu peux utiliser la planche sans pratiquer la sorcellerie... » je réponds en déglutissant difficilement. « Tu veux vraiment essayer la Ouija ? T'as jamais vu de film d'horreur ou quoi ? » Parce que moi, cet objet me terrorisait. Je ne l'avais en ma possession que pour son esthétisme, je ne m'en étais pas servie une seule fois. « Ce n'est pas un jeu, Indie. On ne plaisante pas avec ça... Il y a des règles à respecter. On peut tomber sur un esprit mal intentionné ou pire encore et si tu ne suis pas les instructions à la lettre, il peut y avoir des conséquences. » Oui, je sais. Pour quelqu'un qui ne sait pas trop si elle y croit ou non, je panique beaucoup, mais on n'est jamais trop prudent. « Alors j'accepte, mais à une seule condition. Tu dois me promettre de suivre à lettre tout ce que je vais dire ou que je te dirais... » Sans ça, il pouvait toujours courir à la première boutique ésotérique encore ouverte à cette heure-là et s'amuser tout seul en rentrant chez lui. Moi, je refusais de nous mettre en danger si il ne prenait pas cette expérience au sérieux.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyDim 11 Juil - 12:40

Halloween : some pumpkins, a bit of magic and a big scare
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Je m'étais trouvé un intérêt tout particulier pour l'occultisme et la religion wicca depuis que j'étais tombé sur le petit manuel en cuir de Musa. Je n'allais pas m'essayer à la magie des temps modernes et je n'y croyais toujours pas mais ça m'intéressait de me documenter davantage à ce propos. Je voulais essayer de comprendre le mystère qui l'entourait, qui flottait autour de ce feu follet allant et venant chez nous depuis un certain temps. Et j'étais tombé des nues en voyant toute la complexité de cette culture, de ses modes opératoires et de l'univers dans lequel elle gravitait. Les déités y étaient terriblement nombreuses, les festivités bien définies selon les années et les saisons, allant même jusqu'au moment du jour et de la nuit. Chaque rituel avait ses règles et ses préparatifs ainsi que ses éléments de prédilection. Que ce soit des plantes ou des pierres, elles avaient chacune leur usage et leur signification, elles apportaient des messages ou des volontés bien distinctes. Il existait une quantité astronomique de protocoles, tous accompagnés de listes de produits nécessaires à leur élaboration. Mais ce qui m'interpellait à chaque fois, c'était le rapport à la nature. Tout était toujours fait dans le respect de la mère nourricière, dans l'équilibre des forces et dans l'harmonie avec l'environnement qui nous entourait. Quelque chose qui avait le don de résonner en moi, contre toute attente. Et ça m'avait donné envie d'en lire, d'en appréhender les subtilités. De toute manière, ça avait toujours été comme ça. Dès qu'un sujet titillait ma curiosité, j'étais obligé de m'informer sur celui-ci jusqu'à tarir ma soif.

Mais je n'aurais jamais pensé être aussi intéressé par un concept qui me paraissait totalement abstrait.

Et je finis par m'inviter dans la maison des Flores, grande bâtisse presque toujours vide. À l'exception de la petite sorcière qui me suit alors que je flâne en direction du salon. Mes narines ont été titillées par les effluves particulières de l'encens, dont je connais bien le parfum. Musa en dispense toujours dans l'air sur son passage quand elle file à travers les couloirs de la maison et je lui ai associé cette note si particulière, dans un coin de ma tête. J'en profite pour étaler ma science apprise toute récemment, appréciant son air surpris et ne pouvant empêcher un sourire satisfait d'étirer mes lèvres. « J'apprécie le compliment. » Aussi léger soit-il. Puis je m'assois sur le fauteuil alors qu'elle reprend sa place sur le tapis, devant la table basse. Fronçant les sourcils devant sa réponse plutôt évasive. Ce n'est qu'une question de croyance. Ah. Bah ça ne m'aidait pas trop, en tout cas. Puis je l'écoute avec attention et mon cerveau tourne à plein régime. Je n'avais pas moindre idée de ce qu'il y avait après la mort. Le corps se décomposait. L'âme devait bien partir quelque part, mais sa destination m'était fichtrement inconnue. Sa planche m'intrigue et je finis par approcher pour me planter à ses côtés, observant la plaque de bois gravé et les inscriptions qui l'ornent. Puis après son accord, mes doigts glissent et s'imprègnent de sa texture. Est-ce qu'on peut vraiment contacter des esprits avec ça ? J'ai envie d'essayer et je me surprends moi-même à me prendre au jeu. Je n'y croyais qu'à moitié parce que ça me paraissait tout simplement hors de portée mais je voulais bien tenter l'expérience en tout cas. Mais la brune me regarde comme si des cornes étaient subitement apparues sur le haut de ma tête. « Ils se basent sur des clichés tirés de croyances populaires et des peurs profondément ancrées dans la société. Ils exagèrent toujours les choses pour donner la chair de poule, vu que c'est le principe d'un film d'horreur. » je réponds, avec un très grand sérieux. Ce n'est pas un jeu, Indie. « Ah bon ? Ce n'est pas une planche de Monopoly ? » je lâche, alors qu'elle continue ses explications. Mais je focalise mon attention sur ses paroles, croisant les bras sur mon torse. J'accepte, mais à une seule condition. Je plisse les yeux, l'incitant d'un signe de tête à poursuivre avant de hausser un sourcil. « Avoue que c'est une occasion unique de pouvoir me donner des ordres. » je souffle, avec un petit air amusé. « Mais c'est d'accord, chef. » je rajoute, en l'observant attentivement. « Je serai sage comme une image, c'est promis. » J'accompagne mes dires de mes paumes tournées dans sa direction, en signe de reddition. Je la connaissais assez pour savoir qu'elle était capable de me mettre à la porte fissa si je ne restais pas sérieux à ce propos. Vu la gravité de son visage quand elle évoquait cette tentative de connexion via la planche, il devait s'agir de quelque chose de réellement important à ses yeux. Alors je me laisse tomber à sa droite sur le tapis, pliant mes jambes pour me mettre en tailleur. « Par quoi on commence ? Est-ce qu'il faut que je me purifie ou quelque chose comme ça ? » je l'interroge, en fronçant à nouveau légèrement les sourcils.

Je n'avais pas la moindre idée de la manière dont il fallait procéder alors je remettais les rennes à la jeune femme qui se trouvait à côté de moi.   



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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptySam 17 Juil - 16:38

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Je croyais en beaucoup de choses. Notamment au pouvoir des plantes et des pierres, aux magnétismes, à l’astrologie ou l’art divinatoire. Et d’autres où j’ignorais comment me positionner. Comme par exemple tout ce qui touchait aux esprits ou aux fantômes. Je n’en avais pas peur, ou en tout cas pas vraiment. J’étais suffisamment renseignée sur le sujet pour savoir qu’on ne pouvait pas plaisanter avec tout ça, surtout si on avait le malheur de tomber nez à nez avec un mauvais esprit. Je connaissais les règles, ainsi que les choses à faire ou ne pas faire, parce qu’on ne savait jamais. Pour autant, je restais encore sceptique quant à leur présence parmi-nous et je ne faisais en aucun cas confiance à tous ces pseudos chasseurs de fantômes qui grouillaient sur internet et plus particulièrement sur YouTube et qui montaient de toute pièce des supercheries plus grosse qu’eux pour s’attirer des vus et créer le buzz. Je n’étais toutefois pas fermée à l’idée qu’ils puissent réellement exister. J’étais ouverte sur le sujet et tant qu’une preuve irréfutable de leur non-existence n’avait pas vu le jour, je continuerais de me dire pourquoi pas. Mais je savais que ma façon de penser n’était pas au goût de tout le monde. J’avais toujours été attiré par l’occultisme, contrairement à de nombreuses personnes bien trop terre-à-terre pour laisser un peu de magie et de surnaturel rentrer dans leur vie. Je passais très souvent pour une fille bizarre aux yeux de mon entourage, mais je m’en fichais. J’étais ainsi, j’avais mes propres croyances et ça ne faisait pas de moi une mauvaise personne pour autant. Non, je n’invoquais pas le diable durant mes rituels, d’ailleurs, je n’étais pas du tout Chrétienne, bien au contraire. Les divinités en qui je croyais se rapportaient à la nature, exclusivement. C’est en elle et uniquement en elle que j’avais foi. Et c’était peut-être notre seul point commun, avec Indie. Il était trop cartésien pour penser, ne serait-ce qu’une seule seconde, que la magie puisse exister, mais je savais que son attirance pour la flore nous mettrait d’accord au moins sur ce point-là. Alors forcément, qu’il se soit renseigné sur le wiccanisme m’étonne. Ce n’était pas sa curiosité que je remettais en doute, mais plus son intérêt pour la sorcellerie des temps modernes. Il me remercie pour le compliment, qui n’en est pas vraiment un, mais pour une fois qu’on ne se tape pas dessus, on va le laisser croire ça et je le regarde quelques longues secondes avant de reprendre la parole. « Disons plutôt que c’est moi, qui devrait te remercier pour le compliment. Si tu as effectué des recherches, c’est que je t’ai intrigué quand on en a parlé. » Ou que l’exploit reposait sur les quelques pages de mon grimoire qu’il avait dû feuilleter.

Puis je sens l’intensité de son regard posé sur moi et je me tourne vers lui alors que la conversation s’oriente sur les différentes manières d’entrer en contact avec les morts. Comment était-ce possible ? Je n’en savais rien. Ça n’avait aucune explication scientifique, aucune logique. Ça relevait du surnaturel, des croyances de tout un chacun. Moi, je refusais de croire qu’il n’y avait rien après la mort, alors j’espérais pouvoir entrer en contact avec ma grand-mère, d’une façon ou d’une autre et lui demander protection pour mon frère, mes parents et moi. Puis je le vois se redresser et s’approcher de ma planche de Ouija, déposée sur la table en face de moi et que je n’avais, pour des raisons évidentes, jamais osé utiliser. Je lui donne mon autorisation pour la toucher, observant chacun de ses faits et gestes, manquant de m’étouffer quand il m’informe qu’il souhaite essayer. Pardon? La Ouija n’avait pas une bonne réputation, elle était souvent synonyme d’effets paranormaux, était lié au diable, aux esprits farceur et aux malédictions. Et pour être franche, je n’avais aucune envie d’être une de ses victimes. « Oui… Et peut-être qu’il y a une part de vérité dans ces films. » J’étais bien d’accord avec lui. Un film d’horreur était fait pour faire peur et il était évident, que tout était légèrement tiré par les cheveux. Mais quand même ! On ne plaisantait pas avec la planche. « Ah ah ah. » je raille en le foudroyant du regard. Présentement, je préférerais jouer au Monopoly avec lui, voyez-vous. Mais je suis bonne joueuse et je n’ai pas envie de l’entendre me charrier avec mon refus pendant les douze prochains mois. Je l’entendais déjà me traiter de peureuse. Alors je capitule, mais j’instaure tout de même quelques conditions. Si elles ne lui conviennent pas, il peut toujours rentrer chez lui et me laisser vaquer à mes occupations. « Exactement. Mon domaine, mes croyances, ma maison, donc mes règles. » Et j’avoue, l’idée qu’il m’obéisse au doigt et à l’œil était quelque peu excitant. Je pousse finalement un soupir d’exaspération avant de me décaler légèrement dans sa direction pour être plus proche de lui. Je sens presque nos genoux s’effleurer et mon cœur effectue une embardée. Sale traître. Sa question me fait rouler des yeux et je secoue la tête. « Non, on n’effectue pas un rituel pour appeler une divinité. Pas besoin de te purifier. Même si ça ne pourrait pas te faire de mal. » je rétorque, un petit sourire narquois étirant mes lèvres. Je dispose quelques obsidiennes et disthènes sur la planche, avant de tendre une allumette à mon voisin. « Ces pierres ont un pouvoir de protection. » je l’informe avant de poursuivre. « Allume les bougies blanches que tu as autour de toi. Elles sont censées attirer les bonnes énergies. » De mon côté, je m’occupe d’allumer des bougies noires qui ont pour mission d’absorber les mauvaises. Une fois fait, je prends une profonde inspiration et je me tourne vers mon voisin. « Ok… Il y a plusieurs façon de savoir si l’esprit qu’on a appelé est maléfique ou non. Si la goutte survole l’alphabet ou les chiffres dans l’ordre, si elle se déplace d’un coin de la planche à un autre ou si elle effectue des huit. Dans ce cas-là, on ne se pose aucune question, on met fin à la séance. » Je crois que ma voix tremble légèrement, mais j’essaie de garder mon calme. « Ensuite, la goutte ne doit jamais tomber sur le sol, ça pourrait faire s’échapper l’esprit. On ne pose aucune question en lien avec la mort, Dieu ou la religion. Et on ne donne jamais son nom. Il ne faut également pas oublier les formules de politesse. » Je marque un temps d’arrêt, le temps de voir si j’ai fait le tour de toutes les consignes avant de commencer la séance. « Je crois que je t’ai tout dit. » je commence en reportant mon attention sur la planche. « Si tu commences à te sentir bizarre ou même l’atmosphère, on arrête la séance, d’accord ? » Je ne voulais vraiment pas qu’il prenne tout ça à la légère, encore moins qu’ils se taisent parce qu’il ne croyait pas en tout ça. « Est-ce que tu es prêt ? » je demande, en ayant encore un infime espoir qu’il se désiste.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyMar 26 Oct - 21:27

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Je ne pouvais pas empêcher cette part de moi qui pensait que ce n'était qu'une vaste blague. Outre la curiosité, il y avait la science à laquelle je me référais et qui me murmurait à l'oreille que ce n'était qu'un placebo. Je n'arrivais pas à croire que ça fonctionnait réellement. Tout était psychologique. Après, si ça pouvait permettre à certaines personnes d'avoir foi en quelque chose, soit. Mais mon esprit logique ne pouvait se décider à croire en de véritables effets. Ce n'est pas comme si elle pouvait faire sortir des étincelles d'une baguette magique ou transformer quelqu'un en écureuil. Même si l'idée aurait été terriblement tentante concernant une insupportable petite sœur de ma connaissance. Tout avait été exacerbé avec les contes et les dessins animés remplis d'un pouvoir qui n'existait nulle part. J'étais capable de concevoir les talents d'un guérisseur qui opérait avec les plantes parce que leurs vertus étaient tangibles, avaient été prouvées. Mais tout le reste était pareil à un nuage de fumée, à mes yeux. Pourtant, le plateau et les objets disposés sur la table ainsi que sur le tapis de leur salon m'intriguent énormément. Une planche Ouija. Et mon intérêt s'approfondit quand elle explique que c'est pour tenter de rentrer en contact avec un membre de sa famille. Même si j'avais du mal à imaginer que ce soit possible, j'étais vraiment curieux de voir si ça pouvait marcher. Une autre facette de moi espérait presque que ça soit le cas, pour en être spectateur. Mes doigts glissent sur les reliefs de la tablette en bois, redessinant les motifs qui y sont gravés. Mon regard effleurant l'alphabet soigneusement dessiné dessus, les chiffres, les fameux "oui" et "non" qu'on pouvait voir si souvent dans les films. Et je fais part à la brune de mon envie d'essayer. Elle finit par capituler après quelques minutes, faisant poindre un sourire sur mes lèvres. Un de mes sourcils s'arquant à sa remarque, agrandissant la mimique sur mon visage. « Dominatrice, hein ? Je note. » je ricane, avec un gloussement avant de venir m'installer à ses côtés en repliant mes longues jambes pour me mettre en tailleur. Puis je lui laisse les rennes, l'interrogeant sur la suite des événements. Pas besoin de te purifier. Même si ça ne pourrait pas te faire de mal. Mon épaule vient doucement cogner contre la sienne et je l'observe en battant des cils. « Moi ? Je suis aussi doux et pur qu'un agneau. » je susurre, l'air faussement candide. Avant de reprendre mon sérieux, le coeur battant légèrement plus vite quand elle se met en action pour terminer son installation.

Des pierres aux couleurs bien précises sont posées sur la planche et une allumette m'est tendue, Musa répondant à ma question avant même que je ne la pose. Des gemmes de protection, logique. Et j'obtempère, allumant les bougies d'un blanc pur qui gisent de mon côté tandis qu'elle s'occupe des noires. Une fois que les flammes grésillent doucement autour de nous, la brune se tourne dans ma direction et mes yeux se plantent dans les siens, dans l'expectative d'une explication quant à la marche à suivre. Je trace les contours de son visage tandis qu'elle décrit les indices pouvant aider à déterminer l'allégeance de l'esprit qui sera "présent". Et les règles se suivent, me tirant presque un nouveau sourire. « Donc, c'est comme un repas avec des vieux bourgeois. On ne parle pas des sujets qui fâchent et l'on oublie pas de dire "s'il vous plaît" ou "merci". » je raille, en croisant les bras sur mon torse. Mais je hoche la tête pour préciser que j'ai bien compris et que je compte respecter mes engagements. Si tu commences à te sentir bizarre ou même l’atmosphère, on arrête la séance, d’accord ? Je plisse les yeux avant d'acquiescer à nouveau, décroisant les bras pour aller les poser contre mes genoux. « Je suis prêt, Flores. » je souffle, apercevant un fugace éclat d'abattement dans ses yeux. Mais la minute suivante, sa main agrippe fébrilement la mienne et elle m'intime de fermer les yeux pour l'accueillir l'esprit. J'essaye de faire abstraction de la réaction que ce geste provoque, me râclant la gorge avant de laisser mes paupières retomber devant moi. La voix de Musa résonne après un moment de silence, me donnant l'impression de rebondir contre les mur du salon. Elle invoque la présence de sa grand-mère parmi nous et je ne peux empêcher un frisson de courir le long de ma colonne vertébrale. Nous attendons, dans la pénombre, qu'elle vienne supposément à nous. Et mes yeux désormais rouverts scannent la pièce et la planche devant moi, à la recherche de la moindre petite réponse. Même si je ne m'attendais pas vraiment à quelque chose. Elle pose quelques questions simples et je fronce les sourcils en voyant le peu de réactions qui s'en suit. « Est-ce que c'est toujours comme ça ? » je murmure, presque imperceptiblement. On s'assoit, sans bruit et on attend des choses qui ne viennent pas. « J'ai toujours su que c'était des conner- » Ma voix s'étrangle dans ma gorge au bruit assourdissant de la porte-fenêtre qui s'ouvre d'un mouvement brutal, les battants venant claquer contre les murs. Un vent froid s'engouffre dans la pièce, subitement et je me fige, le dos rigide. Mes doigts se resserrant contre ceux de la brune, par réflexe. Les flammes vacillent dangereusement et mon regard s'est directement tourné vers celui de la petite sorcière en herbe. « Est-ce que ça veut dire que Mamie Flores est parmi nous ? » je lâche, dissimulant ma surprise avec une pointe de sarcasme.

Parce qu'elle aurait simplement pu dire "bonsoir" via la planche, si c'était le cas. Même si je pensais toujours fermement que ce n'était qu'une pure coïncidence.   



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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyJeu 11 Nov - 11:23

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J'avais mes propres croyances et j'avais bien conscience que pour le commun des mortels, ça relevait du folklore. À leurs yeux, on devait sans doute bien plus se rapprocher d'un conte de fée pour enfant ou d'une série télévisé à la Charmed. Pourtant, je n'avais aucun lien, de près ou de loin, avec les sœurs Halliwell. Non, je ne combattais pas les démons pour les renvoyer en Enfer et je n'avais aucun pouvoir surnaturel comme la télékinésie ou la téléportation. Même si, très honnêtement, je n'aurais certainement pas dit non. En revanche, je concoctais des potions à base de plantes, que j'associais souvent à quelques formules magiques. Ce n'était pas vraiment de la magie, c'était simplement un moyen comme un autre d'utiliser les bienfaits des plantes et de conditionner son cerveau. Parce que oui, le côté psychologique entrait forcément en jeu, ou en tout cas, dans ma façon de pratiquer. Et c'est ce que j'aimais le plus avec la Wicca. Chaque personne était libre de pratiquer comme bon lui semble, en prenant seulement les aspects qui lui conviennent lui mieux ou qui l'inspire. Moi, à défaut de croire en la magie telle qu'on nous la présente dans les livres d'histoire, je croyais aux pouvoirs des pierres ou des cartes. Et jusqu'à présent, ces dernières ne s'étaient jamais trompées. En revanche, j'étais un peu plus réticente au sujet des fantômes. J'étais ouverte sur la question, je ne remettais pas en doute leur existence, mais je demandais à voir. En tout cas, une partie de moi y croyait suffisamment pour ne pas être des plus rassurée à l'idée d'utiliser la planche de Ouija. Qu'on y croit ou qu'on y croit pas, cet objet n'était plus à présenter tant sa réputation le précédait. Si j'étais partante pour l'utiliser, c'était à plusieurs conditions. Il y avait des règles à respecter et je n'avais décemment pas envie de passer outre. « Juste pragmatique. » je réponds en roulant des yeux suite à sa réflexion que je préfère pas commenter. C'était du Indie quoi. Il vient s'installer à mes côtés et je ne peux pas m'empêcher de sourire malicieusement à sa question. Je penserais à une petite séance de purification à la sauge blanche la prochaine fois. Puis un léger gloussement s'échappe de mes lèvres quand son épaule vient bousculer la mienne. Bah voyons... « Doux et pur, ce sont vraiment les adjectifs que je cherchais pour te qualifier. » Pas du tout. Indie était tout sauf pur. Doux, je ne pouvais ni le confirmer ni le nier. En tout cas, il ne faisait jamais preuve de douceur avec moi. Enfin bref.

Je termine mon installation avant de finalement m'attarder sur les quelques règles promis quelques minutes auparavant. Et j'insiste bien dessus parce qu'elles sont primordiales et que je n'ai aucune envie de me retrouver et avec une entité maléfique qui squatte la maison. Sinon, j'allais être bonne pour déménager et je n'avais aucune envie d'expliquer le pourquoi du comment à mes parents. D'autant plus que tout ça les dépassait royalement. En plus de ne pas y croire pour un sous. Logique pour des scientifiques me direz-vous. Mais bon. Indie était bien là, ce soir, pour une séance de Ouija. Comme quoi, tout était possible. « Tu as tout compris. » je réponds simplement, faisant fi de son ton sarcastique. Je l'observe un court instant, juste histoire de vérifier qu'il saura se montrer sérieux et mettre de côté, rien que pour quelques minutes, son insupportable caractère, avant de prendre une profonde inspiration. Je n'étais pas rassurée pour un sous, mais je ne pouvais plus vraiment me défiler. Je prends finalement sa main dans la mienne, la pressant légèrement, avant de poser de ma main de libre, un doigt sur la goutte. J'intime Indie de fermer les yeux et je fais de même, lançant enfin la séance. L'image de ma grand-mère apparaît derrière mes yeux clos et je continue de penser a elle de toutes mes forces avant de les rouvrir. « Yolanda Veron ? » je demande, d'une voix légèrement tremblante. « Mamie ? » Rien. Juste le silence. « Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » je tente, mais la réponse est toujours la même. Non, il n'y a personne et j'ai bizarrement envie d'accuser Indie et son esprit trop cartésien. « Ça peut prendre du temps... » je marmonne entre mes dents. Au final, je crois que ce qui me fait le plus mal, c'est qu'au fond, je m'attendais à obtenir une réponse de ma grand-mère. Mon regard se tourne vers mon voisin, froncant les sourcils quand il reprend la parole. Je m'apprête à me couper pour lui faire ravaler sa salive, mais la porte-fenêtre choisit cet instant pour s'ouvrir dans un fracas, me faisant sursauter. Par réflexe, mon corps vient chercher le réconfort de celui d'Indie, pressant également à min tour sa main. Bon sang. Il me faut plusieurs longues secondes pour que les battements de mon cœur s'apaisent. « C'est juste une coïncidence... » je souffle en secouant la tête. Ma grand-mère ne ferait pas une entrée aussi fracassante. « J'ai mal dû la refermer tout à l'heure. » Rien de bien exceptionnel quand on pouvait voir les feuilles des arbres bouger dehors. « Prends ma place. » je lui dis en indiquant mon doigt toujours posé sur la goutte. Le sien vient se positionner à côté du mien et j'en profite pour me relever et aller fermer cette fenêtre récalcitrante. Non sans tout observer autour de moi, avec un nœud dans l'estomac. Je retourne m'asseoir et pose de nouveau mon doigt à sa place initial. « Tu es prêt à continuer ou tu as... » Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que le pointeur se met doucement en mouvement, remontant vers l'alphabet.


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MessageSujet: Re: I put a spell on you | Musie #2 I put a spell on you | Musie #2 EmptyMer 17 Nov - 21:25

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Doux et pur, ce sont vraiment les adjectifs que je cherchais pour te qualifier. Un large sourire étire mes lèvres et je prends l'air le plus angélique que je possède en réserve, joignant mes paumes l'une contre l'autre. « Enfin quelque chose sur lequel nous sommes d'accord, toi et moi. » je rajoute, avec un air amusé. Même si je savais que ce n'était que pure ironie, venant de sa part. Parce que je n'avais jamais été ni l'un ni l'autre, en sa compagnie. Je n'avais pas été grand chose, quand on y réfléchissait bien. Nous faisons nos vies chacun de notre côté et nous n'étions amenés à nous côtoyer que lors de ses passages à la maison. Certes, ils étaient plutôt fréquents. Vu l'ambiance qui régnait chez elle à cause de l'absence quasiment permanente de ses parents et les vagabondages de son frère, je pouvais imaginer qu'elle préfère profiter d'un endroit où il y avait davantage d'animation. Et l'on en manquait pas, chez les Galderan. Loin de là. Ma mère m'en avait suffisamment dit à propos de Musa pour que je ressente cette pointe d'appréhension dans ma poitrine, quand elle était seule chez elle. Je n'arrivais jamais à me défaire de cette sensation et c'était fichtrement perturbant, certaines fois. Mais je préfère me concentrer sur les explications de la brune, hochant la tête à ses paroles et l'interrogeant sur les pratiques mentionnées, qui me paraissent plutôt similaires à un repas avec des personnes âgées. Et c'est apparemment le cas, d'après elle. Fort bien. Je reprends mon sérieux et nous nous jaugeons quelques secondes, sans ciller. Puis elle prend une grande inspiration et je fais de même, retrouvant la table et la planche qui s'y trouve, me figeant quand ses doigts s'enroulent autour des miens. On m'intime de fermer les yeux et je finis par m'exécuter, laissant la jeune femme mener la séance.

Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Je reste silencieux, essayant de capter le mouvement autour de nous. Être privé de la vue me permettait de me concentrer sur mes autres sens et j'ai l'impression que sa peau était brûlante contre la mienne. Je pouvais entendre son souffler se raccourcir légèrement et sa main se crisper, sa voix résonnant à nouveau entre nous. Ça peut prendre du temps... Je soupire, essayant de rester digne alors que j'ai l'impression d'avoir l'air stupide, surtout pour quelque chose qui ne semble pas fonctionner. Alors je rouvre les yeux, faisant fi des conseils de la jeune femme, un commentaire s'échappant d'entre mes lèvres. Mais il s'arrête en plein milieu quand la porte-fenêtre s'ouvre avec fracas, allant claquer contre le mur. Une bise glaciale s'engouffre subitement et ma main est prise en étau par celle de Musa, mon coeur battant un rythme plus soutenu dans ma poitrine. Je l'interroge sur la potentielle présence de Mamie Veron mais elle m'assure que c'est une coïncidence. « Sûrement, ouais. » On se croirait presque dans une caméra cachée. Le temps semblait s'être obscurci dehors, les branches vacillant sous le poids du vent et je fronce les sourcils à la déclaration de la brune. Prends ma place. Je hausse un sourcil, mes yeux glissant jusqu'à la goutte qu'elle me désigne. Alors je pose mon doigt à côté du sien, le temps qu'elle aille refermer les battants, mon regard suivant le moindre de ses faits et gestes. Puis elle revient s'asseoir à mes côtés, reprenant sa position initiale. Mais sa question est étouffée dans l'oeil quand le curseur se met à bouger, mon corps se raidissant instantanément. Mon sang se glace et je suis incapable de détourner les iris du petit curseur. « Dis-moi que c'est une blague. Tu as bougé la goutte. N'est-ce pas ? » je murmure, d'une voix blanche. Parce que ça ne pouvait être que ça, hein ? Rien d'autre. Et certainement pas un esprit métaphysique qui avait décidé de venir nous saluer. Ma gorge est nouée et je tourne la tête pour l'observer, essayant de déceler une manigance destinée à me faire flipper. Parce que je l'en pensais parfaitement capable, malgré tout. Mais elle a l'air aussi surprise que moi et je déglutis difficilement, revenant à la planche. « Je crois qu'on a pas vraiment le choix, désormais. » je souffle, les lèvres plissées. « Conti- » je commence, avant que le luminaire du plafond ne se mette soudainement à clignoter, puis à grésiller alors qu'il était auparavant éteint. « -nue... » je rajoute faiblement, avant de la sentir plus proche de moi que lors des dernières minutes. « Est-ce que ça va, Musa ? » Parce qu'elle ne me semblait plus aussi certaine que ce soit une coïncidence et que je commençais légèrement à douter de tout ce en quoi je croyais au départ, devant autant d'événements étranges. « Si tu ne le sens pas, on essaye de raccourcir la session et on arrête. » je susurre, resserrant mes doigts contre les siens pour tenter de la rassurer un peu.



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