We are one Ohana (Les gueux 2.0)

J’avais hâte de commencer cette nouvelle vie, avec Lilah, mais je comptais bien me gorger des moments avec mes amis, avant que le temps nous manque, quand nos chemins se seront séparés. Ce n’était qu’une histoire de temps cela dit, quelques années tout au plus. Mais Hawaii, ça, c’était une belle manière pour nous, de tous nous retrouver. Avant tout, il fallait que l’on dépose tous nos affaires, qui commençaient à peser lourd tout de même, et se baigner en tenue de vol, et avec nos bagages, ce n’était pas le plus recommandé. « Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. » Je réponds à Noen, l’air faussement innocent, avant que Lilah ne vienne chuchoter des choses à mon oreilles. J’échange un regard avec la plus jolie des blondes, avant que chacun ne parte avec l’élu.e de son cœur.

On entre tous les deux dans cette chambre, qui faisait sûrement le double voire le triple de la mienne. Je crois n’avoir jamais rien vu de si beau un jour, et pourtant, j’en avais vu des hôtels incroyables, quand mon père nous emmenait en vacances. Ma petite amie reste ébahie devant la vue qui s’offre à nous, tandis que je dépose les affaires sur l’un des fauteuils prévus à cet effet. « On doit partager le même rêve, si tu veux mon avis. » Je réponds, avant d’aller la chercher pour l’attirer contre moi. « Un jour peut-être. En attendant, on pourrait s’en inspirer pour notre appartement. Je suis sûr qu’on peut trouver un lit aussi grand. » Je lance dans un sourire amusé, avant d’aller lui voler un furtif baiser. « J’ai hâte de venir vivre avec toi. » Je murmure, le sourire aux lèvres. La vérité était mille fois mieux, j’avais attendu ça pendant une grosse année. J’allais enfin pouvoir la retrouver. Juste pour moi, tout le temps, partout, sans avoir à l’appeler. Sans décalage horaire. « Et sinon, cette petite pause était forte de promesses… » Je commence, sur un ton parfaitement entendu. Qu'est-ce que quelques petites minutes juste pour nous ?

On doit partager le même rêve, si tu veux mon avis. Un sourire étire mes lèvres et je prends le temps d’examiner la pièce dans les moindres détails. Je n’étais jamais réellement partie en vacances, tout du moins, pas plus loin que les états voisins, pour quelques jours seulement, et là, le dépaysement était total. D’autant plus que nous n’avions pas choisi l’hôtel le moins cher, bien au contraire. C’était un plaisir qu’on s’était accordé après cette année difficile, et j’avais du mal à réaliser que j’allais passer une semaine ici. « Même ma chambre ne pourrait pas accueillir un lit aussi grand…. » Et j’exagérais à peine. Tout me semblait vraiment immense et démesuré. Gino avait déjà voyagé, un peu partout dans le monde et j’étais persuadé qu’il avait vu des chambres encore plus incroyables que celle-ci, mais pour moi, c’était une grande première. L’envie de vivre là, pour le restant de mes jours était en train de monter en flèche. Je pourrais absolument tout lâcher, Yale, mon objectif des jeux olympiques, mon avenir, pour me réveiller tous les matins avec une vue pareille et dans ce lit pouvant accueillir au moins quatre autres moi. Mon petit-ami se rapproche de moi, ses bras se glissant autour de ma taille pour m’attirer contre lui. « Va-t-il seulement rentrer dans notre minuscule appartement ? » Il n’était pas si petit que ça, certes. « Du moment que je suis avec toi, je me fiche de la taille de notre lit… Puis si il est petit, ça me donne une bonne raison pour te dormir dessus. » Ses lèvres se posent sur les miennes et je prolonge le baiser, mes bras s’enroulant autour de son cou. « Moi aussi j’ai hâte. » je souffle. Mon coeur se gonfle d’une douce chaleur à l’idée que, dans quelques semaines, je ne serai plus jamais loin de lui. Et sinon, cette petite pause était forte de promesses… Un gloussement m’échappe et je secoue doucement la tête de droit à gauche. « Les autres vont nous attendre. » Je marque un temps d’arrêt avant de sourire, espiègle. Je le pousse sur mon lit avant de m’asseoir à califourchon au-dessus de lui. Je me penche légèrement vers son visage, mes cheveux retombant en cascade autour de ce dernier. « Mais je pense qu’ils peuvent effectivement nous attendre. » On avait [i]beaucoup[/i‑ de temps à rattraper.

Vous voyez la publicité pour les Kinder Maxi ? Ou le professeur finit étalé dans un nuage. Et bien, tout pareil de mon côté. J'ai l'impression que le lit essaye de m'aspirer à l'intérieur. Nous sommes en parfaite harmonie. Je crois que même que je pourrais hiberner, là maintenant tout de suite. « C'est vraiment vraiment dommage. » je souffle, souriant comme un abruti contre les couverture. Est-ce que c'est de la soie ou je rêve ? Puis je me retourne comme une crêpe, observant Naia grignoter du raisin avant de tapoter l'espace immense à mes côtés et de l'inviter à me rejoindre. « Mais je crois que c'est tout le but de la manœuvre, très chère. » je rétorque, avec un rictus qui n'a rien d'innocent. Elle finit par se laisser tenter et j'entrouvre les bras pour l'accueillir, laissant échapper un soupir d'aise. Je baisse les yeux sur le haut de son crâne, déposant furtivement mes lèvres sur celui-ci. « Règle numéro une : j'ai toujours raison. » Ma voix n'est qu'un murmure amusé et je me tortille légèrement pour venir embrasser sa joue, cette fois. « Moi aussi, je suis très content d'être là avec toi. » Elle apportait tellement de douceur et de calme à ma vie. « Et j'aimerais beaucoup te kidnapper pendant des jours dans cette chambre mais mon âme d'aventurier rêve d'explorer cet endroit. » Je pense qu'il faudrait plus d'une semaine pour tout découvrir. Et je voulais en voir autant que possible, pendant notre séjour. « Est-ce que tu as vu toutes les activités proposées ? C'est démentiel. » J'allais m'éclater comme un petit fou. La yolo life m'ouvrait ses portes. Mais pour ça, il fallait s'activer. « Alors ma mie, je vous propose d'enfiler votre plus beau maillot de bain et de m'accompagner dehors. Tels des êtres de lumière qui vont améliorer le charme de ces lieux. »

« Je comprends, que tu sois terriblement déçu. M’avoir collée à toi en permanence, quel malheur. » Je réponds sur un petit air dramatique, mais avec un sourire aussi grand que le monde. Je viens me greffer à ses côtés, après m’être adonné à un petit instant de gourmandises. Je me tortille lentement jusqu’à ses bras. Son étreinte se referme autour de ma silhouette et le monde prends doucement une teinte plus douce. Son parfum m’entoure et enfin, j’ai l’impression de nager en plein rêve. Le confort du lit, la douceur et la chaleur de son étreinte. Je ne souhaitais rien de plus que de rester là à tout jamais. « Tu as de la chance que je t’aime. » Je réponds à son petit murmure amusé. Un jour, mon arc-en-ciel, ne passera plus les portes. Mes yeux remontent jusqu’aux siens et une petite moue contrite apparait sur mon visage, alors qu’il m’annonce que nous allons devoir nous décoller pour aller explorer. Mais il avait raison, nous n’étions pas là pour rester cloitrés dans notre chambre. « Qu’est-ce-qu’on attends, alors ? J’accepte le kidnapping ce soir, cela dit. » J’ajoute, dans un regard entendu. J’avais déjà hâte de me blottir à nouveau dans ses bras à la nuit tombée. « Avec grand plaisir. » Mes paroles se scellent sur ses lèvres dans un baiser, avant de quitter ses bras à contre-cœur. Quelques minutes plus tard, je ressors de la salle de bain, changée, prête à aller lézarder sur un transat. Noen a également revêtu son habit de plage, et je mentirais si je ne le trouvais pas à mourir, tant il est beau. « Et dire que je vais devoir partager cette vision avec tous les vacanciers. Quelle injustice. » Je déplore. Avant de le rejoindre, j’attrape mon sac de plage et viens glisser ma petite main dans la sienne. « Allons-y avant que l’on ne nous attende. » Je lui intime, me hissant sur la pointe des pieds pour aller lui voler un baiser furtif.

J’étais presque sûre qu’au moins un duo sur les quatre allaient prendre, bizarrement, un peu plus de temps que les autres pour se préparer et si ça pouvait me permettre de passer un peu de temps, seule, en tête à tête avec Loxley, je ne disais pas non. J’étais heureuse de passer ces vacances avec mes amis, qu’on soit enfin tous réunis et surtout qu’on profite de ces derniers instants ensemble. Mais, j’avais aussi besoin de me retrouver avec mon petit-ami, surtout après les quelques bas que nous avions eu pendant l’année. Même si tout s’était arrangé, tout restait encore vif dans mon esprit. Et il n’y avait pas d’endroit plus romantique qu’Hawaï (si ce n’est peut-être Venise) pour profiter de notre couple. Et j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé lorsqu’on découvre notre chambre et la vue qu’on a depuis celle-ci. « Je suis prête à payer mes rêves si ça peut me permettre de rester éternellement ici. » Tout était beaucoup trop beau pour être réel. Même être ici, avec lui. Puis je me tourne pour lui faire face, mes bras s’enroulant autour de son cou tandis que les siens viennent enlacer ma taille. Et je retiens de justesse le petit couinement qui manque de s’échapper à sa réponse, en plus de mon envie de sauter partout. En revanche, je ne peux pas empêcher le pétillement dans mes yeux, ni le rouge qui doit maintenant colorer mes joues. « Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, Blackwell. » je souffle contre ses lèvres avant de l’embrasser. « Tu veux vraiment te marier avec moi ? » Vraiment, j’étais en train de vivre dans un somptueux rêve.

Puisque les animaux qui nous servent d'amis vont être occupés un petit moment. Je lâche un petit ricanement avant de lever les yeux vers le plafond. Est-ce que tu veux qu'on aille se balader avant de les rejoindre ? « Avec plaisir. » je réponds en hochant la tête avant d’aviser ma valise. « Je me change et je suis tout à toi. » Enfin, la première mission résidait à trouver quel maillot de bain j’allais bien pouvoir mettre, puis quelle tenue. Et autant le dire, j’avais pris plus que nécessaire.  Tout compte fait, je prends les premiers vêtements qui me tombent sur la main et je file me changer dans la salle-de-bain. « Je suis prête ! » je m’exclame en sortant de la pièce, tendant la main vers mon petit-ami pour l’inviter à la prendre. « Je te préviens, j’ai prévu de faire approximativement deux milles cinq-cent photos de nous. » Il fallait bien qu’on ait des souvenirs à montrer à nos enfants.

J'aimais mes amis, là n'était pas la question. Même si certains étaient plutôt envahissants. Expliquer le concept "d'espace vital" à Noen ou Gino était une cause perdue d'avance. Ces vacances, ça allait me permettre de retrouver Hadlee. L'année passée avait eu son lot de bouleversements, de hauts et de bas. Et nous nous étions retrouvés dans la tempête, à un certain moment. Tout était derrière nous, désormais mais je pense que nous avions besoin d'un temps à nous, pour profiter l'un de l'autre. Pour se ressourcer, loin de tout, pour savourer le soleil, l'air de l'océan et la présence de la fille dont j'étais amoureux. Ses joues qui rougissent et ses yeux qui pétillent à ma réflexion me ravissent et je ne peux empêcher le sourire éminemment satisfait qui étire mes lèvres. « Je te fais confiance pour ça, Portters. » je murmure en retour, complice. Puis ses lèvres se fondent contre les miennes et il n'y a plus qu'elle, l'espace de quelques secondes. « Non, je pensais plutôt demander à l'un de tes frères. » je lâche, sur un ton faussement sérieux. Juste pour voir l'indignation imprégner ses traits. Ce qui ne rate pas, sans grand étonnement. Mais j'attrape délicatement son visage entre mes mains, caressant doucement ses pommettes de mes pouces. « Je n'ai jamais été aussi sérieux. » Et je lui vole un autre baiser, avant de lui suggérer une petite balade en amoureux. Une fois changés, nos mains se lient l'une à l'autre et nous longeons les corridors pour accéder à la terrasse. « Est-ce que ça pourra dépasser le record de ta mère, le soir du bal de fin d'année ? Les pronostics sont lancés. » je plaisante, laissant mes yeux se balader sur l'environnement qui nous entoure. Un brouhaha résonne de plus en plus fort, en approchant de l'extérieur. Et il y a une bonne quantité de monde, réunie sur le plancher boisé et appréciant quelques cocktails. « Tu veux aller voir un endroit en particulier ? »

L'idée de fuir avec Tamsin pour une île voisine et abandonner mes nigauds d'is était une proposition fort alléchante, je devais bien l'admettre. Malgré tout, j'étais heureux de les retrouver et qu'on soit enfin tous réunis plus d'une après-midi toutes les deux semaines. La vie d'étudiants, c'était franchement merdique. Nous n'avions pas du tout les mêmes emplois du temps et j'avais eu la brillante idée de demander à ma mère de m'entraîner le samedi matin. Et autant dire que je n'avais jamais autant ressentie son côté d'ancienne militaire que depuis qu'elle avait accepté. Elle me mettait la misère et je la soupçonnais d'y prendre un certain malin plaisir. Tout ça pour dire qu'on ne se voyait plus autant qu'avant et que mes amis de toujours me manquaient parfois terriblement. Je me penche légèrement vers ma petite-amie, avant de venir chuchoter à son oreille. « Tu m'auras ce soir pour toi toute seule. » je souffle, avant d'ajouter : « Et nos prochaines vacances seront juste pour nous deux. » J'avais envie de lui faire découvrir l'Angleterre, de lui présenter mes grands-mères et de lui faire découvrir là où j'avais passé la plupart de mes étés. J'attendais juste le meilleur moment pour la kidnapper et lui faire la surprise.

En découvrant notre chambre, en réalisant tous les souvenirs que j'allais me créer avex par femme que j'aimais, je sens le besoin de me confier. De dire tout ce que je tais habituellement et qu'elle n'a, finalement, que très peu entendu. Je l'aimais et même si je savais qu'elle en avait conscience, j'admettais que l'entendre, c'était toujours différent. Je t'aime aussi, Neven Walters. Ça fait tambouriner mon cœur dans ma cage thoracique et je resserre ma prise autour de sa taille pour rapprocher un peu plus son corps du mien. Les minutes passent et nous restons enlacés, profitant simplement de la présence de l'autre, jusqu'à ce qu'elle y mette fin. Je ressens presque le poids de son absence. « Disons plutôt que c'est la perspective de te voir en maillot de bain qui est alléchante. » je réponds, malicieux. « À défaut de pouvoir nous exiler loin d'eux, je pourrais toujours tenter de les noyer dans la piscine ? » C'est sur cette perspective fortement envisageable que nous nous changeons et que nous prenons le chemin de la piscine, main dans la main.

Tu m'auras ce soir pour toi toute seule. Un frisson vient dévaler mon échine et je relève les yeux pour croiser les siens. Et nos prochaines vacances seront juste pour nous deux. Mon coeur se met à battre en rythme dans ma poitrine, une nuée de papillons prenant son envol dans le creux de mon ventre. Il suffisait de quelques mots de sa part pour me retourner d'un seul coup. Et je ne saurais dire si c'est la vibration de sa voix basse dans mon oreille ou les promesses qui y sont murmurées mais il y a un brasier qui crépite à l'intérieur de moi. « Je compte bien en profiter. » je susurre, sur le même ton. « Dans les deux cas. » Que ce soit dans l'intimité de la chambre ou lors d'un voyage, je me gorgeais de la moindre seconde à ses côtés. C'était dans ces moments qu'il était le plus apaisé, le plus prompt à se déclarer sur ses sentiments. Loin de tout, à l'écart du monde, il trouvait l'équilibre nécessaire pour se confier, pour verbaliser ce qui se tramait au centre de sa cage thoracique. Nous restons enlacés un moment, dans un silence confortable puis je recule, proposant de nous changer et d'aller explorer le complexe hôtelier. Sa réponse me laisse comme deux ronds de flan et je l'observe quelques secondes avant d'être traversée par un éclat de rire. « J'ai toujours su que tu n'en avais que pour mon corps, Walters. » je réponds d'un air dramatique, le dos de ma main posé théâtralement sur mon front. Puis je fais mine de réfléchir, l'équivalent de deux secondes avant d'acquiescer. « C'est tout à fait acceptable. Surtout Noen. » Puis une fois changés pour des habits plus légers, nous nous mettons en route pour la piscine. Et il y a une foule de monde dans les couloirs, de toutes les nationalités. Mes yeux furètent partout et je souris à Neven en le voyant aussi détendu, rempli d'une profonde liesse.

Oh ça, j’en avais vu des décors sublimes, des plages de sable blanc à la sortie de la chambre d’hôtel, des bungalows sur l’eau. Mais rien ne valait ça. Rien ne valait un bout de paradis avec tous les gens que j’aimais. Puis partager ça avec Lilah, ça valait tout l’or du monde. C’étaient des moments que je voulais chérir pour le restant de ma vie. On vivait littéralement un rêve éveillé. Je savoure sa présence tout contre moi, après en avoir tant manqué pendant de trop longs mois. Vraiment, les relations à distances pour ça, ça craignait un max. Pour autant, j’étais tellement fier de nous, d’avoir tenu. Les retrouvailles n’en étaient que plus merveilleuses. Seulement j’avais besoin de plus que ça, au point de tout plaquer pour aller la retrouver. C’était une nouvelle vie qui nous attendait. « Même dans un lit immense, j’irais te chercher pour t’avoir tout près. » Je lui réponds, complètement épris. Rien qu’à l’idée d’être seul avec elle chaque jour qui se faisait, j’en avais le cœur tout mou. C’était une nouvelle étape. Je laisse doucement glisser mes mains le long de la courbure de ses hanches, tout en insinuant qu’une proposition fortement alléchante m’avait été faite, quelques minutes plus tôt. Elle n’était clairement tombée dans l’oreille d’un sourd. « Ils vont sûrement mettre mille ans à se changer » Je souffle contre sa peau. Je n’en avais rien à faire de faire attendre tout le monde. Je viens tracer un véritable parcours de baisers le long de sa mâchoire et de son cou, avant d’être propulsé en arrière sur le matelas. Je me retrouve bien vite avec la silhouette de Lilah qui me surplombe. La vue est particulièrement appréciable. Ses mots me tirent un sourire, et nous profitons d’un moment pur d’intimité et d’amour. De longs instants l’un contre l’autre, avant que la réalité ne vienne nous rattraper. « Je pourrais rester là pendant des heures… » Je souffle en parcourant la courbure de son bras du bout des doigts. « Je t’aime tellement. » Je murmure, la tête enfouie dans son cou. Mais il fallait que l’on sorte de notre bulle pour rejoindre nos amis, histoire de ne pas trop les retarder. À tout moment ils étaient déjà dans l’eau de toute manière. J’embrasse sa peau une dernière fois avant d’à contre cœur, me séparer d’elle. « Allons-y. »  

Mes sourcils se rehaussent à sa remarque et un sourire espiègle vient étirer mes lèvres. Oh, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était en train d'avancer. « Je pense que tu regretteras ces mots dans quelques mois. » J'allais tellement le coller que si j'avais la capacité de fusionner avec lui, c'est ce qui se passerait. Mais on ne s'était pas énormément vu cette année alors j'avais une parfaite excuse pour être greffé à lui. Le soir, en tout cas. On avait du temps à rattraper. Beaucoup de temps. « Neven, peut-être pas. Mais Noen et Hadlee, oui, il y a fortement moyen. » je réponds, amusé. Si l'un de ses meilleurs amis se fichait pas mal de son look, ce n'était pas le cas du deuxième. Et connaissant la troisième membre de ce trio infernal, on était sur quelque chose d'assez similaire. Et même si, par le plus grand des miracles, ils ne prenaient pas deux heures pour se changer, nous avions le droit de prendre un peu de temps rien que pour nous. « Si ils râlent, on pourra toujours leur dire qu'on s'est perdu dans l'immensité des couloirs. » Ma voix n'est plus qu'un souffle alors que ses baisers déclenche un frisson le long de mon échine. Puis mes mains se posent à plat sur son torse et je le pousse sur le lit, avant de me placer au-dessus et de faire tomber toutes les barrières pour une étreinte charnelle. Je voudrais que le temps s'arrête, que jamais il ne reprenne. Ma tête est posée contre son torse, la pulpe de mes doigts caressant délicatement ce dernier. « Je t'aime aussi. » Mon visage pivote dans sa direction et je grimace lorsque son corps se sépare du mien, me laissant l'impression d'un vide immense. « Est-ce qu'on est vraiment obligé de les rejoindre ? » Je fais la moue, mais je connais déjà la réponse. Oui, on était obligé. Parce que Gino méritait de passer des vacances avec ses meilleurs amis et que je m'en voudrais de le kidnapper plus longtemps alors qu'il abandonnait tout, sa famille, ses amis, sa vie à Los Angeles, pour venir me rejoindre. Je me redresse finalement, serrant le drap contre moi et déposant un baiser sur son épaule. « Allons les rejoindre avant qu'ils ne se mettent à spéculer sur ce qu'on est en train de faire. » Même si j'étais persuadée qu'ils ne nous avaient pas attendu pour le faire.