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Perfect Timing | Karellen

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Lottie Walker
Deuxième génération

Lottie Walker


Date de naissance : 05/08/2000
Messages : 19
Date d'inscription : 30/07/2019


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MessageSujet: Re: Perfect Timing | Karellen Perfect Timing | Karellen - Page 2 EmptyJeu 28 Jan - 21:34

Perfect Timing
Lottie et Karel


J’ai du mal à croire à ça. A ce fait, qu’il pourrait potentiellement être coupable, de la mort de son frère. Parce que ce n’était pas le garçon que j’avais connu. Qu’il aurait été capable d’une telle chose. Aucun enfant, ne devrait être accusé, d’être responsable de la mort d’un être cher, et on était si jeunes, quand il est parti. Nous n’étions que des enfants. Et Karel, il avait toujours eu un si grand cœur. Il était discret, il ne parlait jamais beaucoup, mais il était tellement gentil, il n’aurait jamais été capable d’une telle chose. Je ne voulais même pas imaginer, l’horreur que ça avait été, et que ça doit toujours être de porter une telle culpabilité, et le fardeau d’une cauchemardesque enfance, cachée entre les murs d’une maison. Personne ne s’était jamais douté de rien. N’avait jamais porté un regard suspicieux sur les potentiels bleus, mettant cela sur le compte de la maladresse de l’enfant qu’il était. Moi je n’ai rien vu, rien questionné. Mon cœur se fend, au fur et à mesure de ses paroles, et une froide culpabilité m’enserre. Bon sang, j’aurais aimé avoir l’esprit assez éveillé pour remarquer qu’il n’allait pas si bien, que ce n’était pas tout rose, quand il me quittait, le soir après l’école, qu’une fois, la portière de la voiture, ou la porte de la maison, refermée, il subissait, ce que jamais un enfant ne devait subir. Et rien que cette pensée, me donnait de violentes nausées. J’étais capable de comprendre pourquoi, fuir lui avait sembler la meilleure option, pourquoi son foyer n’avait plus rien de quelque chose de chaleureux ou d’accueillant. A sa place, je n’aurais sûrement pas fait mieux, du moins, aucune solution ne m’aurait semblée meilleure. Alors je ne peux pas le blâmer pour cela. Pour rien, même, parce que rien n’était sa faute, ni même de son ressort, la vie est ce qu’elle est. Mais je crève d’une envie soudaine de blâmer ses géniteurs pour le mal qu’ils ont causé, pour tout ce qu’ils ont pu lui faire subir, et que je me refuse à imaginer. Pour cette existence, coupée de bien des choses, vide d’un amour dont tout enfant a besoin pour grandir. D’une présence en laquelle, on peut donner toute sa confiance. A qui on peut tout dire. Je leur en veux, de m’avoir arraché mon meilleur ami, en l’accablant du pire, comme on pourrait blâmer un criminel. Ce n’était qu’un enfant.

Mes larmes dévalent, sans que je ne sache les retenir. Elles se frayent un chemin sur le bombé de mes joues, pour venir mourir au coin de mes lèvres. J’aurais imaginé d’autre retrouvailles, mais il fallait que je sache, que je comprenne pourquoi ça avait été si long, avant que je ne puisse à nouveau poser les yeux sur ce garçon, qui n’avait jamais quitté mes pensées, depuis que j’ai l’âge d’en avoir. Ce garçon, qui m’avait tant manqué, et que j’aurais tant voulu aider. « Maman tenait tellement à toi, elle t’appréciais beaucoup. Il ne pouvait pas en être autrement. » Je confesse. J’aurais tellement voulu en faire plus, et je sais, que ma mère, si elle avait su, aurait fait n’importe quoi, pour qu’il n’ait pas à vivre cela encore très longtemps. Et peut-être qu’il ne serait jamais parti. Que rien ne pèserait sur ses épaules, que les problèmes des jeunes de notre âge. « Mais ça ne veut pas dire, qu’ils avaient tous les droits de te blesser. Ce n’est pas humain, ni même normal, d’agir comme ça. » Je souffle, la gorgé nouée. Prenant toute ces émotions tant à cœur, que ce dernier ne cesse de vibrer au fond de ma cage thoracique. Ma main serre doucement la sienne, pour lui prouver qu’il pouvait avoir confiance, que moi, je ne le jugerais pas. Pour simplement lui monter que j’étais présente. L’éloignement, c’est terminé. J’oublie quelques secondes de respirer, quand sa main se hisse au creux de mon visage pour aller essuyer ses vilaines larmes.

J’ai grandi, Lottie. J’en avais bien conscience, j’avais bien conscience, qu’il n’était plus un garçon d’à peine 10 ans. Qu’il était un jeune homme maintenant, et qu’il avait le pouvoir de se défendre, mais j’avais besoin de m’assurer que rien ne pourrait plus lui arriver. « Tu as raison… » Je souffle, sans vraiment lâcher son regard. Il avait toutes les cartes en main pour s’en sortir, je n’en avais aucun doute. Il avait toujours été si fort, et maintenant que j’en savais plus, je comprends d’autant plus, la force de caractère, de ce garçon qui ne se plaignait jamais, qui ne rechignait jamais, qui faisait toujours face, sans jamais rien dire. « Tant mieux. » Je réponds, un peu plus sereine de savoir qu’ils n’étaient probablement plus dans les parages, pour l’accabler de nouveau. Quelques secondes de silence s’écoulent, et je me glisse doucement contre lui, serrant mes bras autour de lui. Et je les sens c’est brefs instants, avant qu’il ne referme son étreinte, lui aussi, m’enveloppant de toute sa chaleur, alors que je ne voulais lui insuffler qu’un peu de force, et de cette tendresse, qui, à son égard, ne m’avait jamais quitté. « J’aurais simplement voulu que tu ne partes jamais, et pourvoir te venir en aide, quand j’en avais l’occasion. » J’avoue d’une petite voix, la tête contre le creux de son épaule. « C’était si long tout ce temps sans toi… Mais je n’ai jamais cessé d’espérer que tu reviennes. » Je souffle, avant de relever le regard vers lui, le cœur battant. « Tu ne repars pas de sitôt, hein ? » Je demande. Je ne voulais qu’on nous sépare à nouveau.


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Karellen O'Neill
Deuxième génération

Karellen O'Neill


Date de naissance : 19/05/1999
Messages : 11
Date d'inscription : 30/07/2019


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MessageSujet: Re: Perfect Timing | Karellen Perfect Timing | Karellen - Page 2 EmptyMar 23 Fév - 18:07

Perfect Timing
Lottie et Karel

Hormis mon frère, je n’avais jamais considéré mes proches comme ma famille. Mes parents n’étaient rien d’autres que mes géniteurs, ceux qui m’offraient un toit et qui faisaient bonne figure devant les autres, alors qu’intérieurement, ils n’espéraient qu’une seule chose ; se débarrasser de moi. Les Walker, eux, ils avaient été la famille que je n’espérais plus, des parents de substituons ou cet oncle et cette tante avec qui on se sent en confiance, avec qui on aimerait vivre dés que l’orage vient s’installer dans sa propre maison. Et j’aurais aimé être capable de tout leur dire, de leur avouer ce qu’il se passait chez moi et que personne ne semblait soupçonner. J’aurais aimé avoir la maturité suffisante pour comprendre que je ne devais pas garder tout ça pour moi, que si je parlais, on m’écouterait. Mais j’avais tellement entendu que ma parole ne vaudrait rien, qu’on me traiterait de menteur, que personne ne croirait jamais ce que je pourrais dire, que j’avais tout simplement décidé de vivre avec, de mentir, pour de vrai cette fois et feindre que tout allait bien. J’avais eu tort, mais je ne l’avais compris que trop tard. Je n’étais qu’un gamin, apeuré et perdu. Un gamin qui craignait d’être séparé de son frère, de perdre les seules personnes qui se souciaient un minimum de lui. « J’aimais beaucoup ta mère aussi. » Un sourire léger étirant mes lèvres lorsqu’un souvenir refait surface. J’avais passé tellement d’après-midi en compagnie de Lottie, à jouer dans cette maison dont je me souvenais de chaque recoin comme s’il avait s’agit de la mienne, à rire, à vivre, finalement. J’étais persuadé que tous mes meilleurs moments avaient eu lieu entre ses murs seulement. « Et j’aimais beaucoup ses cookies. » j’avoue dans un souffle, les yeux rieurs. Malgré tout ce que j’avais vécu, malgré les parts d’ombre qu’il y avait eu durant mon enfance, je m’étais senti heureux, à de nombreuses reprises. Grâce à elle, grâce à sa famille. Et même si ce que j’avais traversé n’avait rien de normal pour un enfant de cet âge, je n’arrivais pas à me considérer comme quelqu’un à plaindre. Quelque part, j’avais eu de la chance, aussi infime soit-elle, de ne pas être complètement isolé, de pouvoir sortir, m’évader et couper, le temps de quelques heures, avec mon quotidien. « Je sais tout ça, Lottie. » je réponds dans un soupire. « Mais tout ça, ça appartient au passé et on ne pourra pas le changer… Je ne veux pas que la façon dont mes parents se sont comportés avec moi me définisse. Ni ce qui a pu arriver à mon frère par ma faute… » Mon regard se baisse sur nos doigts entrelacés et je resserre, à mon tour, ma prise autour de sa main, contenant difficilement les larmes qui menacent de couler le long de mes joues.

Il fallait que j’accepte mon passé, que j’apprenne à vivre avec. Sans que ça me détruise.

Ce sont finalement ses larmes à elle, que je viens essuyer, lui affirmant que je ne risquais plus rien, aujourd’hui. De toute façon, j’avais grandi, je n’étais plus le petit garçon effrayé qui avait peur de subir des représailles. Ma mère, mon père, ce qu’ils étaient encore capables ou non de me faire, ça ne me terrifiaient plus. J’avais appris à me défendre et je m’étais fait la promesse de ne plus jamais les laisser me faire du mal, ni même m’approcher. Mais j’étais toujours aussi perdu. J’ignorais ce que je désirais réellement, si j’avais envie ou non de les revoir, de les confronter une dernière fois pour réussir à définitivement tourner la page ou si me tenir face à eux ne ferait qu’empire la bataille qui se déroule à l’intérieur de moi en ce moment-même. Peut-être que j’avais besoin de leur dire tout ce que j’avais sur le cœur depuis tant d’années ou qu’il fallait juste que j’essaie de les oublier, de faire comme si ils n’étaient plus de ce monde. C’était d’ailleurs sûrement le cas, après tout. Et aussi horrible que ça puisse être, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que c’était une bonne chose s’ils avaient quitté ce monde. Puis je sens le corps de ma meilleure amie se blottir contre le mien, ses bras se refermer dans mon dos et il me faut quelques instants avant que les miens ne viennent se glisser dans le sien, l’étreignant de toutes mes forces. « Je ne sais pas si tu aurais pu m’aider, tu sais… Je crois que j’avais besoin de passer du temps loin d’ici pour me relever. » Je sens une boule se former dans le creux de ma gorge. « Je sais que tu aurais tout fait pour m’aider, mais c’était tellement difficile, tu comprends ? » J’avais regretté, d’être partie sans avoir eu l’occasion de lui dire au revoir, de lui expliquer que je ne pourrais jamais l’oublier et que même à des centaines de kilomètres l’un de l’autre, je resterais pour toujours son ami. Seulement, j’étais convaincu que partir avait été le meilleur moyen de m’en sortir. « Mais j’aurais aimé ne jamais devoir partir non plus. » Ma main fini par remonter jusqu’à ses cheveux que je caresse délicatement, fermant les yeux quelques secondes, appréciant sa présence. « Je suis là, maintenant. Et je suis sincèrement désolé de ne pas avoir pu te prévenir. » Ou d’avoir eu le courage de reprendre contact avant aujourd’hui. Ses yeux croisent les miens et je l’observe, silencieux, pendant de longues secondes avant de secouer négativement la tête. « Je ne repars pas. Pas pour le moment en tout cas. » Est-ce que j’avais envie de rester ici ? Je l’ignorais. Est-ce que j’avais envie de repartir ? Je n’en savais foutrement rien. C’était trop tôt pour me décider, pour faire un choix. Mais j’étais sûr d’une chose, c’est que j’avais retrouvé un point d’encrage dans cette ville que j’avais tant maudit.


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