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Family gatherings are always full of surprises (Naru #1)

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Ko Na-Rim

Ko Na-Rim


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MessageSujet: Re: Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) - Page 2 EmptySam 20 Avr - 23:53

i have so many questions to ask you
but i'm a little bit afraid of the answers
Ha-Ru & Na-Rim

Je me suis parfois demandée si ce n'était pas trop étrange de conserver le cadeau de mon ancien petit ami. De le porter. Puis je me rappelle que cette histoire ne s'est pas terminée parce que nous l'avons décidé mais parce que la vie l'avait fait à notre place. Bien sûr que je me suis imaginé des centaines de fois ce que notre relation aurait pu donner si nous étions restés ensemble malgré la distance. Mais dans toutes ces hypothèses, la fin n'est jamais heureuse. Je respectais profondément les personnes qui avaient su réussir à s'aimer aussi fort et avec autant de constance du début à la fin alors que des milliers de kilomètres les séparaient. Et ceux qui continuaient encore, aujourd'hui. Moi, ça m'avait semblé inconcevable. J'avais besoin d'un contact réel, tangible. Je n'aurais jamais pu me satisfaire d'échanges téléphoniques et de l'incertitude quand à la possibilité de le revoir. Des jours ? Des semaines ? Des mois ? Est-ce qu'il aurait fallu le compter en années ? Nous n'en savions rien. À cause de ça, nous avions du prendre l'une des décisions les plus difficiles de notre vie, à l'époque. Nous séparer. Parce que rester ensemble alors que nous étions autant éloignés l'un de l'autre aurait irrémédiablement fini par être douloureux. Le manque et l'absence, le décalage horaire. Et la doute. Même si nous avions confiance en l'autre, nous n'aurions jamais pu nous empêcher de nous demander ce qui se passait de l'autre côté de l'océan. Le questionnement aurait fini par nous ronger petit à petit, jour après jour. Quand j'y repense, je me dis que nous avions été étonnement rationnels. Mais nous avions choisi de partager nos derniers moments à deux, pour les chérir plus tard plutôt que de vouloir foncer tête baissée dans une relation sans avenir.

Ces souvenirs, ils m'accompagnaient toujours, logés dans un coin de mon esprit. Certains jours, il m'était arrivé de penser à lui à cause d'une odeur, d'une image, d'un bruit particulier. Garder le pendentif suspendu à mon coup n'avait même pas été une évidence ou un désir particulier. Il faisait partie de moi et je n'avais tout simplement pas songé à l'enlever. Mais je n'avais jamais imaginé que je reverrais Ha-Ru après tout ce temps. Et encore moins pensé à sa réaction s'il le voyait autour de mon cou après tout ce temps. C'était désormais chose faite. Mon corps réagit de lui-même quand il tend le bras pour effleurer le bijou et je trébuche en arrière, terminant ma chute au milieu du bassin des carpes. J'adresse un regard noir à Ha-Ru en remontant à la surface, crachant de l'eau au goût infâme de vase. Et d'autres choses dont je ne voulais absolument rien savoir. Je me redresse pour m'extirper du point d'eau pendant que Monsieur est pris du fou rire du siècle, essorant mes habits une fois de nouveau dans l'herbe. Mes cheveux étaient plaqués en arrière sur mon crâne et mes habits détrempés, similaires à une seconde peau. J’aurais plutôt dit un adorable chaton mouillé. Mais après, c’est toi qui vois. « Je ne préfère pas voir. Je tiens à garder le peu de dignité qu'il me reste. » je bougonne, en baissant à nouveau les yeux sur ma tenue. J'avais eu la merveilleuse idée de mettre un pantalon blanc. Qui, qu'on se le dise clairement, tirait désormais plus entre le gris et le beige. Je relève la tête à la sensation d'un tissu passé sur mes épaules, rougissant aussitôt en comprenant qu'il m'a prêté sa veste. Mon coeur pulse sourdement dans ma poitrine et je déglutis, papillonnant des yeux devant ses paroles. Je reviens subitement à moi, plissant les yeux avant de me figer à nouveau, le souffle coupé. Je n'allais de toute évidence pas survivre à cette soirée. Ses doigts effleurent à peine mes cheveux pour ôter la feuille qui s'y trouve et je n'arrive pas à faire autre chose que de suivre le mouvement du regard, fascinée. Reprends-toi, Na-Rim. Reprends-toi. Tu n'as plus seize ans, pour l'amour du ciel. « Ta considération me va droit au coeur. » je raille, pour dissimuler la façon dont ces simples gestes ont su me réduire à néant en l'espace de quelques secondes. Mais Ha-Ru décide de m'achever ici et maintenant en saisissant ma main, m'entraînant derrière lui jusqu'à la maison.

La salle de bain est là. Je suis son geste des yeux, avisant la porte peinte d'un bleu très doux et je hoche la tête à ses paroles. Une fois dans la pièce, je m'adosse à la porte avant de laisser échapper un profond soupir de désespoir. J'allais vraiment mourir avant l'heure. Mais je préférais mourir propre, quitte à choisir. Des coups résonnent de l'autre côté, faisant légèrement vibrer la porte et je me retourne, les joues rouges. « Je crois que je suis prête à accepter n'importe quoi tant que c'est sec. » je réponds, avec un petit rire. J'entrouvre la porte, acceptant les habits qui me sont tendus et qui seront indubitablement gigantesques. « Je fais vite, promis. » je déclare avec un air solennel avant de m'enfermer à nouveau. J'emprunte des serviettes trouvées dans un placard et je me jette sous la douche pour me défaire de cette odeur terreuse propre aux bassins d'eau stagnante. Quelques minutes plus tard, j'en ressors avec la peau et les cheveux qui sentent bon l'amande douce, nettoyés de toute escapade parmi les carpes koi. Joie bonheur. « J'arrive ! » je hèle à son intention en resserrant la ceinture du jogging à son maximum. Autant dire que ça ne tenait pas grand chose en place. Je disparais pratiquement en entier dans son pull mais il avait l'avantage d'être plus confortable que tout ce que j'avais pu porter jusqu'à présent. Je sèche tant bien que mal mes cheveux humides, passant mes doigts entre les mèches sombres pour leur donner une forme approximative avant d'abandonner et de remonter la capuche du pull sur le haut de mon crâne. Je devais être ri-di-cu-le. « Si tu oses te moquer de moi je me vengerai, Hyun Ha-Ru. » je cingle en sortant de la salle de bain, avant de laisser échapper un glapissement en sentant le jogging tomber de mes hanches. Je rattrape le tissu de chaque côté, rouspétant en tirant davantage sur les ficelles pour le renouer correctement. Puis je relève la tête, la capuche trop large me cachant à moitié la vue. « La prochaine fois j'irais emprunter des habits à ta mère. » je rajoute, avant de laisser échapper un gloussement en m'observant de haut en bas. Après tout, Ha-Ru m'avait vu dans des états bien plus humiliants. « Même si je compte éviter que ça se reproduise. Tu crois que je peux être malade à cause de l'eau que j'ai avalé sans faire exprès ? » je demande le plus sérieusement du monde, les sourcils froncés. Puis j'avise la porte ouverte dans son dos et je me penche sur le côté. « C'est ta chambre ? » J'étais soudainement pétrie de curiosité. Je me souvenais de celle de Séoul dans les moindres détails pour y avoir passé un temps considérable et je voulais voir si le sol américain avait changé quelque chose dans sa manière de la décorer. « Je peux la voir ? S'il te plaît ? » je le supplie, prenant mon air le plus adorable possible. J'avance d'un pas, la tête sur le côté et les mains jointes au niveau de ma poitrine. « S'ilteplaîts'ilteplaîts'ilteplaaaaaaaaît... » J'allais l'avoir à l'usure sans trop de problèmes. Ha-Ru ne m'avait jamais résisté bien longtemps.         


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Hyun Ha-Ru
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Hyun Ha-Ru


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MessageSujet: Re: Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) - Page 2 EmptyDim 21 Avr - 17:12

Ask me. Regardless of the questions.
Ha-Ru & Na-Rim

Les vêtements prêtés, la porte refermée, je patiente devant cette dernière, les mains dans les poches sans savoir réellement quoi faire de moi. Est-ce que ce n’était pas bizarre d’attendre, planter là, qu’elle termine ? Est-ce que je devais la prévenir que je redescendais voir mes parents en attendant ? Devrais-je la prévenir que je l’attendais dans ma chambre ? Non, définitivement pas la troisième option. Finalement, je poireaute devant la porte, en regardant droit devant moi, avant de me redresser subitement lorsque Jin apparaît dans mon champ de vision. Il me dévisage, les sourcils froncés et le regard suspicieux. « Tu fais quoi ? » qu’il me demande, les bras croisés sur son torse. « Rien. » je réponds presque du tac au tac en secouant la tête. « Tu ne fais donc rien devant la porte de la salle de bain ? » Voilà. Absolument. Tout à fait. J’acquiesce vigoureusement dans l’espoir qu’il passe sa route, mais il s’avance dans ma direction et je comprends son attention qu’au moment où il tend la main vers la poignée. Je réagis aussitôt et j’écarte les bras pour l’empêcher de passer, formant une barrière. Pourquoi est-ce que ce gamin était aussi chiant, hein ? Il tente plusieurs feinte pour se rapprocher de son objectif, tendant l’oreille à chaque fois pour tenter d’élucider ce si grand mystère, mais sans grand résultat. « Je ne jouerais pas à ce petit jeu si j’étais toi. » je le préviens alors que son regard croise le mien. « C’est une menace, capitaine ? Tu oserais faire du mal à ton petit frère chéri ? » Cet affreux se met à papillonner des cils, prenant son air le plus angélique possible et je soupire. Un silence s’installe entre nous et je peux presque voir les rouages de son cerveau se mettre en route. Puis son esprit semble s’illuminer et je vois son expression passer de l’illumination à une sorte dé dégout. « Je ne sais pas ce que tu es en train de t’imaginer, mais… » Il secoue la tête tout en grimaçant. « Il ne s’est rien passé, sale morveux. » je gronde. Donnez-moi la force de ne pas l’étriper, par pitié. « Oui, oui. De la même façon que tu ne fais rien devant cette porte. » Il m’adresse un clin d’oeil avant de s’éclipser de nouveau dans sa chambre. Bonté divine, ce gosse était lunaire.

J'arrive ! Quelques secondes la porte s’ouvre dans mon dos et je pivote sur moi-même pour lui faire face. Elle pourrait presque disparaître sous mes vêtements dix fois trop grand pour elle et un sourire étire mes lèvres à sa remarque. Elle ressemblait à une enfant essayant les vêtements de ses parents et c’était affreusement adorable. Je retiens un gloussement alors que mon jogging veut se faire la malle et je m’approche pour relever légèrement la capuche de devant ses yeux. « Moi je trouve que ça te va très bien. » je souffle. « Mais promis, la prochaine fois j’irais emprunter des vêtements à ma mère en lui expliquant avec le plus de détails possible comment tu as atterri dans le bassin de ses carpes adorées. » Même si de longues années s’étaient écoulées, j’avais vu Na-Rim dans des états bien plus gênant que celui-ci. Bourrée, par exemple. Et ce n’était pas forcément très beau à voir. Tu crois que je peux être malade à cause de l'eau que j'ai avalé sans faire exprès ? Je prends une expression sérieuse, presque accablante avant de poser une main sur son épaule. « Justement, il fallait que je t’en parle… » Jeu d’acteur dans trois, deux, un. « Je pense qu’il ne te reste plus que quelques minutes à vivre. » Malheureusement, je n’aurais jamais réussi à passer le moindre casting parce que mon sérieux disparaît aussi vite qu’il n’est arrivé. « Je ne pense pas que boire la tasse puisse te rendre malade, Na-Rim. Sinon, mes frères et moi, on serait morts très jeunes. » Je n’avais pas établi un carnet de comptes, mais le nombre de fois où nous nous étions amusés à nous noyer, que ce soit dans la piscine ou dans l’océan devait être un chiffre incandescent. Mais que voulez-vous, même si nous nous aimions très fort, on restait trois frères.

Son regard passe au-dessus de mon épaule et je lance un coup d’oeil derrière moi avant de revenir sur son visage. « Oui ? » je demande, méfiant. La question ne tarde pas à franchir la barrière de ses lèvres et je me contente d’hausser les épaules. Ma chambre n’avait rien d’extraordinaire, à côté de celle de Jin qui ressemblait d’avantage à une œuvre d’art qu’à une chambre, par ailleurs. « Tu vas être déçue… » Pour une cambre d’adolescent, elle restait assez simple et contrairement à elle, je n’avais pas de poster aux murs pour qu’elle puisse de moquer en retour. Sorry not sorry Kai. Puis elle se met à me supplier et je viens plaquer ma main droit contre sa bouche, l’autre se posant sur mes lèvres pour l’intimer de se taire. Ou du moins, de faire moins de bruits. « Je te rappelle que j’ai une fille qui dort au même étage. » je marmonne avant de retirer ma main. « Si tu la réveilles, c’est toi qui ira lui raconter Les étoiles amoureuses pour la deux-cent cinquantième fois ce mois-ci. » Je n’en pouvais plus de lire encore et encore la légende de Gyeon-u et Jik-nyeo tant je la connaissais sur le bout des doigts. Mais Jin le lui avait offert pour Noël et c’était la seule histoire qu’elle me réclamait depuis. Puis je lui indique d’un geste de la main ma chambre, lui emboîtant le pas alors qu’elle me donne l’impression de sautiller de bonheur. Je referme finalement la porte derrière nous, observant mon cocon comme si je le découvrais pour la première fois. « Satisfaite ? » je demande. Les murs bleus rappelaient la couleur du ciel les soirs d’été et ma première guitare trônait fièrement sur l’un d’entre eux. Sur la droite, en face de mon lit, mon bureau me donnait l’impression de ne pas avoir bougé en dix ans. Le différents manuels que j’avais étudié à l’université étaient encore posés dessus, s’ajoutant aux quelques affaires de dessin de Jinae. Puis mes sourcils se froncent en se rappelant du tableau en liège qui repose sur ma commode et où différentes photos y étaient épinglées. Notamment une de Na-Rim et moi, adolescents, en train de boire une bière au bord du fleuve Han. Je venais rarement ici et j’avais presque oublié son existence. Je m’en approche, prenant  le cliché entre mes mains, soudainement plein de nostalgie. « Il faut croire que tu n’es pas la seule a avoir garder des souvenirs de cette époque. » je chuchote en le lui tendant. « Des fois, j’ai l’impression que c’était hier et d’autres fois, d’une ancienne vie. »


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MessageSujet: Re: Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) - Page 2 EmptyLun 22 Avr - 19:21

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Ha-Ru & Na-Rim

Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Une main à plat sur la poitrine, j'observe mon reflet dans le miroir. Entre les méfaits d'une baignade parmi les carpes et mon air ahuri, je ne ressemblais plus à rien. Mon coeur battait sourdement la chamade et je prends de courtes expirations pour m'exhorter au calme. Autant dire que c'était difficile quand Ha-Ru agissait comme un personnage sorti tout droit d'une comédie romantique. Et le pire, c'était qu'il ne le faisait pas du tout exprès. Il avait toujours été prévenant, même pendant notre adolescence. Joyce avait été remarquable à propos de leur éducation et je m'étais toujours sentie en sécurité à ses côtés. Valorisée. Entendue. Respectée. Son grand frère était également un modèle de droiture et c'était surprenant, dans notre monde actuel. Ils ressemblaient davantage à ces protagonistes de séries qui faisaient rêver tous les jeunes filles. Mais Ha-Ru était bien réel. Et il n'avait pas changé d'un pouce, à ce niveau là. Je finis par tapoter mes joues rougies, exhalant un soupir avant de sauter dans la douche pour me décrasser. J'en sors fraîche comme la rosée du matin, enfilant les habits prêtés et définitivement trop grands pour moi. À peu de choses près, je disparaissais à l'intérieur. Ce qui semble l'amuser énormément, vu le sourire qu'il peinait à réprimer en baissant les yeux sur ma tenue. Puis j'essaye de ne pas manquer d'air quand il approche, se penchant vers moi pour relever ma capuche de mes yeux et m'aider à y voir plus clair. Respire, Nana. Ses lèvres s'incurvent franchement et je papillonne des yeux, incapable du moindre geste. Avant de le foudroyer néanmoins du regard quand il ose dire qu'elle me sied à ravir. « Je lui dirais que c'est de ta faute et tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même quand tu subiras ses légendaires coups de torchon. » je rétorque, avec un air faussement innocent. Joyce était réputée pour sa dextérité et ne manquait jamais sa cible. Néanmoins, Ha-Ru avait eu l'immense honneur de me voir dans des états pires qu'un survêtement oversize et je n'avais plus trop d'amour-propre auquel me raccrocher, face à lui. Ko Na-Rim était un spectacle tout ce qu'il y avait de plus divertissant, d'après lui. Voire dramatique, selon quoi. Une grimace fait frémir mes lèvres à cette pensée avant qu'une autre ne prenne subitement sa place. Le goût terreux de l'eau persistait sur ma langue et je retiens à peine le haut-le-coeur qui me traverse en pensant à tout ce qui devait se trouver dans ce point d'eau. D'où la question qui m'échappe, très sérieuse, concernant les possibilités d'être malade après en avoir ingéré quelques gorgées. J'avais des responsabilités à honorer. Et des enfants à surveiller.  Son visage se creuse, d'un seul coup plus grave. Mon coeur pulse à toute allure dans ma poitrine avant qu'un cri de rage ne lui réponde, suivi d'un coup de poing dans le biceps. « Horrible personne. » je grommelle, l'écoutant me rassurer sur les maigres chances de finir dans un lit à cause de l'eau du bassin. Et au vu de ses explications, je ne tenais vraiment pas à savoir ce qu'ils avaient bien pu faire là-bas, tous les trois.

La vue de sa porte entrouverte attire mon regard d'un coup et je me penche sur le côté, intriguée. Ma question n'a pas l'air de lui faire plus d'effet que ça mais ça ne m'empêche pas de le supplier pour m'y conduire, dévorée par la curiosité. Je voulais la voir. J'avais passé beaucoup trop d'heures dans celle qu'il avait eu à Séoul pour passer à côté de la version américaine. Et je comptais bien l'avoir à l'usure, jusqu'à ce qu'il abandonne. Mais mes suppliques sont littéralement étouffées dans l'oeuf quand sa paume se plaque contre ma bouche, celles-ci s'entrouvrant de surprise. Oh. Oui. En effet. Jinae dormait à quelques mètres, si je ne l'avais pas réveillée au passage. « Désolée. » je souffle, avec un air contrit avant de poursuivre. « Mais je m'acquitterais de ma tâche, dans le cas échéant. Je suis une femme d'honneur. » Comme aucun lutin malicieux n'était venu à notre rencontre, nous pouvions estimer qu'elle roupillait toujours et je devance Ha-Ru jusqu'à notre destination. Je sautille, même, à ce point là. Et mes yeux furètent dans le moindre recoin quand je mets les pieds à l'intérieur, se gorgeant de la moindre information à portée de main. La couleur des murs, la décoration, les manuels étalés sur le bureau comme si Ha-Ru rentrait seulement d'une journée à l'université. La présence de Jinae se remarquait aux crayons éparpillés dans un coin du meuble. Lui se dirige vers sa commode et je le regarde faire, fronçant les sourcils en le voyant décrocher une photo d'un tableau en liège. Il faut croire que tu n’es pas la seule à avoir gardé des souvenirs de cette époque. Je déglutis, retenant l'envie machinale d'aller agripper le pendentif en question. À la place, j'attrape le cliché et mes yeux se posent dessus, admirant nos visages souriants. Je me souviens de ce jour. Comme de tant d'autres, à ses côtés. « Moi aussi. Parfois ça me semble si lointain que j'ai l'impression de l'avoir rêvé. » je murmure à mon tour, en effleurant le papier glacé d'un geste du pouce. « Pourtant, ça reste les meilleures années de ma vie. » Puis je relève la tête vers lui, avec un petit sourire complice. « On en aura vécu des aventures, hein ? » Nous n'étions pas les plus grands rebelles de l'univers mais on pouvait se targuer d'avoir réussi quelques petits exploits. « J'ai failli tomber dans le fleuve, ce soir là. Non ? » je commente, avec une légère grimace. L'alcool avait eu raison de mon équilibre déjà discutable et je n'avais pas vraiment calculé la distance en trottinant au bord du fleuve, lancée dans une tirade enflammée dont moi seule avait le secret. Je n'avais du ma stabilité qu'à la main d'Ha-Ru qui s'était refermée sur mon coude pour retenir d'aller faire un plongeon. « Je crois que l'eau et moi sommes empêtrés dans une relation toxique, quand j'y pense. Ou peut-être que j'ai été une sirène dans une autre vie ? » Je finissais toujours à la flotte, d'une manière ou d'une autre. Enfin, quand Ha-Ru ne me sauvait pas comme le parfait prince charmant qu'il était. « Tu te souviens quand on s'est endormis sur le toit après les cours et qu'on a failli rester enfermés au lycée ? » je demande, lui rendant la photo non sans un dernier regard à son intention. « On était à deux doigts de vandaliser un distributeur tellement on mourrait de faim. » Je fais quelques pas pour me laisser tomber sur le bord de son lit, les mains posées à plat sur la couverture à travers les manches interminables de son pull. Nous avions révisé jusqu'à tard dans le nuit, la veille de ce jour là et nous avions opté pour une petite sieste au soleil guise de récompense après nos épreuves. Mais la nuit était déjà tombée depuis un moment quand nous nous étions réveillés et s'en était suivi une opération commando pour nous en sortir de là avant d'alerter nos parents.           

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MessageSujet: Re: Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) Family gatherings are always full of surprises (Naru #1) - Page 2 EmptyJeu 25 Avr - 22:53

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Quatorze ans, c’était long, quand on y pensait. Beaucoup de choses avaient eu le temps de se dérouler depuis et mes années lycée me semblaient tellement lointaines que j’avais parfois l’impression d’avoir vécu une seconde vie. Le fait de les avoir passé à des milliers de kilomètres de Los Angeles amplifiaient, inévitablement, cette impression. Pourtant, les souvenirs que je m’étais fait me semblaient dater d’hier, tant j’étais capable de les revivre, dans les moindres détails. « C’est aussi les plus belles années de ma vie. » Si on ne comptait pas les deux dernières. Même si elles avaient apporté leurs lots de peines et de doutes, je vivais comme un rêve éveillé depuis la naissance de Jinae. Être père était ce qui m’était arrivé de plus beau en trente-et-un ans d’existence et rien ne pourrait venir surplomber ce sentiment. On en aura vécu des aventures, hein ? Je ricane en guise de réponse avant d’hocher la tête par l’affirmatif. Dis comme ça, ça donnait une image de nous qui n’était pas réelle. On n’était pas des ados rebelles, loin de là, mais on avait effectivement vécu cette époque à fond. Mais toujours dans la mesure du raisonnable. « Il me semble bien. Mais tu avais tendance à être attiré par ce maudit fleuve. » Dés qu’elle buvait un peu, Na-Rim avait la fâcheuse tendance à se mettre inutilement en danger, sans même s’en rendre compte. J’avais rapidement cessé de compter toutes les dingueries qu’elle avait pu me faire, comme grimper au sommet d’une pyramide de cordes dans un parc à enfants, après avoir était bien trop déraisonnable sur la bière, sautiller sur les murets qui jonchaient le bord du fleuve et j’en passais des pires. Combien de fois est-ce que j’avais craint pour sa vie – et pour la mienne, accessoirement. Heureusement, j’avais déjà de très bon réflexe à l’époque. « Si j’ai des cheveux blancs jeune, je saurais à cause de qui c’est. » j’ajoute en souriant. Et on savait tous les deux que cette fois, je ne parlais pas de ma fille. « Sûrement un peu des deux. Mais ça expliquerait pourquoi tu es aussi maladroite. Un petit résidu de la queue de poisson. » je souffle, malicieux. Après, ce n’était pas le seul trait de la sirène qu’elle avait. Elle m’avait envouté et ce dés le premier jour.

Elle évoque un nouveau souvenir et je n’ai pas besoin qu’elle en dise plus pour m’en rappeler. Comment l’oublier, de toute façon ? Nous étions en pleine période d’examen, le soleil était enfin de retour et après une journée chargée en émotion, on avait prit la décision de profiter de sa chaleur. Des adolescents normaux n’auraient pas choisi le toit, je pouvais l’accorder, mais nous n’étions pas comme les autres. Et puis contrairement à la cour, le toit restait l’endroit le plus tranquille, notamment dû au fait qu’on n’avait pas particulièrement le droit d’y aller. Par ailleurs, nous n’étions même pas supposé y avoir accès. Mais j’avais réussi, ne me demandez pas comment, à effectuer un double des clefs. D’ailleurs, je devais encore les avoir quelque part, dans mes affaires. « Encore une de mes merveilleuses idées, ça. » Je crois que cette fois, mes parents m’auraient tué et privé d’a peu prés tout pour le restant de mes jours. « Mon bras se souvient aussi très bien de tous les coups que tu lui as donné quand on s’est rendu compte de l’heure qu’il était. » Parce qu’évidemment, c’était de ma faute. Je n’aurais pas dû m’endormir, j’aurais dû penser à mettre un réveil, etc, etc. Je vous laisse imaginer une Na-Rim en panique, à battre des ailes presque dans le vide après s’être acharnée sur moi. Quand nous étions retournés dans les couloirs du lycée, celui-ci était plongé dans le noir et plus aucun bruit ne résonnait. J’avoue qu’à ce moment-là, j’avais légèrement commencé à paniquer et songer à toutes les éventualités. Et celle de devoir vandaliser un distributeur était rapidement apparu comme la solution à nos ventres affamés. Heureusement, le concierge nous avait trouvé avant qu’on ne commette l’irréparable. « Je te revois te faire passer pour Sa Hyo-Rin devant lui. » Une fille de sa classe, insupportable au possible et qui se prenait pour la reine du lycée. « J’aurais tout donné pour voir sa tête quand elle a été convoqué dans le bureau du directeur le lendemain. » Pour sa défense, elle avait clairement mérité de se faire remonter les bretelles pour quelque chose qu’elle n’avait pas commis.

J’entends mon père nous appeler depuis l’étage inférieur au même moment où une petite tête brune apparaît dans l’encadrement de la porte, les yeux humides et son doudou licorne serré contre elle. « Appa… » pleure-t-elle en courant se réfugier dans mes bras. « Goemul sous lit de Jinae… » Je la presse un peu plus contre moi avant de caresser délicatement ses cheveux. « Tu te souviens comment est-ce qu’on fait peur au monstre ? » je demande en l’observant. « Oui. » souffle-t-elle en essuyant son visage avec sa peluche. « Dire il pue, il est moche et bête. » Je ne peux pas m’empêcher de glousser en l’entendant réciter le stratagème que j’avais mis en place pour essayer de la rassurer à ce propos et je viens embrasser son front. « On le fait ensemble cette fois ? » je lui demande alors qu’elle vient déposer sa tête contre mon épaule avant d’acquiescer frénétiquement. Je pivote en direction de Na-Rim, un petit sourire désolé étirant mes lèvres. « Le devoir m’appelle. » Un autre que celui que je vivais quotidiennement au travail. « Tu peux descendre, je vous rejoins dans quelques minutes. Ou tu peux venir combattre le monstre avec nous… » Après tout, une troisième personne ne sera pas de trop.


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but i'm a little bit afraid of the answers
Ha-Ru & Na-Rim

C’est aussi les plus belles années de ma vie. Mon coeur pulse à toute allure dans ma poitrine. Mes yeux, eux, restent focalisés sur le papier glacé et les souvenirs qu'il faisait affluer dans le creux de ma mémoire. Les rires, les confidences, les jours ensoleillés et un quotidien insouciant, bien loin des préoccupations des adultes. Une douceur de vivre qui me paraissait tellement tellement lointaine. Qui pourtant m'était aussi vive qu'au premier jour, quand je me prenais à y penser. Tout était si simple. J'avais savouré tous les petits plaisirs qui s'étaient pointés au bout de mon nez, accompagnée par la personne que j'appréciais le plus au monde. Ha-Ru était le seul avec lequel je m'étais permise d'être moi-même. À cent pourcents. Je ne craignais pas le jugement ni la moquerie à ses côtés. Et je n'avais autant apprécié le ridicule que lorsqu'il faisait naître un sourire sur son visage. Savoir qu'il chérissait ces instants autant que moi faisait crépiter un feu de joie dans mon ventre. Parce que nous en avions vécu des aventures, en fin de compte. Pas aussi extraordinaires qu'on pourrait le penser, mais elles avaient un petit goût d'interdit qui faisait frémir mes lèvres de malice en repassant les images devant ma rétine. « Je trouve que tu portes très vite la faute sur moi, Hyun Ha-Ru. Peut-être que c'était le fleuve qui était attiré par moi ? Et qu'il cherchait à rencontrer à contact ? Tu n'en sais rien. » je lâche, avec une évidente mauvaise foi. Oui, j'avais eu une légère tendance à vouloir tenter l'impossible avec un peu d'alcool dans le sang. Grimper des endroits saugrenus, valser au bord de l'eau, vouloir tenter de voler en comptant sur lui pour me rattraper avant l'impact. Courir à m'en brûler les poumons, hurler à pleine gorge en haut d'un immeuble. Tout m'avait semblé à portée de main, avec lui. Je glousse à sa réflexion avant de prendre un air tout ce qu'il y a de plus innocent. « Je ne vois absolument pas ce que tu veux insinuer. » Ses cheveux étaient très bien. Un peu plus courts que dans mes souvenirs et c'était sûrement du à son métier, mais ça allait comme un gant. Mais je crois qu'il resterait séduisant dans tous les cas de figure, à mon plus grand dam. Je lui tire la langue comme toute réponse, me retenant de lui dresser mon majeur. Si j'étais une sirène dans une autre vie, ce n'était en tout cas pas grâce à ma voix enchanteresse.

Je déterre un vestige de notre passé, le sourire aux lèvres. Et je me remémore cette soirée avec une troublante exactitude. La panique qui m'avait investie en comprenant que nous nous étions assoupis plus longtemps que prévu et toute la mise en scène qui avait suivi pour réussir à quitter le lycée. « Ça va, on méritait bien une petite sieste. » je rétorque, en donnant un coup d'épaule dans son biceps à défaut pouvoir atteindre sa jumelle. « Et au moins personne ne nous enquiquinait, là haut. C'était notre cachette secrète. »  je rajoute, avec un air complice. L'avantage d'avoir obtenu un double des clés, c'est que l'on pouvait s'enfermer et que personne ne venait nous déranger. « Moi je reste convaincue que c'était une idée de génie, même si je pense que ça ferait un peu tâche sur ton CV, monsieur le policier. » Large sourire diabolique à l'appui. Puis je croise tant bien que mal les bras dans mon giron, les sourcils froncés. « Tes parents étaient peut-être des "babas cools" mais les miens beaucoup moins, je te rappelle. » je réplique, en mimant des guillemets avec mes doigts. Mes géniteurs n'étaient pas des tyrans mais ma mère n'aurait pas attendu bien longtemps avant d'appeler la police. Et je ne désirais pas spécialement ameuter tout le quartier devant chez moi. Mais nous nous étions rapidement trouvés bêtes en ne trouvant personne et en avisant les portes fermées du bâtiment. Jusqu'à considérer la possibilité de vandaliser un distributeur pour ne pas mourir de faim. Voire même faire du camping sauvage dans la bibliothèque. Heureusement, nous avions fini par croiser quelqu'un et j'en avais profité pour balancer une mégère de ma classe dans la moindre honte. Cette garce avait eu - entre autres - l'audace de renverser l'entièreté de ma trousse en passant dans le rang, l'air de trouver ça incroyablement drôle. Autant dire que je n'avais pas eu le moindre remord à donner son nom au lieu du mien devant le concierge. « Moi aussi, si tu savais. » je soupire, envahie par une certaine nostalgie. « J'espère qu'elle aura pris tarif, cette babo sonyeo. » je rajoute, avec une touche de sadisme. Elle l'aurait mérité, en tout cas.

La voix de son père résonne depuis le rez-de-chaussée, la prote s'ouvrant au même instant sur la silhouette de Jinae. Son doudou licorne serré contre elle et ses yeux humides me réduisent en miettes en un quart de secondes. Elle se refugie dans les bras de son père et je sens mon coeur tressauter devant cette vision. Avant de glousser aux explications d'Ha-Ru concernant le moyen de faire fuir les vilaines bêtes sous le lit. J'imagine un salut militaire quand il m'annonce devoir accomplir son devoir. Je ne voulais pas vraiment m'imposer dans un rituel qui les concernaient tous les deux. Mais je me fige quand il me fait comprendre que je peux les accompagner. « C'est vrai ? » Mes doigts triturent la manche du pull d'Ha-Ru et je jette un coup d'oeil à Jinae. « J'ai le droit de venir faire peur au goemul avec vous ? » je lui demande, approchant seulement quand elle hoche la tête pour donner son assentiment. Nous nous dirigeons vers la chambre où elle dormait précédemment et la petite fille reste agrippée à son père lorsque nous entrons à l'intérieur, à moitié cachée derrière son doudou. « Ton papa ne t'a jamais raconté que je suis chasseuse de goemul professionnelle ? » je lui confie, en m'arrêtant à côté d'eux. Elle ouvre les yeux plus grands et je hoche la tête pour appuyer mes paroles. Avant de sourire largement, me pointant d'un geste du pouce. « C'est eux qui ont peur de moi. » Je fais un pas en avant, jetant un regard à Ha-Ru avant de poursuivre. « Tu sais ce qu'on va faire, Jinae ? Je vais l'attraper par une patte et quand j'y arrive, tu cries la formule pour lui faire peur. D'accord ? » Je tends le bras, petit doigt pointé en avant. « On fait partir le goemul ensemble ? Je vais vraiment avoir besoin de toi pour réussir. » Elle m'observe timidement pendant une poignée de secondes et je sens ma tension faiblir. J'allais retirer mon bras, consciente que ce n'est toujours facile pour un enfant d'interagir avec une personne inconnue. Mais je sens un petit auriculaire effleurer le mien, m'arrachant un battement de coeur. « Je compte sur toi. » J'avance jusqu'au lit, m'agenouillant au bord de celui-ci. J'entends une inspiration étouffée de la part de la petite quand je me penche en avant pour regarder dessous, l'espace bien entendu complètement vide mais je fais mine de chercher un monstre dans un de ses recoins. « Ha ha ! » je m'exclame après un court instant, pointant un endroit du doigt avant de plonger mon bras sous le lit. S'en suit une vive bataille pour attraper le fameux goemul et j'entends mon jeune public réagir à la scène jusqu'au moment où je simule ma prise. « Je l'ai ! Maintenant, Jinae ! La formule ! » Je l'entends prononcer celle-ci et je fais mine d'être attirée un peu plus sous le lit. Je devais avoir l'air fine, avec la capuche à moitié écroulée sur la tête. « Plus fort ! » Elle réitère et je bouge un instant avant de me figer. « Il a disparu ! » Je furète pour être certaine qu'il ne s'est pas caché ailleurs avant de reculer en position assise. « Il est parti. Grâce à toi et tes supers pouvoirs. » je souffle, avec un sourire amusé. « Plus Goemul ? » m'interroge Jinae, penchant la tête en avant pour essayer de s'en assurer. « Plus de goemul. » Ha-Ru la dépose sur le sol et elle approche craintivement avant de s'accroupir, s'appuyant par terre sans lâcher pour autant sa peluche. « Tu as vu ? Plus rien ! » je fanfaronne, le pouce levé en l'air. « Appa ! Appa ! Goemul parti ! » babille-t-elle en pointant le lit d'un geste de la main avant d'aller tirer sur son pantalon pour l'attirer près de celui-ci. J'aperçois le regard d'Ha-Ru dans ma direction et je lui adresse un petit sourire complice. Mission accomplie avec brio. « Je te laisse t'occuper du reste, maintenant. » je lui souffle, en me remettant debout. Avant de filer sans demander mon reste. « Je te garderai du thé, promis. » Je les laisse tous les deux seuls, mon devoir effectué et je descends les escaliers pour rejoindre le reste de la famille.

« Na-Rim ? Qu'est-ce que tu fais avec les habits d'Ha-Ru ? » Merde. J'avais légèrement zappé ce détail. Tous les regards sont sur moi et je meurs d'envie de disparaître enfin complètement dans son pull. « Moi aussi je meurs d'envie de savoir pourquoi il faisait le pied de grue devant la salle de bain. » rajoute Jin, avec deux cornes sur le sommet de crâne. Ce petit jerhbgfjbrjf. Je dois être cramoisie de gêne, en cet instant. « Une petite rencontre imprévue avec les carpes ? » je tente, dans une grimace dépitée. Avant d'aviser le père de  famille qui revient de la cuisine avec la théière en fonte qu'il utilise pour sa préparation du thé. « Ahjussi ! Qu'est-ce que vous nous proposez ce soir ? Un nouveau cru ? Un Jejudo impérial ? Dites-moi tout. » j'enchaîne aussitôt, histoire d'attirer son attention. Et ça marche à tous les coups. Il dépose son précieux trésor au centre de la table, ouvrant le couvercle pour laisser s'échapper des volutes dans la pièce. Il se lance dans un descriptif passionné de son choix de thé, prenant tout l'espace et je me laisse tomber sur ma chaise, l'écoutant religieusement en faisant mine de ne pas voir les oeillades insistantes des autres membres de la famille. Intérieurement, j'étais à deux doigt du décès pour cause d'embarras. Et je savais pertinemment que ça n'allait jamais s'arrêter là.

Ils n'allaient certainement pas me laisser en paix.

               
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