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I don't wanna live like this (Powell's family, Gage)

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Joshua Powell
Troisième génération

Joshua Powell


Date de naissance : 11/06/2004
Messages : 35
Date d'inscription : 27/11/2020


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MessageSujet: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyMer 21 Fév - 20:13

Please don't leave me and take me with you
Powell's family & Gage

Cet été avait eu une saveur particulière, un mélange entre douceur et amertume. J’avais eu l’impression de prendre dix ans dans la gueule en quelques semaines seulement, d’avoir vécu la vie de quelqu’un d’autre et, quelque part, de n’avoir jamais réellement pu être moi-même, pendant près de seize ans. Je savais que chaque famille avait son lot d’histoires et de nombreuses casseroles ou parts sombres à trainer, mais je ne m’attendais pas à ce que la mienne possède une place si haute dans le classement. On m’avait menti, toute ma vie et j’avais eu le plus grand mal à accepter que mon existence entière s’était construite sur un mensonge. Et en même temps, quand je prenais le temps d’y réfléchir, j’avais l’impression que l’évidence avait été sous mes yeux, depuis le début. Athena avait toujours été ce qui se rapprochait le plus d’une mère. Depuis gamin, c’est elle qui veillait sur moi quand j’étais malade, elle qui me faisait les gros yeux quand je me comportais mal, elle qui me couvrait d’amour et séchait mes larmes quand ça n’allait pas. J’avais mis ça sur le compte de notre différence d’âge et de son envie de me protéger de nos parents trop stricts et très peu affectueux, mais elle occupait simplement la place qui lui revenait de droit et qu’on lui avait empêché de prendre. Pendant des jours, je m’étais imaginé la vie que j’aurais pu avoir si rien de tout ça ne s’était produit, si j’avais grandi avec mes parents, les vrais, loin de toutes ces manigances et ces mensonges. Et ça m’avait fait mal à en crever. Parce que le passé n’était pas modifiable et encore moins rattrapable. Le futur, lui, en revanche, il était encore modelable. Il m’avait fallu du temps pour digérer que mes parents n’étaient pas mes parents et que deux autres personnes que j’affectionnais ou appréciais l’étaient. Si ça avait été plus difficile de voir différemment Attie, une part de moi s’était rapidement fait à l’idée que Gage pouvait aisément obtenir ce rôle. Loin de moi l’idée de l’appeler papa, sauf pour l’emmerder, soyons d’accord, mais l’envie d’apprendre plus à le connaître s’était vite fait ressentir. Parce que comment savoir qui j’étais, dans le cas contraire ?

Mais les vacances s’étaient achevées et j’avais dû rentrer dans l’Oregon, sans rien pouvoir dire. Monter un dossier avec un avocat allait prendre du temps et si je voulais éviter plus de drame, je n’avais pas d’autres choix que de reprendre ma vie, là où je l’avais laissé. Et si je m’étais cru capable de faire comme si de rien n’était, j’avais vite compris que ça allait être au-dessus de mes forces. Je ne pouvais plus être le Joshua d’avant, celui qui ignorait ce que ses ‘parents’ avaient osé faire pour empêcher leur nom d’être salit, au nom d’une foi qu’il ne comprenait pas. Je ne pouvais pas être aveugle face à la douleur qu’Athena avait ressenti pendant toutes ces années et encore moins fermer les yeux sur ce que moi, je ressentais. Et je les haïssais. De toutes mes forces, de toute mon âme. Je voulais leur faire payer tout le mal qu’ils avaient faire autour d’eux. Alors sans même m’en rendre compte, mon comportement avait changé. Terminé le Joshua qui s’écrasait, celui qui disait amen à tout pour éviter de créer une seconde guerre mondiale et qui se faisait aussi discret que possible pour pas qu’on le remarque. Ça ne plaisait pas, évidemment, mais je ne faisais rien pour apaiser les tensions. Je retenais quand même toutes les horreurs que j’avais envie de leur jeter à la figure, en tout cas, c’est ce que j’avais fait jusqu’à ce qu’ils prononcent les phrases de trop. J’avais explosé avant de fuir dans ma chambre pour prévenir Attie et Gage que j’étais arrivé à mes limites et qu’ils devaient impérativement venir avant que la situation n’empire.

« Joshua Gabriel Powell. » m’appelle celui qui se prend pour mon père depuis le salon alors que je passe la porte de la maison aux alentours de vingt heure. J’ai raté l’heure du dîner, c’est entièrement voulu de ma part et je sais que ça les mets profondément en rogne. « Quoi, encore? » je lui réponds en me plantant devant lui, mon skate encore sous le bras. « Sur un autre ton, jeune homme ! » Je soutiens son regard, quelques secondes avant de soupirer en l’entendant déblatérer le reste de son sermon. Je connaissais le refrain par coeur. « Ta mère et moi, on n’a pas suffisamment été clairs sur les horaires à respecter ? » Oh si. Ils l’ont été. Pas de sorties de tolérées après dix-huit heures en semaines, sauf si c’est pour une activité extra-scolaire et si j’ai l’audace de vouloir profiter avec mes rares amis, un vendredi ou un samedi soir, j’ai l’obligation de me faire déposer et ramener par mes chers dictateurs. « Je n’ai pas vu l’heure. » je mens, effrontément. « Mais dites-le tout de suite si je suis en prison ! Encore que je suis persuadé que même le plus taré des prisonniers ne serait pas placé sous aussi haute surveillance. Et vous savez quoi ? Vous me faites chier. » Ma ‘mère’ s’offusque, et mon ‘père’ bouillonne en silence. Je peux le voir sur son visage crispé et à la colère qui se lit dans ses yeux. Puis tout s’enchaîne rapidement et je ne comprends son geste qu’en ressentant une vive douleur sur ma joue. Mon skate m’est finalement arraché des mains avant d’être brisé en deux sous mes yeux et c’est la goutte de trop. Ce skate, c’était un cadeau d’Athena et je le chérissais, plus que tout. « T’avais pas le droit ! » Ma voix se brise et les larmes se mettent à couleur le long de mes joues.

Ils devaient arriver. Venir me chercher.
Parce que je ne n’étais plus capable de promettre de ne pas faire de conneries.


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Athena Powell

Athena Powell


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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyJeu 22 Fév - 0:10

You're coming home, treasure.
Powell's family & Gage

Tout avait explosé en mille morceaux. J’avais défait la goupille de la bombe sans même m’en rendre compte. La vérité avait été révélée, mais à quel prix ? La fin de l’été s’était révélée légèrement compliquée, ne sachant plus vraiment comment agir avec Joshua. Le pauvre avait été terriblement bouleversé par la nouvelle. Si bien qu’il m’avait tenue loin pendant quelque temps. Je comprenais parfaitement. J’aurais probablement fait la même chose à sa place. Apprendre qu’on nous avait menti sur toute la ligne, du jour au lendemain, ce n’était pas forcément chose aisée à accepter. J’aurais aimé pouvoir faire quelque chose, le rassurer comme quand il était petit. Le serrer contre moi, en lui promettant que tout irait bientôt mieux. Mais les choses étaient différentes. Puis l’été s’était achevé et mon cœur s’est brisé à nouveau, lorsque je l’ai vu passer la sécurité à l’aéroport et repartir trop loin de moi. La maison paraissait toujours vide lorsqu’il n’était pas là. Ca manquait d’animation et de folie. Pourtant, je n’avais pas cessé de m’occuper, constituer le dossier pour récupérer la garde de mon propre fils, allait être une vraie bataille. Il fallait que je réunisse toutes les preuves, toutes les informations qui pourraient faire jouer le jugement en ma faveur. J’étais aidée par Gage, qui s’était montré d’un soutien sans faille, malgré le fait qu’à lui non plus, je n’avais pas dit toute la vérité. Ensemble, nous allions constituer le dossier le plus béton possible. Je n’avais plus aucune pitié, plus aucune envie de faire que les choses soient simples. Je voulais récupérer Joshua. Il ne pouvait pas en être autrement.

Quelques semaines s’étaient déjà écoulées depuis son retour dans la ville où j’avais finalement débarquée. Celle que j’avais fui, par pur besoin de me retrouver avec moi-même, de me sortir lentement du cauchemar. J’avais eu quelques rapides nouvelles de sa part, quelques messages ça et là. Quelques remontrances également par message, de la part de mes parents quant au comportement de Josh, alors qu’il ne faisait rien de plus qu’être un adolescent normal. J’osais croire qu’il se défendait maintenant. Puis il y a ce message qui apparait sur la conversation que nous avions créée, Gage, Josh et moi. Un appel au secours qui m’enserre le cœur. Dans ses mots, on pouvait lire toute la détresse qu’il ressentait, toute la peine et surtout la colère. Ils menaçaient à nouveau de nous séparer. Je m’étais peut-être laissée faire une fois. Mais il était hors de question que ça recommence. Joshua allait rentrer auprès des siens, là où il sera en sécurité. Son cauchemar devait cesser, une bonne fois pour toute. Je n’avais pas manqué de passer un coup de téléphone à Gage pour qu’on se mette d’accord pour aller chercher notre fils. Quelques instants plus tard, nous avions tout laissé tomber pour monter dans une voiture en direction de l’Oregon. J’avais 16 longues heures de route devant moi pour mettre au point un discours qui tienne la route. Pour chercher comment les confronter le plus raisonnablement possible. Je ne songeais même pas à la surprise qu’ils allaient avoir quand ils allaient me voir débarquer accompagnée de Gage. Je me souvenais encore de toutes les paroles odieuses qu’ils avaient pu avoir à son propos, lorsqu’ils avaient appris ma grossesse. Si tout était évidemment de ma faute, il en avait pris pour toute une vie lui aussi. Irresponsable, pas sérieux, vaurien, j’en passais des vertes et de pas mûres. Une part de moi avait véritablement hâte de voir leurs visages se décomposer. C’était la fin du jeu pour eux. Le début d’un parcours du combattant, dont je le sais, nous allions ressortir vainqueurs.

Nous nous étions arrêtés pour la nuit, dans un motel, au bord de l’autoroute. Une pauvre petite chambre avec deux lits simples, mais bien suffisante pour nous reposer. Aucun de nous n’aurait tenu le trajet entier, malgré nos sangs qui bouillonnaient de colère. Si on voulait arriver là-bas en vie, il fallait que l’on soit prudents. Le plus gros de la route se fait le lendemain, avec pour simple repas, quelques sandwichs de station-service. Ca faisait l’affaire, puis nous n’avions pas de temps à perdre, d’autant que le trafic n’avait plus été si fluide, proche des grandes villes. Je ne prends pas le temps de me garer correctement, lorsque nous arrivons devant la maison. « J’espère qu’il va bien. » Je souffle à Gage, avant que l’on descende de la voiture. « Si tu vois que ça va trop loin, n’hésites pas à m’arrêter. » Je lui indique plus que sérieuse. Je ne savais pas comment allait terminer cette soirée, mais je préférerais grandement ne pas avoir à me salir les mains. S’il le fallait, pour Josh, je le ferai. Je remonte l’allée pour aller tambouriner à la porte, sans prendre de pincettes. Je n’avais pas le temps pour ça. Lorsque la porte s’ouvre c’est le visage de ma mère qui apparait. « Je viens voir Joshua. » Je prends à peine le temps de saluer. Je n’en ai pas envie. Pas après avoir reçu des messages comme Josh nous en avait envoyé. « Bonsoir à toi aussi Athéna. Nous ne t’attendions pas. Ni… lui. » Dit-elle avec dédain, en jetant un coup d’œil derrière moi. « Que peut-on faire pour toi ? Je crois que tu as fais assez de dégâts cet été, non ? » Sa voix est piquante et fait monter tout de suite la pression dans mes tempes. J’ai envie de l’envoyer se faire foutre directement. « Laisses-moi voir Joshua. Je ne te le dirais pas deux fois. » Je rajoute en m’avançant à sa hauteur. Je finis par rentrer en l’obligeant à me laisser passer. « Josh ? On est là ! » J’annonce, en faisant porter ma voix dans la maison. Il finit par apparaître au bout du couloir et je sens mon sang ne faire qu’un tour quand je capte son regard larmoyant. Ils l'avaient fait pleurer. Mon coeur se fends et un filtre rouge passe devant mes yeux. Qu’avaient-ils encore fait ?!


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Gage Pearson
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Gage Pearson


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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyJeu 22 Fév - 13:17

We're taking you back with us
I promise you
Powell's family & Gage

Il n'y avait qu'une seule personne sur cette planète pour qui j'acceptais de faire seize heures de voiture. Et non, la réponse n'était pas Gal Gadot. Même si j'aurais pu l'envisager. Enfin, là n'était pas la question. Le réel enjeu de ce voyage interminable, c'était d'aller récupérer mon fils. Et le simple fait de formuler cette pensée m'aurait semblé complètement fou, il y a quelques temps. Pourtant, il n'y avait rien de plus concret en cet instant. Joshua était un nouveau pan de ma réalité, de cette vie passée sur Terre. Mon fils. Cette information avait toujours le don de m'étourdir, d'accélérer les battements de mon cœur. J'étais le père d'un gamin qui atteignait doucement la majorité et je ne l'avais su que récemment. On m'avait caché son existence et on avait arraché un enfant à sa mère, pour des principes qui prenaient la poussière depuis longtemps. Peut-être que j'aurais du m'en offusquer. Me mettre en colère contre Attie pour me l'avoir dissimulé. Mais je n'y étais pas arrivé. Parce qu'elle n'avait pas eu le choix. Parce que ma haine s'était dirigée vers les vrais coupables, les instigateurs de cette situation. Et il n'y avait pas un seul mot capable de décrire ce que je ressentais pour ses parents. Certains jours, je n'arrivais pas à m'empêcher d'imaginer ce qu'avait du être la vie d'Athena depuis la naissance de Josh. Être dépossédée de ses droits sur son propre bébé. Devoir vivre loin de la chair de sa chair. Garder le secret et mourir à petit feu, à plus d'un millier de kilomètres. Il n'y avait rien de pire que de savoir que d'autres l'élevaient dans le mensonge, qu'il fallait en faire partie. Par crainte de le voir disparaître, qu'il lui soit enlevé définitivement. Joshua a grandi en croyant que sa mère était sa soeur. Sa soeur. Il me suffisait de me le remémorer pour que la bile remonte dans le creux de ma gorge. Tout son univers s'était construit à partir de cette réalité. Et cette même réalité avait volé en éclat d'un seul coup, sans prévenir. Tout le monde avait ébranlé par cette révélation, à différents niveaux. Il m'avait fallu accepter qu'un bout de moi existait, quelque part, alors que je n'avais jamais éprouvé la moindre envie de devenir père.

Mais Josh n'était pas étranger pour moi et j'éprouvais déjà une forme d'affection pour lui avant même de connaître le vrai lien qui nous unissait l'un à l'autre. Et outre le fait qu'il était de mon sang, je refusais qu'il continue de vivre comme ça. Attie méritait de le récupérer, de retrouver sa juste place à ses côtés. Ses parents avaient commis un crime et j'allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour l'aider à réclamer sa garde. Il m'était impossible de la représenter parce que j'étais trop étroitement lié à cette histoire. À mon plus grand regret, parce que j'aurais pris un plaisir malsain à les exterminer. Mais à la place, j'allais dénicher tout ce qui était possible pour les incriminer, fournir le maximum d'éléments à notre avocat pour constituer un dossier en béton armé. Mon avantage était de nager dans ce domaine, d'y être aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau alors j'en connaissais les moindres ficelles et j'allais utiliser toutes les cartes en ma possession pour les faire tomber.

J’espère qu’il va bien. Mes yeux pivotent en direction d'Attie et mes lèvres se pressent l'une contre l'autre. « Moi aussi. » Vu toutes les horreurs commises par ses parents, on pouvait s'attendre à tout de leur part. « T'inquiètes. Je n'ai pas envie de leur donner quoi que ce soit qu'ils puissent utiliser contre nous. » Même si nous avions tous les deux envie de leur arracher la tête, il allait falloir prendre sur nous et garder notre calme le plus possible. Après une profonde inspiration, nous nous extirpons de la voiture et nous rejoignons le porche de la maison des Powell. Mes membres étaient parcourus d'une tension due à l'appréhension et à cette envie folle de leur faire ravaler le moindre argument qu'ils auraient à nous cracher au visage. Athena ne se fatigue pas en formules de politesse, annonçant clairement le but de notre visite et je vois les yeux de sa mère se poser enfin sur moi. Je ne l'avais vue qu'à de rares occasions. Et un rictus étire ma bouche devant son regard dédaigneux. « Au déplaisir de vous revoir, Madame Powell. » je déclare, le dos droit. Si elle pensait m'intimider, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Des expressions comme la sienne, j'en voyais tous les jours au tribunal. Mais le peu de paroles qu'elle prononce suffit à faire grandir la pression à l'intérieur d'Attie, ses épaules se crispant devant moi. Elle décide de ne pas y aller par quatre chemins et s'en fraye un elle-même pour entrer dans la maison. Josh finit par apparaître au bout du couloir et j'aperçois la rougeur de ses yeux depuis l'endroit où je me trouve. Quelque chose vibre violemment à l'intérieur de ma poitrine et je serre les dents. Il approche de quelques pas avant d'être arrêté par son grand-père, apparu d'un seul coup derrière lui mais ça ne m'empêche pas d'apercevoir la marque qui orne sa joue. « Vous l'avez frappé ? » je demande, d'une voix d'outre-tombe. Glaciale, même. « Athena ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Son regard se porte un peu plus loin et il me voit, debout dans l'entrée. « Et encore plus avec ce...vaurien !? Sortez de chez moi ! » s'égosille-t-il, le visage rougissant de colère. Mais ça ne me fait qu'avancer davantage. « Qu'est-ce que vous comptez faire, si on refuse ? Hein ? Appeler la police ? » Un rire moqueur m'échappe. « Je suis certain qu'ils seront ravis de constater la manière dont vous vous occupez de votre petit-fils. » je crache, appréciant la stupéfaction qui se lit sur leurs visages en comprenant ce qui se passe devant eux. « Malheureusement pour vous, je connais par le numéro des services sociaux sur le bout des doigts. »


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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyLun 26 Fév - 20:12

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Ils arrivaient. J’avais eu Attie en milieu d’après-midi, alors que je déambulais comme une âme en peine dans les couloirs du lycée. Tout n’était plus qu’une question d’heures avant que je puisse de nouveau respirer. Et j’attendais leur présence avec bien trop d’impatience. Parce que vivre sous le même toit que mes grands-parents n’étaient plus possible, parce que je n’arrivais plus à les regarder droit dans les yeux quand ils s’adressaient à moi comme si j’étais leur fils et surtout, parce que je savais. Je savais ce qu’ils avaient fait et la pilule, je n’arrivais pas à la digérer. Ils m’avaient menti, toute ma vie, sans jamais éprouver le moindre remords. Et je ne comprenais pas comment ils avaient pu agir ainsi, comment ils avaient pu continuer de vivre leur vie comme si de rien n’était, alors qu’ils avaient arraché un enfant à sa mère. Même si je n’avais pas réellement été séparé d’elle, le résultat, au bout du compte, était le même. Je m’étais construit sur un mensonge et aujourd’hui, j’avais l’horrible impression de ne plus savoir qui j’étais. Tout ça par peur du jugement et du regard d’autrui. Je voulais partir. Retrouver ce qui me semblait être ma vraie vie, celle que j’aimais tant lorsque j’étais à Los Angeles. Je voulais passer mes soirées devant Netflix avec Athena, profiter de sa présence à mes côtés et surtout apprendre à connaître celui avec qui je partageais le même sang. En fait, je voulais retrouver un semblant de normalité, avoir quelque chose auquel me raccrocher pour ne pas complètement disjoncter. Parce que ma vie avait volé en éclat quelques semaines plus tôt et ne ressemblait plus à rien. J’avançais dans une sorte de flou constant, dans un brouillard épais, sans personne avec moi pour me guider. Et je devais vraiment faire peur à voir, parce que je pouvais sentir le regard pesant de mes amis posé sur moi. « Il t’arrive quoi depuis la rentrée, Josh ? » me demande Andrew. « On dirait que tu planes à trois milles ou que ton esprit est resté à Los Angeles. » Mon visage pivote dans sa direction et je me contente simplement d’hausser les épaules. Il n’avait pas tort, dans le fond. J’étais là, physiquement. Puis le bras d’Alex se glisse autour de mes épaules et je sais, au sourire qui orne ses lèvres, ce qu’il va dire. « C’est une fille, pas vrai ? Tu en as rencontré une là-bas et tu ne nous as rien dit ? » Au vu de sa réaction, il semblerait que mes joues rosissent légèrement. « Je le savais ! » Oui, il y avait bien une fille à Los Angeles. Mais non, elle n’était pas la raison de tous mes maux. « Ce n’est pas ce que vous croyez… » je marmonne en me dégageant. « Il n’y a pas de fille. C’est compliqué. » Je n’avais jamais pris la peine de leur expliquer, parce que leurs parents connaissaient les miens et si j’avais une confiance aveugle en Alex, j’émettais quelques doutes quant à Andrew. Il avait tendance à ne pas savoir garder de secret. Mais aujourd’hui, tout allait enfin éclater au grand jour et, malgré mon envie de partir, ils restaient mes meilleurs amis. Je leur devais des explications et surtout, un au revoir. « On va au skate park ? Et promis, je vous dirais tout. » Ils avaient acquiescer, sans grande surprise, et après notre dernière heure de cours, nous avions filé, nos skates sous le bras.

Rentrer seulement quelques minutes avant l’arrivée de Gage et d’Attie avait été voulu. J’avais éprouvé le désir féroce d’éviter un maximum d’être dans la même pièce que mes grands-parents, encore plus après avoir tout raconté à mes amis. Amis qui m’avaient exprimé tout leur soutien et ne s’étaient pas offusqués une seule fois de mon futur départ, aussi soudain soit-il. Au contraire. Ils avaient compris ce besoin de retrouver mes racines et de m’éloigner d’ici. J’avais toutefois dû leur promettre de les accueillir dans la cité des anges lors des prochaines vacances et j’étais persuadé qu’Attie allait adorer l’idée… Trois ados sous le même toit, elle allait vraiment être ra-vie. Aussi ravie que mon grand-père qui me tombe dessus à peine la porte de la maison passée. Je me braque instantanément, désireux de leur faire comprendre que tout a changé, mais ce que je récolte en retour de ma révolte est pire que tout. Jamais il n’avait levé la main sur moi. Pas une seule fois. Et même après l’impact, j’ai l’impression de sentir la vibration de sa main contre ma joue. Mais la douleur n’est pas comparable à celle qui vient se loger dans mon coeur lorsqu’il brise mon skate en deux avant de le jeter à mes pieds, dans une colère froide. « Monte immédiatement dans ta chambre. Et je me fiche de savoir que tu n’as pas manger ! Sauter un repas te fera réfléchir à tes actes. » Je m’apprête à me baisser pour ramasser ce qu’il reste du cadeau d’Attie, mais la sonnerie de l’entrée retentit et je sens un poids s’enlever de mes épaules. Ils étaient enfin là. Leurs voix résonnent entre les murs et parviennent jusqu’au salon que je m’empresse de fuir pour les retrouver. Si je n’étais pas encore bouleversé par ce qui venait de se passer, je crois que j’aurais pu fondre en larmes tant la joie que je ressentais à cet instant était immense. J’allais partir avec eux, quitter cette maison, cette ville. Tout. Mais une main ferme se pose sur mon épaule, m’empêchant de faire un pas de plus et je me fige, lançant un regard de détresse en direction des deux nouveaux venus. Le ton monte et la vérité sort enfin. Les doigts de mon grand-père se referment sur moi et mon coeur se serre, instantanément. « Comment oses-tu venir chez moi et déblatérer de telles affabulations ?! Athena, quelles conneries as-tu encore inventé pour te rendre intéressante ? Tu ne crois pas que tu nous as déjà suffisamment tous fait souffrir ? Joshua y compris. » Mes sourcils se froncent et je me dégage violemment de son emprise avant de courir en direction de Gage et d’Attie. La seule personne à ne jamais m’avoir fait le moindre mal, c’était bien cette dernière et je refusais que ceux qui avaient ruiné nos vies s’imaginent que je pouvais être de leur côté, après tout ce qu’ils nous avaient fait subir. Je me place à ses côtés, relevant le regard dans leur direction pour les remercier silencieusement d’être là avant de reporter mon attention vers mes grands-parents. « Je sais tout. » je souffle, les yeux embués de larmes. « Et je vous hais. »


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Athena Powell

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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyLun 4 Mar - 17:41

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Vivre avec eux était déjà un cauchemar quand j’étais enfant. Mon adolescence était un calvaire. Être la meilleure. Avoir la meilleure éducation. Je passais mes semaines entre le sport, l’église, l’école et la maison. Ma seule échappatoire, c’était Gage. Il était ma porte de sortie, ma bouffée d’air frais. Il jouissait d’une liberté que je lui enviais, il vivait comme si rien ne comptait. Ce n’était pas un mauvais garçon pour autant, il avait le don d’être simplement lui, de se ficher de tous les préceptes ridicules que m’apprenais ma famille. Avec lui, je me sentais écoutée, comprise, normale. Puis il y avait eu la suite. Joshua. La surprise que je n’attendais pas. Et si il y a bien une chose dont j’étais certaine c’était qu’il viendrait au monde. J’étais jeune, mais dans ma famille, ce n’était pas une option. Je me souviens encore de cette soirée d’horreur, je venais d’apprendre la nouvelle, je m’étais dirigée, tremblante, vers celle qui aurait dû se comporter comme une maman. J’avais besoin de ma maman Je m’étais confiée à elle, avec l’espoir d’un peu de soutien, qu’elle comprenne. J’aurais voulu entendre que tout irait bien. Au lieu de ça, j’avais croulé sous un flot incessant d’insultes. Dans son regard, je n’avais jamais vu autant d’effroi et de colère. Je n’étais qu’une moins que rien et je méritais ce qui était en train de m’arriver. J’étais seule. Profondément seule. Bien évidemment j’avais été privée de mes appareils et le moindre de mes mouvements était surveillé, jusqu’à ce qu’un soir, mon père nous attendais, la voiture pleine à craquer. On quittait la ville, et je ne pouvais prévenir personne. Encore moins la seule personne avec qui je voulais être. J’aurais voulu lui dire que ce qui c’était caché sous mon épiderme, était le mélange de nous. Un petit bout de lui. Arrivée dans l’Oregon, je suis restée recluse, scolarisée à domicile. Il fallait cacher ce que mes parents appelaient le fardeau. J’étais le fardeau, lui ne l’était pas. Lui n’y était pour rien. Tout s’est mis en place, je n’avais pas le choix. Puis au petit matin, quelques jours avant l’été, ce petit garçon a vu le jour. Je n’ai même pas eu le temps de le tenir contre moi quelques minutes, qu’ils me l’arrachaient déjà. Maintenant, j’allais devoir jouer le jeu. L’état civil à fini de confirmer la mascarade, aux yeux de l’état, je n’étais que la grande sœur de ce petit garçon. Contrainte et forcée de garder le secret, vivant sous la constante menace. Je l’avais regardé grandir, sans n’avoir rien à dire. Il était là mon cauchemar, mais je n’imaginais pas qu’ils pourraient lui faire vivre pire. Il n’avait rien demandé.

Mais j’aurais dû m’écouter, ne pas le laisser repartir quand l’été s’est terminé. J’aurais dû prétexter n’importe quoi. Je me fichais bien d’avoir droit au traitement du silence. Je me fichais qu’il me déteste. Sa place était à mes côtés. Comme à chaque fois, le regarder partir m’avait brisé le cœur. C’était repartir encore sur de l’attente jusqu’aux prochaines vacances pour pouvoir l’avoir dans mes bras à nouveau. Bien qu’il ne m’étreignait plus autant que quand il était petit. Cette fois, c’est différent. Il savait. Ils savaient tout maintenant, j’avais plus besoin de jouer la comédie. Le dossier se montait doucement, j’allais sûrement pouvoir le récupérer. Mais le moment arrive bien plus tôt que je ne l’aurais pensé. Son appel me fend le cœur. Je devais aller le chercher. Le sortir de son cauchemar, et tant pis si je devais tout plaquer pour faire seize heures de voiture. Il nous faut à peine le temps de nous dire ouf, pour que Gage et moi nous nous mettions d’accord. Ensemble, on trace la route pour aller cherche notre fils.

Je ne prends pas de pincettes, je n’en avais aucune envie, je n’étais là que pour une seule et bonne raison : Joshua. Je me fraye un passage dans la maison que j’avais quitté, quelques années plus tôt, scandant le prénom du jeune homme. Mes yeux se posent dans les siens et à nouveau, mon cœur se brise. Aux paroles de Gage, je comprends pourquoi la raison de ses larmes. La marque sur sa joue me donnait des envies de meurtre. Ils n’avaient pas le droit de lever la main sur lui. Mon père apparait derrière Joshua, l’empêchant de venir nous rejoindre de sa poigne. Je donnerais n’importe quoi pour lui faire avaler ses mots, mais Gage prends la parole avant moi. « Affabulations ? Tu t’es tellement persuadé que c’était la vérité, que tu penses que c’est moi qui fabule ? » Je lâche dans un rire nerveux. « Lâches-le. » Je lui intime, pleine de rage. « Tu me donnes pas d’ordre à ton père, Athéna. » Commences ma génitrice, allant se mettre aux côtés de son mari, tandis que Joshua nous rejoins. Je lui tends la main quand son regard croise le notre. C’était terminé. « Tu crois que parce que tout le monde connait ton petit secret quelqu’un va te croire ? » Demande-t-elle avec un petit sourire satisfait. Il n’y avait rien qui m’énervait le plus au monde. « J’ai des preuves, ce sera suffisant pour que l’on me croie. Maintenant, ce petit jeu est terminé. Je rentre à Los Angeles avec mon fils, et je reprends mes droits. » J’annonce, forte sur mes appuis. Joshua rentrera avec nous, ce n’était pas une question. « On n’hésitera absolument pas à rajouter la violence physique dans le dossier. Non seulement vous n’avez pas été capables d’être de bons parents avec votre propre fille. J’aurais du savoir depuis le début, que vous seriez encore pire avec Joshua. » Je lâche, avant de poser mes yeux sur le jeune homme. « Va chercher tes affaires, Josh. On ne va pas s’éterniser. » Je lui indique. « Tu ne l’emmèneras nulle part, Athéna. Tu n’as aucun droit sur lui, sa place est avec nous. » S’élève à nouveau la voix de ma mère. « Sa place est avec ses parents. Vous ne l’êtes pas. Il ne passera pas une nuit de plus ici. Il n'aurait pas dû passer les dix-huit dernières années avec vous. C'est terminé. »



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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyMar 9 Avr - 15:08

We're taking you back with us
I promise you
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J'avais retourné la situation dans tous les sens et un nom incalculable de fois mais je n'arrivais toujours pas à comprendre ce qui avait pu leur traverser l'esprit à la naissance de Josh. Je ne connaissais que trop bien la mentalité des gens d'ici et une grossesse si jeune n'était jamais vue d'un bon oeil. Mais ce que je n'avais pas réussi à intégrer, c'était leur décision de garder l'enfant et de le faire passer pour le leur, obligeant sa mère à devoir se comporter comme une grande soeur. Je ne voyais rien de plus pervers et de plus malsain au monde. Une torture quotidienne, une douleur constamment lancinante. Un enfer personnel qu'Attie avait du supporter pendant de si longues années. Comment est-ce qu'on pouvait faire ça à sa propre fille ? La noirceur de l'âme humaine me dépassait, parfois. Et plus que ça, elle m'effrayait. Si des gens étaient capables d'ignominies comme celle-ci, il devait exister pire. Tellement pire. Mais dans le cas présent, ça touchait l'une des personnes qui m'étaient les plus chères. Ainsi que mon fils. Joshua m'était précieux, même avant de savoir ce qui nous reliait et découvrir la vérité à propos de cette histoire avait nourri un brasier qui ne faisait que s'étendre davantage à chaque minute. Je refusais de le laisser là-bas encore plus longtemps. Il devait revenir auprès de sa mère, là où il aurait du se trouver depuis le début. Le calvaire d'Athena devait cesser. Purement et simplement. Des milliers de kilomètres et des heures interminables de voiture n'étaient rien comparé à l'idée de mettre Josh à l'abri de ces malades mentaux.

La distance entre la voiture et la porte se fait en un temps record et celle-ci s'ouvre sur la mère d'Attie. Toujours aussi charmante, fidèle au peu de souvenirs que j'en avais gardé d'elle. J'aperçois enfin Josh au bout du couloir et mon sang ne fait qu'un tour en distinguant la marque rouge sur son visage, origine des larmes qui s'amoncèlent au coin de ses yeux. J'avance de quelques pas, le dos droit et les mâchoires serrées, déterminé à leur faire comprendre qu'ils avaient tout intérêt à se la fermer et à nous laisser repartir avec le garçon. Ils ne lui appartenaient pas. Nous n'étions certainement pas venus les mains vides, sinon ça aurait été bien imprudent de notre part. Et je n'étais pas imprudent. Jamais, lorsqu'il s'agissait d'une affaire. Encore moins quand celle-ci me concernait personnellement. Rien n'avait été laissé au hasard. « Des affabulations ? » j'enchaîne, un sourcil arqué. « Peut-être que ce n'est pas la prison qu'il vous faut mais une bonne thérapie, en fin de compte. » je lâche, d'une voix froide. « Vous êtes complètement cinglés. » Joshua décide à cet instant de se dégager de l'emprise de son grand-père avant de courir se réfugier derrière nous. Attie répond avec virulence à ses parents et j'en profite pour la soutenir avec les preuves en question. Je me décale d'un pas sur le côté pour faire un rempart avant de faire glisser ma sacoche devant moi. J'en extirpe un tas de feuilles que je fais bouger devant moi avec un rictus satisfait. « Ceci, Monsieur Powell, est le dossier monté contre votre femme et vous pour altération d'acte de naissance, ainsi qu'abus de pouvoir et négligence sur mineur pour ce que vous avez fait subir à Athena. Est-ce que je dois rajouter de la violence domestique au menu, comme le dit si bien Attie ? » je déclare, mon sourire s'éteignant à mesure de mes paroles. « Je me ferais une joie de citer tous les crimes pour lesquels vous pourriez être inculpés, l'un et l'autre. Même les plus mineurs d'entre eux. »  Je fais même mine de leur tendre les documents, ma langue claquant contre mon palais. « Est-ce que je vous en fais une petite copie ? J'ai un dossier complet qui n'attend que d'être envoyé au tribunal. » Puis subitement, je pense à quelque chose. J'attrape mon téléphone dans la poche de mon pantalon avant de pivoter sur moi-même. « Désolé Josh, mais je vais avoir besoin de te tirer le portrait avant que tu montes chercher tes affaires. » Un flash plus tard, une photo de son visage marqué est enregistré dans mon appareil. « Je suis certain que si on se rend au poste de police le plus proche et que je demande un prélèvement ADN, ils seront ravis de constater qui est l'auteur du crime. Et là, ça ne sera pas vous que les services sociaux croiront, je peux vous l'assurer. » je débite, en me retournant pour leur faire face à nouveau. « Alors soyez coopératifs et faites au moins une chose de bien dans votre misérable vie. Laissez le partir avec nous. Ça m'embêterait vraiment de devoir en venir à des extrémités pareilles mais si ça doit se faire, ne doutez pas une seule seconde que j'emploierai tous les moyens à ma disposition pour vous détruire. »


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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyMar 9 Avr - 20:14

Please don't leave me and take me with you
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Mes parents ne m’avaient jamais frappé. Enfin, mes grands-parents. Qu’importe qui ils étaient, au fond, ils n’avaient jamais levé la main sur moi avant aujourd’hui. Pas que je m’en souvienne en tout cas. Ils avaient dirigé ma vie, dicté toute mon existence, mais je n’avais jamais subit de quelconque violence physique. Je ne leur avais jamais donné de raison de l’être, de toute façon. Je m’étais toujours enfermé dans ce rôle de parfait petit garçon, je n’avais jamais fait la moindre vague ou osé dire tout ce que je pensais tout bas. J’avais accepté les règles drastiques qu’on se devait d’appliquer à la maison, supporté les années d’enseignement religieux et les dimanches matins à l’église, laissé Attie partir pour éviter que ça ne devienne invivable pour tout le monde. J’avais pleuré l’absence d’une sœur, le manque de considération de parents, tout ça pour apprendre que mon univers tout entier n’avait été qu’un mensonge, que rien de tout ça n’aurait pu se dérouler si on ne m’avait pas laissé grandir entouré de mensonges. C’est à elle que j’en avais voulu, dans un premier temps, avant de me rendre à l’évidence qu’elle n’était pas coupable de tout ça, juste une autre victime. Et même si je n’étais pas sûr de pouvoir la considérer comme ma mère, alors qu’elle avait toujours eu ce rôle, finalement, c’était à ses côtés que je voulais vivre. Pas parce que j’aimais ma vie à Los Angeles et la liberté nouvelle à laquelle je pouvais aspirer quand j’étais sous son toit, mais parce qu’elle restait la seule avec qui je me sentais moi. Athena avait toujours su comment me parler, comment me mettre en confiance et m’aider dans chacun de mes problèmes. Elle était la personne vers qui me tourner quand je ressentais le besoin de me confier, avec qui je pouvais pleurer sans qu’il n’y ait le moindre jugement. Je voulais retrouver ça. Je voulais découvrir ce que c’était de pouvoir vivre sans être calfeutré derrière des tonnes de règles et d’interdits. Je voulais rattraper le temps qu’on nous avait arraché, découvrir qui j’étais vraiment.

Et j’écoute les échanges qui ont lieu devant moi entre mes parents, les vrais, et mes grands-parents, sans vraiment savoir où me situer dans tout ça. Evidemment, je les détestais pour ce mensonge, pour ce qu’ils avaient fait subir à Attie, mais ils restaient les personnes qui m’avaient élevé et ça me faisait mal. Parce que je comprenais qu’il n’y aurait plus jamais aucun retour en arrière possible, parce que tout ce que j’avais toujours espéré était en train de voler en éclat. Athena ne pardonnerait jamais à ses parents pour tout ce qu’ils avaient fait et je savais qu’eux, n’accepteraient jamais leurs torts dans cette histoire. Il n’y aurait plus jamais de famille… Si tant est qu’on en a déjà été une un jour. Je rentre à Los Angeles avec mon fils, et je reprends mes droits. Mon regard se relève en direction d’Attie et je sens mon coeur se serrer, les larmes affluant de nouveau. J’essuie mes yeux d’un revers de manches, hochant la tête alors qu’elle me demande d’aller préparer mes affaires. Mon sac était déjà prêt, avec le principal, depuis des jours déjà. En fait, j’avais défait ma valise pour en refaire une autre, aussitôt de retour. J’avais eu l’espoir que le temps passerait plus vite, qu’ils viendraient me chercher plus rapidement si j’étais déjà prêt à partir. Mais avant que je n’ai le temps de faire un pas, c’est au tour de Gage de prendre la parole et je me fige. Je l’écoute expliquer tout le dossier qu’ils ont monté, Athena et lui, pour pouvoir me récupérer sans qu’ils n’aient leur mot à dire. J’ai une profonde admiration pour lui, à cet instant précis et pour la manière avec laquelle il vient de retourner la situation. Désolé Josh, mais je vais avoir besoin de te tirer le portrait avant que tu montes chercher tes affaires. Je me contente d’hocher la tête, le laissant faire la photo dont il a besoin, sans détaché mon regard de mes grands-parents. Je peux sentir toute la haine dirigé vers nous, mais plus particulièrement vers Gage. « On est obligé de faire ça… ? » je demande en chuchotant. Je n’avais aucune envie de lier la police à tout ça, encore moins que ça prenne de si grosses proportions. Je ravale ma salive avant de secouer la tête. « Je vais chercher mes affaires. » Ma voix est à peine perceptible et je fuis en direction de l’étage, dépassant ceux que j’avais considéré comme des parents sans leur adresser le moindre regard.

Une fois dans ma chambre, je récupère les dernières affaires dont j’ai besoin pour les fourrer dans mon sac de voyage. Mes yeux se posent sur la photo d’Athena et moi, alors que je n’étais qu’un nourrisson, encadrée et posée sur mon bureau et je la prends entre mes mains. J’ai toujours aimé ce cliché de nous deux. Elle, tout sourire et si fière de me tenir dans ses bras. Moi, l’observant avec de grands yeux, comme si elle était la chose la plus incroyable que je pouvais voir. J’entends la porte de ma chambre s’ouvrir et je me tourne précipitamment, découvrant ma grand-mère sur le palier. Je l’observe, méfiant, une main se posant sur mon sac, par réflexe. « Tu ne peux pas partir, Joshua. » me dit-elle, en s’approchant. « Tu n’as pas le droit… » Un rire jaune m’échappe et je la foudroie du regard. « De la même façon que vous n’aviez pas le droit de me mentir ? Le mensonge n’est pas proscrit par la Bible ? Qu’est-ce qu’il pense de tout ça, votre Dieu, à ton avis ? » Je vois ses yeux s’écarquiller sous le choc de mes propos et j’en tire une immense satisfaction. « Ne blasphème plus jamais dans cette maison ! » Je jette mon sac sur mon épaule, glissant à l’intérieur le cadre. « Ça tombe plutôt bien, parce que je me casse de cette baraque, que vous le vouliez ou non. » Je m’avance, vers la sortie, la bousculant au passage, mais sa main se refermer sur mon poignet. « Tu crois vraiment qu’ils peuvent quelque chose contre nous ? Ton père est influent. » Je grince des dents, me retirant de sa poigne. « Ce n’est pas mon père... » je gronde. « Ça ne change rien aux faits. Des avocats, des procureurs, ton père en connaît. Qu’importe le dossier et les preuves que ta sœur et cet ingrat peuvent avoir, ça ne fonctionnera jamais. Et tu sais contre qui tout ça se retournera ? Eux. Alors es-tu sûr de vouloir rentrer dans ce petit jeu, Joshua ? Parce qu’ils ne gagneront pas et tout ce qui se passera, si tu passes la porte de cette maison pour partir vivre avec ta sœur, c’est de briser leur vie. » Mon sac glisse de mon épaule pour s’échouer sur le sol et je me tourne vers elle. « Qu’est-ce que tu racontes… ? » Je déglutis, un nœud s’étant formé dans mon ventre. « Tu mens. » Elle secoue la tête négativement et vient poser une main sur mon épaule. « Tu sais très bien de quoi ton père est capable, Joshua. Il peut tout détruire, avec un peu d’argent. » Je le savais. Je l’avais déjà vu en œuvre et j’avais toujours trouvé ce comportement abject. « Je… » Je refusais qu’il fasse plus de mal à Attie, qu’il s’en prenne également à Gage.

Je ne pouvais pas le laisser faire.


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MessageSujet: Re: I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) I don't wanna live like this (Powell's family, Gage) EmptyJeu 25 Avr - 22:42

You're coming home, treasure.
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J’avais tout affronté seule : le dégout, la chute d’hormones, le retour à la normale. C’était à peine, si j’avais le droit de l’approcher, parfois, je n’en étais même pas capable. Je craignais les représailles. Le pire, c’était de voir tout le monde féliciter mes parents. Entendre les gens leur répéter que c’était une chance et un merveilleux petit garçon qu’ils avaient là. C’était mon petit garçon et on me l’avait tout simplement volé. On m’avait volé des heures entières, des moments importants. Le premier maman avait été un crève-cœur, parce qu’il n’avait pas été dirigé à moi. J’étais Nena, les premiers temps, avant de devenir Attie, pour lui. Combien de fois, après l’avoir entendu pleurer, je m’étais levée pour me rendre compte qu’il était déjà dans les bras de ma génitrice. Les premiers temps avaient été tellement compliqués. J’avais de nombreuses fois du ravaler mes larmes et ma colère. J’avais simplement fini par courber le dos et accepter la douleur qui s’était installé. Ce n’était que quand Joshua, que j’avais pu avoir un peu de proximité avec lui, parce que personne n’avait réussi à empêcher qu’il s’attache. Je me souvenais encore de la première fois où, sa peluche à la main, il s’était glissé dans mon lit, parce qu’il avait fait un mauvais rêve. Cette nuit où j’avais passé de nombreuses heures à veiller sur lui, tout en caressant ses cheveux. Je me souvenais du premier secret qu’il m’avait confié. Un secret anodin, celui d’un petit garçon de quatre ans à peine. Parfois, je le serrais dans mes bras, simplement parce que ça apaisait mon cœur meurtri. J’en avais terriblement besoin. Partir, quelques années plus tard, avait été un crève-cœur, parce qu’il était resté lui, alors que j’aurais eu tellement envie de l’emmener, de tout lui dire. Mais il était jeune et je risquais trop gros pour oser. J’étais simplement partie et dans le fond, j’aurais du partir plus tôt, quand je pouvais encore le protéger.

Aujourd’hui, la vérité avait éclaté et le laisser partir était d’autant plus difficile et culpabilisant. Parce que je savais parfaitement où je le renvoyais, alors que maintenant qu’il savait, il pouvait choisir de rester. Je ne l’aurais pas mis dans l’avion, si ça n’avait tenu qu’à moi. La seule chose que je voulais, c’était récupérer mon petit garçon. Qu’importe qu’il me déteste. Ca lui passera, un jour il comprendra que là-dedans, il n’y avait qu’un coupable. Même si je comprenais sa colère et sa douleur. On lui avait menti toute sa vie. Tout autour de lui, n’était qu’une illusion. C’était difficile à entendre, je ne pouvais pas le blâmer pour ça. Mais je me devais de tout faire pour lui. Je devais le ramener, quoi que ça m’en coute. Pour lui, je donnerais n’importe quoi. Je donnerais tout pour qu’on me rende les années qu’on m’avait volé.

J’indique à Joshua d’aller préparer ses affaires, on n’allait clairement pas s’éterniser ici. Je refusais de rester alors qu’ils continuaient à affirmer que c’était de ma faute, que c’était moi qui fabulais. Je ne voulais pas en entendre plus. Ils étaient terriblement stupides. Gage s’avance, et sort l’énorme tas de feuille de sa sacoche. L’amas de preuve que nous avions en notre faveur. Je me remerciais vivement d’avoir choisi de faire un enfant avec un avocat. Ça s’avérait terriblement utile. Il tire le portrait marqué de Joshua et mon cœur se serre à nouveau à cette vision. Je n’en revenais toujours pas qu’ils aient eu l’audace d’en venir aux mains. « Vous ne pourrez rien faire. Nous avons trop de preuves. Il y a trop d’éléments contre vous, personne ne vous laissera un enfant, encore moins quand on sait qu’il est en danger ici. » Je complète après les paroles de Gage. Je n’avais plus aucun scrupule. Mon seul intérêt, c’était le bien être de mon fils. A aucun moment il était bien ici ! « Vous me faites doucement rire. » Commences mon géniteur. « Jamais vous ne gagnerez. Moi aussi, je peux ressortir des petites choses pour prouver que la petite conne que tu es n’a pas la capacité de t’occuper d’un adolescent. » De plus en plus de piques. Il cherchait à m’affaiblir pour se sentir supérieur. « Aux dernières nouvelles, si vous partez ce soir avec lui, c’est moi qui pourrait vous poursuivre. L’enlèvement, ça te parle, Athéna ? » Il n’oserait pas. Il savait qu’on avait des armes contre lui. « Un test ADN prouvera que je suis sa mère. Ton histoire, ça ne tiendra pas devant un juge. » Je lâche avec hargne. Il était en train d’essayer de retourner le jeu en sa faveur et je refusais catégoriquement que ça arrive. « Un appel au laboratoire est si vite passé… Ton vaurien ne te sauvera pas, face à tout ce que je peux faire. Vous vous fatiguez pour rien. Joshua va rester sagement ici et tu vas rentrer chez toi, sans lui. » La colère est à son apogée, je ne sais pas ce qui me retiens encore. Il parlait avec un ton plein de dédain, plein d’une véhémence, qui me donnait envie de lui faire ravaler son air suffisant. Il se moquait ouvertement de nous. « N’oublies pas qu’une menace de kidnapping, peut me faire facilement avoir une ordonnance restrictive. Tu ne pourrais même plus l’approcher. » C’était la menace ultime, les larmes de nerfs me montent, si personne ne me retenait, j’allais le tuer. Je serre mes poings si fort que mes ongles cisaillent ma peau. « Tu n’es rien qu’une putain d’ordure. C'est MON fils, putain ! T'as pas le droit de faire ça ! » Plus les secondes passaient et plus je voyais rouge. C'était ce qu'il cherchait. Si je perdais le contrôle, c'était une arme de plus à son attirail. Le cauchemar continuait.




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