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If annoying, why pretty ? | Maddy #1

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Mary Forbes

Mary Forbes


Date de naissance : 01/06/1999
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MessageSujet: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyVen 18 Aoû - 19:50

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Une de ces bonnes journées comme je les aimes, où je les achève en allant voir mon père dans son bureau. Mais en cette fin de journée, lorsque je toque pour entrer, il ne répond pas. Je prends le parti de pousser la porte. Il était peut-être occupé. Devant moi, se trouve un bureau vide. Ni mon père, ni ma mère ne sont là. J’en profite pour m’y faufiler et aller m’installer dans un fauteuil qui sera parfait pour mon confort en attendant. Autrement dit, le bureau de mon père. Je m’installe sur sa grande chaise, et vient m’étendre les jambes sur son bureau en attrapant quelques dossiers, retenant certains noms qui me sont familiers. Certains que j’entends depuis que je suis toute petite. Tafford, par exemple. Ils étaient devenus de fidèle associés de l’entreprise, et nous avions fait beaucoup de marchés avec eux. C’avait beaucoup participé à un renouvellement d’activité, et surtout à mes parents d’imposer notre nom sur le marché des nouvelles technologies, qui même aujourd’hui, ne cessait pas d’être un marché florissant, avec encore tellement de potentiel. Je ne m’empêche pas de jeter un œil dans le dossier pour en savoir un peu plus quand la porte s’ouvre et qu’une voix s’élève. « Ton père n’aimerait pas savoir ce que tu es en train de faire jeune fille. » Me lance ma mère, un regard amusé, et les bras pourtant croisés sur sa poitrine. « Mais il n’en saura rien. » Je réponds à mon tour, une légère malice dans la voix. En reposant le dossier sur la pile avec les autres, ôtant mes jambes du bureau. « Que si je ne décide de rien lui dire. » Elle n’oserait pas. Elle ne me ferait pas ça. « Vous travaillez sur un nouveau projet avec Tafford ? » Je demande curieuse. Depuis qu’on avait mis les choses à plat, Ezra, mes parents et moi, j’essayais de me mettre vraiment un peu plus en avant, pour leur faire comprendre. Imposer ma vision, petit à petit. « C’est ton père qui mène ce projet, il faudra que tu en discute avec lui, chérie. » Mais oui, bien sûr, je vois ce que tu essaies de faire. Je connaissais ma mère par cœur, et son sourire ne trompait pas. Elle savait très bien ce sur quoi mon père travaillait. Ils ne prenaient jamais une décision sans se consulter, même si ça fait des étincelles, parce que c’est comme ça, chez nous. « Je suppose que je vais devoir attendre demain. Je ne dîne pas à la maison ce soir. Je voulais voir mon très cher papa, avant de déguerpir. » Je lance en haussant les épaules. « Ton père est parti pour Santa Barbara, un dîner d’affaire. Mais je lui dirais qu’il te manquait. » Dis donc, où est ma si sérieuse mère ? Elle me surprend à sourire autant et à faire des blagues. Heureusement qu’on est dans une sphère presque privée. « Surtout pas. Mais tu peux faire un bisou à Ezra pour moi, je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer. » Je l’informe, dans un sourire. Dans ses yeux, je peux lire combien elle est heureuse d’entendre de telles phrases. Avant, je ne me rendais pas compte que ça pouvait peser sur tout le monde, de tout garder pour soi. On ne sait jamais vraiment ce qu’il se passe, quand on n’ose pas, qu’on garde tout. Je me lève du bureau de mon père en ajustant ma tenue. Un chemisier lisse est toujours beaucoup plus classe. Je vais déposer un baiser rapide sur la joue de ma mère avant de me diriger vers la porte. « Fais attention à toi, chérie. » Et ces mots-là, ils signifiaient beaucoup, dans notre langage.

Je fais un saut au manoir, pour changer de tenue, avant de repartir, un vrai coup de vent dans cette maison. Mon frère n’était pas là, et je n’avais pas le temps de prendre le temps si je ne voulais pas arriver en retard au dîner. Des amies de la fac, avaient organisée ça, pour que l’on puisse se retrouver, avant que le semestre ne reprenne. Ce même dîner qui termine dans une immense maison où la musique ne cesse de tambouriner de part et d’autre. Les gens ici n’ont pas tant de dignité. Je devais bien avouer que ça changeait des soirées de gala. Je n’en étais pas fan non plus, parce que c’était presque trop. Trop guindé, trop calme, trop…trop. Il y avait cependant quelques limites. Mais l’alcool est choisi à peu près avec soin, les mets disposés ne sont pas si mal, et je pense que toute la ville avait été conviée pour fêter la rentrée. Du moins si on pouvait fêter quelque chose dans un retour aux cours. Je préférerais mille fois prendre ma place derrière un bureau en bois massif, à suivre les conseils de mon père. Mais non, il avait été convenu avec mon très cher papa, qu’il me fallait encore quelques années, voir quelques décennies pour apprendre. Il disait que j’étais encore légèrement trop impulsive et trop peu expérimentée pour m’asseoir près d’eux. C’était presque agaçant, mais je m’étais résignée. Un jour, ce sera mon tour. Personne ne pourra rien contre ça. En attendant, je comptais profiter de cette soirée, autant que possible en tout cas. Les minutes passent et toutes mes compagnies sont aussi ivres que des chefs d’entreprises cinquantenaires à un congrès. Je me retrouve très rapidement seule, sur la terrasse, une cigarette à la main et un verre de vin dans l’autre. Si on me filait un miroir, j’aurais presque pitié de moi-même. Installée dans un de ces canapés en rotin, je songeais à partir, quand une petite blonde platine vient s’installer à mes côtés et me jette un long regard. « Plait-il ? » Je lance en sa direction, avant d’écraser ma cigarette dans l’un des cendriers à proximité.



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MessageSujet: Re: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyLun 18 Mar - 16:54

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« Trahisoooooooon ! Disgrâââââce ! » je m'exclame, empruntant allègrement les paroles d'un film d'animation de grande envergure dont je ne pourrais pas donner le nom pour des causes évidentes. En plus, le Roi Lion n'est même pas mon Disney préféré. En revanche, ma personne préférée au monde, elle, a décidé de ne pas m'accompagner à la fête prévue chez Angie Sheffield. Certes, je ne peux pas nier qu'Oliver Grimm était une excellence excuse. Et qu'elle se suffisait à elle-même. Mais comment une soirée pouvait être qualitative sans la présence de Sofia à mes côtés ? Oui, je vous le demande. Parce que je n'avais pas la réponse. Ma vie n'avait plus le moindre sens désormais. « Sache que je ne me remettrai jamais de cet affront, Fifi. Mais dans ma grande mansuétude, je te raconterai tous les potins. Promis. » je susurre dans le combiné, une mèche de cheveux blonds entre les doigts.  « Parce que nous savons toutes les deux qu'il y en aura. » Il se passait toujours quelque chose aux Sheffield Parties. Que ce soit une découverte surprenante au détour d'un placard, un vomi dans la piscine ou l'arrivée des flics à deux heures du matin parce que quelqu'un avait décidé d'organiser un feu d'artifice surprise, on ne s'ennuyait jamais. Et comme Angie avait la chance d'avoir des parents pleins aux as, il suffisait d'un petit tour de magie (et de quelques billets glissés dans la poche) pour que les agents de police oublient soudainement la raison de leur venue au 14, Las Palmas Avenue. Des couples s'étaient faits, d'autres déchirés en plein milieu de la cuisine. Des spécimens avaient été découverts dans la baignoire du troisième étage, des cris proches du documentaire animalier avaient été entendus dans l'une des nombreuses chambres, un garçon soigneusement vêtu d'un costume de banane fut retrouvé la tête dans l'âtre de la cheminée. Je vous dis, cette baraque était l'équivalent d'un monde parallèle en plein milieu d'Hollywood. Mais c'était fun. Et j'aimais le fun. Hakuna Matata, comme diraient un sanglier et une mangouste tristement connus des médias.

Vivre ma vie à son maximum était mon but ultime et ça passait par des pintes de bière, des clopes à m'en détruire les cordes vocales et une bonne gueule de bois carabinée au réveil. Si je ne le faisais pas maintenant, ce n'était pas à quarante balais que j'allais réaliser toutes ces folies.

Alors autant en profiter avant d'être ridée et pleine de rhumatismes.  

Ce qu'on ne pouvait pas enlever à Angie, c'est qu'elle savait être une hôte impeccable. Du moins, avant de s'enfiler quelques verres de whisky coca. Après, on abordait un tout autre sujet. En tout cas, la bouffe était toujours incroyable et j'en avais l'eau à la bouche. On aurait pu nourrir tous les sans-abris de Downtown avec la quantité astronomique de nourriture qui se tenait tant bien que mal sur le buffet. La bière ne goûtait pas la pisse et déjà rien que ça, ça suffisait à me faire revenir. Nolakis est déjà en train de siphonner la glotte de Shauna alors que son mec est dans la pièce d'à côté en train de jouer au beer pong. À deux doigts de l'attirer par ici pour créer une baston. Mes doigts tapent à toute vitesse sur le clavier de mon téléphone et je glousse toute seule en écrivant mon message. C'est fou comme les esprits se libéraient lors de festivités comme celles-ci. Un peu d'alcool (et de drogue, pour certains) dans le nez et il n'y avait plus la moindre limite. Ou tu crois qu'il trouverait ça sexy ? Peut-être qu'il aime les plans à trois. Je relève les yeux, me décalant d'un pas sur la droite afin d'avoir la vue sur le spécimen en question. Qui pousse des râles de cerf en rut dès qu'il arrive à faire rebondir la balle dans un gobelet. Non, en fait je ne pense pas qu'il apprécierait. Je prenais presque autant plaisir à commenter la soirée avec Sofia qu'à y être. Et il y avait dans tous les coins alors il me suffisait de pivoter d'un côté pour être témoin d'un spectacle étrange, quel qu'il soit. Mais je commence à avoir chaud à un certain moment, autant à cause de la mer de monde qui se dandine dans la baraque que la bière qui se diffuse dans mon sang. Il était donc temps d'aller se cramer une cigarette. Et les poumons, au passage. J'arrive à me frayer un chemin entre ces corps imprégnés de parfum et de transpiration pour atteindre la terrasse et ce, sans renverser ce qu'il restait dans mon verre. Un miracle, sachez-le. Quelqu'un se trouve déjà là quand je rejoins l'extérieur et je me laisse tomber sur la chaise en rotin à côté d'elle. Parce que c'est une demoiselle. Et la seule chose qui me vient en tête pour la décrire, c'est charbonneuse. Ses cheveux. Ses yeux sombres. Un air sinistre et pourtant vibrant d'une flamme brûlante. Plaît-il ? Oh, exactement ce que j'imaginais. Sa voix allait avec le reste de sa personne. Je la voyais très bien dans un grand fauteuil en cuir, vêtue d'un tailleur et se préparant à conquérir le monde. Son regard insistant me fait revenir à la réalité et je secoue la tête, extirpant une cigarette de la poche intérieure de mon blazer. « Désolée, je me suis perdue dans ma contemplation. » je lâche sans la moindre pincette et avec un sourire amusé. Maddie, ta franchise te perdra un jour. « Tu as un briquet ? Je finis toujours par les perdre. Ou me les faire voler. Ou les deux. » je l'interroge, en portant le bâton à ma bouche. « En plus, ça permet d'engager la conversation avec de mystérieuses inconnues. » je termine, mes mots un peu étouffés par la présence de la clope entre mes lèvres.

Surtout quand elles ont l'air aussi charmantes et hostiles.          




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MessageSujet: Re: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyMar 19 Mar - 23:44

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Je devais quand même bien avouer que le changement avait eu du bon. Tout le monde était un peu plus détendu à la maison. C’était moins… chaotique. On vivait toujours dans une famille absolument particulière, je ne pouvais pas le nier, mais au moins, les discussions allaient un peu mieux entre nous tous. Je ne passais plus mon temps à faire la guerre à mon petit frère et surtout, nos relations avec nos parents s’étaient largement améliorées. J’avais quand même beaucoup tenue ma mère responsable de m’avoir mise à l’écart. Elle savait pourtant, ce que ça faisait. Il avait fallu qu’elle épouse mon père pour accéder à une place de choix. Il nous avait beaucoup fallu discuter, exposer chacun nos avis, nos points de vue, pour enfin arriver à s’entendre. Des larmes avaient coulé. Les miennes, celles de mon frère, celles de ma mère. Pour voir mon père pleurer, il fallait changer d’univers, sûrement. Mais tout ça, c’était nécessaire. Ce donnait un résultat plutôt gratifiant, j’étais enfin remarquée comme je le souhaitais. Mon frère vivait d’amour et d’eau fraiche avec sa sauvage rouquine et moi, je me faisais doucement ma place. Des visites quotidiennes à mon père, après les cours, le tanner pour qu’il m’explique sur quoi il travaillait, ce que ça impliquait, montrer de l’intérêt, malgré le fait qu’il me trouvait toujours beaucoup trop jeune pour ces responsabilités, j’avais bien la ferme intention de ne pas lâcher. Tant pis si j’entendais 12 fois par jours que j’étais aussi têtue que ma mère. C’était pour la bonne cause, et malgré son air impassible, je savais que ça ne le dérangeait pas vraiment de passer un peu de temps avec moi. Bien au contraire. La famille c’était ce qu’il y avait de plus important, quoi qu’il voulait bien en dire. Nous avions donner un nouveau sens à ce mot, et ça me plaisait plutôt bien. Un semblant d’équilibre mais qui fait du bien. Les choses de mettaient doucement en place. A mon plus grand bonheur.

Mais comme toujours, nos vies vont à mille à l’heure. Je n’ai pas croisé Ezra de la journée et je me faisais promettre de lui envoyer un message pour savoir s’il allait bien, avant de partir à ma soirée. Le marbre du manoir, ne voit de nous que des coups de vent. Une tenue troquée pour une autre, que je mangeais déjà l’asphalte pour rejoindre mes camarades, sans trop savoir à quoi allait ressembler cette soirée. Avec eux, je pouvais m’attendre à tout. Tellement qu’on se retrouve dans la maison d’une illustre inconnu, mais qui semble savoir comment recevoir et faire la fête.

La musique pulse de partout, on s’entends à peine parler. Les lumières sont aveuglantes, on ne supporte de garder les yeux ouverts qu’à l’extérieur. Les couloirs sont un véritable labyrinthe et on n’ose à peine appuyer sur les poignées de porte, de peur de voir ce qui se cachait derrière ces dernières. Les gens sont ivres à souhait. Certains rient à gorge déployés tandis que d’autres versent des torrents de larmes. Il y en a même qui se disputent, par endroit. Ce genre de soirées, c’était comme une balade dans un zoo à ciel ouvert, c’est particulièrement ridicule tout autant que c’est divertissant. On pourrait mener des expériences sociales, dans de tels cadres. Je ne sais plus combien de bouteilles j’ai observé, avant de trouver une boisson qui valait le coup d’être goûté. Un vin blanc, pas trop mal, et dont le cépage me semblait à peu près respectable. Je me retenais d’embarquer la bouteille sous mon bras, pour être certaine d’avoir de l’alcool décent à proximité. Mes camarades, eux, tournaient aux shots de tequila. Mais trop peu pour moi. Je n’avais pas envie de rentrer sur les genoux, à vomir tripes et boyaux dans les massifs soigneusement entretenus par nos jardiniers. La tête de mes parents serait sûrement mémorable, mais trop peu pour moi. J’avais un minimum de respect pour ma personne. Je les abandonne à leur beuverie pour aller respirer l’air frais et m’installer dans un canapé en rotin, bien décidée à m’en griller une pour faire passer le temps. Une présence se fait sentir à mes côtés et surtout son regard, sur ma peau. Je pose finalement les yeux sur une blondeur à faire pâlir une poupée. Des yeux aussi bleus que l’océan. Une vraie beauté nordique. Pourtant son regard ne me lâche pas et je me demande bien ce qu’elle me veut. Désolée, je me suis perdue dans ma contemplation. Pardon ? « Eh bien. Tu ne manques pas de franchise. » Je lâche, sans détourner le regard. « Il s’appelle revient. » Je lui tends mon briquet, à sa demande. Si elle perdait toujours tout, je préférais prévenir que guérir. J’y tenait à ce briquet, je l’avais peut-être piqué à mon père, sans qu’il s’en rende compte. Mais il était important pour moi. Je récupère mon objet fétiche, et le range dans la poche de mon jean. « Tu as l’air bien bavarde. L’alcool sûrement. » Je commente, avant de me rallumer une cigarette. La deuxième d’affilée, je ne tenais pas vraiment à mes poumons de toute manière. Je glisse le cendrier entre nous, tant qu’à faire. Puisqu’elle semble décidée à taper la causette. « Tu as perdu tes amies ? » Je demande. Pas que je n’étais pas encline à la discussion, mais voyez-vous, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec une personne comme elle.

Aussi jolie soit-elle, et rien que cette pensée ferait pâlir mes ancêtres.



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MessageSujet: Re: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyDim 24 Mar - 14:23

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Je n'ai jamais eu de vrais projets de vie. Vouloir être mère, avoir des enfants. Rêver d'une carrière en particulier ou bâtir un empire. Avoir ma propre maison, des volets bleus et une barrière blanche. Tout ça, ce n'est pas moi. J'ai toujours été une enfant sauvage, animée par son instinct. Libre et imprévisible. Et l'adage qui dit qu'il faut savourer chaque instant a pris tout son sens depuis la mort de mon père. Pour lui, je me suis promis de vivre, de profiter de tous les petits moments offerts par l'existence, de ne pas être arrêtée par des peurs ou des jugements de valeur. Je devais voir, sentir, entendre, toucher. Découvrir. Ne jamais cesser d'être émerveillée par toutes les choses dissimulées ici et là dans ce monde. La chaleur du soleil sur ma peau, le pétillement des bulles sur ma langue, la vue d'un crépuscule un soir d'été. La sensation de l'herbe verte sous mes doigts. Il y avait tellement à ressentir au moment présent que je ne voyais pas l'intérêt de prévoir ce qui se passerait le lendemain. Ou celui d'après. Ou pour les années à venir. On ne savait pas ce que la vie avait en réserve pour nous et comme tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, je ne voulais pas mourir avec des regrets. Si je voulais voyager, je voyageais. Si je voulais danser, je dansais. Si j'avais envie de chanter, je chantais. Ni plus ni moins. Et c'était tellement libérateur, tellement vivifiant. Ce monde était trop moche pour vouloir se conformer à ses règles. Alors j'avais fabriqué le mien.

Et dans mon univers, les soirées d'Angie Sheffield étaient une source inépuisable de divertissement. Parce que je suis une peste et que je suis friande de drames en tous genres. Non, je n'ai pas honte de le dire. Il n'y a rien de plus amusant que les soirées qui tournent au vinaigre, les disputes et les règlements de compte. En plus, il fallait bien quelques aventures croustillantes à raconter à Sofia pour combler sa cruelle absence.

Néanmoins, la chaleur humaine créée par cet amas de monde finit par me donner l'impression d'étouffer et je décide d'aller prendre l'air. Réussir à rejoindre la terrasse s'avère est une mission pratiquement impossible mais je suis pleine de ressources et à mesure de techniques hautement secrètes, j'arrive enfin à atteindre l'extérieur. Dieu merci, il n'y avait personne. Enfin, pas exactement. Quelqu'un d'autre se trouvait là, cigarette à la main et j'observe les volutes blanches s'évaporer avant de la rejoindre. Maddie Marshall et ses innombrables briquets perdus. Je me laisse tomber sur le fauteuil en rotin à côté du sien et en relevant les yeux, j'aperçois le visage de celle-ci se trouve à ma droite. Je suis happée par l'aspect ténébreux qui se dégage de son visage, de par ses yeux sombres, ses cheveux de jais et l'expression sérieuse qui traverse ses traits fins. Elle avait l'air d'une fille qui pouvait dominer le monde, si elle le voulait. Pourtant, il y avait quelque chose de doux, tapi là quelque part, dissimulé sous cette muraille en acier trempé. Quand elle s'adresse à moi, je ne peux pas faire autrement que lui dire la vérité. J'étais clairement en train de l'admirer, oui. En même temps, comment faire autrement ? Je suis faible pour les femmes avec des allures de bad girl élégantes. Tu ne manques pas de franchise. « On me le dit souvent. Et pas toujours en bien. » je réponds, avec un rictus amusé. Avant de lui demander de quoi allumer ma cigarette. Je lui rends poliment son briquet, sous peine de mort dans d'atroces souffrances avant de pencher la tête sur le côté, recrachant la fumée de ma cigarette. « Pas besoin d'alcool pour être bavarde. Je suis née comme ça, la langue bien pendue. Mais je sais bien m'en servir. » je réplique, additionnant mes paroles d'un petit clin d'oeil. « Toi, en revanche, tu ne donnes pas l'impression d'être un moulin à paroles. Mais je peux causer pour deux, ça ne me dérange pas. » J'aimais presque autant bavasser qu'écouter, si ce n'était plus. Et comme je n'avais pas encore été envoyée bouler, j'estimais que ça ne l'embêtais pas plus que ça. Je tire une latte sur ma clope, jouant avec le bâton entre mes doigts avant de tourner la tête dans sa direction. « Non, je suis venue tristement et désespérément seule. Ma meilleure amie m'a abandonnée pour cause de père-poule-accessoirement-très-charismatique-et-protecteur. » j'explique, le dos de la main plaquée sur le front. « Mais rater une fête d'Angie n'est pas négociable alors je suis là. Et toi ? Personne pour te tenir compagnie ? Ou tu préfères jouer les meufs sombres et mystérieuses dans ton coin, regard au loin ? » Elle aurait tout à fait eu sa place dans un film. « Pas que ça soit dénué de charme, je te rassure. »      




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MessageSujet: Re: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyLun 15 Avr - 10:17

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D’aussi loin que je me souvienne, mon père avait tout du héros à mes yeux. Je voulais toujours être avec lui. Dès qu’il rentrait à la maison, c’était près de lui, que je voulais être, au plus grand damne de ma mère sûrement. D’après elle, papa avait même été mon premier mot. C’était dire toute l’admiration que j’avais pour mon père. Me coller à ses jambes immenses, le regarder se concentrer pendant des heures. Il ne souriait pas beaucoup, mais j’avais pu lui en tirer quelques-uns et ça avait toujours gonflé mon cœur de petite fille. Lors de voyage d’affaire, j’insistait toujours pour lui téléphoner, même si c’étaient quelques minutes. C’était précieux pour moi. J’aimais profondément ma mère et elle m’inspirait beaucoup, mais mon père, était mon plus grand modèle. Pendant les galas, planqué derrière lui, j’adorais voir les regards paniqués des gens, dès qu’il faisait tomber un peu la voix. Il était tellement respecté, tellement admiré par le monde entier pour tout le travail qu’il faisait, que je voulais ce qu’il avait, moi aussi. Alors de la petite fille qui lui demandait de lui raconter des histoires, j’étais devenue cette jeune femme, qui adorait l’entendre parler affaire, stratégie marketing, contrat, succursale. Je pouvais passer des heures à ses côtés. Mes professeurs pourraient pâlir devant le niveau de maîtrise de mon père. Personne ne lui arrivait à la cheville. C’était assise à sa gauche, que j’apprenais le plus. Le reste, c’était du loisir, je me fichais bien de faire des dizaines de soirées, de passer des heures à barbotter dans l’eau, de siroter des cocktails au Bungalow. C’était loin d’être ma priorité, puis si c’était pour finir dans les magasines et prendre des remontrances par la famille, merci mais non.

Pourtant, une soirée de temps à autre n’avait jamais fait de mal à personne, bien au contraire. J’adorais en profiter moi aussi. Un simple dîner m’aurait sûrement été suffisant, mais ils avaient eu de bons arguments, pour me traîner jusqu’ici. A coups de Oh allez, Mary, viens avec nous ! Tu verras ce sera sympa. On va bien s’amuser. Il y a toujours les meilleures ambiances, là-bas. Bien évidemment, plusieurs paires d’iris m’avaient regardées avec de la supplique au fond de pupilles. En âme généreuse, je les avais suivies.

Je ne pensais pas pourtant que je finirais ma soirée ici. Seule sur la terrasse, avec une cigarette et le tintamarre de la musique pour compagnie. Enfin, pour quelques instants seulement, puisque la compagnie d’une petite blonde, viens s’ajouter. Son regard est fixé sur moi. Je le sens parcourir le coton de ma chemise. Ca fourmille sur ma peau, comme un laser. Je me sens analysée, observée, admirée. C’est un sentiment que je connais ; c’est comme ça que ma famille est observée. Pourtant, cette fois, ce regard me donne envie de me tourner, d’observer à mon tour. Des joues pleines, un regard empli de malice et de joie de vivre. Je me demande si c’est l’alcool qui génère cet éclat dans ces yeux. Ses cheveux blonds manquent de structure, ce qui trahit probablement un caractère festif. Elle semblait bien se ficher de ce qu’on pouvait penser. Dans sa manière d’être, il y avait quelque chose de frais, de terriblement intriguant. « Probablement parce que tu dois surprendre les gens. Mais la franchise n’a rien de mauvais. » Je hausse les épaules. C’était la base de mon éducation. Être franche, directe et se ficher royalement du reste. Je récupère mon objet de prédilection en la remerciant rapidement. Mais je sais bien m’en servir. Je dirige un regard surpris et amusé sur son visage avant de rétorquer avec toute la bonne éducation que j’ai. « Je croyais qu’il n’y avait que les hommes pour faire de si belles promesses. » Et dieu seul sait que je ne porte pas vraiment l’être masculin dans mon cœur. « On m’a appris à ne pas parler pour ne rien dire. Mais je t’en prie. Amuses-toi. » De la cendre s’écrase à nouveau dans l’amas déjà présent, tandis qu’elle reprends la parole pour me répondre. « Je vois. Dommage pour ton amie. » Moi je n’avais pas trop ce problème, du moment que je n’apparaissais pas en tenue légère sur les réseaux ou dans les magazines, j’avais à peu près le droit de faire ce qu’il me chantait, dans la limite du raisonnable. « J’ai accompagné des idiots plus ivres qu’on ne peut le dire. J’ai préféré me tenir à l’écart. » Les entendre rire comme des dindons en plein été, merci mais je m’en passe. « Je n’avais pas besoin d’être rassurée, mais merci de flatter mon égo. » Terminais-je. Je savais ce que je valais, c’était une réalité. Puis il y avait bien longtemps que je n’avais pas reçu de commentaire empli d’alcool et de peut-être d’un fond de sincérité. J’écrase finalement le mégot de ma cigarette dans le cendrier. « Tu comptes donc passer ta soirée à parler avec une parfaite inconnue ? » Je demande. Sait-on jamais, que je me prépare mentalement à me faire ouvertement draguer.

Non pas que je ne sois pas d’accord. Qu’on se le dise. Ca faisait longtemps.




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MessageSujet: Re: If annoying, why pretty ? | Maddy #1 If annoying, why pretty ? | Maddy #1 EmptyMar 16 Avr - 14:58

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Maddie & Mary

Probablement parce que tu dois surprendre les gens. Mais la franchise n’a rien de mauvais. Je relève les yeux dans sa direction, recrachant une nuée de fumée sur le côté. L'air était doux et il annonçait gentiment l'arrivée de l'été. Pas que les hivers soient très froids à Los Angeles, mais on ressentait tout de même une amélioration dans la température ambiante. « Je préfère être franche qu'hypocrite. Quitte à ce que ça soit mal perçu. Mais si les gens sont blessés dans leur amour-propre, je n'y peux malheureusement rien. » je lâche, en haussant les épaules. « Là ça devient un problème que seule une thérapie peut résoudre. » Si les gens n'étaient pas capables d'accepter leurs torts ou décidaient de mal le prendre, ce n'était pas de mon ressort. Je poursuis en lui décrivant à quel point j'ai perfectionné cet art, un rictus au bord des lèvres. Et sa réaction est d'autant plus savoureuse qu'elle ne contient pas le moindre dégoût. Se pourrait-il que...? J'allais devoir creuser davantage la question. « Les hommes sont passés maîtres dans l'art de faire des promesses qu'ils ne tiennent jamais la plupart du temps. » je rétorque, sans la quitter des yeux. « Les femmes, elles, agissent. » Et elles le font bien, généralement. C'est ce qui fait peur à leurs homologues masculins. Elle n'a pas l'air bien bavarde mais je ne suis pas du genre à m'en soucier. Je peux tenir la conversation pour deux. Si elle n'avait pas désiré ma présence, elle avait l'air suffisamment affirmée pour me le faire savoir. Et comme ce n'était pas le cas, j'estimais que ça ne la dérangeait pas outre mesure. Parfait. « C'est triste, comme manière de penser. Il n'y a rien de plus satisfaisant que de pouvoir dire ce qui nous passe par la tête. Tu devrais essayer, c'est vraiment libérateur. » je rajoute, en penchant la tête sur le côté. Puis je reprends une bouffée de cigarette, décrivant la triste absence de ma meilleure amie à cette soirée. « Je me fais devoir de la tenir au courant des péripéties tout au long de la fête. Histoire de la réconforter un peu, à défaut de l'avoir à mes côtés. Et ça me donne l'impression d'être une reporter, tu vois ? » Petit clin d'oeil amusé. Ce hobby me donnait l'occasion d'observer mes congénères dans leur plus pur état d'inhibition et m'amuser à leurs dépends avec la personne que j'appréciais le plus au monde. Que demander de plus ?

Elle préférait se tenir à l'écart. Très bien. Sombre et mystérieuse. Je devais avouer que ça titillait ma curiosité. Et ce n'était pas moins séduisant, comme je le lui fais remarquer. En plus, je pouvais la comprendre. Certaines personnes, la limite dépassées, devenaient plus des poids qu'un réel divertissement. Entre ceux que l'alcool rendait tristes, d'autres bagarreurs, le moment pouvait vite tourner au drame. Personnellement, j'avais subi assez de cuites pour connaître mes limites. Et même si j'aimais bien être témoin des mésaventures d'autrui, c'était différent quand il s'agissait de moi. Autant être irréprochable quand on se permet de se moquer des autres.  Tu comptes donc passer ta soirée à parler avec une parfaite inconnue ? Un nouveau sourire ourle mes lèvres. J'écrase ma cigarette à mon tour, m'enfonçant plus confortablement dans le fauteuil. « Pourquoi pas ? » La musique tambourinait dans notre dos et je me prends à mouvoir ma tête en rythme. « Tu ne m'as pas chassée de là, aux dernières nouvelles alors j'en déduis que la parfaite inconnue n'est pas plus embêtée que ça par ma présence. » je rajoute, avec un air malicieux. « En plus, je suis sympa et drôle. Et pas trop trop mal foutue. Y'a pire comme compagnie, non ? » Toujours très modeste, pour achever le tout. Je fronce les sourcils un instant avant de me relever d'un seul coup. « Je reviens ! » Puis l'instant d'après, je suis déjà en train de gambader à l'intérieur, me faufilant dans la foule pour récupérer une bouteille de vin dans un des réfrigérateurs géants. Je refais le trajet dans l'autre sens, mon précieux trésor sous le bras avant de rejoindre la jeune femme qui n'a pas bougé d'un pouce. Une nouvelle cigarette allumée repose entre ses doigts et je sais dorénavant que je ne serai pas la seule à parler comme un camionneur de cinquante ans au réveil. « Je commençais à avoir soif. Pas toi ? En plus ils ne déconnent pas avec la qualité, par ici. » Je dévisse la protection en métal qui protège le bouchon, celui-ci suivant le même chemin dans un pop sonore. J'attrape son verre à toute vitesse pour le remplir avant que ça ne déborde, faisant délicatement tourner la bouteille comme la professionnelle que je n'étais pas. « Mademoiselle est servie. » je déclare, sur un ton pompeux. Manquerait plus qu'une petite révérence. « Mademoiselle aurait-elle l'obligeance de me faire part de son nom ? Ou préfère-t-elle rester dans l'anonymat ? »




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