We are one Ohana (Les gueux 2.0)

De toute l’année, je crois que je n’avais attendu que ça, cette semaine de vacances à Hawaï avec mes amis et ma merveilleuse petite-amie, soit les personnes que j’aimais le plus sur cette terre – en dehors de ma famille, évidemment. Et dire que j’étais excité serait un euphémisme. Entre les cours qui s’étaient intensifié et le programme que je suivais, j’avais souvent eu l’impression d’avoir la tête sous l’eau et de ne plus avoir le moindre moment pour moi, mes amis ou Tamsin. Je crois qu’on avait tous besoin de souffler et de déconnecter pendant quelques jours, mais surtout de profiter des uns des autres, une dernière fois. Gino nous avait appris, quelques mois plus tôt, qu’il partait rejoindre Lilha l’année prochaine, à Yale, et même si j’étais heureux pour eux, au vu de l’année qu’ils avaient passé loin de l’autre, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir une pointe d’amertume. En dix-neuf d’amitié, on n’avait jamais été séparé plus de quelques semaines, un mois tout au plus, quand je partais chez mes grands-mères en Angleterre, alors forcément, savoir qu’on ne le verrait que pendant les vacances me faisait tout drôle.

On allait donc graver dans nos mémoires chaque souvenirs créés sur cette île sublime.

Et pour ce faire, on avait choisi un hôtel étoilé, au bord de la plage, avec une piscine à faire pâlir n’importe qui et qui proposait une multitude d’activités que j’avais sincèrement hâte de pratiquer. Je crois qu’on y avait un peu tous passer nos économies, mais ça en valait clairement la peine. Même si je me sentais bizarrement petit, très petit, face à l’immensité du resort et la beauté des lieux. « Je crois que c’est vraiment la chose la plus belle que j’ai vu. » je souffle alors qu’on se fait chaleureusement accueillir et que des colliers de fleurs sont passés à notre cou. « Après toi, bien sûr. » J’adresse un immense sourire ainsi qu’un clin d’oeil à Tamsin, ma main pressant délicatement la sienne. Puis je me tourne vers mes compatriotes, me demandant sincèrement quelle mouche m’a piqué pour ce que je m’apprête à dire. « Je suis vraiment heureux d’être ici avec vous. » Et de passer, sans l’ombre d’un doute, les meilleures vacances de ma vie.

Il fait beau, les oiseaux chantent, Noen reproduit une danse hawaiienne avec plus de maîtrise que je ne le pensais et je suis en compagnie des personnes que j'aime le plus au monde. Que demander de plus ? Pas grand chose, si ce n'est un smoothie à la framboise pour me rafraîchir. Une légère brise venait jouer dans nos cheveux et j'essayais de me faire à la vision du complexe hôtelier qui s'étalait majestueusement devant nous. Il était temps de déconnecter, de prendre du bon temps entre amis, loin des responsabilités. Ces vacances elles avaient été tant attendues, amplement méritées pour tout le monde. Et nous étions impatients d'en savourer la moindre minute, de découvrir toutes les activités qui nous étaient proposées, de cajoler ce lien si précieux qui nous unissait.

Je crois que c’est vraiment la chose la plus belle que j’ai vu. Mon visage se tourne en direction de Neven et je hausse un sourcil, avec une expression faussement scandalisée. « Ah oui ? » je l'interroge, d'une voix basse. Un collier de fleurs est délicatement déposé autour de mon cou et son léger parfum vient flotter jusqu'à moi, promesse d'un dépaysement total. Mais le brun se fait un devoir de rectifier ses propres et un sourire amusé étire mes lèvres, mes doigts se pressant aux siens en réponse. « Je préfère ça. » je souffle, avec un rictus. Puis il poursuit et ce sont mes deux sourcils qui s'arquent, ma bouche formant un rond parfait. « Dites-moi que quelqu'un a enregistré ce moment, d'une manière ou d'une autre. » je rajoute, taquine et je sens les doigts de mon petit-ami venir pincer légèrement mes côtes en guise de vengeance. « Mais moi aussi je suis très heureuse de vivre ça avec vous. » je termine, avant de remonter la lanière de mon sac de voyage sur mes épaules. « Quand la boule à facettes aura fini de remuer du ventre, je propose qu'on dépose nos affaires et qu'on aille boire quelque chose de frais au bord de l'eau. Si ça convient à tout le monde ? »

Du farniente, des vacances comme on en avait tous rêvés, après cette longue première année d’université. Chacun commençait à prendre son chemin. Les études avaient été profondément chronophage pour tout le monde et je ne comptais plus le nombre de fois où j’avais bien pu me plaindre que mes proches me manquaient. Lilah était partie pendant un an à l’autre bout de la planète, et on avait plus autant le temps de se voir avec les copains. C’était la vie qui était faite de cette manière, mais c’était quand même une sacrée aventure, de devenir adulte. Alors quand nous avions planifié nos vacances à Hawaii, nous n’avions pensé qu’au meilleur. Après avoir consulté mon père pour avoir les meilleurs resorts de l’île, nous avions fait un choix et pas des moindres. On avait tous cassé notre tirelire pour s’offrir un truc pareil. Mais on le méritait. Puis c’était un moment pour créer des millions de souvenirs avant que je ne parte moi aussi, rejoindre la côte Est, et là où le cœur m’appelais. Je débarquais à Yale à la rentrée et allait de manière permanente, être aux côtés de celle que j’avais l’honneur d’avoir pour petite amie. Alors nous n’avions aucune raison de nous priver sur ce voyage.

Je suis vraiment heureux d’être ici avec vous. Je détourne mon regard de l’observation des lieux autour de nous, pour poser mes yeux sur mon meilleur ami. « On devient sentimental par ici. » Je lance pour le charrier dans un immense sourire. « Oh ne t’en fais pas, sept personnes sont témoins ! » Je réponds à Tamsin, d’humeur joueuse. J’approuve ses paroles d’un mouvement de tête, en lançant un sourire plus tendre à Lilah. « Bonne idée, je commence à mourir de soif. Ils ont intérêt à avoir des cocktails bien frais ! » J’annonce, plus sérieux que jamais. Nous étions en plein milieu de l’été, j’avais envie de fraîcheur. « On se retrouve tous là ? Et pas de petites pauses crapuleuses ! »  Au moins ça éviteras qu’on soit tous à un bout et l’autre du resort et dans 45 minutes. Nan parce qu’on les connais, les zozos, une chambre, un lit et c’est parti. Mais je meurs de soif, alors j’aimerais bien ne pas attendre. « Je te suis, beautiful ! A toute les gars ! »

Hawaï. J’en avais tellement rêvé ces dernières semaines que je n’arrivais pas à me dire que c’était bel et bien réel. Pourtant, quelques heures plus tôt, nous montions dans l’avion en direction d’Honolulu, pour passer des vacances tous ensemble. Et je n’aurai jamais pensé dire ça un jour, mais il m’avait manqué. Tous. Même Neven et ses ronchonnements, oui. Cette semaine allait être particulière, je le savais et allait marquer le début de quelque chose de nouveau. Même si l’été était loin d’être terminé, notre voyage était là à la fois pour marquer nos retrouvailles, mais aussi des départs. Dans quelques semaines, je retournerais à Yale, mais pas seule, cette fois-ci. Gino avait prit la décision de m’accompagner et allait poursuivre ces études là-bas. Je me réjouissais de cette nouvelle vie, tous les deux, même si je ne pouvais qu’imaginer ce qu’il allait ressentir au moment de partir. Il avait grandit auprès de ses amis et les quitter, même jusqu’aux prochaines vacances, n’allaient pas être chose aisée. Mais pour le moment, nous étions réunis et ça remplissait mon âme d’une douce chaleur.

Mon bras est enroulé autour de celui de Gino depuis que nous sommes descendus de l’avion et je m’extasie sur presque tout ce que je vois. On n’a jamais réellement voyagé avec mes parents, en dehors de la Californie et je crois que mon excitation bat tous les records. Je suis vraiment heureux d’être ici avec vous. « Aussi étonnant que cela puisse paraître, Walters semble avoir oublier comment ronchonner. » J’en serais presque émue. Mon regard jongle de tête en tête avant de se poser sur Noen qui est plus en forme que jamais. Visiblement, le soleil tape trop fort sur sa tête. « Je vote aussi pour. » je réponds finalement, en écho aux paroles de Tamsin et de mon petit-ami. Je rêvais d’enfiler un bikini et de me prélasser au bord de n’importe quelle étendue d’eau. Puis mes sourcils se haussent et je pivote légèrement dans sa direction. « On verra si tu arrives à résister à la petite pause crapuleuse dans quelques minutes… » je murmure dans un souffle pour qu’il soit le seul à m’entendre.

On se sépare finalement pour rejoindre nos chambres et je guide Gino à travers les couloirs, en prenant le temps d’observer tout ce qui m’entoure. On arrive enfin devant la porte, au même étage que celle de Neven et Tamsin qu’on peut encore apercevoir au loin. Je passe la petite carte magnétique devant le lecteur avant de pousser le battant en bois. Et mon souffle se coupe presque instantanément. « Pince-moi, je crois que je dois rêver. » La pièce est spacieuse en plus d’être somptueuse et la vue sur l’océan est tout simplement grandiose. Quelques pétales sont déposés sur le lit ainsi qu’une corbeille de fruits frais. « Je veux vivre ici. » je lâche simplement, les yeux pétillants.

Est-ce que vivre sur une île, avec un collier de fleurs et un cocktail à la main était subitement devenu un projet d'avenir ? Tout à fait. Donnez-moi une cahutte et j'en fais mon palace. Mon précieux cadeau de bienvenue autour du cou, je me dandine joyeusement jusqu'au complexe qui allait être notre résidence pour ces vacances amplement méritées, la main de Naia glissée dans la mienne. Mes yeux jettent fréquemment des regards dans sa direction, nos sourires se répondant l'un à l'autre. J'avais l'impression d'être dans un univers parallèle, à des milliers de kilomètres de tout ce qui s'était passé, ces derniers mois. Je voulais profiter de mes amis, de leur présence et de tout le pétillement qu'ils apportaient dans mon existence. Quelques jours, hors du temps, rien qu'à nous. Ma main droite vient se poser sur mon coeur, ma tête penchée sur le côté aux paroles de Neven. « Ça m'émeut, tu sais. » je souffle, avec un air faussement sérieux. « Je me souviendrais de ce moment jusqu'à la fin de ma vie. » Jamais dans l'excès. Jamais.

Puis Tamsin propose d'aller déposer nos bagages avant de se rejoindre à nouveau pour aller s'hydrater le gosier. Un ricanement m'étire à la réponse du blond et je hausse un sourcil. « Dit la bête en rut. » je susurre, prenant un air parfaitement innocent quand il tourne la tête dans ma direction. « À toute à l'heure, les loosers ! » je chantonne, en leur envoyant un baiser avant de déguerpir en compagnie de ma douce. Nous trouvons finalement notre chemin et ma bouche s'entrouvre de surprise lorsque nous découvrons l'intérieur de la chambre. « Je pense que ce lit est plus grand que celui de Neven et le mien réunis. C'est tout à fait scandaleux. » je m'extasie, laissant tomber mon sac de voyage sur le sol avant de me jeter à plat ventre sur le matelas. « Ok, je ne veux plus jamais sortir d'ici. Tu m'entends ? Cette chose ressemble à un nuage. » Puis je tapote l'espace à mes côtés, lançant un regard équivoque à Naia. « Il est vraiment moelleux. Tu ne veux pas venir voir ? » je l'interroge, faussement candide.

Une île paradisiaque, un groupe d’amis, ça n’augurait rien de mieux, que les plus belles vacances de nos vies. C’était mes premières vraies vacances entre amis et c’était plutôt incroyable comme sentiment. Vivre pendant une semaine d’amour, de rires, et de crème solaire au bord de la piscine, entourés par des palmiers, recouvert de colliers de fleurs. Le paradis. Ca valait bien la petite somme d’argent que l’on avait mis dans ces vacances. Je serrais la main de Noen dans la mienne, bien que ce dernier avait littéralement le rythme qui lui démangeait les pieds. Mais il était heureux, alors je ne pouvais que l’être aussi. Rien n’aurait pu me faire me sentir mieux, que d’être ici avec eux. « C’est Hawaii, ça ramoli les cœurs. » Je réponds à mon tour dans un sourire. Puis viens le moment de se séparer pour aller poser nos affaires dans nos chambres, non sans secouer la tête aux réflexions des garçons.

La chambre dans laquelle nous nous trouvons est immense, bien trop grande pour juste nous deux. Nous allions probablement nous perdre dans l’immensité du lit qui nous fait face. Je suis complètement émerveillée par le cadre. Je glisse ma valise dans un coin de la chambre et de poser les yeux sur Noen, étalé sur le lit, de tout son long. « Je vais devoir me coller à toi pour ne pas te perdre là-dedans. » Je lance, dans un sourire, avant d’aller picorer du raisin, dans la corbeille à fruits, avant de me retourner vers mon petit ami. « Tu sais qu’on ne va pas ressortir de ce lit, si je m’installe ? » Pourtant je ne résiste pas à l’appel de ces pupilles bleutées, qui m’attirent comme un aimant. Je me cale à ses côtés, calant une jambe entre les siennes. Le matelas est d’un moelleux, j’ai l’impression de nager en plein rêve. « Tu n’avais pas tort. » Je murmure, toujours ce même sourire, vissé à mes lèvres. « Je pourrais faire une sieste, tellement je suis bien. Et je suis tellement contente d’être là avec toi. » J’étais sincère, je pourrais rester là pendant des heures, mais j’entends déjà mon bikini m’appeler.

Une semaine à Hawaï. Sept jours avec les meilleures personne qu’abritait la planète terre. Cent-soixante-huit heures que j’allais pouvoir passer collée à Lox, tel un koala à sa branche de bambou. L’année avait été mouvementée, j’avais cru le perdre, alors je comptais bien profiter de chaque seconde avec lui. D’autant plus que l’île n’était pas seulement paradisiaque. Il se dégageait des lieux un certain romantisme et tout le monde savait que j’étais une immense fleur bleue. Et visiblement, notre destination ne ramollissait pas que mon coeur. Mais moi aussi j’étais heureuse de partager ces vacances avec eux et encore plus de savoir qu’ils l’étaient également. On allait se créer une multitude de souvenirs et je crois qu’on avait tous, également, très hâte de se changer les idées. En commençant par un délicieux cocktails au bord de l’eau, histoire de commencer de la meilleure manière qu’il soit. J’acquiesce donc aux paroles de Tamsin, ma main pressant un peu plus celle de mon petit-ami.

Alors que la discussion dévie légèrement, j’entraîne Loxley à ma suite, prenant la direction de notre étage. « Je mets ma main à couper qu’ils seront tous en retard. » j’annonce en secouant la tête alors qu’on traverse les longs couloirs colorés de l’hôtel. « Surtout que certains ont plus de temps à rattraper que d’autres… » Et non, je ne visais absolument personne. On arrive finalement devant notre chambre et je manque de perdre ma mâchoire. C’est dix fois mieux que sur les photos que nous avions vues durant nos recherches et presque trop grand pour les deux seules personnes que nous sommes. Je m’avance, abandonnant ma valise aux pieds du lit avant de me mettre à sautiller en découvrant la vue sur la plage et l’océan. « Pince-moi, je dois faire un rêve éveillé. » Puis je pivote, venant m’accrocher à son cou, un petit sourire étirant mes lèvres. « Si on se marie, je veux que notre lune de miel soit ici. »

Le voyage, c'était une passion qui s'était transmise de père en fils. Le mien avait parcouru de nombreux pays, pendant ses années de journalisme et la maison était remplie de souvenirs, de babioles rapportées au fil du temps. J'avais toujours eu l'envie de découvrir de nouveaux horizons, de prendre du temps pour décompresser et apprécier mon existence. À ce moment précis, je me sentais léger. La vie était douce, le ciel était d'un bleu limpide et je me trouvais avec les personnes que j'aimais, dans un endroit paradisiaque. Ces vacances étaient amplement méritées et j'étais déterminé à en savourer la moindre seconde. Mais avant ça, déposer nos bagages dans nos chambres respectives était un bon début de programme et nous nous dispersons rapidement pour rejoindre nos quartiers.

Un rictus étire mes lèvres aux remarques de ma petite-amie et je hoche imperceptiblement la tête. « On ira boire un verre en tête à tête, si c'est le cas. » je souffle, dans un sourire. Mes yeux s'écarquillent légèrement devant la beauté de la pièce et les attentions qui s'y trouvent, ici et là. Mon sac est déposé au pied du lit et je me sens revigoré par la bonne humeur contagieuse d'Hadlee. « Ce n'est pas le cas. Ou alors c'est un rêve qui coûte sacrément cher. » je lâche, avec un petit rire. Puis elle pivote, venant s'agripper à mon cou et j'enroule mes bras autour de sa taille. « Quand on se mariera, tu veux dire. » Ma voix n'est qu'un murmure, mais mon regard ne lâche pas le sien une seule seconde. Je ne voulais rater sa réaction pour rien au monde. « Mais ça me convient tout à fait. » je termine, avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. « Puisque les animaux qui nous servent d'amis vont être occupés un petit moment, est-ce que tu veux qu'on aille se balader avant de les rejoindre ? » je l'interroge, mes mains glissant de ses hanches pour venir trouver les siennes.

« Gnagnagna. » je ronchonne en croisant les bras sur mon torse. « Vous vous êtes tous passé le mot pour me faire chier ou comment ça se passe ? » J’étais quasiment certain que j’allais en entendre parler pendant tous les séjours et que j’allais amèrement regretté d’avoir exprimé le fond de ma pensée. Paie tes amis. Et ta petite-amie, par la même occasion. Ils ne rataient jamais une occasion pour m’emmerder, même en vacances. Pas moyen d’avoir un peu de tranquillité, tout compte fait. En plus, je n’étais pas si grognon que ça, habituellement, ils exagéraient. Malgré tout, j’étais réellement heureux de partager cette semaine avec eux, en tout cas, pour le moment, parce que je n’étais pas sûr que ça dure très longtemps. « Rappelle-moi pourquoi on est parti avec eux ? On aurait dû s’exiler sur une île, rien que tous les deux. » je murmure à l’oreille de Tamsin.

On se sépare finalement pour regagner nos chambres afin de déposer nos affaires, nous changer et plus si affinités. Parce qu’il ne faisait aucun doute que certaines personnes allaient en profiter pour tester le confort et le moelleux du matelas, mais de façon plutôt intensive. Nos valises déposées, je me tourne vers la plus belle créature qu’abrite cette planète, mes mains glissant de nouveau dans les siennes. Je la tire légèrement vers moi avant de venir encercler sa taille de mes bras. Puis mon regard plonge dans le sien, un doux sourire naissant. « Maintenant qu’il n’y a que nous, je peux parler sans risquer de me faire charrier… » je souffle contre ses lèvres avant d’y déposer les miennes. « Je ne te le dis pas assez, mais je t’aime. » Mon front vient se poser contre le sien, mon regard ne se détachant pas de son visage. « Je t’aime et je donnerais n’importe quoi pour me réveiller tous les jours à côté de toi. »

Neven était particulièrement grognon, lorsqu'il le voulait. Mais ça ne le rendait que plus adorable, avec ses sourcils froncés et cette petite moue que j'avais toujours envie d'effacer d'un baiser. Et personne n'arrivait à s'empêcher de le taquiner à ce propos, vu la rapidité avec laquelle il réagissait à la chose. Pourtant, il suffisait de voir le pétillement dans ses yeux pour savoir que ça passait loin derrière la joie de passer des vacances tous ensemble. Son souffle s'échoue dans le creux de mon oreille, m'arrachant un court frisson et mon sourire s'accentue à ses paroles. « C'est un programme très intéressant. » je susurre à mon tour, levant les yeux dans sa direction. Avant d'aller déposer mes lèvres contre l'arête de sa mâchoire. « Comme ça, je t'aurais pour moi toute seule. » je rajoute, l'air canaille. Puis nous nous séparons pour rejoindre nos chambres respectives, certains plus impatients que d'autres.

Je reste coïte devant la beauté de la pièce et les petites attentions disséminées ici et là, avant de laisser glisser mes mains dans celles de mon petit-ami. Neven ne m'avait jamais semblé aussi apaisé, aussi détendu. Ses traits étaient imprégnés d'une lumière qui faisait battre follement mon coeur dans ma poitrine. Entourée de ses bras, j'étais exactement là où j'aurais du me trouver. Et ses paroles me tirent un léger gloussement. « Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça. » je souffle, contre sa bouche. Un doux baiser plus tard, mon palpitant menace d'éclater à sa confession, si significative quand il est question de lui. Je t'aime. Son front vient doucement se poser contre le mien et je me noie dans ses yeux clairs. « Je t'aime aussi, Neven Walters. » je murmure, mes mains remontant le long de son torse pour attraper délicatement son visage. « Je t'aime et je serais ravie de me réveiller tous les jours à tes côtés. » Nous restons enlacés de longues minutes, en silence, à apprécier la simple présence de l'autre. Puis je recule, avant de désigner l'extérieur d'un mouvement de tête. « Est-ce que la perspective de mettre un maillot de bain et d'aller se promener tous les deux près de la piscine te paraît alléchante ? » je l'interroge, amusée. « Autant profiter de l'instant avant qu'ils ne reviennent tout détruire sur leur passage. » Je dis ils mais nous savons très bien à qui je pense. Blonds, grands, ne connaissent pas le concept d'espace personnel.