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I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2)

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Cassian Mooncroft
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Cassian Mooncroft


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MessageSujet: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyLun 2 Mai - 21:44

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Dimitri & Cassian

Cassian, Dimitri, j'aimerais beaucoup que vous collaboriez en duo pour le spectacle de fin d'année. Je pouvais me souvenir avec exactitude de la tension qui avait subitement investi mon corps tout entier, à cette annonce. Et du regard rempli d'espoir de notre professeur, posé sur moi, avant de pivoter du côté du brun. Mes yeux avaient suivi le même mouvement. Je m'étais retrouvé à observer le chanteur et pianiste, la poitrine envahie par ce sentiment étrange et oppressant. Puis j'avais distraitement secoué la tête pour chasser les pensées qui venaient s'y immiscer, avant d'acquiescer platement. « Si vous voulez. » Je me sentais tiraillé de toutes parts et je détestais la sensation d'impuissance que cela provoquait, dans ma cage thoracique. Parce que Dimitri était talentueux, comme un joyau brut, dont personne n'avait poli la surface. Parce qu'il n'avait pas fait le moindre mal, à aucun moment. Parce que je n'arrivais pas me défaire du raz-de-marée qui m'avait submergé en l'entendant chanter pour la première fois, en posant mes yeux sur ses mains effleurant les touches en ivoire. Mais moi, ma surface était recouverte de trop de couches de vernis pour que nos mondes puissent se rencontrer l'un l'autre. Nous n'étions pas fait du même bois et je préférais conserver mes distances, parce que c'était préférable pour tout le monde. Aussi bien pour lui comme pour moi. Surtout pour moi. Je pouvais sentir le regard persistant de mes parents derrière ma tête, comme s'ils étaient là, à le jauger de loin. Et leur emprise se resserrer autour de mon coeur, sinuant jusqu'au creux de ma gorge. Je n'arrivais pas à ignorer les yeux du brun, tournés dans ma direction et je lui jette un coup d'oeil, infime avant de tourner la tête de l'autre côté.

Et passer davantage de temps avec lui ne faisait que renforcer mes inquiétudes.

Le cours s'achève et je me relève, hissant la lanière de mon sac sur mon épaule. Depuis l'assignation des groupes, mon attention s'était focalisée sur les explications concernant le déroulement du spectacle et le planning organisé par notre enseignant. Même si je le savais déjà, pour l'avoir expérimenté plusieurs années. Néanmoins, ça me permettait de concentrer toutes mes pensées sur autre chose. L'événement se déroulait toujours de la même manière : plusieurs prestations qui se suivaient, oscillant entre musique et danse, toutes liées les unes aux autres par un fil conducteur. Toutes les familles étaient invitées à la représentation et c'était l'un des rares moments où mes parents daignaient sortir du manoir pour venir voir leur fils. Ils ne prenaient même pas la peine de se rendre aux réunions entre parents et professeurs, préférant envoyer la gouvernante à leur place. Seules mes notes et mes appréciations comptaient, à leurs yeux. Et tant qu'elles restaient fidèles au standing de notre famille, je pouvais espérer vivre en paix. Mais je ne peux pas empêcher mes iris de partir à la recherche de la silhouette de mon partenaire de musique, malgré tout. Je ne pouvais pas refuser, au risque de créer un malaise dans la classe et je ne voulais pas faire de vagues. Cependant, je sens mon souffle s'étrangler dans ma gorge quand je me rends compte qu'il marche dans ma direction. Mon palpitant s'affole, soudainement et je jette un regard à la ronde, comme si ça pouvait me faire disparaître de la pièce. Il approche un peu plus à chaque seconde et je déglutis douloureusement quand il s'arrête à ma hauteur, ses yeux plantés dans les miens. « Oui ? » je lâche, en glissant mes mains dans les poches de mon pantalon, essayant de garder un air imperturbable.

Alors que je sentais déjà l'ouragan revenir, le vent souffler et le tonnerre gronder, à l'intérieur de moi.      



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Dimitri Grimm-Black
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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyMar 3 Mai - 11:00

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« Qu'est-ce que tu me caches, Dimi ? Je peux presque t'entendre sourire ! » La voix de ma meilleure amie résonne dans la pièce, me faisant sourire de plus belle. Elle me connaissait presque trop bien. Allongé dans mon lit, ma tête pivote en direction de mon smartphone positionné en haut parleur et je me contente de hausser les épaules alors même que ma réaction ne lui est pas visible. « Rien. Je suis content de te parler, c'est tout. » Je l'entends ricaner à l'autre bout du fil et je n'ai aucun mal à l'imaginer lever les yeux au plafond. « Mytho. » À moitié. J'étais évidemment heureux de lui parler, mais elle avait raison, ce n'était pas réellement la raison de ma bonne humeur du jour. Et en même temps, j'avais peur de trop m'emballer. « Tu te souviens du programme de musique ? » je demande en me redressant. « Comment oublier ? Ça fait des semaines que tu ne parles que de ça. » Oups. OK, peut-être que je m'étais déjà emballé, tout compte fait. « On commence aujourd'hui à préparer la représentation de fin d'année et j'ai tellement d'idées aux fourmillent... » Mon cerveau n'arrivait plus à se mettre en mode pause depuis plusieurs jours si bien que j'avais cessé de compter le nombre d'heures de sommeil qu'il me manquait. Je me relevais parfois dans la nuit pour écrire les paroles d'une chanson avant d'aller me recoucher pour finalement me relever dans l'espoir de pouvoir pianoter sur mon piano avant de me rendre compte que si j'osais effectuer la moindre note, j'allais me faire haïr par l'entièreté de ma famille. Alors j'écrivais, jusqu'à ce que l'inspiration s'amenuise ou que la fatigue m'emporte. Je n'avais toujours pas trouvé le courage de relire ce que j'avais commencé, par peur de trouver ça nul, alors j'attendais le dernier moment pour se faire. Mais aujourd'hui était le moment et j'étais vraiment impatient.

Cassian, Dimitri, j'aimerais beaucoup que vous collaboriez en duo pour le spectacle de fin d'année. J’accepte, sûrement un peu trop enthousiaste, mais je suis aussi excité qu’une puce au salon de la moquette. Cassian était un musicien incroyable et, même si ça n’avait duré qu’une infime seconde, j’avais pu constater qu’il serait également de bons conseils. J’avais rejoué Symphony avec la note qu’il m’avait suggéré de faire et ça sonnait bien mieux ainsi. Je ne savais pas lire le solfège et les cours ne m’avaient jamais intéressé pour que l’envie subite d’apprendre me vienne à l’esprit. Je préférais jouer à l’oreille ou créer mes propres mélodies. Mais quand mon regard croise celui du blond, j’ai l’impression de prendre un seau d'eau froide sur la tête. Il n’avait pas envie d’être en duo avec moi. Je pouvais le lire à ses traits tirés, mais surtout aux messages silencieux que ses yeux me faisaient passer sans même qu’il ne s’en rende compte. J’ignorai pourquoi est-ce que ma présence lui était si difficile et ce froid polaire qui existait entre nous alors qu’on se connaissait à peine me blessait bien plus qu’il ne le devrait. Sans doute parce qu’il était l’une des rares personnes à ne pas savoir qui j’étais et que, si il le savait, il semblait s’en moquer comme de son premier hochet. Mais je n’y connaissais pas grand-chose en relation sociale et ma mère m’avait suffisamment répété qu’on ne pouvait, malheureusement, pas être ami avec tout le monde. C’était sûrement le cas pour nous. On ne sera peut-être jamais amis, pour une raison qui m’échappe complètement, mais je ne pouvais pas aller à l’encontre de ce qu’il ressentait. Si ça ne passait pas avec moi, tant pis. Le cours se poursuit puis s’achève et je rassemble mes affaires avant de m’approche de mon partenaire, plantant mes yeux dans les siens. Sauf que je ne suis capable de soutenir son regard qu’un court instant, alors je détourne le mien rapidement, trouvant un intérêt soudain pour mes Converses. « Je peux parler à la prof si tu veux… » je fini par lâcher, d’une voix faible. « Je peux trouver une excuse. » Je ne savais pas encore quelle excuse, mais dans le pire des cas, j’étais prêt à passer pour le méchant de l’histoire en réclamant d’être seul pour le spectacle, du moment que ça lui permettait d’être à l’aise. « Je comprends si tu ne veux pas être avec moi. Je ne suis clairement pas le meilleur du programme en plus. » je termine dans un petit sourire, relevant enfin la tête dans sa direction, le ventre noué.


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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyJeu 5 Mai - 17:17

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Je n'aimais pas travailler à plusieurs. J'avais passé l'essentiel de ma vie en solitaire, à arpenter les couloirs austères du manoir sans personne pour m'y accompagner. Et l'on m'avait inculqué de ne me reposer sur quiconque, au risque d'être déçu, de voir l'avidité et l'opportunisme luire dans les yeux de ceux qui m'entouraient. Je savais que la plupart des gens que je côtoyais à l'école ne le faisaient que pour l'argent ou la popularité que ça leur octroyait. Ils ne convoitaient que la renommée des Mooncroft et les avantages que ça pouvait leur apporter. Je ne me faisais pas tant d'illusions à ce sujet et j'avais toujours préféré agir seul, parce que ça écartait un bon nombre de problèmes. Enfin, je n'avais jamais trouvé quelqu'un qui me donne envie d'essayer autre chose, qui me fasse changer d'avis. Mais cette année, il y avait Dimitri et le tsunami qu'il avait apporté dans son sillage, avec sa voix et sa musique à l'opposé de tout ce que l'on m'avait appris. Un joyau brut, une harmonie débordante de liberté, des gestes qui n'étaient dictés par rien d'autre que son coeur. Il vivait dans un monde que je n'osais pas effleurer du bout des doigts, dans un univers que je n'avais pas le droit d'approcher. Et je n'arrivais pas à décliner, à repousser froidement la proposition. Habituellement, j'aurais simplement refusé. Personne ne m'aurait interrogé sur mes raisons et nous en serions restés là. Pourtant, j'étais incapable de dire non. Et ma réponse sort, plate et terne. Parce que je ne voulais pas qu'il puisse y voir la moindre ouverture, le plus petit signe de ma part. J'accepte, seulement parce que ça m'évite de faire des vagues, d'attirer l'attention de mes parents sur mes agissements. Balayant les battements affolés de mon coeur dans ma poitrine quand mes yeux s'attardent sur son visage et l'expression bienheureuse qu'il arbore. Sentiment qui s'évapore tout aussitôt devant la dureté de mon regard, déviant quelques secondes plus tard pour se focaliser à nouveau sur le professeur.

Néanmoins, l'heure passe et je n'arrive pas à me défaire du sentiment désagréable qui s'est logé dans ma poitrine.

Mes affaires rassemblées et mon sac hissé sur l'épaule, je me redresse pour rejoindre la sortie comme les autres élèves avant d'accrocher à nouveau les iris du brun. Et je me raidis quand il approche dans ma direction. Il s'arrête devant moi et ses yeux se détournent vers le bas. Je peux parler à la prof si tu veux. Mes sourcils se froncent. « Quoi ? » je l'interroge, dans un souffle. Je peux trouver une excuse. À cet instant, je sens mon palpitant se serrer douloureusement et c'est à mon tour de regarder ailleurs. Il suffisait d'entendre la résignation dans sa voix pour le comprendre. Et ma gorge se noue, à mesure de ses paroles. Je comprends si tu ne veux pas être avec moi. Je ne suis clairement pas le meilleur du programme en plus. Mes dents viennent nerveusement triturer l'intérieur de ma joue et quand je trouve enfin le courage de guetter l'expression sur ses traits, je constate qu'il a également relevé la tête. Son sourire est comme un uppercut dans le sternum et je ressens la douloureuse morsure de la culpabilité. J'aurais aimé pouvoir effacer la déception que je voyais flotter dans ses yeux sombres. « Tu te débrouilles très bien. » Mes pensées s'échappent, traîtres et je me fige à nouveau, fourrant mes mains dans ma veste. Je sens mes pommettes cuire et j'ai envie de me mettre une claque pour ne pas avoir su les retenir. « Enfin...C'est pas mal. » je rajoute, un peu précipitamment, en haussant les épaules. Mes doigts viennent s'enrouler autour d'un fil au fond de ma poche et je m'y accroche comme si c'était la seule chose capable de me retenir. La salle était presque complètement vide et je jette un coup d'oeil dans mon dos avant de me râcler la gorge, mordillant ma lèvre inférieure. « Ce n'est pas ça. Je n'ai jamais joué avec quelqu'un, j'ai l'habitude de participer seul. » Et je n'avais jamais voulu que ça change, avant de le voir jouer du piano. Je n'arrivais pas à repousser l'infime part de moi qui s'interrogeait à son propos, qui voulait voir ce que ça pourrait donner, si l'on arrivait à s'accorder, à trouver un équilibre. Je finis par flancher, fermant les yeux quelques secondes. Je voulais bien faire un effort. Un peu. Même si je ressentais toujours des émotions mitigées à son encontre. « Est-ce que tu veux aller parler du projet quelque part ? » je lâche, à voix basse, en détournant à nouveau les yeux. Comme si le dire haut et fort allait le rendre vraiment réel. Surtout que je ne lui avais pas donné l'impression d'être emballé par l'idée. Et les sentiments qui s'étalaient sur son visage avaient le don de venir taillader ma poitrine, sans que je n'en comprenne l'origine. « Il y a un café, à côté de l'école. » je glisse, sur le même ton. « Ils font des milkshakes et leurs viennoiseries sont...intéressantes. » Ma voix faiblit sur la fin et je n'ose pas regarder dans sa direction, tortillant mes doigts dans le creux des poches de mon blazer. Mais le pire, c'est le tambourinement sauvage qui retentit dans ma poitrine, qui me donne l'impression de battre dans mes tempes. Et cette sensation d'étourdissement, cette chaleur qui se diffuse sur mon visage, contre laquelle je suis totalement démuni.         



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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyLun 9 Mai - 16:52

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J’ai toujours été seul. Si on ne prend pas en considération mes sœurs et ma ribambelle de cousins et cousines, je n’ai jamais réellement eu d’amis, en tout cas, pas avant de faire la rencontre de Tikka. Et très honnêtement, ça ne m’a jamais plus dérangé que ça. Je n’ai jamais été quelqu’un de très social et quand bien même ça aurait été le cas, je n’ai pas vraiment eu la même enfance que la majorité des enfants. J’ai voyagé avec mes parents à travers les Etats-Unis, puis à travers le monde entier, pour les suivre durant leur tournée. Mes parents ont prit en charge mes cours et j’ai étudié à domicile, jusqu’à cette année. Si je l’avais souhaité, j’aurai pu rester à Los Angeles, chez mes grands-parents ou encore chez mes oncles et tantes, avoir une vie posée, aller au lycée, mais je n’en avais jamais ressenti l’envie, ni le besoin. D’ailleurs, les cours, ce n’était pas vraiment ma tasse de thé. Je me débrouillais bien, mais je n’aimais pas ça. J’avais énormément de mal à concevoir en quoi ce qu’on m’enseignait allait m’aider dans le futur. Je voulais suivre les traces de mes parents, vivre de la musique et certainement pas m’enfermer sur les bancs d’une université à écouter un professeur me parler pendant des heures et passer le restant de ma vie dans un bureau à faire de la paperasse. Tout ça, ça n’avait rien de concret pour moi. Mais mes parents étant des parents, ils avaient insisté pour que j’obtienne au moins mon diplôme, histoire d’avoir la possibilité d’aller à la fac si jamais je ne parvenais pas à réaliser mes rêves, avant de pleinement me lancer. Ce que je comprenais. Je n’avais aucune garantie de réussir et je refusais d’être sous les feux des projecteurs uniquement parce que mon père et ma mère étaient connus. Quitte à passer des examens, autant rendre inoubliable cette dernière année. Après quelques recherches, j’étais tombé sur ce lycée privé, plutôt réputé et dont le programme de musique était salué par de nombreux musiciens. Alors après tout, pourquoi pas ? Je crois que j’avais besoin de sortir un peu de ma bulle et de me sociabiliser un peu. Et est-ce que, jusqu’à présent, ça fonctionnait ? Plus ou moins. J’avais très vite compris que la moitié de mes camarades de classe étaient gentils avec moi à cause de mon nom et la seule personne qui n’éprouvait pas la moindre sympathie à mon égard pour cette raison semblait me détester. Heureusement, tout n’était pas aussi noir que je ne le pensais, mais je commençais à me demander si j’avais pris la bonne décision en venant ici.

Et ce que je ressens s’accentue en une fraction de seconde. Contrairement à moi, Cassian ne semble pas ravie de faire équipe avec moi et mon coeur se serre dans ma cage thoracique. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il avait ces réactions qu’avec moi ? J’aurai aimé avoir le courage de lui poser la question, mais les paroles de ma mère me reviennent en mémoire et je me dis que le mieux à faire, c’est de laisser tomber. La fin de l’heure se déroule d’une humeur morose et j’attends que la plupart de nos camarades soient partis pour m’avancer vers le blond et lui proposer de parler à notre professeur. Si il préférait se présenter seul pour le spectacle de fin d’année, je l’entendais et je pouvais tout à fait le faire seul, moi aussi. Je trouverai une excuse crédible pour le libérer de ce fardeau. Tu te débrouilles très bien. « Ah ? » je demande, surpris. Enfin...C'est pas mal. Je me disais aussi.  Mais je vais tout de même le prendre comme un compliment. « Merci. » je réponds en lui adressant un nouveau sourire, écoutant son excuse. Mouais. Je n’étais pas certain à cent pour cent qu’il n’y ait que ça, mais je n’ai aucune preuve qu’il me ment ou par ailleurs, qu’il ait des raisons de me mentir. « Moi non plus. » je souffle en haussant les épaules. « J’imagine que notre famille ne compte pas vraiment. » Je l’observe pendant quelques secondes, en silence, avant de reprendre. « Je veux juste que tu saches que si tu veux jouer seul, je peux nous trouver une excuse… » Ses yeux se ferment, un court instant, avant de se rouvrir et je me dois de contenir toute la joie qui me traverse quand il me demande si je veux aller parler du projet ailleurs. Je me contente de hocher la tête, me retenant d’effectuer une petite danse de la joie. « Tu… as une idée d’où on peut aller ? » je demande en penchant légèrement la tête sur le côté. Il me parle d’un café à côté de l’école et je dois avouer qu’il m’a à la seconde où il me parle de milkshake. Je ne suis pas sûr qu’ils arrivent à la hauteur de ceux que ma mère prépare, mais je ne dis jamais non à cette boisson divine. « Ça me semble parfait. Je te suis. » On quitte l’enceinte du lycée pour rejoindre le café dont il me parlait quelques instants plus tôt. Une fois à l’intérieur, on s’installe à une table et je plonge mon nez dans le menu. Parce que je ne sais fichtrement pas quoi dire et que j’ai besoin de deux ou trois minutes pour trouver un sujet de conversation qui ne soit pas immédiatement orienté vers la musique, le programme et la représentation qui nous attend dans sept mois. « Tu as déjà goûté aux milkshakes ? Tu me conseillerais lequel ? »


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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyMar 10 Mai - 21:34

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Je ne voulais pas jouer avec lui. Mais je ne voulais pas rater l'occasion de pouvoir jouer avec lui. Et c'était tout le coeur du problème. Parce que c'était cette simple contradiction qui faisait rage à l'intérieur de mon être. Je ne voulais pas avoir affaire avec lui parce que je n'arrivais pas à me reconnaître quand il se trouvait à proximité. Tout ce que l'on m'avait appris, toutes les valeurs qui m'avaient été inculquées, tout était chamboulé par sa présence. Je le regardais, plus que de raison et je ne voyais rien d'autre qu'un adolescent normal. Je sentais toutes mes alarmes internes résonner, hurler sans cesse mais je n'arrivais pas à m'en défaire. Tu ne dois pas approcher les personnes comme ça. Dimitri et ses boucles folles, Dimitri et son vernis sur les ongles. Ils n'apportent que des problèmes et ils entachent ta réputation. Dimitri et son sourire à mille watts, Dimitri et la pureté de son âme, qui retentissait dans le creux de mon crâne. Je ne voulais pas passer plus de temps que ça avec lui parce qu'il mettait à mal mes sens et ma capacité à raisonner clairement. Mais en même temps, je crevais d'envie de le voir jouer à piano, de l'entendre chanter. Et ça me faisait peur. Parce que je n'avais jamais éprouvé ce genre d'émotion pour personne. J'avais toujours su réagir comme mes parents l'avaient décidé pour moi, me tenant haut et droit, sans fléchir devant quiconque. Pourtant, je me sentais fébrile rien qu'en voyant ses lèvres s'affaisser, ses yeux se teinter d'une tristesse qu'il n'arrivait pas à dissimuler. Tout son visage était si expressif qu'il me suffisait d'y poser le regard pour le comprendre. Et je ressentais une sorte d'aigreur à l'estomac, en voyant sa déception, en l'observant expliquer qu'il saurait trouver une excuse pour nous éviter d'avoir à collaborer ensemble. J'étais le seul à créer un obstacle et il se proposait d'être le bouc émissaire. Culpabilité. Mes paroles s'échappent sans mon consentement et je me fige, mordillant ma lèvre inférieure avant de rajouter une pauvre excuse pour ne pas paraître trop complaisant. Alors qu'il ne s'agissait pas qu'une question d'habitude. Et je pouvais apercevoir dans son regard une lueur qui m'indiquait qu'il pensait la même chose. J'aurais aimé pouvoir refuser et partir sans me retourner, à cet instant. Parce que ça aurait été la meilleure chose à faire. Mais j'en étais parfaitement incapable. « Non, c'est bon. » Je m'entends lui proposer d'aller parler du projet quelque part, détournant le regard et grignotant l'intérieur de ma joue. Mes doigts étaient fermement serrés dans mes poches et je relâche mon souffle seulement quand il m'interroge à son tour. Mes joues me brûlent légèrement et je pense au café qui se trouve à la sortie du lycée, rajoutant un petit commentaire à propos des produits qu'ils y proposent. Et je sens mon coeur tressauter dans ma poitrine quand il accepte, mes iris le suivant à mesure de ses pas hors de la pièce.

Nous atteignons le bâtiment et j'ai les entrailles nouées lorsque nous nous asseyons à une table, baissant les yeux sur le menu. Je le connaissais pratiquement par coeur, alors que je n'étais pourtant pas venu souvent. Mais cet endroit, il me permettait de gagner un peu de temps. C'était mon instant de répit entre le rôle que j'avais à jouer devant mes camarades et la façade que j'arborais avec mes parents, pour entretenir cette image façonnée depuis l'enfance. Je me posais dans un coin et je me permettais d'observer les gens, de me questionner sur leurs vies. Je laissais mon regard divaguer sur leurs silhouettes et j'essayais de m'imaginer ce qu'aurait pu être ma vie, si j'étais né dans une autre famille. Tu as déjà goûté aux milkshakes ? Mes pensées se volatilisent à la seconde où la voix de Dimitri résonne à nouveau et je redresse la tête, hagard. « Hn ? » Tu me conseillerais lequel ? Je parcours brièvement le menu avant de poser mon coude sur le rebord de la table, mon menton perché sur le dos de ma main. « Le vanille-framboise est pas mal, pour la fraîcheur. » je souffle, en haussant les épaules. Puis je relève les yeux dans sa direction. Il semblait absorbé par les différents choix proposés et je pouvais presque voir ses prunelles miroiter de convoitise. Un bec à sucre, de ce que je pouvais constater. « Pour la gourmandise, c'est celui à l'Oreo. » je rajoute, avec un infime sourire. Avant de me redresser sur la chaise, pianotant distraitement sur la table quand la serveuse s'approche de nous pour prendre notre commande. « Un milkshake café-vanille. » je déclare, avant de regarder mon vis-à-vis, retenant à peine un ricanement en l'écoutant. Puis le silence revient à nouveau s'étendre entre nous et je jette un coup d'oeil furtif à la baie vitrée, donnant sur la rue. Je penche la tête sur le côté, revenant au brun et je l'observe quelques secondes, sans un bruit. C'était...perturbant. Et j'avais du mal à savoir comment me comporter, la manière dont il fallait que j'agisse. Je ne retrouvais plus le moindre repère. « Tu as déjà pensé à quelque chose ? » je finis par lâcher, sans le quitter des yeux.  
         



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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyLun 6 Juin - 14:08

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Je doutais de tout, pour tout, constamment. C’était comme ça depuis tout petit et je ne comptais même plus le nombre de fois où je m’étais sentie complètement perdu et dépassé dans cette existence qui ne laissait pas de place à l’incertitude, où l’univers m’avait semblait bien trop grand pour que je puisse y marcher. Mais si il y avait bien une seule chose dont j’étais certain et qui ne m’avait jamais fait hésiter une seule seconde, c’était qui j’étais. Je ne m’étais jamais posée de questions parce que je n’avais jamais eu à m’en poser. On ne m’avait jamais bridé, jamais interdit d’être trop extravagant, d’être trop moi. Ça m’avait permis de grandir en parfait accord avec moi-même et de laisser mon caractère se développer au fil des années. Et j’étais fier de la personne que j’étais, des valeurs qui me caractérisaient et qui étaient chères à mon coeur. Le thème du programme de musique était, à mon sens, une aubaine et une véritable source d’inspiration. Depuis que je le connaissais, les idées mon esprit ne cessait de m’envoyer une multitude de nouvelle idée, j’avais griffonner une bonne dizaine de début de chansons sur un carnet, écrit plusieurs autres idées sur les mémos de mon téléphone, sans parler des nombreuses mélodies composées au piano à des heures indécentes et qui m’avaient valu plusieurs regards meurtriers de la part de mes parents et de mes sœurs. Je me souvenais encore du visage endormi de ma mère lorsqu’elle était rentrée dans ma chambre, les bras croisés, suivi de deux regards assassins, appartenant à mes deux aînées. « Dim… » avait commencé ma mère, entre deux bâillements. « Ça ne peut pas attendre demain matin ? » Comment expliquer que non, ça ne pouvait pas attendre le levé du soleil, que je ressentais le besoin inexplicable de jouer toutes les notes qui s’entrechoquaient dans mon cerveau. « En plus tu risques de réveiller ta petite sœur. » En parlant de sœur, l’une des deux plus grandes m’avait aimablement menacé de m’étouffer avec mon oreiller si je ne la laissais pas terminer sa nuit en paix et j’avais balbutié quelques excuses en promettant de garder pour le matin mes pulsions musicales d’artiste incompris. Le tout en tirant la langue à mes frangines. Résultat, je n’avais pas forcément avancé, je continuais d’avoir beaucoup trop d’idées pour que mon cerveau puisse toutes les stockés et je commençais à manquer de sommeil, mais je n’étais pas mort asphyxié et ça, ce n’était pas négligeable.

Cassian, bien que ce soit à contre coeur, je le sais bien, me demande finalement si je veux aller parler du projet quelque part et j’accepte, en tentant de camoufler la joie immense qui me gagne. Et il n’a même pas besoin de m’appâter avec des milkshakes, tellement je suis heureux de se retournement de situation. Je veux dire, si il me détestait autant que ce qu’il laisse paraître, on aurait discuté ici ou en tout cas dans l’enceinte de l’école. Là, même si ce n’était pas le bout du monde, on parlait d’un café, à l’extérieur. Alors peut-être que je me faisais des films, qu’il essayait juste de paraître gentil (ce qui me semblait bien plus crédible, au vu de la façon qu’il avait de me fuir de manière générale), mais je m’en fichais. Peut-être qu’il finirait par changer d’avis à mon sujet. Ou peut-être pas. Mais ça ne me coûtait rien d’essayer. Pourtant, quand on s’installe à une table, je me sens extrêmement gêné et pas réellement à ma place. J’ignore comment me comporter et je préfère noyer mon regard dans le menu. Mais il y a tellement de choix que je suis incapable de prendre la moindre décision. Alors je rompt le silence qui s’était installé entre nous pour lui demander conseil. Mes yeux parcourent dans le même temps les différents choix, s’arrêtant sur ceux contenant du chocolat, parce qu’il n’y a pas meilleure création divine. Puis mon regard se relève en direction du blond, captant le discret sourire qui étire ses lèvres. « C’est si flagrant que ça ? » je demande alors qu’il s’agit d’une évidence. Mes yeux devant sans doute pétiller d’envie et de convoitise devant autant de gourmandises. Puis la serveuse vient prendre notre commande et j’ai l’impression de devoir faire le choix le plus difficile de toute ma vie. Celui au Twix me fait également de l’oeil. « Je vais prendre un milkshake Oréo. S’il vous plaît. Avec un supplément coulis de chocolat. » Parce qu’on en a jamais assez. La jeune femme repart préparer nos boissons et nous retournons à ce moment parfaitement gênant où aucun de nous ne parle ou n’ose dire quoi que ce soit. J’en viens presque à supplier la serveuse de revenir rapidement. Fort heureusement, Cassian vient briser le silence en parlant du projet, un sujet qu’on est sûr de maîtriser tous les deux. « Euh… Oui. » j’avoue en me penchant vers mon sac-à-dos. « J’ai eu deux ou trois idées. » Je sors mon carnet avant de le poser sur la table, le pressant légèrement. Je n’avais jamais montré mes textes à qui que ce soit, pas même à mes parents. « Mais je ne sais pas si ce sera exploitable. Je n’ai rien pour un duo. » je souffle dans un murmure. « Qu’est-ce qui te rend fier ? De qui tu es, je veux dire. » Autant commencer par le début.


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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyMer 6 Juil - 21:13

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Le thème de cette année ne me plaisait pas. Pas vraiment. Parce qu'il me repoussait dans mes retranchements, parce qu'il me forçait à faire face à des choses qui venaient prendre mon coeur en étau, de la plus désagréable des manières. Quand je levais les yeux sur mon reflet, dans le miroir, je ne voyais qu'un lâche. Un garçon qui n'avait pas la force suffisante pour s'opposer à une vie qui ne lui convenait pas, qui n'avait pas la volonté nécessaire pour briser ses chaînes. J'étais né Mooncroft, avec tout ce que ça impliquait et pendant longtemps, j'ai suivi cette voie sans rechigner, sans jamais me plaindre. Enfant, je n'avais pas assez de recul pour dissocier ce que l'on voulait pour moi et ce que moi, je désirais. Alors j'avais hoché la tête et j'avais agi comme ils l'attendaient, j'avais intégré les principes qui m'étaient inculqués et j'avais marché dans les pas de mes prédécesseurs. Mais en grandissant, je m'étais finalement rendu compte du carcan qui m'entourait, qui ne faisait que se resserrer peu à peu, année après année. J'allais bientôt être majeur et j'allais devoir affronter des responsabilités dont je ne voulais pas, mettre un pied dans un univers auquel je n'avais jamais réussi à m'identifier. Tout ce que je voulais, c'était une existence simple, tranquille. Du calme, de la douceur, de la musique. Un monde qui me semblait inaccessible, que je n'arrivais qu'à effleurer du bout des doigts. Parce qu'il était si différent du mien. Et ils se mêlaient rarement l'un à l'autre. Alors je regardais le monde évoluer, les êtres humains aller et venir, sans pouvoir goûter à la liberté.

Les seuls instants où je n'étais rien d'autre que Cassian, ils se comptaient sur les doigts d'une main. Et ils incluaient mon instrument de musique, pour la plupart. Il n'y avait qu'en jouant du violon que je me sentais moi-même.

Et c'était principalement pour cette raison que je me refusais à laisser Dimitri approcher, par crainte de le voir crever cette bulle qui me protégeait du monde extérieur. J'avais passé tant d'années à façonner cette muraille autour de moi, à entretenir cette image et je sentais que tout allait finir par éclater en morceaux. Il était tout mon contraire, des pieds à la tête. Nos vies étaient diamétralement opposées. Nos choix n'avaient rien en commun, hormis celui de la musique. Il représentait tout ce que j'aurais du fuir, par principe. Pourtant, je n'arrivais pas à décrocher mon regard de son visage, le coeur battant furieusement dans ma poitrine. Toutes ses émotions se reflétaient avec violence sur ses traits, pareil à un livre ouvert. Et je sentais la culpabilité se frayer un chemin à l'intérieur de ma cage thoracique, en les voyant s'affaisser. Mes paroles s'échappent d'elles-mêmes et je m'entends l'inviter à aller discuter du projet autour d'un milkshake. Qu'est-ce que je fais, putain ? Je n'y comprenais rien. Je n'arrivais pas à poser de mots sur les sentiments qui s'entrechoquaient en moi, sur la contradiction qui y faisait rage. Mais il était trop tard pour faire demi-tour. Nos pas nous mènent finalement au café qui trône au coin de la rue et nous nous installons finalement à une table. Le silence se pose et je m'oblige à détourner le regard, observant le fourmillement des passants qui longent le trottoir. Avant de revenir se poser sur Dimitri, à moitié dissimulé derrière son menu. Sa voix résonne et je secoue imperceptiblement la tête, posant mon menton sur le dos de ma main. Il ne m'avait pas fallu beaucoup de temps pour comprendre qu'il semblait vouer une adoration au sucre. Mais ça ne dénotait pas de son caractère, après tout. C’est si flagrant que ça ? « Il ne manque qu'un panneau lumineux flottant au-dessus de ta tête. » je lâche, moqueur. Une serveuse arrive à cet instant et je lui transmets ma commande avant de regarder du côté du brun, l'observant lutter pour prendre une décision. Mais l'Oreo l'emporte finalement et je hausse les deux sourcils à le mention d'un coulis de chocolat. Urgh. « On part donc sur un cocktail molotov pour diabétique. » je murmure, sans savoir si j'étais impressionné ou si un tel amas de sucre me répugnait. Elle récupère les cartes avant de pivoter pour retourner derrière le comptoir. Je me crispe sur la banquette, incertain sur l'attitude à adopter avec lui. Je me sentais complètement perdu. Cependant, il fallait que j'agisse, parce que ce calme commençait à me rendre incroyablement nerveux. Alors je brise le silence en l'interrogeant à propos du projet, curieux de savoir s'il avait déjà quelques idées. J’ai eu deux ou trois idées. Je fronce les sourcils, me penchant légèrement en avant pour aviser le carnet qu'il extirpe de son sac, déposé entre nous sur la table. Je n’ai rien pour un duo. Je hausse les épaules, avant de pointer le petit cahier du menton. « On peut adapter quelque chose pour deux instruments, au besoin. Ce n'est pas impossible. » je souffle, avant d'être interrompu dans mes réflexions par sa question.

Qu’est-ce qui te rend fier ? De qui tu es, je veux dire.

Je me redresse, le dos subitement raide. Il venait de mettre le doigt sur tout ce qui me bloquait depuis l'annonce du thème de la représentation. Et je ne savais absolument pas comment lui répondre. Tout ce qui me venait en tête n'était que des paroles préfabriquées, sans le moindre sens. J'aurais pu lui dire que mon nom me rendait fier, mais ça n'était même pas le cas. Parce qu'il avait engendré plus de peine que de joie, au final. « La musique. » je lâche, avec une petite moue contrite. « Mon talent pour le violon, c'est la seule chose dont je suis fier. » Ma voix est faible, même si j'essaye de la faire paraître détachée. Il n'y avait rien d'autre et ça me semblait bien triste, dit à haute voix. Nos commandes arrivent enfin et je glisse mes doigts autour du verre haut et étroit qui contient ma boisson. « Santé. » je souffle, avec un infime mouvement de tête avant de venir siroter mon milkshake, mes yeux pourtant rivés dans sa direction. « Et toi ? » je l'interroge, pour faire dévier la conversation sur lui plutôt que sur moi. Je préférais en apprendre davantage à son propos, plutôt que de m'apitoyer sur mon propre sort. Et une part de moi souhaitait réellement en découvrir plus, afin de rassasier la curiosité qui me dévorait quant il était question de lui.  
         



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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyMar 6 Sep - 13:14

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J'avais encore un peu de mal à assimiler que j'étais ici, assis à une table, dans l'attente de mon milkshake, avec quelqu'un d'autres que mes sœurs ou mes parents. Je ne pouvais pas considérer Cassian comme un ami, mais c'était tout de même une première pour moi. Et malgré le fait qu'une partie infime de ma personne ne cessait de me rappeler que nous étions ici par simple gentillesse de sa part, et surtout parce que nous n'avions pas d'autres choix que de travailler ensemble pour le spectacle, j'appréciais cet instant qui me semblait presque irréel. Et il était temps, à 17 ans, de découvrir ce que font la plupart des adolescents de mon âge. Je voulais un peu de normalité dans ma vie mouvementée et j'en avais enfin un aperçu. Tikka serait probablement fière de moi et sans doute quelque peu déçue de ne pas avoir réussie elle-même à me sortir de ma grotte. Mais c'était compliqué quand on ne connaissait de l'autre que le prénom et quelques vagues informations par-ci par-là. Ce n'était pas vraiment que je n'avais pas confiance en elle pour lui avouer qui j'étais vraiment, je flippais juste de perdre tout ce que nous avions créer ces dernières années. Parce que j'étais habituée au monde virtuel, c'était finalement celui que je connaissais le plus et que je maîtrisais. Mais la vie de tous les jours, en dehors de mon cocon familial, c'était comme une nouvelle découverte à chaque matin qui se levait. Et peut-être que dans cet univers là, loin de nos appels téléphoniques de plusieurs heures et de nos interminables discussions sur WhatsApp, elle m'apprécierait un peu moins. Mon regard se relève sur celui de Cassian et un petit rire m'échappe à sa remarque. « Je voue peut-être un culte au chocolat, je l'admet. » je réponds, tout sourire. « Mais on m'a toujours dit que ça apaise les maux du cœur. » Ce sont les mots de ma mère et je ne me souviens pas d'une seule fois où elle a dérogé à la règle. À chacun de mes coups de blues ou à chacune de mes peines, elle vient dans ma chambre, le plus souvent avec de la glace au chocolat et on passe du temps tous les deux, parfois sans un mot, jusqu'à ce que le pot sois vide. Et soit e vide mon sac, parce que j'en ressens le besoin, soit elle repart, après m'avoir serré dans ses bras et rendu cette atroce journée plus lumineuse. La serveuse choisi cet instant pour revenir et je craqué pour le milkshake Oréo, demandant un coulis de chocolat en extra. Je n'allais sûrement rien pouvoir avaler ce soir, mais j'avais vu la photo des boissons à l'entrée et ça en valait carrément la peine. « Ou sur le cocktail de rêve de n'importe quel gamin. J'aurais peut-être dû rajouter des oursons en guimauve dessus... » je termine, en pleine réflexion. Là, je me moque de lui. Ou presque. Il y a une part de moi qui se demande réellement si ça aurait été possible, mais comme je suis un être raisonnable, même si ça ne se voit pas, je sais contenir mes pulsions sur le sucre.

La conversation se réoriente sur la vraie raison de notre venue et je hoche simplement la tête, en accord avec ses mots. « On peut garder qu'un instrument. Il faudra juste adapter ce que j'ai déjà au violon. » Je n'étais décemment pas aussi doué que lui au piano et il avait une telle prestance qu'il imposait quand il jouait que je ne voyais pas les choses autrement. « Je suis plus à l'aise avec le chant. Si ça te va ? » Je savais qu'il allait réussir à envoûter tout le monde à l'instant même où son archer toucherait les cordes de son instrument. Parce qu'il avait indéniablement ça dans le sang. S'en suis la question que je redoutais presque de poser mais qui me semble inévitable au vu du thème de l'année. Qu'est-ce qui le rend fier ? Et j'ai le sentiment d'avoir abordé le sujet qui fâche. Je me dandine de gêne sur ma chaise avec l'envie subite de lui dire d'oublier, mais sa voix perce le silence qui s'était doucement installé entre nous et je me souviens enfin de respirer. Pour autant, sa réponse provoque un nœud dans mon estomac. Je comprenais sa fierté, elle était légitime et il avait de quoi l'être. Ce qui me chagrine, c'est qu'il s'agisse de la seule chose, comme ci tout le reste n'avait pas la moindre importance. Sur le moment, je ne sais pas quoi lui répondre, partager entre une immense tristesse et toute l'admiration que j'avais pour son talent. « Tu joues depuis combien de temps ? » je demande, alors que la serveuse revient avec notre commande. Je la gratifie d'un sourire, que j'adresse ensuite au blond avant de lorgner sur ma boisson. Elle a l'air divine. Je porte mes lèvres à la paille qui dépasse à peine de la montagne de chantilly qui trône fièrement sur le dessus et c'est une explosion de saveurs qui se déroule dans mes papilles. C'est, et de loin, le meilleur milkshake de toute ma vie. Je n'ai pas le temps de partager ma pensée que Cassian reprends la parole, me retournant ma question. Je l'observe quelques secondes avant de reposer mon dos contre mon dossier, prenant une cuillère de crème fouettée. « Eh bah... » J'allais passer pour un Bisounours qui vit dans le royaume des couleurs. « Je crois que ce dont je suis le plus fier, c'est de qui je suis. » Je passe une main dans mes cheveux bouclés avant de baisser les yeux vers mon jeans. « Je suis fier de toutes les petites choses qui font que je suis moi, parce que ça me défini et que je m'assume pleinement. » Je marque une petite pause avant de reprendre. « Mais des fois je suis simplement fier de ne pas avoir raté mon examen de maths. » Je relève les yeux dans sa direction, tout en haussant les épaules. J'avais appris à me réjouir de la moindre petite chose positive qui pouvait m'arriver dans la vie. Parce que je savais que cette dernière pouvait s'arrêter à n'importe quel moment.


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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyVen 16 Sep - 18:52

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Je voue peut-être un culte au chocolat, je l'admet. Cette confession me fait arquer un sourcil. « Je crois que je n'aurais pas pu m'en douter un seul instant. » je lâche, moqueur. L'ingrédient en question composait la quasi totalité de sa boisson. Mais on m'a toujours dit que ça apaise les maux du cœur. Mon regard s'attarde quelques secondes sur son visage, devant l'expression d'infinie tendresse qui étire ses traits à la seule mention de ce dicton. Et ces quelques mots, d'une seul coup, me rappellent cette sensation réconfortante que l'on éprouve en buvant un chocolat chaud après une longue journée d'hiver. Comme si l'arôme riche du cacao avait le pouvoir de guérir,  d'une certaine manière. La serveuse apparaît à nouveau devant nous pour prendre commande et je me sens écœuré rien qu'en écoutant celle de mon vis-à-vis. Trop trop. « Je vais faire une crise d'hyperglycémie et je reviens. » je lâche, pince-sans-rire avant de me redresser sur mon siège. Je devenais terriblement familier et je m'en rendais à peine compte. Mais ça me paraissait si simple d'interagir avec lui. Je me sentais à l'aise, en sécurité. Il n'y avait pas une seule pointe de jugement dans son regard. Rien d'autre qu'un pétillement qui semblait faire partie intégrante de son être. Mes lèvres se pressent l'une contre l'autre et j'essaye de reprendre contenance pendant le silence qui s'étire entre nous. Mais son changement de sujet, pour revenir à celui qui nous a réunis tous les deux est un moyen parfait de me recentrer sur l'essentiel.

On peut garder qu'un instrument. Il faudra juste adapter ce que j'ai déjà au violon. Je hoche légèrement la tête, acquiesçant à ses paroles. « Je m'en occuperai. » je souffle, avant de pencher la tête sur le côté. Je m'attendais à un duo d'instruments mais il semblait préférer me laisser le champ libre pour privilégier le chant. « Comme tu veux. » je lâche, en haussant distraitement les épaules. L'un comme l'autre ne m'étaient pas étrangers. Même si j'avais majoritairement été soliste lors des représentations, il m'était arrivé de jouer en groupe pendant mes premières années de violon. Néanmoins, accompagner une personne au chant c'était différent. Il fallait pouvoir trouver une harmonie pour se sublimer l'un et l'autre, compléter la voix sans la couvrir. Et ça requérait quelques ajustements. « Je pense que le rendu peut être plus intéressant, si on part là-dessus. » je rajoute, en posant à nouveau ma joue dans le creux de ma main. Avant de me figer totalement à sa question, qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Je n'arrive pas à réprimer la crispation qui tord mon visage, parce que c'est un sujet auquel je n'ai pas de réponse satisfaisante. Il n'y a quasiment rien dont je peux me targuer d'être fier, hormis mon talent pour la musique. C'est la seule chose qui me fait réellement du bien, qui me rend heureux. Le reste, c'est de la poudre aux yeux. Pourtant, je n'arrive pas à m'en détacher parce que c'est une promesse de confort, de sécurité. C'est un univers que je maîtrise parce que je barbote dedans depuis ma naissance et parce que l'inconnu me fait peur. Alors je reste dans mon moule, tel le lâche que je suis. Il m'interroge à nouveau et je passe une main dans mes cheveux pour repousser la mèche qui tombe inlassablement sur mon front avant de répondre. « Je joue depuis presque dix ans. » Mon instrument, je l'avais reçu pour mes huit ans et je m'en rappelais avec une troublante vivacité. Nos milkshakes arrivent enfin et je fronce du nez devant le sien. Urgh. Avant de croiser le regard du brun, apercevant le sourire qui m'est adressé avant de détourner les yeux sur ma propre boisson. J'en profite pour en apprendre plus à son sujet. En plus, j'avais suffisamment parlé de moi. Je crois même que je ne m'étais jamais autant confié à mon propos, depuis longtemps. Tout ça à un étranger, pour qui je ressentais des choses incroyablement mitigées. Je crois que ce dont je suis le plus fier, c'est de qui je suis. Je ressens un pincement au coeur, à cet aveu. Il ne l'avait pas fait exprès, mais c'était douloureux d'entendre ça, pour quelqu'un qui éprouvait une sensation contraire. Mes doigts se resserrent autour de mon haut verre et je prends une gorgée qui se fraye difficilement un chemin le long de ma gorge. Mais des fois je suis simplement fier de ne pas avoir raté mon examen de maths. Cette note de légèreté me tire un léger sourire. « Et c'est mieux, si tu veux éviter de devenir la cible de McAdams. Elle adore donner des devoirs supplémentaires à ceux qui ratent leurs épreuves. » je souffle, railleur. Avant de siroter à nouveau mon breuvage, savourant l'amertume du café que la vanille venait adoucir. Puis je désigne son carnet, posé entre nous sur la table. « Montre-moi. Est-ce qu'il y a quelque chose là-dedans qui te semble plus adapté pour le spectacle ? » je le questionne, sans y toucher. Je trouvais ça bien trop personnel pour le feuilleter moi-même. À mes yeux, ça avait la même valeur qu'un journal intime et je n'aurais jamais voulu qu'on ouvre le mien sans ma permission.
         



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MessageSujet: Re: I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) I can't help but come to you, no matter how hard I try. (Dimian #2) EmptyMar 27 Déc - 15:13

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L’ambiance me semble légèrement plus d’étendue qu’à notre arrivée, mais ce que je retiens le plus, c’est qu’il semble enfin plus à l’aise. On n’est toujours pas sur la route de l’amitié, mais une sorte de familiarité s’est installé de son côté et j’ai bon espoir que nous ayons franchi un nouveau cap. Toutefois, je ne peux que me rendre à l’évidence, la discussion reste plus simple quand nous revenons sur la véritable raison de notre venue dans ce café ; la musique et le spectacle de fin d’année. De toute façon, nous étions là pour ça après tout. Je lui explique que j’ai bien eu quelques idées. Bien qu’elles n’aient pas été écrites pour un duo, elles restent toutefois modifiables. Il allait également falloir l’adapter au violon. Je composais, mais au piano et bien souvent à l’oreille. Je n’étais pas certain qu’il comprenne mes notes par ailleurs, n’ayant jamais fait de solfège de ma vie. « Je te montrerais ce que j’ai commencé à composer au piano. » je réponds avant de lui annoncer que je préférerais chanter, pour notre représentation. Mes mains pianotent sur mon verre, l’observant pendant quelques secondes avant qu’il ne reprenne la parole, plussoyant l’idée. Je me rends compte qu’à ce moment-là, que je retenais ma respiration, dans l’attente d’une réponse positive de sa part. Dans le cas contraire, je me serais sans aucun doute plié à son avis, parce que je n’aurais eu aucune envie de rentrer dans un quelconque conflit avec lui. J’étais donc, plus qu’heureux qu’il ait accepté que je sois au chant plutôt qu’au piano et je pense que ça doit se lire sur mon visage. « Je trouve aussi. Et je pense que la majorité, voire même la totalité, de nos camarades vont présenter un numéro uniquement instrumental. Ça nous permettra de surprendre Madame Thomas. » Et une part de moi avant envie de lui en mettre plein la vue et de lui prouver qu’elle avait eu raison de nous faire confiance pour ce duo.

Puis la question qui me brûlait les lèvres depuis l’annonce du thème franchie la barrière de mes lèvres et je vois bien qu’elle la perturbe quelque peu. Je ne sais pas si c’est dû au fait qu’elle sorte de nulle part ou si c’est à cause de ma curiosité sans doute mal placé. Parce qu’au final, on ne se connaissait pas si bien que ça, voire pas du tout. Nous n’étions que des camarades de classe, des parfaits inconnus l’un pour l’autre. J’ai presque envie de m’excuser et au moment où je m’apprête à lui dire qu’il n’est pas obligé de me répondre, si il n’en a pas envie, ils laissent échapper une réponse que je n’attendais plus et que j’aurais pu aisément deviner. Evidemment qu’il était fier de sa musique, n’importe qui, à sa place, le serait. Il avait un talent incroyable et j’en avais été témoin. Quand il jouait, c’était comme si son âme tout entière était possédé par la musique, comme si son instrument faisait partie intégrante de son être. Il était né pour jouer, né pour briller, son violon entre les mains. Il ne se contentait pas de jouer, il faisait vibrer chaque note, il transmettait une émotion qui lui était propre et qui pourtant parvenait à nous toucher, en plein coeur. En tout cas, moi, c’est ce que j’avais ressenti en l’écoutant. Je joue depuis presque dix ans. Mon visage se relève dans sa direction et je hoche la tête à cette information. « Tu fais le conservatoire ? » je demande, intrigué. « Tu ferais un violoniste professionnel incroyable… » je souffle avant de sentir mes joues légèrement rougir sous cet aveux. Je décide alors de me cacher derrière mon milkshake, prenant une grande gorgée de ma boisson. « Enfin, tu as peut-être prévu l’école de médecine après le lycée. » j’ajoute en haussant les épaules.

Puis vient mon tour d’expliquer ce qui me rend le plus fier et je n’ai pas besoin de réfléchir très longtemps. Je savais très exactement quoi répondre. Sur le principe, j’aurais pu énumérer un certain nombre de choses, parce qu’un rien me rendait fier. Que ça me concerne ou non, d’ailleurs. Mais j’avais eu des parents incroyables qui n’avaient jamais cessé de me répéter combien je devais être fier de moi et de la personne que j’étais. Le plus souvent, on souhaite rendre fier les autres, alors que le plus important, c'est nous-même. Et je ne voyais aucun intérêt à ce que le monde entier soit fier de moi si je ne l’étais même pas pour moi. Sentant l’atmosphère changer, j’ajoute une petite touche d’humour, me servant de mon niveau plus que moyen en mathématique. Je n’aimais pas ça depuis que j’étais rentré au lycée et malgré les longues heures passées avec mon père à étudier cette matière, j’avais toujours des notes bien plus basses que dans mes autres cours. Un petit rire nerveux m’échappe aux paroles de Cassian et je secoue doucement la tête, résigné. « Je pense que beaucoup de mes soirées vont se dérouler la tête dans les manuels de maths… » j’ajoute en grimaçant. J’avais réussi le dernier test de justesse et ça relevait déjà du miracle, à mon sens. Nous sirotons tous les deux notre boissons, jusqu’à ce qu’il m’indique d’un geste du menton mon carnet posé entre nous. « Sache que même mes parents n’ont jamais vu ce qu’il y a dedans. » j’avoue en décalant mon verre  sur le côté. Puis je me penche légèrement en avant pour l’ouvrir, passant plusieurs pages avant d’arriver à celles qui concernaient le spectacle. « Ce ne sont que des débuts de chansons que j’ai écris… Et, hum, des prémices de mélodies. » Je le tourne dans sa direction afin qu’il puisse lire, m’enfonçant dans mon siège, une petite boule de stress naissant dans mon estomac.


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