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Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1)

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Thorn Penfold
Troisième génération

Thorn Penfold


Date de naissance : 15/08/1986
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MessageSujet: Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) EmptyVen 11 Fév - 22:40

I didn't expect to see you again. at all.
and not in my office.
Paige & Thorn

« Tu as découché ? » Ma petite soeur m'observe, les yeux plissés de malice. Son sourire est plus qu'intéressé et je crois que son regard tente désespérément de percer un trou au centre de mon front, pour découvrir les réponses à ses questions. Notons qu'elles sont tout à fait intrusives et que ça fait rouler mes yeux dans leurs orbites. « Est-ce que ça te semble impossible que je puisse avoir une vie ? » je rétorque, tout en omettant de répondre à son interrogation. « De plus, ça ne te regarde absolument pas. » Elle avait le don de toujours fourrer son nez percé dans mes affaires et ça m'exaspérait profondément. « J'y crois pas. T'as découché. » répète-t-elle, avant d'approcher à toute vitesse pour m'empêcher de fuir en direction de la salle de bain. Alors que tout ce que je voulais, c'était me débarrasser de mon costume, filer sous une douche tiède pour délasser mes muscles et repartir en direction du bureau. J'avais des dossiers à terminer avant que la fourmilière ne se mette en route et je voulais qu'ils soient classés pour être libre de présenter le fonctionnement du journal à nos nouveaux employés. Ils avaient été soigneusement sélectionnés pour leur rigueur et leur détermination à apporter de l'éclat à notre magazine. Et même si je n'avais pas été là à chaque entretien, je faisais confiance à mes collègues. « Vire tes sales pattes de là. » je grommelle, alors qu'elle inspecte les plis de ma chemise et qu'elle se plante sur la pointe des pieds pour venir renifler le creux de mon cou. Je la repousse doucement en arrière avant de pincer l'arête de mon nez. « Tu me fatigues, Faye. » Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres mais ça n'arrête pas le rictus qui étire en grand son visage. « Quand est-ce qu'elle vient ici ? » Sa question est parfaitement innocente mais elle me fait arquer un sourcil. « Jamais. Et tu es la dernière personne à qui je voudrais présenter qui que ce soit. » je réplique, avant de me délester de mon trench, l'accrochant sur la patère. « Rabat-joie. » Puis elle croise les bras contre sa poitrine et ses tresses désordonnées me tirent un léger sourire. « Tu as une petite-amie et je ne suis même pas au courant ? » Exaspérante, comme je le disais plus haut. « Ne monte pas sur tes grands chevaux, muffin. Je n'ai pas de petite-amie. » je réponds, en lui laissant faire ses propres conclusions. Et je profite de sa stupéfaction pour m'échapper en direction de la douche. J'arrive à profiter de l'eau pendant approximativement cinq minutes avant qu'elle ne vienne taper contre la porte. « Tu fais appel à des prost- » Je rugis, tapant du plat de la main contre le carrelage. « Non, Faye ! Laisse-moi me doucher en paix, nom d'un chien ! » J'avais déjà des envies de meurtre de bon matin. « J'ai rencontré quelqu'un hier soir, le courant est passé, on a fait ce qu'on avait envie de faire et ça s'arrête là. Contente ? » je débite d'une seule traite, en espérant que ça suffirait à la rassasier. Elle était insupportable et elle arrivait toujours à me taper suffisamment sur les nerfs pour me soutirer toutes les informations qu'elle voulait, à mon plus grand regret. « Je ne te verrai plus jamais comme avant, grand frère. » je l'entends déclarer, d'un ton faussement solennel et il se peut qu'un juron se soit envolé à nouveau pour la faire déguerpir.

Je peux encore entendre son rire résonner dans le reste de l'appartement lorsque je m'extirpe de ma voiture, époussetant la chemise couleur de nuit que j'avais enfilé à tout hâte pour partir aussi vite que possible de chez moi. Faye avait la fâcheuse manie d'apparaître à n'importe quel moment, lorsque les tensions avec nos parents étaient à son comble, trouvant refuge dans mon habitation pour une durée qui pouvait varier de trois heures à plusieurs semaines selon l'intensité des dégâts. La plupart du temps, elle me tapait sur les nerf. Néanmoins, elle restait ma petite soeur. Et elle savait qu'elle pouvait venir quand elle le voulait, que mes quartiers étaient les siens, qu'elle avait un refuge dans lequel se rendre si elle en avait besoin. En tout cas, le temps que les choses s'apaisent et qu'elle finisse par retourner à la maison. En attendant, le visage de Noor apparaît derrière les portes battantes en verre fumé et elle tient un calepin serré contre sa poitrine. « Monsieur, je- » « Programme. » Ma voix est plate, concise et elle est parfaitement consciente que je ne souhaite entendre que les informations qui me concernent directement. « Vous avez encore une heure de libre avant l'arrivée des nouveaux employés. Le reste de la matinée est consacré à leur accueil, à la visite des locaux et aux explications quant au fonctionnement du magazine. » Je hoche la tête, acquiesçant à ses paroles alors que nous marchons d'un pas énergique jusqu'à mon bureau. « Ensuite ? » Elle déglutit avant de jeter un bref coup d'oeil à son bloc-notes. « Vous avez rendez-vous à quinze heures avec l'équipe éditoriale pour valider les derniers articles, dont l'interview de mademoiselle Warner lors de son passage pour le shooting de couverture du mois prochain. » Ma bouche frémit à la mention de la jeune actrice, qui n'était pas toujours des plus tendres. « Est-ce que l'on a déjà reçu les photos finales ? » je l'interroge, les sourcils froncés. « Non monsieur. Justement, je venais vous prévenir qu'ils avaient eu un problème informatique et que nous devrions les recevoir d'ici demain. » Je m'arrête d'un seul coup. « J'en ai besoin avant ce soir. Débrouillez-vous comme vous voulez mais je veux qu'elles soient transmises à l'équipe de montage d'ici dix-huit heures au maximum. » je cingle, avant de reprendre mon chemin pour atteindre la porte de mon antre.

Le temps s'écoule bien trop vite et j'appose la dernière annotation au dossier sur lequel j'étais penché, le glissant dans une fourre en kraft rouge avant de me redresser. Je m'étire, faisant craquer mon dos puis je me relève, desserrant légèrement le col de ma chemise. Il ne me restait qu'un dizaine de minutes avant d'aller retrouver les nouveaux venus mais il fallait que j'aille donner une indication pour les prochains numéros à Stephen, du service marketing. Mes pas sont étouffés par la fine moquette qui s'étend sur le sol et plus j'avance, plus un brouhaha se fait entendre, me faisant ralentir pour m'arrêter à l'intersection entre deux couloirs, donnant sur l'accueil. « Je vais vous prier de patienter quelques minutes, Monsieur Penfold ne va pas tarder à arriver. » La voix de Noor résonne à peine et je peux l'imaginer rougir, passant d'une jambe à l'autre pour tenter d'apaiser son propre stress. Je m'adosse au mur, les bras croisés, intrigué par les premières impressions de mes futurs employés et collègues, dans un sens. Mais je me fige lorsque j'entends murmurer, si proche que je suis quasiment certain que la personne se trouve de l'autre côté du mur. Cependant, un de mes sourcils se hausse à nouveau, un rictus étirant ma bouche. Il ne me restait plus qu'à approcher au bon moment, juste pour avoir le plaisir de la voir bafouiller sous mes yeux. Et j'étais impatient d'assister au spectacle.



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Paige Quesnell
Troisième génération

Paige Quesnell


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MessageSujet: Re: Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) EmptyMer 16 Mar - 19:23

Life is full of surprises.
Bad surprises.
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Un gémissement s’échappe de mes lèvres et mon bras gauche vient se poser sur mes yeux, l’autre cherchant à tâtons mon portable et ses horribles vibration sur la table de chevet. Mes doigts l’effleurent enfin et je décroche, avant de le porter à mon oreille, baillant de tout mon saoul. « Allô ? » je demande d’une voix légèrement enrouée et la voix pâteuse. « Ne me dis pas que tu n’es pas encore prête ? » s’afflige la voix de l’autre côté du combiné. « Paige, bon sang ! Tu ne peux pas arriver en retard le premier jour ! » Le premier jo… Oh bordel de merde. Je me redresse d’un bon dans mon lit, envoyant valser la couette à l’autre bout, avant de le quitter tout aussi rapidement. Mon regard se pose sur le cadran numérique de mon réveil et je pousse un léger soupir de soulagement en constatant que j’ai un peu plus d’une heure devant moi. « T’es encore dans ton lit ? » me demande Penny, ma meilleure amie, alors que je me dirige vers la salle de bain. « Pas du tout. » Mais pour ce que ça changeait. J’avais une mine affreuse, mes cheveux donnaient l’impression d’avoir vécu la seconde guerre mondiale et c’était sans compter sur l’orchestre philharmonique qui jouait dans mon crâne. Il fallait impérativement que je cesse de me mettre des mines quand je bossais le lendemain, surtout quand je faisais mes premiers pas dans une entreprise. « J’ai un peu forcé sur le Sex on the beach hier soir. » j’avoue à voix basse en posant mon téléphone à côté du lavabo, passant en haut-parleur. « Et peut-être sur tous les autres cocktails de la carte. Je recommande, d’ailleurs, le bar est plutôt sympa. » Un grognement, suivi d’un soupir d’exaspération parvient jusqu’à moi et je préfère ignorer les paroles qui suivent, me concentrant sur le ravalement de façade que j’allais devoir faire en un temps record. « Ne te fais pas virer le premier jour. Penfold n’est pas commode. » Penfold. Des flashs de la soirée, puis de la nuit me reviennent avec la force d’un trente-trois tonnes et je crois que je commence à manquer d’air. « Ah ah… » Putain. « À ce propos… Il se pourrait que j’ai déjà fait sa rencontre. De façon, plutôt intime. Cette nuit. » Son cri me fait sursauter et je peux aisément l’imaginer faire le cents pas dans son appartement, maudissant mes ancêtres sur douze générations. « Tu. as. fait. quoi ? » Je suis partagée entre l’idée de lui dire qu’elle a très certainement mal entendu, qu’il n’ y a pas de quoi en faire tout un plat ou mieux encore, lui raccrocher au nez, mais cette gueuse est capable de débarquer chez moi en un claquement de doigt. « J’avais bu, ok ? Tu te rappelles, les cocktails, tout ça. Il est peut-être con, mais sacrément charismatique et je suis une femme. Avec des désirs. Et lui un homme vraiment sexy. » Et avec une paire de fesses, mamamia. Je croquerai bien dedans. « Et si tu veux tout savoir, c’est un sacré bon coup. » Je crois que je viens de perdre ma meilleure amie, sans doute en train de tenter de garder tout son calme pour ne pas m’étriper. « T’en rates vraiment pas une… » Nop, c’est tout moi, ça. « Si tu fais tout foirer, Wooley va te tuer. Et nous tous, avec. » Je le savais. Cette bonne femme en plus d’être aigrie et tarée, était flippante. « T’inquiète je gère. » Ou peut-être que non, je n’en savais rien après tout. « Je te tiens au jus. Je t’aime, bisous. » Je raccroche avant qu’elle n’ait le temps d’émettre la moindre protestation, regagnant ma douche pour me rendre forme humaine.

Je suis à l’heure ! Ô grand miracle de la vie, je ne serais peut-être pas virée dés le premier jour, faisant ainsi capoter tous mes plans et mon avenir, par la même occasion. J’ai même eu le temps d’aller me chercher un petit café dans l’espoir de faire partir le plus rapidement possible ma gueule de bois. Je suis une femme d’efficacité, moi. Je passe donc les immenses portes des bureaux avec trois minutes d’avance, m’annonçant à l’accueil avec mon plus grand et beau sourire. La réceptionniste me tend mon badge, me souhaite la bienvenue et m’indique la direction d’un geste de la main, m’expliquant que c’est son assistante qui allait s’occuper de nous, en attendant que sa majesté daigne montrer le bout de son nez. J’avais hâte et en même temps, une part de moi craignais sincèrement nos retrouvailles qui promettaient d’être des plus gênantes. Sans compter que j’allais devoir feindre la surprise et m’effaroucher telle une collégienne prise sur le fait. C’était le moment où jamais de mettre en avant mes talents d’actrice et ces dix ans de théâtre d’improvisation. J’avais plus d’un tour dans mon sac, fort heureusement. Je regagne donc la salle d’attente où les nouvelles recrues attendent également, me frayant un passage jusqu’au siège le plus proche. Puis l’assistante de Monsieur Penfold, Noor, de son prénom, nous intime de patienter encore quelques minutes. Bien. Autant faire connaissance avec mes futures nouvelles collègues, en commençant par ma voisine, qui semble tellement stressée qu’elle va finir par se ronger les ongles jusqu’au sang, voire jusqu’à l’os. Et malgré mes innombrables talents cachés, je n’étais pas encore secouriste, malheureusement. « Respire. » je lui chuchote, en posant une main qui se veut rassurante sur son épaule. « Je suis sûre que ce n’est pas le patron le plus horrible que tu auras. Même si, je te l’accorde, sa réputation le précède. » Tout se savait dans ce milieu. Le bouche à oreille avait plutôt tendance à être très rapide. Surtout pour les potins et les ragots. « Après, j’ai entendu dire qu’il était particulièrement sévère avec les nouveaux… Beaucoup ne tiennent pas jusqu’au deuxième jour. » j’annonce d’une voix faussement inquiète. « Mais ce ne sont que des rumeurs, pas vrai ? Personne ne peut être un tel connard. » je termine, en pivotant la tête dans sa direction. La pauvre est devenue encore plus blanche qu’avant et moi, je m’amuse presque comme une petite folle.


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Thorn Penfold
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Thorn Penfold


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MessageSujet: Re: Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) EmptyDim 2 Oct - 13:17

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Il me restait une heure pour m'acquitter de mes tâches avant d'avoir à me sociabiliser avec les nouveaux stagiaires. Soixante minute de paix, dans le calme, à signer des papiers et vérifier les derniers ajustements des différents articles. Une heure pour essayer de faire disparaître le léger mal de crâne que l'alcool avait décidé d'établir dans un coin de ma tête. Mais rien qu'un verre d'eau et un cachet ne puissent effacer. Pourtant, mon téléphone se met à vibrer sur mon bureau et je baisse les yeux sur l'expéditeur. Un soupir débordant d'exaspération s'échappe de mes lèvres en apercevant le contenu de son message. Je n'arrive toujours pas à croire que tu as découché. Est-ce que c'était si difficile de croire que je pouvais avoir une vie, en dehors de mon travail ? Je pouvais concevoir qu'il dévorait la majeure partie de mon temps. Voire la quasi totalité. Certes. Mais je restais un être humain. Avec des envies et des besoins. Même si je n'étais pas spécialement fan de tout le côté relationnel, vu la quantité d'énergie que cela prenait de se mêler à d'autres êtres humains. Pourtant, avec quelques martinis dans la gorge, ça m'avait paru moins compliqué. Et j'entrevois des flashs de la nuit dernière, d'un seul coup. D'une chevelure brune qui était venue caresser ma peau sur son passage, de soupirs dans le creux de mon oreille. D'une cambrure qui avait fait crépiter un braiser dans mes entrailles. Je secoue vigoureusement la tête pour m'arracher à ces souvenirs, m'arrachant un grognement à la sensation douloureuse qui pulse à l'intérieur de celle-ci.

J'allais vraiment avoir besoin d'une aspirine si je voulais affronter cette journée.

Noor vient me chercher un quinzaine de minutes avant l'accueil des nouvelles têtes et je me rends distraitement jusqu'à la salle d'attente, les mains glissées dans les poches de mon pantalon. Je m'arrête net avant de franchir l'encadrement, intrigué par les réactions à froid de ces futurs membres de l'entreprise. Ils avaient tous entendu parler de la renommée du magazine, sans quoi ils n'auraient pas bataillé pour en faire partie, même de manière temporaire. Et je savais ce que l'on disait de moi, dans mon dos. Je n'étais ni sourd, ni aveugle, ni stupide. Je n'avais rien du patron bonne pâte, tout en sourires et en tapes amicales sur l'épaule. J'étais distant, j'étais strict et professionnel. Mais j'attendais le meilleur de mes équipes pour un rendu de haute qualité. Nous n'étions pas des amateurs. Loin de là. Et j'avais besoin de personnel qui travaillait d'arrache-pied pour offrir un travail d'exception. S'acoquiner avec ses collègues, c'était s'assurer d'un certain relâchement, à un moment. Nous ne pouvions pas nous le permettre. De plus, je me fichais d'être considéré comme "gentil". Tant que j'étais efficace. Je ne manquais de respect à personne et je tenais à leur bien-être. Mais certaines choses devaient être faites en temps et en heure parce que nous avions des responsabilités et s'il fallait cravacher quelques heures supplémentaires ici et là, ce n'était pas la mer à boire. Adossé au mur, j'écoute quelques minutes les conversations qui percent, léger bourdonnement dans la pièce attenante. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux me semble plus proche, comme s'il me suffisait de coller mon oreille pour l'entendre aussi clairement que de l'eau de roche. Je suis sûre que ce n’est pas le patron le plus horrible que tu auras. Même si, je te l’accorde, sa réputation le précède. Un rictus étire mes lèvres. « Tiens donc. » je murmure, avant de pivoter sur le côté. La suite me parvient plus clairement, à mesure des pas qui me rapprochent de la jeune femme.

Dos à moi, elle semble parfaitement informée sur la question. Croisant les bras sur mon torse, j'écoute attentivement les paroles qui s'échappent de sa bouche, un sourcil arqué. Mais ce ne sont que des rumeurs, pas vrai ? Personne ne peut être un tel connard. « Les rumeurs ne sont pas totalement justes, Miss...? » je commence, jetant un coup d'oeil à ma secrétaire pour lui demander confirmation. « Quesnell, Monsieur Penfold. » Très bien. Celle-ci est désormais raide comme un bâton et je m'approche de quelques pas, me penchant en avant. « Certains ne tiennent pas dès le premier jour. » je murmure, avec un sourire en coin. « Il faudrait veiller à vérifier vos sources. Il me semble que c'est la base même du travail de journaliste. » Puis je recule, venant rejoindre le centre de la pièce. J'embrasse les visages du regard, observant ceux-ci avant de glisser mes yeux vers celui de la jeune femme qui venait de faire forte impression. Et c'est comme un coup de poing dans l'estomac. Putain de merde. La femme de la veille. Je ferme les yeux quelques secondes pour ne pas rougir d'embarras. Puis je prends une courte inspiration. « Bienvenue à tous dans nos locaux. Même si ma réputation me précède, je tiens à me présenter en bonne et due forme. » je commence, avec un coup d'oeil en direction de Quesnell. « Je suis Thorn Penfold, rédacteur en chef. Miss Ramakrishna sera là pour répondre à vos questions durant votre séjour parmi nous. » Puis j'invite tout le monde à me suivre, Noor marchant à mes côtés. « Vous allez pouvoir découvrir les différentes étapes de la création d'un magazine et mettre un pied dans tous les secteurs qui le composent. » Nous passons devant un open space dont certains sièges sont occupés et des têtes se relèvent dans notre direction. Des mains suivent, pour nous saluer de loin. « Si vous avez des affinités particulières avec certains domaines, n'hésitez pas à nous en faire part. Le but étant de pouvoir vous immerger dans ce monde d'un point de vue professionnel et d'approfondir vos connaissances. » Je m'arrête au milieu d'un couloir avant de me retourner pour leur faire face à nouveau. « Pour certains, c'est déjà familier. Pour d'autres, peut-être une nouveauté. Mais nous attendons de vous un comportement exemplaire pendant la durée de votre stage chez Runway. » Je me force à concentrer mon regard ailleurs que sur la jeune femme qui n'est pas si inconnue que ça, au final. Nous nous étions même déjà découverts en bonne et due forme. « Après une boisson chaude et une viennoiserie pour vous remercier d'être venus aussi tôt, nous continuerons la visite dans les différents étages et les unités pour vous familiariser avec le personnel et les tâches qui incombent à chacun. » Noor reprend la parole pour inciter les jeunes gens à la suivre dans la salle de réunion, où le petit-déjeuner avait été établi pour cette matinée. Et je la laisse prendre les rênes pendant un moment, observant les silhouettes s'engouffrer dans la pièce.



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Paige Quesnell
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MessageSujet: Re: Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) EmptySam 19 Aoû - 11:45

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Penny, mon adorable meilleure amie, m’avait sauvé les fesses un nombre incalculable de fois. Que ce soit au lycée, durant nos études universitaires ou encore aujourd’hui, au travail. Nous nous connaissions depuis gamines, alors que nos très chères mamans avaient sympathisé le cul posé sur un banc du parc, alors que nous n’avions même pas encore l’âge de rentrer à l’école. Depuis, nous étions inséparable. De notre duo, Penny était la plus posée de nous deux, que ce soit dans son caractère ou dans sa vie. Madame avait rencontré son petit-ami au lycée, ils s’étaient mariés à leur vingt-cinq ans et avaient accueilli leur premier enfant deux ans plus tard, puis le second il y a trois ans de ça. La petite famille vivaient dans une charmante maison non loin de Venice Beach et il ne manquait plus que le labrador pour parfaire ce magnifique tableau de famille. Moi ? J’étais libre. Je continuais de papillonner de fleurs en fleurs, préférant savourer des nectars différents selon mes envies et mes besoins. Je n’avais pas réellement envie de me poser, encore moins de m’enrouler dans ce plaid chaleureux et confortable qu’était l’amour. Ça n’allait pas avec ma philosophie de vie, encore moins avec la façon dont j’envisageais mon futur. Elever des marmots, ne plus dormir la nuit pour des raisons autres que faire la fête, essuyer bave et vomi, c’était très bien chez les autres. J’adorais mon rôle de tata parce qu’il s’arrêtait au moment où tous les inconvénients d’avoir des mioches commençaient. J’offrais les cadeaux les plus géniaux, je disais oui à tout (ou presque) et je passais pour la personne la plus cool de la planète. Malheureusement, l’enquiquineuse qui me servait de meilleure amie ne voyait pas forcément les choses du même angle et quand elle ne me répétait pas à longueur de journée que, je cite, Si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer ou encore Tu n’as plus dix-sept ans, Paige., elle me regardait avec son regard du jugement, ce qui avait le don de me coller des sueurs froides. Toutefois, elle était celle qui me rappelait, comme ce matin, que ma vie n’était pas qu’un immense terrain de jeu et qu’en plus d’être une adulte responsable (normalement), j’avais des obligations.

Et à l’heure actuelle, mes obligations n’étaient pas des moindres. Wooley, mégère et patronne, pour mon plus grand malheur, m’avait confié une mission qui, si elle échouait, allait me coûter mon travail. Et je ne pouvais pas perdre mon travail. Est-ce que ça m’avait, pour autant, empêché de picoler la veille, de m’envoyer en l’air avec celui qui allait, officiellement devenir mon nouveau patron et de m’attirer ses foudres potentielles dès le premier jour ? Non. Du grand Paige Quesnell, Mesdames et Messieurs. Si je n’étais pas tétanisée à cause du son de sa voix dans mon dos et de la -presque, humiliation que je venais de subir, je saluerais mon public sous une tonnerre d’applaudissements. Parce que oui, je les méritais. Qui pouvait se vanter, à part moi, de potentiellement se faire virer de deux travails en même temps ? Personne. Et je pouvais déjà entendre la voix de crécelle de Wooley me beugler dessus au téléphone pour me rappeler qu’elle a toujours su que j’étais une bonne à rien et ô combien me mettre à la porte ne sera pas difficile et même une bénédiction pour elle. J’essaie toutefois de garder le dos bien droit, malgré son souffle chaud qui s’écrase contre mon épiderme et qui me ramène inévitablement à la nuit que nous avions passés la veille. Je pouvais presque revivre la scène, ressentir ses caresses, la chaleur de son corps collé contre le mien, les mouvements de son bassin… Bordel. J’attends qu’il se recule pour prendre sa place initiale avant de pivoter sur moi-même pour lui faire face. Et quand nos regards se croisent enfin, que je peux lire dans ses yeux qu’il m’a reconnu, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de gêne à l’idée de travailler à ses côtés. Enfin, ça, c’était dans l’optique où il ne me foutait pas à la porte dans les prochaines heures. J’aimerais bien être en capacité de promettre, qu’au vu de l’embarras dans lequel je m’étais foutu, j’arrêtais l’alcool et les coups d’un soir, mais j’en étais parfaitement incapable. Un jour, je le savais, mes conneries auraient ma peau. Je l’écoute faire son discours de bienvenue en évitant de poser mes iris sur son visage, par peur de faire repartir mes pensées là où elles ne devraient pas être. Dans un sens, ça me permettait de jouer au mieux la comédie et ce n’était pas négligeable. Puis, nous suivons son assistante dans la salle de réunion et je saute presque sur la cafetière pour me servir un café. J’en avais besoin pour affronter cette matinée et ça m’arrangerait tout particulièrement si il pouvait être corsé, histoire de faire passer le mal de tête qui commençait à poindre le bout de son nez et qui était dû à la murge que je m’étais prise la veille. Et tandis que je sirote ma boisson chaude, la nana de tout à l’heure, qui semble enfin avoir repris des couleurs se joint à moi, avec un autre nouveau que j’accueil d’un coup d’oeil méfiant. « En tout cas, merci pour tes mots, tout à l’heure. » me dit-elle, un sourire sur les lèvres. « Grâce à toi, on a gagné quelques jours de répit. » Ah la garce. Je l’observe sans rien dire, me contentant de la toiser du regard. Son nouvel acolyte ricane avant de poser une main sur mon épaule. « Oui, merci. Au moins, il sera sur ton dos, maintenant. » Humpf. J’abaisse mon gobelet, mes bras venant se croiser sur ma poitrine. Je n’allais pas me laisser abattre par ces deux énergumènes. « Mais tout le plaisir est pour moi. Je suis ravie de vous permettre de vous sentir un peu plus en sécurité. Au moins, vous reconnaissez que sans moi, vous aurez été les premiers à vous faire virer. » je termine, dans un clin d’oeil avant de tourner les talons et de m’éloigner d’eux.

Après la pause petit-déjeuner, nous reprenons la visite des locaux, la fameuse Noor en tête, Thorn fermant la marche. J’essaie de m’imprégner, au mieux, des lieux, de noter toutes les informations qui pourraient intéresser ma sorcière de patronne, dans le but de lui faire un rapport à l’instant même où je serais rentrée chez moi. Puis nous arrivons dans l’un des studios photos et je profite d’un point explications de l’assistante pour m’éloigner du groupe et regarder le différent matériel qu’ils utilisaient pour les séances. Mais lorsque je me retourne pour rejoindre les autres, je manque de faire un infarctus en découvrant Penfold, à quelques centimètres de moi.


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MessageSujet: Re: Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) EmptyMar 2 Avr - 14:58

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and not in my office.
Paige & Thorn

Putain de merde. Il ne m'avait pas fallu plus de deux secondes pour la reconnaître. La jeune femme qui me faisait face - et qui venait de se donner en spectacle d'aussi bon matin - n'était autre que celle qui m'avait tenu compagnie pour la nuit. Et ses soupirs dans mon oreille étaient toujours aussi vifs dans ma mémoire. Quelle était la probabilité de tomber sur elle le lendemain, sur mon propre lieu de travail ? Est-ce qu'on pouvait même appeler ça une coïncidence ? J'avais du mal à le croire, en tout cas. Mais ce n'était pas le moment de tergiverser à ce propos. Des dizaines de paires d'yeux m'observaient, désireuses d'en savoir plus sur le déroulé de la journée. Je recule, me redressant pour reprendre contenance et je commence à expliquer la suite des événements, non sans jeter un regard à la nouvelle venue. Il croise le sien et un semblant de gêne traverse son visage. Je n'étais pas le seul à être inconfortable à cause de la situation. Très bien. Ma migraine n'était pas totalement partie et ça n'aidait pas du tout à la faire disparaître. Néanmoins, il faut donner l'illusion et j'invite les nouveaux employés à suivre mon assistante jusqu'à la salle de réunion, où se trouvait un petit déjeuner à leur attention. Je profite de leurs discussions pour me rapprocher de Noor et me pencher dans sa direction. « Votre avis ? » je demande, les lèvres plissées. Ses yeux voguent un instant sur les jeunes gens qui nous font face avant de glisser de mon côté. « On voit tout de suite ceux qui sont vraiment là pour travailler et ceux qui avaient envie de faire du tourisme. Certains semblent prometteurs. Dans tous les sens du terme. » Je plisse les paupières en voyant le léger frémissement de sa bouche. Je n'avais pas besoin d'en entendre plus pour comprendre où elle voulait en venir. Mes yeux accrochent la silhouette de la dénommée Quesnell au même moment. Paige. Je déglutis difficilement quand des flashs de la veille passent successivement devant ma rétine. Elle se détourne prestement de ses deux autres interlocuteurs, m'arrachant à mes pensées et j'avise leurs mines sidérées. « Prometteurs, en effet. » je murmure, dans un filet de voix. Je croise les bras contre mon torse, écoutant ma secrétaire m'énumérer quelques uns d'entre eux et leurs parcours respectifs avant de me servir un café à mon tour.

J'allais amèrement le regretter vu mon mal de tête mais j'avais l'impression que j'allais en avoir besoin.

Notre visite reprend après cette pause gourmande et nous suivons Noor qui traverse les étages et les différentes pièces, le rôle de chaque employé et les tâches qui lui étaient confiées. La sortie d'un numéro de magazine était le fruit d'un travail de longue haleine mais surtout d'un travail d'équipe. S'il manquait quelqu'un ou si l'une des étapes n'était pas réalisée correctement, tout partait à la dérive. Il fallait soigneusement respecter la marche à suivre, vérifier chaque phase pour repérer d'éventuelles coquilles ou des mauvaises implantations, une incohérence dans les effets sur les photos ou un problème de mise en page. Certains journaux n'étaient pas donnés et l'on attendait d'eux qu'ils soient irréprochables. De mon côté, j'attendais de mon équipe qu'elle soit fiable et efficace. Et qu'elle produise un contenu de qualité, à la hauteur de nos standards. Je n'étais pas du genre à surveiller toutes les étapes du processus comme un forcené mais j'étais intransigeant sur le rendu final. Et mes collègues savaient qu'ils pouvaient demander conseil s'ils avaient la moindre question. Je n'étais pas toujours des plus tendres, j'en étais bien conscient. Mais je me refusais d'être un rédacteur en chef cloîtré dans son bureau, sans le moindre contact avec ses collaborateurs. En queue de peloton, je suis le mouvement, attentif. Le groupe se déplace sur le côté, focalisé sur les paroles de Noor. Sauf une personne, qui dévie pour aller se pencher sur le matériel utilisé pour les séances photo. J'approche silencieusement, la tête penchée sur le côté. Et j'attends, avec un petit rictus. Paige recule d'un seul coup, pivotant sur elle-même pour rejoindre les autres. Avant de s'arrêter net en m'apercevant, sa main venant se plaquer sur sa poitrine. « Les explications de miss Ramakrishna ne vous intéressent pas, mademoiselle Quesnell ? » je l'interroge, un sourcil arqué. « Est-ce que je dois vous rappeler que vous n'êtes pas en sortie scolaire mais sur votre nouveau lieu de travail ? » je rajoute, sans la moindre délicatesse. Elle m'avait l'air un peu trop à l'aise et je comptais bien mettre les points sur les I. Je poursuis en baissant d'un ton. « Ce qui s'est passé hier soir n'aura aucune incidence sur votre présence ou non dans ces locaux. Je valorise le travail et les qualités de chacun. Mais ça ne vous donne pas l'opportunité de flâner comme bon vous semble lors de la première journée. Encore moins de croire que tout est déjà acquis d'avance. »  

 



@Paige Quesnell Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1) 2037325018
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Some moments are fleeting, others are destined to repeat themselves. (Porn #1)
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