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If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13)

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Kellen Walters
Deuxième génération

Kellen Walters


Date de naissance : 11/12/1989
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MessageSujet: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyJeu 21 Oct - 18:39

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Poppy & Kellen

« C'est une blague ? » Ma voix retentit dans la pièce, sardonique et je sens tous les regards se braquer dans ma direction. Adossé contre le mur, les bras croisés sur mon torse, à attendre que Mendoza nous fasse l'honneur d'éclaircir nos lanternes. Norton connaît quelqu'un. Un ancien membre de nos services, qui vit en bordure de la ville. Si on vient le voir de sa part, il y a de fortes chances qu'il puisse nous conduire aux trafiquants. J'aurais pu adhérer à l'idée, même si ça ne me disait rien qui vaille. Mais ça c'était avant de savoir qu'il avait décidé de vivre dans la forêt, comme un ermite. "En bordure de la ville", hein. « Est-ce que tu as une autre alternative à proposer, Walters ? Je suis toute ouïe. » Je me mords l'intérieur de la joue pour réfréner le venin qui se bouscule dans le creux de ma bouche. Avant de sentir la main de Poppy se glisser furtivement sur la mienne dans la poche de ma veste, pressant mes doigts des siens pour m'inciter à garder mon calme. « Aucune. Pour le moment. » je glisse, entre mes mâchoires serrées. Je ne le sentais pas, même si c'était la seule solution que nous avions pour le moment. On ne savait rien de ce type et je ne voulais pas compter sur les informations d'un gars qui avait décidé que vivre au milieu des écureuils était un choix de vie judicieux. Peu importe qu'il eusse fait partie de la police par la passé. Cette histoire était louche et même si Norton était un gars honnête de ce que j'en savais, son indicateur ne l'était pas forcément pour autant. Le regard de mon supérieur est toujours braqué dans la mien mais je ne cille pas, mon pouce venant caresser la peau pâle de la rousse. « Dans ce cas, on va se pencher là-dessus et organiser une rencontre avec Sherman. » déclare-t-il succinctement et je n'attends pas son autorisation pour quitter la pièce, prenant la direction du bureau que je partageais avec la jeune femme.

J'attendais de voir si ce rendez-vous allait être aussi prometteur parce que je n'en tirais qu'une sale impression. Mais je n'avais rien de solide à proposer, pour l'instant. Fut un temps, j'aurais sauté sur n'importe quelle occasion pour découvrir la vérité, j'aurais tenté le diable en sachant que j'étais suffisamment expérimenté pour m'en sortir. Ou que ça me laissait plus de chances que la moyenne, du moins. Et je n'aurais pas manqué à grand monde. Désormais, tout était différent. Mon univers avait basculé complètement et mes fondements avaient été balayés d'un revers de bras. J'avais une famille. Quelqu'un à mes côtés en me levant le matin, une présence pour apaiser mes craintes. Deux petites créatures qui étaient apparues sans crier gare et qui m'avait fait découvrir le monde sous un autre angle. Je ne pouvais pas me permettre de disparaître, de jouer avec le fil du rasoir. J'étais suffisamment terrifié qu'il leur arrive quelque chose quand je me trouvais auprès d'elles alors j'avais renforcé la rigueur avec laquelle j'évaluais les situations quand je rejoignais les bureaux du SWAT. Plus de place pour le doute, pour les "peut-être". Je devais certainement exagérer mais je préférais être dans l'excès plutôt que de manquer quelque chose d'essentiel. Et demander de l'aide à un marginal qui vivait dans une cabane dans les bois ne me semblait pas être une solution viable. Pourtant, j'allais devoir m'y faire, comme les autres. Accepter le risque et espérer que ça allait nous conduire sur la bonne voie.

« Je ne le sens pas. » Les arbres se dessinaient devant nous, majestueux et parés de feuilles d'un vert tendre. Le printemps avait déployé ses bras et rendus à la nature toutes ses couleurs. Le visage de Poppy pivote dans ma direction et je croise brièvement son regard. Je n'avais toujours pas digéré d'avoir été mis de côté pour une partie de cette mission. Mendoza avait décidé que le premier contact avec Sherman devait se faire sans moi, pour permettre au bougre de se sentir en confiance. Il était des plus méfiants et même si ça m'agaçait profondément, je savais que j'aurais eu du mal à garder mon calme. Mes collègues avaient réussi à en tirer quelques informations utiles pour l'enquête même si ça progressait plus lentement que prévu. Norton avait reçu un appel inquiétant de sa part, quelques heures auparavant, disant qu'il se sentait menacé depuis qu'il s'était livré sur les agissements du trafic. Qu'il était en danger et qu'ils n'allaient pas tarder à venir le chercher. Une équipe avait été envoyée et nous avancions tous les deux silencieusement dans les bois, en direction de sa modeste demeure en rondins. Le reste de l'escouade était quelques centaines de mètres derrière nous, en rentrait, attendant qu'un signal pour venir nous rejoindre sur la situation dégénérait. Mes pupilles scannent le paysage qui s'étale devant nous, guettant le moindre mouvement suspect. « La cabane devrait se trouver environ six-cents mètres plus loin, vers l'est. » je souffle, en direction de ma compagne. L'efficacité de notre duo, c'était l'une des constantes dans mon quotidien. Une chose dont je ne doutais jamais. On se faisait mutuellement confiance et même si je ressentais parfois une profonde angoisse à son propos lorsqu'on se trouvait en mission, je lui aurais confié ma vie les yeux fermés. Nos pas remuent sur le sol et je finis par devenir le contour de sa cahutte. « Rien à signaler pour le moment. » je déclare dans mon émetteur, sans lâcher les alentours du regard. Ce n'était pas parce que la forêt était silencieuse qu'il n'y avait pas de créatures tapies dans l'ombre, à nous observer. 



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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyJeu 21 Oct - 21:08

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Dans la forêt. Il me faut quelques secondes pour pleinement intégrer l’information, mes sourcils finissant par se froncer sous cette annonce. Je pouvais entendre et comprendre le besoin de vivre en dehors de la ville, de s’éloigner de toute civilisation, mais passer le restant de ses jours dans une cabane au fond des bois, c’était nettement moins conventionnel. J’avais pleinement confiance en notre équipe et je ne remettais pas en question la fiabilité de cet indic, mais cette histoire sonnait comme un remake d’un mauvais film d’horreur à mes oreilles. Et visiblement, cette nouvelle ne réjouissait pas plus mon conjoint. Mon regard se relève dans sa direction, alors qu’il est le seul à oser prendre la parole et sans doute dire tout haut ce que la moitié de l’équipe se contentait de penser tout bas, avant de se poser sur Mendoza dont la patience semblait être mise à rude épreuve. Ce n’était visiblement pas le moment de nager à contre courant avec lui et encore moins de remettre ses ordres en question. Ma main vient délicatement se poser sur celle de Kellen, la pressant légèrement pour l’intimer de laisser tomber. Notre supérieur était plus buté qu’une mule de toute façon et à l’heure actuelle, c’était la seule piste un minimum fiable que nous avions. Si nous ne la suivions pas, nous allions simplement continuer de tourner en rond, à attendre désespérément une nouvelle opportunité. Sauf qu’elle pouvait arriver demain, comme dans plusieurs mois. Et dans ce genre d’enquête, nous avions rarement autant de temps devant nous. Je comprenais toutefois les craintes de Kellen, je les partageais également, mais nous n’avions pas réellement le choix. Et puis, son choix de vie ne devrait pas influer notre jugement. D’autant plus qu’il était un ancien flic et qu’il n’avait, très honnêtement, plus rien à prouver. De ce que j’avais pu lire de son dossier, le type n’avait jamais fait un seul pas de travers. Il était aussi blanc que la neige. Je me contente donc d’acquiescer aux ordres de Mendoza, poussant un léger soupir quand le brun quitte la pièce sans demander son reste. Je croise le regard de notre lieutenant et, après lui avoir adressé un simple signe de tête, je quitte les lieux à mon tour, regagnant mon bureau.

Je ne le sens pas. « Moi non plus. » je réponds simplement en me tournant brièvement dans sa direction. Depuis que nous avions quitté les locaux du SWAT, mon estomac s’était noué et cette impression que quelque chose clochait s’était accentué à notre arrivé dans la forêt. Tout était beaucoup trop calme. Peut-être que je me faisais des films, peut-être que je psychotais pour pas grand-chose et que mon ressenti était infondé ou qu’il se confondait avec le fait que je n’avais pas pu prendre des nouvelles des jumelles depuis que nous les avions déposé, le matin-même, chez Ruby et Cosima, nos nounous attitrés pour la journée. Et si j’avais la certitude que la jeune femme allait prendre le plus grand soin de mes filles, j’émettais des doutes sur ce gueux de Ruben. Il était génial avec elles, là n’était pas la question, mais il avait tendance à adorer leur montrer comment faire la plus petite des bêtises. Et si ça restait mignon, vu leur jeune âge, je n’avais pas forcément envie de passer l’un de mes jours de repos à repeindre les murs du salon parce que Monsieur avait trouvé ça amusant de leur apprendre à dessiner sur d’autres surfaces que sur des feuilles. Autant vous dire qu’avec Kellen, nous avions trouvé ça nettement moins amusant. Mais bon. J’étais une maman complètement gaga de ses enfants et qui, malheureusement, les trouvait bien trop mignons pour leur en vouloir très longtemps. Et puis, j’avais pratiquement tiré une croix sur le fait de devenir mère quand j’avais appris pour ma grossesse alors, forcément, les jumelles étaient mes petits trésors les plus précieux. Tout ça pour dire, qu’après avoir passé un an à la maison avec elles, loin du travail et des crimes, à simplement profiter de leur présence, et malgré le fait que j’avais repris ma place au sein de l’équipe depuis maintenant trois mois, j’avais encore un peu de mal à couper le cordon et à déléguer leur garde. J’étais peut-être bien plus stressée par le manque de nouvelles de mon meilleur ami concernant mes filles, que par la mission en elle-même, bien qu’un part de moi pensait forcément aux risques potentiels.

Nous avions appris quelques heures plus tôt que notre fameux indicateur, se sentait en danger depuis qu’il nous avait aidé et le ton de sa voix n’avait pas réellement pu laisser de places aux doutes. Il était sincèrement inquiet pour sa protection et nous avions été envoyé sur place après avoir perdu tout contact avec lui. On ignorait pourquoi il était injoignable, si quelque chose de grave s’était passé ou si il avait simplement fui sa cabane pour trouver refuge ailleurs. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’on sache et nous n’avions pas le temps d’attendre qu’il nous contacte de lui-même pour nous rassurer sur son état. Kellen et moi étions partis en éclaireur, le reste de l’équipe nous suivant à distance et nous nous dirigions vers son habitat. La cabane devrait se trouver environ six-cents mètres plus loin, vers l'est. Je lève mon pouce dans sa direction pour lui confirmer que j’ai bien attendu et nous continuons d’avancer jusqu’à ce qu’apparaisse le toit de sa modeste demeure dans notre champ périphérique. Ma main se resserre autour de mon arme et je viens me positionner derrière un arbre, observant les alentours. Puis mes yeux se plissent, fixant l’une des fenêtres de la cabane. Je m’avance, prudemment, de quelques mètres pour mieux voir, me cachant de nouveau derrière un tronc avant de me tourner vers mon partenaire. « Une des fenêtres est cassée. Impact de balles, je dirais. » je souffle dans mon émetteur, pour éviter d’avoir à parler plus fort et de signaler notre position.


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyDim 14 Nov - 22:18

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Moi non plus. Mes yeux glissent brièvement en direction de Poppy avant de retourner surveiller les alentours. Je ne pressentais rien de bon, venant de cette rencontre. Je connaissais mon instinct et il ne me dictait pas quelque chose de positif à ce propos, nouant désagréablement mes entrailles. Tout était trop incertain, à différents niveaux. Retrouver un ancien flic qui avait décidé de vivre en ermite et qui ne me disait rien qui vaille, malgré son dossier dénué de la moindre infraction. Puis la forêt était un espace complètement ouvert et j'avais tout simplement l'impression d'être une cible mouvante. Je détestais cette sensation et tout mon corps était tendu d'appréhension. Le moindre craquement, le plus petit oiseau s'envolant d'une branche à l'autre. Tout était passé au crible, évalué afin d'avoir la certitude qu'aucune menace ne rôdait dans le coin. Je ne voulais pas penser au pire parce que je n'avais en soi, aucune raison de penser que ça allait mal tourner. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. J'éprouvais quelque chose d'étrange et ça ne faisait que s'intensifier à mesure de mes pas dans les bois. Notre indicateur avait appelé pour nous prévenir qu'il se sentait en danger, qu'il avait l'impression que quelque chose allait lui arriver alors nous avions pris les mesures nécessaires et dépêché une équipe pour rejoindre l'endroit où il avait élu domicile quand le contact avait été coupé. Tout était trop étrange et je me faisais l'effet d'avoir été transporté dans un épisode d'une série policière. J'indique la position de la maisonnette en bois à ma coéquipière, mon arme dressée devant moi, en continuant d'avancer prudemment entre les arbres. La sylve était silencieuse mais cette absence de bruit ne mettait pas davantage en confiance. Sa confirmation me parvient par un signe de la main et je hoche la tête avant de franchir une grosse racine, mon regard attiré par le toit de la hutte dans laquelle devait vivre notre ancien collègue. Nous nous plaçons chacun derrière un large tronc, la tête dépassant à peine pour observer droit devant nous et guetter le moindre signe suspect. Poppy s'avance d'un peu plus près pour analyser la bicoque et j'entends sa voix résonner dans le creux de mon oreille. Une des fenêtres est cassée. Impact de balles, je dirais. Je plisse les yeux avant de réduire à mon tour la distance, avançant doucement en évitant de faire du bruit.

Mon coeur bat un rythme plus soutenu dans ma poitrine quand j'atteins l'entrée et je fronce les sourcils en voyant que la demeure n'est pas verrouillée. Je pousse le battant du bout du pied, gardant les deux mains fermement serrées sur mon flingue et j'inspecte l'intérieur de la pièce avec méfiance avant de me retourner vers la rousse, dans l'encadrement de la porte. « Personne. » je souffle, les lèvres plissées. Étrange. Je jette un coup d'oeil à ce qui se trouve autour de nous, aux papiers dispersés sur la table et nous allons même jusqu'à fouiller les autres pièces à la recherche d'indices supplémentaires pour comprendre où se trouve l'ancien flic. Parce qu'il aurait du être là. Mais peut-être que quelqu'un avait réussi à le trouver avant que l'on arrive et je sens mes entrailles se nouer encore plus, à cette pensée. « Sherman ne se trouve pas à son domicile. » je souffle dans mon émetteur avant de jeter un regard inquiet à ma partenaire. « Pas vraiment de signe de lutte mais la porte était ouverte quand nous sommes arrivés sur place. Il y a quelque chose qui cloche. » je rajoute, avant de rejoindre Poppy près de l'entrée. « Il faut qu'on élargisse le périmètre pour voir s'ils sont encore dans le coin, peut-être qu'ils l'ont emmené un peu plus loin. » Je n'en avais aucune certitude mais j'avais espoir qu'ils ne se soient pas volatilisés. Je reçois une réponse de la part de nos équipiers qui avancent aussi de leur côté pour amenuiser la distance et répondre à l'appel si besoin. Mais je me fige à la détonation qui éclate subitement dans la forêt, faisant paniquer des oiseaux qui s'envolent et filent en rase-motte du côte opposé. Après un regard mutuellement concerné, nous partons en direction de l'endroit d'où semblait provenir le bruit. Un tir. Nos foulées se font plus rapides, toujours en essayant d'attirer le moins possible l'attention et nous glissons entre les arbres, prêts à intervenir. Nous n'avions pas de temps à perdre. « Un coup est parti vers l'ouest. Lloyd et moi nous rendons sur place pour voir ce qu'il en est, préparez-vous à intervenir. » j'annonce avant de continuer à progresser, Poppy à quelques mètres en parallèle. Et nous atteignons l'orée d'une petite clairière, dissimulés derrière une grosse souche. « Est-ce que tu vois quelque chose ? » je demande à la rousse, surveillant nos arrières tandis qu'elle observe l'espace devant nous. Elle aperçoit enfin Sherman dans un coin, affaissé sur le sol et nous jetons un regard à la ronde avant d'avancer dans sa direction. Mais à mi-chemin, son torse pivote de notre côté et il nous fait un signe de la main. Je fronce à nouveau les sourcils, le palpitant battant frénétiquement la mesure. Et je me raidis en voyant le large sourire qui étire son visage, après quelques secondes. C'est là que je comprends réellement ce qui se passe. « C'est une embuscade, putain ! » je siffle, avant de pousser ma coéquipière sur le côté, une rafale résonnant de nulle part. Je plonge en avant, roulant sur moi-même avant de reprendre appui sur mes jambes et de tirer vers l'origine du boucan, sans même voir exactement où se trouve la cible.

Bordel.
Je m'étais toujours fié à mes sens et aujourd'hui me prouvait encore que j'avais bien fait de m'y tenir, toutes ces années.



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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptySam 27 Nov - 15:06

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A pas de loup, nous nous approchons de la bâtisse et, d’un signe de tête, je fais comprendre à Kellen que je couvre ses arrières. Dans son dos, j’observe les alentours, les mains serrés autour de mon arme. La forêt était calme, presque trop, et le silence n’était interrompu qu’à de rares moments par le sifflement des oiseaux au-dessus de nos têtes. La voix de mon compagnon parvint jusqu’à mes oreilles et après un dernier coup d’oeil aux alentours, je passe finalement l’encadrement de la porte à mon tour. « RAS à l’extérieur. » je souffle avant de m’approcher de lui, analysant également les lieux. Une atmosphère étrange régnait dans cette cabane et je ne saurais l’expliquer, mais je ne me sentais pas des plus à l’aise ici. « Il y a quelque chose qui ne me plaît pas dans toute cette histoire. » Mon regard remonte vers le brun avant de secouer lentement la tête. Je me faisais sûrement des films, le tout agrémenté par l’ambiance que la forêt nous offrait, toutes les histoires horribles qui pouvaient s’y dérouler et cette angoisse perpétuelle qui ne me quittait plus vraiment depuis que deux petites adorables frimousses étaient arrivées dans nos vies. « Je vais voir dans la chambre. » je fini par lâcher, me dirigeant vers les pièces se trouvant dans mon dos. Mais rien, le calme plat. Je ne trouve pas le moindre indices et ça commence doucement à me frustrer. Parce que nous avions rien, si ce n’est une disparition inquiétante et une vie certainement en danger. Kellen ne trouve rien de plus de son côté et mon cerveau se met à tourner à plein régime. Je regagne l’entrée, l’air contrit avant de me tourner vers lui quand il me rejoint. Je hoche la tête à ses paroles avant de croiser les bras sur ma poitrine. « Je ne le sens pas, Kellen. » j’avoue en fronçant les sourcils. « Pour un ancien flic, je n’ai pas l’impression qu’il ait cherché à lutter. » Et c’était ce qui m’inquiétait le plus. Pour quelles raisons est-ce que ce type se serait laissé faire, qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à capituler et à se laisser embarquer sans la moindre confrontation ? Ils avaient forcément dû avoir un moyen de pression sur lui, quelque chose de suffisamment conséquent pour qu’il capitule. « Commandant ? » je demande, grâce à notre émetteur. « Est-ce que Sherman avait de la famille ? » J’entends mon oreillette grésiller avant que sa voix ne retentisse à l’intérieur, nous informant que sa femme est décédée il y a dix ans de ça et qu’il a une fille, de vingt-deux ans à qui il est en froid. Je n’ai pas besoin d’en dire plus pour que ma pensée rejoigne les siennes et j’ai à peine le temps de l’entendre de nous dire qu’il envoie une équipe à son domicile pour s’assurer qu’elle va bien qu’un coup de feu retentit. Mon regard croise celui de mon conjoint et nous remettons en route, en courant cette fois-ci.

Nous finissons par arriver à l’orée d’une clairière et je sens mon coeur s’accélérer subitement dans ma poitrine. Je me sentais déjà particulièrement à découvert dans la forêt, mais là, nous deviendrons  de véritables cibles mouvantes si nous quittions le peu de protection que les arbres nous offraient. Abaissée derrière une souche, elle-même camouflée derrière d’immenses séquoias. Est-ce que tu vois quelque chose ? « Pas pour l’instant… » Je continue mon observation, balayant le paysage avant de me figer. « Attends, il y a du mouvement. » J’aperçois finalement la silhouette de Sherman, gisant sur le sol et se tenant la jambe d’une main. « Il semble être touché, à la cuisse. » Après avoir observer une dernière fois les environs, nous avançons dans sa direction pour lui venir en aide. Mais Kellen se fige subitement et je fronce les sourcils. « Qu’est-ce qui… » Je ne peux finir ma phrase que son corps se jette sur le mien pour nous plaquer tous les deux au sol, nous évitant, de peu, une slave de balles. Un grognement s’échappe de mes lèvres alors que je me redresse sur mes jambes pour tirer à mon tour. Une balle vient siffler tout proche de mon oreille avant de finir sa course dans le sol, quelques mètres derrière moi. « On a besoin des renforts. » Mais ma communication avait été rompu, quelques minutes plus tôt, sans doute dû à un manque de réseaux. « On doit se replier ! » J’aperçois une silhouette se mouvoir au loin et je tire plusieurs fois avant de lancer un coup d’oeil derrière moi. Je n’avais aucunement envie de mourir ici et pour le moment, la densité de la forêt était notre seule option. Après un accord silencieux, nous nous replions dans la forêt, tirant toujours devant nous pour espérer ralentir la progression de nous ennemis. « Il faut qu’on se rapproche de la route ou qu’on trouve le poste des rangers… » De là, on pourra espérer contacter le reste de notre équipe et ainsi obtenir de l’aide. « Il y en a un au Nord, on devrait rapidement tomber dessus. » Mais des bruits de pas se rapprochant de notre position se font entendre dans notre dos, suivi de plusieurs détonations et nous reprenons notre course, zigzaguant entre les arbres pour espérer échapper aux balles. Ces enfoirés étaient en train de nous obliger à changer de direction. « Ils savent. » je lance à Kellen avant de m’arrêter net quand j’arrive au bout d’une falaise. En bas, le vide et l’immensité d’une nouvelle forêt. Nous étions pris au piège, encerclés. Ma tête pivote vers celle de mon partenaire à mes côtés avant de lancer un coup d’oeil par-dessus mon épaule pour finalement revenir se poser devant moi. Putain. « On n’a pas le choix. » je murmure d’une voix blanche. « Il faut qu’on saute. » Avec un peu de chance, la chute ne nous tuerait pas.


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyLun 13 Déc - 13:45

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Je ne le sens pas, Kellen. Mes yeux glissent en direct de son visage et j'y aperçois la même expression que celle qui devait creuser le mien. L'incertitude, la méfiance. Les éléments ne se liaient pas correctement les uns aux autres, rien ne semblait réellement cohérent. Et j'étais rassuré de savoir qu'elle le ressentait de la même manière. Pour un ancien flic, je n’ai pas l’impression qu’il ait cherché à lutter. « Ouais. » je souffle, scannant à nouveau la pièce, à la recherche d'indices. En effet, rien ne semblait vraiment désordonné. S'il avait vraiment cherché à se défendre, nous aurions été témoin d'un vrai champ de bataille. Mais il n'y avait pas vraiment de traces de lutte, à part de la paperasse éparpillée et un verre brisé sur le sol. Et nous nous demandons la même chose : pourquoi se serait-il laissé faire ? À moins qu'ils aient trouvé un moyen de pression pour le forcer à coopérer. Les pensées de Poppy rejoignent les miennes et elle penche la tête pour s'adresser à son émetteur. C'était la seule piste valable, à cet instant. Mais la voix de notre commandant résonne, affirmant que sa femme est décédée et qu'il ne parle plus à sa seule fille. Merde. Un coup de feu résonne au loin, détruisant le silence et mon regard croise furtivement celui de la rousse. Puis la minute d'après, nous courrons, serpentons dans les fourrés, entre les arbres. Mon coeur bat sourdement dans ma poitrine et je sens mes muscles réagir à l'appel, tendus comme une corde raide. Jusqu'à ce que l'on atteigne l'orée d'une clairière, cernée par la sylve. Cachés derrière une énorme souche, j'interroge ma coéquipière mais elle n'aperçoit rien d'étrange. Jusqu'à ce qu'elle se fige et que le nom de Sherman ne s'échappe de ses lèvres. Mes yeux trouvent sa silhouette, affaissée sur le sol, une main appuyée contre sa jambe. Alors nous nous mettons en mouvement, les sens affutés, prêts à agir au moindre mouvement suspect. Mais je m'arrête brutalement quand les contours du visage de notre contact sont suffisamment nets pour discerner son expression. Un sourire. Triomphant. Et sa paume s'agite dans notre direction, dans une parfaite et macabre situation. Mon corps réagit automatiquement à la menace qui s'est frayée un chemin direct jusqu'à mon crâne et je plonge sur le côté pour repousser Poppy loin des balles qui fusent dans notre direction.

Un. Putain. De. Piège.

Je roule rapidement et je me redresse, l'arme au poing, tirant en direct des ombres mouvantes à la bordure de la forêt. Mais ils utilisent la densité du feuillage pour se protéger et rester partiellement invisibles, ce qui ne nous facilité pas la tâche. Nous tournons et tournons, dans une chorégraphie presque mécanique pour éviter les rafales, sans pouvoir compter sur quelqu'un d'autre que nous-même. La communication avec notre équipe ne semblait plus fonctionner, sûrement par manque de réseau et me tire un juron, alors que ma partenaire nous indique de nous replier au plus vite. « On est trop exposés ! » je lui crie, avant de me rapprocher autant que possible. « La forêt. » je rajoute, avec un léger mouvement de tête vers les bois. Nous n'avions pas le choix. Alors nous reculons progressivement dans la sylve, tirant devant nous pour espérer gagner du temps. Je hoche la tête à ses paroles, avant de gronder quand les détonations reprennent de plus belles, dans notre direction. Et nous glissons entre les arbres pour les semer, ma poitrine subissant l'assaut de mon palpitant déchainé. Ils savaient que nous cherchions à joindre les secours et ils nous faisaient volontairement dévier de notre destination. Les enfoirés. Nous atteignons le bord d'une falaise et je laisse mes yeux glisser furtivement vers le bas pour évaluer nos chances. Le sol n'était pas très loin, quelques dizaines de mètres en contrebas. La pente était aigue mais c'était réalisable et peut-être qu'un peu de chance, nous allions y survivre. Mon ventre se noue et mon regard retrouve celui de Poppy avant d'effleurer son visage pâle. Il faut qu'on saute. Je me sentais aussi au bord du précipice, à l'intérieur de ma carcasse. Comme si tout pouvait s'arrêter là, à cet instant précis. Comme si le jour pouvait céder sa place à une nuit éternelle. Et je tends mon bras pour attraper l'une de ses mains. « Est-ce que tu veux m'épouser ? » je lâche, le souffle court. J'avais l'impression d'être sur le point d'exploser. Ses traits se plissent d'incompréhension et je laisse échapper un rire désespéré. En même temps, je pouvais la comprendre. « Poppy Lloyd, si on survit à cette mission, est-ce que tu veux devenir ma femme ? » je réitère, avant de la tirer en direction du vide. Et je n'attends pas sa réponse pour sauter avec elle, les doigts entremêlés.

Ensemble.

Des tirs résonnent et j'ai l'impression que la chute est interminable. Je me sépare de la rousse pour nous laisser nous préparer à l'atterrissage, le sol se rapprochant à toute vitesse. J'en oublie comment respirer, momentanément. Un grognement de douleur me barre la poitrine quand je me réceptionne sur le talus, des branches venant me fouetter durement le visage. Je finis par retrouver la terre ferme, cherchant la jeune femme du regard. Je l'aperçois à quelques mètres et je rampe dans sa direction, jetant des coups d'oeil alertes vers le haut pour surveiller les suspects. Un tir fuse non loin de moi et je roule sur le côté, l'impact faisant voler de la terre sur mon visage. Je m'essuie sommairement avec ma manche avant de retrouver les yeux clairs de Poppy. « Est-ce que ça va ? » je l'interroge, cherchant le moindre signe d'une éventuelle blessure.





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Poppy Walters


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyLun 13 Déc - 17:07

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On en avait eu, des missions foireuses, des pièges dans lesquels nous avions foncés têtes baissées, des intuitions, qu’on avait parfois dû refouler pour ne pas désobéir aux ordres que nous recevions, mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. Nous avions deux petits trésors qui attendaient notre retour, que je mourrais d’envie de serrer dans mes bras à chaque fois que je restais plus de quelques heures loin d’eux, mais qui me rappelaient pourquoi je faisais ce métier, malgré ses nombreux inconvénients et ses risques. J’aurais pu raccrocher, quand elles sont venues au monde ou simplement décider de ne jamais renfiler mon uniforme, après avoir passé un an à ne vivre que pour elles. Mais, outre le fait que j’adorais mon travail, qu’une infime partie de moi était inévitablement attiré par l’adrénaline qui pulsait dans mes veines à chaque fois que j’étais sur le terrain, je voulais permettre à mes filles de grandir dans un monde meilleur, dans un monde où elles n’auraient pas à craindre pour leur sécurité à la nuit tombée. Nous en étions loin, très loin, mais j’osais espérer que grâce à nous, à quelques unes de nos actions, mes craintes ne resteront pas une réalité éternellement. Mais pour l’heure, c’est nos vies qui étaient menacées et je sentais mon coeur battre à s’en rompre dans ma poitrine. Derrière nous, je pouvais entendre les avertissements de Sherman, ses menaces et les pas de lui et ses sbires se rapprocher de notre position. Puis, devant nous, le vide. Un vide qui me donnait presque le tournis, qui me glaçait le sang et me coupait la respiration. Se battre ou sauter. Dans les deux cas, je ne donnais pas cher de notre peau. Seulement, nous étions deux, en face, ils étaient le triple. J’avais beau avoir confiance en nous et en nos capacités, je savais pertinemment qu’on ne pourrait pas ressortir victorieux de cet affrontement. Nous devions sauter et espérer en ressortir vivants. Je sens la main de Kellen se glisser dans la mienne et je prends une profonde inspiration, appréciant la sensation de la chaleur qui se diffuse dans tout mon corps à ce contact et de la force qu’il me transmet sans même s’en rendre compte. Puis mon coeur fait une embardée dans ma poitrine à sa question et je tourne la tête dans sa direction, les sourcils rehaussés. « Quoi… ? » je demande d’une voix faible. J’avais l’impression que le monde venait de s’arrêter de tourner, que plus rien n’avait de sens. Je devais rêver. Ou être déjà morte. Pourtant sa question franchi une nouvelle fois la barrière de ses lèvres et j’ignore sincèrement comment j’arrive encore à tenir sur mes deux jambes. Un long frisson parcours mon échine et je cligne plusieurs fois des yeux, toujours incertaine quant à ce que je venais d’entendre. Et mon cerveau n’a pas réellement le temps de prendre plus en considération sa demande que je me sens entraînée en avant, en direction du vide. Puis nous sautons, ensemble.

Je me réceptionne, quelques mètres plus bas, roulant sur le sol à cause de la vitesse et de la pente plutôt aiguë sur laquelle j’atterrie. Puis mon corps s’immobilise et je remercie mon uniforme d’avoir amortie une grande partie de ma chute. En haut, j’entends de nouveaux coups de feu retentir, grimaçant en prenant conscience que la balle n’est pas passée très loin. Par chance, l’immensité des arbres nous apporte une couverture et je me permet d’espérer qu’ils abandonneront l’idée de nous poursuivre. Avec un peu de chance, ils nous croiront même morts. Ou suffisamment blessés pour ne plus représenter de dangers. « Kellen… ? » je souffle en grimaçant. Mon corps tout entier me fait mal et j’ai l’horrible impression d’être passée sous un rouleau compresseur. Quelques bruissements de feuilles sur ma droite me font pivoter la tête et je pousse un soupir de soulagement en découvrant sa silhouette ramper dans ma direction. « Je suis au top de ma forme. » je réponds, sarcastique, tout en me redressant, avant de reculer pour m’appuyer contre le tronc d’un arbre dans mon dos. « Et toi ? » je le questionne, sans me détacher des traits de son visage. Je craignais bien trop le pire pour avoir le courage de l’analyser sous les moindres détails. Mais en dehors de quelques contusions et sans doute de futures courbatures, nous n’avions rien. Ce qui relevait sans l’ombre d’un doute d’un véritable miracle. Mes yeux se ferment, une fraction de seconde, avant de se rouvrir subitement. Ses paroles, prononcées avant que nous sautions me reviennent en mémoire avec la force d’un trente-trois tonnes et je ne sais toujours pas si mon cerveau m’a fait halluciner ce moment ou non. Nous n’avions jamais parlé de nous marier et pour tout dire, je n’en avais jamais réellement ressentie l’envie. J’étais heureuse ainsi et je n’avais pas besoin qu’il me passe la bague au doigt pour connaître toute l’étendu de son amour et ressentir la sincérité avec laquelle il m’aimait. Il me le prouvait chaque jour, depuis presque six ans et des preuves j’en avais des centaines. Notamment deux petits êtres, fruit de tout ce que nous ressentions l’un pour l’autre et qui, parfois, menaçait de me consumer. Mes iris viennent se perdre dans les siennes et je peux presque y lire l’attente désespérer d’une réponse. C’est là, que je prends conscience que je n’ai rien inventer et qu’il m’a fait sa demande en mariage, sur le haut de cette putain de falaise, comme une promesse d’éternité. Je sens ma gorge se nouée, les larmes affluer aux coins de mes yeux que j’essuie d’un revers de manche. « Oui. » je fini par répondre dans un murmure. « Evidemment que je veux devenir ta femme… » Cette fois je crois que je pleure vraiment et je le hais légèrement de m’infliger ça en pleine mission, parce que je doute de réussir à garder l’esprit clair après cet ascenseur émotionnel. Et en même temps, ça n’aurait pas être plus lui, plus nous.


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyVen 17 Déc - 12:46

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Quoi ? Un léger sourire étire mes lèvres, malgré l'urgence et la fragilité de la situation. Je pouvais parfaitement comprendre son étonnement. Même si on s'approchait nettement de l'ahurissement, à ce stade. Nous n'avions jamais abordé ce sujet. Et je partais du principe que ce n'était pas ce qui définissait l'intensité des sentiments que les êtres humains se portaient les uns aux autres. Pour moi, ça se ressentait dans les actions entreprises au quotidien, dans les petits gestes discrets mais néanmoins remplis d'une profonde affection. C'était me réveiller au petit matin et observer son profil pâle et détendu, ses joues constellées de tâches de son, ressentir la chaleur de sa main posée sur ma poitrine. C'était la tasse de café fumant qui reposait sur le comptoir de la cuisine, noir et corsé. C'était le coup de coude dans mes côtes et le regard faussement menaçant. C'était les deux petites créatures qui dormaient paisiblement dans leur lit, des fractions de nous et un aspect de ma vie auquel je ne m'étais jamais laissé aller à penser. C'était sa manière de glisser ses bras autour de ma taille et la patience avec laquelle elle avait pansé mes blessures, année après année. Sa bienveillance, sa dédication. Cette volonté immuable et cette force qui l'habitaient depuis toujours, qui n'avaient jamais cessé d'être là, malgré les épreuves. Il y a tellement de moments où elle aurait pu se retourner et s'en aller, sans un regard en arrière. Tellement de fois où ma fierté et mes démons avaient failli avoir raison de nous, où tout aurait pu éclater en milliers de morceaux. Mais elle était toujours là, flamboyante et débordante de douceur. Elle savait, elle avait témoin de moi. De mes tords, de mes travers. Pourtant, elle était restée. Elle se tenait toujours là, à mes côtés. Et ça, c'était tout ce qu'il me fallait pour rester debout, pour comprendre que la vie n'était pas faite que de nuances de gris. Poppy était la couleur, la lumière, la flamme. Mon univers. Un sentiment effrayant, qui me donnait parfois l'impression de pouvoir me dévorer tout entier. Mais je n'en aurais échangé pour rien au monde, parce qu'elle m'avait ramené à la vie et elle m'acceptait entièrement, sans détours. Je l'aimais. Avec une intensité terrifiante. Et je voulais que l'on soit l'un à l'autre pour l'éternité, aux yeux de tous. Dans la vie et dans la mort. Mais je n'ai pas le loisir de pouvoir attendre qu'elle reprenne ses esprits. Je la tire par la main et nous sautons dans le vide, dans l'inconnu.

Lorsque je retrouve la terre ferme, je ressens la douleur éclater à différents endroits, mordant l'intérieur de la bouche pour retenir le grondement qui vibre dans la gorge. J'entends la voix de la rousse résonner sur le côté et je rampe sur le sol pour la rejoindre, apparaissant d'un fourré. Je l'interroge sur son état, guettant le moindre signe d'une blessure due à l'atterrissage. Et un sourire étire ma bouche à sa remarque suintante de sarcasme. Si elle pouvait se permettre ce genre de réflexions, c'était signe qu'elle allait bien. Je jette un coup d'oeil à la ronde, profitant de la cachette où nous nous étions retranchés malgré nous. Les arbustes étaient hauts et denses, nous laissant le loisir de reprendre nos esprits après cette chute. « La routine. Je vais ressembler à un dalmatien pendant quelques jours, mais sinon ça va. » je lâche, sur un ton désinvolte. Avant de ressentir le poids de son regard sur mon visage, levant les yeux pour rencontrer les siens. Il y avait toujours le fantôme de ma proposition et pendant un instant, je me demande si elle n'est pas restée là-haut, au bord du précipice. Alors j'attends, rongé par l'appréhension malgré mon visage impassible. J'essaye d'apaiser ma respiration, de réfléchir à la suite des événements, ma partenaire toujours dans mon champ de vision, à quelques centimètres. Ma gorge se serre quand je vois ses yeux se remplir de larmes et je me fige, incertain. Mais elles sont rapidement essuyée d'un revers de manche et je sens mon coeur s'arrêter de battre quelques secondes à son murmure. Oui. Subitement, il y a quelque chose qui explose en moi, pareil à un feu d'artifice. Evidemment que je veux devenir ta femme. Et d'autres larmes viennent dévaler ses joues, cette fois. Alors je me rapproche, attrapant son visage entre mes mains et essuyant les traces humides sur ses pommettes. Avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser qui veut dire merci. Merci d'être là. De me voir moi. De me prendre avec mes défauts et de me montrer mes qualités. De m'aimer. De vouloir me supporter jusqu'à la fin de tes jours. De m'avoir rappelé ce que c'était, d'être heureux. « Poppy Walters. » je murmure, contre sa bouche, avec un sourire éminemment satisfait. Poppy Walters. « Il va falloir vous reprendre, parce qu'on doit retrouver notre équipe et arrêter les méchants, si vous voulez avoir la chance de voir nos filles dans des petites robes meringues. » je rajoute, avec un rictus amusé. Puis je recule légèrement avant de lui indiquer les bois d'un signe de tête, observant les alentours avant de me relever, la rousse à les côtés. Un bruit de pneus qui crissent sur la terre battue m'interpellent et mon coeur se remet à battre sourdement dans ma poitrine. « On sait que Sherman est une taupe alors ils vont essayer de contourner la falaise pour nous retrouver. Il y a une route qui traverse la forêt, si je me souviens bien alors il ne faut pas tarder. » je murmure, alors que nous nous déplaçons à nouveau entre les armes. « Il faut qu'on avance suffisamment pour retrouver un semblant de connexion et prévenir les autres. » je souffle, retrouvant tout mon sérieux.

Nous reprenons notre progression et mes yeux fouillent l'espace devant moi, à la recherche de la moindre menace. Mais il n'y a rien d'autre que le silence et les bruit de nos pas, des brindilles qui craquent et les bruissements des habitants de la sylve, qui s'éloignent. Et l'environnement est tellement vaste qu'il est difficile de se repérer. Un bruit de camion qui file à toute allure résonne au loin, subitement et je capte le regard de Poppy, qui hoche la tête de manière entendue. Alors nous prenons cette direction, prudemment, jusqu'à ce que le grésillement de nos oreillettes ne brise le calme des lieux. « V- Vous....entendez ? Ters...Oyd...Wal...Walters ? Lloyd ? Répondez ! Vous m'entendez ? » Je presse le pas avant de le jeter sur mon émetteur, qui a miraculeusement survécu à ce saut dans le vide. « Walters, au rapport. » je déclare, avec empressement. « Sherman est une taupe. Il travaille avec les suspects. Nous avons été pris dans une embuscade. » Je déglutis, reprenant mon souffle avant de poursuivre. « Avons été obligés de nous retrancher dans la forêt. Près de l'A2. » je décris, avant de fermer les yeux pour tenter de visualiser l'endroit où nous devions nous trouver. La falaise ne m'était pas inconnue et j'étais venu non loin d'ici avec mon père, pour faire des randonnées. « Pas loin de Brown Mountain Dam. » Une cascade que nous étions déjà allés admirer, quand j'étais petit. Je l'entends hoqueter et je sais qu'il est parvenu à la conclusion que nous sommes bien éloignés de notre position de base. Et que nous avons du sauter. « Plus tard, les explications. Il nous faut une équipe d'intervention dans cette zone, près de la route. Ils vont essayer de venir nous cueillir sur le chemin. » je rajoute, intimant à ma coéquipière de se glisser derrière un tronc, par précaution. « Faites vite. Utilisez la géolocalisation des émetteurs. »



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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyVen 24 Déc - 11:58

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Parfois, je détestais mon métier. Notamment quand il m'obligeait à faire le saut de l'ange du haut d'une falaise dans l'espoir de ne pas finir avec une balle dans la tête. L'atterrissage avait été bien plus violent que prévu et mon corps tout entier me criait que j'avais passé l'âge de ces conneries. Pour autant, le fait que nous soyons tous les deux, Kellen et moi, en un seul morceau ne relevait pas du miracle. Nous étions entraînés et notre équipement conçu pour subir ce type de choc. Et je n'avais jamais autant apprécié porter ces nombreux kilos supplémentaires sur le dos. Il avait très certainement empêché que nous nous brisions les os ou que l'un d'entre nous gagne un petit séjour à l'hôpital. Malgré tout, je ressentais une pointe d'agacement dû au fiasco que semblait être cette mission. On l'avait pressenti tous les deux, que quelque chose clochait et pourtant on avait préféré mettre de côté nos sentiments pour suivre des ordres. Ordres qui auraient pu nous coûter la vie. Alors je ne peux pas empêcher la remarque sarcastique s'échapper de mes lèvres quand il me demande si je vais bien. Je peux voir son sourire étirer ses lèvres et je lui retourne la question, l'angoisse qu'il ne soit blessé jamais bien loin. Mais c'est à mon tour d'être amusé par sa réponse. « Je suis sûre que Moxie sera ravie d'avoir un nouvel ami. » Moxie était nôtre chienne, un berger allemand de l'unité K-9 à la retraite, véritable boule d'amour et de tendresse, et possédant un instinct de protection envers les jumelles surdéveloppé. Elle veillait sur elles jour et nuit, s'endormait à côté de leur lit tous les soirs et les suivait partout dans la maison comme un garde du corps. Elle ressentait chacune de leurs émotions, acceptait sans broncher la tornade que pouvait être Avalon et son manque de délicatesse dû à son jeune âge. Elle avait sauvé de nombreuses vie durant sa carrière au sein de la police et elle continuait de prendre soin de notre petite famille. Je me souviens d'un soir où elle était venue nous réveiller, Kellen et moi, avant de courir dans la chambre des jumelles, nous intimant ainsi de la suivre. Les filles avaient eu un pic de fièvre dans leur sommeil, étaient montées à presque quarante et nous avions passé la nuit aux urgences pédiatrique. Rien de bien grave, mais je ne pouvais qu'être infime reconnaissante envers cette incroyable créature pour avoir ressenti que quelque chose n'allait pas. Moxie méritait tout l'amour du monde et j'étais heureuse de pouvoir lui offrir un toit et de la compter comme membre de notre famille.

Et en parlant de famille... Les mots de Kellen prononcés en haut de la falaise me reviennent en mémoire et il me faut quelques longues secondes pour en comprendre tout-venant sens. Bon sang. Évidemment, que je veux devenir sa femme. Même si nous n'en avions jamais parlé, que je n'avais pas besoin d'une bague autour du doigts pour savoir combien il m'aimait, et que j'étais heureuse sans être mariée (jusqu'à présent), je ne pouvais pas être plus touchée à l'idée de porter son nom et celui de nos filles. Et le fait que je n'attendais aucune demande de sa part m'émouvait encore plus. Les larmes ruissellent le long de mes joues sans que je ne puisses les arrêter et les mains de mon futur mari (ijrkhefdisk) viennent encadrer mon visage, ses pouces essuyant délicatement ces perles salés. Ses lèvres rencontrent les miennes et je crois que mon coeur cesse de battre quelques infimes secondes. Il n’y a pas besoin de mots pour que je comprenne tout ce qu’il souhaite me dire à travers ce baiser et je ravale un énième sanglot, mes bras venant encercler sa taille pour l’attirer un peu plus contre moi. Et pendant un court instant, il n’y a plus rien qui n’existe autour de moi, juste lui et cet amour profond que j’éprouve à son égard depuis de longues années. Poppy Walters. Je souris, déposant mon front contre le sien, tout en prenant une grande inspiration pour tenter de calmer tout ce flot d’émotions. « Je pensais que tu me le demanderais jamais… » je chuchote à mon tour avant de hocher la tête à sa remarque. Oui, il fallait vraiment que je me reprenne. Mais c’était entièrement de sa faute. J’essuie une nouvelle fois mes yeux, fondant intérieurement à l’idée de voir nos filles dans de somptueuses robes de cérémonie. « Et de te voir dans ton magnifique costume de marié. » J’allais me marier. Pour de vrai. Avec l’homme qui faisait battre anormalement mon coeur depuis notre première rencontre. Mes mères allaient hurler de joie quand j’allais leur annoncer. Et mes meilleurs amis n’allaient jamais me croire. Je balaie ces pensées de mon esprit, me redressant, non sans grimacer, avant de retrouver ma place aux côtés de mon partenaire quand un crissement de pneu sur le sol se fait entendre, au loin. Ils allaient finir par nous cueillir si on ne se remettait pas immédiatement en route pour tenter de joindre le reste de notre équipe. « Allons-y. » je me contente simplement de dire, vérifiant que mon arme est toujours à sa place et n’a pas disparu pendant notre chute.

Après de longues minutes de marche à travers l’immensité de la forêt, notre émetteur se remet enfin à grésiller et la voix de notre supérieur se fait entendre. Je peux sentir l’inquiétude dans son ton et je dégaine mon arme, assurant nos arrières le temps que Kellen fasse un rapport de la situation. D’un geste de la main, il m’indique de me retrancher derrière un arbre, ce que je fais, continuant de scruter les alentours. Puis la communication coupe et je pousse un léger soupir. Sherman et ses hommes allaient être là bien avant les renforts et même si les arbres nous offraient quelques moyens de replis, nous pouvions de nouveau nous retrouver encercler, sans pouvoir nous échapper. « Je déteste devoir dire ça, mais on ne tiendra pas… » Il fallait qu’on trouve une solution. On n’était pas sortie vivant de notre saut depuis la falaise pour mourir maintenant. Puis on avait un mariage a organiser. « Il n’y a pas un endroit où on pourrait se cacher en attendant nos coéquipiers ? » Comme une grotte, par exemple.


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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyJeu 10 Fév - 15:01

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Je pensais que tu me le demanderais jamais. Son front est posé contre le mien, son souffle s'échouant contre ma peau. « Tu devrais savoir que c'est toujours dans les moments critiques que je m'exprime le plus. » je réponds, sur le même ton. Il fallait que je me sente étouffé par l'urgence pour agir, pour prendre des décisions et pour avouer tout le maelström qui remuait à l'intérieur de moi. Elle essuie ses larmes d'un geste de la main et je vois son visage se détendre à la mention des jumelles, que je pouvais déjà visualiser en train de parader dans de petites robes, les yeux brillants. « Bien entendu. » je murmure, avec un petit sourire. Je n'arrive pas à empêcher le fourmillement qui s'étend à travers mon corps, ce petit feu d'artifice qui éclate joyeusement et se répand dans toute mon âme. Je savais que j'allais avoir droit aux félicitations en bonne et due forme de la famille de Cosima, qui allaient forcément vouloir le célébrer à coup de repas interminable, en musique et avec du vin à profusion. Et je voulais que ma mère le sache, qu'elle soit présente, qu'elle puisse partager cet instant à mes côtés. J'avais déjà vu ses yeux s'éclairer, lorsqu'elle les avait posé sur nos filles, qu'elle avait compris que la vie reprenait son cours, que ce n'était pas la fin, mais un nouveau départ. J'étais spectateur de ses efforts, de sa guérison et de sa prise de conscience du monde qui l'entourait, qui ne se résumait plus qu'à une profonde perte. Mais ce n'était pas le moment de réfléchir aux préparatifs, pas alors que nous avions des assassins à nos trousses. Alors nous nous relevons et je lui lance un regard, hochant à ses paroles avant de mettre les voiles pour tenter de les semer.

Nous marchons dans la forêt, à l'affut du moindre signe de vie, de la plus petite menace et je pousse un soupir de soulagement lorsque notre émetteur se met à grésiller. Poppy se poste à mes côtés, son arme en main, pendant que je fais un résumé de la situation à notre supérieur. Je lui donne notre position, lui explique que nous avons d'une unité de secours de toute urgence. Parce qu'ils allaient forcément essayer de nous arrêter et de nous cueillir sur le chemin. Il n'y avait pas grand chose dans les parages et il serait si facile d'emporter des témoins trop gênants sans se faire remarquer. Je fais signe à la rousse de se mettre à couvert derrière une souche, m'accroupissant lorsque la situation se coupe, nous laissant à nouveau tous les deux. « Je sais. » L'environnement ne nous laissait pas beaucoup de marge de manoeuvre pour se replier et ils pouvaient nous encercler à n'importe quel instant. Ils étaient en supériorité numérique et disposaient d'une voiture, ce qui était à prendre en compte. Mes sourcils se froncent à sa question et je passe ma main sur mon front. « Je réfléchis. » J'essaye de penser à tous les endroits que j'ai visité avec mon père lors de nos randonnées dans le coin, de me repasser tous les chemins que nous avons emprunté. « Il y a une grotte. » je lâche, dans un souffle. « Sous la cascade. » Je lui pointe du doigt la direction d'où provient le bruit étouffé de l'eau qui coule, même si je ne l'entends quasiment pas à cause du battement incessant de mon coeur dans mes tempes. « Mon père m'en a parlé, la première fois qu'il m'a amené dans le coin. » Puis d'un commun accord, nous décidons de nous y rendre, le temps que les autres arrivent jusqu'ici. Ils n'allaient pas être là avant les autres alors il nous fallait un endroit où nous cacher, en attendant.

Prudemment, nous progressons jusqu'à entendre le clapotis s'intensifier, monter en puissance et atterrir à l'endroit où se trouvait la cascade en question. Et j'aurais pu être émerveillé par sa beauté, par les souvenirs que cela provoquait si nos vies et notre avenir n'étaient pas en jeu à cet instant. « Viens, c'est par là. » j'intime à Poppy, lui montrant un petit chemin pour accéder à l'espace caché par le rideau d'eau continuellement en mouvement. L'accès est étroit et nous sommes aspergés par endroits, je manque de glisser mais finissons par rejoindre le lieu creusé dans la roche, suffisamment vaste pour qu'un groupe de campeur puisse y trouver refuge et monter le camp pour la nuit. Je le savais parce que nous l'avions fait, une fois. Et que j'avais adoré m'endormir avec le bruit de l'eau qui chutait, assez similaire à celui de la pluie. « Ils ne devraient pas nous trouver. La plupart des gens ne s'aventurent pas ici, parce qu'ils n'en connaissent pas l'existence. » j'explique à la rousse, avant de faire les cents pas, passant une main dans les cheveux. « Ce fils de pute de Sherman. » je gronde, avant de serrer le poing, grimaçant lorsque qu'un futur bleu sur ma cuisse ne se rappelle à moi. « Je le sentais. » J'avais eu ce pressentiment depuis le début, qui ne m'avait pas lâché. De longues minutes s'écoulent et je continue à écouter ce qu'il se passe au dehors, essayant de guetter le passage de nos agresseurs. Un bruit de moteur résonne soudainement, assez proche et je me fige, faisant signe à Poppy de garder le silence. « Ils viennent par ici. » je murmure, avant d'approcher du rebord, retrouvant ma position accroupie pour ne pas attirer leur attention de notre côté. Nous étions normalement invisibles, derrière la cascade mais je préférais m'en assurer le plus possible. Ma main vient se glisser contre le cuir de mon holster, effleurant le métal glacé de mon arme et je jette un autre regard à ma coéquipière, lui intimant d'être prête à réagir au cas où ça se corsait.  



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MessageSujet: Re: If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) If we don't die, will you marry me ? (Pollen #13) EmptyDim 27 Fév - 10:36

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Poppy & Kellen

J'avais tellement de choses à dire pour qualifier l'homme avec qui je vivais, mais l'une d'entre elle le définissait tellement à la perfection, qu'elle pouvait presque se suffire à elle-même. Kellen était discret sur ses sentiments, ne les exprimait presque jamais et encore moins publiquement. Mais j'avais appris à décrypter tout ce qu'il n'osait pas me dire à travers ses gestes, à travers ses regards et je n'avais jamais réellement eu besoin de plus. On savait tous les deux lire dans les silences de l'autre et je trouvais ça incroyablement beau. Mais comme toutes les femmes, j'aimais l'entendre me murmurer des je t'aime et autres mots doux. Mais la rareté de ces quelques mots les rendait encore plus magique à entendre et je les chérissais de toute mon âme. Un léger rire m'échappe et je secoue la tête avant d'adresser un sourire à mon mari. « Et ça fait malheureusement partie des défauts pour lesquels je t'aime. » Je l'avais accepté tel qu'il était et j'étais tombée amoureuse de lui, avec ses bons et ses moins bons côtés. Notre relation avait connue des moments plus difficiles, des bas qui m'avaient, parfois, fait craindre le pire et si son caractère ne faisait pas de lui l'homme le plus simple à vivre, il n'enlevait en rien la teneur de mon amour à son égard. Et ce que j'éprouvais, c'était tellement indescriptible, tellement fort, que j'avais parfois l'impression d'étouffer sous mes propres sentiments. Et maintenant que j'allais devenir sa femme, madame Walters, je me demandais sincèrement comment j'allais réussir à apaiser les constants battements de mon cœur. D'autant plus que j'allais devoir ravaler mon envie folle de crier ma joie en sautillant telle une collégienne, ainsi que d'appeler immédiatement mes mères et mes meilleurs amis pour leur annoncer l'excellente nouvelle et rester focus sur notre mission.

Apres quelques kilomètres de marche, nous parvenons à retrouver un semblant de réseau, notre émetteur se mettant à grésiller de nouveau. Un poids s'enlève de mes épaules lorsque nous parvenons à entrer en contact avec notre équipe, leur indiquant notre position après les avoir prévenus des derniers événements. Ils nous promettent de faire au plus vite, mais je sais que notre ennemi est sur notre trace et qu'il ne tardera pas à nous tomber dessus si nous ne parvenons pas à nous retrancher quelque part. Je détestais devoir battre en retraite, mais nous n'étions que deux face à une dizaine d'hommes et je ne donnais pas chef de notre peau si nous décidions de les affronter. Attendre bien sagement que nos collègues arrivent pour nous prêter mains fortes n'est donc pas une option. Il nous fallait un lieu sûr, un endroit où nous protéger et je comptais sur les souvenirs que Kellen avait dans ces bois pour nous sortir de là. Parce qu'il les connaissait, finalement, bien mieux que moi. Mais plus les secondes s'écoulent, plus je perds espoir. En tout cas, jusqu'à ce qu'ils fassent allusion à une grotte, cachée derrière une cascade, suffisamment grande pour nous accueillir tous les deux. Je me concentre sur les bruits que la nature a à nous offrir, avant de hocher la tête. « Je t'ai déjà dit que tu étais génial ? » je réponds dans un souffle, avant de le suivre, arme en main, dans la direction indiquée quelques instants plus tôt, suivant le son de l'eau qui coule à un rythme régulier. La cascade se dresse finalement devant nous et, dans un autre contexte, je me serais sûrement arrêter sur la beauté de l'instant. Mais là, le temps nous était compté. Je suis mon partenaire sur le chemin étroit derrière le rideau d'eau, une main posée sur la pierre pour essayer de ne pas glisser, reprenant finalement mon souffle quand mes pieds touchent le sol plus stable de la grotte. Je m'éloigne légèrement de l'entrée, observant Kellen faire les cents pas. Nous nous étions fait avoir comme des bleus et je pouvais comprendre sa colère et sa frustration. Notamment parce qu'il avait toujours eu un doute sur la sincérité de Sherman, mais comment est-ce que nous aurions pu nous en assurer ? Il n'avait laissé aucune preuve nous prouvant qu'il était bel et bien notre ennemi. Ma main vient se glisser dans la sienne quand sa silhouette passe devant moi et je l'oblige à s'arrêter puis à me faire face. Mes yeux rencontrent les siens avant d'observer chaque trait de son visage. « On ne peut pas changer ce qu'il s'est passé alors cesse de te torturer l'esprit avec ça... » je murmure. « Le plus important, c'est qu'on soit en vie. » Le reste, je m'en fichais. Tout ce qui m'importait, c'était de rentrer, ce soir, en un seul morceau, avec lui à mes côtés et de retrouver nos filles.

Les minutes passent, se font de plus en plus longues, jusqu'à ce que le bruit d'un moteur se fasse entendre. Kellen m'intime de garder le silence et ma main se resserre sur mon arme. Ils viennent par ici. Je prends une profonde inspiration, me décalant, sans un bruit, de l'autre côté, contre la parois rocheuse. Nous étions, depuis notre cachette, invisible, mais je m'attendais à tout, venant de lui. Le simple fait qu'ils aient retrouvé la zone où nous sommes me laissait déjà penser qu'ils auraient toujours un coup d'avance sur nous. Sherman s'approche de la cascade, regarde dans notre direction et mon cœur s'emballe en découvrant le sourire carnassier qui se dessinée sur son visage. « Je ne voulais pas que ça se déroule comme ça, mais vous ne me laissez pas le choix. » hurle-t-il pour que nous puissions l'entendre. « Mais comme je suis d'humeur clémente, je suis prêt à vous laissez la vie sauve... D'autant plus que, si je ne m'abuse, deux petites créatures attendent patiemment le retour de leurs parents. J'imagine que je dois vous féliciter pour ça, d'ailleurs. » Mon regard se tourne précipitamment vers celui de Kellen, plus inquiète que jamais. Ni lui ni moi n'avions abordé notre vie privée en sa présence et je doutais fortement que ce soit l'un de nos collègues. « Si vous vous rendez, on trouvera un arrangement. Et qui sait, vous serez peut-être à l'heure pour le dîner. » Je le vois faire signe à ses larbins qui viennent se positionner de façon stratégique de chaque côté de la cascade. « Ne m'obligez pas à venir vous chercher. Ou à donner l'ordre de tirer ! » Je refusais de mourir ici, pas après tout ce que nous avions déjà traversé, mais nous rendre ne faisait pas partie de ce qu'on nous enseignait au SWAT, parce que nous avions aucune garantie. « Qu'est-ce qu'on fait ? » je demande, la peur s’immisçant lentement dans chaque partie de mon corps, jusqu'à ce qu'un rayon de soleil vienne effleurer mon visage. Ma tête se tourne, se relève et je découvre avec stupeur une faille dans la roche. Suffisamment pour que l'on s'y glisse et qu'on puisse revoir la lumière du jour. « Il y a une autre sortie... » Et elle allait sûrement nous sauver la vie.


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