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Like a empty shell | Sumalee & Samina

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Sumalee Lemmington
Troisième génération

Sumalee Lemmington


Date de naissance : 21/05/2004
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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyMar 19 Oct - 10:55

Physically, mentally, emotionally tired
Wilhelmina, Samuel & Sumalee

Je ne voulais pas être là. À vrai dire, je ne savais pas vraiment où j'avais envie d'être. Nul part et partout à la fois. J'ignorais à qui je pouvais me fier, dans quel endroit j'étais vraiment en sécurité et si je le serais réellement un jour. Tout me semblait étrange. Le moindre bruit, le moindre geste, le moindre pas effectué dans ma direction, m'effrayaient. Les mots, ça ne prouvait rien. On pouvait dire blanc alors qu'au fond, on pensait noir. J'avais suffisamment souffert, en accordant ma confiance aux mauvaises personnes, pour avoir envie de recommencer. Et, la femme, ainsi que l'homme qui se tenaient devant moi n'étaient que de parfaits inconnus. Pourtant, j’avais envie de la croire. J'avais envie de croire en toute la douceur qui dégageait de ses traits, en la sincérité de ses dires. Mon regard se pose dans son derrière elle, sur le visage de celui qu'elle vient de présenter comme son mari et je sens un nœud se former dans mon estomac. Il reste en retrait, comme elle le lui a demandé, comme si il avait compris qu'à son approche, je pouvais m'enfuir en courant. Est-ce qu'il existait vraiment des hommes qui ne soient pas manipulateurs et mauvais ? Mes yeux se reposent sur la fameuse Mina et il me faut plusieurs grandes inspirations avant d'oser prendre la parole. « Sumalee. » je murmure dans un souffle. « Je m'appelle Sumalee... » Je ne me sentais pas prête à en dire plus à mon sujet. Mon prénom, le vrai, personne ne le connaissait à part Tara. Même à l'hôpital, je n'avais pas trouvé le courage de répondre à cette simple question, par crainte qu'ils me retrouvent, qu'ils reviennent me chercher et que tout recommence. Nous allons essayer de t'aider. Non. Non... Ils allaient juste rappeler ces femmes en blouse blanche, les hommes en uniforme noir et je ne voulais pas. Il faut nous dire ce qu'il se passe. Je secoue la tête négativement, mon corps se raidissant à la simple idée de devoir expliquer mon histoire.

La femme change finalement de sujet, me demandant si j'ai faim ou si je souhaite boire quelque chose. Mon ventre gargouille, j'ai la gorge sèche, mais je reste obstinément muette. Avais-je réellement le droit de répondre ou étaient-ils en train de me tester ? Dans le doute, je préfère me taire et baisser les yeux pour regarder mes pieds. De toute façon, j'avais l'estomac trop noué pour avaler quoi que ce soit. Ou en tout cas, c'est ce que je préférais me faire croire, pour ne pas succomber à la bonne odeur qui émanait de la cuisine. « Le petit-déjeuner ? » je répète, les lèvres tremblantes. Je n'avais jamais entendu ce mot auparavant. Jamais personne ne l'avait prononcé et je ne comprenais pas à quoi il faisait allusion. Ils ne nous adressaient jamais la parole, sauf pour nous hurler dessus et nous insulter. Le reste du temps, on ne les intéressait pas. Tara était la seule qui avait pris le temps de me parler et c'était uniquement grâce à elle si je comprenais, plus ou moins, ce qu'on me disait et que je parvenais à répondre, bien que simplement. Je n'étais pas capable de faire de grandes et jolies phrases, mais j'avais au moins les capacités de me faire comprendre. Mon ventre se remet à gargouiller, plus fort, cette fois et mes bras viennent l'encercler, dans l'espoir de le faire taire. Je ne me souvenais pas de la dernière fois que j'avais avalé la moindre nourriture. J'avais refusé de manger celle qu'on me servait entre les quatre murs blancs de l'hôpital, pour la simple et bonne raison que je n'avais pas le droit d'y toucher. Les vrais repas, ce n'était pas pour nous. Nous, on devait se contenter des morceaux de pain racis et ce, uniquement quand ils y pensaient. « Pas le droit... Ils... interdit. » je bégaie, tout en essuyant mes yeux d'un revers de manche. Si ils me retrouvaient et qu'ils l'apprenaient, ils seraient violents avec moi. Et je ne voulais pas subir leur colère.




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Wilhelmina Thorne
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Wilhelmina Thorne


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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyVen 22 Oct - 12:12

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Wilhelmina, Samuel & Sumalee

Impossible de dormir. Il y avait tellement d'interrogations qui traversaient mon esprit, tellement de craintes et de scénarios macabres qui se jouaient dans ma tête, inlassablement. Qu'est-ce qui lui était arrivé pour que je la trouve dans un tel état ? D'où est-ce qu'elle venait ? Qu'est-ce qu'elle fuyait ? Oui qui ? Ou se trouvait Tara, la personne dont elle avait plusieurs fois prononcé le nom avant de perdre conscience ? Tant de questions qui me taraudaient, qui s'entremêlaient et m'empêchaient trouver le sommeil. Je m'inquiétais pour elle et je ne cessais de penser à mon fils qui dormait lui aussi, à l'étage. Il allait falloir mettre Elio au courant et le prévenir. Mais le simple fait de penser à mon garçon dans la même situation, ça me serrait douloureusement le coeur. J'avais fini par me lever et me laver le visage à l'eau fraîche avant de rejoindre la cuisine pour préparer du café. J'allais en avoir besoin pour garder la tête froide et trouver une solution à cette situation. J'espérais sincèrement que la jeune fille allait se confier, même rien qu'un peu. Qu'on puisse en savoir davantage sur ce qu'il se passait, afin de l'aider au mieux. Et la protéger, si besoin en était. Samuel était un homme influent et respecté. Même si je n'avais jamais porté d'affection à ce monde, je n'allais pas hésiter à y mettre un pied si ça pouvait sauver une gamine en détresse. Mais pour ça, il fallait que l'on sache de quoi il en retournait. Mon mari finit par apparaître dans la pièce et je prends conscience de sa présence quand ses bras se referment autour de moi. Le silence régnait et la chaleur de sa peau arrivait toujours à m'apaiser. Nous profitons de cet instant d'accalmie, l'un contre l'autre, jusqu'à ce que des bruits de pas ne viennent troubler l'instant. Je me précipite vers la porte, me figeant lorsque la silhouette de notre invitée se découpe dans la lumière. Je me présente avant de désigner mon époux et de lui assurer qu'il ne lui fera aucun mal. Je m'appelle Sumalee. Je hoche la tête de manière imperceptible. « C'est un très joli prénom. Enchantée, Sumalee. » je souffle, avec un sourire engageant. Avant de lui expliquer que nous avons besoin d'informations pour lui venir en aide. Mais son corps se fige et sa tête remue frénétiquement de gauche à droite. Elle allait se refermer d'une seconde à l'autre et je ne pouvais la laisser se murer à nouveau dans le silence.

Alors je change de sujet, lui proposant de prendre un petit-déjeuner pour lui redonner des forces. J'entends son ventre gargouiller à la mention de nourriture, ce qui me redonne un peu espoir mais elle ne répond rien, baissant la tête en direction du sol. Et ma gorge se noue davantage, en la regardant. Le petit-déjeuner ? Je sentais mon coeur se morceler à l'entente de cette faille dans sa voix. De cette question pleine d'une innocence qui n'avait rien de feinte. Elle ne savait pas ce que c'était. Je ferme les yeux quelques secondes, prenant une courte inspiration avant d'ouvrir mes paupières à nouveau. Son estomac crie à nouveau famine et je l'observe essayer vainement de nous le cacher. Tu te sentiras mieux si tu manges quelque chose. Je hoche la tête à la remarque du brun, reculant pour l'inviter à rentrer dans la pièce. Mais elle ne bouge pas d'un pouce, essuyant quelques larmes d'un revers de manche en expliquant que ce n'était pas permis, là d'où elle venait. Et plus elle distille d'élément, plus je ressens une profonde tristesse m'envahir. Ainsi qu'un dégoût profond pour les gens qui lui ont inculqué de telles horreurs en tête. Des êtres inhumains et barbares, qui méritaient d'être retrouvés et balancés en prison pour le restant de leurs jours. « Bien sûr que tu as le droit de manger, Sumalee. » je souffle, d'une voix plus assurée. « Peu importe ce que tu as pu entendre jusqu'ici, c'était des mensonges. » je rajoute, le coeur pris dans un étau désagréable. « Tu es en sécurité, ici. Peu importe qui ils sont, ils ne te retrouveront pas. Et de toute façon, nous ne laisserons personne te faire de mal. Est-ce que tu comprends ? » Il allait falloir me marcher dessus avant de l'atteindre. « Tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites. Tu as besoin de reprendre des forces.  » je murmure, avant de reculer à nouveau pour l'inciter à venir s'asseoir à table. « Installe-toi, je vais te préparer quelque chose à manger. » je lui explique, d'une voix que j'espère aussi apaisante que possible. « Est-ce que tu peux lui préparer un thé, Sam ? » je demande à mon époux, tout en guettant une réaction de la jeune fille.


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Samuel Lemmington
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Samuel Lemmington


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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyDim 24 Oct - 12:43

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Profiter du calme, du silence. La maisonnée dormait encore à poing fermée, et c’était peut-être mieux comme ça. Notre fils dormait à l’étage paisiblement, et j’essayais déjà de trouver les mots pour lui expliquer la raison de la présence d’une inconnue entre nos murs. Elle, qui, déjà bien matinale, arrivait dans la cuisine, petite et fragile, mais reposée. Et ça m’ôtais un bref poids des épaules. Au moins, elle semblait légèrement moins pâle que sous la lumière des lampadaires. Mais la peur était résiduelle dans son regard, et me poussais à ne pas avancer. Elle semblait avoir confiance en Mina, ce n’était pas le moment de réduire tous les efforts à néant en la faisant fuir. Je représentais peut-être un danger pour elle. Une jeune femme avait toujours plus tendance à faire confiance à une égale, et il ne fallait pas sortir du MIT pour le savoir. Elle nous confie son identité, et c’est un pas de plus vers la confiance. « Enchanté, Sumalee. » Un prénom si proche du mien, qui me faisait croire que sa présence ici, n’était peut-être pas que fortuite. Mais trop vite, la terreur reprend place dans son regard quand on lui propose de nous raconter son histoire, de lui venir en aide. Ça me brise le cœur, autant que ça me rend malade. Qu’avait bien pu subir cette enfant pour être aussi terrorisée ? Nous ne voulions que son bien, mais comment le lui faire comprendre ? Je refusais que cette jeune fille, reste dans un tel état. J’allais mettre toutes les chances de notre côté pour la mettre à l’abri. J’avais suffisamment de contacts pour faire ce qu’il fallait. Je jurais sur la tête de mon propre fils, que je ne laisserais pas une minute de plus, cette enfant sans aide ni refuge. Notre toit était le sien, aussi longtemps qu’elle le voudrait, jusqu’à ce qu’une solution s’offre à nous. Mais plus jamais, je ne la laisserais fouler le sol de la rue, dans l’état dans lequel l’avait trouvée Mina hier.


Toute sa situation était un immense brise-cœur. Elle ne savait même pas ce qu’était un petit-déjeuner. Tout cela m’emplissait d’une colère profonde. Aucun enfant ne devrait être confronté à de telles choses. Je savais pourtant, qu’au-delà des frontière américaines, il existait la famine, les catastrophes, les peuples reculés et esseulés, mais le constater là, sous mon toit, me rendait furieux. Elle semble affamée, et il fallait qu’elle reprenne des forces, son maigre corps avait besoin de nourriture. A l’entendre, manger constituait un délit d’où elle venait, et ça ne faisait que rajouter de la colère envers ceux qui avaient eu le malheur de lui faire du mal, qui qu’ils soient. De telles personnes, ne méritaient ni la liberté, et encore moins la vie. Je savais que l’être humain pouvait se montrer monstrueux, mais priver une enfant de nourriture relevait de l’inhumain. Mina reprend la parole, et je ne peux qu’acquiescer à ses mots. Personne ne la trouverait ici, et nous allions prendre bien soin d’elle, quoi qu’il en coûte. J’étais prêt à tout, pour la mettre à l’abri. J’hoche la tête à la demande de mon épouse, et m’exécute aussi vite. Quelques instants plus tard, alors que la bouilloire s’éteint, je verse l’eau dans un mug, ainsi qu’un peu de sucre, et laisse infuser le sachet d’herbes savoureuse, et des effluves de vanilles m’emplissent déjà les narines. J’espérais simplement qu’elle aimait cela. Je dépose la tasse sur le comptoir de la cuisine, pour l’inciter à venir s’y installer. « Tu verras, celui-ci est délicieux. Mais fais attention, c’est un peu chaud. » Je ne voulais pas qu’elle se brûle et se braque. Quelques biscuits étaient disposés près de la tasse, ainsi qu’une grande bouteille de jus, au cas où. « Puis après, tu pourras te reposer si tu le souhaite, ou nous expliquer, tu es libre de faire ce tu as envie. » Je répète à nouveau pour qu’elle comprenne qu’elle n’était pas prisonnière ici, elle ne le serait nulle part tant qu’elle reposait sous notre aile. Je restais cependant à distance pour le moment, pour ne pas l'effrayer. Nous allions prendre le temps qu'il lui faudrait.



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Sumalee Lemmington
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Sumalee Lemmington


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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyDim 7 Nov - 21:47

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J’avais envie de la croire, de toutes mes forces, mais une partie de moi me criait de ne pas leur faire confiance. Je ne les connaissais pas, ils pouvaient me mentir, comme tous les autres avant eux. Pourtant, il y a une telle bienveillance dans ses yeux, dans sa manière de me parler, que j’ai envie de me raccrocher qu’à ça. Mon regard se relève dans sa direction et je l’observe, de longues secondes, sans rien dire, me balançant sur mes pieds, hésitante. « D’accord… » je fini par répondre, simplement, sans pour autant oser faire le moindre mouvement. Puis mes yeux se remplissent à nouveau de larmes en repensant à eux, à tout ce qu’il nous avait fait subir pendant des années, sans que jamais personne n’en sache quoi que ce soit. On me répétait depuis plusieurs jours que tout était fini, que plus personne ne me ferait du mal, mais je n’arrivais pas à m’en persuader. Pourquoi est-ce que je devrais les croire ? Comment pouvaient-ils avoir la certitude que j’étais en sécurité ? Qu’ils n’allaient jamais me retrouver ? Ils ne savaient pas de quoi ils étaient capables, ils ne savaient pas qu’ils seraient prêts à tout pour nous retrouver, me retrouver. « Oui. » Je comprenais, évidemment, mais je n’étais pas plus rassurée pour autant. « Ils sont dangereux… » je murmure avant de secouer négativement la tête. « Je ne peux pas. » Et je ne voulais pas. Je craignais qu’en abusant de leur gentillesse, la situation ne se retourne contre moi, que les événements se reproduisent, d’une façon ou d’un autre. Parce que tout me semblait bien trop réel pour être vrai, tout me donnait l’impression de pouvoir s’effondrer, comme un château de carte. Je ne pouvais pas me nourrir d’illusions, commencer à espérer que tout irait mieux, alors qu’il suffisait d’un rien pour que je bascule de nouveau en Enfer.

Je l’observe reculer avant de m’inciter à venir m’asseoir à table, mais mes jambes refusent d’avancer. Depuis combien de temps n’avais-je pas manger un repas, assise, avec des couverts ? Là où j’étais, ce n’était pas permis, jamais. Est-ce qu’ils me testaient ? Est-ce qu’ils attendaient que je fasse un faux pas pour me punir ? J’avance, de quelques mètres à peine, restant toujours en retrait, incapable de prendre une décision définitive. La femme est devant les fourneaux, tandis que l’homme s’occupe de préparer mon thé, comme son épouse le lui a demandé. La tasse est finalement déposée sur le comptoir, un sachet infusant à l’intérieur. La douce odeur des effluves de vanille parvient jusqu’à mes narines et mon regard jongle entre le dénommé Samuel et la boisson chaude qui me fait fichtrement envie et me rappelle de lointains souvenirs, bien avant que ma vie ne bascule. Des larmes viennent rouler le long de mes joues et je les essuies presque immédiatement, d’un revers de manche. Le passé appartenait au passé, ça ne servait à rien de le ressasser. Je me décide finalement à m’installer sur le tabouret, derrière le comptoir, attendant une désapprobation quelconque, un rire moqueur, une réflexion ou un geste agressif, mais rien. « Merci… » je souffle d’une voix à peine audible, avant de poser mes mains autour du contenant. La chaleur qui s’en dégage me réchauffe et je savoure l’instant, avant de venir le porter à mes lèvres. C’est une véritable explosion de saveurs qui se produit sur mon palais. Un nouveau sanglot s’échappe de mes lèvres alors que je bois une nouvelle gorgée. Je n’aurais jamais pu imaginer que quelque chose d’aussi simple, que j’avais toujours considéré comme acquis pouvait m’avoir autant manqué. Je repose le mug devant moi, mes yeux embrumés se relevant sur le couple. « Pourquoi, vous aidez moi… ? Pourquoi vous être gentils ? » Je n’étais rien, ni personne, pour eux. Je ne comprenais pas pourquoi est-ce qu’ils me tendaient la main, pourquoi je me sentais, bizarrement, en sécurité, entre les murs de cette maison.




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Wilhelmina Thorne
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Wilhelmina Thorne


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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyDim 21 Nov - 16:59

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Ils sont dangereux. Je n'en doutais pas. Vu l'état de la jeune fille et la crainte qui brillait dans ses yeux, il était difficile de croire qu'elle venait d'un endroit où tout se passait parfaitement bien. Mais elle n'aurait plus jamais à endurer ça. Parce que dès l'instant où elle a croisé ma route, je me suis juré de lui venir en aide, peu importe le moyen. J'étais incapable de la laisser repartir sans comprendre d'où elle provenait, ce qu'elle avait bien pu vivre avant de s'enfuir. Afin de pouvoir lui tendre la main et empêcher ces gens de reproduire la même chose, de continuer impunément. Ils devaient être punis. Mais j'avais besoin de connaître la teneur exacte des actes qui avaient été commis à son encontre. Et celle d'autres enfants, j'imagine, vu le nom qu'elle répétait en boucle hier soir. Alors je lui propose de rester aussi longtemps qu'elle le souhaitera, pendant que Samuel lui prépare un thé chaud. Sumalee avait besoin de repos, de reprendre des forces et d'apaiser ses blessures. Un toit sur la tête et de bons repas étaient déjà une première étape. Puis peut-être qu'elle allait avoir plus de facilité à se confier si elle sentait à l'aise. Je ne peux pas. Elle secoue la tête et mes lèvres se plissent. « Tu n'as pas à te sentir gênée, tu sais. Et il ne va rien t'arriver, si tu acceptes. » je murmure, en triturant machinalement le bord de ma robe de chambre. « Tu seras à l'abri, au contraire. » Aussi longtemps qu'elle resterait entre les murs de notre maison, j'allais m'échiner à ce qu'il ne lui arrive rien. Et à ce que l'on retrouve les personnes qui avaient magistralement réussi à la briser. À traumatiser cette enfant jusqu'à la fin de sa vie, sans espoir d'un complet retour à la normale.

Puis je l'invite tout de même à s'installer à table, préparant de quoi la nourrir pendant que mon mari se meut doucement, déposant le thé à la vanille sur la table, devant elle. Mes yeux ne cessent d'aller et venir dans sa direction, observant le moindre de ses faits et gestes. S'arrêtant sur les larmes qui naissent au coin de ses yeux, dévalant ses joues basanées. Mais elle les essuie bien rapidement et je reviens à la cuisson des pancakes, la gorge serrée. « De rien. » je souffle avec un infime sourire, quand elle nous remercie avant de déposer quelques crêpes épaisses sur une assiette. Je me retourne, approchant délicatement de l'endroit où elle se tient assise pour lui servir le petit-déjeuner. Du frigo, je sors de la confiture, du beurre et du sirop d'érable pour les disposer à côté, au cas où elle s'en sentirait l'envie. Et sa voix résonne quand je reviens dans sa direction, ses iris redressés vers nous. Pourquoi, vous aidez moi ? Pourquoi vous être gentils ? Je déglutis douloureusement, m'appuyant sur le comptoir pour la regarder. « Parce que c'est normal d'aider quelqu'un qui en a besoin, Sumalee. C'est ce que tu as vécu qui n'est pas normal et c'est ce que l'on voudrait que tu comprennes. » je lâche, en essayant de détacher les mots pour qu'elle intègre le plus de choses possibles. « Ta vision du monde n'est pas le reflet de la réalité. » Je prends une profonde inspiration avant de reprendre, jetant un regard à Samuel, qui s'est rapproché. Mon bras se tend, j'attrape sa main pour entrelacer nos doigts et puiser dans sa force. « Tu as vécu des choses qui ne t'ont pas laissé la chance de penser autrement. Mais tout le monde ne te veut pas du mal, tu sais. Nous aimerions vraiment t'aider et te protéger, si tu nous en laisse l'opportunité. » je murmure, pressant la main de mon époux dans la mienne. « Et s'il y a d'autres personnes comme toi, on pourrait aussi leur venir en aide. » Je me redresse avant de lui désigner l'assiette d'un mouvement de menton. «  On aura le temps de parler plus tard, tu dois reprendre des forces. Tu devrais manger, pour commencer. Et tu m'en diras des nouvelles. » je rajoute, avec un franc sourire, cette fois-ci.


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Samuel Lemmington
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Samuel Lemmington


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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyDim 21 Nov - 23:52

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Dangereux. Ce mot qui résonne dans ma tête comme une saleté de parasite. J’avais mal au cœur pour cette petite gamine, qui nous regardait avec crainte et appréhension, comme si nous étions capables de lui faire vivre un enfer, nous aussi. Je faisais entièrement confiance à Mina. Si elle s’était prise de mission de sauver cette petite, je ne pouvais que la suivre. D’autant plus avec ce qui se déroule sous mes yeux ce matin. Je ne pouvais pas me résigner à la laisser partir sans en apprendre plus. Sans comprendre pourquoi, elle était dans cet état. Sans savoir pourquoi, on lui avait fait subir d’atroces choses, dont j’étais même incapable de nommer tant ça me déchirait le cœur. Elle avait sûrement été privée de nourriture, ou s’était contentée de pauvres restes, mais suffisamment pas assez pour la nourrir comme elle aurait dû. Elle portait sur elle les marques de la sous-nutrition et de la fatigue. Ca me touchait plus que je ne l’aurais voulu. Ce n’était rien qu’une ado, qui aurait dû avoir une vie bien différente. Qu’on avait dû sortir de la rue frigorifiée, en pleine nuit, pour la mettre à l’abris du danger. Dans quel monde de tarés vivait-on ? Je me faisais la promesse de tout faire pour retrouver ceux qui avaient bien pu lui faire du mal, dans le simple et unique but qu’ils répondent de leurs actes. « Elle a raison. Tu es en sécurité avec nous. » J’ajoute à mon tour. « Personne ne te feras rien, ici. » Je me refusais à la simple idée qu’elle ne se sente pas en sécurité sous notre toit. J’étais prêt à tout pour qu’elle soit bien, tant qu’elle restera ici.

A la voir poser ses lèvres dans un thé fumant, c’était comme voir un enfant découvrir la saveur douce d’une sucrerie. Particulièrement touchant. Les larmes qui naissaient sur le bombé de ses joues me serre doucement le cœur. Je gardais un œil sur elle, tout en servant deux nouvelles tasses fumantes, pour Mina et moi. Puis elles prononcent quelques mots, dans un anglais décousu, mais parfaitement compréhensible. Elle n’avait jamais connu la gentillesse à l’entendre. Avait-elle seulement déjà connu l’amour d’une famille, ou de proche ? La douceur d’une étreinte avec un parent ? La châtain à mes côtés, prends d’abord la parole, avec sa tendresse naturelle et son instinct maternel, qui, j’en étais sûr, prenait le dessus actuellement. Je m’approche doucement d’elle et attrape la main qu’elle me tends, pour entrelacer ses doigts aux miens, tandis que mon regard jonglait entre le sien et celui de la jeune fille. Les mots de Mina sont justes et je reconnaissais bien la femme que j’aimais, avec sa détermination, sa force et sa tendresse. « On peut comprendre que tu ai eu peur. Mais nous te faisons la promesse, que nous allons tout faire pour te protéger, maintenant, Sumalee. » J’ajoute à mon tour, avant que Mina n’avance une assiette remplie devant la brune. « Les pancakes de Mina sont de loin les meilleurs, tu vas adorer. » J’allais ajouter quelque chose quand du bruit se fait entendre à l’étage, signe que l’autre habitant de cette maison allait descendre nous rejoindre. « Je vais le voir. Régales-toi Sumalee. Je reviens. » Je prononce en déposant un baiser sur la tempe de mon épouse. Je me précipite presque aussitôt à l’étage pour expliquer à Elio ce qui se trame en bas, et peut-être même lui donner quelques dollars pour qu’il aille déjeuner à l’extérieur ce matin. Au moins le temps qu’on ait toute la confiance de Sumalee. C’était déjà assez perturbant pour tout le monde, pour qu’en plus nous confrontions les deux adolescents. Peut-être plus tard dans la journée.




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Sumalee Lemmington
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MessageSujet: Re: Like a empty shell | Sumalee & Samina Like a empty shell | Sumalee & Samina - Page 2 EmptyMer 24 Nov - 18:26

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Wilhelmina, Samuel & Sumalee

Tu seras à l'abri. Cette phrase tourne en boucle dans mon cerveau et pourtant, comme si j’avais besoin de me la répéter, encore et encore, pour y croire. J’en avais rêvé pendant des mois, après avoir quitté mon pays, de me sentir protégée, de me retrouver enfin en sécurité quelque part, mais j’avais fini par abandonner cette idée, persuadée que ce ne serait plus jamais le cas. Pourquoi est-ce que les choses finiraient par s’arranger, alors que j’étais prisonnière de ces hommes, incapable d’agir et de me défendre. Ils avaient le pouvoir, sur moi, sur nous, sur chacun des enfants qu’ils avaient arraché à leur famille ou qui, comme dans mon cas, les avaient acheté en échange d’une modeste somme et quelques promesses qu’ils ne tiendraient pas. Non, ma vie n’était pas meilleure ici. Je n’étais pas allée à l’école, je n’avais jamais mangé à ma faim et je ne me sentais pas chanceuse d’être là, sur le sol américain. J’aurais préféré restée dans mon petit village, aussi pauvre soit-il, dans lequel j’avais grandi, entourée de mes proches et à travailler dans les cultures de riz toute ma vie. Aujourd’hui, en plus de me sentir sali, j’avais l’étrange impression que mon âme n’était plus en phase avec mon corps. Il ne m’appartenait plus et je n’étais pas certaine de réussir à le posséder pleinement de nouveau, pas après tout ce que j’avais traversé. Si j’en avais eu la possibilité, j’aurais quitté cette enveloppe charnelle pour une autre, mais malheureusement, cet exploit n’était pas possible. Mon regard jongle alors entre le visage de la femme et de l’homme, avant de se baisser sur la table où ils m’invitent à prendre place. J’hésite quelques secondes avant de finalement m’y asseoir. De toute façon, je n’avais rien de plus à perdre… Dans le pire des cas, je serais punie pour cet affront et ce ne serait qu’une fois de plus.

Mais on vient doucement poser une tasse fumante de thé devant moi, me rappelant ma vie d’avant, celle où ma grand-mère, avant qu’elle ne quitte ce monde, me réconfortait autour d’une même boisson chaude, en caressant délicatement mes cheveux. Une assiette vient la rejoindre et j’observe son contenu. Je n’avais jamais vu de pancakes avant aujourd’hui. Les enfants avec qui j’étais en avait souvent parlé, avait essayé à de nombreuses reprises de me l’expliquer, mais je n’avais jamais réussi à visualiser correctement ce que c’était. Maintenant que j’en avais devant les yeux et que l’odeur parvenait délicatement jusqu’à moi, je commençais à mieux comprendre pourquoi ce plat leur manquait autant. Ça avait l’air délicieux. Mais avant de goûter, je voulais comprendre. Je voulais savoir pourquoi ils avaient décidé de m’aider alors que je n’étais qu’une étrangère. « La réalité me fait peur. » je réponds d’une voix basse. Je ne la connaissais pas, finalement ou plus, en tout cas. Et quand bien même, la vie ici était bien différente de celle que je menais dans mon pays. « Si vous aidez moi, vous être en danger. » J’ignorais ce qu’ils étaient capables de faire si ils venaient à me retrouver chez eux, mais j’étais persuadée qu’ils ne se montreraient pas tendres. « Trop de risques pour vous. » je termine en essuyant une nouvelle fois les larmes qui recommencent à perler le coin de mes yeux. Mais le sujet dérive sur le petit-déjeuner qui m’attend et je hoche simplement la tête, observant l’homme s’éloigner puis disparaître à l’étage. Mes yeux se reposent sur les pancakes, puis sur les différents pots qu’elle a précédemment sortie du frigo. « C’est… quoi ? » je demande en les désignant timidement, avant de couper un tout petit bout de mon plat pour le goûter. Mes yeux s’écarquillent de surprise et de bonheur au goût sucré qui se déploie dans mes papilles, répétant ce même geste, mais avec un bout bien plus gros cette fois.


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