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Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2)

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Emory Bullman

Emory Bullman


Date de naissance : 07/11/1990
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MessageSujet: Re: Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) - Page 2 EmptyMer 14 Sep - 19:00

Is it mine ?
Emory & Charlie

Je crois que j’aurais préféré que tout se passe autrement. Qu’on ai un autre type de conversation à propos de ce sujet. A choisir, j’aurais préféré ne jamais vivre ce moment pour la simple et bonne raison que lorsque je vais rentrer chez moi, et que cette conversation va me revenir, je vais avoir envie de tout envoyer balader. Je me reconnais à peine dans mes mots, dans mes propres pensées. Jusqu’à peu, je me fichais bien comme de l’an quarante de ce qu’elle pouvait bien faire avec Warren. Je me contentais d’hocher la tête en la soutenant. D’être le baume dont elle avait parfois besoin en me disant qu’un jour entre eux ça finirait par aller mieux. Qu’un jour il finirait par la rendre heureuse, vraiment. Qu’il serait plus présent, et plus soutenant et amoureux envers elle, mais il n’en était rien. Il se contentait toujours d’être le même fantôme. De s’absenter pendant des semaines pour des prétendues affaires, et moi je restais là, à sécher les larmes de Charlie. A la réconforter, la serrer dans mes bras, en lui murmurant que tout ira bien. Mais qui est-ce que j’essayais vraiment de réconforter dans ces moments-là ? Moi, qui observait de loin, la fille que j’aimais depuis des années, pleurer pour un autre. Ou elle, qui affrontait la peine et l’absence. Au fond, peut-être un peu des deux. J’aurais aimé pouvoir me réjouir pour elle. De cette nouvelle, pour son mariage qui approchait plus vite que je ne l’aurais bien voulu, pour son bonheur. Parce que finalement, c’était tout ce qu’il me restait à faire. Mais aujourd’hui, je n’y arrivais pas. J’en étais profondément incapable, parce que j’ai le cœur en miettes, que supporter tout ça, sans rien dire est difficile, et que j’ai dix milliard de questions et de pensées qui se mélangent dans ma tête. La bouteille qui me faisait de l’œil, dans la vitrine de la superette devant laquelle j’étais passé, aurait peut-être dû finir dans ma voiture. Elle m’aurait sûrement aidé à avoir les idées un peu plus claires face à tout ça. Au lieu d’être là, au bord de l’explosion, avec un mélange amer dans le sang, de ceux qui mixent de la déception, de la tristesse, et de la colère. Un tel amas de ressentiment qui fait que je me reconnais à peine.

« Je ne le hais pas. » Je mens, sans même me cacher. Du moins, la vérité, n’était pas loin. Je ne le portais pas dans mon cœur, mais je ne le haïssais pas. Je l’enviais, plus que tout le reste. Parce qu’il avait tout ce que je n’avais pas. Mais la vie était ainsi faite, et je ne peux malheureusement pas y changer grand-chose. « Tu ne m’avais jamais rien caché avant ça, Charlie ! » Je sonnais comme un enfant capricieux, a qui l’on venait de refuser quelque chose pour la première fois. « Mais je comprends ! » J’ajoute pour lui répondre, avant de continuer sur un flot incessant de questions. Les réflexions et les remarques sortent d’elles-mêmes sans que je ne puisse vraiment les retenir. Venir était peut-être une immense connerie. J’aurais dû aller me calmer et me faire mes films tout seul dans mon coin, en attendant sagement qu’elle me rappelle, mais j’avais préféré la confronter à chaud. Comme quoi c’était encore une belle preuve qu’on ne peut pas sortir quelque chose de positif quand on est en colère. J’aurais sûrement été capable de faire preuve de plus d’intelligence et de discernement. Là, seule m’aveuglait encore mon ressentiment. Qui ne fait que de croitre à l’entente de ses paroles. Mais comme un ami… C’était une erreur ce qu’il s’est passé entre nous l’autre soir. Le savoir c’était une chose. L’entendre, c’était comme me prendre un coup de poing dans l’estomac, alors que je pouvais encore entendre les paroles, ressentir la moindre de ses empreintes déposées sur ma peau. Pour moi, cette soirée était loin d’être une erreur. Mais je devais l’aimer plus que je ne le pensais pour m’imaginer que ça changerait quoi que ce soit, entre nous. Qu’elle aurait pu avoir une illumination ou que sais-je. Nous n’étions pas dans une histoire à l’eau de rose, et chaque moment qui s’écoulait, nous éloignais un peu plus l’un de l’autre. Cependant, je devais aller au bout de cette conversation, et avoir la réponse que j’étais venu chercher. « Tu m’as très bien entendu, Charlie. » Je réponds du tac au tac, avant que le verdict ne tombe. Négatif. Quelque chose me dis que tout n’est pas clair, mais je préfère la croire, plutôt que de m’infliger d’autre mauvaises idées. « Eh bien, toutes mes félicitations à vous deux. Puissiez-vous être heureux, avec votre enfant. Tu transmettra mes félicitations. » Je lâche, amer, sans en croire un seul mot. Je n’ai qu’une envie. Sortir. Partir avant que les choses ne tournent en notre défaveur. Je venais d’entacher notre relation, je craignais de faire quelque chose que je pourrais regretter. Mais une chose était certaine, dans l’état actuel des choses, je la savais perdue à jamais. J’allais sûrement devoir me faire à l’idée, qu’il n’y aura jamais plus que ce que j’ai eu l’honneur d’avoir, que j’allais devoir assister à son bonheur, sans même pouvoir en être réellement acteur. Quelque chose pourtant lointain, me hurlait de m’écouter. Mais a quoi bon, de toute manière? Tout était déjà perdu. Elle allait devenir sa femme et ils allaient fonder une famille. Sur des bases bancales certes, mais toujours est-il, que je n'avais pas ma place dans l'histoire. Je ne l'avais plus.




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Charlie Fjeld
Deuxième génération

Charlie Fjeld


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MessageSujet: Re: Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) - Page 2 EmptyDim 18 Sep - 13:54

"Non, you're not the father"
Lie.
Emory & Charlie

Je ne le hais pas. Je l’observe, les sourcils rehaussés. Il osait me mentir ouvertement alors que je connaissais son ressenti vis à vis de Warren. Je savais qu’il le détestait et ce n’était honnêtement pas compliqué de s’en rendre compte. Son comportement changeait du tout au tout quand il était là et il le fuyait autant que possible. Si au début, j’avais pris cet éloignement pour de la gentillesse à notre égard, pour nous permettre de nous retrouver tous les deux après des semaines de séparation, j’avais fini par comprendre qu’il ne portait tout simplement pas mon futur mari dans son coeur. Même si ça m’avait blessé de comprendre que mon meilleur ami ne pourrait jamais s’entendre avec mon conjoint et que l’inverse était probablement tout aussi vrai, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir blessée. J’aurais préféré qu’ils soient en capacité de se supporter, tous les deux, de mettre leurs différents de côté, surtout de la part d’Emory. J’admettais que Warren n’avait pas le profil du mari parfait, que j’avais versé beaucoup trop de larmes par sa faute, mais il ne méritait pas le froid glacial que lui réservait mon meilleur ami à chacun de ses retours. Et je sens la colère monter, s’emparer de tout mon être au fur et à mesure de ses paroles. J’avais l’impression d’avoir un enfant colérique devant moi, fâché parce que pour la première fois, il n’avait pas obtenu ce qu’il voulait. « Non, ça, c’est ce que tu crois ! » je lâche froidement, croisant les bras sur ma poitrine. « Tu ne sais pas tout, loin de là. » Oui, il était mon confident depuis des années et il connaissait beaucoup de choses sur moi, sur ma vie, sur mes peines et mes problèmes, mais il ne pouvait pas se vanter de tout connaître ou affirmer avec certitude que je ne lui avais jamais rien caché, parce que c’était faux. Il y avait certaines choses que je gardais sous silence, parce que ça ne concernait personne ou que j’expliquais à mes parents seulement. « Et bon sang, on parle de ma grossesse, qui est récente ! On ne parle pas de ça comme on parle de la pluie et du beau temps ! Je voulais attendre, que ce soit sûr, que l’embryon soit fiable, avant de te l’annoncer. Et c’était mon putain de droit, Em ! » Je me relève, ne supportant plus d’être assise. Il fallait que je bouge, que je fasse retomber l’agacement avant que des mots que je pourrais regretter s’échappent de ma bouche. « Non, tu ne comprends pas. La preuve, t’es en train de me faire une scène pour ça. D’ailleurs, tu vas peut-être m’en refaire une parce que j’en ai parlé à ma mère et pas à toi ? » Quand j’avais découvert que le test était positif, je m’étais ruée chez mes parents, paniquée. Si j’avais toujours voulu être enceinte, fondée une famille, je devais bien avouer que j’étais terrorisée à l’idée d’être seule, la plupart du temps. J’avais eu besoin des conseils précieux de ma mère, parce qu’elle m’avait élevé sans l’aide de personne avant de rencontrer celui que je considérais comme mon père.

Mes muscles se tendent lorsqu’il reparle de la nuit que nous avons passé ensemble et que j’aurai préféré oublier. Je passe ma main sur mon visage puis dans mes cheveux avant de lui avouer, dans un souffle, que tout ça n’était qu’une erreur. On n’aurait jamais dû se laisser emporter, laisser parler l’alcool. J’aimais Emory, de toute mon âme, mais comme un ami, rien de plus. Puis la question qui s’échappe de ses lèvres me donnent l’impression de recevoir un uppercut dans l’estomac. Je cligne plusieurs fois des yeux, surprise. Je ne dois pas avoir bien entendu, il ne peut pas sérieusement le penser… Non, il n’était pas de lui. Je refusais qu’il soit de lui. On ne l’avait fait qu’une seule fois, certes, sans se protéger, mais ça ne pouvait pas. Si ça s’avérait être le cas, ce serait un putain de cauchemar. Mais maintenant qu’il venait d’émettre la possibilité qu’il soit le père de mon enfant, j’éprouvais une sensation étrange… Je fini par secouer négativement la tête avant de lui affirmer, avec toute la conviction dont je peux faire preuve, que ce n’est pas son enfant. Au fond, je n’en savais rien et le doute commençait doucement à s’insinuer dans mon esprit. Puis sa réponse, amer, me glace le sang. Je voyais bien dans son regard que quelque chose venait de se briser entre nous et je craignais que ce ne soit pas réparable. Je préfère ne pas répondre, l’observant longuement avant de pousser un long soupir. « Je ne te comprends pas… Pourquoi tu ne me dis pas une bonne fois pour toute à quoi tout ça rime, Em ? » J’étais fatiguée de cette discussion, fatiguée de me prendre la tête avec lui. « Ça va tout le temps être comme ça entre nous maintenant ? Tu vas me parler froidement à chaque fois ? Peut-être même éviter ma famille parce que celle-ci ne te convient pas ? » Je sens les larmes me monter aux yeux, parce que j’avais peur d’être proche de la vérité. « J’ai besoin de mon meilleur ami, moi… »


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Emory Bullman

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MessageSujet: Re: Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) - Page 2 EmptyLun 9 Jan - 23:11

Is it mine ?
Emory & Charlie

Tout ça, ça rimait à bien plus qu’un putain de caprice. Tout ça, c’était presque un appel au secours. Un cri de désespoir. Le dernier rempart qui aurait pu me permettre d’espérer encore était en train de s’effondrer. Je n’avais plus ma place comme j’aurais aimé l’avoir dans le tableau de sa vie. Des années à passer tous mes sentiments sous le tapis, parce que c’était plus simple de cette manière, étaient en train de former une boule immense dans ma gorge. Elle était enceinte. Elle était fiancée, c’était terminé pour moi. Game over. Et ça me faisait tellement mal. Bien plus mal que je ne voulais bien l’admettre. Il avait tout gagné. Malgré des soirées à la voir pleurer son absence. Malgré les complaintes, il avait tout gagné. Il avait avec lui, la femme la plus incroyable que la terre n’ait jamais portée. Et moi j’étais en train de tout gâcher, seulement parce que je sais que j’ai déjà tout perdu. Je me comportais comme un con, parce que je ne sais plus comment réagir. Je suis complètement paumé. Je crois qu’au final, j’aurais aimé n’avoir jamais appris cet évènement. Parce que cette putain d’annonce a déclenché une tempête, que rien n’avait la capacité d’arrêter. Je regrettais ces années où tout était si simple. Où personne n’aurait jamais ou se mettre entre nous, où il n’existait rien d’autre qu’elle et moi. Cette époque, bien derrière nous, car révolue depuis des années, me manquait tellement. Ma meilleure amie me manquait, tellement. Quand je nous regardais, j’avais l’impression de faire face à deux personnes qui n’était plus que l’ombre de ce qu’elles avaient été, et c’est terriblement douloureux comme constat. J’aurais aimé avoir été moins bête, moins peureux à l’époque, lui avouer tout ce que j’avais sur le cœur, pour que jamais, nous n’ayons en arriver à ce qui était en train de se passer entre nous. Mais j’avais fais passer son bonheur avant le mien, préférant la laisser être heureuse avec un autre, à défaut d’avoir été assez courageux, pour le faire, quand j’en avais eu l’occasion. Un peu d’honnêteté et nous ne serions pas en train de nous disputer et je ne serais pas en train de faire la plus grosse connerie de ma vie.


« Bien sur que non. Ta mère passe avant tout le monde, c’est normal. » Je réponds, comme si c’était évident. Mais quand on était en possession de toute les cartes, il ne fallait pas être un grand génie des maths pour comprendre. Le doute s’était insinué dans mon esprit, tout ça pour me faire péter les plombs. Mais comment n’aurais-je pas pu y penser ? On savait tous qu’il suffisait parfois d’une seule fois. Combien de gamines s’étaient retrouvées mères trop tôt parce qu’elles avaient eu un seul rapport non protégé ? Combien d’enfant sont nés après une seule nuit ? Nous n’avions pas été prudents, et j’avais toutes les raisons de me poser des questions, même si d’avance, j’en connaissais la réponse. C’était avec lui, qu’elle avait décidé de faire sa vie, c’était couru d’avance. La question avait pourtant franchi la barrière de mes lèvres, et la réponse s’était, sans surprise, faite sans appel et continues doucement, de tout briser à l’intérieur de ma tête. Si bien que je n’ai qu’une envie, fuir. Partir loin, aller cracher ma haine, et ma colère plus loin, plutôt que de continuer à bouillir dans la cuisine de celle qui avait toujours été la personne que j’aimais le plus au monde. Je suis froid, amer, plein de rancœur. Je ne sais plus vraiment penser correctement. Je suis simplement triste et en colère. Pourquoi tu ne me dis pas une bonne fois pour toute à quoi tout ça rime, Em ? Je retiens à peine le léger rire nerveux qui me prends. Oh si seulement elle savait. Mais le comprendrait-elle seulement ? Quand on y pense c’est profondément ridicule et digne d’un mauvais scénario. « Ca servirait à rien de te dire que ça fait des années que je te regarde aimer un autre alors que je crève d’amour pour toi. » Je lâche dans un souffle. Ce n’est même plus la peine. A quoi bon foutre encore plus le bordel ? Pourtant les mots sont lâchés et la vérité éclate comme un cataclysme. Je peux entendre le tremblement dans sa voix, et mes yeux se lèvent vers elle, pour découvrir les larmes qui bordent ses yeux si clairs. J’ai besoin de mon meilleur ami, moi. Les larmes me montent à mon tour, et je dois les retenir, plus fort que jamais. « Et moi je ne peux plus, Charlie. J’en peux plus. » Lâchais-je, en laissant retomber mes épaules. « Je ne peux pas continuer. Je n’y arriverais pas. Moi j'avais besoin de plus que ma meilleure amie, j'avais besoin de toi. » Je continue, tout en sachant que mes dernières paroles, seront terribles. Ca n’aurait jamais dû se finir comme ça. Je me relève avant de prononcer mes derniers mots, avec un regret presque immédiat, mais c’était trop. Trop pour qu’on continue à se faire du mal mutuellement. « Je peux plus faire semblant. Alors ce sera sans moi. Cette relation, ce mariage. Je n’assisterais pas à cette mascarade une seconde de plus. Je ne viendrais pas, Charlie. C'est terminé. » Je lâche finalement, avant de tourner le dos et de prendre la direction de la sortie, laissant derrière moi, tant d’années d’amitié, et une infinie tristesse. J’avais tout gâché. J'avais tout perdu.





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Charlie Fjeld
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MessageSujet: Re: Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) Wasn’t supposed to end like that. ( Emolie #2) - Page 2 EmptyMar 10 Jan - 16:00

"Non, you're not the father"
Lie.
Emory & Charlie

Je n’arrivais pas à croire qu’on en soit là, Emory et moi. Qu’on soit en train de s’engueuler, comme si toutes nos années d’amitié n’avaient jamais existé. Je ne comprenais pas comment est-ce qu’il pouvait me reprocher de ne pas l’avoir mit au courant, pourquoi est-ce qu’il prenait cette annonce avec autant de coeur. En fait, je ne comprenais plus rien de ce qui se déroulait entre nous depuis longtemps, mais j’avais simplement fermé les yeux jusqu’à maintenant. Et ça me faisait flipper. Parce qu’Emory était mon meilleur ami, l’une des personnes les plus précieuses que j’avais dans mon entourage et ça me rendait malade de penser que tout ce qu’on avait vécu tous les deux jusqu’à aujourd’hui pouvait disparaître. Je ne voulais pas que mon mariage change quoi que ce soit, encore moins que l’arrivée de cet enfant au sein de mon couple détruise tout. Mais au vu de ce qui était en train de se passer sous mes yeux, sans que je ne puisse rien faire, c’était très probablement ce qui allait se passer. Bien sur que non. Ta mère passe avant tout le monde, c’est normal. Sa remarque me tire un rire jaune et je pivote la tête dans sa direction, les bras croisés sur ma poitrine. « Vraiment ? Pourtant ce n’est pas ce que tu laissais sous-entendre il y a quelques secondes. » je siffle entre mes dents. J’y allais sans doute un peu fort, il n’avait jamais été question de ça, mais ses paroles me restaient encore en travers de la gorge. Pourtant, il n’avait pas entièrement tort, dans le fond. Il avait toujours été l’un des premiers, si ce n’était le premier, à être au courant de tout ce qui pouvait se dérouler dans ma vie, je n’avais jamais réussi à lui cacher quoi que ce soit plus de quelques heures, parce que j’avais toujours ressentie ce besoin incontrôlable de toujours tout lui raconter. Ou en tout cas, c’est comme ça que ça se passait la quasi totalité du temps et ce depuis que nous nous connaissions. Il me connaissait mieux, sans le moindre doute, que mon futur mari, mais ça, je ne lui avais jamais caché. Toutefois, prétendre tout savoir de moi ou connaître tous mes secrets étaient une erreur de sa part.

J’avais merdé en me noyant les préparatifs de mon mariage pour tenter de l’éviter, après la nuit que nous avions passé ensemble. Il n’avait pas mérité mon silence et encore moins mon ignorance. Mais mon comportement ne justifiait en rien le sien, présentement. Alors j’avais besoin de savoir, de comprendre pourquoi il se comportait de la sorte avec moi. Ça servirait à rien de te dire que ça fait des années que je te regarde aimer un autre alors que je crève d’amour pour toi. J’ai l’impression de subitement manquer d’air, de ne plus savoir comment respirer et que le sol se dérobe sous mes pieds. « Quoi… ? » je souffle, d’une voix tremblante. Mais je sais que j’ai très bien entendu. Et toutes les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit dans mon esprit et pendant quelques secondes, je me sens étourdie. Ma main vient se poser sur l’une des chaises du salon et je prends une grande inspiration. Moi j'avais besoin de plus que ma meilleure amie, j'avais besoin de toi. « Mais je suis là ! » je rétorque, les larmes ruisselant le long de mes joues. J’étais là, mais de la manière dont il le souhaitait et j’en avais bien conscience, malheureusement. Seulement, je ne pourrais jamais l’être, parce que j’allais dire oui à quelqu’un d’autre dans quelques jours. Je l’observe se relever, mon coeur battant sourdement dans ma poitrine. Pourquoi est-ce que j’avais l’horrible impression que nous étions sur le point de nous dire adieu ? Pourquoi est-ce que je craignais le plus était probablement en train de se produire ? « Em… s’il te plaît… » Ma voix n’est qu’un murmure et j’avance d’un pas dans sa direction avant de m’arrêter à la suite de ses paroles. Je ne viendrais pas, Charlie. C'est terminé. Il y a tout qui se fracture à l’intérieur de moi. Mon âme, mon coeur, tout. J’ai l’impression qu’on vient de me poignarder et de tourner la lame à plusieurs reprises dans ma chair tellement la douleur et immense et indescriptible. Un sanglot m’échappe alors qu’il tourne les talons pour se diriger vers la sortie et je reste plantée là, à regarder mon meilleur ami sortir peut-être définitivement de ma vie.

Après ça, c’est le trou noir. J’ignore combien de temps je suis restée, recroquevillée sur le sol de mon salon, à pleurer toutes les larmes de mon corps. J’ignore après combien d’heures sans obtenir la moindre réponse de ma part alors que nous avions rendez-vous, ma mère a franchi la porte de ma maison, inquiète de ne pas avoir de mes nouvelles. Je me souviens à peine de ses bras se refermant autour de moi pour m’attirer contre elle et m’aider à me redresser. Ni du temps qu’il m’aura fallu pour lui expliquer ne serait-ce qu’un centième de ce qui venait de se passer.

Parce que j’aurais aimé que ce ne soit qu’un putain de cauchemar.


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