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I'll choose you over and over | Pollen #9

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Poppy Walters
Deuxième génération

Poppy Walters


Date de naissance : 21/01/1989
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MessageSujet: Re: I'll choose you over and over | Pollen #9 I'll choose you over and over | Pollen #9 - Page 2 EmptyLun 26 Juil - 21:21

You're that part of me I'll always need
Walters family

On voit les choses différemment. Je me contente d’acquiescer, d’un simplement mouvement de tête, tout en gardant le silence. Notre vision du monde était différente, en grande partie à cause de nos caractères, à l’opposé l’un de l’autre. J’avais tendance à être d’un optimisme sans faille, à chercher constamment le meilleur en chaque personne dont je croisais la route. Kellen était tout le contraire. Si moi je préférais me concentrer sur le positif, la plupart du temps, pour ne pas dire toujours, il ne voyait que le négatif. Ma façon d’être m’avait pourtant déjà porté préjudice et nous nous en souvenions tous les deux. Ça avait laissé des traces indélébiles, et pourtant, je n’avais pas changé, bien au contraire. Après avoir traversé les ténèbres, après avoir eu l’impression de ne plus jamais pouvoir entrevoir la lumière, j’avais finalement réussi à remonter à la surface et même si ça avait prit du temps, beaucoup de temps, j’avais retrouvé ma bonne humeur constante et ma joie de vivre. Je refusais que ces événements change ma façon de voir les choses, d’apprécier le quotidien. Je ne pouvais pas affirmer avec sincérité que c’était facile tous les jours, que je ne me forçais pas à devoir sourire en me levant le matin, parfois ou que je n’avais jamais envie de rester sous mes draps, lorsque le réveil sonnait. Il y avait des jours sans, souvent, ou en tout cas, bien plus que ce que je laissais paraître, mais je préférais continuer d’avancer et garder la tête haute. Je restais persuadée que si on souriait à la vie, celle-ci nous le rendait. Tout n’était qu’une question d’ouverture… Si nous n’étions pas capable d’accueillir le bonheur, il ne pouvait tout simplement pas venir jusqu’à nous. Et Kellen ne l’était pas. Je le connaissais assez pour savoir que les nombreux démons qu’il avait en lui prenaient encore beaucoup trop de place dans son esprit. « Tu t’interdis de les voir autrement… » je réponds dans un murmure. Mais tant qu’il n’aurait pas fait la paix avec tout ce qui le détruisait de l’intérieur, qu’il n’aurait pas trouvé un certain équilibre, il ne sera pas en capacité de voir comment moi je le voyais. « Tu ne gagneras, certes, pas le prix de l’homme le plus aimable de la planète… » je commence dans un petit sourire. « Mais tu es quelqu’un de bien, Walters. Fais-moi confiance. » je termine en sentant mon cœur se serrer dans ma cage thoracique. J’en avais croisé, des sales types, des personnes mal intentionnées et dont le seul but était de faire souffrir. Il y avait toujours cette lueur si particulière, si distinctive, qui brillaient dans leurs yeux. Il ne la possédait pas. Je voyais tout autre chose quand mon regard plongeait dans le sien et je savais que jamais, il ne pourrait me faire du mal. Intentionnellement, du moins. J’avais confiance en lui, depuis le premier jour et ça ne pourrait jamais changer. Et comme je lui fais si bien remarquer, j’étais en capacité de me défendre. Je l’avais déjà fait et je n’hésiterais pas à recommencer. Je croise finalement les bras sur ma poitrine, une moue faussement contrariée s’affichant sur mon visage. « Deux claques, tu veux dire. » Pour ma défense, il m’avait poussé à bout. Les deux fois. « Et tu les méritais. » Bon, le couteau pointé dans sa direction, c’était une erreur de parcours. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment contre lui… « Pour le reste, je veux bien me faire pardonner. » Et pour ça, j’avais bien quelques petites idées.

Je reprends finalement la parole, débitant un flot incessant de paroles, pour le rassurer, pour lui redire combien je l’aimais. Parce que bordel, qu’est-ce que je l’aimais. Mes sentiments étaient tellement forts, tellement intenses, qu’ils m’effrayaient, parfois. Je ne savais pas comment gérer tout cet amour, comment l’empêcher de nous submerger complètement, lui et moi. J’essayais de le contenir, pour ne pas trop l’étouffer, pour respecter le fait qu’il n’était pas aussi tactile que moi, qu’il ait besoin d’espace. Je voulais aussi qu’il sache que j’étais là, que j’étais prête à l’épauler si il le désirait et que, par-dessus tout, il avait le droit de me parler. Je n’étais pas faite de sucre et ce que j’avais vécu, ce que je portais encore sur mes épaules, ne devaient pas entrer en compte. J’étais assez forte pour le soutenir. « Je sais. » je réponds simplement. « Quand tu seras prêt. » Loin de moi l’idée de le brusquer ou de le forcer. J’avais accepter son côté grincheux et grognon. Et en toute vérité, il n’était pas si horrible que ça à vivre. Qui l’aurait cru ? Nous qui avions passé des années à nous engueuler pour un oui ou pour un non, moi qui rêvait, il y a moins d’un an, de le pousser sous le premier bus (ou camion) qui passerait et qui avait même, plus d’une fois, hésité à changer de partenaire, nous arrivions à cohabiter sans nous entretuer. Ça relevait presque du miracle. Après, je n’avais pas encore dit que ça n’arriverait jamais. Mes sourcils se froncent à sa remarque sur la couverture que je pique, soit disant un soir sur deux. Mouais. « J’ai froid, j’y peux rien. » Il avait qu’à me servir de bouillotte, lui aussi, au lieu de râler. Je ne lui piquerais pas toute la couverture, comme ça. « Eh ! » je m’offusque en lui donnant un léger coup de coude dans les côtes. « Je ne sais pas faire que ça. » Il y a les œufs brouillés aussi. Ahem. Je n’étais pas une excellente cuisinière. Je ne détestais pas ça, je n’avais juste jamais vraiment eu l’occasion d’apprendre la cuisine et étant la seule personne à devoir nourrir, le soir, je visais au plus simple. C’est à dire les nouilles instantanées, absolument. Ou la glace. « Ça demande quand même de la préparation... » De type eau bouillante. Ce n’était pas rien, quand même. « Mais j’accepte les cours particuliers, puisque c’est si gentiment proposé. » je réponds dans un sourire.



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Kellen Walters
Deuxième génération

Kellen Walters


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MessageSujet: Re: I'll choose you over and over | Pollen #9 I'll choose you over and over | Pollen #9 - Page 2 EmptyDim 15 Aoû - 10:58

i still think that you deserve better
Poppy & Kellen

Poppy et moi, on voyait les choses de manières totalement différentes. Quand elle voyait le meilleur en chacun, je ne songeais qu'à ce qu'il pouvait faire de pire. Peut-être parce que j'avais été témoin des actes ignobles dont l'être humain était capable, peut-être parce que je connaissais les limites qu'il pouvait défoncer pour atteindre son but. Par folie, par vengeance, par dépit. Désormais, elle en était parfaitement consciente parce qu'elle l'avait malheureusement vécu, elle aussi. Mais ça n'avait pas entaché sa foi en l'autre, l'espoir qu'elle continuait de conserver dans son coeur, qu'elle entretenait farouchement malgré les épreuves qui s'étaient déposées sur sa route. Et pour ça, je l'admirais. Parce que moi, j'avais presque renoncé. Je m'étais enfoncé si loin dans l'obscurité que j'en avais oublié qu'il existait des gens bien. Des personnes capables de ramener de la lumière même dans les endroits les plus sombres. Jusqu'à ce qu'elle réussisse à se faire une place dans ma poitrine, jusqu'à ce que son éclat entaille la surface de mon palpitant pour se glisser à l'intérieur. Pourtant, je ne me sentais pas plus lumineux. Je n'arrivais toujours pas à comprendre ce qu'elle voyait, quand elle me regardait. L'homme qui apparaissait dans ses iris clairs, celui qu'elle défendait en cet instant. Alors qu'une part de moi, au fond, aurait aimé pouvoir m'observer à travers ses yeux. Tu ne gagneras, certes, pas le prix de l’homme le plus aimable de la planète. Ses paroles me tirent un petit sourire narquois. « En effet. » Mais je n'avais pas envie de l'être. En tout cas, pas avec tout le monde. Je laissais ça aux hypocrites qui saluaient tout le monde avec un immense sourire alors qu'ils n'en pensaient pas moins, dans le creux de leur tête. Mais tu es quelqu’un de bien, Walters. Fais-moi confiance. C'était étrange, de l'entendre dire ce genre de choses. Comme si elle parlait d'un étranger. Alors que son visage était tourné dans ma direction, ses pupilles plantées dans les miennes. Et ça réveillait une flamme d'une douceur presque douloureuse dans ma cage thoracique. Puis elle me rappelle à juste titre qu'elle était capable de se défendre, ce dont je n'avais jamais douté. D'autant plus que j'en avais été le spectateur autant que la cible, selon la situation. Ce que je me permets de rappeler, une infime lueur d'amusement dans les yeux. Sa réaction n'attend pas et elle recule à peine, croisant les bras sur sa poitrine. « Parce que c'est toujours un immense plaisir de te voir rougir de colère, Lloyd. » je murmure, avec malice. Avant que mes lèvres ne s'étirent de plus belle à sa réflexion, un grondement retentissant dans le creux de mes entrailles. « Je suis ouvert à toute proposition. » je rajoute, le regard rempli d'une flamme que je n'arrivais jamais à étouffer, quand il était question d'elle.   

Puis ses paroles se déversent, me mettent des coups en plein coeur, me tailladent par leur intensité. J'ai l'impression d'être projeté par le souffle d'une explosion, d'être traversé par un courant d'une profondeur incommensurable. Je ne sais pas comment gérer l'afflux brutal d'émotions qui tournoient à l'intérieur de moi. Je n'ai plus aucune maîtrise sur le maelström qui fait rage dans le creux de ma tête, au centre de ma poitrine. C'est trop. Tellement puissant, tellement sincère que ça m'étourdit quelques secondes, que ça m'effraie. J'étais incapable de définir ce que je ressentais pour Poppy, parce que ça dépassait tellement tout ce que j'avais pu vivre jusqu'à maintenant. Et j'étais terrifié que ça finisse par me consumer, que ça nous submerge tous les deux. Comme un raz-de-marée qui emportait tout sur son passage, qui détruisait toute barrière, toute fortification. Ma rationalité et cette forteresse que j'avais mis si longtemps à ériger pour me protéger du monde. Je voulais la rendre heureuse. Je me demandais encore pourquoi elle avait décidé de me choisir moi, parmi tous les autres. Comme si ça n'était qu'une vaste blague. Alors qu'elle se serrait contre moi, la nuit. Alors qu'elle était là à me crier tout ça au visage, sans le moindre trémolo dans la voix. Alors qu'elle restait là, envers et contre tout. Je ne la méritais pas. J'étais loin d'être à la hauteur de la douceur et de la chaleur qu'elle m'apportait au quotidien. Et je craignais de finir par l'éloigner de moi, de la blesser si je mettais pas au clair ce qui me rongeait depuis tellement d'années. Je sais. Quand tu seras prêt. Je hoche la tête de manière infime. « Quand je serai prêt. » je souffle, en mâchonnant l'intérieur de ma joue. Avant de diverger vers notre cohabitation partielle qui se déroulait, étonnement, pas trop mal. Deux ans à s'engueuler pour des broutilles, à se chercher des puces pour finir par dormir dans le même lit. J'en aurais ri à gorge déployée, si je l'avais su. Maintenant, je n'arrivais même pas à imaginer mon quotidien sans sa présence de l'autre côté du matelas, sans son souffle tiède qui s'échouait parfois dans le creux de mon cou. Et je ne peux m'empêcher de l'asticoter sur sa fâcheuse manie de voler la quasi totalité de la couverture. Parce que je finissais la moitié du temps à découvert parce qu'elle avait décidé de s'enrouler complètement dedans. « Je vais devoir encore me dévouer pour la bonne cause. » je lâche, faussement ennuyé. Avant de lui rappeler ses talents en cuisine. Qui avoisinent l'inexistence. L'identité de la personne qui cuisinait le soir n'était plus difficile à comprendre. J'arque un sourcil, mes yeux glissant paresseusement sur son visage. « C'est vrai, pardon. J'oubliais à quel point c'était difficile d'appuyer sur le bouton pour allumer la bouilloire. » Mon visage s'étire à nouveau à sa remarque, mes lèvres se plissant en un sourire railleur. Avant de me figer, mon coeur battant sourdement dans ma poitrine en réalisant quelque chose. Cette situation, c'était tellement domestique. Parler de cuisiner ensemble, se chamailler pour la couette. Des choses qui m'auraient fait grimacer, fut un temps. Et qui avaient parfaitement leur place, à cet instant. C'était nouveau, c'était perturbant et pourtant, ça me paraissait tout à fait naturel. Et les mots dépassent subitement ma pensée. « Tu peux ramener toutes tes affaires ici, si tu veux. » Et je m'arrête à nouveau, la gorge nouée. Je n'ose même plus la regarder. Je pouvais presque sentir mes joues rougir, agacé par cette réaction digne d'un gamin de treize ans. « Vu le peu de temps que tu passes chez toi. » je rajoute, d'une voix plus faible, jouant des articulations de mes doigts avant de fourrer mes mains dans les poches de mon jean. J'étais incapable de lui dire qu'elle pouvait emménager ici, si elle le voulait. Pas de cette manière, en tout cas. Mais les faits étaient là. Elle passait quasiment tout son temps ici. Et je m'étais habitué à sa présence chez moi. À ses petites manies. À son parfum qui imprégnait les draps. À l'odeur du café qu'elle préparait pour moi, parce qu'elle ne boit rien d'autre que du thé.
 


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Poppy Walters
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MessageSujet: Re: I'll choose you over and over | Pollen #9 I'll choose you over and over | Pollen #9 - Page 2 EmptyVen 20 Aoû - 23:48

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J'avais souvent l'impression de flotter dans un rêve, de vivre dans un songe que je ne souhaiterais quitter pour rien au monde. Mais parfois, tout me semblait bizarre, presque en décalage avec le monde extérieur. On s'était créé une sorte de bulle, un cocon protecteur rien qu'à nous, et je me demandais encore souvent comment est-ce qu'on en était arrivé là. On se détestait. Enfin, on s'était détesté, profondément et je ne pensais pas prendre trop de risques en disant que nous espérions, tous les deux, avoir l'opportunité de changer de partenaire. Les premiers temps, en tout cas. Puis nos caractères étaient tellement différents, un peu comme la lune et le soleil, que nous voir, aujourd'hui, aussi complice, sur le terrain comme dans la vie de tous les jours, relevait presque du miracle. Et ces moments que nous passions à deux, je les chérissais tellement. Des instants figés dans le temps, des instants qui me donnaient l'impression d'être enveloppée dans une couverture duveteuse et d'avoir enfin trouvé la sérénité à laquelle j'aspirais. Je ne m'étais jamais sentie aussi sereine, aussi tranquille et protégée que depuis que je partageais ma vie avec Kellen. Même si je savais me défendre, être à ses côtés me rassurait. Certes, presque autant que ça pouvait m'agacer. Et pour ça, il était le champion. « Je ne rougis pas quand je suis en colère, Walters. C'est faux. » C'était vrai. Je rougissais pour un oui ou pour un non; qu'importe la situation. Ça faisait partie du pack "peau blanche comme un cachet d'aspirine". La grande joie. Notons toutefois qu'il prenait, évidemment, un malin plaisir à me faire sortir de mes gonds, même si la plupart du temps, c'était dû à son caractère de vieux grognon plus que par envie de me mettre en rogne. Je n'étais pas violente pour le plaisir de l'être. En revanche, j'admettais qu'il n'avait pas spécialement mérité de se faire menacer par un couteau de cuisine. « On a l'embarras du choix... » je commence dans un souffle, mon regard venant trouver le sien. « Et ça peut être absolument tout ce que tu veux. » je termine d'un petit sourire. Personnellement, je me serais bien fait pardonner avec une attaque de câlins combinée à une attaque de baisers, mais je n'étais pas certaine qu'il soit exactement du même avis.

L'amour, ça ne s'expliquait pas, ça ne se contrôlait pas. J'étais tombée amoureuse d'un homme complexe, tiraillé par un passé douloureux dont j'ignorais tout. Et je n'avais pas besoin d'en connaître les motifs pour savoir qu'il n'avait plus le plein contrôle sur ses émotions et son état d'esprit. Ce qu'il avait vécu prenait possession de qui il était, à tel point qu'au fond, il ne savait même plus qui il était réellement. Il n'était plus capable de voir toute la bonté qui l'habitait, préférant se contenter sur la noirceur. Et ça me faisait mal de le constater. Parce qu'il n'était pas la personne aussi sombre qu'il croyait être. Il méritait d'être heureux, de connaître une nouvelle fois le bonheur et de se sentir apaisé, malgré tous les démons qui l'entouraient. J'aurais aimé être capable de lui enlever tous ses maux, d'être ce baume protecteur et réparateur dont il avait tant besoin, mais je n'en avais pas les capacités. Il devait puiser toute la force qu'il avait en lui pour se sortir des ténèbres et retrouver le chemin vers la lumière. Moi, je n'étais qu'un point lumineux dans ce long tunnel, une petite luciole prête à faire le chemin à ses côtés tant qu'il m'en donnerait l'occasion. J'espérais juste qu'il finirait par me parler, par me donner un peu du poids qu'il portait sur ses épaules. Je lui adresse un doux sourire quand il répète mes mots, créant une douce chaleur dans le creux de ma poitrine. Ça allait prendre encore un peu de temps, j'en avais conscience. On avançait doucement, mais sûrement, et peut-être que d'ici là, j'aurais aussi trouvé le courage de lui parler. Puis la discussion s'oriente vers un sujet bien plus joyeux, à savoir notre cohabitation qui, contre toute attente, se passait plutôt bien. Chose assez étonnante quand on savait le nombre de fois où j'avais eu envie de l'étranger au travail. Aujourd'hui, je passais bien plus de temps chez lui que chez moi. Je n'arrivais même pas à me souvenir de la dernière fois que j'avais passé une nuit dans mon lit, loin de la chaleur de son corps. Nous ne nous étions pas encore étripés et je m'étais sincèrement habituée à cette routine. Le rejoindre à son appartement après une journée de travail, partir quelques minutes avant ou après lui le matin, pour éviter d'arriver en même temps et ainsi d'éveiller les soupçons, sourire à la vision de ma brosse à dents dans sa salle de bain... Ce n'étaient que des petits détails, mais à mes yeux, ils avaient énormément d'importance. Ça nous prouvait beaucoup de choses à tous les deux. Après, il existait quelques sujets de discorde, comme dans tous les couples. La couverture en était un, visiblement. « Absolument... Parce que tu n'as pas envie que je meurs d'une hypothermie. Après, j'accepte les bouillottes taille humaine, si tu préfères conserver ta partie de couverture. » J'essaie, que voulez-vous ? Avec un peu de chance, Monsieur acceptera de devenir mon chauffage personnel. En plus d'être le cuisinier attiré de notre couple. Parce que oui, j'étais une catastrophe ambulante en cuisine. « C'est tout un art. » je renchéris en hochant vigoureusement la tête, un petit sourire étirant mes lèvres. Kellen cuisinait bien mieux que moi, alors je lui laissais cette tâche avec un immense plaisir. Et quand je devais, par le plus grand malheur subvenir à ce besoin primaire qu'est se nourrir, je faisais bouillir de l'eau pour me préparer des nouilles. Simple et efficace. Puis mon cerveau freeze légèrement à sa remarque,, mes yeux remontant lentement jusqu'aux siens et je cligne plusieurs fois des paupières, me demandant si j'ai rêvé ce que je viens d'entendre ou pas du tout. C'est son regard fuyant qui me confirme que tout est bien réel et mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Emménager ici, de façon définitive, c'était un premier engagement, un pas de plus pour nous. « Ça me ferait vraiment plaisir. » je réponds dans un souffle avant de me rapprocher une nouvelle fois pour le serrer contre moi. « Et si tu es d'accord, j'aimerais qu'on en parle au bureau ? Ça évitera d'autres malentendus... » Et ça allait rendre les choses encore plus officielles.



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Kellen Walters
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MessageSujet: Re: I'll choose you over and over | Pollen #9 I'll choose you over and over | Pollen #9 - Page 2 EmptyDim 26 Sep - 11:38

i still think that you deserve better
Poppy & Kellen

Je ne rougis pas quand je suis en colère, Walters. C'est faux. Sa réponse remplie de mauvaise foi me tire un rictus narquois. Parce que tout le monde savait que c'était parfaitement vrai. Et j'avais eu plus de deux ans pour le constater. En fait, ça avait été rapide. Il avait suffi de quelques conversations pour voir ses joues rosir violemment et ses sourcils se froncer. Et c'était devenu l'un de mes divertissements préférés. Voir son visage se crisper et sa peau se colorer d'irritation, attendre le moment où elle n'était plus capable de prendre sur elle et que j'allais avoir le droit à ses paroles incisives. Ses traits ne cachaient rien de ses expressions et comprendre ce qu'elles reflétaient était la portée de n'importe qui. Mais si j'avais aimé voir son minois se plisser de colère, ça n'avait rien à voir avec la déflagration qui me traversait quand elle m'adressait l'un de ses lumineux sourires. J'avais découvert une nouvelle facette de la rousse et je me sentais submergé, un peu plus à chaque jour qui passait. Comme si son rayonnement n'avait pas de limites. Elle émettait cette lumière qui me réchauffait tout entier et c'était une sensation qui me semblait étrangère, tant elle était ancienne. Cette impression de pouvoir respirer paisiblement, l'espace de quelques instants. Cette accalmie que l'on voudrait prolonger indéfiniment, cet état de contentement qui frémissait à l'intérieur et qui me remplissait tout entier. Une joie que je ne m'étais plus permis de ressentir depuis longtemps, depuis que l'obscurité s'était emparée de moi. On a l'embarras du choix. Et ça peut être absolument tout ce que tu veux. Je hausse un sourcil, les yeux teintés d'un éclat malicieux. « Tu es bien inconsciente de me laisser le choix, Lloyd. » je souffle, doucereux. « Tout ce que je veux, hein ? Mais je veux beaucoup de choses. » je rajoute, sans la lâcher du regard. À vrai dire, la concernant, j'avais déjà ce que je voulais. Elle était là, à mes côtés et c'était ce que je désirais le plus. Même si je ne m'en sentais toujours pas légitime. Puis je me rappelle ses paroles et je ferme les yeux quelques secondes.

Je vais rester et je serais là, à côté de toi, pour te soutenir, autant de temps qu'il le faudra ou que tu me le permettras.  

Et je sais que je finirais par lui permettre d'entrer pleinement dans la forteresse, un jour. Comprendre ce qui a forgé l'homme que j'étais, aujourd'hui. Découvrir les ombres qui me tourmentaient depuis longtemps. Pas tout de suite, mais le temps viendrait, à n'en pas douter. C'était encore trop fébrile, trop fragile, même après autant d'années. Parce que ça continuait de me suivre, inlassablement. Il me suffisait de croiser le regard éteint de ma mère pour me rappeler des souvenirs dont le goût était désormais teinté d'amertume. Mais Poppy, elle me donnait envie de tout déverser sans détour, de me noyer sans cette douceur qu'elle distillait sans même réfléchir, juste parce que ça faisait partie intégrante de sa personnalité. Et la voir déambuler pratiquement tous les jours dans mon appartement, ça faisait vivement remuer quelque chose dans ma poitrine. Tout fonctionnait plutôt bien et je savais que c'était parce que je me sentais protégé entre les quatre murs de mon habitation. Il n'y avait personne d'autre que nous deux et je n'avais pas à user d'une façade. Je pouvais être moi-même. Elle avait accepté mes aspects les plus sombres, sans les connaître et même s'il m'arrivait d'être un peu taciturne parfois, j'étais plus tranquille quand je rentrais chez moi. Sa réflexion me fait lever les yeux au ciel, malgré l'amusement qui s'empare de mon visage. « Mourir d'hypothermie dans une pièce où la température avoisine toujours les dix-huit degrés. Je suis épaté. » je raille, goguenard. « Mais je veillerai à ce que tu ne trépasses pas dans ton sommeil à cause du froid. » Peu importe que l'on se couche d'un côté et de l'autre du lit, nous finissions presque toujours enlacés au réveil. Puis je ramène la question de la cuisine sur le tapis parce que non, les nouilles instantanées n'étaient pas considérées comme de la gastronomie. Je préférais m'en occuper et elle acceptait volontiers de m'en laisser la charge. Autant éviter la catastrophe.

Finalement, ma pensée s'échappe d'elle-même et je me fige, nerveux. De toute manière, elle vivait déjà quasiment ici. Je ne saurais dire à quand remonte la dernière fois qu'elle avait vu la couleur des murs de son propre appartement. Et je me sentais rassuré de l'avoir chez moi, de voir ses affaires rangées dans un coin de mon armoire. Elle était . Je détourne le regard, le coeur tambourinant fort dans ma poitrine et rempli d'appréhension. Ça me ferait vraiment plaisir. Sa réponse me parvient et je me rappelle soudainement comment respirer. Je sentais quelque chose de tiède pulser à l'intérieur, quelque chose de doux et réconfortant. Sa silhouette s'approche à nouveau et je referme délicatement mes bras autour d'elle, humant son parfum désormais si familier. Puis je me raidis à sa question, plissant machinalement les lèvres. « Mmh. » je souffle, mordillant l'intérieur de ma bouche. Je craignais que ça crée davantage de problèmes, surtout pour elle. Moi, je connaissais l'effet que je pouvais produire sur mes collègues et ce fait n'allait pas changer grand chose à nos rapports. Il me craignaient pour la plupart et moi je les tolérais. Mais Poppy avait travaillé tellement dur pour se faire sa place et je refusais que ça lui porte préjudice. Pourtant, je n'allais pas être capable de rester sans rien dire si une situation comme celle-ci d'aujourd'hui se reproduisait. Une part de moi voulait que les gens sachent. « D'accord. » je rajoute, dans un murmure. Je n'étais pas certain que ça soit une très bonne idée mais c'était le plus viable, pour tout le monde. Pour nous deux. « Prépare-toi à essuyer des remarques absolument pitoyables, c'est tout. Parce que ça ne va pas rater, connaissant certains des abrutis congénitaux qui travaillent avec nous. » J'allais certainement en prendre pour mon grade mais j'étais pleinement capable de m'en sortir. Je ne me faisais pas de doute pour la rousse non plus, vu son caractère flamboyant mais ça restait toujours délicat pour une femme dans ce corps de métier. Je la presse une dernière fois contre moi avant de reculer pour l'observer à nouveau. Et je lui désigne l'intérieur d'un signe de tête, le visage traversé par un petit rictus. « Si on commençait ta première leçon de cuisine, agent Lloyd ? » Je sens mon ventre gargouiller à la mention de nourriture et je suis presque certain qu'elle l'a entendu aussi. « Je meurs de faim. » je me sens obligé de préciser, essayant de garder un minimum de dignité. Mais je sens ses doigts s'entremêler aux miens et nous nous dirigeons ensemble vers la cuisine, quittant la fraîcheur du balcon pour retrouver la quiétude de mon appartement.

De notre chez nous.  
 


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