AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

The little joys that remain to be discovered. (Miby #1)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Micah Goodwin
Deuxième génération

Micah Goodwin


Date de naissance : 11/10/1991
Messages : 12
Date d'inscription : 14/07/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyVen 16 Avr - 14:28

there are still so many things
i would like to show you
Ruby & Micah

Aujourd'hui était un grand jour. Et je frétillais d'impatience, allant et venant dans mon appartement de bon matin alors que le soleil n'avait même encore terminé sa course céleste. De toute manière, je ne dormais jamais vraiment longtemps. Se lever tôt pour préparer et pétrir la pâte six jours par semaine, c'était un quotidien qui me collait à la peau et auquel je m'étais habitué. J'aimais ce que je faisais et j'étais heureux de me lever le matin pour faire du pain et préparer des viennoiseries, pour concevoir de nouvelles créatures parsemées de sucre et de couleurs. Le simple fait de voir le sourire enjoué des clients qui se pressaient à la boulangerie pour savourer un croissant, ça suffisait à me mettre de bonne humeur pour le reste de la journée. Et même si ce jour n'était pas l'un de ceux où je travaillais, je me sentais davantage angoissé face au programme qui m'attendait. Ruby allait découvrir les joies d'un parc d'attraction pour la première fois de sa vie. Et je voulais que ça soit l'un de ses plus beaux souvenirs. Comme ça pouvait faire partie des miens, des instants de pure joie que j'avais partagé avec mes parents et ma petite soeur. Il y avait encore tellement de choses que je voulais lui faire découvrir, des petits riens dont elle ne se doutait pas et que je désirais lui faire expérimenter. Toutes ces petites idées notées sur notre liste, ces envies subites, ces moments que l'injustice de la vie lui avait arraché. Des instants qui auraient pu paraître insignifiants au reste du monde mais qui étaient imprégnés d'inconnu pour elle, d'une nouveauté qu'il fallait appréhender petit à petit.

On y allait ensemble, pas à pas et c'était rafraîchissant de recommencer à zéro, de voir des choses d'un nouvel oeil, presque innocent.

Les portes du parc se dressent devant nous et mes yeux glissent de la route à son profil, apercevant son regard fasciné mais pas totalement confiant. C'était Disney, ça nous avait suivi toute notre enfance et l'idée même de monter dans un manège était follement amusante mais je savais que ce qui l'inquiétait, c'était la quantité astronomique de monde qui allait affluer tout autour de nous. Mon amie n'était toujours pas à l'aise dans une foule et c'était un grand challenge pour elle que d'aller se perdre au milieu de la masse. « Ça va aller ? » je l'interroge à nouveau, certainement pour la dixième fois depuis que j'étais venu la récupérer devant chez elle. Elle me répond avec un petit hochement de tête distrait, les iris rivés sur les attractions que l'on apercevait depuis le parking. « Je suis là, Ruby. Ok ? Je suis là, si jamais il se passe quoi que ce soit. » je souffle, avant qu'un grand sourire ne vienne éclairer mon visage. Puis nous sortons enfin de l'habitacle, un parfum de beignet atteignant nos narines à mesure de la distance parcourue jusqu'au guichet. J'avais acheté les billets en avance pour ne pas avoir à faire la queue pendant des heures et je m'embrassais les mains pour un tel éclair de génie. « Ça va être dé-ment. Tu vas voir, c'est de la folie. Le parc est im-mense, on va avoir besoin d'au moins trois jours si on veut le faire en entier, il y a de la nourriture partout et des personnages qui se baladent librement un peu partout. » je babille, extasié par la perspective de l'amener dans un endroit qui avait toujours été teinté d'une grande positivité pour moi. « Et on doit absolument te trouver une jolie paire d'oreilles, mademoiselle Caldwell. » je termine, goguenard, en tapotant doucement le haut de sa tête avec la pulpe de mon index. « C'est la tradition, tu n'y échapperas pas. » Une fois entrés, je m'arrête sur le côté, dépliant une carte récupérée en validant les tickets. Il y avait une multitude de choses à faire à Disneyland et j'avais l'impression que l'on avait si peu de temps par rapport à tout ce qui fourmillait dans ma tête. « Est-ce qu'il y a un endroit où tu voudrais aller ? » je lui demande, détournant mon regard du plan pour l'observer. « Je te connais, je sais que tu as du éplucher tout le site internet pour te renseigner, très chère. » Un gloussement m'échappe en même temps que mes paroles et j'attends qu'elle se décide pour une direction à suivre.

C'était pour elle que je le faisais, plus que pour moi et je voulais vraiment qu'elle s'amuse, qu'elle savoure la simplicité de ce moment.  



@Ruby Caldwell  The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Ruby Caldwell

Ruby Caldwell


Date de naissance : 04/02/1993
Messages : 14
Date d'inscription : 22/03/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyMar 27 Avr - 14:51

Rapunzel said " When will my life begins ?"
I guess this is the day.
Ruby & Micah

J’ai tout fait dans les règles de la préparation. J’ai regardé des vidéos, j’ai lu de nombreux articles. Tout était prêt, normalement. Moi je n’étais pas prête. C’était son idée, je n’avais fait qu’accepter. J’ai vu les foules, j’ai vu les problèmes qu’il pouvait arriver là-bas, les pannes, les heures coincés dans un wagon trop petit et exigu pour deux. Ça faisait des années, qu’il insistait, à me faire découvrir ce qu’il appelle l’endroit le plus joyeux du monde. Là où on se forgent les meilleurs souvenirs. Moi, ces souvenirs-là, je n’en ai pas. Ça ne m’a jamais attirée, et de toute manière, j’ai la trouille de me retrouver au milieu de centaines de personnes surexcités d’être là. Il va y avoir des stimulations des sens de tous les côtés, et même si j’ai appris à gérer mes émotions grâce aux nombreux rendez-vous avec les psychologues, et les groupes auxquels je me force à assister. Je passais du temps avec peu de gens, ça me suffisait amplement. Je n’avais pas à me confier avec eux, je n’avais pas ressassé ces souvenirs, pas à rabâcher en permanence, tout ce qu’il y avait dans mon cerveau. Ce maelstrom si particulier d’émotions que pas tout le monde ne peut comprendre. Et Micah, lui, ne m’avait jamais forcé à rien. Jamais même à parler, quand ça n’allait pas. Mais depuis quelques temps, il s’est mis en tête, que parce que j’allais bientôt avoir trente ans, il était temps que je vive, pleinement, que j’arrête de me cacher, qu’il était temps que je me mette à vivre. Que je découvre les joyeux plaisirs de choses simples. Que je rattrape ces années, à m’empêcher de ressentir des vives émotions, parce que j’ai peur. Et je crois, qu’il a raison. Alors j’ai accepté, malgré l’angoisse qui n’a jamais cessé de me tordre le ventre depuis que nous avions fixé une date. Une date parmi toutes ces activités, apposées sur une liste qu’il a tenu à établir. Il était tellement heureux, tellement content, de me faire découvrir ce qui l’a toujours fait vibrer. Retrouver cette joie perdue il y a si longtemps.

J’étais quelque part, vraiment rassurée de ne pas être là seule, d’être là avec quelqu’un qui comprenait que j’avais besoin de prendre mon temps, et qui savait gérer aussi bien mes crises d’anxiété que moi. Il connaissait les signes, et je savais que je n’avais rien à craindre. C’est stupide, à presque trente ans, d’avoir encore besoin de quelqu’un pour m’accompagner quelque part, presque ridicule quand on y pense.

Je serrais le sac à dos qu’il m’avait offert, pour ce jour un peu spécial. Il y avait ce personnage que j’appréciais beaucoup, dessus, décliné en plusieurs poses. Si je n’avais jamais mis un pied ici de moi-même, Disney m’avait quand bercée, et ça avait quelque chose d’apaisant. C’étaient les foules, et les comportements imprévisibles des gens, qui me faisaient peur. De là, je pouvais voir quelques hauteurs d’attractions, de décors. Je savais pourtant à quoi m’attendre, mais c’était tellement impressionnant. Aux mots qu’il m’adresse, pour la millième fois, depuis qu’il est passé me prendre à la maison, j’hoche la tête, distraitement, tout en reposant les yeux à l’intérieur de mon sac, pour voir si je n’avais rien oublié. Eau, pansements, médicaments en cas de crises ou de maux de têtes, argent. Tout était là. Je relève la tête vers lui, un léger sourire sur les lèvres. Même si je le savais, ça faisait vraiment du bien d’être rassurée. « Je sais. Ca va bien se passer. » J’ajoute, avant de sortir de la voiture, en glissant les lanières de mon sac sur mon dos. Il y a déjà bien du monde, qui se dirige vers l’entrée, et les tourniquets pour entrer dans le parc. Le sucre diffuse son odeur, on peut déjà entendre les musiques d’ambiance, émaner de partout. Des rires couvrent parfois la musique, les pleurs des enfants, et ceux qui exultent de joie. Il y a des groupes d’ados, mais aussi des groupes d’adultes. Certains ont des tenues qui rappelle les personnages des différentes franchises. « On va vraiment rester 3 jours ? » Je demande, alors que l’on continue d’avancer. Il vient tapoter sur le haut de mon crâne, teinté de toute la joie dont je lui connais, ce qui me tire un sourire. Vraiment, je ne pouvais pas demander meilleur ami que ce garçon. « C’est vraiment obligé ? » Je ne voulais pas paraître ridicule, mais puisque c’est la tradition, je crois que je n’y louperais pas. On passe les portiques de sécurité, et les tourniquets pour entrer enfin dans le parc. « On pourrait juste aller voir le château, pour commencer ? Et après, je te fais confiance. » Je lui indique, en gardant les yeux rivés sur le plan avant de sentir le poids de son regard, sur mon visage. « C’était uniquement pour savoir ce qui se faisait en ce moment. Rien de plus. » Je souffle, alors qu’on prends finalement le chemin de Main Street, et de ses façades colorées. Je m’accroche à son bras, pour ne pas me laisser emporter par la foule de gens autour de nous. Au fond, se dessine petit à petit, le château, dont toutes les petites filles ont un jour rêvé. Il y a des bannières, qui le parent d’une jolie teinte bleue et dorée. Il n’est pas très haut mais me fascine, tant je trouve incroyable le fait, de se retrouver émerger dans un tel monde, plein de féerie. « C’est impressionnant… » Je murmure à son intention, les yeux rivés sur la structure.




@Micah Goodwin   The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Micah Goodwin
Deuxième génération

Micah Goodwin


Date de naissance : 11/10/1991
Messages : 12
Date d'inscription : 14/07/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyDim 9 Mai - 11:27

there are still so many things
i would like to show you
Ruby & Micah

Ruby m'avait semblé pareille à un extraterrestre, les premiers jours. Au vu de son histoire, ça pouvait aisément se comprendre et ça avait toujours le don de me serrer le coeur quand j'y repensais. Mais ça me motivait d'autant plus à lui faire découvrir ce qu'elle avait pu rater pendant toutes ces années, à lui ouvrir les yeux sur le monde qui l'entourait et qui regorgeait de choses incroyables à voir. Et à vivre. Pour moi, se perdre dans un parc d'attraction, ressentir la force et la vitesse des manèges, l'atmosphère magique qui flottait dans l'air, c'était quelque chose à expérimenter au moins une fois dans sa vie. J'avais du mal à expliquer ce que je ressentais exactement quand je mettais les pieds dans cet endroit mais ça me remplissait d'une euphorie difficile à maîtriser. Je retrouvais mes années d'enfances à gambader dans les allées, les lèvres débordantes de sucre glace. Ruby, on lui avait volé les siennes, dans un sens. Alors je pensais que s'y plonger, se sentir envahie par cette ambiance festive et positive, ça ne pouvait lui faire que du bien. Il allait forcément falloir affronter la foule, mais j'étais là pour la protéger, pour la soutenir et lui rappeler qu'elle n'était pas seule. Je ne l'obligeais à rien, j'allais faire demi-tour et la ramener à la maison à la minute où elle me le demanderait, si c'était ce qu'elle voulait. Mon but c'était qu'elle rattrape le temps perdu, qu'elle se forge de nouveaux souvenirs, qu'elle délaisse cette peur et qu'elle s'habitue progressivement à la réalité. Mais ça n'avait aucun sens si elle le faisait sans se sentir à l'aise, sans être en confiance.

Nous y allions à son rythme, pas à pas et même de cette façon, j'avais l'impression d'avoir déjà parcouru plusieurs centaines de kilomètres ensemble, depuis notre rencontre.

Mes yeux glissent régulièrement dans la direction de la brune et je l'observe, attentif à l'apparition du moindre signe. Je connaissais les éléments déclencheurs et je savais d'avance quand elle allait faire une crise d'angoisse, pour en avoir été spectateur tant de fois par le passé. Ses petites mains sont resserrés autour des lanières du sac à dos que je lui avais offert, en prévision de ce jour. J'avais épluché le site internet entier pour le trouver, à deux heures du matin, les yeux irrités par la lumière de mon écran. Mais venir ici, c'était une étape supplémentaire sur son parcours et je voulais que ça se passe dans les conditions optimales. Et il y avait des choses qui me paraissaient essentielles quand on mettait les pieds à Disneyland. J'essayais aussi de me convaincre que c'était davantage pour ses raisons que pour le simple fait d'apprécier de la gâter. Sa question rehausse mes lèvres et je fais mine de réfléchir, en me frottant faussement le menton. « C'est ce qui est prévu à la base, mademoiselle. » je souffle, malicieux avant de reprendre avec un air plus concerné. « Après, tout dépend de toi, tu sais. Si tu te sens bien, on continue. Si il y a quelque chose qui ne va pas, on s'en va et on revient une autre fois. » je rajoute, les yeux fixés dans les siens. Elle devait comprendre que je ne me forçais à rien non plus, que j'étais là pour savourer ce moment à ses côtés et que si ça devait être reporté à une autre fois, ça n'allait n'être en rien une déception. Puis je repars dans mes divagations, lui promettant une jolie paire d'oreilles pour fêter dignement ses premiers pas dans le célèbre parc. « Absolument. » je roucoule, avec un large sourire et les yeux brillants. J'avais hâte de la voir avec le petit serre-tête à l'effigie de Mickey. Et j'étais certain que ça lui irait à ravir. Une fois à l'intérieur du site, je me tourne de son côté pour lui demander où elle voudrait se diriger en premier, l'écoutant me répondre à propos du château. « Oui oui, c'est ce qu'on dit tous. » je glousse, à sa remarque. Et nous nous mettons en route, serpentant entre les personnes pour avancer.

Un frisson me surprend quand les bras de Ruby s'enroulent autour du mien et je lui jette un regard furtif, pendant que le sien est absorbé par l'édifice qui se dresse lentement devant nous. Nous arrivons à son pied, entourés par une masse de monde mais elle me paraît comme fascinée par le château. C’est impressionnant… Son visage est détendu, ses yeux miroitants d'émerveillement. « Magnifique, ouais... » je murmure, sans même jeter un coup d'oeil à la structure. Il y a quelque chose de plus éblouissant en face de moi, à cet instant. Puis je retrouve le fil de mes pensées et je secoue la tête avant de ressortir à nouveau le plan du site. « Est-ce que tu me fais confiance pour les attractions ? On va commencer en douceur et si ça te plaît, on fait quelque chose de plus...trépidant ? » je l'interroge, avec une petite moue amusée. Je vivais pour les sensations fortes alors j'appréciais tous les manèges "turbulents" que le parc proposait. Mais si je pouvais éviter de la rendre malade ou de la terrifier alors qu'on venait d'arriver, je pensais réussir à me restreindre. Elle finit par accepter, même si j'aperçois une lueur d'incertitude dans ses iris et j'attends qu'elle finisse de photographier le château avant de la faire pivoter pour l'attirer dans l'autre sens, excité à l'idée de lui faire vivre sa première attraction. Qui par chance, se trouvait à côté de l'édifice de contes de fées, ce qui m'arrange plutôt pas mal. « Prête à prendre son envol avec Peter Pan ? » je lui demande, une fois arrivés devant l'entrée du manège. Même si avant ça, il fallait survivre à la prochaine épreuve : la file d'attente. Mes yeux vadrouillent partout autour de nous et mon bras se glisse machinalement autour de la taille de Ruby en voyant des gamins se ruer comme des bœufs dans notre direction, la tirant contre moi au dernier moment pour lui éviter d'être bousculée. « Est-ce que ça va ? » Je l'observe, appréhendant le moindre éclat de panique dans ses pupilles.

La foule, c'était la chose qui m'inquiétait le plus, à propos de cette sortie et j'avais peur qu'elle vienne gâcher ce moment précieux.   
         


@Ruby Caldwell  The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Ruby Caldwell

Ruby Caldwell


Date de naissance : 04/02/1993
Messages : 14
Date d'inscription : 22/03/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyDim 9 Mai - 21:51

Rapunzel said " When will my life begins ?"
I guess this is the day.
Ruby & Micah

Je savais tout ce que ça impliquait. Je savais que j’allais me retrouver en position de faiblesse. Que je serais dans un environnement que je ne connais pas, avec des milliers de gens, qui grouilleront tout autour de nous. Je sais. J’en suis consciente, et j’ai prévu le maximum de choses, avec moi, pour ne pas subir cette journée, et l’apprécier au mieux que je le pouvais avec mes milliers d’insécurités. J’avais passé un roll-on d’huiles essentielles sur les points où mon cœur battait le plus fort, pour être constamment entourée par leurs effluves apaisantes, j’avais mes médicaments avec moi, et tout plein de petites choses qui vont m’aider à garder mon calme. Je n’avais pas mis les pieds dans une foule aussi dense depuis si longtemps. Je pense qu’il est normal, que cette petite pointe d’anxiété, ait trouvé refuge dans le creux de mon estomac. Je n’avais pas eu la chance d’avoir la même enfance que tous les autres enfants sur cette planète, et pourtant, j’aurais aimé, sincèrement. N’avoir peur de rien, ni de personnes, avoir des milliers de souvenirs plein la tête. Pouvoir avoir une relation normale avec les membres de ma famille. Ne pas être détestée par un petit frère, que j’aurais aimé serrer tant de fois dans mes bras. Je faisais avec. J’essayais de lui laisser le plus d’espace possible, tout en essayant de recoller les morceaux. Parfois, j’aurais juste voulu que les choses, soient différentes. Ca aurait été peut-être plus simple pour profiter de cette journée, que m’offrait Micah, avec toute la gentillesse et la joie dont il fait toujours preuve avec moi.

Il sait mes peurs, mes doutes, tout ce qui me constitue, sans pour autant, me forcer à faire ce que je ne voulais pas faire. On était ensemble, on avance à mon rythme. Et pour ça, je le lui serais toujours incessamment reconnaissante.

« Je sais. Mais ça ira. » Je réponds, en levant les yeux brièvement vers lui. Nos regards se croisent, et j’ai encore du mal à me dire, que j’ai la chance d’avoir quelqu’un de si compréhensif, et de si attentionné, avec moi, mais dans une toute autre manière que j’ai connu jusque-là. « Tu resteras près de moi, hein ? » Je demande, en reposant les yeux sur mon sac, puis sur l’extérieur, avant que l’on ne quitte l’habitacle de la voiture, pour que le vent ne nous souffle dessus, comme une délicate caresse, comme pour me promettre que ça ira. Tant qu’il était avec moi, ça devrait aller, il me connait suffisamment, pour prévenir, avant même que je ne perde le contrôle de moi-même, que je repars dans quelque chose, que je ne maîtriserais peut-être pas, si c’est trop fort. Alors tout reposait sur lui, et mon habileté à garder le contrôle, autant que je le pouvais. On avance vers l’entrée du parc, alors qu’il m’indique que je me retrouverais bientôt accessoirisé d’un serre tête à l’effigie du chef des lieux. Je me fais également charrier sur ces habitudes que j’ai pris au fil des années, à me renseigner sur tout et n’importe quoi, pour être sûre d’être en sécurité, partout où j’irais. Sûrement quelque chose que j’ai gardé de ma mère. « Au moins je suis au courant des évènements en cours, monsieur. » Je réponds, dans un timide sourire, avant que l’on ne s’engage entre les bâtiments crées de toutes pièces, pour former une immense allée jusqu’au château, de tous les contes de fées.

Je m’accroche à Micah pour restée encrée dans notre réalité, pour ne pas perdre pied. Tout va bien. Je suis en sécurité. Je ne suis pas seule. Et au fond, il y a ce château, qui attire mon œil, et qui me fascine, par la manière dont il est agencé, par l’assemblage de couleur et de matière. Je l’observe, l’analyse presque du regard, avec la magie d’une enfant dans le regard, comme si lentement, je serais l’enfant meurtrie que j’avais été, pour lui rendre un peu de tendresse. Comme si elle observait le monde, à travers mes yeux d’adulte. Je me concentre sur ce que je vois, pour oublier la foule qui s’est attroupée là, pour photographier la création du génie de Walt Disney. J’entends sa voix, murmurer quelque chose, mais je suis bien trop happée par la vue, pour l’entendre vraiment. Finalement, je reviens à moi, pour poser les yeux sur lui, et réfléchir quelques instants avant d’approuver. « Oui, je te fais confiance. Mais on y va vraiment doucement. » Je préférais me familiariser un peu avec les lieux, avant de complètement me lancer dans des choses un peu insensées, profiter, simplement. On traverse l’ouverture sous le château, pour se retrouver dans un lieu qui avait tout d’un petit village, comme dans les dessins animés. Je le suis, tout en restant tout de même farouchement accrochée à lui. On s’infiltre dans la file d’attente de l’attraction, et je relâche enfin ma prise sur son bras. « Il parait que l’attraction est vraiment belle, d’après ce que j’ai pu lire sur les forums. » Je réponds. J’avais un peu hâte, tout de même de découvrir ce que tout ça pouvait nous réserver. J’avais essayé de garder une part de mystère, en évitant toutes les vidéos d’attractions sur internet, sinon quel est l’intérêt. Je jette un œil tout autour de nous. Des gens flânent, tandis que d’autre se ruent sur les files d’attentes, un groupe de jeune ne se fait d’ailleurs pas prier pour arriver à toute allure, sans faire attention. Et je sens l’angoisse monter dans ma gorge, puis trop vite, je suis attirée contre le torse de Micah, et y planque mon visage, le cœur battant à une vitesse folle. J’ai le souffle court, mais je crois que ça va. Je prends quelques instant pour reprendre contenance, avant de lever les yeux vers lui, encore collée à sa stature. « O-Oui… Ca va aller. Je- merci. » Je souffle, avant de me décaler pour faire glisser mon sac de mes épaules, et piquer une gorgée d’eau dans ma bouteille. Devant nous, un souple de personnes plus âgées avec deux enfants sont retournées vers nous, avec des sourire, et j’attrape rapidement le rouge à mes joues, avant de baisser les yeux, et de ranger ma bouteille dans mon sac pour l’enfiler à nouveau sur mon dos. « J’espère qu’ils ne courent pas tous comme ça, partout. » Je murmure, piteusement. Le moindre mouvement de foule pourra me faire vriller. Et je n’en ai pas envie. Pas aujourd’hui. Micah tiens bien trop à cette journée, et moi aussi. Je finis par me rapprocher un peu de mon ami de toujours, pour attraper sa main, finalement, son contact était plus bénéfique que je ne voulais bien le croire. Je ne suis pas d'ordinaire tactile, mais j'ai confiance en lui. « Tu penses qu'on pourra monter ensemble dans l'attraction ?» Je demande en levant les yeux sur son visage, et ses grands yeux bleus qui débordent de joie. Si j'avais su que ça pouvais le rendre si joyeux, j'aurais accepté de me surpasser un peu plus tôt.




@Micah Goodwin   The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Micah Goodwin
Deuxième génération

Micah Goodwin


Date de naissance : 11/10/1991
Messages : 12
Date d'inscription : 14/07/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyMar 11 Mai - 21:54

there are still so many things
i would like to show you
Ruby & Micah

Disneyland a imprégné ma mémoire de joie, de magie et d'une multitude de souvenirs heureux.  Je ressens encore toute l'innocence qui avait pu me remplir la première fois que j'avais mis les pieds dans le parc, que mes yeux s'étaient posés sur le château immense et les décors enchanteurs. Cet endroit était teinté de bonne humeur, de douceur et d'une jeunesse qui faisait du bien à l'âme. On soufflait, loin des responsabilités qui nous incombaient au quotidien. Disneyland, c'était tellement de choses à mes yeux, un cocktail olfactif qui se rappelait à ma mémoire dès que je revenais sur le site. L'odeur des sucreries qui venait ravir mes narines, le goût chaud et le moelleux des beignets. Les couleurs chatoyantes des tenues des personnages qui vadrouillaient ici et là, dispensant des sourires et s'arrêtant pour être photographiés. Les cris de surprise, de peur et d'exaltation, les rires, les exclamations émerveillées. Et cette impression de vivre dans un conte de fées, pendant plusieurs heures. D'être transporté dans un autre univers, le coeur léger, sans autre but que celui de m'amuser et de profiter du paysage flamboyant ainsi que des attractions. C'était cette ambiance électrique, cette insouciance que je voulais faire vivre à Ruby. Ce sentiment de s'être arrêté dans le temps, comme coupés du monde. Plus de peur, plus de doute, plus de questionnements incessants. Simplement se remplir les papilles et savourer la simplicité de l'enfance, errer entre les mondes que Walt avait pu créer et expérimenter les mêmes aventures que nos personnages favoris.

À sa demande, je me dirige vers le manège en l'honneur du garçon qui avait voulu rester éternellement un enfant. Peter Pan. Un voyage dans son univers et une balade aérienne à travers les scènes de l'histoire. « J'suis sûr que tu ne seras pas déçue. » je rétorque, avec un clin d'oeil malicieux. Même si je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une certaine anxiété en rejoignant la file d'attente qui nous séparait de notre divertissement. C'était la partie la plus difficile de notre journée, cette foule qui nous entourait et qui pouvait se faire plus imposante selon les lieux où nous trouvions. Et je craignais que ça ne vienne à la faire paniquer. J'étais là pour lui venir en aide si je sentais poindre un début de crise mais j'espérais que rien n'allait arriver, qu'elle allait pouvoir profiter de cet instant sans le moindre nuage noir pour tout gâcher. Mes yeux furetaient partout et je perçois le danger quelques secondes avant qu'il n'approche, resserrant ma prise sur la brune pour l'attirer près de moi et lui éviter une bousculade avec un groupe de jeunes inattentifs. Je sens son souffle traverser légèrement le tissu de mon tee-shirt et mon regard glisse sur le haut de sa petite tête, enfoui contre mon torse. « Toujours là pour secourir les jouvencelles en détresse. » je murmure, avec un sourire amusé, les pupilles tendrement posées sur mon amie avant qu'elle ne se recule pour s'hydrater quelques secondes. Puis je relève les yeux, captant le regard et les sourires du couple devant nous et un gloussement m'échappe en voyant les joues de Ruby se teinter de rouge. Mon bras se glisse autour de ses épaules et je pose ma tête contre la sienne, goguenard. « Je te protègerai, tel le parfait bouclier humain que je suis. T'en fais pas, milady. » je murmure, avec une moue mutine. Puis mon coeur rate un battement en sentant sa main se glisser dans la mienne et je détourne subitement le regard pour observer la queue qui se réduit au fur et à mesure. J'avais l'habitude de ce genre de choses de sa part, depuis le temps mais je ne m'y étais jamais vraiment fait. Pourtant, je me contente de regarder devant moi jusqu'à ce qu'elle m'interroge et la perspective de monter à bord à ses côtés suffit à remonter ma bonne humeur à bloc. « J'espère bien ! » je lui réponds avant de plaquer le dos de ma main sur mon front. « Sinon je fais un scandale, très chère. » Non, je ne suis absolument pas dramatique. Mais semble-t-il que mon rêve est exaucé et nous finissons assis dans nos sièges, chaque petite embarcation prenant la forme d'un bateau. La barre est refermée au-dessus de nos genoux et je m'appuie dessus, tapotant du bout des chaussures contre le métal du plancher de notre voiturette. « Prête ? » je lui demande, excité comme une puce. Puis après quelques secondes, nous voguons déjà en direction de la première scène, les roues en-dessous de nous laissant place à celles du dessus et les lumières changeant avec le décor qui apparaît devant nous. Je connais ce manège par coeur alors je préfère observer les réactions de Ruby, l'éclat brillant dans ses yeux alors qu'elle observe tout ce qui se trouve autour de nous. L'arrondi de sa bouche quand elle découvre un personnage, quand un autre se met à s'articuler. Ses petits couinements surpris quand une voix résonne au-dessus de nos têtes. Parce que c'est exactement ce que je voulais voir, ce que j'avais espéré en venant ici.

Rencontrer la petite fille qu'elle n'avait jamais vraiment eu le temps d'être.     


@Ruby Caldwell  The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Ruby Caldwell

Ruby Caldwell


Date de naissance : 04/02/1993
Messages : 14
Date d'inscription : 22/03/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyLun 31 Mai - 21:29

Rapunzel said " When will my life begins ?"
I guess this is the day.
Ruby & Micah

Ma mémoire à moi, n’était pas imprégnée que de doux souvenirs, j’avais des moments d’ombre, et surtout, comme de longs trous noirs, comme des moments que mon esprit à préféré effacer, plutôt que de repasser sans cesse, des images qui continueraient encore et encore à me hanter. Pas la chance de voir le monde comme tout le monde, pas la chance de faire tout ce que les autres enfants faisaient. La peur et l’anxiété, qui avaient pris le contrôle de moi. J’avais été curieuse pourtant, de voir, de comprendre, mais j’avais peur, tellement peur de ce monde, qui pourraient à nouveau m’arracher à ce que j’avais retrouvé, alors je m’étais terrée, je m’étais renfermée entre les bras de ma mère, à serrer le buste de mon père si fort, que les plis de son t shirt, s’imprégnaient dans ma joue. A me contenter du peu de connaissance que j’avais autour de moi, de ces visages que je connaissais et qui me rassuraient. Ces visages qui ne sortaient jamais des lieux où je me sentais en sécurité. J’ai mis du temps à m’ouvrir au monde. Du temps à accepter que j’avais peut-être bien ma place dans ce monde, et que vivre retranchée à jamais ne serait peut-être pas la meilleure des solutions, alors quand Micah m’a proposé d’établir cette liste de choses à me faire découvrir, je n’ai pas pu refuser. Impossible de lui dire non. Il savait tellement de choses, il me connaissait si bien. Pour ça, je ne pourrais jamais lui être assez reconnaissante. Il y croyait si fort, que ça me ferait du bien, que ça me redonnerait du baume au cœur, que petit à petit, je finirais par aller mieux, à lâcher prise. Il y croyait pour deux. En moi. Pour moi. Cette joie, cette douceur dans son regard, la manière dont il a d’être excité à l’idée de me faire plaisir, de voir un sourire sur mes lèvres. Il était l’ami, dont j’avais toujours eu besoin, la seule épaule sur laquelle je pouvais me reposer, sans avoir peur de ce qu’il dirait, de comment il pourrait réagir à mes angoisses, aussi surprenantes et puériles soient-elles.

« Je te crois. » Je réponds, dans un bref sourire, alors que je le suis à travers la densité de la foule. Autour de moi tout s’agite, c’est l’effervescence, il y a du monde de partout, qui court, qui s’accumule dans les files d’attentes, des rires qui émanent, et de la joie qui se diffuse sur le visage des enfants, comme des adultes. J’aurais aimé avoir la même innocence que ces petites filles aux grandes robes toutes pleines de tulles et de paillettes. Savoir ce que ce sentiment de se retrouver au paradis peut causer au cœur d’une petite fille, qui le temps de quelques heures, devient princesse d’un jour. Le bonheur de n’être qu’une enfant, à qui le destin offrait une belle journée. Plus belle que jamais. Mes yeux bifurquent sur Micah, tantôt sur les silhouettes autour de nous. Mais je n’ai vu venir le groupe de jeunes gens qu’au dernier moment, et avant que je ne comprenne quoi que ce soit, j’étais pressée contre le corps de mon meilleur ami, le visage enfoui contre son t-shirt, que j’avais serré dans mon poing sans m’en rendre forcément compte. L’angoisse est montée aussi vite qu’elle ne semble redescendre, et j’en ai le souffle coupé. Je prends quelques secondes pour me reprendre avant de ne croiser son regard. Je prends le temps de me réhydrater de calmer les battement de mon cœur, avant que le rouge ne prenne mes joues et mon visage en entier, je pense. Son bras se pose autour de mes épaules, et mes yeux se lèvent vers les siens. « Je n’en doute pas. » Je réponds en glissant ma main dans la sienne, pour garder les pieds sur Terre. Il est depuis toujours mon point d’ancrage, et ça ne changera jamais. J’ai besoin de ce contact.

Son geste ne manque pas de me tirer un sourire, avant que l’on embarque dans un wagon en forme de bateau. Magnifique. Je m’émerveille de la structure de l’embarcation, avant que la barre ne se referme sur nos cuisses. « Prête. » Au même moment, l’embarcation avance, et on entre dans l’attraction. L’obscurité laisse place à une chambre, une chambre d’enfant. Il y a les personnage tout autour de nous. Nana, Wendy, l’ombre de Peter, et cette fenêtre qui s’ouvre, sur Big Ben, l’horloge de Londres. J’ai l’impression de survoler la capitale britannique pendant quelques secondes. Il y a des milliards d’étoiles qui scintille autour de nous. Puis nous prenons la direction de la seconde étoile, pour le pays imaginaire. On survole cette île crée de toute pièce, au milieu des lumières, bercés par les musiques. On surprend Peter à se battre avec le Capitaine Crochet, et puis ce bateau qui s’illumine, et j’ai le cœur qui bats à une folle vitesse. Je n’ai pas assez d’yeux pour observer tout ce qu’il se trouve autour de moi. C’est d’une beauté. D’une merveille. Je n’en reviens pas. J’ai le souffle coupé, et je crois que trop vite ça se termine, car la lumière du jour fait à nouveau son apparition, et les barrières se lèvent. On descend de l’embarcation, et je voudrais déjà y retourner. Je m’accroche à la main de Micah alors qu’on remonte le chemin pour ressortir de la file. « C’était magique. » Je souffle, les yeux brillants.


Finalement, j’allais peut-être passer une bonne journée, quoi qu’en sa compagnie, je n’en aurais pas pu en douter.





@Micah Goodwin   The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Micah Goodwin
Deuxième génération

Micah Goodwin


Date de naissance : 11/10/1991
Messages : 12
Date d'inscription : 14/07/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyVen 18 Juin - 16:48

there are still so many things
i would like to show you
Ruby & Micah

Parfois, pendant de très courts instants, j'oublie ce que Ruby a pu vivre. Parce qu'elle ne se plaint jamais, elle n'évoque pas sa captivité et elle ne s'en sert jamais comme un argument pour s'éloigner du monde. Je le sais. Elle le sait. Les gens savent. Mais elle ne l'utilise pas comme bouclier pour repousser ceux qui l'entourent. C'est simplement quelque chose qui fait partie intégrante d'elle-même et qui régit ses réactions, ses interactions avec le monde. On l'a coupé de l'extérieur, on lui a enlevé de précieuses années d'innocence alors c'est comme si elle découvrait des choses qui paraitraient normales n'importe qui d'autre, comme si elle faisait face pour la première fois à des expériences déjà vécues pour le reste des gens. Comme un oisillon qui serait resté un peu trop longtemps dans son nid, qui prend difficilement son envol parce qu'il n'a jamais fait l'usage de ses ailes. Mais elle restait une fille incroyable douce et gentille, patiente malgré la terreur qui l'habitait, malgré la panique qui pouvait rapidement la submerger. Elle avançait, petit pas après petit, elle progressait et je voyais son évolution. Je la savourais, j'en appréciais la valeur. Davantage parce que j'y participais activement, en rayant les lignes de notre liste, les unes après les autres. Il restait encore tellement de choses à faire, à essayer, apprendre. Et j'avais hâte, de voir ce qu'elle allait en penser, de la manière dont elle allait appréhender ces moments. Elle était forte et elle travaillait d'arrache-pied pour ne pas se laisser emporter par ses craintes. Je savais qu'elle faisait bon nombre d'efforts pour ne pas fuir en courant ou se recroqueviller sur elle-même au moindre obstacle et c'était ce qui me motivait d'autant plus à l'accompagner dans ce voyage aux multiples étapes. Il suffisait de voir ses yeux briller, pareille à une petite fille, pour combler mon coeur de joie.

Tant qu'elle était heureuse et qu'elle appréciait ces instants, ça me suffisait.

J'avais décidé de commencer par une attraction relativement tranquille, pour l'habituer aux sensations, à ces quelques minutes plongés dans un autre univers. Et nous voguons à travers l'histoire de Peter Pan, passant d'une scène à une autre, les yeux rivés sur les décors qui s'offrent à nous. Passant d'une nuit étoilée à Londres, au Pays Imaginaire. Cette île fantastique, partagée entre terre et mer, entre les indiens et les pirates, au milieu desquels se trouvent les enfants perdus. Mes yeux font des allers-retours entre les représentations du dessin-animé et le visage subjugué de mon amie, qui semble prêter attention au monde détail. Elle scrute tous les recoins de chaque pièce, lâchant parfois des petits souffles surpris ou fascinés, les mains fermement agrippées à la barrière. Je l'observe s'ancrer dans ce monde merveilleux jusqu'à ce que la barque suspendue nous ramène à bon port, la lumière revenant doucement s'installer autour de nous. Et les doigts de Ruby s'enroulent à nouveau autour des miens lorsque nous remontons la file pour sortir de l'attraction. Je baisse les yeux sur ses traits encore conquis, le coeur battant à toute allure. Je me sentais bêtement joyeux en la voyant aussi béate. Et ce n'était que la première attraction. « Alors ? Verdict ? » je m'enquiers, avec un large sourire. C'était magique. Sa réponse me tire un léger rire et je l'entraîne à ma suite pour nous écarter un peu de la foule. « Tiens-toi prête alors, parce que ça va être comme ça jusqu'à ce qu'on soit rentrés à la maison. » Puis nous repartons à la conquête du parc, les mains liées, prêts à vivre de nouvelles aventures.

Et je dépasse les attractions à sensations avec une larmichette au coin de l'oeil, bifurquant ici et là pour rejoindre Small World. Après avoir demandé à la brune ce qui lui ferait plaisir, elle avait opté pour celle-ci, la tête remplie de renseignements la décrivant comme "mythique". Rien de bien extraordinaire de mon point de vue mais si ça pouvait lui faire plaisir, j'allais ravaler ma frustration. On était venus pour elle, après tout. Pour qu'elle puisse savourer le charme de cet endroit et ses subtilités, son atmosphère enchantée et légère. Et nous finissons par être dirigés vers l'une des embarcations, montant maladroitement à l'intérieur et subissant la même installation que pour le manège précédent. La lumière cède à nouveau sa place à l'obscurité et nous traversons un court tunnel, serrés l'un contre l'autre dans l'obscurité avant de voir les décors apparaître devant nous. Des illuminations, des petits personnages mécaniques qui s'articulent. Une musique qui résonne tout autour de nous. Un petit monde miniature, qui s'offrait à nos yeux contemplatifs. « Est-ce que ça te plaît ? » je l'interroge, avant de la voir hocher vigoureusement de la tête. « Tant mieux, c'est tout ce qui m'importe. » je souffle, avec un doux sourire. Et je presse sa main dans la mienne, continuant notre échappée dans l'attraction. Nous laissant porter les paysages montés de toutes pièces, animés et magnifiés par la mise en scène. Jusqu'à ce qu'elle prenne doucement fin, nous obligeant à nous extirper de la barque pour sortir et reprendre notre route. Nous nous baladons dans le parc un moment, observant simplement les structures colorées, saluant quelques personnages qui errent ici et là dans les allées, jusqu'à ce que j'aperçoive un petit foodtruck qui ravive des souvenirs gourmands dans le creux de mon estomac. « Ça te dis de grignoter une petite gaufre à l'effigie de Mickey ? » Par petite, j'entendais évidemment les énormes têtes en pâte, recouvertes de toutes sortes de toppings, qui demandaient bien vingt minutes à être consommées.  


@Ruby Caldwell  The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Ruby Caldwell

Ruby Caldwell


Date de naissance : 04/02/1993
Messages : 14
Date d'inscription : 22/03/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyDim 20 Juin - 23:51

Rapunzel said " When will my life begins ?"
I guess this is the day.
Ruby & Micah

A quoi bon en parler ? A quoi bon ressasser encore et encore ? Oui mon enfance n’était pas celle de tout le monde. Oui ma captivité, je n’en gardais que peu de souvenirs. Les premiers temps, les psychologues disaient que c’était pour me protéger des images qu’avaient pu capter mon cerveau. Qu’il me protégeait de l’horreur en quelque sorte. De tout ça, de cette enfance en décalage, il ne restait que les innombrables traumas, les angoisses perpétuelles quand je me retrouvais seule au milieu d’une foule, quand on m’attrapait par le bras ou le poignet, sans me prévenir. Quand on montait le ton, sans raison. Je ne voulais pas le crier sur tous les toits, parce que je n’avais que faire de la pitié des gens. Elle ne changerait rien, elle ne réparerait pas les blessures, et moi, moi j’avais simplement appris à vivre avec tout ça. A me faire au fait, que sortir seule, c’était parfois compliqué, au fait que je fasse difficilement confiance aux gens, que j’avais besoin d’un contact permanent, avec les gens en qui j’avais confiance. J’avais compris que pour me sentir en sécurité, il fallait que je me renseigne, que je comprenne comment les choses pouvaient fonctionner, et parfois aussi, qu’il fallait que j’apprenne à lâcher prise, car rien ne pourrait m’arriver. Je vivais chaque jour, comme ils devaient arriver, j’avançais, à mon rythme. Parce que c’était comme ça que les choses devaient se faire. Je prenais simplement plus de temps que d’autre personnes, parce que mon parcours m’a forgée. J’avais de la chance, d’avoir Micah pour ça. Il était tellement patient, compréhensif, et je le voyais être ravi à chaque petit pas de plus que je faisais à ses côtés, et c’était précieux, d’avoir quelqu’un sur qui compter à ce point. Il avait déjà fait beaucoup avec moi, pour moi. Je savais que la suite de notre aventure, nous réservait bien des surprises. A commencer par cette journée à laquelle il avait tant tenu.

Dans ce royaume de paix, où tout semblait n’être que magie. Ou personne ne semblait véritablement malheureux. Il y avait de la joie qui exulte de partout. Des sourires à ne plus savoir qu’en faire. A bord de ces bateaux qui survolaient une ville construite de toute pièce dans le but de recréer un décor parfait, mais qui donnait l’illusion dans les moindres détails. C’était parfait. Resplendissant, et j’avais l’impression de prendre la gifle visuelle de ma vie. J’avais beau avoir regardé des images sur le net, rien ne rendait justice à ce qui se déroule sous mes yeux. Je sentais parfois le regard de mon compagnon de voyage sur mon visage, mais j’étais incapable de décrocher. J’étais ravie, en tous points, conquise. J’ai le cœur qui bats et le sourire aux lèvres. C’était incroyable. Ce voyage à l’intérieur du dessins animé que je n’avais vu que tardivement, mais que j’avais tant aimé. Je ne savais pas ce qu’ils avaient mis dans leurs attractions, mais si ces dernières étaient toutes similaires à celle-ci, je n’allais probablement pas me remettre de cette journée de sitôt. Je tenais fermement la main de Micah alors que l’on débarquait de l’attraction, et qu’on retrouvait la terre ferme. « Ce sera vraiment comme ça partout ? » Je lance le cœur battant.

Lorsqu’il me propose de choisir la prochaine de nos activité, je ne sais que répondre It’s a Small World. L’attraction est présente dans tous les parcs du monde, et est réputée pour être mythique. La chanson est dite entraînante. Le ride, lui, comme un voyage à travers le monde en quelques minutes. J’avais envie de faire ce passage, lors de notre visite. Je savais pourtant que Micah rêvait de me faire partager la joie de quelques sensation fortes, mais je ne me sentais pas encore vraiment prête, la prochaine peut-être, mais pour l’heure, j’avais envie et besoin de découvrir les choses lentement, de me dire que j’avais coché les passage dis obligatoire d’une journée au royaume de la Magie. On parcourt ce land qui me donne l’impression de vivre au milieu d’un conte de fées, avant de rejoindre la file d’attente pour notre prochain voyage. Toutes les 15 minutes, l’horloge sonne, et des petites poupées articulées en sortent sur un petit air de musiques. A l’intérieur de l’embarcation, je me rapproche doucement de Micah, avant de plonger une nouvelle fois dans l’obscurité, et d’entendre cette musique si caractéristique, et que le monde entier connait. L’odeur de chlore de l’eau sur laquelle nous voguons s’étends dans l’air, et me fait plisser le nez au premier abords, avant de m’y acclimater lentement. Ca bouge dans tous les sens, les poupées ondulent, tournent, dansent, certaines jouent même de la musiques. On passe par tous les univers du monde. L’inde et le Taj Mahal, l’Afrique et Cléopâtre, l’Amérique du Sud, l’Europe, l’Asie. C’est tellement beau. J’hoche la tête à la question de Micah, et porte mon regard sur son visage pendant quelques secondes. Il n’a pas perdu son sourire, pas une seule fois depuis que nous sommes arrivés. Puis trop vite, notre voyage se termine, et nous sortons à nouveau pour reprendre notre balade au milieu des décors et des gens surexcités, qui me font parfois me serrer contre la grande silhouette du blond. Cette odeur de sucre, qui me prends le nez, et qui me transporte ailleurs, ces musiques qui émanent de partout, qui nous plonge toujours plus dans l’ambiance. Notre route est interrompue par le passage de Cendrillon, que les enfants saluent tous. Les petites filles avec admiration, et les garçons tous sous le charme de la beauté de cette princesse aux cheveux blonds, et à la robe bleutée. Notre chemin reprends son court, avant que la voix de Micah ne s’élève jusqu’à mes oreilles. « Plutôt, je crois que ça m’a ouvert l’appétit. Ca sent la nourriture depuis que nous sommes arrivés. » Je commente dans un léger sourire, avant qu’on ne se rende vers ce petit lieu où les gaufre se font immenses. « On devrait la partager, je ne pense pas que je serais capable d’engloutir tout ça. » Je lance, en levant les yeux vers lui, avant que notre tour ne vienne. Je ne commande donc qu’une gaufre, d’une petite voix, avec un peu de chocolat et de chantilly, ainsi que quelques fraises, les yeux posés sur Micah, pour avoir son approbation. Quelques instant plus tard, notre met nous est servi, et on s’éloigne après avoir réglé, un petit banc à l’ombre, plus loin nous appelle, et l’on s’y pose, la gaufre entre nous. « Est-ce que tu t’amuses toi au moins ? » Je demande, en piquant un petit morceau de la gaufre. Je voulais que lui aussi puisse profiter de ce lieu qu’il affectionnait. Qu'il en garde un souvenir aussi bon que le mien pourrait être. Je glisse le morceau de pâte entre mes lèvres, avant de le regarder, les yeux écarquillés.   « Mon dieu... C'est délicieux ! » Je lance, surprise par l'explosion sur mon palais, avant de rire légèrement de ma propre réaction. C'était si stupide, et pourtant si naturel.





@Micah Goodwin   The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Micah Goodwin
Deuxième génération

Micah Goodwin


Date de naissance : 11/10/1991
Messages : 12
Date d'inscription : 14/07/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyDim 18 Juil - 16:26

there are still so many things
i would like to show you
Ruby & Micah

Disneyland, ce n'était qu'un pas de plus dans notre liste de choses à lui faire découvrir. Ce morceau de papier pleine de petits commentaires, de ratures, de rajouts au fur et à mesure des idées qui nous venaient, des expériences qu'il me tardait de lui faire découvrir. Des choses les plus simples, les plus communes à celles qui demandaient davantage de courage, parfois même un peu moins de morale. Parce que je voulais qu'elle traverse toute la gamme d'émotions que l'on pouvait ressentir, selon les escapades. La joie, la surprise, l'adrénaline, l'exaltation de dépasser ses limites, de déroger un peu des règles établies par la société. Il m'arrivait de noter d'autres étages après avoir lu quelque chose, après voir vu un épisode d'une série, parfois rien qu'un regardant les vitrines de magasins. Le moindre petit élément s'y prêtait et j'allais bientôt devoir investir dans un carnet, plutôt qu'une feuille. Ruby donnait évidemment son avis sur la question et je n'allais jamais la forcer à faire quoi que ce soit qui ne lui donne pas un minimum envie. Le but, c'était qu'elle y trouve du plaisir, qu'elle apprécie ces instants. Qu'elle s'en gorge et qu'elle puisse créer une multitude de souvenirs, qu'elle rattrape le temps perdu. Parce que nous étions encore jeunes mais que la vie allait finir par nous tomber dessus, avec toutes les responsabilités qui s'imposaient. Je voulais qu'elle puisse avancer dans son quotidien sans regrets, le coeur plein d'images et de douces sensations. J'étais là pour la guider, pour lui tenir la main et la soutenir dans ces nouveaux virages que prenait son existence. Nous avions décidé d'établir cette liste ensemble et je tenais à ce qu'elle soit réalisée, même si ça prenait des semaines, des mois ou des années.

Je voulais tenter d'effacer les sombres heures qu'elle avait pu passer, repousser les nuages noirs aussi loin que possible. Et les remplacer par quelque chose de plus réconfortant, par une lumière qui l'accompagnerait à chaque instant.

Quitte à devoir subir des attractions terriblement tranquilles, juste pour la voir satisfaite, me laissant tomber dans le siège à ses côtés. Je le connaissais par coeur, j'allais avoir la musique dans la tête toute la journée et c'était beaucoup trop lent pour moi mais ça se voyait à des kilomètres qu'elle rêvait de le faire. Alors j'allais prendre mon mal en patience et m'amuser de ses réactions, pour m'occuper. L'embarcation commence son voyage à travers le monde et je laisse mes yeux voguer ici et là sur ces décors familiers, les narines titillées par le chlore. Ruby est émerveillée et je m'assure de son état, pressant sa main dans la mienne. La virée continue joyeusement au milieu des poupées, jusqu'à atteindre sa destination initiale. Nous nous extirpons de la barque pour rejoindre l'extérieur, la silhouette de la brune pressée contre moi à cause de la foule. Je l'entraîne un peu plus loin, avant de nous arrêter en apercevant Cendrillon qui traverse le chemin, entourée d'une horde d'enfants. Et nous la regardons un petit moment avant qu'elle ne continue sa route puis je l'interroge à propos d'une petite pause nourriture. « Très bien. C'est parfait. » je roucoule, les yeux brillants, avant de l'attirer à ma suite. « Oh, tu sais, je peux toujours t'aider à finir. Ça ne me dérange absolument pas, tu sais. » je rajoute, en papillonnant des cils. Mais la demoiselle a déjà opté pour une gaufre à partager et je l'accompagne dans la file, l'observant commander d'elle-même avec une voix peu rassurée. Mais la voir faire un effort comme ça, ça me réchauffait le coeur. J'acquiesce à sa proposition, attendant notre gourmandise avant de repérer un petit banc à l'ombre pour nous y poser. Mes yeux s'abaissent sur son visage et un sourire étire mes lèvres. « Bien sûr. » je souffle, avant de chiper un bout de gaufre. « Je suis dans le parc d'attraction que j'aime le plus avec toi. Que demander de mieux ? » je gazouille, avec un brin de malice. Et son expression de surprise est impayable, nos rires se mélangeant l'un à l'autre. « J'ai toujours raison, très chère. » je glisse, avec un air faussement hautain. Avant de me pencher pour mordre à pleine dents dans la pâte et prendre un énorme morceau couvert de chantilly. Avalant mon butin avant de lui adresser un immense sourire innocent. « Tellement délicieux que je n'ai pas pu résister. » je glousse, en hochant vigoureusement la tête. Les minutes passent et nous dégustons cet amas de sucre paisiblement avant de reprendre notre voyage à travers le parc. Je trépigne d'avance, excité comme une puce. « On va passer aux choses sérieuses, maintenant. » Est-ce que c'était une bonne idée de continuer par des attractions plus mouvementées juste après avoir mangé une gaufre ? Absolument pas. Mais les manèges de Disneyland n'étaient pas si terribles que ça, quand même. En tout cas, pas autant qu'un saut en parachute, par exemple. Pourtant, je préfère quand même suivre mon amie et augmenter les sensations petit à petit pour l'y habituer avant de commencer par des choses plus intéressantes de mon point de vue. Nos pas nous mènent au milieu des décors, des gens et des membres du staff habillés des costumes de nos personnages favoris. Nous nous arrêtons à certains endroits pour capturer ces instants et je peux voir la joie sur son visage. Il faut repartir en arrière pour rejoindre Big Thunder Mountain et plus nous réduisons la distance, plus je suis impatient d'y remonter. Mais je m'arrête devant le début de la file pour regarder la brune, pivotant complètement dans sa direction. Mes paumes viennent se poser sur ses épaules et je cherche à capter ses iris des miens. « Elle est vraiment chouette, tu sais. Mais tu n'as pas à te forcer, ok ? » je l'interroge, concerné. « On peut toujours la faire plus tard, si tu ne te sens pas de monter dans le wagon tout de suite. » je rajoute, me mordillant la lèvre inférieure en l'observant cogiter quelques secondes.


@Ruby Caldwell  The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Ruby Caldwell

Ruby Caldwell


Date de naissance : 04/02/1993
Messages : 14
Date d'inscription : 22/03/2020


The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) EmptyLun 16 Aoû - 1:07

Rapunzel said " When will my life begins ?"
I guess this is the day.
Ruby & Micah

Micah, c’était mon meilleur ami depuis longtemps. Mon pilier. L’un de ceux qui me tiennent la main sans avoir peur de me blesser. Il connaissait mes forces, mes faiblesses. Ce qui me faisait peur, ou me rassurait. Il savait. Il me connaissait par cœur, et je n’avais jamais vu un être aussi pur, gentil, et bon, dans l’âme. Il était tellement lui. Tellement incroyable dans toute sa manière d’être. On pouvait le voir, le ressentir, à la manière, qu’il avait de toujours veiller sur les autres. Il avait tellement à donner. J’aurais parfois aimé lui rendre la pareille. Lui montrer un peu plus, combien tenir à lui, c’était facile. Le surprendre. Mais il y avait beaucoup de choses qui m’effrayaient, qui m’arrêtaient. Cette liste, c’était un moyen de faire comme si tout était normal. Comme si je ne souffrais pas, comme si je n’avais pas peur du moindre petit mouvement, du moindre changement. Parce qu’au fond, qu’est ce qu’il pouvait bien arriver de si pire, s’il était là ? A ses côtés, il y a des choses qui me semblaient plus surmontables que d’autre, faciles. Il ne me rappelait jamais ce qui avait pu se passer, il se contentait de panser les plaies, et de m’aider à avancer autant que possible. Il mettait des souvenirs dans ma tête et dans mon cœur, qui à force, je l’espérais, finiraient par effacer les ombres noires qui dansent, ça et là. Je lui serais à jamais reconnaissante pour tout ça, pour lui, et tout ce qu’on avait pu traverser, et ce que l’on a encore à partager ensemble. Ce n’était que le début d’une longue aventure. Je le savais. Ca ne sera peut-être pas toujours simple, parfois mes angoisses remonteront probablement à la surface, au point où avancer me sera compliqué, mais je voulais le faire. Pour lui, et surtout, pour moi. Apprécier de rattraper le temps oublié, en sa compagnie. Capter la fierté, et la félicité dans son regard, c’était tout ce que je voulais. Passer du temps à ses côtés, et redécouvrir mille choses.

Même si ça signifie de le traîner dans des choses qu’il n’aime pas forcément, comme dans ce bateau que moi j’avais toujours voulu visiter. Enfin, depuis que je m’étais renseignée sur le parc, afin de me préparer à ce qui allait m’arriver, une fois que l’on serait là. On se retrouve là, assis contre le plastique, le nez agressé par le chlore, les yeux par les couleurs, et les oreilles de cette mélodie, que j’aurais sûrement dans la tête toute la journée. J’ai les yeux qui sondent la moindre chose, qui observe sans répit tout autour de moi. Je crains de manquer des détails. J’ai peur de ne pas tout voir, et de regretter, mais je crois que c’est impossible. Qu’il faut plusieurs voyage au pays des poupées. Mais comme dans Peter Pan, on retrouve la terre derme et la réalité trop rapidement. On s’éloigne très vite de l’attraction et de la foule, pour se décider sur la suite des évènements. « Je n’en doute pas. Mais une seule suffira. On devra manger après. » Je prononce, laissant la voix de la raison me guider. Je prends sur moi, pour commander. Je voulais absolument faire des efforts, mais ça m’avait coûter de le faire, cependant voir un sourire sur le visage de Micah, ça avait le don de faire battre mon cœur, et de me conforter dans l’idée que j’avais bien fait. On s’installe sur un banc à l’abri du soleil californien. « Tant mieux, alors. » Je lui réponds dans un sourire. Le goût sucré de la gourmandise éclate sur mon palais, et j’ai rarement eu l’occasion de goûter quelque chose d’aussi délicieux. Je fronce les sourcils quand il se penche pour mordre dans la gaufre. « Je vois ça, oui. » Je souffle en souriant, amusée par son manque de tenue. Mais je pouvais le comprendre. C’était vraiment incroyable. On la partage entièrement tout en discutant, comme toujours, avant que l’on ne se lève pour une nouvelle attraction.

Je sais que la suite va me secouer un peu plus. Je ne sais pas si je suis vraiment prête, mais je devrais bien y passer, et puis le but c’était de me dépasser un peu. On avance au milieu des décors, tous plus impressionnants les uns que les autres. Ils semblaient terriblement réels, si bien faits. C’était presque surprenant la manière que l’on avait de changer de lieu et d’ambiance, en quelques pas. On croise des membres du personnel aux tenues différentes, mais qui plongent tout de suite dans l’ambiance. J’ai la sensation d’avoir fait un détour au pays des Cow-Boy, après avoir visité le pays des contes de fées. Incroyable. Sur le chemin on croise des personnages, et j’ai l’impression d’être une enfant à nouveau. Quand on reprend notre route, on peut entendre les cris des gens qui sont à l’intérieur des wagons, et ça me sert légèrement l’estomac. Je suis Micah jusqu’à l’entrée de la file d’attente, avant que l’on ne s’arrête, et qu’il pose ses main sur mes épaules, tandis que mon regard à moi, se fixe au loin sur la montagne faite sur mesure. J’hoche la tête à ses mots avant de poser mes yeux sur lui. Je réfléchis quelques secondes, avant de secouer la tête négativement. « N-Non. Je crois que je peux le faire. » Je souffle. « Je te suis. » J’ajoute, avant qu’on entre dans la file. L’angoisse à le temps de monter le temps que l’on remonte tout le parcours d’attente. Par réflexe je me rapproche de Micah, et j’attrape sa main, tout en respirant profondément. Tout allait bien se passer. On finit par arriver devant les embarcations, et c’est bientôt à notre tour, quand le train se vide, et que nos places se libèrent. Je prends une grande inspiration, avant que l’on ne s’assoit et que les barrières soient abaissées pour nous protéger. « Tu me promets que l’on ne crains rien, hein ? » Je demande avant que le train ne démarre. Je me raccroche à lui, de nouveau, alors que le bruit autour de nous est plus fort au fur et à mesure que l’on monte. Pitié, je ne veux pas mourir.






@Micah Goodwin   The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé






The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty
MessageSujet: Re: The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) The little joys that remain to be discovered. (Miby #1) Empty

Revenir en haut Aller en bas
The little joys that remain to be discovered. (Miby #1)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Just between us :: Section city :: Rps terminés :: Deuxième génération-
Sauter vers: