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Bound by a tightrope. (Olyna #1)

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Olympe Lloyd
Deuxième génération

Olympe Lloyd


Date de naissance : 06/07/1995
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MessageSujet: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyMar 26 Jan - 21:52

the after-hours rescue, volume one
Reina & Olympe

Aujourd'hui, c'est un jour de congé. À vrai dire, quand on est en vacances, tous les jours sont des jours de congé. Et c'est plutôt agréable, même si la pluie de l'Angleterre me manque un peu. Sauf que mon programme soigneusement étudié semble compris au fur et à mesure des minutes qui s'écoulent et de la voix pétrie d'inquiétude de Mamika. « Tu vas bien, sweetie ? Tu manges assez ? Ta soeur te nourrit correctement ? » m'interroge-t-elle et mes yeux ne peuvent s'empêcher d'aller faire un aller-retour en direction du plafond. « J'ai vingt-cinq ans, maman. Je sais cuisiner, c'est plutôt moi qui nourrit Penelope quand elle est là et non le contraire. »  je lui énonce platement et de manière tout à fait logique. Demander à ma grande soeur de manier une poêle était comme lui proposer de désarmer une bombe. Soit, absolument pas fiable. Elle était douée pour d'autres choses, comme se battre ou résoudre des enquêtes. « En plus elle travaille, je te rappelle. Elle est partie tôt ce matin. » je rajoute, glissant le téléphone dans le creux de mon épaule pour presser des oranges dans un verre. Elle passait peu de temps à l'appartement et je la voyais seulement le soir quand elle rentrait en règle générale, si elle n'était pas subitement appelée par participer à une opération. Mais j'étais plutôt content de la voir, même de courts instants. C'était bien pour cette raison que j'avais pris mon courage à deux mains et réussi à monter dans un avion à destination de Los Angeles. « Tu me promets que tu fais attention à toi ? » je l'entends souffler, de l'autre côté du fil. Un soupir m'échappe et je finis par nettoyer mes mains avant de m'adosser contre le plan de travail. « Techniquement, j'ai plus de chances de me mettre en danger en allant travailler qu'en étant en vacances, Mamika. » je réponds, en passant une main lasse dans mes cheveux. Mes mères avaient toujours été promptes à l'exagération, quant il était question de moi. J'allais bien. J'étais adulte. Et je savais comment me gérer. Je savais quels étaient les obstacles qui se trouvaient sur ma route et même si ce n'était pas toujours facile, j'essayais de les surmonter. « Tout va bien. Embrasse Maman de ma part. Je t'aime. » je termine, l'entendant me mimer des bruits de baisers dans le combiné.

Je raccroche finalement, m'étirant comme un chat avant d'aller siffler le verre rempli de vitamines qui m'attendait sur le plan de travail. Les relations humaines étaient vraiment épuisantes, parfois, même avec les membres de sa propre famille. Je savais que ce n'était pas fait avec de mauvaises intentions mais je me sentais étouffé, même à distance. Mes mamans étaient simplement inquiètes pour moi, un peu plus que de raison mais je grandissais et j'allais finir par quitter la maison, un jour ou l'autre. Apprendre que j'avais choisi de travailler chez les pompiers avait mis tout le monde en émoi et j'avais du batailler pour obtenir la validation des femmes qui m'entouraient. Et même si me glisser au milieu d'une équipe n'était jamais toujours facile, je faisais quelque chose que j'aimais profondément et à laquelle j'avais toujours porté un grand intérêt. Je m'étais souvent lassé des choses, très rapidement mais les combattants de feu avaient toujours réussi à susciter une émotion plutôt vive. En fin de compte, ça prouvait que j'étais un homme comme les autres, que ma différence résonnait comme une force, mise au service du bien.

Le soleil chatouille ma peau de ses rayons et je lève la tête vers le ciel, la main posée contre mon front pour former une visière. La première chose que j'avais demandé à Penelope avait été des endroits où me promener pour prendre l'air. Et le Mont Lee regorgeait de qualités, outre l'immense panneau qui se dressait sur son versant sud. Il y avait de nombreux sentiers de randonnée et j'avais décidé d'emprunter l'un d'eux pour respirer et faire travailler mes muscles. Avoir pris un congé pour rendre visite à ma grande soeur ne signifiait pas que je devais me relâcher. Alors j'avais pris le bus, sac sur le dos, pour rejoindre la grande colline. Et je savoure le couvert des arbres à certains endroits, m'arrêtant pour prendre une gorgée d'eau fraîche depuis ma gourde. Je décide de tourner sur ma droite, le carte des différents parcours s'affichant dans le creux de ma tête. Le sentier était étroit et mes yeux vadrouillent tout autour de moi, observant le paysage. C'était différent de Brighton et il faisait largement plus chaud. Rien ne ressemblait à mon pays d'origine, aux endroits où j'avais trouvé mes habitudes, je n'avais aucun repère familier. Ce qui était un peu effrayant sur le principe. Mais je devais m'y faire et accepter, passer outre, peu importe le temps que ça allait prendre. Soudain, un bruit résonne quelques mètres devant moi et je fronce les sourcils. J'ai l'impression d'entendre une voix. Je me fige, les mains fermement agrippées aux lanières de mon sac. « Il y a quelqu'un ? » je hèle en direction des alentours, sentant l'angoisse sinuer le long de ma gorge.



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Reina Ohara
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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyJeu 18 Fév - 22:36

the after-hours rescue, volume one
Reina & Olympe

Enfin un jour de repos, après une longue semaine à faire cours, tous les matins à des petits enfants. Enfin un matin où je ne me réveille pas aux aurores, à regarder le soleil se lever à travers le pare-brise de ma voiture, quand je dois me rendre à l’école, pour faire en sorte de leur apprendre à vivre ensemble, à compter sur leur petites mains encore potelées. Ces petits bouts de choux, qui venaient tous les matins là, et qui, tous ensemble se mélangeaient et apprenaient des petites chansons, les premières bases de toute leur éducation d’enfant. Les emmener dans les jardins de la cour de l’école, leur faire de courtes séances de sport, de yoga, les faire danser, chanter. Certains parents payaient très cher pour pouvoir mettre leurs enfants à l’école, et leur donner toutes les chances possible de développer toute leur intelligence et leur créativité. On leur transmet beaucoup de bienveillance, et on leur apprend à être reconnaissant, persévérants, sans jamais aller contre leur volonté. J’aimais terriblement mon métier pour tout ça. Pour la beauté qu’il pouvait transmettre. Le rêve qu’il pouvait mettre dans les yeux de ces petits êtres humains, dont l’innocence valait tout l’or du monde. Être enseignante, c’était la chance de ma vie. Le rêve, que j’avais toujours mûri. On essayait toujours de faire de notre mieux, pour transmettre le plus de jolies valeurs à ces futures adultes. Autant qu’il nous était possible. Mais si j’aimais mon travail du plus profond de mon cœur, j’aimais encore plus, les jours où je pouvais simplement me reposer, et prendre du temps pour moi, sans avoir rien à préparer et rien à penser.

Et s’il y a bien quelque chose que j’aime faire, pendant ces journées où je n’ai pas à me presser pour aller à l’école, pour aller à la rencontre de ces petits êtres humains, c’était bien de traîner le matin en pyjama, dans mon appartement, la musique au maximum, en sirotant du café, et de m’étirer au maximum pour pouvoir réveiller mon corps tout en douceur. Ces quelques minutes de volupté, pour une bonne journée, toute en douceur. Le soleil brillait déjà bien haut dans le ciel, alors, il fallait en profiter. C’était l’occasion rêvée pour sortir. Ma seule obligation du matin, c’était de répondre à l’appel de mes parents, en direct de l’Afrique du Sud, où ils avaient finalement décidé de rentrer. Pays de naissance de mon père, l’Afrique du Sud avait fini par lui manquer, et il avait fallut quelques années d’hésitation, à mes parents, avant qu’ils ne retournent là-bas, finir leur vies, en me faisant faire la promesse de leur rendre visite au moins une fois par an, et de ne jamais oublier de les appeler, s’il se passait quelque chose d’important dans ma vie, ou pas du tout. Simplement, de ne pas perdre le contact parce qu’ils avaient décidé d’aller passer leurs vieux jours, mains dans la mains, sous le soleil Africain. Ma mère avait été si ravie, de finalement partir vivre là-bas, après avoir passé sa vie à Los Angeles, à veiller sur mon frère et moi. Ils avaient dévoué leurs vies à nous rendre heureux, et à faire de nous de bons êtres humains, ils méritaient bien leur retraite au soleil.

Une fois que j’ai effectué ma mission, je ne tarde pas à aller enfiler un short de sport, et une brassière, sous une veste, que je zippe, uniquement pour rester en sécurité le temps du trajet, que j’allais faire en bus. Il était hors de question que je prenne la voiture pour aller faire de l’exercice. J’embarque mon téléphone, ma carte de transports, et une gourde d’eau bien fraîche, avant de partir. Basket aux pieds, l’esprit léger. Je glisse un casques sur mes oreilles, et la musique entrainante d’un remix me donne parfois même envie de remuer de droite à gauche, mais je n’en fais rien, et me contente d’aller me dépenser sur les sentiers, sous le couvert d’arbre parfois, puis sous le soleil, qui réchauffe ma peau d’une douce chaleur, qui faisait tant de bien à mon cœur. Mais ma course s’interrompt brutalement, quand je pose le pied sur une pierre qui glisse sous ma plante, et qui m’entraîne dans une chute, quelques mètres plus bas. Ma cheville me fait affreusement mal, et je ne sais même plus tenir debout sur cette dernière sans avoir une belle douleur. J’extirpe mon téléphone de la pochette protectrice, mais je ne capte absolument pas le réseau ici, un soupire m’échappe. « C’est pas vrai… » Ma voix se tord dans un geignement, et je nai pas le choix que de demander un peu d’aide. Je tente plusieurs fois d’appeler, sans réponse, avant que finalement, une voix s’élève. « Oui ! » Je lâche un peu fort, le yeux rivés un peu plus haut. « Je suis en contrebas. J’ai glissé et je me suis blessée. » Je continue, en espérant que cette personne soit suffisamment bienveillante, pour me venir en aide. « Je n’ai pas de réseau et aucun moyen de contacter les secours. » J’annonce, avant de croiser le regard d’un homme, un peu plus haut, alors que j’avais les fesses entre l’herbe et les pierres, le cœur battant de la chute. « Faites attention, c’est plutôt glissant. » Je préconise, il serait malheureux qu’on se retrouve les deux là, blessés.




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Olympe Lloyd
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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyVen 19 Fév - 11:36

the after-hours rescue, volume one
Reina & Olympe

Partir pour les États-Unis, ça a été un long processus avant de devenir une réalité. Ma soeur me manquait énormément depuis qu'elle était partie et j'aurais aimé avoir davantage de temps à passer en sa compagnie mais la simple idée de devoir quitter mes repères avait été un obstacle à dépasser, une épreuve à appréhender avant de réussir à la surmonter. Brighton, je la connaissais  sur le bout des doigts, j'en avais arpenté la majorité des rues, je m'identifiais à cette architecture singulière et cet air iodé qui emplissait mes narines quand je courais le long de la plage. Cette ville, c'était le lieu du moindre de mes repères, de la plus petite habitude forgée avec le temps et j'avais peur de me sentir complètement perdu si je changeais de paysage, si je me retrouvais dans un endroit qui n'avait rien de familier à mes yeux. Pourtant, après avoir pris mon courage à deux mains et pris un avion en direction de Los Angeles, je me rendais compte que ce n'était pas aussi terrible que ce que j'avais pu penser. Bien sûr, ce climat méditerranéen, avec énormément de chaleur était diamétralement opposé à la douceur et l'humidité propre aux villes en bord de mer. Et il avait beaucoup plus de monde qui fourmillait dans les rues, des autoroutes immenses et des immeubles gigantesques. Mais ça ne m'était pas totalement étranger, alors j'essayais d'en apprendre le plus possible pour ne pas partir à la dérive. Poppy était toujours de bon conseil alors je lui posais une quantité indécente de questions, parce que je voulais obtenir les informations adéquates afin de m'adapter à mon environnement. J'étais un adulte tout à fait compétent et je voulais montrer à mes mères que j'étais parfaitement capable de m'occuper de moi-même sans problème outre mesure.

Ma "différence" ne faisait pas de moi quelqu'un d'impotent, aux dernières nouvelles, alors je pouvais très bien évoluer dans une ville étrangère tant que j'avais les bonnes indications pour me guider.

Si bien que j'avais écouté les explications de ma grande soeur à propos d'endroits où prendre l'air et me défouler avant de faire mon choix. Par manque de temps, elle se contentait de courir non loin de son appartement mais je savais qu'elle aurait préféré pouvoir le faire au bord de l'océan, sentir la brise courir dans ses cheveux et titiller ses narines. C'était revigorant et j'espérais que l'on aurait l'occasion de pouvoir y aller tous les deux. En attendant, je profitais de son absence à attraper des criminels pour découvrir la nature environnante, pour profiter du couvert des arbres afin de m'abriter du soleil qui frappait violemment sur mes épaules. Il faisait chaud, de bon matin et jusqu'à tard dans la journée. Même si transpirer évacuait les toxines, je préférais éviter un coup de chaud alors j'avais prévu une casquette et une grand gourde, je faisais des arrêts réguliers pour respirer un grand coup avant de reprendre ma route. Les sentiers divergeaient ici et là et je finis par tourner sur ma droite pour prendre un petit chemin étroit, faisant quelques pas en observant le paysage jusqu'à entendre un bruit étrangère, un peu plus en avant. Mais je n'aperçois personne et j'interroge le vide, à la recherche de réponses.

Avant d'en recevoir une, qui semble provenir d'en contrebas, me faisant approcher prudemment du rebord du passage. J’ai glissé et je me suis blessée. Je penche la tête dans la direction de la voix, le coeur battant dans ma poitrine et il y a effectivement quelqu'un qui s'y trouve, une jeune femme. Recroquevillée sur le sol, la main serrée sur son téléphone. Soudainement, je ressens les prémices de l'adrénaline qui viennent pétiller à l'intérieur de moi. Je n'étais pas en service mais je ne pouvais laisser la demoiselle comme ça. Je hoche la tête à ses paroles, vérifiant la fermeté du sol sous mes pieds avant de baiser à nouveau les yeux sur elle. « Où est-ce que vous êtes blessée ? » je l'interroge, avant d'évaluer la distance qui nous sépare. Deux à trois mètres, tout au plus. Mais elle désigne sa cheville et je grimace. Très bien. « Je vais essayer de vous remonter, d'accord ? » je lui lance, avant de décrocher le large bracelet qui siège à mon poignet. Je ne me déplaçais plus sans ma paracorde parce que je m'étais toujours dit que ça pourrait me servir un jour et j'en avais le parfait exemple, désormais. Il était tressé de manière à pouvoir contenir quasiment cinq mètres cinquante de corde épaisse, parfaitement solide pour ce genre de situation. Tout en défaisant l'enchevêtrement de câble coloré, je continue à parler à la jeune femme pour la rassurer et maintenir une communication avec elle. Cette situation devait être déjà assez angoissante alors il fallait que j'essaye de l'apaiser comme je le pouvais, en attendant de pouvoir la tirer hors de danger. « Je vais vous lancer une corde et vous allez l'attacher fermement autour de votre taille. Ok ? » je commence, pour qu'elle comprenne la manœuvre qui allait suivre. « Faites plein de nœuds, serrez aussi fort que vous pouvez, ça m'est égal mais il faut que vous soyez certaine que ça tienne. » j'explique, jusqu'à ce que la corde soit totalement déroulée. Puis j'accroche l'autre bout autour d'une branche assez large pour soutenir une éventuelle rechute, veillant à ce que le noeud soit solide. J'avais appris différentes techniques grâce à l'escalade et je savais parfaitement bien assurer quand il s'agissait de ce genre de choses. Alors j'approche à nouveau de l'endroit où se trouve la blessée, laissant glisser la partie restante le long de la pente qu'elle a du dévaler, jusqu'à ce qu'une partie retombe sur le sol à ses côtés. « Faites-moi signe une fois que vous êtes prête. » je termine, en hochant la tête pour appuyer mes paroles.     



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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyDim 21 Mar - 10:57

the after-hours rescue, volume one
Reina & Olympe

C’est aussi ça, la Californie. La douceur de vivre sous un soleil constant, de n’avoir jamais froid, jamais trop de pluie, quelques jours dans l’année, juste pour que la nature se revigore et prenne tout ce dont elle avait besoin pour être pérenne. Il y fait bon vivre et ça, personne ne peut le démentir. Même les gratte-ciels et les rues bondées d’Hollywood ne changent rien à la qualité de vie que l’on peut avoir ici. Bien sûr, comme partout, à la nuit tombée ce n’est pas toujours une ville rose et il ne se passe pas toujours de très bons évènement, mais principalement, on y vit bien. Les habitants sont courtois, chaleureux, Un éternel sourire joyeux sur les lèvres. Un certain mode de vie que certains nous jalouse. J’ai grandi dans la baie des Anges et je crois qu’elle porte un peu trop bien son nom, quand on en mesure toute la beauté, au-delà de ce que l’on voit dans les magazines, même si la plupart n’ont jamais vraiment tort, quand, à travers des photos, ils retranscrivent la beauté des lieux les plus mythiques et fréquentés. Il y a deux visages à Los Angeles, le strass et les paillettes, puis il y a la slow life, le farniente, le soleil et la douceur de vivre. Le meilleur des deux mondes, si l’on peut dire. Il y a toujours des coins à découvrir, des rues à arpenter. Même en vingt-cinq ans de vie ici, je ne suis pas certaine d’en avoir vu tous les secrets. Il y a ces lieux que je fréquente plus que d’autre, ceux dont je connais les moindres recoins, comme si j’y avais installé ma maison. Ce restaurant végétarien, où je vais régulièrement, ce glacier qui fait les meilleurs sorbets à la framboise de toute la ville, Santa Monica Pier, où j’ai passé des heures et dépensé tout mon argent de poche d’adolescente. Le mont Lee, où je viens me défouler, au petit matin ou en fin de journée, le temps de quelques kilomètres de running. Toujours les mêmes sentiers, et cette vue imprenable sur la ville, qui me coupera sûrement toujours le souffle, tant c’est beau. Sûrement l’un des plus beaux points de vie de Los Angeles, après le panorama que l’on peut avoir de l’observatoire Griffith. A la nuit tombée, quand les étoiles recouvrent le ciel, venir observer la ville d’ici, c’est presque la voir sous un nouvel œil.

Mais cette fois, vouloir observer le paysage, ne m’as pas vraiment réussi.

Je finis quelques mètres en contrebas du sentier sur lequel j’avais initialement prévu de faire ma course de la journée et je me sens terriblement stupide, de ne pas avoir fait attention à l’endroit où je posais les pieds. Le sentier était souvent emprunté par les randonneurs, ou simplement les touristes qui venaient observer l’Hollywood Sign, de ce fait la terre bougeait énormément, mais j’aurais dû être prudente, je le sais pourtant. Cependant, je n’avais encore croisé personne, si ce n’est deux trois joggeurs comme moi, alors autant dire que sans réseau et sans aide, j’allais bien devoir me débrouiller toute seule pour remonter sans aggraver la situation. Malgré tout, je commence doucement à croire à une bonne étoile puisque quelqu’un répond à mes prières et se penche au-dessus du léger vide, pour s’inquiéter de ma présence. « A la cheville. Je pense qu’elle est foulée. » Je réponds, jetant un œil à cette dernière, en espérant qu’elle ne triple pas de volume. C’était bien ma veine ça, tiens. J’aurais pu simplement m’égratigner, auquel cas j’aurais pu me soigner seule et remonter, mais il faut croire que ce n’est pas mon jour. Au moins, j’aurais une bonne raison de rester chez moi à rien faire, maintenant. J’acquiesce aux parole du jeune homme, avant de garder un contact vocal avec ce dernier, tandis qu’il défait une sorte de corde. Certaines personnes sont tout de même plutôt très prévoyantes, ma foi. « Oui, d’accord. » J’enregistre toutes les informations, et attends que la corde ne vienne pendre vers moi, pour l’attraper et venir commencer à entourer ma taille plusieurs fois. Je la noue fermement à plusieurs reprises, avant d’entreprendre de me lever. Je prends appui sur un arbre, retenant un gémissement de douleur, quand je prends un malheureux appuis sur ma cheville malmenée. « Vous êtes certain que ça va tenir ? » Je demande une nouvelle fois, histoire de m’assurer que je suis bien en sécurité, je ne doute pas de ses paroles, mais je préférais être sûre. Une fois complètement certaine, j’entame la remontée, petit à petit, en m’accrochant fermement à la corde, pour plus que fiabilité, je manque plusieurs fois de me retrouver de nouveau les fesses en bas, mais je m’accroche. Ça me tire quelques geignements plaintifs quant à la douleur, puis je finis par arriver en haut, après quelques pauses tout de même. Attrapée et mise en sécurité par les mains du brun autour de moi, je croise son regard de près et j’en aurais presque le souffle coupé pendant quelques millièmes de secondes. Je reprends contenance en même temps que mon souffle, avant de m’appuyer sur ma cheville valide pour tenir debout et m’éloigner du bord, avant de défaire la corde de ma taille. « Merci, pour votre aide. » Je bredouille rapidement, dans un sourire reconnaissant. « Est-ce que vous auriez de quoi appeler des secours ? » Ca ne devait pas être bien grave, mais je devais faire soigner cette maudite articulation, si je ne voulais pas que ça empire.





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Olympe Lloyd
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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyMar 23 Mar - 23:01

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Reina & Olympe

Le métier de pompier, c'était parti de rien. De petits camions en métal avec lesquels je jouais, des sirènes que j'entendais en loin, lorsque la fenêtre de la cuisine était ouverte. Et ça a fini par me fasciner complètement, à tel point que les semaines qui s'étaient suivies s'étaient soldées par une étude approfondie du milieu dans lequel ils évoluaient. Dessins animés sur le sujet, livres remplis d'une quantité d'informations, davantage de jouets. La manière dont ils livraient un combat sans merci contre les flammes, la volonté qui les traversait quand il fallait se jeter dans un bâtiment rempli de fumée pour aller sauver des vies. Ainsi que cette dédication à autrui, cette implications dans les aléas de la vie de tous les jours, au dépend de leur propres quotidiens. Mais je n'ai jamais regretté un seul jour ma décision. Je me sentais vivre, je me sentais normal, hors de la couveuse dans laquelle j'avais été gardé pendant longtemps. Je n'en voulais pas à mes mères d'avoir voulu me protéger du monde hostile qui nous entourait, d'avoir eu peur que je me sente en décalage avec le reste de mon environnement. Cependant, j'avais trouvé ma voie, la chose qui me rendait heureux de voir les jours défiler, de me coucher en attendant impatiemment un nouveau soleil au-dessus de ma tête. Cette adrénaline qui pulsait dans mes veines, cette sensation de pur contentement en sachant que j'allais pouvoir tendre la main à ceux qui en avaient désespérément besoin. Je voulais me rendre utile, je voulais aider. Et si je pouvais participer à apaiser une partie des tensions qui régnaient dans la ville, j'étais prêt à m'investir pleinement.

Même en vacances, j'avais l'impression que mes responsabilités n'étaient jamais très loin.

À la cheville. Je pense qu’elle est foulée. Je sens des fourmillements traverser mon épine dorsale. Je n'aimais pas savoir les gens blessés et tant que je n'avais pas un visuel, je ne pouvais pas estimer la gravité de son état. Il n'y avait pas tant de hauteur avec l'endroit où elle avait atterri mais vu la nature du sol, il suffisait d'un rocher ou d'une racine pour les conséquences soient plus graves. Heureusement que je ne sortais jamais sans mon bracelet paracorde. Accessoire que je dénoue après avoir expliqué à la jeune femme comment je comptais procéder pour la faire remonter. Puis une fois solidement attachée à l'arbre, je lance l'autre bout dans le vide, à sa rencontre, me penchant pour l'observer enrouler celui-ci autour de sa taille. Je hoche la tête de haut en bas, attrapant la corde de mes deux mains et enroulant l'un des pans autour de mon poing gauche pour l'assurer. « Elle peut supporter l'équivalent de deux-cents kilos et j'ai plutôt l'impression que vous faîtes partie de la catégorie "poids plume", sans vouloir vous offenser. » je lui réponds, avec sérieux. « Elle ne va pas se casser et je ne vais pas vous lâcher, promis. » je rajoute, en essayant de la détendre. Avant de lui demander de me prévenir, ce qu'elle fait, une fois certaine d'être bien harnachée. Je commence par reculer de quelques pas, bandant mes muscles et appuyant sur mes jambes pour m'ancrer fermement dans le sol après chaque pas. Je sens la présence de la demoiselle de l'autre côté, les mouvements qui font vibrer la corde, qui rajoutent de la tension ou qui m'informent qu'elle prend du repos pour soulager sa cheville abimée. « Tout va bien ? » je la hèle, l'interrogeant pour être certain que je peux continuer à tirer sans crainte. Je reçois une réponse positive et je continue, le souffle court à cause de l'effort. Mais je remerciais mon quotidien rythmé par quelques exercices sportifs pour me permettre de m'occuper de cette situation sans trop de problèmes.

Puis une tête apparaît et deux mains tendues vers le haut. J'attrape l'une de ses mains, glissant mon bras autour de sa taille pour la maintenir, juste le temps de la remettre complètement debout. Une fois certain qu'elle est en sécurité, éloignée du bord, mes yeux la regardent finalement. De la peau dorée, de grands yeux sombres bordés de longs cils. Un joli visage et des traits fins. Elle était une belle femme, à n'en pas douter. Pourtant, je suis encore en pilote automatique et je ne serais rasséréné qu'au moment où elle serait prise en charge. « De rien, c'est normal. » je souffle. « Est-ce que je peux vous aider ? » Je ne comptais pas la laisser toute seule avec sa blessure, de toute manière. Mais mes mamans m'avaient bien élevé et je préférais lui demander son avis avant d'agir. « J'ai laissé mon téléphone chez moi mais il y a un magasin de location en contrebas. Je pense que ça sera plus simple de les appeler et de les attendre là-bas. » j'explique, avant de tendre mon bras pour qu'elle vienne s'y accrocher, lui tendant ma gourde de l'autre. « Je vais vous y accompagner, ça sera plus rapide. Et moins douloureux. » je termine, appuyant mes paroles d'un mouvement de tête pour l'inciter à accepter ma proposition. « Il faut qu'on trouve de la glace au plus vite, pour mettre sur votre cheville pour éviter la congestion. »  
      



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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptySam 24 Avr - 13:45

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Je me sens tout de même véritablement stupide, de ne pas avoir pris soin de faire attention à là où je posais mes pieds. Ca m’aurait éviter une vilaine blessure, et de faire perdre son temps à quelqu’un qui avait sûrement mieux à faire que de venir me sauver les fesses, en pleine montagne. Non vraiment, j’aurais peut-être dû faire mon petit ménage tranquillement et faire ma rance de sport habituelle, chez moi. En toute sécurité. Au moins, je n’aurais pas gâché la balade d’une autre personne. J’ai le cœur qui bats à dix mille, mais je manque cruellement d’une bonne dose d’adrénaline pour m’aider à me relever et m’en sortir toute seule. J’ai toujours prôné pourtant l’indépendance de la femme et notre pouvoir à nous sortir de toutes les situations avec un peu de courage. Malheureusement, mon courage est totalement mis à plat par la douleur lancinante à ma cheville. J’étais vraiment dépitée par ma propre condition. Je finis tout de même par accepter ce bout de corde en écoutant attentivement le jeune homme qui est au bout. Les mots me rassurent, au moins je ne ferais pas une seconde chute dans le ravin, et ça, ça n’avait pas de prix. Je fais bien attention de nouer correctement la corde autour de moi. Je prends le temps de m’assurer que je suis bien en sécurité, que si lui ne lâcheras pas la corde, mes nœuds ne se détacheront pas, avant de me lever sur mes pieds en grimaçant. Je commence lentement mon ascension, en priant pour être aussi poids plume qu’il l’avait prétendu, en prenant le plus de précaution possible pour ne pas appuyer sur mon articulation abîmée. Je prends quelques courtes pauses juste pour réoxygéner mes poumons. « Oui ! Ca va. » Je le rassure d’un ton plus haut pour qu’il puisse m’entendre, alors que je reprends mon ascension, jusqu’à arriver en haut, entre les bras de la personne qui a accepté de me secourir.

Je ne m’attendais tout de même pas à tomber sur ce type de personnage, la peau pâle, de grands yeux clairs, et le visage dessiné à la perfection. Tout ce qu’il faut pour sortir tout droit d’un magasine quand même. Dans mon malheur, j’aurais quand même eu de la chance, si l’on peut dire. Mais je ne suis pas non plus sortie totalement du pétrin, parce que mon téléphone à malheureusement une très mauvaise couverture réseau, et que je ne peux clairement pas faire le chemin inverse jusqu’à chez moi, avec la cheville dans un tel état. J’avais vraiment peur d’aggraver les choses, à trop la solliciter. C’était un coup à finir mon articulation, et à me retrouver en arrêt pour plusieurs jours, et je n’avais clairement pas envie que cela m’arrive. Je ne voulais pas laisser mes petits élèves à une remplaçante, et je n’avais clairement pas l’habitude de rester à rien faire. Quand il me propose son aide la première chose que je demande concerne les secours. Il a beau m’avoir sortie de là, et avoir du matériel assez perfectionné, il n’avait sûrement pas de quoi prendre soin de ma cheville. Moi encore moins, je n’avais que ma tenue de sport, une gourde d’eau, et mon téléphone, qui ne nous servait pas à grand-chose. Je n’étais clairement pas d’une grande aide. Autant pour lui que pour moi. « Oui, d’accord. Ça peut être une bonne solution. » J’acquiesce, en venant enrouler mon bras autour du sien. « Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? Je ne voudrais pas vous gâcher votre balade, en vous demandant de m’y accompagner. » Je demande soucieuse de la dévotion qu’il m’accorde. Je finis par approuver ses paroles. C’était le plus important. « Effectivement. Et je m’appelle Reina. » J’annonce, histoire que ce soit plus simple, si on devait discuter lors de la descente vers la petite échoppe.

On finit par entamer la marche vers la location, et alors qu’il s’assure que je vais bien, je décèle dans sa voix, un accent fort prononcé d’Angleterre. « Je me trompe peut-être, mais vous n’êtes pas de Los Angeles ? » Si c’était le cas, je m’en voudrais encore plus d’avoir interrompu sa balade, avec cette stupide chute. Il fallait bien toujours que ça m’arrive, ce genre de catastrophes.  J’enchaîne grimaces et petits geignements de douleur, quand j’ai la malencontreuse idée de me positionner sur ma cheville, avant que l’on atteigne la structure de bois, et où je profite d’un banc pour m’asseoir finalement.





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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyDim 9 Mai - 14:41

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Je ne m'attendais pas à devoir replonger dans le travail alors que j'avais justement pris congé de la caserne pour aller rendre visite à ma soeur et souffler pendant quelques jours. Ma marche en pleine nature s'était rapidement transformée en mission sauvetage et je sentais l'adrénaline battre régulièrement la cadence, se faufiler à pleine vitesse dans mes veines. Mon cerveau tournait à plein régime et j'aurais presque pu ressentir la présence fantôme de mon équipement contre ma peau, par la force de l'habitude. Tout mon être s'était de nouveau remis en mode "professionnel", reprenant tout ses mécanismes et mes gestes se suivaient les uns les autres, ancrés profondément dans mes cellules grises. Mes muscles sont contractés, mes pieds fermement ancrés dans le sol et je remercie encore une fois la corde épaisse qui siégeait jusque là autour de mon poignet. J'ai toujours su qu'elle allait finir par me servir, d'une manière ou d'une autre. La voix de la blessée retentit à mesure de mes explications puis je l'entends me confirmer son état pendant son ascension, tirant pour l'aider à remonter jusqu'à voir apparaître deux mains basanées, suivies par une silhouette mince et de grands yeux sombres encastrés dans un délicat visage. Cependant, mon esprit est toujours en pilote automatique et je m'enquière de son état avant tout autre chose. Le bien-être des personnes que l'on secourait était toujours primordial, pour nous autres pompiers. Notre vie était dédiée à celle d'autrui, à venir à son secours et c'était une valeur que je partageais vraiment, qui me tenait à coeur. Et je ne comptais pas continuer ma route sans avoir l'assurance qu'elle était entre de bonnes mains.

Je l'interroge avant de tendre mon bras dans sa direction, choisissant de redescendre en contrebas pour avoir une chance d'appeler les secours. Je me coupais de l'électronique pour ne pas me sentir parasité par l'extérieur quand je décidais d'aller prendre l'air mais c'était dans des cas comme celui-ci que ça devenait un réel inconvénient. Un léger sourire étire mes lèvres et je secoue à peine la tête. « Du tout. » je souffle, penchant la tête sur le côté. « De rien, c'est normal. C'est mon devoir, après tout. » je rajoute, avec un air parfaitement sérieux. Avant d'appuyer mes paroles en lui rappelant que rejoindre la boutique tout seule allait s'avérer plus risqué et douloureux pour elle, dans le cas contraire. Mais elle finit par approuver et je hoche la tête dans une sorte de léger salut. « Olympe. » je réponds, retrouvant un air plus détendu. Puis j'entame la marche, la brune suivant doucement à mes côtés et j'essaye de conserver un rythme agréable pour elle, afin d'éviter d'aggraver la blessure à sa cheville. Par habitude, je vérifie qu'elle va bien et sa question me surprend à peine. J'imagine qu'un britannique à Los Angeles se repérait plutôt rapidement. « Effectivement. Je vis en Angleterre mais je suis venu quelques jours pour rendre visite à ma soeur. » j'explique, à mesure de notre avancée. « Je profite qu'elle soit au travail pour aller prendre l'air mais il se trouve que le mien ne me quitte jamais vraiment. » je reprends, à moitié amusé. Avant de froncer les sourcils en la voyant grimacer lorsqu'elle cherchait à se reposer ne serait-ce que quelques secondes sur sa jambe blessée. Alors je tente d'alléger son poids en la maintenant, jusqu'à ce que l'on aperçoive la cabane de location et un banc sur laquelle je viens la déposer. « Est-ce que je peux vous laisser seule quelques minutes ? Je vais aller voir s'ils ont de la glace et de quoi apaiser la blessure. » je l'interroge, avec une moue concernée. « Je reviens le plus vite possible, d'accord ? » Je savais bien qu'elle n'allait pas pouvoir s'enfuir en courant, vu son état mais je voulais qu'elle se sente en sécurité.

Elle hoche finalement la tête et je me précipite dans le magasin, atteignant le comptoir et expliquant la situation au vendeur. Je lève néanmoins les yeux au ciel en le voyant contourner le meuble pour aller vérifier la présence de la jeune femme depuis la porte d'entrée, soupirant avant de tendre la main pour récupérer le pain de glace qu'il me fournit ainsi qu'un bandage et un tube de crème apaisante. Je m'attendais presque à ce qu'il me fasse payer pour le service, vu son amabilité. Mais je laisse de côté ces pensées parasites pour faire demi-tour et rejoindre la demoiselle, m'accroupissant à côté du banc. « Ça risque de piquer un peu, niveau sensation. » Le côté étrange du chaud-froid sur la peau. J'attends son signal pour déposer le bloc glacé contre son épiderme basané, grimaçant à l'entente du léger glapissement qui la traverse. « Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Reina ? » je lui demande, pour l'obliger à se concentrer sur autre chose. De toute façon, il allait falloir attendre quelques minutes pour que la magie opère et que la boursoufflure s'apaise légèrement alors autant essayer de l'occuper. Ce n'était pas vraiment dans mes habitudes de chercher un contact spontané avec les autres mais je me sentais en confiance, à cet instant alors je laissais mon instinct me dicter la route pour une fois. 
      



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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyLun 5 Juil - 22:33

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Je me sentais coupable, de déranger la balade de cet homme qui avait malgré tout bien voulu m’aider à remonter l’abrupte pente. Je m’en voulais de n’avoir pas été assez prudente, de l’avoir obligé à s’arrêter. Ce n’était clairement pas ce que j’avais comme plan pour al journée, et je me trouvais bien ridicule maintenant. D’autant qu’il avait sûrement mieux à faire, comme une amie à retrouver, de la famille, ou même les lieux à visiter, ce ne serait pas surprenant. Mais nan, il était coincé avec moi et ma maladresse. Franchement, super. Je ne sais pourtant pas m’empêcher de me retrouver complètement figée devant son regard. L’espace d’infimes secondes, certes, mais suffisamment pour être happée complètement par le clair de ses iris. Quand je disais que j’étais complètement ridicule. J’écope de quelques questions, avant que l’on ne prenne la décision de descendre au cabanon de location de matériel, pour pouvoir contacter les secours. D’autant qu’ils seraient là-bas, bien plus à même de nous retrouver qu’au milieu d’un sentier. Disons que ce n’était pas le plus simple, et que des sentiers, ici, il y en a des dizaines. Ils n’auraient pas fini de nous chercher. « Votre devoir ? » Je le questionne sans vraiment comprendre pourquoi il prenait ce sauvetage comme un devoir. Je ne voulais pas lui imposer quoi que ce soit. Ce serait terriblement déplacé de ma part. Je finis par m’accrocher à l’appui qu’il me donne, alors que l’on entame la descente. « Enchantée. » Je réponds dans un bref sourire. Le rythme de nos pas n’est pas rapide, et je sens que cette descente va être terriblement longue. Son accent me frappe, et je le questionne sur son origine, par simple curiosité. « Je vois ! Vous êtes secouristes ? » Je demande quand il évoque son métier. Finalement on finit par atteindre le cabanon de bois, devant lequel est posé un banc. Je n’hésite pas à m’y installer, en reposant doucement ma jambe blessée. « Oui oui, allez-y, c’est déjà vraiment gentil de m’accorder tant de temps. » Je réponds dans un sourire qui se voulait un minimum rassurant.

J’observe longuement l’état de ma cheville, bien rouge et quelques peu enflée. Quelle idiote je pouvais être, tout de même. Je prenais le temps de la masser un peu, mais la sensation est terriblement désagréable. Je sens le poids d’un regard à un moment, avant que quelques secondes plus tard, revoir le jeune homme arriver le pas presque pressé, et sa réaction me fait sourire. Il s’accroupit à mes côtés, et me prépare avec quelques mots à ce qui m’attends au moment où il va poser la glace sur ma cheville. « Allez-y » Je prends une inspiration pour me tenir prête, mais malheureusement, la sensation est toujours très surprenante. Un léger grincement se fait entendre, par la surprise, et le sentiment de froid sur ma peau. Bon sang, c’est loin d’être agréable. J’avais les yeux rivés sur le bloc enroulé dans un tissus, avant qu’il ne m’interrompe et que je pose les yeux sur lui. Ce que je fais dans la vie ? Hormis ma maladresse légendaire, il veut dire ? Je rassemble mes esprits, avant de lui répondre. « Je suis professeure dans une Pre-School. Une école privée, pour les enfants avant 5 ans. » Mon regard s’allume aussitôt, parler de mon métier, qui était aussi une passion, ce n’était rien que du bonheur pour moi. J’aimais tellement ce que je faisais. « J’ai toujours apprécié être proche des enfants, ils ont âme tellement innocente, et belle. Un rien les émerveille, et c’est ce que j’aime dans mon métier. Voir leurs yeux briller. » Je termine dans un sourire. L’homme dans le cabanon apparait dans le cadre de la porte, pour nous prévenir qu’il a pu avoir les secours au téléphone, et qu’ils seraient là, dans une bonne trentaine de minutes. Nous avions donc encore le temps, ledit Olympe et moi, pour discuter. Du moins, pour faire connaissance, et passer le temps. Tenter de lui montrer ma gratitude, et ma reconnaissance. « Los Angeles vous plais ? » Je lui demande à mon tour. « Je sais que c’est loin de ressembler à l’Angleterre, mais ça a son charme. » Je précise dans un sourire, alors que ma cheville commence doucement à lancer avec le froid.






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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptyMer 14 Juil - 22:44

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Votre devoir ? Oui. C'était mon devoir en tant que pompier. Et en tant qu'être humain, surtout. Mes mères nous ont toujours appris à porter secours à ceux qui en avaient besoin. À être volontaire et à faire le bien. Poppy et moi le faisions, chacun à notre échelle. Il ne me serait jamais venu à l'idée de continuer mon chemin alors que quelqu'un cherchait désespérément de l'aide. Que des gens soient capables de faire ça me révulsait, au contraire. Mon cerveau avait enclenché la phase travail et je m'étais organisé en quelques minutes pour aller secourir la demoiselle qui gisait quelques mètres plus bas. Heureusement que j'avais déjà eu affaire à des cas similaires parce que ma mémoire se souvenait avec exactitude de la marche à suivre. Même si nous opérions dans des conditions adéquates avec un matériel adapté mais la vie était imprévisible et je remerciais la présence de la corde qui composait mon bracelet. Grâce à lui, j'avais réussi à sortir la jeune femme de l'endroit où elle se trouvait et nous allions pouvoir redescendre pour trouver de quoi apaiser sa blessure. Nos pas se font lents pour éviter d'aggraver la situation de sa cheville et elle en profite pour me questionner. Et je secoue brièvement la tête avant de répondre, bifurquant doucement pour retrouver le chemin principal. « Perdu, je suis pompier. Mais ça aurait pu, j'en conviens. » j'explique, les lèvres rehaussées d'un léger sourire. Puis nous continuons notre route de manière relativement silencieuse, atteignant finalement notre destination. J'accompagne son mouvement pour l'asseoir aussi délicatement que possible, vérifiant qu'elle se sentait bien et que je pouvais la laisser seule quelques minutes. Avec son approbation, je disparais en direction de l'échoppe, espérant pouvoir y trouver de quoi soulager sa douleur.

Après de longues minutes remplies de frustration, j'obtiens de quoi faire dégonfler la contusion et de la crème pour apaiser celle-ci ainsi qu'un bandage pour protéger le tout. Je me fais le chemin arrière, retournant auprès de la jeune femme et m'accroupissant à ses côtés. Doucement, je la prépare au moindre de mes gestes, je la préviens de mes agissements. Par respect, pour commencer. Et aussi parce que ça risque de ne pas être très agréable, les premières minutes. Mes yeux remontent à toute vitesse sur son visage à son couinement et je l'observe intensément, recherchant la moindre trace de douleur. Décidant de lui changer les idées et de détourner son attention en l'interrogeant à son propos, en la forçant à parler d'elle-même pour ne plus penser à la pulsation qui devait résonner dans sa cheville. Un léger sourire s'étire sur mon visage à sa réponse. Étonnement, elle ne dénotait pas dans sa profession. En tout cas, c'est l'impression qu'elle m'en donnait, à cet instant. Et ses pupilles pétillent un peu plus à chaque explication qu'elle me donne, signe d'une réelle passion pour ce qu'elle faisait. « C'est tout à fait louable. » je murmure, avant d'être interrompu par le vendeur qui nous annonce que les secours seront là d'ici une trentaine de minutes. J'avais donc le temps d'en apprendre un peu plus sur la demoiselle qui me faisait face. « Les enfants sont des êtres surprenants, en effet. Innocents, mais dotés d'une compréhension de leur environnement parfois plus aigue que certains adultes. » je rajoute, en haussant distraitement les épaules. Vient son tour de me poser des questions et je hoche la tête, dévissant le bouchon de la crème avant de chercher à nouveau son regard. « Je vais étaler une petite couche et recouvrir avec le bandage. » Puis je reprends, tout en effectuant mon opération. « C'est sympathique. Même si j'ai l'impression d'avoir été largué au beau milieu d'une fourmilière. » Il y avait trop de gens, trop de mouvement, une agitation incessante qui me donnait le tournis. Qui avait le don de m'effrayer, si je m'y attardais trop longtemps.

Pourtant je me sentais à l'aise, en sa compagnie. Et ça me surprenait grandement. Il y avait peu de gens avec qui j'arrivais à retrouver une forme de sécurité, en dehors de ma famille et elle semblait en faire partie. « Dans un sens, ça me rappelle Brighton. C'est réconfortant. » je confie, massant délicatement sa cheville pour faire rentrer le produit dans son épiderme. « Les paysages ne sont absolument pas les mêmes, en effet. Mais ils ont leur intérêt et il y a des choses qui valent tout de même le détour. » Il y a une quantité astronomique de musées et de galeries. Des endroits verdoyants où aller se perdre, si on s'informait suffisamment. La plage. Les rues commerçantes, même si ce n'était pas spécialement ma tasse de thé. Los Angeles était attractive par la diversité de sa culture et des divertissements qu'elle proposait. « Tout va bien ? » je la questionne, veillant à ne pas appuyer trop fortement sur sa peau. Et je déroule le bandage avant d'apposer une extrémité à la base de sa jambe, l'emberlificotant soigneusement pour le maintenir un tant soit peu serré. « Vous avez toujours vécu ici ? » Mes mains se relayent pour entourer la blessure avec le tissu, mon regard concentré sur ma tâche. « Je cherche désespérément un endroit qui saurait servir un thé et des scones dignes de ce nom. » je finis par murmurer, avant de relever les yeux dans sa direction avec un air un peu dépité. « Je donnerais n'importe quoi pour un peu de clotted cream et une marmelade de framboises. »  
      



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MessageSujet: Re: Bound by a tightrope. (Olyna #1) Bound by a tightrope. (Olyna #1) EmptySam 31 Juil - 13:09

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Perdu, je suis pompier. Et bien tout s’éclairait. Effectivement, c’était presque évident. J’aurais pu complètement le deviner par moi-même. La corde qu’il avait en guise de bracelet, sa manière de faire. Evidemment. Il en avait même la carrure. A croire que j’avais été assez idiote pour ne pas m’en douter. Mais pour ma défense, les secouriste aussi, passent leurs temps à sauver des vies, alors c’était presque à s’y méprendre. Dans tous les cas, courir au secours des plus faibles, était son métier. Très bien. « C’est un très beau métier. Honorable, même. » Je rajoute alors que l’on descends lentement le long du chemin, jusqu’à cette petite cabane de bois, dans laquelle il entre pour aller chercher de quoi soulager l’ignoble douleur de ma cheville. L’impression d’être une demoiselle en détresse ne me lâchait pas. Un mauvais remix d’un film un peu stupide. Si je n’étais pas tombée, j’aurais sûrement pu rentrer chez moi sur mes pieds, mais le destin en avait décidé autrement pour moi ce matin. Je n’en étais pas foncièrement déçue, parce qu’il avait été gentil, prévenant, et surtout plutôt pas mal, mais tout de même. Je ne savais m’empêcher de penser qu’il aurait peut-être eût de meilleures choses à faire, autrement que de me sauver.

Il revient cependant rapidement, et s’abaisse devant moi, pour atteindre ma cheville plus facilement sans se blesser à son tour. Ce serait malheureux. Je ne voulais pas qu’il se casse le dos, juste pour me soigner. Il est mille fois plus respectueux que la plupart des hommes que j’ai pu rencontrer dans ma courte vie. Il m’informe de la moindre chose, me prépare à ce qu’il s’apprête à faire, et rien que pour ça, je lui suis infiniment reconnaissante. Ca ne m’empêche cependant pas d’être immensément surprise à la sensation du froid contre ma peau, et me tire un geignement, que j’aurais préféré garder, pour paraître moins douillette. Son regard se pose sur moi, et je ne saurais dire ce qui me fascine le plus, le bleu de ses iris, ou l’inquiétude dans son regard. Ma cheville me lance grandement. Mais il est plus malin que je n’osais bien le croire, et change rapidement de sujet pour détourner mon attention. Et il tire la corde sensible puisqu’il me pousse lentement à évoquer mon métier et ma passion. « C’est ce que j’apprécie. Ils sont tellement vrais. Tellement sincères. On n’a pas besoin de leur mentir, et eux, ne font jamais semblant. Je les préfère parfois aux adultes. » J’avoue dans un bref sourire. Finalement on apprend que les secours seront bientôt là, et il faut meubler le temps, apprendre à faire sa connaissance. Au fond, je suis persuadée qu’il est profondément intéressant, et ma curiosité me pousse à en apprendre plus sur le gentil pompier venu à ma rescousse. Ses yeux dans les miens à nouveau, il m’explique la prochaine étape avant de venir s’emparer du tube et de déposer une petite quantité de produit sur mon articulation, tout en m’expliquant ce qu’il pense de Los Angeles.

« Oh c’est le cas. Los angeles est une immense fourmilière. Mais qui se repose parfois, contrairement à New York. » Là-bas, les gens ne s’arrêtent jamais, vivent à mille à l’heure. La côte Californienne était bien plus calme que la grande pomme. Je préférais la cité des anges au reste. « Oh vraiment ? La ville bouge beaucoup aussi ? » Je demande un léger sourire aux lèvres. Les gestes qu’il effectue sur ma peau sont d’une douceur sans nom. On sent qu’il sait ce qu’il fait, et quelque part ça me rassure. « Ca à l’air très joli, comme ville. » Je lui réponds, curieuse d’en savoir un peu plus sur cette dernière, je ne manquerait pas de me renseigner, une fois rentrée chez moi. Une fois la crème bien imbibée dans ma peau, il commence à sécuriser le tout avec le bandage. « C’est bien moins douloureux quand je ne suis pas appuyée dessus. » Je réponds, avant qu’il ne continue, et n’entoure mon articulation sans trop serrer, mais de sorte à ce que ça maintienne correctement. Je ne lui serais jamais assez reconnaissante de m’avoir aidée aujourd’hui. Vraiment. « J’ai vécu dans la banlieue, dans un premier temps, mais sinon oui, j’ai toujours grandi dans la région. Mes parents sont repartis il y a quelques années, lorsque j’ai quitté le nid. » J’ajoute, une pointe de fierté dans la voix. Mes parents étaient un magnifique exemple et j’en étais on ne peut plus fière. « Oh je connais un petit salon de thé dans le centre de Venice où ils servent des pâtisseries anglaises. Ils me semblent que les propriétaires sont Londoniens. Je pourrais vous donner l’adresse, si vous voulez ? » Je propose dans un sourire avant de rajouter. « Où vous y inviter ? Pour vous remercier de m’être venu en aide aujourd’hui. » J’ajoute, les joues rosies, mais tout de même, je n’allais pas le laisser rentrer dans le lieu où il séjournait sans lui proposer une compensation. J’espérais simplement, qu’il n’allait pas rentrer dans sa ville de résidence ce soir, ou demain, parce que je n’aurais pas l’air bête à lui avoir proposé ceci dans le vent.




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