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The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1)

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Desya Zheleva
Deuxième génération

Desya Zheleva


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MessageSujet: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyVen 19 Juin - 12:19

when the karma hits you hard
Rain & Desya

La personne qui a dit que le monde appartenait aux gens qui se lèvent tôt est soit attardée, soit rabat-joie.

Le soleil s'était levé à nouveau et l'avait accompagnée mon éternelle envie de fracasser mon réveil contre le mur. J'étais en plein milieu d'un merveilleux rêve incluant des elfes et une forêt enchanteresse quand sa sonnerie stridente était venue agresser mes oreilles délicates. Autant dire que je ne m'étais pas levé de très bonne humeur. Et autant rajouter que je me réveille rarement de bonne humeur. Sortir du lit était une réelle épreuve et il n'y avait bien que le fumet savoureux des œufs brouillés préparés par Ariel qui arrivait à me faire émerger à peu près dignement. Mais c'était soit me lever tôt et suivre mon programme, soit larver comme un baleineau au creux de mes draps. Et dans l'un des cas, j'allais me faire taper sur les doigts. Suivre les règles établies par le Refuge, c'était rien comparé à ce qu'on recevait en retour. Un toit, de quoi se nourrir, s'instruire, de quoi garder un semblant d'équilibre. Que ce soit pour une nuit, pour une semaine ou pour une durée indéterminée. Peu importe les raisons, tant qu'elles justifiaient de venir échapper à la cruauté humaine, au refus de l'acceptation des autres. Ici on pouvait se permettre d'être soi-même, sans contraintes. Même si ce n'était pas facile, même si les séquelles continuaient de nous grignoter les neurones. Ariel disait que c'était une question de temps, une question de soutien et de parole. Communication et confiance. Mais comment faire confiance quand sa propre famille ne nous accepte pas comment on est ? Et c'était difficile pour moi de me confier, de me regarder en face en me disant que c'était normal. Que je n'avais rien à me reprocher.

Cependant, nous n'étions pas relégués à l'état d'électrons libres. Le Refuge accueillait sans concessions majeures mais maintenait ferme l'idée que la vie ne devait pas s'arrêter pour autant. Elles comprenaient que c'était difficile de vivre entourés d'un monde cruel et violent, mais elles avaient trouvé des moyens de pallier à ces rejets de notre part. Plus la force de se traîner dans l'endroit le plus barbare qu'il soit, alias le milieu scolaire ? L'école viendra à nous. Et c'était pareil pour tout. J'admirais la générosité des bénévoles qui allaient et venaient dans cette immense maison. Symbole de la fierté LGBT, qui servait de havre de paix à ceux qui étaient opprimés pour leurs seuls choix d'aimer différemment de ce que la société avait toujours dicté. Havre dans lequel je me cachais, obstinément. Pour éviter d'avoir à faire face à des origines fermées sur tout, à des esprits conservateurs et brutaux. Pour éviter de nouvelles marques rouges sur mes joues, de nouveaux bleus sur mes bras. Stigmates qui se sont effacés, je le remarque en laissant glisser mon pyjama sur le sol, traversant la chambre pour m'enrouler dans une serviette de bain. Avant toute chose, j'aimais savourer la morsure de l'eau fraîche sur ma peau, pour achever de me réveiller complètement. Puis j'augmentais la température pour terminer sur une note plus tempérée, plus agréable. Et je souris à la vue de la vapeur qui s'échappe du pommeau pour troubler l'atmosphère. Comme si je me retrouvais à nouveau au beau milieu de la forêt verdoyante, noyée dans la brume. Tâtonnant finalement à l'aveugle pour éteindre l'eau et récupérer mon linge, dans lequel je me plonge toute entière. Même si sa longueur laisse à désirer.

Mes pieds émettent de petits bruits mouillés pendant les premiers pas et je contourne la cabine de douche pour prendre la direction de la sortie quand mon corps heurte un obstacle. Qu'est ce que…? Je laisse échapper un juron typiquement bulgare et terriblement obscène avant de me sentir tomber en avant.  Priorité numéro une : la maintenir là où elle est. D'une main, je m'efforce de retenir le tissu qui ceignait ma poitrine, de l'autre je me rattrape au mur comme je le peux, frôlant quelque chose du bras dans le même mouvement. Levant les yeux, je tombe sur un visage délicat, orné de grands yeux clairs et d'une cascade de cheveux dorés. Bordel de m- « Rain ? » je souffle, mon visage dangereusement proche du sien. Je sens mon coeur battre sourdement dans ma poitrine à sa proximité. C'était comme déposer un oasis devant un homme assoiffé, au beau milieu du désert. Et c'était flippant, de ressentir autant d'attraction pour une personne. « Je- euh- Qu'est-ce que tu fais là ? » je bafouille, avant de vouloir me claquer pour bégayer comme une écolière, zieutant la porte d'entrée comme si sa simple vision pour m'éviter une situation aussi gênante.  

Je me sentais terriblement "nue", sans vouloir faire de mauvais jeux de mots.          



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Rain Butler
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Rain Butler


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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyMar 14 Juil - 22:22

when the karma hits you hard
Rain & Desya

J’adorais me lever aux aurores, quand le monde commençait à peine à se réveiller, quand les rues de Los Angeles, d’habitude en constante effervescences se trouvaient encore vidées de tous passants ou de touristes. Le petit matin était vraiment le meilleur moment de la journée pour une balade au bord de la plage, profiter de la sensation du sable fin sous ses pieds et se laisser porter par le doux bruits des vagues. Mais aujourd’hui, j’avais besoin de me défouler, de penser à autre chose qu’à la journée qui se profilait à l’horizon et qui me ramenait des mois en arrière, quand nous vivions encore chez nos parents, mon frère et moi. Six mois que mon petit secret n’en était plus un, que ma famille avait volé en éclat, par ma faute, par manque d’ouverture d’esprit de mes parents, par manque d’amour, sûrement, aussi. Six mois que je m’étais retrouvé sur le perron, ma valise à la main, avec l’ordre de ne plus jamais remettre les pieds dans leur maison, entraînant mon aîné avec moi dans ma chute. Et je savais que jamais, je ne pourrais assez le remercier d’avoir tout abandonner, son confort, notre famille, ses amis, pour me suivre et veiller sur moi. Mon frère était en or et je ne sais pas comment j’aurais fait pour tenir sans lui. Tout comme j’ignore comment on s’en serait sortie, sans la découverte de cette maison, ouverte à toutes personnes dans le besoin, sans l’accueil, plus que chaleureux d’Ariel et sa compagne. Et malgré des réticences, au début, aujourd’hui, j’avais l’impression d’être chez moi, d’avancer dans une grande famille, digne de ce nom. Nous étions nourris, logés et blanchis, gratuitement, mais en retour, la poursuite d’études n’était pas négociable. Finir le lycée n’était pas une option, mais après plusieurs mois à vivre dans la rue, en ayant l’impression que notre vie ne mous mènerait plus à rien, j’étais presque ravie de retourner sur les bancs de l’école tous les jours. Au moins, ici, tout repartait de zéro, et c’est tout ce dont j’avais besoin.

C’est un peu avant sept heures que je reviens dans la demeure Scott, après un footing matinal de plus d’une heure, toute la tension de cette maudite date évacuée. Je regagne l’étage en grimpant deux par deux les escaliers, mais avant de rejoindre ma chambre pour récupérer mes affaires, je donne deux légers coups à la porte de mon frère. « Cloud ? » je demande, à voix basse pour éviter de réveiller tout l’étage, mais suffisamment fort pour que lui, de l’autre côté, puisse m’entendre. Mais il reste silencieux et j’imagine qu’il doit encore dormir à poing fermé. Je mets donc de côté l’idée d’un câlin rempli de réconfort pour poursuivre la journée comme il se doit, bien que ce ne soit que partie remise, et me dirige vers mon nouveau petit cocon où je récupère ma trousse de toilettes, des vêtements propres et ma serviette. Une fois parée, c’est d’un pas pressé que je me rue en direction de la salle de bain. Dans moins de dix minutes, la maison allait s’éveiller et seuls les plus rapides pourront espérer avoir le temps de prendre le merveilleux petit-déjeuner préparer par la maîtresse de maison avant de se rendre en cours. Puis, en plus d’avoir une faim de loup, il était tout simplement hors de question que je rate le premier repas de la journée. Et il semblerait que la chance soit avec moi, puisque la salle de bain de l’étage est vide. Une fois à l’intérieur, je prends le plus grand soin de fermer la porte à clef, avant de m’avancer vers la cabine de douche encore légèrement embuée. Mais au moment où j’arrive à son niveau, mon corps se heurte à un autre, et dans un cris de surprise, j’en lâche toutes mes affaires qui tombent dans un bruit sourd sur le carrelage. « Hum, je, euh… pardon. » je m’empresse de dire, avant de relever les yeux et de tomber nez à nez avec un visage que je ne connais que trop bien et qui hante mes pensées depuis de longues semaines maintenant. Et le fait qu’elle ne soit vêtue que d’une simple serviette, me laissant aisément deviner ses formes n’arrangeait en rien la situation. D’ailleurs, je sens déjà le rouge me monter aux joues. « Je ne savais pas que tu étais là… Je vais te laisser… finir. Je- euh, je suis désolée. » D’un mouvement rapide, je récupère mes affaires que je serre contre ma poitrine, avant de reculer de quelques pas et de fuir lâchement en sens inverse. Et, oubliant que la porte et verrouillée, je m’acharne, comme une idiote sur la poignée, ne comprenant pas pourquoi celle-ci refuse de s’ouvrir. Seulement, je réalise ma bêtise bien trop tard et, dans un dernier abaissement pour tenter de m’échapper de son cauchemar, la clenche me reste entre les mains. « Qu’est-ce que… » Bon sang. Je suis mal. Enfin, on est mal. « Hum… Je crois qu’on va avoir un léger soucis… » j’avoue à voix basse, sans oser me retourner dans sa direction. « Il est fort probable qu’on soit coincée. » Et que je vais probablement mourir d’un arrêt cardiaque dans les prochaines secondes.



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Desya Zheleva
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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyMar 13 Oct - 18:19

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Rain & Desya

Un soir, j'ai jeté quelques affaires au petit bonheur la chance dans un sac de sport avant de m'enfuir. Remontant la fenêtre, le visage dissimulé dans une large capuche, sautant sur l'avant-toit depuis le rebord de ma chambre, manquant de me faire une cheville avant de disparaître dans la nuit. Mais une blessure aurait bien moindre, face à la peur que je ressentais, en restant chez moi. Devoir étouffer la personne que j'étais, pour respecter des valeurs qui n'étaient plus d'actualité depuis longtemps. La plupart des gens semblaient ne pas vouloir comprendre que le monde changeait, que les choses qui paraissent normales ne l'étaient plus et qu'au contraire, ce que l'on désignait comme prohibé pouvait désormais trouver sa place dans notre société. Mais celle-ci était parfois si fermée d'esprit qu'il suffisait de naître au mauvais endroit pour ne jamais le vivre. C'était mon cas, il y a quelques mois en arrière. Pas assez féminine, pas assez délicate. Pas assez proche des exigences demandées pour être une parfaite petite épouse. Je n'étais pas la personne qu'ils attendaient. Je ne le serai jamais. Je le savais et je savais qu'ils savaient. Nous savions tous que je n'allais pouvoir leur apportaient ce qu'ils voulaient. Et j'étais punie pour être différente de leurs attentes. Pour ne pas avoir suivi le "droit chemin". Je ne sais pas si j'ai fui à temps, si j'aurais du le faire déjà depuis bien longtemps, mais j'avais finalement écouté l'alarme qui résonnait depuis quelques jours dans mes entrailles. "Barre-toi, Desya." Alors je me suis barrée, en catimini, laissant mon téléphone avec tous les sourires que j'avais précieusement gardé à l'intérieur et tout ce qui permettait de pouvoir me suivre.

Je ne voulais pas qu'on me retrouve, je voulais qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse exister. Je voulais trouver un endroit où je pouvais être libre, où je pouvais arrêter de suffoquer, prendre une grande inspiration. Respirer, enfin. Vivre sans contraintes, sans avoir peur. De la déception, des représailles, des coups. Arrêter de survivre aux journées dans une angoisse perpétuelle, dissimulée sous une agressivité qui me permettait de ne pas flancher. Et j'avais trouvé le Refuge, après avoir erré dans Los Angeles, sac sur le dos. Ou peut-être que c'était lui qui m'avait trouvé, en fin de compte.

Un nouveau soleil s'était levé sur l'immense bâtisse regorgeant de multiples histoires et j'avais regagné la salle de bain dans l'espoir que ça saurait me tirer des limbes du sommeil. Jongler avec la température de l'eau pour achever de me réveiller, pour me permettre de pas marcher comme un zombie dans les couloirs. Je détestais le matin. Je me sentais plus à l'aise quand ciel s'assombrissait, bizarrement, piqueté d'étoiles. Vagabonder comme un chat de gouttière, observer ces diamants scintillants, éphémères. Actuellement, je savourais le calme relatif de la pièce embuée, avant que la moitié des habitants ne s'y ruent pour les mêmes raisons que les miennes. Sauf que je n'avais pas prévu d'avoir de la visite aussi tôt dans la matinée. Mon corps heurte une silhouette et je bascule en avant, maintenant ma serviette ridicule d'une main alors que l'autre s'appuie contre le mur pour m'éviter de me fracasser contre le sol. Un couinement de surprise s'échappe de ma gorge au même moment et je relève finalement les yeux, mon souffle s'étranglant dans ma gorge à la vision de la créature qui hantait parfois mes pensées. Rain. Aussi délicate que la pluie. « Je- euh- C'est moi- » je bégaye comme une abrutie, complètement hébétée par la situation toute entière. L'ambiance humide de la pièce qui me donnait presque le tournis, ma position légèrement désavantagée, sa présence beaucoup trop proche pour ma santé mentale. « C'est bon. J'avais...j'avais fini de toute façon. » je marmonne maladroitement, les yeux détournés de son visage aux traits terriblement attractifs. Je la regarde ramasser furtivement ses affaires avant de reculer jusqu'à la porte. Sans réellement savoir si je voulais qu'elle s'en aille ou qu'elle reste, finalement. Je n'avais jamais réellement eu la chance de pouvoir lui adresser la parole. Elle apparaissait et disparaissait comme une averse, imprévisible. Parfois accompagnée d'un grand blond, parfois parfaitement solitaire. Titillant ma curiosité sans que je me résigne à l'approcher, toutefois. Gangrénée par les paroles paternelles qui tournoyaient incessamment dans ma tête, dès que je me projetais.

Mais mes yeux s'écarquillent comme des soucoupes quand elle s'arrête de gigoter et que ses paroles atteignent finalement mes tympans. Mamka mu. « C'est une blague ? » je lâche, surprise, resserrant les pans de ma serviette sur ma poitrine. Pourquoi est-ce que c'était dans ce genre de moment que je regrettais profondément de ne jamais prendre de vêtements de rechange avec moi ? Peut-être parce qu'une délicieuse créature se trouvait à portée de main. Coincées. « Bon. Très bien. Parfait. Super. » Chouette. Où comment bien commencer la journée. « Dis-moi que tu as ton téléphone avec toi ? Pitié. » Si je pouvais éviter de rester cloîtrée ici pendant des heures dans cette tenue, j'apprécierais grandement. Je me sentais vraiment mal à l'aise vêtue seulement de ce petit bout de tissu spongieux. Je finis par approcher pour regarder l'étendue des dégâts, rejoignant la blonde en quelques pas prudents. Le sol était encore glissant et je tenais à ma dentition. Je reprends, baissant les yeux sur la clenche qui gisait entre les doigts déliés. « Y'a pas moyen, je sais pas, de la remettre à sa place ? » je demande, piteusement.

Est-ce que j'ai maltraité des bébés chats dans une autre vie ?          



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Rain Butler
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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyLun 23 Nov - 12:33

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ll y a des choses qui n'arrivent qu'à moi, qui n'attendent que le moment opportun pour me tomber dessus, comme si la Terre toute entière avait décidé de me prendre en grippe. Je n'étais pas particulièrement maladroite, fort heureusement, en revanche j'étais visiblement dotée d'une malchance hors norme, à croire que le Karma voulait se venger. De quoi, ça, je n'en étais pas entièrement certaine, mais j'avais ma petite idée sur la question. En conséquence, je retrouvais assez souvent dans des situations plus que délicates ou, en règle générale, je criais au secours jusqu'à ce que mon frère ne vienne me tirer d'affaire. J'étais définitivement perdue sans sa présence. Seulement, dans le contexte actuel, Cloud n'est définitivement par la personne la plus apte à me tirer d'affaire. En revanche, il allait être la première chez qui j'allais me ruer une fois que j'aurais quitter cette maudite salle-de-bain. J'avais bien l'intention de venir masquer mon visage au couleur de l'écrevisse et me morfondre sur mon triste sort dans ses bras. Parce que, définitivement, ce genre de choses, ça n'arrive vraiment qu'à moi. À quel moment l'univers peut-il me détester autant ? Je voulais simplement prendre une douche, déguster mon petit-déjeuner et partir pour le lycée. Au lieu de ça, je me retrouve en face de la charmante demoiselle qui hante parfois mes nuits et mes pensées et qui, comme si ça ne suffisait pas, fait anormalement battre mon cœur. Et ça, c'est quand elle est vêtue de façon totalement normale. Il est donc inutile de préciser que, actuellement, je suis à deux doigts de rendre l'âme. Son corps est beaucoup trop proche du mien, et n'est camouflé que par une serviette. Un simple bout de tissus qui en laisse suffisamment voir pour que je sente mon palpitant s'affoler dans ma cage thoracique et qu'un tas d'émotions me submergent. Bon sang. Il fallait vraiment que je quitte la pièce avant de complètement perdre le contrôle. Alors je balbutie quelques excuses, je rassemble précipitamment mes affaires, tout en me faisant violence pour éviter son regard. « Je repasserais... » La situation est beaucoup trop gênante pour que je reste là, à attendre qu'elle quitte la pièce. Premièrement, parce que j'ai l'impression de retenir mon souffle et que si ça continue, je serais dans un autre monde dans moins de deux minutes. Et deuxièmement, parce que ce serait jouer avec le feu, et je n'ai pas vraiment envie de me brûler. Alors une fois mes vêtements et ma trousse de toilettes de nouveau entre mes mains, je fais marche arrière et fuis lâchement en direction de la sortie.

Mais en plus de me faire haïr de tous, je fois être maudite. En parfaite idiote que je suis, je m'achète sur la pauvre poignée de la porte, parce que j'ai légèrement oublié que j'avais fermé cette dernière à clef, m'étonnant du fait qu'elle ne s'ouvre pas. Mais quand la clenche me reste entre les mains, je ne rêve plus que d'une seule chose, c'est d'aller me terrer dans un trou et ne plus jamais en sortir. J'ai presque envie de pleurer devant la tournure que prends la situation. Ma vie est un désastre, une véritable catastrophe. Je suis une véritable catastrophe et je ne vais pas tarder à paniquer. Non, en fait, je panique déjà. A R G H. « Non... Ce n'est pas une blague... » Pourtant j'aimerais terriblement que ça en soit une. « Je suis désolée. C'est de ma faute. Je... Désolée. » J'ai vraiment l'air fine maintenant, avec notre seul moyen de sortie entre les doigts . Mais c'est ça, mon principal problème ! Quand je panique, je fais n'importe quoi et plus je fais n'importe quoi, plus je panique. C'est un cercle vicieux et sans fin. On allait rester coincée ici par ma faute et j'aurais notre mort sur la conscience. Est-ce que j'en fais trop ? Sûrement un tout petit peu. Finalement, la brune me demande si je n'ai pas mon téléphone sur moi et je secouer négativement la tête, avant d'enfance oser me tourner dans sa direction. « Il est resté dans ma chambre... » Il y a des lieux où je n'apportais plus mon cellulaire avec moi, comme par exemple les toilettes ou la salle-de-bain. Trop de point d'eau. Et après m'être rendue compte que mon portable n'avait jamais appris à nager, ça m'avait semblé être un choix judicieux. Jusqu'à aujourd'hui. J'en venais presque à regretter le temps où mon smartphone était presque greffé à ma main. « Je suppose que tu n'as pas le tien non plus... » Je n'ai pas vraiment besoin qu'elle me réponde, je connais, malheureusement, déjà la réponse. Desya décide de rompre la distance en s'approchant et mon corps tout entier se raidit quand elle se retrouve à mes côtés. C'était vraiment un cauchemar. Je me retrouvais coincée dans une pièce avec une personne qu'on pouvait clairement qualifier de perdition, personnelle. Oui, elle me plaisait, et pas qu'un peu. Et je devais vraiment me faire violence pour ne pas défaillir. « Je ne sais pas, peut-être. » Ça ne coûte rien d'essayer. J'essaie donc d'emboîter la poignée dans la porte, mais soit je ne suis pas douée, soit ce n'est pas la bonne solution. Et même si je veux bien admettre que je ne suis pas forcément très douée pour tout ce qui touche de près ou de loin au bricolage, je sais encore me rendre compte quand un objet est cassé. Et pour être cassé, c'est cassé. Magnifique. « Je suis nulle... » je me morfonds en baissant légèrement la tête, honteuse d'avoir déclenché cette fâcheuse situation. Mais je ne dois pas me laisser abattre. Après tout, derrière chaque problème, il y a une solution. Alors je me mets à tambouriner de toute mes forces contre la porte. « Au secours ! Aidez-nous ! » Je suis prête à me mettre à genoux pour qu'on vienne me sortir de là. « Délivrez-moi de ce cauchemar ! » je couine presque, bientôt collée contre le bois, désespérée. Puis mon visage se tourne en direction de la brune, une petite moue étirant mes lèvres. « Non pas que tu sois un cauchemar. C'est même tout le contraire... Enfin, euh, tu vois ce que je veux dire... » Oui, Rain, elle voit merveilleusement bien ce que tu veux dire. Je ferais mieux de me taire au lieu de raconter de m'enfoncer.


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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyVen 22 Jan - 10:02

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Rain & Desya

Je repasserais... Au secours. J'étais sérieusement en train de me demander si le karma avait quelque chose contre moi pour m'infliger autant d'épreuves. Je ne demandais qu'à vivre pépère, dans mon coin, avec mes cheveux colorés et ma multitude de tatouages. Rien de plus. Sauf que la vie avait décidé que je devais galérer, dans tous les sens du terme. Autant dire que c'était l'alerte maximale, tant dans mon crâne que dans ma cage thoracique. Résumons la situation : moi être dans salle de bain avec jeune fille très charmante et moi pas avoir d'autre "vêtement" qu'une minuscule serviette. Voilà voilà. On peut passer dans un bêtisier, désormais. Déjà qu'en temps normal, c'était difficile de me retenir de baver quand elle passait dans le coin, avec ses cheveux pareils à des épis de blé et je frisais la syncope quand elle levait les yeux dans ma direction. Oui, je suis un être faible. Là, c'était le summum du ridicule, j'avais extrêmement chaud tout d'un coup et je voulais fuir dans ma chambre pour m'habiller convenablement et oublier tout ça. Mais je frôle la crise de nerfs interne quand mes yeux se posent sur la poignée, qui se trouve actuellement dans sa main. Vous avez bien lu. Dans sa main. Nous sommes donc bloquées dans la pièce et je n'ai toujours rien pour me saper. À l'aide. Je ferme les yeux quelques secondes, prenant une profonde inspiration et resserrant ma prise sur le noeud de ma serviette de bain. « C'est bon, c'est bon. Ça va. » je souffle, sans réussir à cacher le dépit qui me traverse. Ok. Trouver une solution pour sortir d'ici. Surtout que la vapeur n'allait pas disparaître sans un appel d'air alors j'étais bonne pour avoir le tournis d'ici quelques minutes. Et ma compagne d'infortune aussi, dans le même temps.

Chouette.

Donc aucune de nous ne possède son téléphone. Appeler Ariel ou Opale qui doivent être au rez-de-chaussée n'est donc pas envisageable. Est-ce que c'est une caméra cachée, en fait ??? Sortez-moi de là, ce n'est vraiment pas drôle du tout. Je finis par avancer dans sa direction, le souffle légèrement coupé en arrivant à ses côtés. Près. Trop près. Il a de l'injustice dans ce monde. Elle est resplendissante et je crève d'envie de l'embrasser alors que je dois ressembler à un rat crevé avec mes cheveux trempés. Alors je propose d'essayer d'encastrer la poignée où elle se trouvait précédemment parce que ça fonctionne parfois mais elle a beau essayer, c'est un échec complet. « Arrête de te morfondre, ça arrive à tout le monde. » je rétorque, soudainement crispée en posant les yeux sur son visage tordu par la honte. Avant de laisser échapper un glapissement quand elle se redresse avant de taper furieusement contre la porte. Wow, ok. D'accord. Je n'étais clairement pas prête pour ce changement de comportement. Je me contente de l'observer, oscillant entre perplexité et une pointe d'amusement face à son petite spectacle. Imaginez quelqu'un s'attaquer à une porte et crier au secours comme si le bâtiment allait s'effondrer. C'est peut-être le désespoir qui me grignote la cervelle mais je trouve ça plutôt drôle. Haussant un sourcil à sa réflexion et à son rattrapage maladroit. « Non, je ne vois pas du tout. » je susurre, les yeux brillants. Non, je ne vais pas l'aider du tout parce que c'est sa faute si on se retrouve dans cette situation. « Tu ne voudrais pas éclairer ma lanterne ? » Si je ne suis pas un cauchemar, qu'est-ce que je suis, hein ? Je suis très curieuse de le savoir, tout d'un coup. Je me penche légèrement, me gorgeant de ses joues roses et je ne sais pas si c'est l'eau chaude qui m'a étourdie mais j'ai l'impression d'avoir retrouvé un peu du courage qui s'était fait la malle à son arrivée. « Tu disais, donc ? » je l'interroge à nouveau, un large sourire étirant mes lèvres.         



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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyMar 2 Fév - 15:56

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Mon niveau de poisse était clairement équivalent à celui du taux d'ensoleillement de Los Angeles durant l'année. Donc autant le dire, il était très très très élevé. Parce que sur une échelle de un à dix, à combien s'élevait le risque que je me retrouve dans cette situation des plus gênante ? Moins de un, pour sûr. Et pourtant, je suis en plein dedans ! Outre le fait que Desya possédait l'incroyable capacité à faire battre mon cœur bifn plus vite que la moyenne et qu'elle se trouvait dans la même pièce que moi, vêtue d'une simple serviette pour cacher ses formes, nous étions toutes les deux enfermée, sans aucun moyen de sortir. Et le tout mélangé me donnait incroyablement chaud. J'avais l'horrible impression de me retrouver dans le jardin d'Eden, devant le fruit défendu. Pouvoir regarder, sans avoir le droit d'y goûter. Et je crois que j'aurais tout donné à cet instant précis pour aller sceller mes lèvres aux siennes et en découvrir la douceur... Bon sang. Il fallait absolument que je sorte d'ici avant de mourir d'une crise cardiaque ou pire, que je fasse quelque chose que j'allais finir par regretter plus tard. Non pas que je puisse décemment regretter de l'avoir embrassé, mais rien me garantissait que les sentiments que j'éprouvais été partagé. Et au vu de ma chance légendaire, j'avais plus de risques de briser la relation précaire qu'on avait réussi à construire, avant de me faire repousser. Alors si je pouvais m'épargner un énième moment gênant, c'était tout bénef. Alors je détourne rapidement le regard, fermant les yeux pendant de longues secondes en espérant que l'image de son visage finir par disparaître et cesser de hanter toutes mes pensées. Ce qui allait être fichtrement difficile en me retrouvant enfermée à ses côtés. Et cette simple pensée me donne l'impression que la salle-de-bain vient de subitement rétrécir.

Je crois que je commence à manquer d'air. Help.

C'est donc ainsi que je me retrouve à paniquer, tambourinant comme une forcenée contre la porte en suppliant pour que quelqu'un vienne nous ouvrir. J'étais trop jeune pour mourir ici. Et h'allais très certainement finir par creuser ma propre tombe et m'y enterrer toute seule au vu de la tournure que prends cette situation. Je me mords la lèvre inférieure, essayant désespérément de rattraper les choses, mais tout ce que je préviens à faire, c'est m'enfoncer encore plus. Qu'on me donne une pelle, que je puisse mettre fin à se supplice et qu'on en finisse une bonne fois pour toute. « Non ? » je réponds dans la précipitation. « Il n'y a rien à éclairer... » je poursuis, tout en me maudissant d'avoir ouvert la bouche. Il était hors de questions que j'éclair quoi que ce soit, parce que ce serait avouer des choses que je n'étais même pas certaine d'assumer. Je la vois se pencher légèrement dans ma direction et je déglutis difficilement, reculant d'un pas pour retrouver une distance suffisamment convenable pour m'éviter une soudaine hyperventilation. « Rien... Je ne disais rien de bien intéressant... » je bégaie. J'avais l'air maligne, tiens. « Je voulais simplement dire que... euh... j'aurais pu tomber sur quelqu'un de pire que toi... » OK. Il fallait vraiment que j'arrête de parler. Pour mon propre bien et ma propre survie. Je sentais déjà mes joues s'enflammer et je n'avais définitivement pas envie de finir écrevisse dans les prochaines minutes. Mais c'est plus fort que moi, je me sens obligée de reprendre la parole, histoire de rattraper cette deuxième, énorme, boulette de ma part. Parce que je ne la considérais pas comme une mauvaise personne et passer, ne serait-ce qu'un court instant en sa compagnie était toujours agréable. À condition qu'elle soit habillée de façon présentable et décente. « Je suis contente que ce soit toi et pas quelqu'un d'autre... Enfin, tu vois, t'es une fille... » Merci captain obvious pour cette intervention. Effectivement Desya était une fille, magnifique sens de l'observation. Et il était bien là, le problème. Elle était une fille et j'aimais les courbes féminine, et même me retrouver devant un garçon avec une simple serviette autour de la taille aurait été dix fois moins éprouvant.

Que quelqu'un prévienne les secours, je crois que je vais défaillir.


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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyJeu 4 Fév - 15:13

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Après tout, j'aurais peut-être dû rester couchée. Je pense que ça m'aurait évité une situation aussi gênante que celle qui se produisait en cet instant précis. Est-ce qu'une remontrance d'Ariel était pire que d'être enfermée, quasiment nue, dans une salle de bain avec une fille qui me plaît énormément ? Je ne crois pas. J'aimais beaucoup Ariel et je savais qu'aller à l'école était une condition sine qua non pour pouvoir continuer à crécher ici mais là, j'aurais voulu être partout sauf dans la salle de bain avec Rain. Protégée par une simple serviette éponge, je me sentais terriblement fébrile et je détestais ça. Surtout que la poignée était cassée et ne semblait pas vouloir retourner sagement à sa place, accentuant mon exaspération. Et que mes hormones jouaient la samba, faisant se serrer mon ventre devant la blonde et son doux visage. Elle était belle et il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Il m'avait suffi de quelques minutes pour le comprendre, en arrivant au Refuge. Mais il y avait toujours cette crainte qui subsistait, à l'intérieur de moi. Cette peur d'être rejetée, de subir la même chose que chez moi, où j'avais été mise à l'écart. Où j'avais été punie pour être "différente", pour ne pas penser et ressentir comme le reste des gens, selon leur vision terriblement obtuse. Même si je prônais la liberté et ce besoin d'affirmer qui j'étais sans avoir honte, je ne pouvais pas m'empêcher de réagir par habitude, par mécanisme de défense.

Je n'étais aussi prête à m'afficher au grand jour que je le pensais, au final.

Pourtant, les paroles de Rain font leur bonhomme de chemin dans ma tête, venant tirer une sonnette et s'ouvrir davantage mes yeux. Elle m'intriguait. De bien des façons. Et ces déblatérations rougissantes avaient le don de me rendre assez curieuse pour oublier le contexte, me faisant avancer dans sa direction pour en savoir plus. Parce que soudainement, j'avais l'impression de ne plus être la seule à ressentir cette tension flottant entre nous quand le hasard décidait de lier nos chemins. Ce qui arrivait plutôt fréquemment, ces derniers temps. Comme si je la croisais partout et que la vie avait choisi de me glisser la tentation sous le nez. Fichtre. Cependant, la voir bafouiller et rougir avait quelque chose que divertissant et j'avais envie de pousser plus loin pour voir ce que ça donnait. De toute manière, nous n'avions rien d'autre à faire pour le moment vu que la porte restait obstinément close. Et je voulais vraiment obtenir des réponses à mes questions. « Je trouve ça plutôt intéressant, personnellement. » je susurre, avec un sourire goguenard avant de faire un nouveau pas en avant, me penchant pour l'écouter. Haussant à nouveau un sourcil, mes lèvres s'étirant encore plus largement. Elle était adorable. Et je sens mon coeur palpiter plus vite dans ma poitrine en constatant à quel point j'avais envie d'attraper son visage pour l'embrasser. Cette moue était terriblement attrayante, putain. « Aux dernières nouvelles, oui. » je souffle, avec un léger gloussement. Effectivement, sans grosse surprise, je faisais partie de la gente féminine. Mon caractère pouvait parfois créer des doutes sur une possible féminité mais sur le plan physique, c'était difficile de le cacher. Encore moins avec un vulgaire bout de tissu spongieux en guise de "vêtement". J'aurais donné n'importe quoi pour me jeter dans un jogging et un immense pull à capuche. Ou disparaître sous ma couette, un mois ou deux. « Mais je dois avouer que ce n'est si terrible d'être coincée avec toi, même si ce n'était pas dans mes projets de vie. » je murmure, en la regardant sans ciller. « On a jamais vraiment eu le temps de discuter, toutes les deux. » je rajoute, tout aussi faiblement, avant que mes yeux ne descendent à nouveau faire un crochet par sa bouche.

Si quelqu'un ne venait pas très vite, j'allais finir par faire une connerie.      



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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyLun 22 Fév - 21:32

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Mayday, mayday, j’ai besoin qu’on m’envoie une équipe de secours sur-le-champ. Je sens que je suis sur le point de m’évanouir ou de mourir, c’était au choix. Peut-être plus mourir, au vu de la situation dans laquelle je me trouvais et surtout dans laquelle je continuais de m’enfoncer comme une imbécile à chaque minute qui s’écoule. Parce que comme si me retrouver enfermer dans une pièce en compagnie de la fille qui faisait anormalement battre mon cœur, il fallait que son corps ne soit protégé que d’une terrible et fine serviette. Et pour couronner le tout, j’étais en train de m’enfoncer, comme une parfaite abrutie, en racontant… bah je ne sais pas trop ce que je raconte, mais ce n’est décemment pas en train d’arranger mes affaires. Je suis en train de me mettre dans une position très, très, très délicate et ça craint. Presque autant que le jour où j’ai failli mettre le feu au laboratoire de chimie, au collège et ce, dés le premier jour de cours. Quoi que le potentiel incendie que j’avais failli provoqué m’avait semblé bizarrement plus surmontable que tout ce merdier. Cette fois, il était question d’une fille et je n’avais pas la moindre foutue idée de comment me comporter en sa présence. Parce que je ne savais pas grand-chose d’elle et que j’avais terriblement peur de faire une bourde ou pire, de briser le lien aussi petit et étroit que nous avions commencé à tisser. Je n’avais aucune envie de la faire fuir – bien que dans l’état actuel des choses, il allait être difficile pour être de s’échapper. Je rappelle que j’ai toujours la poignet de la porte entre mes mains et qu’il s’agit-là de notre seule et unique moyen de sortir. Mais on se comprend, évidemment.

Je crois que je vais pleurer. J’ai dû faire des choses horribles dans une ancienne vie pour qu’elle décide de me punir de la sorte. Je me sens rougir et je crois que je suis à deux doigts de tomber dans les pommes. Pitié, qu’on vienne me sortir de là. « Ah ah ah… » je ris, gênée avant de secouer vivement la tête ce qui, si vous voulez tout savoir, est une très mauvaise idée quand on a déjà chaud et la tête qui tourne légèrement, à cause de la vapeur qui a du mal à s’évacuer de la pièce. « Non, je t’assure, ce n’est vraiment pas intéressant… Enfin tu vois, t’es sympa et par définition, un cauchemar, ça ne l’est pas vraiment… » Est-ce que j’aurais mieux fait de me taire ? Sans doute. Est-ce qu’il est trop tard pour revenir en arrière ? Absolument. Et le pire dans tout ça, c’est que je continue de déblatérer des explications qui ne font que de m’enfoncer encore plus. A ce rythme là, j’allais bientôt pouvoir m’enterrer. C’est en l’entendant glousser suite à ma remarque pour le moins, utile, que je me décide à me taire et à ne plus jamais ouvrir la bouche, sauf en cas de besoin. Fini les longs monologues. En plus, Desya s’était une nouvelle fois rapprocher et je sentais mon cœur s’affoler dans ma poitrine, signe que je n’étais pas loin de l’implosion. Et personne n’avait envie d’être témoin de cette effroyable catastrophe si je venais à imploser, moi la première. J’avais peur de ce que j’étais capable de dire ou de faire et que j’allais forcément regretter dans les secondes qui allaient suivre. « Dans les miens non plus… » je rétorque, en baissant les yeux pour observer mes pieds. Je n’avais pas prévu de me retrouver enfermée tout court, pour être entièrement honnête. « Oui… » Ma voix n’est plus qu’un souffle et j’ose enfin relever le regard dans sa direction, déglutissant difficilement quand je le pose sur son doux visage. J’étais encore au lycée et mon emploi du temps était relativement conséquent, pour mon plus grand malheur. Mon temps libre, je le passais avec mon grand-frère et rares étaient les fois où je n’étais pas collé à lui. « Et tu voudrais discuter de quoi… ? » je demande faiblement. Je n’étais pas forcément douée pour faire la conversation et je n’étais pas certaine d’avoir des sujets suffisamment intéressants en stock, présentement.


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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyJeu 15 Juil - 18:21

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J'ai compris mes préférences sur le tard. Il y a certaines personnes qui savent, qui en ont conscience très tôt. Moi, j'ai vécu dans un contexte où ce n'était tout simplement pas possible. Où l'idée d'aimer quelqu'un du même sexe n'existait pas. Donc j'ai passé quelques années à me mentir à moi-même, à faire semblant. À traîner avec des garçons sans ressentir la moindre attirance pour eux, à expérimenter une certaine forme de dégoût en embrassant mon seul et unique copain. Et ça a été le première indice. En plus de lorgner sur les filles plus que je ne l'aurais du, de souligner leurs silhouettes du regard. De sentir mon coeur pulser plus rapidement dans ma poitrine à leur approche. Même si je m'étais avoué la vérité à moi-même, ça restait un sujet avec lequel je n'étais pas à l'aise. Parce qu'on a passé mon enfance à me marteler la tête avec des idées qui n'étaient pas les miennes mais qui avaient fini par s'inscrire au fond de moi. Parce que le monde était injuste et rarement tolérant envers les gens qui sont considérés comme différents de la norme. Il y avait encore trop de crimes impunis, trop de dommages, trop de vies brisées à cause de tout ça. Et trop d'insécurités qui me tourmentaient, jour après jour. Être enfermée dans une pièce avec la fille qui tiraillait mes envies, c'était pareil à une séance de torture. Tu regardes, mais tu ne touches pas. Fallait-il encore qu'elle soit de cet avis. Mais nous ne savions rien l'une de l'autre et je ressentais encore cette culpabilité qui m'enserrait la poitrine, cette vile impression qui me venait d'un héritage familial conservateur. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de poser mes yeux sur elle, d'effleurer les contours de son visage du regard. Il émanait de la blonde une profonde douceur, une sorte de chaleur dont on aurait voulu se faire une couverture, dans laquelle on voudrait s'enrouler pour se sentir bien. Une innocence rafraîchissante qui apaisait mes craintes, qui repoussait les doutes dans un coin, momentanément.

De toute manière, c'était comme si la vie avait décidé de la poser dans tous les recoins où je faisais un pas. Je la croisais partout et nulle part, son joli minois apparaissant régulièrement dans mon champ de vision. À croire que quelqu'un souhaitait ma mort, quelque part. Parce que Rain était la définition même d'adorable. Elle me faisait penser à un petit animal ingénu, avec ses pommettes roses et ses grands yeux bleus. Un petit lapin, qui donnait envie d'être câliné. Et en même temps, elle tiraillait ce désir de la voir rougir davantage, de m'amuser de ses bégaiements. Nous n'avions rien d'autre à faire tant que personne ne venait à notre rencontre et j'étais mordue de curiosité à son encontre. Je voulais en savoir plus. Sa réponse me tire un petit rire tant elle est mignonne à tenter de vaines explications pour se rattraper. J'en oublierais presque que je suis nue sous ma serviette et que la seule sortie est impraticable au vu de la poignée qui réside toujours entre ses mains. Presque. Autant s'occuper comme on peut, tant que la chaleur ne nous montait pas complètement à la tête. Si ce n'était pas déjà le cas, vu comment je me sentais légèrement étourdie. Ou alors c'était peut-être à cause de ma proximité avec la blonde. Mais réfléchir devient de plus en plus compliqué et je me sens comme si mon cerveau commençait à se liquéfier. Il fallait vraiment que quelqu'un nous sorte de là au plus vite. Ça commençait à devenir urgent, là. Et tu voudrais discuter de quoi...? Sa bouche est toute proche, remuant distraitement devant mes yeux et la mienne s'assèche un peu plus. Bordel. « Je ne sais pas. » je souffle, hypnotisée. « Parle-moi de toi, Rain. » Ma voix se résume à un murmure et je sens mon coeur battre à toute vitesse dans ma poitrine. Le vase menaçait de déborder d'un instant à l'autre et je priais pour qu'une personne se décide à faire sa toilette pour comprendre qu'il y avait un problème avec cette foutue porte. Cette même porte contre laquelle ma compagne d'infortune est acculée, à quelques centimètres seulement. « Dis quelque chose. N'importe quoi. » je rajoute, en bataillant fermement avec moi-même pour ne pas faire une bêtise. Pourtant, il n'y avait pas une once de rejet dans son regard.

Elle ne peut pas ne pas comprendre ce qui risque d'arriver si elle ne décide pas à mettre des barrières, si elle me laisse avec ce grain d'espoir qui continue de germer à l'intérieur de mon crâne.    



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MessageSujet: Re: The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) The Award of the awkwardest moment. (Raisya #1) EmptyDim 25 Juil - 11:26

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Je n'avais jamais eu honte de qui j'étais et je m'étais toujours assumée, parce que mes parents avaient tout fait pour que j'ai confiance en moi. Ils m'avaient soutenu, encouragé, ne s'étaient jamais montré rabaissant ou moralisateur. Mon enfance m'avait permis de gagner en assurance et je ne pourrais jamais assez les remercier pour ça. Pourtant, une part de moi avait toujours eu peur de leur réaction si ils venaient à apprendre mon orientation. J'aimais les filles. Et seulement les filles. Je l'avais découvert relativement tôt, en commençant à me poser des questions lorsque j'avais embrassé ma meilleure amie de l'époque, à sa fête d'anniversaire, pour relever un défi stupide d'Action ou vérité. J'avais ressenti quelque chose que je n'avais jamais éprouvé auparavant et tous les baisers échangés avec des garçons jusque là m'avait semblé fade. J'avais gardé ce secret rien que pour moi durant des années, avant de me confier à mon frère, qui s'était avéré être d'un soutien incroyable. Quelques mois plus tard, j'avais rassemblé tout mon courage pour l'annoncer à mes parents, et les mots avaient à peine franchis la barrière de mes lèvres que leur visage s'était fermé. J'avais lu dans leurs yeux toute la déception, le dégoût que je provoquais maintenant chez eux. Et je m'étais retrouvé avec mes valises, devant la porte de notre maison, à les entendre me dire que je n'étais plus leur fille, que je n'étais pas normale. Leurs mots m'avaient fait mal, bien plus que je ne pourrais l'avouer, mais je ne voulais pas devenir quelqu'un d'autre sous prétexte que mes parents ne me comprenaient pas et ne me comprendraient sûrement jamais. Cloud avait essayé de les raisonner, sans résultat, avant de prendre la décision de partir avec moi. Je m'en voulais terriblement de l'avoir embarqué avec moi dans toute cette histoire, mais je lui étais infiniment reconnaissante de ne pas m'avoir laissé tomber. Parce que sans lui, je n'aurais jamais trouvé un endroit aussi sûr que celui-ci, où je me sentais comprise et respecté.

Et je n'aurais jamais fait la rencontre de cette fille, qui fait tambouriner mon cœur à une vitesse presque anormale et qui va finir par me faire faire un arrêt cardiaque si elle ne cesse pas de s'approcher.

Cette situation est en train de me griller mes derniers neurones et je sens mon corps tout entier s'embraser. On est trop proche. Beaucoup trop proche. Que quelqu'un déclenche l'alarme incendie, je vais périr dans moins de dix secondes. Je déglutis difficilement, mes yeux obstinément planté dans les siens en quête de réponses. Elle voulait discuter, très bien, mais de quoi ? Je ne suis pas vraiment une source de discussion, j'ai même plutôt tendance à parler plus vite que je ne réfléchis, ce qui donne souvent lieu à des échanges absurdes et sans réel fondement. Alors je veux bien essayer, mais il va falloir m'aiguiller. Et non, parler de moi ça ne m'aider pas. Je suis supposée dire quoi ? Mon âge ? Ma passion ? Mes goûts ? Argh. Dis quelque chose. N'importe quoi. « Je déteste les bananes. » C'est sorti tout seul. Elle m'a pressé et c'est la seule et unique chose qui m'a traversé l'esprit. Mais je déteste réellement ce fruit. « Le goût, la texture... tout. » Est-ce que je m'enfonce ? Oui. C'est une habitude chez moi de toute façon. Et j'ai très fortement envie de me cogner la tête contre un mur à cet instant très précis. Mais l'univers doit m’apprécier un minimum, parce que je sens la porte s'ouvrir dans mon dos, signe de notre libération. Le problème, parce qu'il y en a toujours un, c'est que je suis adossée contre cette dernière, sans aucun autre appui et que je bascule littéralement dans le vide. Mes mains se tendent en avant, par réflexe, s'accrochent à quelque chose de duveteux et je ne comprends que trop tard que j'ai entraîné Desya dans ma chute. Mon corps heurte le sol, ce qui me coupe une première fois la respiration, avant d'entre en contact avec celui de la brune. Et là c'est la panique. Je sens ses formes qui se dessinent sur ma peau, mon volcan intérieur qui entre en irruption et pire encore. Debout, je découvre la silhouette de mon frère, qui me lance un regard rempli d'incompréhension et de questions.

Finalement, je préférais encore quand nous étions enfermées dans la salle-de-bain.


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