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The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1)

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Nash Bennett
Deuxième génération

Nash Bennett


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MessageSujet: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyJeu 16 Avr - 14:48

The storm is raging
come to my blanket shelter
Anja & Nash

Tout se déroulait exactement comme prévu. Et j'aimais tout particulièrement qu'un plan se déroule sans accrocs. Merci aux épisodes de l'Agence Tous Risques que j'ai saigné quand j'étais plus jeune pour cette incroyable référence. Watch me become the new Hannibal. La maison était vide de tout adulte, une bonne odeur de pop corn flottait dans l'air et Anja était là. Quoi de mieux ? Des week-end comme celui-là un peu plus régulièrement, si on me demande mon avis. Mes parents étaient partis pour roucouler dans un petit cottage avec suppléments massages et jacuzzi, sur recommandation de ma tante. Et je leur avais légèrement conseillé de suivre ses conseils et de prendre du temps pour eux. Ils le méritaient. Et ça me permettait aussi de pouvoir profiter de la baraque en solitaire. Ou presque. L'université me prenait un temps fou et j'allais l'impression de négliger ma meilleure amie. Elle avait beau me dire le contraire, je savais qu'elle ne me l'aurait jamais avoué, si c'était le cas. Mais j'étais content qu'elle soit là, à mes côtés. Qu'on prenne ce temps à deux, comme avant. Mademoiselle Burton n'avait eu qu'à ramener son royal postérieur dans ma modeste demeure, je m'occupais de tout. Et ça commençait par un vendredi soir à mâchonner du maïs soufflé dégoulinant de caramel en commentant un film. Ou deux. Ou trois. Qu'on allait vaguement regarder du coin de l'oeil parce que c'était mille fois plus intéressant de l'écouter parler du lycée alors que je n'y étais plus. Écouter les petites histoires des uns et des autres, les facéties de certains, les déboires des professeurs. Savourer la douceur de son rire, l'éclat malicieux dans ses yeux, la simplicité de sa présence.

« Salé, sucré ou caramel, cette fois ? » Accoudé contre le chambranle de la porte avec des sachets bruns dans les mains, j'attends la réponse d'Anja pour préparer les pop-corn, selon la recette ancestrale de mes ancêtres. 1) Prendre un sachet de maïs soufflé, 2) le mettre au micro-ondes et attendre que ça finisse d'éclater, 3) servir dans un joli bol et faire comme si ça avait été préparé avec amour. Le vent souffle et ça me force à jeter un coup d'oeil par la fenêtre, distraitement. Fronçant les sourcils, j'avise les nuages noirs qui s'amoncelaient dans le ciel d'un oeil inquiet. La brune n'aimait pas du tout les orages. Et celui qui approchait, ne s'annonçait pas sympathique. Du coup, j'allais devoir mettre les bouchées doubles pour la distraire et lui faire oublier que la météo allait se déchaîner dans les prochaines heures.

Et ça marche pendant, disons, les deux qui suivent. La nuit est finalement tombée sur la ville, étendant son long manteau sombre. On ne distingue quasiment plus rien, mis à part la balancement des arbres devant les lampadaires qui bordent la rue. Après avoir dévoré une pizza faite maison qui avait mis plus de temps que prévu à cause d'une bataille de farine impromptue, nous avions préféré nous cloîtrer dans ma chambre et j'avais sorti mon plaid le plus doux pour enrouler Anja à l'intérieur, tel un petit burrito en velours gris perle. Applaudissez le gentleman.  « Madame est confortablement installée ? » je demande, en la voyant avec son thé aux plantes, le corps enfoui dans le tissu duveteux, repliée dans le canapé qui longe l'un de mes murs de la pièce. Puis je passe une main dans la masse de mes cheveux, glissant sur le parquet pour éteindre la lumière et allumer celle de la guirlande multicolore qui court au plafond. Nimbant l'atmosphère de petites lueurs colorées. Mais je ne m'attendais pas au flash lumineux d'un éclair, suivi d'un coup de tonnerre qui fend l'air soudainement et gronde avec une violente intensité. Aussitôt, mes yeux se portent sur la brunette dont le visage reflète déjà de la panique. « Détends-toi, crevette. On fait comme d'habitude : on se gave de cochonneries, on regarde des films et je te permets de te servir de ma merveilleuse personne comme d'un doudou. Ce qui rappelons-le, est un honneur. » je souffle, avec un demi-sourire avant de me rapprocher, tendant mon bras pour qu'elle s'y accroche. C'était toujours comme ça, quand on se retrouvait ensemble pendant un jour de tempête. Je faisais de l'humour pour essayer de l'apaiser et je servais de peluche, la laissant me pétrir le bras jusqu'à ce que l'orage passe. Tant que ça lui permettait d'aller mieux, je pouvais bien souffrir un peu. Il n'y avait rien d'inhabituel, de toute manière. Ce n'était qu'une perturbation climatique comme les autres.

Mais j'aurais du la boucler, pour une fois.

Quelques minutes après avoir tendu un bras pour lancer le film, un autre éclair illumine le ciel et toutes les lumières s'éteignent d'un seul et même mouvement.

Merde.     
    
           

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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyDim 24 Mai - 1:32

The storm is raging
come to my blanket shelter
Nash & Anja

Le lycée avait terriblement perdu en saveur depuis que Nash n’y était plus. Si pour certaines personnes, la dernière année étaient la plus belle, dans mon cas, elle était surtout la plus longue. J’avais hâte qu’elle se termine, et de pouvoir rejoindre mon meilleur ami à la fac. Je n’étais pas la fille la plus sociable de la Terre, et mes amitiés fidèles et sincères tenaient sur le doigt d’une seule main. Mes journées en classe étaient donc rythmées de cours, tous plus ennuyeux les uns des autres, de quelques bavardages sans grands intérêts avec mes camarades et d’un repas prit à la bibliothèque, pour masquer le fait que je mangeais seule, tous les midis. Et ces journées ne trouvaient qu’un peu de gaieté quand un événement sortant de l’ordinaire avait lui. C’est à dire à peu prés tout, sauf une rupture amoureuse entre Ashley, la pom-pom girl et Brice, le capitaine de l’équipe de basket, soit le couple qui, selon les lois et les règles du lycée, était destiné à être le couple de l’année. Pour moi, ils étaient surtout le couple le plus cliché de l’année, mais que voulez-vous, il semblerait que les neurones de certaines personnes se soient échappés d’une de ces nombreuses et débiles séries qu’on peut trouver sur Netflix. Bref. Tout ça pour dire, qu’on était tous habitué à leur séparation, puisque ça arrivait au moins une fois tous les deux mois. Le lycée entier le savait et avait la joie d’entendre la demoiselle pleurer dans les toilettes pendant des jours entier, avant de se pavaner de nouveau au bras de bien aimé. Pathétique. En revanche, apprendre que Mrs Taylor, notre professeure d’anglais, fréquentait Mr Morton, notre professeur de physique, ça, c’était un potin des plus intéressants et que je suivais avec autant d’attention qu’un épisode de ma série préférée. Tout ça dans l’unique but de raconter, jusque dans les moindres détails, la vie trépignante que vivait environ, toutes les personnes circulant entre les murs de cet établissement, sauf moi. Il n’y avait pas à dire, l’année scolaire était fichtrement longue. D’ailleurs, je ne comptais même plus le nombre de fois où je m’étais plein auprès de Nash, de ne pas y survivre. Et, finalement, les vacances d’été approchaient à grand pas, pour mon plus grand bonheur. J’allais enfin être libérée de ce fardeau et surtout, j’allais enfin pouvoir profiter pleinement de mon meilleur ami, avant la prochaine rentrée.

Par chance, je n’ai pas eu besoin d’attendre le mois de juillet pour passer plus de quelques heures en sa compagnie et passer le week-end en sa compagnie me met de bonne humeur pour les semaines à venir. Et le programme, Netflix and chill, me convenait à merveille. Même si le Netflix s’était légèrement retrouvé mis de côté pour laisser place aux derniers ragots du moment. Et déblatérer autant de paroles à la minute, ça creuse, bien plus que de regarder un film. Et d’ailleurs, le saladier de pop-corn est vide, et le générique du film – que je n’ai absolument pas du tout écouté – défile sur l’écran. J’observe Nash se relever pour partir en direction de la cuisine, avant de me poser la question fatidique. J’aime tout et faire un choix aussi cruciale se trouve être hors de ma portée. Mais  ce n’est pas le moment de jouer les indécises, alors j’énonce ma réponse avec le premier mot qui me vient par la tête. « Les trois ? » Bon, ok, ça fait deux mots. Et si j’étais dans la même pièce que lui, je suis presque certaine que je pourrais voir ses yeux se lever en direction du ciel, un sourire mi-agacé, mi-amusé, étirant ses lèvres. « Va pour salé ! » De toute façon, j’avais bien l’intention de déguster les trois saveurs avant la fin du week-end, voire avant la fin de la soirée, histoire d’oublier que dehors, le temps se couvre et que les nuages d’une profonde noirceur trônent fièrement au-dessus de la ville, d’un air menaçant.

Une bataille de farine et une délicieuse pizza au fond de notre estomacs plus tard, je me retrouve emmitouflée dans un plaid, une thé entre les mains. Nash savait parfaitement comment me faire plaisir. « Confortablement et parfaitement bien installée. » je réponds, tout sourire, en portant la boisson chaude à mes lèvres. Mais un éclair vient illuminer toute la pièce, suivi de près par un grondement sourd qui me glace le sang. Je détestais les orages. Depuis toujours et sans que je ne sache vraiment pourquoi. Et Nash n’a pas besoin de me répéter une seconde fois que sa merveilleuse personne est là pour me servir de doudou, que je m’empresse de m’accrocher au bras qu’il me tend, réduisant l’espace qui nous sépare sur le canapé pour me serrer un peu plus contre lui. J’avais besoin de le sentir prés de moi, pour trouver un semblant d’apaisement. Apaisement qui n’a pas la chance de durer plus longtemps que cent-quatre-vingt secondes. Un nouvel éclair jailli et, cette fois-ci, la pièce se retrouve plongée dans le noir. Je lâche un petit cri de surprise, resserrant mon étreinte autour du (pauvre) bras de mon ami. J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure et j’ai l’horrible impression de me retrouver dans un mauvais film d’horreur. Et si en temps normal, les orages m’effraient, là, je suis complètement terrorisée. « Nash ? » je demande d’une toute petite voix, en priant en silence pour que l’électricité revienne avant que je n’ai le temps de prononcer l’évidence qui fait trembler tout mon corps. « Dis-moi que ton compteur électrique n’est pas situé dans une cave flippante et digne d’un scénario de film d’horreur… » Parce qu’il était hors de question que je reste seule, ici, pendant qu’il essayait de régler cet effroyable problème.

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Nash Bennett
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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyVen 16 Oct - 12:18

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Anja & Nash

C'est en prenant pleinement conscience de son absence à mes côtés que j'avais compris à quel point cette première année d'université sans Anja allait être longue. À quel point nos petites habitudes allaient me manquer, durant ces quelques mois à patienter en attendant qu'elle me rejoigne dans ce nouvel univers. Tant de petites choses insignifiantes qui m'étaient enlevées de manière temporaire. Ses sourcils froncés pour un rien, ses regards en coin lorsqu'elle me soupçonnait de vouloir faire une bêtise, ses rires clairs qui avaient le don de réchauffer mon coeur, sa petite silhouette marchant à mes côtés, nos discussions animées dans un coin tranquille de l'école. Se retrouver au repas de midi pour résumer notre matinée en ronchonnant et finir par grignoter quelque chose dans l'herbe. Sa moue dépitée lorsque j'avais le malheur de vouloir la prendre dans mes bras après un entraînement et ses cris dégoûtés à cause de la sueur. Des petits instants que certains trouveraient futiles mais qui étaient terriblement précieux à mes yeux. Mais il me fallait attendre encore un peu avant de retrouver ce quotidien si familier, ces mimique qui s'étaient imprimées dans ma tête à force de les observer. Les études, sans elle, c'était différent et le creux dans mon ventre n'avait fait que grossir au fur et à mesure du temps qui passait. Cependant, tout était bientôt terminé. Elle avait finir le lycée et me rejoindre. Tout allait reprendre comme avant et je n'avais jamais aussi impatient à propos de quelque chose.

En attendant, j'accaparais le moindre de nos temps libres en commun, pour savourer quelques heures en sa compagnie, comme on l'avait toujours fait jusqu'ici. Disons que la quantité était drastiquement réduite, mais la qualité n'en était que meilleure. Ne dit-on pas que plus l'absence est grande, meilleures sont les retrouvailles ? Et même si l'on se voyait régulièrement, je chérissais ces instants à ses côtés, toujours un peu plus.

Ce qui n'avait pas changé, c'était son pouvoir magique capable de faire monter mes yeux au plafond en moins de trois secondes. "Les trois ?" Gneugneugneu, c'est qu'elle serait presque drôle, la petite dame. Mais je pouvais peut-être faire un effort à cause du ciel qui se couvrait dangereusement, jouant avec les différents sachets dans ma main quand elle finit par choisir le salé. Très bien, très bien. De toute façon, on allait finir par manger les trois avant la fin de la soirée. Je le savais, elle le savait, nous le savions. Mais autant laisser croire qu'on était des gens équilibrés pendant encore un petit moment. « C'est comme si c'était fait ! » je chantonne, en réglant la température du micro-ondes, observant le sachet se gonfler et écoutant les petits bruits divins du maïs qui se transforme en pop-corn. Mon cerveau, pourtant, était déjà ailleurs. Occupé à me demander comment j'allais réussir à gérer la crise potentielle que pouvait créer la voûte céleste désormais teintée de couleurs sombres. Tant qu'elle restait passive, que rien ne venait trouver le silence, ça pouvait aller. Mais si l'orage était de la partie, ça allait être plus compliqué. Mais ça ne datait pas d'aujourd'hui et je savais comment gérer. Je servais de peluche grandeur nature depuis plusieurs années déjà. Et lorsqu'un grondement sourd résonne, je sens ses bras s'agripper au mien, son corps venant se recroqueviller contre le mien. Ce qui ne changeait pas réellement de d'habitude. Néanmoins, mon coeur rate un battement quand la lumière s'éteint subitement, nous réduisant à deux silhouettes plongées dans le noir. Merde. La pression sur mon membre est son maximum et je commencer à craindre pour ma circulation sanguine. « Oui ? » je réponds, d'une voix tendue, les méninges tournant à vive allure. Sa question arrive néanmoins à me tirer un sourire amusé et je suis content qu'elle ne puisse pas me voir. Je laisse s'étirer le silence sans répondre clairement, avec une pointe de culpabilité pour être un tel enfoiré à cet instant précis. Mais pardon, c'était trop tentant. Je la sens fébrile et je décide finalement d'arrêter la torture. « Désolé de décevoir ton imagination si fertile mais le compteur ne se trouve pas à la cave. » je finis par expliquer, laissant échapper un son entre le gloussement et le gémissement de douleur quand l'un de ses poings vient miraculeusement taper dans mon bras. Je finis par glisser ma main dans la sienne avant de tourner la tête en direction de l'endroit où elle se trouve. Son visage apparaissait quelques millièmes de secondes à l'instant où les éclairs fendent le ciel. « On y va ensemble, d'accord ? Je ne te lâche pas. » je murmure, en espérant la rassurer un peu. J'espérais simplement que les plombs avaient sauté et que remonter le loquet du bouton d'alimentation allait remettre les choses en ordre.

Dans la pièce où se trouve le compteur, je tâtonne d'une main sur l'étagère qui se trouve à ma gauche depuis l'entrée, l'autre prise en étau par celle de la brune. Même si le chemin depuis le salon était court, il avait été fastidieux. Se repérer dans le noir n'était pas une mince affaire et il fallait prendre son temps pour éviter de trébucher ou de finir la face contre le mur. Le tonnerre avait tiré quelques glapissements de surprise à Anja et nous avions fini quasiment soudés par la hanche pour être sûre qu'elle n'allait pas finir par faire une syncope. Mes doigts contournent enfin la silhouette de la lampe de poche que j'actionne tout aussitôt, frayant son rai de lumière au plafond. « Bon, c'est déjà ça. Voyons voir... » je marmonne, avant de la tirer à ma suite jusqu'au fond de la pièce. La machine à laver et la chaudière trônaient là et je savais que le panneau se trouvait jusqu'à la droite de celle-ci. Plaquant le faisceau de la lampe-torche sur celui-ci, je soulève le loquet mais l'absence de réaction me tire un juron. J'essaye plusieurs fois mais rien ne marche. « Je crois que le courant est coupé dans le quartier... » je susurre, resserrant la prise de mes doigts contre les siens. « Ça va aller ? » je demande à la brunette, la lumière me permettant de croiser son regard traversé par la peur. Non, bien sûr que ça n'allait pas. J'étais stupide de lui demander ça alors qu'elle vivait son pire cauchemar. Je finis par me rapprocher d'elle, nos mains entrelacées maintenant le lien entre nous. « Tu sais ce qu'on va faire ? On va monter dans ma chambre, construire une forteresse imprenable et se mettre dedans, comme on faisait quand on était petits, d'accord ? » Puis je secoue la poignée de la lampe-torche dans sa direction avant qu'un sourire dépité n'étire légèrement mes lèvres. « Et on va compter sur la longévité de cette chose jusqu'à ce que la lumière revienne. Mais je reste avec toi, ok ? On reste ensemble, jusqu'à ce que ça aille mieux, promis. » je souffle, mes yeux plantés dans les siens. J'avais beau être un petit con parfois, je ne lui avais jamais menti.   

           
        

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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyVen 13 Nov - 11:45

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Nash & Anja

Je crois que je vais défaillir. L'orage, la coupure d'électricité, le silence angoissant dans lequel Nash a décidé de se murer, tout est là pour signer mon arrêt de mort et me donner des cheveux gris bien avant l’heure. Je me retrouvais dans le pire scénario qu'il pouvait arriver et je commençais déjà à m'en faire dix nouveaux, tous pires les uns des autres, rien qu'en m'imaginant descendre à la cave avec lui pour rallumer le courant. Je me voyais déjà dans le rôle de l’héroïne d’un film d’horreur et tout le monde sait que les personnages principaux, dans ce genre de films, ne font pas long feu. D’ailleurs, ce sont souvent ceux qui ont le moins de sang froid qui disparaissent les premiers et j’étais tétanisée par la peur. Finalement, après de longues secondes qui m’ont paru durer une éternité et pendant lesquelles je retenais mon souffle, la voix de mon meilleur ami s'élève et je ne peux pas m'empêcher de pousser un profond sourire de soulagement. Ok, on n'allait peut-être être pas mourir dans d'atroces souffrances au milieu de sa cave. C’était déjà un bon point. En revanche, j'allais lui faire payer son envie de m'avoir fait penser le contraire. « Je te déteste. » je marmonne entre mes dents avant de lui donner un coup de poing dans le bras. Mais vu le son qui sort de sa bouche, j'aurais pu lui donner une caresse que le résultat aurait été le même. Dans d’autres circonstances, j’aurais certainement tiré la tête et boudé quelques minutes pour la forme, mais j’étais trop angoissée pour ça. Je sens ses doigts qui se lient aux miens, alors qu'un éclair illumine la pièce. Mon corps tout entier se tend et je ferme soudainement les yeux, pressant les paupières en attendant que le tonnerre gronde. Et quand il éclate enfin, faisant presque trembler les murs de la maison, je lâche un petit cri aigu avant de me presser contre le corps de Nash. « Je ne déteste pas, c'est faux. Pitié ne me laisse pas toute seule. » je me morfonds, les larmes à la lisière de mes yeux. Mais ses mots se veulent rassurants et même si je suis à deux doigts de rendre l'âme, sa présence à mes côtés m'apaise. Un peu.

Et je me transforme en ventouse vivante, mon cœur ratant plusieurs battements dès que son corps s'éloigne un peu trop du mien. J'avais besoin de le sentir près de moi, d'être certaine qu'il n'allait pas disparaître au pire moment, et que je n’allais pas me retrouver seule. Je n’y survivrais clairement pas. Et les grondements sourds à l'extérieur ne m'aidaient pas à rester rationnelle. Notre soirée qui devait s'avérer parfaite était devenue un véritable cauchemar. Malheureusement, pour celui-ci, me réveiller n'était pas la solution. Je sens tout de même une pointe de soulagement quand le faisceau lumineux de la lampe vient éclairer la pièce. J'allais peut-être enfin pouvoir retrouver un rythme cardiaque à peu près correct, et ce n’était décemment pas négligeable. Sans dire un mot, je laisse mon meilleur ami me tirer vers le fond de la pièce où se trouve le compteur, suppliant silencieusement et de toute mes forces pour que le courant revienne. Je le vois remonter le loquet à plusieurs reprises, mais rien ne se passe. Tout autour de nous reste obstinément noir. J'étais maudite. Je ne voyais pas d’autres explications. Je dégluti difficilement, hochant la tête à ses paroles. Une coupure générale, super. Vraiment. On allait très certainement passer la nuit entière dans l’obscurité la plus complète, et si je n’avais pas peur du noir, en temps normal, l’orage qui faisait rage dehors changeait la norme. Ça va aller ? « Oui... je crois. » Non. Ça n'allait pas et ça n’allait définitivement pas aller, mais il me restait un minimum de fierté pour ne pas le lui avouer. J'avais envie de me terrer dans un trou, faire disparaître tous les bruits extérieur qui me terrorisaient et m'empêchaient de profiter de cette soirée comme il se devait. Et je me sentais coupable de gâcher tout ça à cause de la météo. C'était ridicule, j’en avais bien conscience « Je suis désolée... » Je ne savais pas d'où me venait cette peur irrationnelle, ni pourquoi j'étais incapable d'en faire abstraction, alors que je savais pertinemment que je ne risquais rien. J'étais a l'abri, mais c'était plus fort que moi, je ne me sentais pas en protégée pour autant. Et ce sentiment d'insécurité, je ne l'expliquais pas non plus. Finalement mes yeux croisent ceux de mon meilleur ami et je me rends compte de toute la chance que j'ai de l'avoir. J'approuve son idée d'un hochement de tête, souriant devant les nombreux souvenirs qui affluent. Nash avait toujours su trouver les mots ou les gestes justes pour me rassurer. « D'accord. » Je l'observe secouer la lampe devant moi, grimaçant à ses mots, cette fois-ci. Il fallait absolument que les piles tiennent le coup, sinon j'allais vraiment faire une crise cardiaque. Ou devenir encore plus insupportable que je ne l’étais déjà. On reste ensemble, jusqu'à ce que ça aille mieux, promis. Je sens mon cœur se gonfler d'une chaleur inexpliquée, et sans que je ne réalise réellement mon geste, mes bras viennent s’enrouler autour de la taille de mon ami, pour lui donner une étreinte. « Merci d'être là, Nash. » je chuchote, avant que mes lèvres ne viennent déposer un baiser sur sa joue. Puis nos corps se détachent, ma main glisse de nouveau dans la sienne, et je penche légèrement la tête sur le côté. « Tu crois qu’avant d’entamer la construction de la forteresse, on peut faire un détour pour aller récupérer le plaid ? » Je l’avais lâchement abandonné sur le canapé quand nous l’avions quitté, mais là, je rêvais sincèrement de redevenir un burrito en m’enroulant dedans.


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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyMar 29 Déc - 20:16

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Anja & Nash

Je suis terriblement tiraillé entre l'envie de l'asticoter un peu parce qu'on se croirait vraiment dans un film d'épouvante et ce besoin inexorable de la protéger. Anja est réellement la petite soeur que je n'avais jamais eu. Parce que la vie a décidé de nous l'arracher avant même de pouvoir la rencontrer et je pense que je ne m'en suis jamais vraiment remis. J'avais été tellement extatique à l'idée d'être grand frère que ça a certainement brisé quelque chose à l'intérieur et je ne peux pas affirmer que je n'ai absolument rien reporté sur elle. Mais elle n'est pas un substitut, elle ne l'a jamais été, à aucun moment. Mais j'éprouve la même tendresse, le même besoin de veiller et d'être là. D'être certain qu'elle va bien, qu'il ne lui arrive rien. J'ai eu l'impression de vivre un peu à moitié, sans sa présence à mes côtés pendant ces longs mois. Je me suis surpris de nombreuses fois à me tourner machinalement sur ma droite pour lui faire part d'une réflexion avant de pincer les lèvres en me rappelant qu'elle n'était pas là. Mais cette courte époque était révolue, parce qu'on allait de nouveau se retrouver comme avant et que j'attendais ce moment avec une grande impatience. Mais mes plans à peine machiavéliques sont étouffés dans l'oeil quand je ressens sa peur parvenir jusqu'à moi, sa main fébrile pressée entre mes doigts. Avant que son corps ne vienne se coller contre moi après un violent coup de tonnerre, comme si elle cherchait à nous faire fusionner l'un à l'autre. Mon bras passe autour de sa taille et je sens mon coeur palpiter furieusement dans ma poitrine. Et je la rassure tant bien que mal avant de me décider à bouger pour essayer de remettre l'électricité dans la maison.

Sinon il allait falloir penser au plan B.
La forteresse.

Mais je tente le tout pour le tout, l'attirant dans mon sillage jusqu'au compteur électrique. Avant de pester en remarquant que mes tentatives restent infructueuses. Ce n'est pas seulement nous et je fais part de mon hypothèse à la brune qui m'agrippe de toutes ses forces, essayant de garder un minimum de dignité comme à son habitude. Alors que je sais très bien qu'elle est terrorisée. Et qu'elle sait que je sais. Nous savons et c'est mon rôle de l'apaiser, de lui remémorer qu'elle est en sécurité et que je ne compte pas la lâcher d'une semelle. Ce n'était pas la première fois et certainement pas la dernière, je savais comment fonctionner pour qu'elle ne fasse pas une crise d'angoisse à cause de l'orage. Même si l'absence de lumière allait sérieusement me compliquer la tâche. Fichtre. « Tu n'as pas à t'excuser. » je souffle, avant de presser quelques secondes ma tête sur le haut de la sienne. Difficile de contrer son inconscient, de lutter contre quelque chose qui relevait de l'irrationnel. Mais capter son sourire aux souvenirs qui remontent me rassure un peu et je prie pour que la lumière émise par la lampe torche dure au maximum. Au mieux : jusqu'à ce que l'électricité revienne. Au pire : aussi longtemps que possible pour éviter à Anja de partir en vrille. Et je vais compter sur ma chance pour que ce soit la première option qui se réalise.

Ses bras se referment soudainement autour de moi dans une étreinte et je dois rater quelques battements de coeur. « De r- » je commence, avant d'être coupé par ses lèvres se posant sur ma joue pour accompagner ses remerciements. Mes yeux papillonnent légèrement et je sens mes joues chauffer avant qu'elle ne recule, sa main revenant se loger dans la seule de libre que j'ai à lui proposer. « De rien... » je souffle, un peu perturbé. Avant de secouer la tête pour reprendre contenance, faisant mine de réfléchir. « Je crois que c'est possible, très chère. Entamons donc la mission "récupération de plaid" et filons à l'étage. » je souffle avec malice avant que le faisceau n'éclaire notre chemin pour la suite du périple à travers la maison. Nous rejoignons le salon et mon amie récupère prestement sa couverture moelleuse, s'enroulant dedans sans attendre. J'ose espérer que l'obscurité dissimule le sourire profondément attendri qui étire mes lèvres et nous nous dirigeons vers les escaliers. Nous atteignons ma chambre avec un léger empressement du à l'envie de se réfugier sous les couvertures et je commence par bloquer la lampe entre deux bouquins pour maintenir le rai lumineux au centre de la pièce. « Agent Burton. Je vais avoir besoin de votre aide pour construire la base. J'espère que vous me recevez. » je marmonne d'un air robotique, les yeux pétillants d'une étrange joie compte tenu de la situation. Je la tire en direction de mon placard, finissant sur la pointe des pieds pour atteindre les draps sagement pliés sur l'étagère la plus haute. Je laisse tomber l'amas de tissu derrière nous avant de pencher la tête en direction d'Anja pour voir comment elle s'en sortait à mes côtés, niveau maîtrise d'elle-même. L'orage continuait d'éclater par intermittence et je sentais son corps frissonner à chaque lueur zébrant le ciel. « Il va falloir mettre en place les fondations et amasser un maximum de choses moelleuses et réconfortantes, de type oreillers et peluches. » je commence, pour départager les tâches. J'espérais que se focaliser sur la construction du fort allait lui changer les idées, en tout cas assez pour oublier la tempête qui grondait de l'autre côté de la vitre. « Tu sais que t'es une petite veinarde ? J'ai rempli mon tiroir avant-hier. On ne risque pas de mourir de faim. » je souffle avec un sourire espiègle.

Oui, j'ai un tiroir garni de snacks et sucreries en tout genre pour palier à toutes sortes de situations. Il m'arrive aussi d'avoir des moments de faiblesse, ok ?     
        

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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyDim 24 Jan - 12:07

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Sur toutes les peurs possibles et que le monde abritait, il avait fallut que je sois dotée de l'une des plus ridicules et très certainement des moins pratiques. Des orages, il y en avait toute l'année, ça durait parfois des heures et on n'avait aucun contrôle dessus. Je devais simplement attendre que le déluge passe et que le ciel retrouve un semblant de tranquillité. Et si, chez moi, je me contentais de me rouler en boule sous mes draps, en serrant de toutes mes forces mon oreiller contre ma poitrine, en sanglotant, je ne pouvais décemment pas faire la même chose chez Nash. J'aurais pu, parce que je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il ne s'en serait pas formalisé, mais je n'avais pas envie de gâcher notre soirée. En tout cas, pas à ce point là. Elle commençait déjà à tourner en eau de vinaigre depuis que le courant avait décidé de sauter, nous plongeant dans une quasi obscurité. Et je n'avais pas peur du noir, en théorie, mais associé au grondement du tonnerre à l'extérieur, c'était suffisant pour me donner l'impression d'évoluer dans un film d'horreur. Et je détestais ça. Je ne comprenais pas le plaisir que les personnes pouvaient ressentir à se faire peur et à ne plus dormir de la nuit pendant une semaine ou presque. Je préférais ressentir d'autres émotions bien plus agréables que celle-ci et dormir sur mes deux oreilles sans paniquer au moindre bruit suspect ou me réveiller en pleine nuit à cause d'un terrible cauchemar. Non, je n'étais définitivement pas une fille courageuse et encore moins téméraire. Moi j'aimais le calme, la tranquillité et les bras réconfortants de Nash dans lesquels j'aimerais me fondre et disparaître. Il était le seul à savoir comment apaiser mes angoisses, ce qui faisait de lui le meilleur des meilleurs amis. C'est tout naturellement que mes lèvres viennent déposer une légère pression contre sa joue, pour le remercier comme il se doit.

Puis suite à ma demande, on regagne le salon pour récupérer le fameux plaid abandonné un peu plus tôt et dans lequel je ne rêvais plus que de me transformer en burrito. Ma main ne lâche pas une seule seconde celle de mon ami, je crois même que plus on avance, plus mon corps vient se presser contre le sien. J'avais besoin de ce contact, plus que tout. La couverture récupérée, je m'enroule immédiatement dedans avant de revenir entrelacer mes doigts à ceux de Nash. « On peut y aller... » je murmure, un long frisson parcourant mon échine alors qu'un éclair illumine la pièce. Le ciel n'allait pas tarder à gronder et cette simple idée faisait trembler tout mon être. On se dirige prestement à l'étage, regagnent sa chambre avec le même empressement. Puis je l'observe, en silence, bloquer la lampe torche entre deux bouquins pour nous éclairer dans sa totalité. Ou presque. « Reçu cinq sur cinq. » je réponds, un léger sourire étirant mes lèvres, alors que le ton de ma voix ne pouvait masquer l'angoisse qui grandissait au fur et à mesure des minutes qui s'écoulaient. Puis je me fais tirer jusqu'au placard, laissant mon ami s'occuper des draps à récupérer. Je n'étais pas petite, mais pas très grande non plus, qu'on se le dise. Et si Nash devait déjà se mettre sur la pointe des pieds pour les atteindre, moi, j'aurais très certainement eu besoin d'un escabeau. Je vois sa tête se tourner dans ma direction et je fais de même, mon regard croisant le sien. Je me contente de hocher la tête avant de me diriger vers le bout de son lit, m'accroupissant devant le coffre en bois où, je le savais, je trouverais de quoi rendre la cabane confortable, moelleuse et réconfortante. J'en sors plusieurs coussins avant de me tourner vers lui à l'entente de sa réserve dans son fameux tiroir. « Il n'y a pas que pour ça que je suis veinarde. » j'avoue dans un murmure. C'est presque certaine que je suis en train de piquer un fard que je replonge mon nez dans la malle pour finir d'en extirper les oreillers. Je reviens à ses côtés les bras chargés, avant de me souvenir de l'existence d'une peluche géante que j'avais eu, de nombreuses fois, envie de lui voler quand on était petits. « Tu as toujours ton énorme ours ? » je le questionne, les yeux pétillants de souvenirs. J'avais arrêté le nombre de fois où je m'étais endormie dessus, serrant l'une de ses énormes pattes contre moi.

Mais le tonnerre éclate de nouveau, plus fort cette fois-ci, à tel point que j'ai l'impression de me retrouver au milieu d'une explosion. Je pousse un cri de terreur avant de me recroqueviller sur moi-même, les mains posées contre mes oreilles, suppliant pour que ça s'arrête. Mais j'entends encore le grondement sourd résonner à l'extérieur, faisant légèrement trembler les murs et j'ai l'impression que mon cœur va s'échapper de ma poitrine. Les larmes ruissellent le long de mes joues et mon corps tremble comme une pauvre feuille en proie à la brise.

Je n'allais jamais ressortir vivante de cette soirée.


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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyVen 7 Mai - 13:17

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Se refugier dans la forteresse était devenue une sorte d'habitude, au fil du temps. Quelque chose que nous avions construit pour ne plus voir les zébrer le ciel, pour atténuer le rugissement de l'orage dans les nuits les plus sombres. Une pièce qui n'appartenait qu'à nous, on l'on s'était trouvés blottis l'un contre l'autre à nombreuses reprises, à parler jusqu'à ce que la tempête s'éloigne ou jusqu'à ce que le sommeil finisse par nous emporter. Ce soir avait une saveur différente à cause de l'absence de l'électricité et de la violence du tonnerre qui grondait au dehors, faisant trembler ma meilleure amie comme une feuille. Alors nous avions continué, malgré les années qui passaient, nous contentant simplement d'agrandir l'espace de plus en plus pour pouvoir y rentrer et étouffer la colère de la nature qui mugissait à l'extérieur. Étonnamment, la peur rendait Anja d'autant plus bavarde et je me souvenais de longues discussions que nous avions pu avoir, parfois parsemées de confessions et de secrets avoués à demi-mots. Je repensais à toutes les fois où j'avais pu la serrer dans mes bras, sa tête posée sur mon torse, calquant sa respiration à la mienne pour apaiser ses battements de coeur affolés. Ces rires parfois, troublant la tension dans l'atmosphère et ces souvenirs qui restaient gravés dans ma mémoire, terriblement précieux. La lumière n'allait certainement pas revenir avant un certain temps, alors j'avais décidé d'opter pour le plan B et l'emmener à l'étage pour construire à nouveau ce château de couvertures qui avait le don d'étouffer un peu la terreur qui l'étreignait, le temps que l'orage passe. 

Je sais que la luminosité n'était pas terrible mais c'était la seule chose que je pouvais faire en attendant, la conduisant jusqu'à l'armoire de ma chambre pour attraper les draps sagement pliés sur l'étage le plus haut. Anja n'est toujours pas rassurée et j'espère qu'on saura finir la forteresse avant que le plus gros de la tempête n'atterrisse au-dessus de la maison alors je me décide à départager les tâches pour lui occuper l'esprit en attendant. Et je me déplace pour descendre mon matelas sur le sol, remerciant mon père d'avoir fixé ma barre de tractions au milieu du plafond. Je me mets à nouveau sur la pointe des pieds pour passer la couverture principale à travers, la faisant retomber de l'autre côté avant de jeter un coup d'oeil en direction de la brune. J'entends le clapet de mon coffre claquer et je sais qu'elle a récupéré les coussins, qu'elle ramène au centre de la pièce alors que je coince les pans de notre tipi de fortune sous quelques livres pour les écarter et créer un large espace dans lequel se dissimuler. Tu as toujours ton énorme ours ? Ma tête pivote vers elle et je me mords la lèvre inférieure avant de lui jeter un regard dépité. « Je le savais. J'ai toujours su que tu préférais Monsieur Câlin. » je ronchonne faussement, en posant le dos de ma main contre mon front. Puis je désigne mon placard d'une main, me déplaçant sur le côté pour écarter le tissu et le bloquer avec un dictionnaire. « Côté gauche de l'armoire. Il prenait trop de place et il n'attend que toi. » je souffle.

Oui, j'étais légèrement jaloux d'un ours en peluche d'un peu plus d'un mètre de haut.

Mon coeur arrête de battre quelques secondes au grondement qui éclate sans prévenir, mes yeux cherchant la silhouette de ma meilleure amie dans la semi-pénombre après le hurlement qu'elle pousse. Et je la rejoins en une seconde, la gorge serrée devant sa forme recroquevillée et tremblante, m'accroupissant pour me retrouver à sa hauteur. « Anja, regarde-moi. » je murmure, mais elle reste prostrée, les mains fermement plaqués sur ses oreilles. Mes bras se mettent en mouvement et mes paumes viennent se poser de part et d'autre de son visage, mes pouces venant essuyer les larmes fugitives qui glissent sous ses yeux sombres. « Regarde-moi. Tout va bien, d'accord ? » je souffle, sans la quitter du regard. « Concentre-toi sur moi. » Et je répète ma litanie tout en la redressant doucement, glissant un bras dans son dos pour la diriger calmement, reculant et la faisant avancer dans ma direction. Puis j'écarte un pan de couverture pour la laisser entrer à ma suite, l'attirant dans la forteresse. « On est protégés, maintenant. » je lâche, avant de déposer mes lèvres sur le haut de sa tête, mon coeur battant sourdement dans ma poitrine à la sensation de ses bras pressés fermement autour de ma taille. Je me laisse tomber sur le matelas, me penchant en arrière pour me caler contre les coussins et je la tire dans le même temps pour qu'elle vienne s'étendre à mes côtés. « Ça va aller. Je te le promets. » J'allais la protéger aussi longtemps qu'il le fallait, la maintenir à l'abri des grondements et des éclats de lumière jusqu'à ce qu'ils se dissipent, jusqu'à ce qu'elle retrouve la paix.     
        

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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyMar 11 Mai - 19:22

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J’ignorais d’où me venait cette terreur presque paralysante de l’orage ou même si il y avait une quelconque raison logique pour que les jours orageux me tétanisent de la sorte. Je savais que les phobies n’étaient pas toutes dues à des traumatisme, mais celle-ci me gâchait bien trop la nuit pour qu’il s’agisse d’une simple frayeur passagère et sans raisons particulières. Seulement, j’avais beau essayé de puiser dans mes souvenirs les plus lointains, je n’avais rien vécu durant mon enfance qui serait en capacité d’expliquer cette angoisse qui ne cessait de grandir à chaque grondement ou éclair lumineux dans le ciel. Et mes parents n’en savaient pas plus que moi. J’avais, d’ailleurs, pendant longtemps, hésité à me faire hypnotiser pour tenter de vaincre ma peur, mais je m’étais sentie tellement ridicule rien qu’à la simple idée de devoir en parler à ma mère que j’avais rapidement abandonné l’idée. Je n’avais plus cinq ans, je devais simplement imprégner dans mon esprit que je ne risquais rien quand une tempête éclatait au-dessus de ma tête et que je me trouvais en sécurité à l’intérieur d’une maison. Si je pouvais commencer par éviter de hurler à chaque coup de tonnerre, ce serait déjà une avancée importante pour moi. Mais malgré toute ma bonne volonté, je n’arrivais pas à m’empêcher de paniquer et l’absence de lumière ne faisait qu’amplifier mes craintes. Le faisceau lumineux qui s’échappait de la lampe torche ne me rassurait qu’à moitié, mais j’allais devoir essayé de prendre sur moi si je ne voulais pas briser les tympans de Nash avant la fin de la soirée. Ou que je le rende chèvre. Voire même les deux, vu comment la soirée était partie. Je m’en voulais déjà terriblement de compliqué les choses, alors si je pouvais éviter qu’il ne me déteste, ce ne serait que mieux.

On regagne finalement sa chambre pour entamer la construction de la forteresse et si je n’étais pas aussi pressée de me planquer à l’intérieur, j’irais le serrer une deuxième fois dans mes bras tout en lui répétant la chance que j’ai de l’avoir dans ma vie. Tout le monde mériterait d’avoir un meilleur ami comme Nash. Je savais que je pouvais compter sur lui. Qu’importe ce qui pouvait se passer dans ma vie, il serait toujours là pour m’aider et me soutenir, j’en avais la certitude. Je suis chargée de récupérer tous les coussins possibles que j’arriverais à dégoter dans la malle qui se trouve aux pieds de son lit et c’est une poignée de secondes plus tard que je reviens vers lui, les bras chargés. C’était presque inhumain d’avoir autant d’oreiller dans une seule et même pièce, mais je le soupçonnais de les emmagasiner exprès pour ce genre d’urgence. Alors que notre château prend enfin forme, je lui demande si il a toujours son énorme ours en peluche et je l’observe en silence, fronçant les sourcils devant le regard qu’il me lance. « Quoi ? » je demande d’une petite voix avant de lâcher un petit rire devant ses bougonnements et son air théâtrale. « Non, Monsieur Câlin, c’est uniquement pour pouvoir lui broyer le bras si le déluge ne se calme pas… » je réponds en jetant un rapide coup d’œil vers la fenêtre, me faisant frémir presque instantanément. Mon regarde sur repose sur le visage de mon meilleur ami alors qu’il m’indique où se trouve sa gigantesque peluche. Puis je me dirige vers le placard, ouvrant le côté gauche pour l’en extirper. « Tu fais des meilleurs câlins. »

J’ai à peine le temps de refermer l’armoire que le ciel éclate toute sa colère, me tirant un hurlement. Je me recroqueville sur moi-même, abandonnant l’ours au sol pour venir plaquer mes mains contre mes oreilles. Les larmes ruissellent le long de mes joues, mon corps tremble de tout son soul et je crois que je suis à deux doigts de défaillir. C’est à peine si j’entends la voix de Nash me parvenir, si bien que lorsque ses mains se posent délicatement sur mon visage, je sursaute, reculant légèrement sous la surprise. Mes yeux se relèvent dans sa direction et je hoche la tête, déglutissant difficilement. J’essaie de faire abstraction aux innombrables grondement qui font trembler les murs de la maison, mes iris plongées dans les siennes, alors qu’il m’aide à me relever et me dirige vers notre cabane de couvertures. J’ai l’impression de m’autoriser à respirer qu’une fois dans notre abri de fortune. Nash vient déposer un baiser sur le haut de ma tête et je referme mes bras autour de sa taille. « Ne me lâche plus jamais… » je souffle, les yeux fermés. Je ne voulais le sentir prés de moi, que le contact ne soit plus jamais rompu. Il s’allonge sur les matelas, m’entraînant à sa suite et je me laisse tomber à ses côtés, venant presser mon corps contre le sien. J’essaie de calmer ma respiration sur la sienne, mais mon cœur continue de faire des embardées à chaque fois que le tonnerre résonne. Un autre éclate, plus violent que les précédents, me faisant resserrer mon étreinte autour du corps de Nash. Puis notre seul point de lumière s’éteint subitement et j’ai l’impression de ne plus être capable de respirer correctement.


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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyDim 6 Juin - 15:21

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Est-ce que ma chambre s'était transformé en nid douillet-slash-cabane de fortune à mesure des années passées aux côtés d'Anja ? Absolument. Et je ne suis même pas désolé. On pouvait presque recouvrir entièrement la moquette avec les oreillers emmagasinés aux quatre coins de la pièce. Mais on est jamais assez confortable, voyez-vous. Surtout dans ce genre de situation, qui demande un environnement douillet pour apaiser la crise de panique qui traversait la brune dès que l'orage éclatait au-dessus de nos têtes. J'avais déjà prévu le coup et la pièce pouvait se transformer à tout moment en château fort pour l'aider à surmonter ce moment. Il était difficile de se battre contre une peur qui relevait de l'irrationnel et la seule chose que je pouvais faire pour l'aider, c'était l'accompagner et lui apporter mon soutien, autant que possible. Je continue à étendre le drap pendant qu'elle rassemble les coussins, jusqu'à l'apercevoir se tourner vers moi, à travers le faisceau de la lampe. Croisant les bras avec une petite moue déçue quand elle réclame monsieur Câlin, dont je désigne la cachette de l'index. Un de mes sourcils s'arque à sa réponse et je la regarde sortir l'énorme ours de mon armoire. « N'essaie pas de me flatter, vile traitresse. Je suis relégué en deuxième position après une peluche, j'ai compris. » je me lamente, continuant sur ma lancée théâtrale jusqu'à ce qu'un éclair ne déchire le ciel, la faisant se figer. Mais le tonnerre tonitruant qui éclate à la suite suffit à détruire toute la détente que j'avais réussi à imposer, réduisant mon amie à une créature recroquevillée sur elle-même. Mon coeur se morcèle un peu plus à cette vision et je lâche tout ce qui se trouve entre mes mains pour la rejoindre, m'abaissant à sa hauteur pour relever son visage dans ma direction. « Concentre toi sur moi et le son de ma voix, d'accord ? » je souffle, mes paumes délicatement pressées contre ses joues. « Ça va aller. Tout va bien. » je rajoute, plus bas. Avant de la relever petit à petit, serrant ses doigts entre les miens pour la tirer à ma suite en direction de notre abri de fortune.

Les bras d'Anja sont resserrés autour de ma taille et je la presse davantage contre moi, déposant mes lèvres sur le sommet de son crâne. Ses épaules s'affaissent légèrement, me tirant un infime sourire mais la tempête est loin d'être terminée et je ne m'autorise pas une seconde de répit. « Ça tombe bien, ce n'est pas dans mes projets. » je réponds, avec une brève pression dans le creux de son dos. Puis je bascule en arrière, l'emportant dans mon sillage pour reposer sur le matelas, serrés l'un contre l'autre. Les éclairs continuent de zébrer le ciel, rompant l'obscurité pendant quelques infimes secondes et me permettant d'observer son visage à moitié enfoui dans mon giron. Son corps est toujours parcouru de tremblements qui augmentent quand les grondements résonnent et j'approfondis mon étreinte, comme si ça pouvait permettre de la protéger contre les éléments qui se déchiraient. Puis soudainement, le seul point de lumière qui éclairait encore à peine la pièce se fait la malle, nous plongeant dans le noir. Il suffit de quelques secondes pour entendre son souffle se raccourcir, mes mains remontant de ses flancs jusqu'à ses épaules, serpentant pour prendre à nouveau son visage en coupe. Il fallait que je garde le moindre point de contact avec elle pour lui rappeler qu'elle n'était pas seule. « Anja. » je tente, dans un souffle. « Il ne peut pas t'atteindre. Tout va bien.  Tout va bien. » Si je devais murmurer à son oreille jusqu'à ce que tout s'arrête, j'allais le faire, tant que ça pouvait effacer ses craintes.

Mais j'ai l'impression qu'elle s'est déjà perdue dans sa terreur, parce qu'elle ne répond plus rien et sa respiration me semble se saccader davantage. Je n'avais jamais eu peur du noir mais ça devait approfondir l'effroi qu'elle ressentait déjà actuellement et je commençais à paniquer. À me demander ce qu'il fallait que je fasse pour qu'elle revienne à elle. Pour qu'elle me revienne et qu'elle ne lâche plus prise, qu'elle reste à mes côtés jusqu'à ce que l'orage se dissipe. Quelque chose qui l'oblige à se détourner de sa peur pour ne plus se concentrer que sur moi. Et je sens déjà que c'est une une mauvaise idée avant même de pencher la tête. Pourtant, mon corps se met en mouvement et mon visage se fraye un chemin contre le sien pour trouver ses lèvres. Mes pouces effleurent le creux de ses joues et je presse ma bouche plusieurs fois contre la sienne, dévoré par un incendie qui dévaste l'intérieur de ma poitrine.

Concentre-toi sur moi, Anja. Et oublie ta peur, pendant quelques minutes. Rappelle-toi que tu n'es pas seule, que je suis là et que je resterai à tes côtés.     
        

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MessageSujet: Re: The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) The storm is raging, come to my blanket shelter. (Naja #1) EmptyDim 20 Juin - 20:04

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Monsieur Câlin portait bien son nom et je n’avais sincèrement aucune honte à ressentir l’envie ou plutôt le besoin, de serrer son énorme patte contre moi. Je ne voulais pas couper la circulation sanguine de Nash en faisait subir à son bras le même sort, et on savait tous les deux que c’était ce qui allait se produire si l’orage continuait de gronder à l’extérieur. J’avais besoin de la présence de mon meilleur ami à mes côtés, en plus de pouvoir broyer quelque chose sans qu’il n’existe un risque de douleur à chaque coup de tonnerre. Ou dés qu’un éclair venait zébrer le ciel, éclairant ainsi toute la pièce. Et je secoue la tête, levant légèrement les yeux vers le plafond quand le brun se la joue drama queen. Comme si il pouvait passer derrière un ours en peluche. Nash était sans doute l’une, si ce n’était pas la plus belle chose qu’il pouvait y avoir dans mon existence. Et je mesurais la chance que j’avais de l’avoir auprès de moi. Tout le monde méritait d’avoir un meilleur ami aussi incroyable, doux, gentil et exceptionnel que lui. Il comprenait mes doutes, mes peurs et partageait avec moi autant les bons que les mauvais moments. Il ne m’avait jamais laissé tomber et je savais que quoi qu’il puisse se passer, il ne le ferait jamais. « C’est toi qui le dit, pas moi. » je lui réponds en haussant les épaules, tout en lui jetant un petit regard en coin, avant de reprendre sur un ton moqueur. « Du coup… j’imagine que ça ne sert plus à rien que je réclame le moindre câlin, puisque d’après-toi, je préfère ceux de la peluche ? » J’aurais presque pu terminer ma phrase avec un battement de cils si le bruit sourd du tonnerre n’était pas venu briser cet instant d’accalmie. Je laisse échappé un cri de terreur, me recroquevillant sur moi-même, les mains plaquées sur mes oreilles. Je sens mon cœur battre à s’en rompre dans ma poitrine, jusqu’à sentir les mains de Nash encadrer mon visage, m’obligeant ainsi à le regarder. Mes yeux plongent dans les siens et je hoche la tête à ses mots. « Ok… » Mes jambes tremblent tellement que je me demande comment j’arrive à avancer jusqu’à notre cabane sans m’effondrer.

Une fois à l’intérieur de notre abri de fortune, installés sur le matelas, mes bras viennent s’enrouler autour de la taille de Nash, bien décidé à ne plus jamais le lâcher. Tant pis si il fallait que je vive greffer à lui pour le restant de mes jours. J’essaie d’apaiser ma respiration, mais à chaque fois que je retrouve un souffle correct, les éléments se déchaînent de nouveau, faisant inévitablement remonter mon taux de panique à son paroxysme. Alors je me presse un peu plus contre mon meilleur ami, ma tête enfouie contre lui, me maudissant intérieurement d’avoir peur d’un stupide orage. Et il faut croire que ce soir, l’univers tout entier est contre nous. Notre seul point de lumière s’éteint subitement, plongeant la pièce toute entière dans le noir le plus total. C’est un véritable cauchemar. Mes yeux s’embuent de larmes, mon corps se remet à trembler et mon souffle de plus en plus saccadé. Il fallait que la tempête s’arrête, que l’électricité et le calme reviennent. Je n’allais pas survivre à cette soirée, mon cœur allait me lâcher avant la fin. Il n’y a plus rien d’autre autour de moi, plus rien qui ne compte, si ce n’est la terreur qui glisse dans mes veines, qui, petit à petit, paralyse chaque parcelle de mon corps. C’est à peine si je ressens le contact de Nash ou encore si j’entends mon prénom qui s’échappe de ses lèvres. C’est d’ailleurs la seule chose que j’arrive à percevoir avant d’avoir l’horrible impression de me déconnecter de la réalité. Je suis tellement terrifiée par le déluge qui se déroule dehors que ma peur se décuple, jusqu’à ne me faire entendre plus que ça.

Puis il y a cette douce sensation contre mes lèvres, cette chaleur indescriptible qui vient envahir mon âme et qui m’oblige à reprendre contenance. Et quand je comprends ce qui est en train de se passer, mes paupières se ferment presque instantanément. Mes mains viennent s’agripper au tee-shirt de Nash, mon palpitant battement furieusement dans ma cage thoracique. Je fini par légèrement détourner le visage, remerciant l’absence de lumière de camoufler le rouge qui a maintenant prit possession de mes joues. « Je… » J’ai besoin de quelques secondes supplémentaires pour remettre de l’ordre dans mon esprit, pour essayer de comprendre ce qui vient de se passer, mais surtout si le sentiment qui me dévorait de l’intérieur était réellement partager ou si j’étais la seule à l’éprouver. « Qu’est-ce que… ça signifie… ? Pour toi… » j’ose demander d’une toute petite voix. « Parce que j’ai terriblement envie que tu recommences… » Et mon souffle pouvait de nouveau se saccader, du moment que c’était dû à sa bouche contre la mienne.


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