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Simulation party. (Liven #1)

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Lief Blackwell
Deuxième génération

Lief Blackwell


Date de naissance : 13/06/1985
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MessageSujet: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyLun 9 Mar - 22:10

Simulation party
Lief & Raven

« Ne bouge pas de chez toi, mec. Il y a une surprise qui devrait arriver d'ici une trentaine de minutes. » Quand Audric avait l'affront de me donner des ordres, ça signifiait que je devais craindre pour mon existence. « P.S : c'est pas comme si tu pouvais partir très loin en même temps, hein ? » Est-ce que je vous ai déjà dit que je le détestais ? Non ? Très bien. Comme ça vous savez.

Mon seul moyen de décharger ma frustration résidait dans le fait de m'empiffrer de noix de cajou devant la télévision en maudissant ma jambe dysfonctionnelle.

Ça faisait quatre mois que j'avais été rapatrié à Los Angeles et j'avais l'impression de moisir depuis une éternité, mes activités étant limitées à ouvrir la porte à mon chat pour le laisser gambader dehors et tenter de marcher plus ou moins correctement lors de mes séances de rééducation. Dormir à l'étage était devenu un calvaire et j'avais du demander à mon meilleur ami de venir installer une chambre de fortune dans mon bureau, exceptionnellement rangé pour l'occasion. Monter les escaliers relevait du défi et après deux essais à me tordre de douleur, j'avais gentiment suivi les protestations de mon propre corps avant de m'en remettre à quelqu'un d'autre.

Mon amour-propre avait sacrément morflé depuis l'accident.

J'avais du me simplifier la vie pour les choses les plus quotidiennes et je pouvais quasiment fonctionner de manière automne (merci à Monseigneur l'Internet pour les courses livrées à domicile) mais je ne pouvais malheureusement pas prévoir les facéties de mon plus vieil ami. Vieil ami qui tenait -apparemment- à ce que je reste cloîtré chez moi en cette belle soirée de fin d'hiver, qui se faisait étonnement doux. Et qui devait certainement me surveiller, prostré dans sa vieille bagnole, pour éviter que je me sauve en catimini. Comme si j'en étais capable, avec l'élancement quasiment constant qui sévissait dans mon membre inférieur.

Une bière et un paquet de noix de cajou plus tard, il me semble difficile d'émerger de mon canapé. Le chat a décidé de s'octroyer une pause câlin et il gît mollement sous mon bras droit, relié à la télécommande. La sonnette me rappelle qu'une surprise m'attend et mon ventre se serre, l'espace de quelques instants. Audric avait le don d'avoir des idées particulièrement farfelues et je pouvais m'attendre à tout, venant de sa part. Avec une grimace de douleur, j'achève de me lever, traînant ma carcasse en direction de l'entrée. Et je me fige en apercevant la silhouette qui se tient droite, en face de moi. Une silhouette perdue de vue depuis un moment, frivolement vêtue, sa peau basanée sublimée par les longues tresses sombres qui encadrent son visage. Ses yeux sont délicatement maquillés mais me paraissent remplis d'une légère anxiété. Cependant, je ne comprends pas la raison de sa présence devant ma porte. « Euh, salut Raven. Qu'est-ce qui t'amène ? » Euh, salut Raven. Bordel. Plus incapable, tu meurs. Applaudissez Lief Blackwell, le roi de la sociabilité. Mais l'incongruité de son apparition me fait soudainement tiquer et ma main se presse sur la poignée avec plus de force. Je plisse les yeux, essayant de guetter la voiture de mon meilleur ami dans les parages. Toutes les discussions sur ma prétendue solitude me reviennent en pleine figure et j'ai envie de rouler des yeux jusqu'à ce qu'ils s'encastrent dans mon cerveau. « Pitié, ne me dis pas tu es ma "surprise". » Pas que je veuille interpréter quoi que ce soit mais ça devenait étrangement gênant. Surtout vu le peu de tissu qui recouvrait son corps gracile.

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Raven Fisher
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Raven Fisher


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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyMar 14 Avr - 0:55

Simulation party
Raven & Lief

« Tu me le paieras très cher, ça, Raven. » Voilà les dernières paroles que j’ai entendu de la bouche de Ramirez avant de me retrouver enfermer à double tour dans ce trou à rats. Et par payer très cher, je savais pertinemment qu’en plus de faire une croix sur une mince possibilité de liberté, j’allais en plus de ça satisfaire les moindres de ses désirs et celle de ses putains de clients. Rien que d’y penser, j’avais envie de vomir. Mais je ne regrettais en rien mes actes et j’étais prête à recommencer à la première occasion qui se présenterait, rien que pour pouvoir lire de nouveau la panique et la surprise dans ses yeux. Je voulais qu’il comprenne que moi, sa petite poupée précieuse, je n’étais plus aussi docile que lorsqu’il m’avait retrouvé dans la rue, errante et perdue. J’avais grandi, j’avais mûri et surtout, j’avais compris. J’avais compris que ma situation n’avait rien de normale, que personne n’avait le droit de disposer de mon corps, que je n’étais pas qu’un putain de jouet. Ça m’avait prit du temps et beaucoup de courage, mais j’avais fini par lui mener la vie dure. Je voulais qu’il sache que j’étais prête à tout pour me barrer et que même la mort était une porte de sortie tout aussi admirable. Puis Pia est rentrée dans ma vie. Elle me rappelait tellement moi au même âge, que je n’ai pu me résoudre à continuer de jouer avec le feu. Je devais fuir cette vie, avec elle, mais vivante. La mort est soudainement devenue ma principale peur, mais ma soif de liberté n’a fait que de grandir. Elle méritait une vie meilleure, loin de tous ces salauds et le plus loin possible de lui. Mais j’avais tout fait foirer en refusant de satisfaire les besoins d’un client beaucoup trop vieux pour être encore en vie. Maintenant, j’allais en prendre pour mon grade, et le bruit du verrou raisonnant dans la pièce n’est pas là pour m’annoncer que la fin de mon cauchemar prend fin.

Il ne fait que commencer.

Chose qui n’arrive jamais, Ramirez m’accompagne en personne, jusqu’au domicile de mon client et je sais que, cette fois, je n’aurais aucune porte de sortie. Il sera là, il espionnera, d’une quelconque manière et je sais que si je tente quoi que ce soit, ma simple personne ne sera plus qu’un lointain souvenir dans les heures qui suivront. « C’est ta dernière chance, alors tâche de ne pas me décevoir. » Son ton est cru, menaçant, mais je ne baisse pas les yeux pour autant. Lui montrer que j’ai peur serait la pire chose à faire. Je me contente simplement de sortir de la voiture, en prenant le plus grand soin de claquer la portière derrière moi. Je me rassure en me disant que, peut-être, avec un peu de chance, le type qui se trouve derrière cette porte n’aura rien d’un connard. J’essaie de m’en convaincre pendant, environ, trois secondes et demi, avant de rire intérieurement. Ce type sera comme tous les autres, semblable à un chien en chaleur. Et si je ne jouais pas ma vie, je me ferais un grand plaisir de lui broyer ses parties intimes.
Je parcours les mètres qui me séparent de mon prochain arrêt en Enfer, et appuis sur la sonnette, tout en priant pour ne pas tomber sur un grand-père en décomposition. Une fois, mais pas deux. Des bruits de pas se font entendre de l’autre côté de la porte et je prends une profonde respiration. J’essaie d’oublier tout ce qui me permet encore de tenir debout, de devenir le pantin qu’ils attendent que je sois, mais quand la silhouette de mon client apparaît dans l’entrebâillement de la porte, mon cœur rate plusieurs battements. La bonne nouvelle, c’est qu’elle ne ressemble en rien à un vieux schnock, la mauvaise nouvelle, et bien, c’est que je ne connais que trop bien la personne qui se tient en face de moi. Et que mon envie de vomir est revenue. Maladroitement, j’essaie de cacher mon corps beaucoup trop dénudé pour que toute cette situation paraisse normale. « Eh… Salut Lief. » C’est la merde. Je répète, c’est la merde. Le malaise est palpable et je rêverais de partir me terrer dans un trou, mais je peux sentir le regard pesant de Ramirez sur moi et… bordel. Je l’observe, quelques secondes, les sourcils froncés. « Alors, tu n’as pas… ? » Pas le temps de finir ma phrase, si on continue de papoter bien tranquillement sur le perron, je vais avoir des ennuis. « Est-ce qu’on pourrait parler de tout ça, à l’intérieur, par exemple ? » Je souris, nerveusement, et croise les bras sur ma poitrine. « Je commence légèrement a avoir froid… » Tu as vu comment tu es fringuée aussi, ma pauvre fille. Le plus discrètement possible, je tente un léger mouvement de tête vers l’arrière, là où la voiture de Ramirez est garée, pour qu’il comprenne que sa coopération serait la bienvenue.
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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyVen 17 Avr - 22:02

Simulation party
Lief & Raven

Audric avait un concept de l'amusement qu'il était le seul à comprendre et je m'étais retrouvé dans des situations humiliantes tellement de fois que compter sur les doigts de mes deux mains ne suffisait plus. Notre voyage en Thaïlande pour mes vingt-cinq ans et la masseuse thaïlandaise pour laquelle j'avais perdu toute fascination quand j'avais compris qu'il y avait des choses en trop sous sa jupe. Rien que ce souvenir me donnait des sueurs froides. Notre dernier année de lycée où il avait voulu organiser une énorme soirée dans la maison de ses parents - absents pour l'occasion - et que j'avais fini scotché pendant toute la nuit à l'antenne de télévision qui trônait sur son toit. S'en était suivi une grosse crève carabinée qui avait duré pendant une longue et douloureuse semaine. Une envie de piéger le professeur de chimie qui martyrisait des classes entières, qui s'était transformée en incendie involontaire et quelques heures de retenue. J'avais le don de me mettre dans des situations terribles à chaque fois que je me trouvais en sa compagnie. Comme s'il était destiné à semer la pagaille là où il allait, m'entraînant dans son sillage. Et malheureusement pour moi, j'étais loyal en amitié. J'avais autant partagé les rires que les punitions mais ça n'avait que renforcé notre lien. Et dire qu'à la base, je l'avais considéré comme une nuisance et un rigolo à la tête creuse. Il était toujours rigolo et sa tête ne s'était pas bien remplie depuis le temps mais il était devenu l'ami le plus précieux que je possède. Parce qu'il avait su faire fi des apparences et qu'il avait prouvé qu'il était quelqu'un de confiance.

Sauf qu'en cet instant précis, je crois que je peux dire que j'aurais préféré ne jamais le connaître. Parce que ça devait extrêmement gênant. Il m'avait promis un cadeau qui devait arriver sous peu et je me retrouvais avec une Raven Fisher sur le pas de la porte. Autant dire "qu'être étonné" était un euphémisme. J'étais fichtrement perplexe quant à sa présence sur mon paillasson. Et malgré tout le respect que je pouvais avoir pour elle, "habillée" n'était pas un adjectif adéquat pour la décrire. Une robe microscopique moulait son corps mince et je pouvais quasiment deviner ce qui se trouvait dessous. Ce n'était pas fait pour laisser place à l'imagination pour mettre l'eau à la bouche. Et ça confirmait ce que je n'osais pas avouer à voix haute. Parce qu'elle ne venait certainement pas par simple courtoisie. Elle paraît même aussi surprise que moi et ça me rassure sur l'étrangeté de la situation. Et on s'adonne à un parfait dialogue d'attardés. Tout ce que j'aime. « Qu'est-ce que tu- » Mais elle me coupe subitement et je ressens toute sa nervosité. Puis ses paroles baissent d'un octave et je perçois l'infime coup de tête qu'elle lance vers l'arrière. En direction d'une voiture garée sur le bas-côté, dans lequel quelqu'un nous observe attentivement. Merveilleux. Elle avait un babysitter. Parfait. « Euh- je- oui, entre. » Je m'écarte pour la laisser passer, guettant la silhouette dans la bagnole du coin de l'oeil, forçant un grand sourire en baissant les yeux vers la métisse avant de refermer la porte derrière elle. Puis je croise les bras sur mon torse, mimant sa posture et je m'adosse contre le mur de l'entrée. « C'est quoi ce cirque ? Je dois m'attendre à une tentative de meurtre la prochaine fois que je vais faire des courses ? » Ça ne risquait pas d'être le cas avant un bon moment, vu l'état de ma jambe, mais elle n'avait pas besoin de le savoir, non ? D'ailleurs celle-ci avait décidé de se joindre à la partie parce que je commençais à sentir l'élancement familier circuler et me crisper légèrement. Je prends une grande inspiration avant de souffler lentement et je tends un bras sur ma droite. « Allons dans la cuisine. On va boire quelque chose pour détendre l'atmosphère, tu vas m'expliquer pourquoi tu es là, qui te surveilles et après on trouvera un arrangement. » je résume, déjà plus clair et concis qu'à son arrivée. Le côté curieux du reporter qui faisait surface, titillé par cette situation bizarre.
  
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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyVen 22 Mai - 23:09

Simulation party
Raven & Lief

Si je n’étais pas encore dans la merde, là, je viens carrément de plonger dedans, et la tête la première. Sur tous les clients potentiels qu’abrite cette foutue ville, il fallait que je tombe sur Lief Blackwell, autrement dit, la dernière personne que je pensais croiser en faisant mon boulot et surtout, que j’espérais croiser. Premièrement, parce que tout ce que j’avais pu lui raconter lors de notre rencontre n’était qu’un ramassis de mensonges et que la vérité venait de nous exploser à la figure, à tous les deux. Je n’aimais pas mentir, et encore moins lui mentir, mais lui avouer qui j’étais vraiment, ça n’avait jamais réellement fait partie de mes options. Et deuxièmement, je l’appréciais. Les seuls hommes que j’avais été amené à côtoyer n’étaient que des connards dont le seul intérêt pour ma personne se limitait à mes formes et au bon temps que j’allais pouvoir leur offrir. Avec Lief, tout était différent et sa compagnie s’était toujours avérée être un grand bol d’air frai, un moment privilégié, où je pouvais enfin être moi-même. Mais tout ça venait de prendre fin, définitivement. Qui aimerait avoir une travailleuse du sexe comme amie, hein ? Certainement pas lui, en tout cas. Et ça me rendait malade. Presque autant que de me retrouver dans une pareille tenue devant lui et de nous imaginer tous les deux… Oh wait, non. Je ne veux pas imaginer. Et si je ne m’étais pas déjà récemment attiré des problèmes, j’aurais pu partir, le supplier de tout oublier voire carrément le supplier d’oublier mon existence, mais malheureusement, si je tiens à la vie, je vais devoir mettre de côté le fait que Lief est un garçon des plus charmants – et dans tous les sens du terme – et faire ce pourquoi je suis venue. Et en toute franchise, je crois que je préférais encore mourir que de nous infliger ça à tous les deux.

Et mon cerveau tourne à plein régime, j’essaie de rester concentrer sur la raison officielle du pourquoi je me retrouve ici, continuant d’agir, du mieux que je peux, comme je le ferais avec n’importe quel autre client, tout en réfléchissant à un moyen de nous épargner un ultime moment gênant, dont aucun de nous deux n’a envie. Mais pour ça, je dois gagner du temps, rien qu’un tout petit peu, alors à mi-mot, je tente de lui faire comprendre que le véritable problème se trouve dans mon dos et, par chance, il m’invite à rentrer. Je ne me fais pas prier et, quand il referme la porte derrière lui, mes épaules se décontractent légèrement. Je l’observe s’adosser contre le mur, avant de détourner le regard, soudainement honteuse. « Non. Toi, tu ne risques rien… » j’avoue à voix basse avant de reposer mes yeux sur son visage. Je m’apprête à renchérir, mais il me devance, et je me contente de hausser les épaules et de hocher la tête, en parfaite petite fille docile, comme on me l’a si bien appris. Mes jambes se remettent en mouvement, partant en direction de la cuisine qu’il m’indique d’un signe de bras. En passant l’encadrement de la porte, je remarque la fenêtre qui donne sur la rue d’en face, que je reconnais non sans mal. Il ne fait aucun doute qu’il peut nous observer sans le moindre soucis, alors je reste le dos collé au mur, dans ce qui me semble être un angle mort. Je n’ai pas encore trouvé de solution miracle, mais du temps, je n’en ai plus. « Écoute, je… » Par quoi je suis censée commencer ? « Je suis désolée. » Pour les mensonges et pour être ce que je suis. « Et, je ne veux pas, enfin tu vois. » je marmonne en baissant les yeux. C’est bien la première fois que la grande Raven Fisher perd ses moyens devant un homme. Enfin, notons tout de même que ce n’est pas, n’importe quel homme. « Et je ne crois pas qu’on… »La sonnerie de mon portable me coupe dans ma phrase et m’étonne suffisamment pour que je la laisse en suspens. Je sors l’appareil de la pochette qui pend à mon épaule et fronce les sourcils en découvrant le destinataire, puis le contenu du message. J’ai l’impression que le ciel vient de me tomber sur la tête, que le sol se dérobe sous mes pieds et d’être prise dans un piège où aucune issue n’est possible. Lentement, mes yeux se relèvent en direction de Lief et je lui fais signe de ne pas dire un mot. Putain de portable. Je remets le smartphone à sa place, avant de déposer le sac sur la table de la cuisine. Trouve quelque chose Raven, n’importe quoi. Et la seule idée qui me traverse l’esprit, c’est de venir plaquer ma bouche contre la sienne. Mes bras viennent se refermer autour de sa taille et silencieusement, je prie pour qu’il ne me repousse pas. « Ta salle-de-bain… » je chuchote contre ses lèvres. « Et n’arrête pas, pitié… » Il nous fallait un endroit calme où discuter, un endroit à l’abri des oreilles de Ramirez.

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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyJeu 3 Sep - 14:32

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Lief & Raven

Je n'ai jamais été très doué avec les femmes. Si je devais être honnête, je dirais presque qu'elle me font flipper. Mes sujets de conversation sont plutôt limités et je n'ai jamais trouvé une demoiselle qui se passionne pour les conflits à l'étranger. Je ne sais pas danser et ma jambe ne me permets pas de me balader clopin-clopant sur les chemins pour batifoler sous le soleil couchant. Pour résumer : je suis loin d'être un bon parti. Mais ça ne date pas d'hier et ma blessure n'avait rien changé à mon caractère renfrogné. Audric était l'auguste, j'étais le clown blanc. Il jouait les jolis coeurs, j'étais le rabat-joie de service. Mais mon travail était toujours passé en premier et la compagnie des autres ne m'avait jamais paru essentielle. Parce que mon père m'avait toujours rabâché que l'on ne pouvait compter que sur soi-même. Qu'ils finissaient toujours par s'en aller, au moindre obstacle. Mon amitié avec mon meilleur ami était déjà un exploit en soi, qu'on se le dise. Cependant, je ressentais le poids de la solitude, depuis mon retour de Rio. Mis à part les allers et retours incessants du châtain pour me soulager de certains poids, la maison restait vide et silencieuse. Seulement troublée par les dialogues qui s'échappaient de la télévision et les miaulements de sa féline majesté quand il était l'heure de le substanter. Mais elle ne pesait pas assez pour ressentir le besoin de payer quelques heures de compagnie, comme il semblait le penser. Et même si je savais qu'Audric n'avait pas pensé à mal, c'était quand même un petit coup dans ma fierté bien amochée.

Néanmoins, je ne m'étais certainement pas attendu à faire face à mon passé en ouvrant la porte. Raven. Peut-être la seule membre du genre féminin avec lequel je m'étais plus ou moins bien entendu, ces dernières années. Mais baisser les yeux sur son corps quasiment dénudé, c'était comme prendre une claque dans la gueule sans l'avoir même cherché. Qu'est-ce que ? C'était ça, ma surprise ? Mais ne me dites pas qu'elle ? Tout s'embrouillait dans ma tête et je suis à peine capable d'aligner deux mots. Mais la lueur de panique que je vois passer dans son regard tire la sonnette d'alarme et je fronce les sourcils avant de l'inviter à entrer. Elle ne se fait pas prier et je referme la porte derrière moi, avant de m'adosser au mur, les bras croisés sur mon torse. Je ne comprends foutrement rien à ce qui se passe et des explications ne seraient pas de refus. Mais ses sous-entendus ne me rassurent pas spécialement et je ne tiens pas à rester planté dans l'entrée jusqu'à obtenir des informations supplémentaires. Mais elle reste obstinément collée au mur, les yeux verrouillés sur la fenêtre donnant sur la rue. Et sur la voiture que je capte du coin de l'oeil, toujours parfaitement immobile. « Qu'est-ce qu'il se passe, bordel ? » je demande, irrité. Je n'étais pas connu pour ma patience et l'incompréhension n'était pas d'une grande aide pour apaiser mon inquiétude. Elle était en danger. En tout cas, c'est ce qu'elle insinuait. Mais ce sont des excuses qui s'échappent en premier de ses lèvres et je baisse les yeux sur son visage crispé. Elle avait peur. Et je n'étais pas capable de me mettre en colère contre elle. Pinçant l'arête de mon nez, j'expire profondément, essayant de remettre de l'ordre dans mes idées. « Sans vouloir t'insulter, je pense qu'on est d'accord pour dire que la situation ne s'y prête pas vraiment. » je rajoute, avant qu'elle ne reprenne la parole. Puis son téléphone sonne et elle ne termine même pas sa phrase, déverrouillant l'appareil et se figeant d'un seul mouvement, les yeux bloqués sur l'écran. Son visage est pâle, malgré son teint de peau basané et je comprends que les choses ne s'arrangent pas quand elle me fait signe de garder le silence. Dans quel merdier est-ce que je m'étais fourré, encore ? Je ne te remercie pas, Audric. Lentement, je l'observe ranger son appareil dans la pochette suspendue à son épaule, avant qu'elle n'en fasse glisser la lanière pour la déposer sur la table de ma cuisine.

Puis en un battement de paupières, mon monde ne se résume qu'à Raven. Elle est partout, tout autour de moi. Dans son parfum capiteux qui s'infiltre vicieusement dans mes narines, dans ses bras qui s'insinuent le long de ma taille, dans ses cheveux tressés qui me chatouillent le creux de la gorge. Et dans ses lèvres, qui se meuvent contre les miennes et m'étourdissent. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe en cet instant et c'est quand son souffle s'échoue contre ma bouche que je prends conscience de mes paupières fermées pendant l'échange. Qu'est-ce que c'était que ce bordel !? Qu'est-ce que ma salle de bain avait à voir avec tout ça ? Je patauge dans la semoule quelques secondes avant de me reprendre, à la lueur terrifiée qui creuse ses traits. C'est vrai, elle est en danger. Il y a une menace qui pèse sur elle et il faut maintenir les apparences si je veux éviter qu'on vienne défoncer ma porte pour l'emmener dieu sait où. Maintenant que je savais ce qu'elle faisait, sûrement contre son gré, j'avais conscience de la gravité de la situation. Et que ma maison était l'endroit où elle devait le plus en sécurité, pour le moment. Mais où se trouvait la salle de bain ? À l'étage, évidemment. Merveilleux. Je ne sais pas si je suis capable de monter les escaliers à une vitesse fulgurante. Je dois m'avouer que je n'en suis pas certain. Mais je ne perds rien à essayer. (À part mon genou). Après une courte et tremblante inspiration, j'attrape le visage de Raven entre mes deux mains pour retrouver la douceur de ses lèvres. Mais mes yeux restent ouvert, cette fois-ci. Dardés sur la porte de la cuisine, alors que je fais reculer la brune, glissant prudemment mes mains sur sa taille. Je reproduisais ses gestes en mimétisme parce que j'avais l'impression d'être un petit garçon qui découvrait ses premiers émois amoureux. Alors que ce n'était qu'une pure mascarade. Préserver les apparences, jusqu'à ce que l'on soit hors de portée. Donner l'impression que la proie était ferrée et que Raven accomplissait son job avec brio. Mais cette simple idée avait le don de nouer ma gorge.

Et lorsque l'on dépasse l'encadrement de la porte, je m'arrache à ses lèvres quelques instants, glissant mon visage dans son cou, déposant un baiser sur son épaule nue. Avant de glisser un coup d'oeil en direction de la fenêtre pour vérifier que la menace se trouvait toujours là. J'avise la voiture toujours garée et j'imagine que le bougre doit même être suspendu derrière une paire de jumelles. Et je retiens un grognement d'agacement. Putain de voyeur. Mes yeux tournent et l'escalier apparaît devant mon regard. À cette distance, il suffisait de gravir quelques marches pour disparaître de son champ de vision. De plus, la salle de bain se trouvait de l'autre côté et à moins de rentrer dans ma propriété, il ne lui était plus possible de la surveiller. Soit, autant souffrir pour la bonne cause. J'aurais bien aimé pouvoir m'amuser de cette situation et jouer les mâles dominants, mais la blessure à ma jambe me rappelle rapidement que je dois me contenter d'être un handicapé. La vie est cruelle. Alors je me détache de la brune avant de lui souffler quelques mots. « Fais mine de me tirer dans les escaliers. » je murmure, avant d'être entraîné quelques secondes plus tard. Et si les premières marches ne me tirent qu'une légère grimace due à l'habitude, les suivants réveillent la douleur, celle qui ne se calme que rarement. Cette sorte de brûlure qui donnait l'impression de remonter le long de ma cuisse, jusque dans le bas de mon dos. Et je serre les dents, suivant la fine silhouette de Raven dans l'escalier autant que faire se peut. Je manque de trébucher avant de me rattraper à la rambarde, quelques gouttes de sueur perlant le long de mes tempes. Putain d'infirmité qui me gâchait la vie. Croisant son regard quelques secondes, je finis par détourner le mien, les lèvres serrées. « C'est bon, c'est rien. Continue de monter. » je souffle, d'une voix raide. C'était déjà assez humiliant de souffrir simplement à cause d'une vingtaine de marches, je n'avais pas besoin de compassion. Ni de pitié. Et je lutte contre la douleur, jusqu'à atteindre l'étage. Déglutissant violemment, je m'appuie quelques minutes contre le mur pour reprendre mon souffle avant de lui indiquer la porte de la salle de bain de la tête. M'y traînant douloureusement, refermant la porte avec un peu trop de force avant de m'asseoir sur le rebord de la baignoire et d'étendre ma jambe souffrante avant retenant une plainte de douleur. « Est-ce que je peux savoir ce qu'il se passe, maintenant ? » je murmure, appuyant la paume de ma main d'avant en arrière sur ma cuisse pour essayer d'atténuer la sensation désagréablement familière qui s'y trouvait.                       
  
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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyVen 4 Sep - 13:08

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Raven & Lief

J'ai passé plus de quinze ans à assouvir, jours et nuits, les besoins d'hommes, tous plus exigeants et cruels, les uns des autres. Dix putain de longues années à obéir comme le parfait petit caniche que j'étais aux ordres de Ramirez, à accepter en silence les réprimandes et les punitions qu'il nous infligeait, à moi et aux autres filles, quand un client, se plaignait ou n'était pas entièrement satisfait de nos services. Et pas un seul jour ne se déroule sans que je regrette d'avoir accepté cette main tendue, alors que je pensais avoir déjà touché le fond. Parce que bordel, si j'avais su que ma vue allait se transformer en Enfer, jamais je ne l'aurais accepté. À ses côtés, j'ai tout perdu. Mon innocence. Ma dignité. Mon estime de soi. Il m'a tout arraché, jusqu'à une partie de mon âme. Mais j'avais fini par me faire une raison, par accepter que cette vie-là était la mienne, quoi que je puisse faire. Et ce métier que je haïssais temps avait fini par devenir une habitude. À chaque client, je déposais mon cerveau sur le seuil de la porte, laissant le relais au pilote automatique. Me déconnecter de cette réalité, c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour continuer d'avancer, pour garder foi en la vie. Mes gestes, mes mouvements, s'enchaînaient à la perfection, sans que je n'ai besoin de réfléchir, sans que je n'ai besoin d'être réellement là. Docile, je devenais la Raven dont Ramirez avait toujours désirer, lui donnant la satisfaction de contrôler ma vie dans son entièreté. Parce que c'est lui qui tirait les ficelles, qui décidait de si j'avais le droit, ou non, de tenir encore debout. Et aujourd'hui, plus qu'à n'importe quel autre moment, lui seul possède le pouvoir de vie ou de mort sur ma personne. Et aucun être humain ne devrait avoir la possibilité de s'octroyer un tel droit.

J'avance avec le poids constant d'une épée de Damoclès  au dessus de la tête. Et j'aurais aimé que ce rendez-vous se déroule avec autant de facilité que les autres, sans ce fils de  chien pour épier mes moindres gestes. Mais tout était devenu compliqué au moment même où le visage de Lief était apparu dans l'encadrement de la porte, et j'avais eu l'impression que le monde entier m'envoyant un seule et unique message. Tu ne seras jamais heureuse Raven. Le seul homme en qui j'avais toujours confiance se trouvait devant moi, sans doute encore plus abasourdi que je pouvais l'être et j'avais l'intime conviction que notre amitié venait de s'écrouler comme un château de sable. Personne ne voulait être ami avec quelqu'un comme moi. Moi-même, je m'éviterais si j'en avais la possibilité. Tout comme, si je l’avais pu, j’aurais déjà prit mes jambes à mon cou, fuyant le plus loin possible de lui, pour nous épargner, à tous les deux, de longues minutes de malaise. Enfin, ça, c’est si je n’avais pas la certitude de me voir coller une balle entre les deux yeux pour avoir, une nouvelle fois, tenté de fuir. Et je ne peux décemment pas en parler ouvertement sur le palier de la porte, alors j’essaie de lui faire comprendre, par des moyens détournés qu’une menace se trouve dans notre dos et quand il accepte, enfin, de me laisser entrer, mes muscles se détendent, légèrement. Mais Ramirez à plus d’une corde à son arc et je sais pertinemment qu’il trouvera le moyen de parvenir à ses fins, de scruter chacun de mes gestes, pour s’assurer que je sois bien en train d’accomplir le travail pour lequel je suis venue. Qu'est-ce qu'il se passe, bordel ? Je l’observe, en silence, ma bouche s’ouvrant et se refermant sans émettre le moindre son. « Moins fort, pitié… » C’est finalement la seule chose que je suis capable de prononcer, parce que j’ignore jusqu’où cette enflure de Ramirez est allé, parce que j’ignore quels sont les moyens qu’il a mit en place pour me surveiller. Et si il vient à comprendre que Lief ne m’est pas si inconnu que ça, que j’essaie d’en faire un allier, je doute qu’on en sorte vivant, tous les deux. La réponse à ma question apparaît dans un léger tintement, et mon monde cesse de tourner.

Tout se passe très vite. Je ne me souviens pas du moment où mes jambes se sont mis en mouvement, où l’idée de venir sceller mes lèvres contre les siennes est passée d’un plan potentiel à une réalité qui ne fait qu’accélérer les battements de mon cœur à ce contact. Je lui souffle quelques indications, suppliant intérieurement pour qu’il comprenne mes agissements, pour qu’il rentre, à son tour, dans ce petit jeu presque malsain, dans lequel je l’avais entraîné contre son gré. Et je priais, pour qu’il ne me déteste pas à cause de tout ça.  Puis ses mains viennent effleurer mon visage, avant de glisser le long de ma taille et que nos lèvres sont rencontrent une seconde fois. Alors que les escaliers s’offrent à nous, Lief se détache quelques secondes, pour venir déposer un baiser dans mon cou, provoquant un frisson incontrôlable le long de mon échine, et j’ai l’impression qu’un courant électrique parcoure mon corps. Pourtant, ce n’est pas la première fois – et ce ne sera pas la dernière, mais ce baiser à une saveur particulière. Il est empli d’une extrême douceur. Douceur dont je n’ai pas l’habitude. Fais mine de me tirer dans les escaliers. Je fronce les sourcils sous la demande, mais je m’empresse de m’exécuter. Ma curiosité piquée à vif pouvait attendre, mais pas notre mise en sécurité, ou en tout cas, j’osais l’espérer, seulement la mienne. Alors j’entraîne le blond à ma suite, avant de me retourner subitement, alors que je le sens trébucher. Et il a beau détourner le regard, je peux lire sur les traits de son visage que la souffrance à laquelle il est en proie est au-delà de ce que je peux imaginer. « Lief… » je gronde avec douceur, avant de soupirer et de parcourir les quelques marches qui nous séparent de l’étage. C’est à peine si j’ose le regarder, par peur qu’il se braque en s’imaginant que je porte un quelconque jugement à sa situation, et quand il me montre, d’un simple signe de tête, la salle de bain, je m’empresse de rejoindre la pièce, attendant  avec une certaine angoisse que la porte se referme derrière lui pour reprendre ma respiration. Je lui dois des explications. Et il en aura. Mais pour l’heure, ce n’est pas le potentiel danger que je cours qui m’inquiète, mais bien son état à lui. Je viens m’agenouiller à ses côtés, le regard levé dans sa direction avant de demander, dans un murmure. « Je peux… ? » J’ignore tout sur la raison de ses maux, mais je ne pouvais décemment pas rester-là, à ne rien faire, alors que la douleur se lisait dans l’éclat de ses iris. Et la vie, aussi misérable soit-elle, m’avait tout de même enseigné bien des choses.

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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyMer 9 Sep - 13:32

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Lief & Raven

Résumons la situation. La journée avait commencé de manière parfaitement banale, par ma personne ne faisant rien d'autre qu'essayer d'entrer en communion avec le canapé du salon, mâchonnant des noix de cajou en attendant que le temps passe. Essayant de survivre à l'ennui qui menaçait de me rendre dingue et à la douleur qui se réveillait régulièrement dans ma jambe. L'inactivité ne m'allait pas au teint, ni au moral. Et devoir tourner en rond chez moi, sans pouvoir gambader à la recherche de nouveaux articles à écrire, ça me donnait envie de hurler. Mais j'étais incapable de me mouvoir longtemps, incapable de faire un aller retour à l'épicerie sans m'effondrer à cause de la faiblesse de mon muscle atrophié. Ceci amplifiant la précédente envie de m'arracher les cheveux en criant mon désespoir. Pourtant, je m'étais presque résigné à mon sort. Audric m'amenait les journaux tous les matins, s'occupait de mes courses et avait ramené mon chat. Félin qui se prélassait sur l'accoudoir du sofa, la queue battant un rythme régulier. Et sans trop savoir comment, ni pourquoi, je m'étais retrouvé avec une Raven Fisher sur le pas de ma porte. Dont l'apparence ne laissait pas de place à l'imagination quant à ses activités, ce qui avait achevé de me plonger dans l'incompréhension. J'avais l'impression d'être rentré dans la huitième dimension et ça ne faisait que commencer. En plus de semer le trouble dans ma tête, elle avait rajouté de l'huile sur le feu et j'avais rapidement compris qu'une menace pesait sur sa petite tête surmontée de fines tresses sombres. En plus de flirter avec l'illégalité, elle s'accoquinait avec le danger. Chouette. Vraiment, j'avais toujours rêvé d'être la cible d'un maquereau aux mœurs légères. Outre l'incongruité de la situation, c'était l'agacement qui avait retrouvé sa place légitime dans le creux de mon ventre. Je n'avais aucune putain d'idée de ce qui se passait en ce moment même et les paroles vagues de la brune ne faisaient que renforcer mon trouble. Pourtant, le venin qui perlait à mes lèvres s'était évaporé au contact des siennes.

En un instant, elle s'était trouvé tout autour de moi, me submergeant de sa présence, de son contact contre mon corps. Et mon épiderme s'était subitement réchauffé à son toucher, malgré la barrière de coton. Malgré le surréalisme de la situation. Glissant mes doigts contre sa peau nue, essayant de ne pas défaillir sous cette sensation qui me paraissait si lointaine. Je n'étais qu'un homme, après tout. Incapable de rester insensible à la friction d'une peau contre l'autre. Je maudis mon souffle court quand nos bouches se détachent l'une de l'autre, glissant un baiser dans le creux de son cou pour parfaire la véracité du spectacle que nous nous efforçons de donner. Parce que tout ça n'était qu'un mirage. Une illusion. Destinée à contenter l'être vil qui se trouvait à l'extérieur, qui n'attendait qu'un faux-pas de Raven pour sévir. Il m'en fallait peu pour comprendre qu'elle était plus en sécurité à l'intérieur de cette maison. Néanmoins, le violent tiraillement qui secoue ma jambe à chaque marche fait flamboyer de nouveau l'irritation tapie dans un coin de mes entrailles. C'était plus facile d'être en colère, plus familier. J'étais entraîné dans un monde que je n'avais côtoyé de près ou de loin, dont je ne connaissais presque rien et je subissais sans rien dire, parce qu'une part de moi était inquiète pour elle. Mais je ne voulais pas de sa pitié. Je ne voulais de celle de personne. Tout ce que j'espérais, c'était des réponses de sa part.

Comprendre.

Nous atteignons finalement la salle de bain et je referme la porte avec brusquerie avant de me laisser tomber sur le rebord de la baignoire, crispé par la douleur. Appuyant sur ma jambe blessée pour essayer d'endiguer la pulsion terrible qui siégeait là et qui m'arrachait un grondement sourd que j'essayais de retenir. Je n'avais pas besoin de compassion. Je n'étais pas un putain de clébard abandonné sur le bord de la route. Alors quand la silhouette de Raven s'agenouille à mes côtés, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais elle n'a rien à voir avec ce que je ressens et je ne peux pas lui en tenir rigueur. Je ferme les yeux quelques instants, essayant de maîtriser la tempête qui rugissait à l'intérieur de moi. Elle n'avait pas à subir ma rancoeur alors que tout ce qu'elle cherchait, c'était à m'aider. Je prends une grande inspiration, la paume toujours figée sur ma cuisse, avant de secouer la tête et rouvrant les yeux et détournant le regard. « Armoire à pharmacie, au-dessus du lavabo. Il y a une fiole orange avec des cachets à l'intérieur. » je murmure, les dents serrées. Il n'y avait que des pilules blanches pour calmer cet incendie qui se propageait dans le haut de jambe. Des analgésiques pour apaiser la douleur. J'inspire à nouveau, essayant de maîtriser les élancements qui attaquent mon membre, continuant d'appuyer dessus jusqu'à ce qu'elle me tende ceux qui sauront sauver ma journée. Déjà habitué, je n'attends même pas l'ombre d'un verre d'eau avant de les jeter dans le fond de ma gorge, déglutissant violemment en les sentant glisser le long de mon oesophage. Puis je secoue la tête. Autant mettre le temps qu'ils agissent à profit pour avoir des réponses. « Tu ne peux rien faire d'autre, Raven. » je souffle, les lèvres pincées. Personne ne pouvait rien pour moi, de toute façon. Mais je finis par lever les yeux pour reprendre, lui jetant un regard indéchiffrable. « À part me dire ce qu'il se passe, qui est la personne qui t'observe dans la voiture. » Je soupire, appuyant mes paumes sur le rebord de la baignoire, de part et d'autres de mon corps. « Et ce qu'on doit faire pour qu'il te laisse tranquille. En tout cas pour l'instant. » Les intonations de ma voix sont remplies de gravité. Parce que si je ne pouvais sûrement rien faire pour elle quand elle aura quitté cette maison, je voulais au moins pouvoir lui donner la certitude d'une forme de sécurité.                                  
  
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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyJeu 10 Sep - 0:42

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Raven & Lief

Pendant longtemps, je me suis demandée comment aurait été ma vie si je n’avais pas été abandonnée, si mes géniteurs, m’avait gardé auprès d’eux. Quelle genre de femme j’aurais été, quelles études j’aurais fait, et pour quel métier je me serais levée tous les matins ? Plus jeune, j’essayais même d’imaginer le visage de mes parents, et je leur inventais une vie pleine d’aventures, une vie où me laisser devant cette église, seule, avec pour seul souvenirs une couverture brodée à mon prénom, relevait de mon bien être et de ma protection, pas juste d’un manque cruel d’amour pour le petit être que j’étais. Les imaginer agent secret, à parcourir le monde, c’était un moyen pour moi de panser la douleur, d’oublier la simple orpheline que j’étais et quelque part, d’avoir une famille. Une vraie. Rien qu’à moi. Et je m’étais raccrochée à cette image, en me persuadant qu’un jour, qu’importe le temps que ça prendrait, ils reviendraient me chercher. Mais le temps à passé et j’ai grandi. L’espoir de quitter un jour ce lieu Saint a commencé a s’atténuer. Un jour, la petite flamme qui brillait encore en moi s’est éteinte et j’ai compris. J’ai compris qu’ils n’avaient certainement jamais eu les moyens pour s’occuper d’un nourrisson, que je n’étais sûrement pas un bébé désiré et à en croire ce qu’on pouvait raconter, je n’avais peut-être même pas été conçu avec amour. Et je crois que c’est ça, qui m’a fait le plus mal. Apprendre que, qu’importe tous les efforts que je pourrais être amené à faire pour les retrouver, pour eux, je n’existerais jamais. Ils avaient dû rayé ma naissance de leur vie, et c’était à mon tour, de les bannir de mon existence. Depuis ce jour, je n’ai plus jamais essayé de mettre un visage sur eux.

Et aujourd’hui, j’en viens à me demander où j’en serais, si je n’avais pas décidé de m’enfuir, si j’étais restée auprès des religieuses, à vivre avec un semblant de normalité dans ce lieu que je haïssais tant. Parce que la haine que je portais pour le pseudo Dieu qu’elle bénissait, elle était venue au fil du temps, au fil des punitions et des coups que je recevais à chaque fois que j’avais le malheur d’aller à l’encontre des règles, à force d’entendre toutes sortes d’histoires sordides sur l’avenir foireux que j’aurais, parce que j’avais eu le malheur de naître avec de mauvais parents. Alors pourquoi ? Pourquoi croire en quelqu’un ou quelque chose, quand celui-ci nous offre une vie d’épreuves et de galères. Et putain, si seulement il m’avait, rien qu’une seule fois, fait un signe, pour que je comprenne, pour que je reprenne confiance, peut-être que je ne me serais pas tirée, peut-être que j’aurais attendu d’être majeure pour claquer les portes de cet endroit que je maudissais au plus profond de moi. Et peut-être que je m’en serais sortie. Je ne serais très certainement pas tombée sur Ramirez, je n’aurais jamais accepté la main qu’il me tendait. Mais j’étais jeune, naïve, et avec le désir brûlant d’appartenir à une famille. Et il m’avait eu avec ses mots et ses beaux discours. Avoir un toit, manger à ma faim, avoir des sœurs, en échange de petits services en retour, j’avais foncé tête baissée sans voir qu’en face de moi se dressait un immense mur. Et le choc avait été violent. J’avais découvert bien trop tôt de quoi l’être humain été capable, dans le simple but d’assouvir un besoin aussi primitif et bestial que ça.

Aujourd’hui, je payais le prix de ma bêtise. Et je m’en mordais cruellement les doigts.

Et la situation ne pouvait pas être des plus horribles qu’en ce moment même. Qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour mériter une malchance pareille ? C’était pourtant simple. Effectuer mon travail, satisfaire Ramirez, me faire petite quelques jours et retenter le tout pour le tout afin de sauver Pia, et mes fesses par la même occasion. Mais forcément, il fallait que mon client soit Lief, soit l’une des rares personnes que je pouvais me permettre d’appeler ami et que je refusais de mettre au courant quant à mes activités. Maintenant, en plus d’être au courant, j’allais devoir trouver une solution qui me permettrait de ne pas m’envoyer en l’air avec lui ou simplement accueillir la mort comme une échappatoire. Sauf que je n’avais pas la moindre foutue envie de mourir et qu’en plus de ça, j’avais une promesse à tenir. Hors de question que Pia se retrouve seule dans un univers aussi impitoyable que celui-ci. Mais j’ai besoin de réfléchir, pour trouver quelques choses, et la seule idée qui traverse mon esprit, c’est de nous isoler, quelques minutes seulement, pour me faire gagner du temps. Et c’est après plusieurs échanges de baisers qu’on se retrouve dans la salle-de-bain de Lief, non sans difficultés. Pour lui. Et son état m’inquiète suffisamment pour que je mette de côté le danger qui rôde à l’extérieur et la menace qui plane au-dessus de ma tête. Je tenais à ma vie, oui, mais pas au point d’omettre certains de mes principes. Et je refusais d’être égoïste alors qu’il m’avait suivi, sans broncher. Et j’écoute ses indications avant de me relever pour partir à la recherche de cette fameuse fiole orange. Une fois trouvée, je m’empresse de lui tendre la petite boîte transparente, et je l’observe, en silence, avant de détourner le regard, par peur qu’il s’imagine que je l’épie ou que je suis dotée d’une sorte de curiosité malsaine. Tu ne peux rien faire d'autre, Raven. Comme souvent. Je ne peux rien faire d’autre que d’être spectatrice, comme je le suis avec ma vie. Parce que je n’étais qu’un putain de pion au sein même de ma propre existence. Et une fois de plus, ça m’arrache le cœur pour mieux le broyer. Mais l’heure n’est pas aux lamentations. Il attend des explications et je lui en dois. Je recule de quelques pas, me laissant glisser contre la porte, les jambes remontées contre moi poitrine, dans le simple but de camoufler mon corps peu vêtue. « Il s’appelle Ramirez. » je commence, les yeux rivés sur le sol. « Je travaille pour lui. » je poursuis, dans un murmure, la gorge nouée par cet aveux. Même si je ne fais qu’annoncer des faits qu’il a très bien compris tout seul, les prononcer à voix haute les rendent réelles. Et cette réalité, je la déteste. « Il y a quelques jours, j’ai tenté de fuir… » Inutile de lui expliquer comment cette pulsion soudaine a été provoqué, je ne suis pas certaine qu’il soit prêt à l’entendre. « Mais ça ne s’est pas réellement passé comme je l’avais prévu et ils m’ont retrouvé. » Ou disons plutôt que je me suis jetée toute seule dans la gueule du loup en espérant pouvoir emmener Pia avec moi. « Il veut s’assurer que j’accomplisse ce pourquoi je suis là. Je n’ai pas le choix… » Et les filles qui quittent le navire, on ne les laisse pas simplement partir, en priant jour et nuit pour qu’elles se taisent. On les fait taire, de façon à ce qu’elles emportent ce secret dans leur tombe. « Mon téléphone est sur écoute, je suis prise au piège, Lief. » Mais le simple fait d’imaginer devoir… non, je ne pouvais pas. Pour lui. Pour moi. Impossible. « Et je ne sais pas… J’ai pensé à toutes les excuses du monde pour pas en arriver là, mais aucune ne le satisferont. » J’étais pieds et poings liés.

Puis un lourd silence s’installe, et je commence lentement à perdre espoir, à me faire à l’idée que je ne verrais certainement pas le soleil se lever demain, quand une idée germe dans mon esprit. Elle est bancale. Elle n’est pas sans risques. Mais elle me permettrait d’assurer mes arrières, de contenter Ramirez et de nous épargner, à Lief et moi, un rapport qu’aucun de nous deux désire. Mais pour que cette idée de la dernière chance fonctionne, j’allais avoir besoin de lui. Plus que tout. Et je ne me sentais pas capable de lui imposer s’il ne le sentait pas. « J’ai peut-être une idée. » Je relève enfin la tête dans sa direction, prenant le peu de courage qu’il me reste pour lui exposer mon plan. « On va lui donner ce qu’il veut. En apparence seulement. » Dans sa voiture, il n’aurait aucun moyen de déceler le vrai du faux, et je devais profiter de cette situation pour la tourner à mon avantage. « On va simuler. »

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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyMar 15 Déc - 20:24

Simulation party
Lief & Raven

Qu'on se le dise, je n'ai jamais été très calé sur le sujet quand il s'agit de relations humaines. On m'a appris à me débrouiller seul, à ne pas dépendre des autres sur quoi que ce soit. À ne pas me laisser attendrir par autrui, pour ne pas être blessé. Même si mon amitié avec Audric a modifié cette réalité que je croyais être la seule jusqu'à notre rencontre, je restais quelqu'un d'indépendant et de casanier. Je n'avais pas besoin d'être entouré pour me sentir bien, pour être heureux. Je vivais jusqu'à très récemment pour mon job, pour ce train-train quotidien qui avait été le mien depuis tant d'années et qui me convenait parfaitement. Mais mon accident m'avait fait prendre conscience de plusieurs choses que j'avais désespérément tenté de nier, des choses sur lesquelles j'avais volontairement détourné le regard. Comme la profonde solitude qui m'entourait depuis mon retour et qui ne me paraissait plus aussi agréable qu'avant. Comme le monde qui avait continué de tourner et d'avancer alors que je n'avais fait que stagner. Les gens que je connaissais et dont l'existence avait pris une tournure surprenante. Raven en était un parfait exemple. À moins que j'ai été aveugle à ça aussi. Mais les faits étaient là et elle s'était trouvée devant ma porte vêtue de ce que pouvait faire de moins en quantité de tissu. Et elle apportait avec elle, son lot de problèmes.

Autant dire que la surprise était de taille. Et que je ne savais pas si j'avais assez de patience pour supporter tout ça. Au lieu de grignoter dans mon canapé en papouillant mon chat, je devenais la cible d'un homme qui gardait un oeil sur elle et qui allait veiller à ce que ce pourquoi elle était là soit accompli, sans quoi il était possible qu'il vienne jusqu'à toquer à la porte.

Ahem. À l'aide. 

Alors je finis par perdre légèrement mon calme et lui demander des explications. Parce que si je devais jouer un gars contrôlé par ses pulsions, autant en connaître l'obscure raison. Déjà que le fait qu'elle soit surveillée m'indiquait qu'elle ne devait pas spécialement être dans les bonnes grâces de ce gars. Et j'étais certain de ne pas du tout apprécier la suite. Mes yeux glissent sur son corps basané et ses jambes repliées contre son buste, sur la peau teintée de métissage qui s'offre à ma vue et je finis par détourner le regard à nouveau. Fixant la porte de la salle de bain pendant qu'elle se confie petit à petit, d'une voix faible. Et ça ne fait que confirmer mes soupçons. Elle n'avait pas besoin d'exprimer clairement quel genre de travail elle faisait pour lui, j'avais fini par le comprendre plus vite que prévu. Rien de tout ça n'avait été prémédité et je pouvais quasiment affirmer qu'elle ne le faisait pas par plaisir, au vu de l'affliction et de la peur qui étreignent son visage délicat. Mon coeur serre au fur et à mesure des phrases qui s'échappent de sa bouche, qui prouvent à quel point elle était prisonnière de sa condition, de ce monde pourri jusqu'à la moelle. "Mon téléphone est sur écoute, je suis prise au piège." « Quel bordel... » je soupire, en passant mes mains dans mes cheveux. Je me retrouvais embarqué dans une histoire pareille alors que je n'avais strictement rien demandé, sans moyen de faire demi-tour.

Mais j'étais incapable de la laisser à son sort, sans rien faire. Raven avait toujours été quelqu'un d'agréable et d'une profonde gentillesse. Elle n'avait jamais fait cas de mon caractère parfois sec et de mes réactions disproportionnées. Je savais que mon amour-propre allait regretter cette décision toute ma vie mais je ne pouvais pas laisser tomber. Et quand je regarde la brune froncer les sourcils et se mordre la lèvre comme si elle retenait une réflexion, je sais d'avance que ça n'allait pas me plaire. « Balance. » je lâche, ravalant l'appréhension qui laisse un goût acide sur mes lèvres. Ses yeux croisent les miens, habité par une idée qu'elle expose et qui me fait me raidir dans l'instant. « Tu rigoles, j'espère ? » je m'égosille, d'une voix qui monte légèrement dans les aigus. Je plonge mon visage dans mes mains avec un léger cri de frustration face à la vie qui a décidé qu'elle ne m'aimait décidément pas. Puis je prends une grande inspiration. Puis deux. Puis trois. J'ai envie de pleurer. Ou de mourir d'humiliation. Ou les deux en même temps. Et je soupire profondément avant de relever la tête dans sa direction. « Tu me dois la reconnaissance éternelle, je tiens à le dire. » je ronchonne, en essayant de ne pas baisser les yeux sur le léger tremblement de ma main droite. « Parce que devoir imiter le coït pour contenter un maquereau potentiellement dangereux ne faisait pas spécialement partie de mes projets de vie. » je rajoute, me noyant dans le sarcasme pour éviter de penser à ce qui allait se produire dans les minutes à venir. « Eh bien...allons-y Alonzo. Tant que j'en ai encore le courage. » je termine, profitant de la douleur qui s'estompait au fur et à mesure des minutes pour me redresser et finalement me lever.

S'en suit une courte concertation sur la manière dont ça allait se passer et franchement je ne sais même pas comment j'ai sauté le pas, mais les faits sont là et le même manège qu'auparavant reprend vie. Autant dire que j'ai l'impression d'être spectateur d'une scène plus que de la vivre, tellement ça me paraît surréaliste. Mais mes lèvres sont à nouveau sur les siennes et nous trébuchons à moitié sur la moquette de ma chambre pour atterrir sur le matelas. Et je ne sais pas ce qui est le pire entre devoir simplement simuler ou le fait que mon premier contact avec la gente féminine depuis trop longtemps est basé sur une immense mascarade qui n'a aucune signification. Je finis dieu sait comment à quatre pattes au-dessus de Raven, mes bras tendus devant moi et mes yeux dardés dans les siens. « Je te préviens que je vais me contenter du minimum syndical, j'm'appelle pas Maria Callas. » je lui siffle aussi bas que possible, autant pour contenir ma gêne que pour éviter que les oreilles indiscrètes qui nous écoutaient depuis quasiment le début ne se doutent de quelque chose. Et le pire était encore à venir.
                                 
  
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MessageSujet: Re: Simulation party. (Liven #1) Simulation party. (Liven #1) EmptyJeu 17 Déc - 13:14

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Raven & Lief

Certaines personnes naissaient avec une bonne étoile, moi, c’était décemment tout le contraire. J’attirais la malchance tel un aimant et je n’avais pas la moindre idée de comment faire pour me débarrasser de toute cette poisse qui me collait à la peau depuis autant d’années. Je ne demandais pas grand-chose pourtant, juste un peu de répit, pouvoir souffler, et vivre une vie normale, au moins pour quelques jours. Mais tout me portait à croire que je n’aurais jamais le droite de connaître la normalité. Ou alors, à quel prix ? Et quelque part, je le payais déjà. Mon envie de liberté me coûtait cher, et je me haïssais, jours et nuits, pour m’être montrée aussi idiote. J’avais foncé dans le tas, en espérant que mon plan bancal allait marcher, que tirer Pia des griffes de Ramirez ne serait qu’un jeu d’enfant, mais je me trompais. Ce n’était pas un jeu, c’était pire que ça. Je l’avais mis en danger, inutilement, et même si, pour le moment, sa colère était dirigée dans ma direction, je savais que celle que je considérais comme ma petite sœur ne tarderait pas à subir ses foudres. Et ça me rendait malade. Je pensais que ma vie était déjà un véritable cauchemar, que rien de pire ne pouvait se passer, mais j’avais tort. J’étais en train de sombrer, de courir tout droit en direction des Enfers et ça m’effrayait. Et ça, c’était sans compter la maudite situation dans laquelle je me retrouvais. Il avait fallu que ça tombe sur lui. Dites-moi comment la Vie, le Karma, le Destin, l’Univers, qu’importe, pouvait autant me haïr à ce point ? Lief était mon seul ami, mon seul point d’encrage, loin du monde cruel dans lequel je vivais, et maintenant qu’il connaissait la vérité, je ne méritais ni sa sympathie, ni son amitié. Je me sentais sale, je me sentais nulle. Je n’étais qu’une imposture, qu’un rejeton de la société, qui ne méritait pas qu’on se soucie de son sort. Et je regrette presque aussitôt l’idée qui s’échappe de mes lèvres, parce qu’au fond, peut-être que je mérite tout ce que Ramirez me fera subir pour avoir désobéi.

Tu rigoles, j'espère ? Bon sang, qu'est-ce que j'aimerais que tout ça ne soit qu'une vaste blague, un coup monté pour le piéger, mais non, c'est la triste réalité et je m'en voulais terriblement de lui infliger ça. Même si je me sentais soulager à l'idée de n'offrir mon corps à personne aujourd'hui, je ne pouvais pas empêcher mes entrailles de se nouer à la simple idée de le rendre complice de cette mascarade. Tout aurait été finalement plus simple si il avait été un parfait inconnu, comme d'habitude. J'aurais simplement eu besoin de déconnecter mon esprit, le temps de satisfaire ses besoins, puis d'oublier qu'à ses yeux, je n'étais qu'une putain dont il pouvait disposer à sa guise, comme un vulgaire jouet. « On n'est pas obligé... » je réponds dans un souffle. « Tu peux refuser. » Et je ne pourrais jamais lui en vouloir de me laisser me débrouiller toute seule pour régler cette histoire, parce que ce sont mes problèmes, pas les siens. Je refusais de l'entraîner dans mon plan s'il ne le sentait pas. Je l'observe quelques secondes avant de me relever, le dos toujours plaquer contre la porte. Il me suffisait de le voir pour savoir que lui proposer une idée pareille n'avait aucun sens. Il ne méritait pas de se retrouver dans cette galère, alors j'allais trouver quelques choses à dire à Ramirez, une explication qui tiendrait la route, n'importe laquelle, lui promettant de satisfaire son plus gros client si besoin, du moment que ça me permettait d'épargner ma peau, au moins pour les prochains jours, le temps de trouver une solution à toute cette merde dans laquelle je ne cessais de m'enfoncer. Je m'apprête à reprendre la parole, pour lui indiquer de laisser tomber, mais il est plus rapide que moi et j'ai l'impression que mes jambes vont céder. « Tu acceptes ? » je demande, alors que la réponse est d'une évidence implacable, mais j'ai besoin de reposer la question tant elle me semble improbable. « C'est plus qu'une reconnaissance éternelle que je te dois, Lief. » J'allais très certainement lui devoir ma vie sauve, et pour ça, aucun mot ni aucune action ne seront assez fort pour le remercier. D'ailleurs, des remerciements me semble absurde, au vu de la gravité et de la folie de la situation. « Merci... » je fini toutefois par chuchoter, le cœur lourd, avant de baisser les yeux devant son sarcasme. J'aimerais lui répondre que ce n'était pas dans mes projets non plus, qu'en fait, la vie même que je menais ne l'a jamais été, mais je me suis foutue toute seule dans la merde, alors je n'étais pas en droit de dire quoi que ce soit sur ce sujet. « Je suis désolée. » Et je l'étais sincèrement. Pour tout. Pour lui avoir caché qui j'étais vraiment. Pour l'entraîner là-dedans. Pour être moi, finalement.

Après de rapides échanges concernant l'exécution de notre plan, et une profonde inspiration, ses lèvres trouvent de nouveaux les miennes et nous quittons la salle-de-bain pour sa chambre. Je me laisse guider par ses mouvements, mon dos rencontrant rapidement le moelleux de son matelas. Son corps au-dessus du mien, mon regard plonge dans ses iris, tandis que mon cœur s'accélère brutalement dans ma cage thoracique. Dans d'autres circonstances, sa remarque m'aurait amusé, sans doute tiré un rire, mais ma gorge est bien trop nouée pour ça. Et elle me rappelle un peu trop ce en quoi consiste finalement mon métier. Quelque part, je n'étais qu'une actrice... « Pour ça, laisse-moi faire. » je lui réponds sur le même ton, avant de fermer les yeux quelques secondes. J'allais devoir oublier qu'il s'agissait de Lief en face de moi, sinon j'allais être incapable de simuler quoi que ce soit. Le simple fait de me retrouver dans cette position me faisait trembler, alors je n'osais pas imaginer ce que ce sera quand on ira plus loin. Et je ne pouvais pas me permettre d'être hésitante. Alors je tente de faire le vide dans mon esprit, de repasser en pilote automatique, parce que c'est la seule chose que je peux faire. Et que je sais faire. Quand je sens les battements de mon cœur s'atténuer, mes paupières s'ouvrent de nouveau et je nous fais basculer sur le côté, pour échanger nos positions. Le haut de mon corps vient délicatement se presser contre son torse, puis je me penche en avant, mes lèvres venant murmurer quelques mots contre son oreille. « Retire-moi ma robe... » J’ai l’impression que ces simples paroles me laissent un goût amer dans la bouche, qu’une tempête fait rage à l’intérieur de mon être.

Je n’arrive pas à oublier qui se trouve en face de moi. Et encore moins à ignorer la multitudes de sentiments qui se bousculent dans mon esprit.


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