And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3)
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Hyun Keonhee
Quatrième génération
Date de naissance : 08/12/2005
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Sujet: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Mar 1 Oct - 23:13
Falling slowly for you
Sangwon & Keonhee
Je me tiens devant le miroir de la salle d'entraînement, les bras lourds, mes muscles en feu. La fatigue s'installe peu à peu, et pourtant, je ne m'arrête pas. Je continue de répéter les mouvements, encore et encore, me battant contre la lassitude et les douleurs physiques. Je sais que je dois être prêt pour le comeback du groupe. Les attentes sont élevées, et je refuse de me laisser aller, même un instant. Mes pas sont parfaitement calés sur le rythme de la musique, mon corps répond à chaque impulsion sans hésitation. Il y a une certaine fierté dans cette maîtrise, une satisfaction silencieuse de savoir que tout ce travail porte ses fruits. Mais une autre pensée persiste dans un coin de mon esprit, impossible à chasser : lui. Plus je m'entraîne, plus cette pensée revient. Sangwon, son sourire qui réchauffe, son regard qui m'enveloppe. Ces souvenirs de nos moments ensemble, ces instants où tout semble plus simple, plus vrai. Cette sensation d'être moi-même avec lui, sans filtre, sans la façade que je dois montrer devant les caméras, devant les fans. Je me dois d’être celui qui reste impassible, qui impressionne, mais avec lui, je peux être vulnérable, je peux me permettre de baisser la garde. Ça me fait toujours aussi peur de laisser quelqu'un me voir ainsi, si proche de qui je suis vraiment. Ça me demande un courage qui me dépasse parfois. Mais je n'ai jamais ressenti un tel apaisement avec quelqu'un d'autre. Il m'offre cette liberté, cette ouverture, et c'est peut-être ça qui me pousse inconsciemment à me dépasser ici, à tout donner. Parce que si je suis le meilleur dans ce que je fais, alors peut-être que je me sentirai digne de ces moments passés avec lui. Je continue de bouger, la sueur perlant sur mon front, la musique vibrant à travers chaque fibre de mon être. Je m'arrête quelques instants, prenant appui sur mes genoux, le souffle saccadé. Mon esprit s'attarde à nouveau sur cette soirée que je suis sur le point de passer avec lui. Je l'ai déjà imaginée plusieurs fois, mais rien ne vaut la réalité. Ses sourires, la chaleur de sa présence, la légèreté de nos échanges. J'enfile rapidement une serviette autour de mon cou, buvant quelques gorgées d'eau pour calmer mon rythme cardiaque. Assez pour aujourd'hui. Je pense que j'ai suffisamment donné, et maintenant, je mérite bien de le retrouver.
Je rassemble mes affaires et je quitte le studio pour me diriger directement chez lui. C’était presque devenu une habitude. Quand je ne passais pas mon samedi soir avec ma famille, je disparaissais chez Sangwon jusqu’au lendemain matin. Le trajet est rapide, et je me surprends à sourire malgré moi en pensant à ce qui m'attend. Lorsque j'arrive, il m'accueille avec cette chaleur habituelle qui me fait presque oublier la fatigue de la journée. On échange quelques mots, quelques sourires, puis très vite, l'idée d'une douche s'impose. Je ne refuse pas. Après tout, l'idée de partager un moment de détente après un entraînement aussi intense est plus qu'attrayante. Sous l'eau chaude, l'ambiance change presque imperceptiblement. Au début, c'est simplement apaisant. L'eau ruisselle sur ma peau, détendant mes muscles tendus, lavant la fatigue de la journée. Puis, nous échangeons des regards, et quelque chose d'autre s'installe. Une tension, douce mais palpable. Nos mouvements deviennent plus lents, nos gestes plus intentionnels. Je me rapproche de lui, sentant la chaleur de son corps contre le mien, et sans réfléchir davantage, je me laisse guider par mes envies. Je pose mes lèvres sur les siennes, d'abord doucement, puis plus intensément. La sensation est électrisante, comme si l'eau qui coule sur nous amplifiait chaque toucher, chaque contact. Nos respirations se mêlent, les baisers se prolongent, les mains glissent sur la peau mouillée. La vapeur nous entoure, créant une bulle hors du temps, hors de tout ce qui pourrait exister en dehors de cette salle de bain. Je ressens cette connexion avec lui, comme si tout ce qui nous entoure disparaissait pour ne laisser que nous, ensemble, dans cette intimité partagée. Mon esprit s'apaise, et je m'abandonne à ces moments, savourant chaque sensation, chaque seconde. Je perds la notion du temps, me concentrant uniquement sur l'instant, sur les frissons qui parcourent ma peau à chaque nouveau baiser. C'est dans ces moments-là que je réalise à quel point je tiens à lui. À quel point sa présence me rassure et me fait du bien. À quel point je suis prêt à me laisser aller, à oublier toutes les barrières que j'ai érigées au fil des années.
Une fois que nous sortons de la douche, la chaleur de l'eau a laissé place à une ambiance plus tranquille, une sorte de sérénité qui enveloppe la pièce. La buée recouvre encore les miroirs, et l'air est lourd de vapeur. Sangwon attrape une serviette et commence à se sécher, tandis que je fais de même. Mais je ne peux m'empêcher de sourire en voyant ses cheveux encore humides, ses mèches éparpillées de manière désordonnée sur son front. Il a l'air si détendu, si naturel, que cela me pousse à m'approcher doucement de lui. Je prends une autre serviette sur l'étagère, et sans prévenir, je la pose délicatement sur sa tête, la recouvrant entièrement. « Laisse-toi faire. » J'essaie de sécher ses cheveux du mieux que je peux, en faisant des mouvements lents et doux. C'est un instant si simple, mais il y a quelque chose d'incroyablement intime dans le fait de prendre soin de lui de cette manière. Je n’ai même pas les mots pour exprimer à quel point j'aime ces petits moments entre nous, ceux qui ne sont ni passionnés ni grandioses, mais qui nous rapprochent tout autant. Mes doigts glissent dans ses cheveux, toujours légèrement mouillés avant de glisser le long de sa nuque. Puis je recommence à les frotter et ce n’est qu’une fois satisfait que je retire la serviette de sa tête, mes yeux plongeant dans les siens. Puis une vive idée me traverse l'esprit. Avec un petit sourire malicieux, je secoue violemment la tête, envoyant des gouttes d'eau un peu partout, et surtout sur lui. Il laisse échapper un cri de surprise, et je ne peux pas m'empêcher de rire en voyant son expression. « Désolé. C’était plus fort que moi. », je dis en riant, en sachant pertinemment que je ne suis pas le moins du monde désolé et que je n'ai pas vraiment essayé de me retenir. Il me lance un regard mi-exaspéré, mi-amusé, avant de se rapprocher pour attraper la serviette que j'ai autour du cou. Je sens ses mains tirer légèrement dessus, et en un instant, c'est lui qui prend les rênes, frottant ma tête de manière plus vigoureuse, en guise de vengeance. Le rire qui m'échappe est sincère, léger, et je me laisse faire, appréciant la situation. Il y a quelque chose d'enfantin dans ce moment. L'atmosphère est si détendue, si pleine de complicité, que j'en oublie la fatigue de mon entraînement, la pression qui pèse sur mes épaules. Tout ce qui compte, c'est nous, ici, en train de rire et de nous chamailler gentiment. Et c'est ce que j'aime tant avec lui. Une fois qu'il considère avoir suffisamment séché mes cheveux, Sangwon relâche la serviette, me donnant un léger coup sur l'épaule avec, sans se défaire de son éternel sourire. Nos regards se croisent, et pour un instant, aussi court soit-il le temps semble s'arrêter. C'est doux, simple, et pourtant, mon cœur bat un peu plus vite.
On finit par s'installer sur le canapé et je m’assois en tailleur, serrant l’un des coussins contre moi. J'ai l'impression d'être dans un autre monde, un monde où rien ne peut nous atteindre, où tout ce qui compte, c'est nous deux. Sangwon est assis près de moi, nos épaules se frôlant tandis qu’il tient son téléphone. Le menu des pizzas défile sous nos yeux, et je laisse échapper un léger soupir de satisfaction en voyant les images appétissantes. Faire un choix allait être cornélien. Il fait défiler les différentes options, et je me penche un peu plus pour mieux voir, mon menton dorénavant posé sur son épaule. Je plisse les yeux, concentré sur chaque garniture, chaque combinaison. Ce choix, en apparence si banal, devient presque un dilemme existentiel à mesure que j'analyse chaque recette. Est-ce que je veux quelque chose de classique, comme une Margherita, qui me rappelle les moments simples, réconfortants, où je ne pense à rien d'autre que le goût du fromage fondant ? Ou devrais-je opter pour une pizza plus aventureuse, comme celle avec des garnitures inhabituelles qui éveillent ma curiosité ? Une partie de moi veut tester quelque chose de nouveau, faire comme si cette soirée était l'occasion parfaite pour sortir des sentiers battus. Mais une autre part craint de regretter ce choix, de ne pas retrouver ce réconfort auquel je m'attends. C'est étrange, à quel point choisir une pizza peut être révélateur de mon besoin de contrôle et de prévisibilité, surtout quand tant de choses semblent m'échapper en ce moment. Mes yeux s'arrêtent finalement sur une pizza au fromage et je pointe l'écran du doigt, l'air un peu rêveur. « Celle-là... elle a l'air vraiment pas mal. Mais... attends, non, regarde celle avec les champignons et les oignons caramélisés. » Bon sang, à ce rythme, j’allais y passer la soirée.
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Lun 7 Oct - 16:43
Step 5 : try to not fall for him Step 6 : you lose
Keonhee & Sangwon
Tic. Tac. Tic. Tac. Les secondes s'égrènent à une lenteur exaspérante et mon regard continue de suivre la course de la trotteuse dans le cadran de l'horloge. Tic. Tac. Tic. Tac. Mes yeux retrouvent les pages qui s'étalent sur mon bureau mais j'ai l'impression de ne plus comprendre le moindre mot. Mon esprit était ailleurs et j'avais beau tirer sur la corde, il ne semblait pas vouloir revenir à sa place. Le visage de Keonhee traverse ma rétine, l'espace d'un instant et je me surprends à sourire, le menton posé dans le creux de ma main. Il venait ce soir et je sens mon coeur virevolter dans ma poitrine à cette simple pensée. Je n'aurais pas du désirer sa présence aussi désespérément. M'agacer de la malice du temps, qui semblait vouloir rallonger nos retrouvailles. Mais je me retrouvais à l'attendre. À éprouver une vive impatience. À me languir de lui, de son regard et des discrets sourires qui rehaussaient ses lèvres, depuis quelques temps. De ses bras, enroulés autour de moi et de sa chaleur se répandant comme un feu de forêt à travers mon corps tout entier. Du ronronnement grave de sa voix contre mon oreille, de son souffle tiède échouant sur ma peau. Et de toutes les petites choses anodines qui faisaient de lui ce qu'il était. Ses cheveux désordonnés au petit matin, cette habitude de grommeler et de se renfrogner sous la couverture pour grappiller quelques minutes supplémentaires de sommeil. De retrouver une apparence humaine seulement après avoir ingurgité une tasse de café. La manière dont ses yeux s'illuminaient joyeusement dès qu'il était question de nourriture. Et tout un tas d'autres détails sur lesquels je n'aurais jamais du m'attarder et qui pourtant s'étaient logés dans une partie de ma mémoire.
Mais je ne pouvais plus nier l'évidence. Je m'étais attaché à lui. Plus que je ne l'aurais du. Bien plus. Bien trop.
Quand il me serrait dans ses bras, j'oubliais la raison de notre rencontre. Tout ce qui m'avait attiré à lui était oblitéré, balayé d'un revers de bras. Quand il abaissait son masque, laissant apparaître l'être qui se cachait derrière, mes propres défenses faiblissaient avant de s'évaporer d'un seul coup. Je n'avais pas besoin de feindre, avec lui. Je n'avais jamais été quelqu'un d'autre, en fin de compte. Et c'était terrifiant de voir à quel point les choses étaient simples, entre nous. Comme si tout ceci avait été destiné à se produire, un jour ou l'autre. Comme une évidence. Keonhee était rentré dans ma vie avec fracas mais il avait ouvert la porte de mon coeur et s'y était glissé sans faire le moindre bruit. Ni sans aucun retour en arrière.
La sonnette de ma porte m'interrompt dans mes pensées et je me redresse, la poitrine traversée par de vives palpitations. Un petit rien et j'étais déjà en effervescence, traversant la pièce à toute allure pour rejoindre la porte. Elle s'ouvre sur sa haute silhouette et le feu d'artifice éclate à l'intérieur de moi à sa seule vue. Je l'attire à l'intérieur et je ne résiste pas à lui proposer de partager l'eau chaude, tant pour le taquiner que pour lui permettre d'apaiser sa fatigue. Il n'y avait rien de mieux qu'une douche brûlante pour se détendre. Et si je prends le temps de savonner sa peau avec les meilleures intentions du monde, nos yeux se croisent et l'atmosphère s'altère, prenant une tournure plus intense. L'instant d'après, sa bouche rencontre la mienne et je gémis contre ses lèvres, mes mains retrouvant instinctivement sa nuque pour enrouler mes doigts autour des courtes mèches qui se trouvaient à la base. C'est lent, suave et le froid du carrelage dans mon dos accentuait le contraste avec la chaleur de ses baisers. Chaque goutte d'eau qui ruisselait sur ma peau semblait démultipliée et envoyait des décharges le long de ma colonne vertébrale. Ses doigts glissent sur ma peau humide, laissant des traînées de feu sur leur passage et je me fonds contre lui, savourant la béatitude de cet instant. Je n'avais pas besoin de plus que ce qu'il était en train de donner, que cet abandon que je ressentais dans son étreinte. Ce besoin de réconfort, cette douceur sous-jacente, derrière la pression de sa bouche contre la mienne. Il n'y avait rien d'autre que lui. Et moi. Et la vapeur qui nous entourait, créant comme une chappe protectrice autour de nous. Une bulle où il n'y avait plus que sa tendresse cherchant à se frayer un chemin jusqu'à moi. Et mon âme, offerte, douloureusement prête à la recevoir. Le temps s'étire à nouveau, mais cette fois j'aurais aimé qu'il puisse complètement s'arrêter. Pour qu'il ne reste plus que nous deux et cette liesse qui vibrait dans ma poitrine à chacun de ses gestes, indéfiniment.
Mon corps me semble lourd, mais mon esprit étonnement léger lorsque nous émergeons de la douche. La pièce était encore trouble à cause de la vapeur, le miroir couvert de buée et je souris, attrapant une serviette pour sécher ma peau. Je vois Keonhee en attraper une à son tour et quelques secondes plus tard, elle atterrit sur ma tête, me faisant sursauter. « Qu'est-ce que- » je commence, avant d'être coupé par sa voix profonde. Laisse-toi faire. Je me fige en comprenant ce qu'il essayait de faire et ce geste m'arrache un battement de coeur. Ou peut-être deux. Il y mettait toute la bonne volonté du monde et je souris tendrement, roulant des épaules et arquant le cou pour lui permettre d'accéder à l'entièreté de mes cheveux. C'était la première fois qu'il était aussi attentionné. Qu'il agissait comme ça, comme si c'était une chose tout à fait normale entre nous. Alors que ça ne l'était pas. Et je sentais quelque chose tressauter dans mes entrailles. Ça n'avait rien à voir avec la passion qui l'animait habituellement. C'était plus proche des confessions murmurées lors du premier petit-déjeuner que l'on avait partagé. Teinté d'une intimité autre que celle de deux amants. Mais j'avais peur de lui donner un nom, d'y apposer le sens auquel je pensais, parce que ça rendait les choses encore plus réelles. Pourtant, je ne pouvais pas me voiler la face. Pas quand il était en train de me sécher les cheveux doucement, sans me quitter des yeux pour vérifier qu'il agissait correctement. Pas quand il glissait ses doigts dans mes cheveux, m'arrachant un soupir de bien-être, le regard luisant d'une émotion qui fait se serrer instantanément mon ventre. Une fois satisfait, il la retire et je me rends compte que j'ai retenu mon souffle. J'expire doucement avant de glapir quand il s'ébroue sur moi, me recouvrant de gouttelettes d'eau à nouveau. Son rire emplit la pièce, réchauffant aussitôt ma peau et je suis incapable de lui en vouloir. À la place, je l'attire à moi pour lui retourner la faveur. Avec un peu plus de vigueur, pour me venger. Il rit à nouveau et son visage rayonne, faisant crépiter mes neurones. Mes doigts s'adoucissent, en réponse et je termine de lui sécher les cheveux avec un air faussement sévère. Avant de lui taper l'épaule avec la serviette, un sourire complice aux lèvres. Comme si nous avions fait ça une dizaine de fois, comme si ça faisait partie de nos habitudes. Comme si on s'appartenait l'un l'autre.
Installés sur le canapé, je jette un oeil à Keonhee. Il était enroulé autour d'un des coussins, ses longues jambes repliées devant lui et son regard était fixé sur l'écran de mon téléphone. Un enfant de plus d'un mètre quatre-vingt, impatient de commander sa pizza. J'étouffe à peine un rire, ma bouche se tordant en un rictus amusé. Mon pouce glisse sur l'écran, faisant défiler les possibilités et je me fige un instant en sentant son menton se poser sur mon épaule. Une coulée de lave se répand dans ma poitrine, réchauffant ma nuque et je mordille l'intérieur de ma joue. Ce geste lui avait semblé si naturel et ça suffisait à m'électriser, à me gonfler d'une sensation dévastatrice. Il était si simple de s'y habituer. De se laisser aller à cette langueur, à cette douce quiétude que je ressentais à ses côtés. Je n'avais envie de rien d'autre. Je me sentais bien. En paix. À ma place. Il ne s'agissait que de petits gestes mais ils avaient une saveur inexplicable. Alors je m'appuie sur lui, posant ma tête contre la sienne. « Il y a quelque chose qui te tente ? » je finis par souffler, sans cesser de faire défiler les pizzas. En tournant légèrement la tête, je vois ses yeux pétiller devant l'une d'entre elles et je glousse. Davantage en le voyant se questionner à voix haute, tiraillé par la quantité de choix possibles. Je ris plus franchement devant l'affreux dilemme auquel il semble être confronté, avant de poser mes lèvres contre sa joue. « Heureusement que tu n'es indécis qu'avec les pizzas. » je rajoute contre sa peau, taquin. Avant de piquer un autre baiser sur son épaule, par-dessus son haut. Puis je prends un air faussement inquiet. « Dis-moi que ce n'est qu'avec les pizzas. N'est-ce pas ? » Regard en coin, inquisiteur. Puis je reprends mon sérieux avant de lui tapoter gentiment la cuisse. « Tu peux prendre les deux, tu sais ? Si c'est vraiment une torture de devoir choisir. » je rajoute, mordillant ma lèvre inférieure une seconde avant de reprendre. « Mmmh, je pense que je vais prendre celle avec le pepperoni. » Mes doigts glissent sur l'écran pour la retrouver dans la liste. « Et demander une tonne de sauce piquante. Parce qu'il n'y a jamais assez de sauce piquante. » Oui, j'avais peut-être aussi une légère tendance masochiste lorsqu'il était question de nourriture.
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Lun 7 Oct - 19:26
Falling slowly for you
Sangwon & Keonhee
Je sens la chaleur de ses lèvres sur mon épaule à travers le tissu de mon haut, son souffle doux avant que ses mots ne suivent. Je frissonne légèrement, le mélange de son ton taquin et du contact me laissant toujours un peu désarmé. Je tourne la tête, croisant son regard en coin, amusé, qui m'interroge. Dis-moi que ce n'est qu'avec les pizzas. N'est-ce pas ? continue-t-il tandis que je prends une expression faussement offusquée, haussant un sourcil. « Je ne suis pas si indécis que ça. » je rétorque, un sourire qui trahit mon amusement. « Sauf peut-être... quand il s'agit de nourriture. » La vérité, c’est que la nourriture a toujours eu une place spéciale dans ma vie. Pour moi, elle n’est pas seulement une source de nutrition, mais une véritable passion. Chaque plat, chaque saveur évoque des souvenirs, des moments partagés. Quand je pense à un plat que j’aime, je me souviens de la chaleur d'une cuisine animée, des rires qui résonnent autour de la table familiale, et des odeurs réconfortantes qui flottent dans l’air. La cuisine, c'est un peu comme la danse : il faut du rythme, de l'harmonie, et parfois, il faut oser mélanger des ingrédients que l'on ne penserait pas à associer. J’adore l’idée de découvrir de nouvelles recettes, de combiner des saveurs inattendues, et de créer quelque chose d'unique. Mais quand il s'agit de choisir une pizza, c’est différent. Là, c’est un dilemme qui me fait sourire, comme si je me retrouvais à jongler avec mes plats préférés. Tu peux prendre les deux, tu sais ? Si c'est vraiment une torture de devoir choisir. Je le regarde mordiller sa lèvre inférieure et je me sens sourire un peu plus, touché par son attention, aussi futile soit-elle. L'idée d’opter pour deux pizzas me fait drôlement envie, mais une petite voix dans ma tête me rappelle que, malgré tout, je dois faire attention à ce que je mange. « La perspective de me goinfrer est très alléchante, mais je dois faire attention à mon alimentation si je veux continuer de danser comme un Dieu. » Clin d’oeil à son attention. Mes parents étaient plutôt laxistes sur le sujet, mais avec le comeback qui approche, j’essayais d’être un peu moins moi-même et un peu plus l’idole responsable. « En revanche, je ne dirais pas non à des ailes de poulet en plus. » Oui, parce que je voulais bien faire des efforts, mais quand même, la nourriture avant tout. Sangwon se décide finalement sur une pizza au pepperoni supplément beaucoup de sauce piquante. « Monsieur aime la souffrance culinaire, alors ? » je le taquine, lui lançant un regard en coin. « Et je vais prendre la quatre fromages. » je poursuis, après un énième moment de réflexion.
La commande passée, je me laisse retomber un peu plus profondément dans le canapé alors que je le regarde finaliser le paiement sur l'application. Son visage est concentré, le léger froncement de ses sourcils qui apparaît chaque fois qu'il est focus sur quelque chose me fait sourire. C'est une expression que j'ai appris à apprécier, cette attention qu'il accorde même aux choses les plus simples. Quand il termine, il repose son téléphone sur la table basse, et nos yeux se rencontrent brièvement. Une sorte de connivence passe entre nous. La perspective de passer la soirée ensemble, sans rien d'autre à faire que profiter de la compagnie de l'autre, me réconforte. Puis vient le moment de choisir ce qu’on va regarder. Série ? Film ? Quoi ? Je réfléchis une seconde, mordillant l'intérieur de ma joue. Le choix des films n'a jamais été ma spécialité non plus. À croire qu’en fait, il a raison, je suis sûrement vraiment indécis. « Quelque chose de léger, qui ne demande pas trop de réflexion ? » je propose, simplement. La journée avait été longue et je n’étais pas certain d’avoir envie de me concentrer. « Ou un film d’horreur. C’est bien, un film d’horreur. » Pour moi, ça entrait dans la catégorie des films stupides, de ceux où les personnages prennent les pires décisions du monde et passent pour les pires abrutis de leur espèce. On fouille le catalogue Netflix jusqu’à trouver un titre qui nous convient à tous les deux et dès que le film commence, l’ambiance devient palpable. Les premières notes de musique résonnent, un frisson d’excitation me parcourt. Je me blottis un peu plus contre lui, l’air de rien, le regard rivé sur l’écran. Les premières scènes nous plongent directement dans une atmosphère tendue, mes bras se refermant un peu plus autour du coussin que je n’ai pas lâché. Tout à coup, alors que l’intensité de la scène grimpe, le bruit de la sonnette de la porte retentit, brisant le suspense, mais pas le silence. Je laisse échapper un cri de surprise, tout ce qu’il y a de plus viril. Sangwon éclate de rire à ma réaction, un rire clair qui fait vibrer l’air autour de nous. « Je n’ai pas eu peur ! » je proteste, indigné. « J’ai juste été… surpris. » Il se redresse pour aller chercher les pizzas et je dois me faire violence pour ne pas me lever à mon tour et le suivre jusqu’à la porte. J’étais parfaitement capable de rester deux minutes tout seul. Dans le noir. Lorsqu'il revient, les cartons de pizza en main, l'odeur alléchante envahit la pièce, et je me redresse un peu plus, mes yeux s'illuminant à la perspective de la nourriture. Il pose les boîtes sur la table basse et s'installe de nouveau à côté de moi. Un murmure appréciatif s’échappe d’entre mes lèvres quand j’ouvre la boîte contenant la mienne, l'odeur me chatouillant les narines. À mes côtés, il fait de même et je ne peux pas m’empêcher de le fixer, mi-amusé, mi-incrédule, alors qu’il verse une généreuse quantité de sauce piquante. « Tu aimes vraiment vivre dangereusement… » je souffle en mordant dans une part. La pâte est croustillante, le fromage fondant et cette sensation de réconfort m’enveloppe tout entier. Pendant un moment, le silence s'installe entre nous, seulement interrompu par les sons du film en arrière-plan et le bruit de nos bouchées satisfaites. C'est un silence confortable, de ceux qui n'ont pas besoin d'être comblés.
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Jeu 10 Oct - 15:32
Step 5 : try to not fall for him Step 6 : you lose
Keonhee & Sangwon
Il avait quelque chose de léger, d'infiniment doux à se retrouver auprès de lui, à sentir son menton peser contre mon épaule. D'inexplicable. Mes lèvres trouvent le chemin de sa joue puis de son épaule, un sourire élargissant mes lèvres en le voyant lorgner sur les différentes pizzas. Je pouffe en le voyant monologuer, toutefois sans réussir à choisir laquelle aurait sa préférence. Et je l'interroge sur son indécision, amusé. « Je vois ça... » je chuchote, taquin et lui désignant l'écran de mon téléphone des yeux. Si c'était déjà difficile à ce niveau là, je n'osais pas imaginer le reste. Mais ça semblait se limiter à la nourriture et c'était déjà amplement suffisant. Surtout qu'il y avait des sujets sur lesquels il était parfaitement clair. Mes doigts caressent lentement la courbe de son genou et je penche la tête sur le côté. « Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il y a des choses pour lesquelles tu n'as pas besoin de tergiverser bien longtemps. » je rajoute, avec un sourire canaille. Néanmoins je lui propose de prendre les deux, si ça peut le consoler. Son sourire s'agrandit et mon coeur bat un peu plus vite à cette vision. Je le jauge de haut en bas d'un air appréciateur à sa réponse. « Ce n'est pas deux pizzas qui vont te clouer au sol. » je rétorque, avant de sourire de toutes mes dents. « Mais si ce n'est que ça, je connais un moyen très agréable pour les éliminer efficacement. » Je lui rends son clin d'oeil. Il se décide pour des wings au lieu d'une pizza supplémentaire et je porte mon choix sur du pepperoni. Parce que j'avais tendance à vouloir pimenter ma vie de manière littérale. J'aimais la sensation brûlante sur ma langue et dans le creux de ma bouche. Un élancement qui frôlait le plaisir, une fois trouvé le juste milieu. Il suffisait simplement de ne pas dépasser la limite, là où ça devenait désagréable. Un rictus étire mes lèvres et je hausse une épaule. « Je te l'ai dis, la première fois où on s'est vus : je n'ai rien contre un peu de douleur. Au contraire... » je susurre, effronté. Avant de cocher la touche correspondante à sa pizza au fromage, mon ventre grondant d'anticipation.
Je croise ses yeux après avoir payé la commande, un nouveau sourire ornant mes lèvres et faisant écho au sien. J'avais l'impression que ce n'était qu'un moment parmi tous les autres, comme si cette soirée était la suivante d'une longue lignée, une habitude déjà ancrée dans le temps. Un rituel. Comme si Keonhee avait toujours fait partie de ma vie. Je me sentais infiniment bien, dans le silence de mon appartement. Conforté par sa présence à mes côtés. Par la chaleur de son corps lové dans le canapé, à ma gauche. Vient le moment de prendre une autre décision : choisir le programme à la télévision. Je ris en voyant que ça lui pose autant de problèmes que pour une simple pizza. « Je croyais que ce n'était qu'avec la nourriture ? » je ricane, avant de hocher la tête à sa proposition. Puis je hausse un sourcil quand il mentionne un film d'horreur. « Pourquoi pas ? » Je n'étais pas particulièrement impressionnable alors ça n'entrait pas vraiment dans mes habitudes cinématographiques. Je m'ennuyais la plupart du temps. Mais c'était intrigant à regarder. Amusant même, dans un sens. Les schémas se répétaient, les personnages se ressemblaient et il n'était pas difficile de venir ce qu'il allait advenir d'eux. L'atmosphère se trouble dès les premières minutes et je sens Keonhee se rapprocher davantage de moi, me tirant un autre sourire. Mais je fais comme si je n'y avais pas fait attention, alors que mon corps tout entier l'accueille chaleureusement. La mise en scène est léchée, le moindre détail a été pensé pour mettre les spectateurs directement dans l'ambiance. On s'y croirait presque. La sonnette brise l'instant et un cri résonne aussitôt à mes côtés. J'éclate de rire en apercevant la mine terrifiée de Keonhee, redoublant d'hilarité devant ses maigres excuses. « Oui oui, c'est ce qu'ils disent tous. » je réponds, entre deux hoquets, en essuyant distraitement les larmes au coin de mes yeux d'un revers de main. Je finis par me redresser, rejoignant l'entrée pour récupérer notre repas et je reviens avec deux cartons fumants ainsi qu'un sachet avec ses ailes de poulet. Je laisse échapper un soupir de contentement en apercevant ma pizza et je m'empresse de rajouter une bonne dose de sauce piquante sur celle-ci, impatient de la dévorer. Je me fige, à sa remarque, avant de mordre généreusement dans une part. Il en fait de même et je passe ma langue sur ma lèvre inférieure pour récupérer une goutte de sauce tomate épicée. « Si tu savais... » je roucoule, avec un air malicieux. Les minutes qui suivent se passent un silence somme toute relatif, seulement troublé par notre dégustation et le film qui se poursuivait en fond. « Tu veux goûter ? » je demande à Keonhee, en lui désignant ma pizza d'un geste du menton. « Si ce n'est pas trop épicé pour toi. » je rajoute, avec une grimace. J'y étais peut-être allé fort. Mais je n'y pouvais rien si ça se mariait divinement bien avec le pepperoni. Je jette un coup d'oeil en direction de l'écran, observant un des personnages principaux se calfeutrer dans un placard pour échapper à un poursuivant. « Tu mises sur qui pour survivre jusqu'à la fin ? » je demande, amusé. J'étais curieux d'entendre ses hypothèses.
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Sam 12 Oct - 10:17
Falling slowly for you
Sangwon & Keonhee
Il y a quelque chose de réconfortant, presque familier, dans la manière dont je me retrouve à côté de Sangwon. Sa présence m’apaise et, même si je ne l’avouerai jamais à voix haute, je me sens bien. Pourtant, un léger malaise persiste en moi. C’est comme si une petite voix à l’arrière de ma tête murmurait que tout cela n’était peut-être pas censé être aussi simple. Cette proximité, parfois, je ne sais pas trop comment la gérer. Depuis le début, je me suis imposé des limites claires : pas de rapprochements inutiles, pas d’attachement. Juste profiter du moment sans laisser mes émotions brouiller les cartes. Mais maintenant, là, à cet instant précis, tout semble un peu flou. Mes pensées se perdent alors que ses lèvres effleurent ma joue, puis mon épaule. Un geste tendre, presque trop intime, et je me tends légèrement. Je l’observe, un sourire se glissant malgré moi sur mes lèvres alors que j’hésite quant au choix de ma pizza. Mon cœur fait un bond en entendant sa remarque, mi-taquine, mi-suggérée. Et je sais qu’il sourit sans même avoir besoin de le regarder. « Pour ce genre de choses, je sais parfaitement ce que je veux. » je réponds, un sourire étirant à mon tour le coin de mes lèvres. Mais si ce n'est que ça, je connais un moyen très agréable pour les éliminer efficacement. Je lui rends un regard plein de malice, même si mon cœur bat un peu plus vite. « Oh, vraiment ? » je réplique doucement, cachant mon trouble derrière un clin d’œil. « Je suis curieux de savoir comment tu comptes m’aider à brûler tout ça. » Le ton est léger, mais l’ambiguïté dans mes propres paroles ne m’échappe pas. Finalement, je me décide pour les ailes de poulet, laissant tomber la proposition d’une deuxième pizza. Sangwon opte pour une au pepperoni et mes yeux s’écarquillent devant la quantité astronomique de sauce piquante qu’il demande en supplément. Je te l’ai dit, la première fois où on s’est vus : je n’ai rien contre un peu de douleur. Au contraire... Mon cœur s’emballe, et une chaleur désagréable me monte aux joues. Je baisse les yeux, essayant de cacher ma gêne en fixant stupidement le coussin que je sers toujours contre moi. Mais je ne veux pas lui donner l’impression que je suis complètement déstabilisé par ses mots, même si, au fond, je le suis un peu. Je me racle la gorge, essayant de reprendre contenance, mes yeux glissant à nouveau vers les siens. Cette fois, c’est moi qui décide d’esquisser un sourire plus espiègle. Toujours garder le contrôle. « Comment oublier… » je murmure en penchant légèrement la tête, mon regard s’ancrant dans le sien. « Mais tu as raison. Un peu de douleur, ça rend les choses plus intenses, non ? » m’entends-je dire, surpris par ma propre audace. À l’intérieur, je me sens toujours légèrement déstabilisé, mais il y a quelque chose en moi qui aime cette idée et qui est prêt à tout tester, tant que c’est à ses côtés.
La commande passée, je m’installe plus confortablement à ses côtés, ressentant une étrange sensation de familiarité. Comme s’il faisait déjà partie de ma routine, comme si ces moments entre nous étaient naturels, normaux. Je me surprends à apprécier cette chaleur silencieuse entre nous, et le simple fait d’être là, avec lui, me met étrangement à l’aise. Vient le moment de choisir un film. Je tergiverse à nouveau, incapable de prendre une décision rapide. Il me taquine une nouvelle fois. Je lui tire la langue, en guise de réponse avant de me décider sur un film d’horreur. Je me cale un peu plus contre le canapé, mes yeux rivés sur l’écran. L’ambiance sombre du film prend le dessus, et je me sens de plus en plus absorbé par l’histoire. Je me rapproche de lui, l’air de rien, trouvant du réconfort dans sa chaleur. Mais soudain, la sonnette retentit, brisant brutalement l’instant. Je sursaute violemment, lâchant un cri que je tente maladroitement de masquer. « J’étais simplement concentré ! » j'essaie de me justifier, une nouvelle fois, l’observant se diriger vers la porte d’entrée. Quand il revient avec les pizzas, l'odeur me fait immédiatement oublier ma peur. Je m'empare de ma part de pizza, mais au moment où je croque dedans, mon regard est attiré par la sauce piquante sur celle de Sangwon. Mes sourcils se froncent et j’en viens à me demander si il n’est pas complètement fou. Avant même que la proposition ne s’échappe de ses lèvres, je sais déjà ce qui va suivre, et je sens mon corps se tendre à l’idée. Mon instinct premier est de refuser. Je ne supporte pas vraiment ce qui pique, et l’idée de sentir ma bouche brûler ne m’enchante pas. Mais je vois ce petit défi dans ses yeux, cette lueur malicieuse qui me met au pied du mur. Et par fierté, je ne peux pas reculer. « Pourquoi pas ? » J’attrape une part avant d’en prendre grande bouchée, déterminé à ne pas flancher. Au début, tout va bien. Le goût de la pizza est plutôt bon, et je me dis que je m’inquiétais pour rien. Mais très vite, la chaleur commence à se propager dans ma bouche. Une brûlure lente et implacable monte, envahit mes papilles, puis ma gorge. Je sens mes yeux s’humidifier, et mon souffle se fait un peu plus difficile à contrôler. Je fais de mon mieux pour garder une expression neutre, mais intérieurement, c’est une autre histoire. Mon estomac se tord et une vague de chaleur s’installe sur mon visage. « C’est… pas mal… » je parviens à répondre, ma voix un peu rauque. Je m’efforce de respirer lentement, espérant que l’intensité de la chaleur finisse par se dissiper. Mais non, c’est comme si la sauce continuait de s’infiltrer partout. Je sens ma gorge se serrer un peu plus, et je toussote légèrement, abandonnant l’idée de paraître détendue. Alors que je tente de récupérer de la chaleur infernale qui envahit encore ma bouche, il détourne les yeux de moi et se tourne de nouveau vers l’écran. Sa question me fait plisser les yeux et je fais mine de réfléchir. La vérité, c’est que je suis pour le moment incapable de parler. « Pas le type planqué dans le placard, en tout cas. » je parviens finalement à articuler. « Elle, peut-être... » je poursuis en indiquant celle qui semblait être l’héroïne principale. « En tout cas, elle a le profil de ceux qui meurent en dernier. » Avec un peu de chance, le choix du réalisateur va nous surprendre, mais bon, dans un film d’horreur, il ne faut pas trop compter là-dessus. « Et toi ? Tu paris sur qui ? » Mais je ne prends même pas le temps d’écouter sa réponse, la sensation de brûlure me paraissant dorénavant insurmontable. Je me jette sur le verre d’eau posé devant moi, dans l’espoir d’apaisé cette terrible sensation. Tant pis pour mon ego. Seulement la fraicheur du liquide ne fait qu’empirer les choses, ravivant l’impression de brûlure. « Je vais mourir. » je geins, en m’enfonçant dans le canapé. Pourquoi est-ce que j’avais accepté de goûter ?
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Mer 30 Oct - 15:52
Step 5 : try to not fall for him Step 6 : you lose
Keonhee & Sangwon
Pour ce genre de choses, je sais parfaitement ce que je veux. Mon sourire s'élargit davantage et nos regards se croisent à nouveau, complices. Mes doigts délaissent mon téléphone pour se poser sur sa cuisse, remontant sur le tissu de son jogging avant de s'arrêter sagement, afin d'illustrer mes intentions sans avoir besoin de prononcer le moindre mot. Puis je récupère ma main avec un rictus amusé, penchant la tête sur le côté. « Un petit avant-goût du dessert. » je souffle, avant de reprendre mon étude du menu. Nous trouvons enfin ce qui nous plaît et Keonhee se décompose devant la quantité de sauce piquante que je demande en supplément. Je ne peux pas m'empêcher de faire une nouvelle allusion à ce sujet et sa réaction est un régal. Il était adorable. Il exsudait une certaine innocence qui détonait avec son attitude lors de notre première rencontre, avec la lascivité dont il avait fait preuve lorsque les portes de la chambre s'étaient refermées. Mais c'était rafraîchissant, dans un sens et je me surprenais à apprécier cette facette de sa personnalité. Cette candeur qui se révélait à des moments inattendus et faisait naître une étonnante tendresse au creux de ma poitrine. Néanmoins, il finit par reprendre un peu du poil de la bête et la lueur taquine qui m'est familière luit à nouveau dans ses yeux. « Absolument. » je chuchote, sans détourner le regard. « J'apprécie ton enthousiasme, en tout cas. » Je ne doutais pas de ses paroles, au souvenir de ses soupirs tremblants contre ma peau. Et il y aurait d'autres moments pour se découvrir, pour explorer nos limites.
En attendant la sainte nourriture, nous nous mettons d'accord pour lancer un film d'horreur et avant de nous installer plus confortablement dans le canapé. Et ce simple geste avait un goût de normalité qui n'aurait pas du avoir sa place ici. J'avais l'impression d'avoir vécu ce moment un millier de fois, alors que ce n'était pas le cas. Mais tout me paraissait si simple, avec Keonhee. C'était aussi naturel que de s'enrouler dans son plaid préféré après une longue journée d'hiver. Confortable. Réconfortant. Et j'essaye de ne penser à rien d'autre que la chaleur de son corps contre mon flanc ainsi qu'aux images qui défilaient sous nos yeux pour balayer les questions qui se pressaient dans un coin de la tête. Jusqu'à ce qu'il laisse échapper un cri de surprise, m'arrachant un éclat de rire. Ses tentatives pour se défendre font redoubler mon hilarité et j'essuie une larme fugitive du dos de la main. « J'aurais pu te croire si tu n'avais pas eu l'air à deux doigts de rendre l'âme. » je rétorque, malicieux, en rejoignant la porte pour récupérer notre repas. Keonhee se jette sur la sienne dès qu'elle entre en sa possession et j'inonde la mienne de sauce piquante, avisant ses sourcils froncés. Je lui propose de goûter, amusé et je le vois hésiter un instant. Il ne m'avait pas l'air friand de nourriture épicée mais je voulais voir jusqu'où il était prêt à aller, si sa fierté allait l'emporter sur son instinct de préservation. Et je touche dans le mille quand il attrape une part avant de croquer dedans. « Impact dans trois, deux, un... » je murmure, sans cesser de le fixer. Son visage se transforme aussitôt et même s'il essaye de garder un air impassible, ses traits se crispent face à la sensation de brûlure qui doit se répandre dans sa bouche. « Alors ? » Je pouffe face à sa réponse, louchant sur la part entamée qui git devant lui. « Un délice, n'est-ce pas ? » je gazouille, moqueur, avant de mordre à pleines dents dans la mienne. « Un peu de douleur ça rend les choses plus intenses, non ? » Il allait me maudire sur douze générations d'avoir repris ses paroles contre lui. Mais c'était beaucoup trop amusant pour m'en priver.
J'en profite pour lui demander son avis sur le film, les lèvres plissées. « Possible. » je marmonne, en laissant retomber ma tête contre le canapé. Mes yeux remuent régulièrement dans sa direction pour veiller à ce qu'il aille bien, son visage encore tendu par l'attaque sournoise de la sauce piquante. Je m'apprête à répondre à sa question, mais il se jette sur son verre d'eau et mes yeux s'écarquillent aussitôt. « Ce n'est pas- » je commence, avant de le voir descendre celui-ci et je ferme les yeux un quart de secondes. Ce qu'il venait de faire n'allait pas du tout l'aider. Il se met à geindre et je lève les yeux au ciel avant de me redresser, m'extirpant du canapé. Je récupère son verre désormais vide avant de disparaître dans la cuisine, le remplissant quasiment à ras bord de lait frais. Puis je fais le chemin inverse avant de le lui tendre. « Bois ça. C'est plus indiqué que l'eau quand la douleur devient insupportable. » Ma voix s'est radoucie et je me rassois à ses côtés, caressant gentiment son genou. « Si ça ne suffit pas, j'ai toujours du pain de mie. » Malheureusement, je ne peux réprimer un gloussement face à ses traits déformés par l'agonie. « En tout cas, je prends note. Jamais de sauce piquante. » Je tenais à le garder en vie. J'approche, pressant un baiser d'excuse sur sa joue. « Désolé. » je souffle, avec une grimace coupable. Il termine son verre et je l'observe en silence, le temps qu'il retrouve son état normal. Mes doigts remontent le long de son dos pour se glisser entre les courtes mèches à la base de sa nuque, mes ongles effleurant à peine sa peau. « Je te ferai une double ration de pancakes demain, en guise de dédommagement pour t'avoir grillé quelques papilles. »
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Mar 5 Nov - 14:49
Falling slowly for you
Sangwon & Keonhee
Je jette un coup d'œil à Won et à son sourire victorieux, me demandant brièvement dans quelle galère je me suis embarqué. Ses yeux brillent d’une lueur moqueuse que je commence à reconnaître, comme s’il savait que la suite allait être un spectacle pour lui. Et ce n’est pas totalement faux. Ma fierté prend le dessus, et je prends une part de pizza couverte de sauce piquante, me disant que ça ne peut pas être si terrible… enfin, avec un peu de chance. Au moment où le goût atteint mes papilles, je sens une chaleur piquer le fond de ma gorge, et je me mords l’intérieur des joues pour ne rien laisser paraître. Mais la brûlure s’intensifie, ma gorge se resserre, et mon cerveau m’envoie des signaux d’alarme. En une fraction de seconde, mes yeux s’emplissent de larmes que je tente tant bien que mal de contenir. La sensation est brutale et, au fond, je sais que je suis fichu. Les lèvres pincées, j’essaye de tenir bon, même si chaque fibre de mon être me crie de cracher cette foutue pizza. Alors ? J’hésite un instant, essayant de contenir le feu qui a maintenant envahi toute ma bouche, mais au moment où je l’ouvre pour lui répondre, l’air semble attiser encore plus les flammes. Les mots me manquent. J’entends presque ma propre voix intérieure me dire que c’était bien tenté… et surtout bien stupide. « Ça… pique un peu. » je parviens finalement à murmurer. La sous-estimation de mes mots me fait presque rire intérieurement. Un délice, qu’il me dit. La blague. Pour une raison incompréhensible, je suis le seul dans ma famille qui ne supporte pas l’épicé et le piquant. Mes parents et mes frères en raffolent. Kimoon, lui, pourrait se nourrir exclusivement de kimchi épicé sans cligner des yeux. Kyuhan, qui est d’ordinaire tellement posé et réservé, a ce petit sourire presque coupable quand il commande toujours les plats les plus épicés qui existent. Mes parents, eux, ne se contentent pas seulement de tolérer le piquant, ils en redemandent. Et moi ? Bah, j’ai beau essayer encore et encore, chaque tentative finit comme aujourd’hui. À la maison, cette faiblesse culinaire oblige mes parents à cuisiner des portions spéciales rien que pour moi. Non épicé. Pour Nini. est devenu un classique sur les plats qui me sont réservés, comme une sorte de blague familiale qu’on se transmet à chaque repas. Et il y a un certain paradoxe dans tout ça, parce que malgré le fait que je sois né en Californie, j’ai grandi dans une maison où la cuisine coréenne tenait une place essentielle. Donc, je ne peux même pas prétendre que ma tolérance basse soit due à une enfance passée à manger des nuggets et des frites. La vérité, c’est que j’ai simplement une très mauvaise résistance.
Sangwon reprend sa pizza d’un air satisfait, un sourire moqueur flottant sur ses lèvres, et je l’entends murmurer : Un peu de douleur ça rend les choses plus intenses, non ?. Mes pensées bouillonnent face à cette pique, mais je suis trop concentré à calmer l’incendie dans ma bouche pour répliquer. Le film défile devant mes yeux, mais la douleur lancinante sur mes lèvres et dans ma gorge rend impossible toute concentration. Les images passent, et les dialogues s’enchaînent, mais je n’absorbe rien. Mon esprit est occupé à gérer les vagues de brûlure qui persistent. Chaque scène à l’écran est comme un arrière-plan flou, remplacée par la sensation piquante qui refuse de s’atténuer complètement. Sangwon, lui, semble plongé dans l’histoire. De mon côté, je lutte pour ne pas grimacer à chaque picotement, bien conscient que ma tentative de faire comme si de rien n'était a totalement échoué. Lorsqu’il me demande sur qui je mise pour survivre, je murmure une réponse rapide, mais mon ton trahit clairement la bataille qui se joue en moi. Ne tenant plus, je bois une gorgée d’eau en espérant atténuer la sensation, et le contact froid du liquide est apaisant. Mais bien vite, je réalise que cette solution n’était pas la meilleure. La chaleur revient de plus belle, plus féroce, et cette fois, c’est un cri de désespoir qui m’échappe. Sangwon se lève et à peine a-t-il tourné les talons qu’il réapparaît avec un verre de lait. Bois ça. C’est plus indiqué que l’eau quand la douleur devient insupportable. Il me tend le verre et je m’empresse d’en boire la moitié, comme si ma vie en dépendait. Lentement, je commence à retrouver mon souffle et les picotements finissent enfin par s’apaiser. La main de Sangwon remonte un peu sur ma nuque, et il la laisse là, ses doigts effleurant légèrement mes cheveux. Le geste est rassurant et, malgré mon agitation précédente, il réussit à m’apaiser en quelques secondes. Puis, le baiser qu’il dépose sur ma joue me prend par surprise, me tirant un léger sursaut. Je tourne la tête vers lui, un peu déstabilisé, mes joues s'embrasant davantage, mais d'une chaleur bien plus douce cette fois. « J’imagine que ça m’apprendra à vouloir relever des défis qui se trouvent être en dehors de mes capacités. » Je voulais protéger mon égo, au final, il en a quand même prit un coup. Je te ferai une double ration de pancakes demain, en guise de dédommagement pour t’avoir grillé quelques papilles. Cette idée me fait sourire. L’odeur des pancakes moelleux du matin me met de bonne humeur rien qu’en y pensant. Mais une question me traverse l’esprit, et j’ajoute en le fixant, un sourire candide aux lèvres : « Avec du bacon et des œufs brouillés ? »
On poursuit finalement notre repas, chacun savourant sa part et le fromage de ma pizza termine d’apaiser la sensation de brûlure. J’alterne entre cette dernière et les morceaux de poulets, heureux comme un enfant de cinq ans dégustant toutes sortes de sucreries. La nourriture a toujours été l'un de mes plus grands plaisirs. Que ce soit un simple plat de pâtes, un bon burger ou des douceurs réconfortantes, chaque bouchée me procure une satisfaction indescriptible. C'est un peu comme une évasion, une célébration des petits plaisirs de la vie. Enfin, repu et assommé par la satiété, je me laisse tomber de tout mon long sur le canapé, les mains croisées sur mon ventre. Je soupire, l’esprit vidé, un poids agréable et pesant dans mon estomac. La fatigue me gagne, me laissant à peine assez d’énergie pour tourner la tête vers le film que j’ai arrêté de suivre il y a bien longtemps. Le silence n’est brisé que par les voix des personnages, et dans la pénombre de la pièce, mes pensées se tournent vers lui. Je me redresse un peu, ma main glissant lentement sur son bras avant de l’attirer contre moi. Il se laisse faire, s’installant plus confortablement à mes côtés, et je sens la chaleur de son corps contre le mien. Sans vraiment réfléchir, je me tourne vers lui, laissant mes lèvres effleurer les siennes. « Tu sais, je crois que ça pique encore. Je testerais bien une autre méthode… » je murmure, un éclat taquin dans le regard, et je m’approche pour l’embrasser avec une tendresse qui n’a plus rien à voir avec la douleur ou l’épicé.
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Jeu 7 Nov - 15:17
Step 5 : try to not fall for him Step 6 : you lose
Keonhee & Sangwon
J'avais vite compris que Keonhee avait sa fierté. Et encore plus rapidement sur quels boutons appuyer pour le faire réagir, pour voir la lueur de défi scintiller dans ses yeux. Il suffisait d'un rien, à vrai dire. Mais c'était amusant de le voir faire et je souris davantage en le voyant jeter un coup d'oeil peu rassuré à sa part de pizza. Néanmoins, il prend son courage à deux mains et mord à pleines dents dedans, risquant sa vie pour le simple fait de ne pas perdre la face. Enfin j'exagéraisn mais vu la quantité de sauce piquante que je venais de mettre dessus, il allait passer un sale quart d'heure. Il ne semblait pas particulièrement attiré par les plats épicés. Du peu de temps que nous avions passé ensemble et des plats que l'on avait partagés, il n'avait jamais choisi quoi que ce soit qui en contienne. Alors ça risquait d'être assez violent. Pourtant, il faisait comme si de rien n'était, malgré les larmes qui pointaient au coin de ses yeux et la rougeur qui s'étendait sur son visage. Je l'interroge, curieux et ses expressions me font rire. Il cherchait encore à jouer au dur alors qu'il avait l'air sur le point de rendre l'âme. Ça…pique un peu. Je ricane avant de mâchonner l'une des parts qu'il me reste, savourant l'explosion sur ma langue et la brûlure qui parcourt mes lèvres. Mes parents étaient de fervents adeptes de la cuisine épicée et j'étais pratiquement né dedans, habitué depuis petit à en consommer. Je ne dirais pas que la vie était plus fade sans cela, mais ça s'en rapprochait drôlement. J'étais toujours celui qui redemandait de la sauce à la cantine, celui qui commandait toujours des sachets supplémentaires avec ses plats et enfin, celui qui récupérait tous les piments abandonnés dans les assiettes des autres.
Contrairement à Keonhee qui semblait préférer la douceur, au vu de son visage marqué par la souffrance. Je ne peux pas m'empêcher d'utiliser ses propres paroles contre lui et je remercie l'incendie dans sa bouche pour l'empêcher de répondre. Cependant, je vois que la sensation ne s'estompe pas et j'attends qu'il se manifeste, mais il persiste à vouloir rester fort. Jusqu'au moment fatal où il fait la plus grande erreur qu'il soit : boire de l'eau fraîche. Ce qui a pour conséquence de faire redoubler la chaleur dans sa gorge et d'empirer la situation. Alors je décide d'arrêter les frais ici et maintenant, filant dans la cuisine pour lui verser un grand verre de lait. Je le rejoins, lui tendant le contenant qu'il vide à moitié, laissant échapper un sifflement de soulagement. Mes doigts se posent sur sa nuque, le temps au lait d'agir sur le brasier et je caresse distraitement la base de celle-ci pour l'apaiser. Je souffle des excuses à son intention, lui piquant un baiser sur la joue au passage et son air troublé a le don de m'attendrir un peu plus. « Mais ce petit côté aventureux fait partie des choses que j'apprécie chez toi. » je murmure, avec un sourire. Je lui promets néanmoins de me faire pardonner avec un petit déjeuner en bonne et due forme. Keonhee pousse même un peu sa chance et je pouffe, tapotant mes lèvres du bout de l'index. « Ça peut s'arranger. » je finis par répondre dans un souffle, avec un regard complice. Par chance, il n'était pas trop compliqué à contenter. Il suffisait d'un peu de nourriture et le tout était joué.
Nous terminons notre repas après qu'il se soit rétabli et il reprend vie en avalant la sienne, exempte de toute sauce piquante. Les morceaux de poulet ne font pas long feu non plus, disparaissant les uns après les autres et je ris devant l'air extasié qui s'affiche sur son visage à chaque bouchée. Rassasié et heureux, nous nous affalons de nouveau sur le canapé, le film continuant de tourner. Mais j'avais déjà oublié de quoi il parlait, focalisé sur l'expression sereine qui traversait le profil de Keonhee. Ses traits s'étaient radoucis et il semblait prêt à s'endormir à n'importe quel moment. Nous décidons de continuer le visionnage et l'atmosphère retrouve toute sa quiétude habituelle. Une main trouble ma concentration, glissant sur mon bras pour ramener vers lui et je suis le mouvement, me lovant davantage contre son torse. Mes doigts se posent sagement sur les siens, au niveau de son ventre et je relève la tête vers lui, croisant son regard. Sa bouche effleure à peine la mienne mais ça suffit à envoyer une onde le long de ma colonne vertébrale, remontant à toute vitesse pour se loger dans mon estomac. Son murmure me vole un autre sourire puis ses lèvres sont sur les miennes, faisant voler une nuée de papillons dans ma poitrine. Mes doigts sont comme irrémédiablement attirés par sa nuque, à laquelle je m'accroche pour ne pas fondre tout entier contre lui. Je lui rends son baiser, le coeur battant à toute allure et une douceur chaleur m'envahissant à cette initiative de sa part. Je recule juste assez pour le regarder, pour saisir la tendresse qui flotte dans ses yeux. Et je lui souris avant de revenir moi-même à la charge, pressant mes lèvres contre les siennes. Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis je dévie de ma trajectoire pour réclamer cette peau pâle à portée de regard. L'arête de sa mâchoire, sa joue pâle que je picore de baisers aussi légers que des battements d'ailes de papillon. Sa bouche que je retrouve très vite et qui semble épouser la mienne à la perfection. Les sensations qui s'entremêlaient à l'intérieur de moi me semblaient immenses. Dévorantes. Capables de me submerger tout entier si je me laissais aller, si je décidais de les accueillir pleinement. Et ça n'avait rien à voir avec le désir, avec cette émotion brute et primale qui m'avait traversé lors de notre première rencontre. Ici, c'était différent. Et ça m'effrayait encore plus. Pourtant c'était tellement agréable que j'aurais aimé que ça ne s'arrête jamais. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin et je romps le baiser, nos visages seulement séparés par quelques centimètres. Le souffle court, je souris à nouveau. Ses lèvres pleines et ses joues roses étaient un spectacle enchanteur dont je n'arrivais pas à me lasser. « Est-ce que ça va mieux, maintenant ? » je chuchote, mon pouce caressant doucement la peau tendre sous son oreille. « Ta méthode fonctionne ? »
Sujet: Re: And maybe in your arms, I'll finally find my peace (Keowon #3) Ven 8 Nov - 22:56
Falling slowly for you
Sangwon & Keonhee
Je ressens ses lèvres se presser contre les miennes, douces, insistantes, et je me perds quelques secondes dans ce baiser. Ses doigts glissent dans mes cheveux, et le monde autour de nous disparaît, comme si nous étions les seuls à exister dans cet espace feutré, rien que lui et moi, bercés par la pénombre. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, et malgré moi, je sens mes mains se resserrer sur lui, comme si j’avais peur qu’il s’éloigne. Une chaleur familière me traverse, une sensation à la fois réconfortante et troublante qui me laisse en proie à des émotions contradictoires. Je me fige à peine lorsque je sens ses lèvres se poser contre ma mâchoire, avec une douceur qui me surprend. C’est comme un contact suspendu, léger mais précis, qui réchauffe immédiatement chaque point où il m’atteint. Mon souffle se bloque, captif. Won remonte doucement, ses lèvres glissant jusqu’à ma joue, et mon cœur rate un battement, presque effrayé par la tendresse de ce geste, une tendresse qui me laisse à découvert. Puis, comme pour m’achever, il revient chercher mes lèvres, plus intense cette fois. Mon esprit vacille un instant, et je m’abandonne un peu plus à ce baiser, incapable de résister à cette chaleur qui envahit chaque parcelle de mon être. Quand il s’écarte légèrement, je reste là, les yeux fermés, savourant les derniers échos de ce baiser. Sa voix douce résonne tout près de moi, m’arrachant un sourire timide malgré moi. Je rouvre les yeux, et nos regards se croisent, si proches que j’y perds presque pied. Sa question flotte dans l’air, et je sens mes joues chauffer sous son regard. « Hm, oui. Je dirais même qu’il s’agit, sans aucun doute, de la meilleure. » Il me répond par un sourire, et mon cœur se serre un peu plus. e ne m’attendais pas à être si... affecté par ces gestes simples. Je réalise, peut-être trop clairement, que cette proximité, cette attention qu’il me porte, me font plus de bien que je ne l’aurais jamais cru possible. À cet instant, tout ce que je croyais maîtriser en moi, toutes ces barrières que j’ai érigées au fil du temps pour me protéger, pour ne pas m’attacher, sont sur le point de s’effondrer.
La scène suivante du film me rappelle qu’il tourne toujours, mais je ne réagis presque pas. Cela fait un moment que j’ai cessé de suivre le scénario. Mon attention, bien malgré moi, s’est détournée quelque part entre le sourire amusé de Sangwon et ses premiers baisers. Le suspense à l’écran a vite été éclipsé par cette autre tension, bien plus troublante, qui grandit entre nous. Un rire m’échappe, spontané et franc, alors que je secoue la tête, incapable de contenir une pointe de sarcasme. « Sérieusement, ce film… » je souffle, feignant une indignation qui meurt dans un sourire. « Même les vieilles séries horrifiques sont plus flippantes que ça. » Je croise brièvement le regard de Won, et une idée me traverse. « Enfin, j’imagine que c’est peut-être un peu ta faute… » je murmure, avec une légère moue taquine. « Tu me distraies tellement que je ne peux même plus me concentrer. » Je laisse le silence s’installer un instant, conscient de la chaleur qui monte en moi et je me surprends à savourer cette sensation, à vouloir peut-être même me laisser un peu plus aller. Puis, sans vraiment y penser, je me rapproche un peu plus de lui, mon corps s’ouvrant à sa chaleur. Mon front trouve naturellement sa place contre son cou, et je laisse mon souffle se mêler au sien, m’abandonnant entièrement à ce moment. Mes bras glissent autour de lui, l’un s’enroulant autour de sa taille, l’autre serrant doucement son bras, comme pour m’assurer qu’il reste bien là, contre moi. Et là, dans cet instant de calme, une pensée naît en moi, insidieuse, troublante, mais terriblement juste. Est-ce que je suis… amoureux de lui ? Cette idée fait battre mon cœur plus vite, une chaleur douce mais intense s’emparant de ma poitrine. C’est comme si, d’un coup, je réalisais ce que mon corps savait déjà depuis des jours, des semaines peut-être. À chaque fois qu’il était là, à chaque regard échangé, chaque sourire partagé. C’était là, sous la surface, attendant simplement que je l’accepte, même si ça me fait un peu peur. La vérité, c’est que je ne sais pas si je suis prêt pour tout ça. Les relations, l’engagement… Ce n’est pas dans mes habitudes, pas quelque chose que je recherche. Je suis plutôt du genre à vivre les choses intensément, sans attache, sans promesse, me contentant de la légèreté de l’instant. Mais avec lui… tout est différent. J’ai envie d’être là, de rester, de voir où tout cela peut nous mener. Et cette pensée m’effraie autant qu’elle m’attire.
Je le serre un peu plus fort contre moi, comme pour me raccrocher à cette réalité qui m’échappe, à cette émotion qui prend racine malgré moi. Peut-être que je pourrais juste rester là, ne rien dire, savourer cet instant sans chercher à comprendre ni à m’expliquer. Je pourrais… je pourrais peut-être lui confier ce qui se passe en moi, lui dire combien il compte pour moi, combien il m’apaise, même dans mes doutes. Mais une part de moi hésite, craignant de tout gâcher, de révéler ce qui pourrait bien changer notre dynamique si naturelle, si précieuse. Je me rends compte que j’ai fermé les yeux, que je suis là, blotti contre lui, mon souffle régulier suivant le rythme de sa respiration. C’est apaisant, ce silence partagé, cette chaleur qui émane de lui. Mes doigts effleurent machinalement sa peau, comme pour m’assurer que je ne suis pas en train de rêver. Une part de moi voudrait que cet instant dure éternellement, sans les complications du monde extérieur, sans les doutes ni les peurs. Je finis par murmurer, à mi-voix, hésitant. « Sangwon… » Je m’arrête, tout se bousculent dans ma tête, incertains. Mon cœur s’accélère, chaque battement me rappelant combien je suis proche de lui, combien j’aimerais tout lui dire, mais les mots me restent en travers de la gorge. Je pourrais lui dire que, pour une raison que je ne m’explique pas, il est devenu essentiel, que je me perds dans ces instants partagés où il semble apaiser chaque tourment. Mais à quoi bon, finalement ? Alors, je retiens cet aveu, l’enfermant précieusement quelque part en moi, comme un secret que je garderais jusqu’au jour où les mots trouveront peut-être leur juste place. Une vague de fatigue m’envahit, douce et implacable. Le poids de la journée pèse sur mes épaules, m’encourage à abandonner cette lutte intérieure, à juste savourer sa présence, sans plus de complications. « Je ne me suis jamais sentie aussi bien… » je souffle, dans un murmure à peine audible.
Oui, pour l’instant, tout ce dont j’ai besoin, c’est de me laisser aller contre lui, de fermer les yeux et de trouver un peu de repos dans la chaleur de ses bras.