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it seems like we've been out of sync (Ambreya #1)

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Ambrose Grimm-Black
Troisième génération

Ambrose Grimm-Black


Date de naissance : 21/07/2003
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MessageSujet: it seems like we've been out of sync (Ambreya #1) it seems like we've been out of sync (Ambreya #1)  EmptyVen 22 Mar - 19:06

my heart will never be the same
Freya & Ambrose

Mon départ pour New York approchait et au lieu de ressentir une pointe d’excitation à ce changement radical de vie, je ressentais la même angoisse que si j’étais vingt mètre au-dessus du vide. Je n’arrivais pas à me projeter là-bas, à me dire que j’allais devoir laisser derrière toutes ces années de lycéen et créer quelque chose de nouveau. Je n’avais pas vraiment peur du changement, mais celui-ci, ce n’était pas comme ça que je l’avais imagine. Freya aurait dû venir avec moi, se tenir à mes côtés à l’aéroport, dans l’avion, puis pour notre premier jour à Julliard. Mais j’avais été le seul à recevoir une réponse positive, le seul à voir son rêve le plus cher se réaliser. Et depuis que la rentrée approchait à grand pas, j’avais l’impression qu’on n’était plus sur la même longueur d’ondes. J’avais l’impression qu’elle m’échappait, qu’elle s’éloignait, volontairement, de moi et trouver un moment pour la voir ou ne serait-ce que discuter au téléphone était devenu presque mission impossible. Le pire, c’est que j’arrivais presque à la comprendre. C’est moi, qui partait, pas elle. C’est moi, qui la laissait derrière moi. C’est moi, qui avait prit la décision de partir quand même au lieu de rester à Los Angeles. Pourtant, j’avais longuement réfléchi et longtemps hésité à refuser. Julliard n’était pas la seule école du pays à avoir une renommée dans l’art du spectacle et Los Angeles en abritait plus d’une. Seulement, je n’avais pas pu me résoudre à abandonner ce rêve de gosse et à tirer une croix sur mes envies. Je ne remettais pas en cause sa compréhension, ni son soutient, mais je n’étais pas stupide ni aveugle. Si elle m’évitait, c’était à cause de mon départ. J’espérais simplement qu’elle agissait de la sorte parce que c’était douloureux pour elle aussi et pas parce qu’elle m’en voulait.

Elle t’en veut. Ça tournait en boucle encore et encore, dans mon esprit et même les cris de mes frères n’arrivaient pas à m’empêcher de penser. Robin, Alejandro et Lev étaient en train de s’affronter dans Mario Party et vu les noms d’oiseaux qu’ils laissaient parfois échapper, la partie, en plus de sembler endiablée, devait être des plus serrées. Un mini-jeu débute et j’observe Robin tenter de déstabiliser le plus jeune d’entre nous en lui donnant quelques coup de coudes. Lev essaie tant bien que mal de s’en sortir, mais il termine dernier de la manche. « C’est de la triche ! » Le coussin sur sa droite vient s’abattre sur le visage du fauteur de troubles et je lève les yeux au ciel. Si maman savait le triste sort que subissait ses coussins achetés deux jours plus tôt, j’étais à peu près sûr que les consoles du salon seraient portées disparues dans les heures qui suivraient. Robin ricane, fier de sa manœuvre et Lev boude, sans très grande surprise. Moi, je m’enfonce un peu plus dans le canapé, réajustant mon casque sur mes oreilles, me retenant presque de me rouler en boule. Je sens la place s’affaissée à mes côtés, mais je ne prends même pas la peine de relever les yeux, continuant de faire défiler les photos de Freya et moi sur Instagram. Est-ce que j’aimais me faire du mal ? Probablement. Mon casque m’est finalement retiré et je relève le regard sur Maël qui m’observe avec son regard de grand-frère ours. « Pourquoi tu ne vas pas la voir ? » me demande-t-il en m’indiquant d’un geste de la tête le cliché de Freya sur mon écran. Elle datait de quelques jours avant la remise des diplômes et pourtant, j’avais l’impression que des années s’étaient écoulées depuis. J’hausse les épaules, pas certain d’avoir la moindre explication à fournir sur pourquoi je me contentais d’attendre ici, à déprimer. « Roz, tu ne pourras pas savoir ce qu’elle pense vraiment si tu ne le lui demandes pas. Alors va la voir, au lieu d’attendre que les choses se dégradent et parlez. » Un cri de joie m’empêche de répondre et on se tourne tous les deux vers Alejandro qui est maintenant debout sur le canapé, les bras en l’air, à fêter sa nouvelle étoile. « En plus, ça ne pourra pas être pire que de regarder ces trois imbéciles heureux jouer. » Sa remarque me tire un rire sincère et je peux voir son sourire s’agrandir. « Et entre nous, je n’aime pas te voir comme ça, petit frère. » Je verrouille mon téléphone avant de me redresser. « Je sais. Et tu as raison. » Je devais parler à Freya. On devait se parler. « Merci. » je souffle avant de l’enlacer rapidement et de quitter la pièce.

Sur le chemin, j’envoie un message à ma petite-amie pour la prévenir que j’arrive chez elle, dans quelques minutes. Je passe tout le trajet à surveiller une réponse de sa part qui n’arrive pas et, quand je me retrouve devant sa porte, je n’ai plus qu’à espérer qu’elle soit bien à son domicile. Je sonne pour m’annoncer et la porte s’ouvre finalement sur sa silhouette. Elle semble surprise de me voir sur le palier de sa porter et je retiens la réflexion sarcastique qui me brûle les lèvres. Elle avait le droit de ne pas être constamment sur son téléphone et ce n’était décemment pas le moment de réagir comme un crétin. « Hey. » Je m’avance pour déposer un baiser sur sa joue avant de regarder par-dessus son épaule. « Tu es toute seule ? Je peux rentrer ? Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu… » Quitte à ce qu’on se confie l’un à l’autre, je préférais m’assurer que ses parents ne soient pas là et qu’on ait un peu d’intimité.


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Freya Sargent
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Freya Sargent


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MessageSujet: Re: it seems like we've been out of sync (Ambreya #1) it seems like we've been out of sync (Ambreya #1)  EmptyDim 24 Mar - 15:04

my heart will never be the same
Freya & Ambrose

Mon rêve s’était envolé. Je me revoyais encore, ouvrir cette lettre, la boule au ventre, à ses côtés. Ce courrier que j’avais attendu toute ma vie. Celui pour qui j’avais travaillé d’arrache pieds, sans jamais m’arrêter, à en rester éveillée jusqu’à pas d’heure, pour travailler ma voix, mon acting, la danse. Ambrose et moi, on parlait de cette école depuis que nous étions petits. New-York, Broadway, chanter et danser du soir au matin. La petite moi, espérait encore jouer un jour le rôle de Glinda dans Wicked, être acclamée, reconnue pour mon talent. Mais ça ne se fera pas. Cette lettre avait réduit en fumée tous mes rêves de petite fille. Roz et moi, n’allions pas fouler les couloirs de Julliard ensemble. Jamais tenir l’affiche à deux. On n’aura pas la chance de collectionner les ticket Playbill tous les week-ends. Tout ça, il le fera sans moi. La réponse de l’école avait été négative.  Les portes de l’école s’étaient refermées, avant même que je n’ai eu la chance de les franchir. Ambrose, lui, avait eu une réponse positive. J’étais vraiment contente pour lui. Il méritait tellement d’aller là-bas, de réaliser ses rêves et de faire la carrière à laquelle il aspirait depuis toujours. Mais je n’avais pas pu empêcher les larmes de rouler sur mes joues, quand il a franchi la porte pour quitter la maison ce jour-là. Je m’étais réfugiée dans les bras de mon père, en hurlant à l’injustice. On avait tellement tout donné ensemble, tout fait pour être tête d’affiche ensemble de nombreuses fois, pourquoi ils ne m’avaient pas prise, moi aussi ? Je savais que cette école était terriblement demandée et que les places étaient limitées, mais je ne m’étais jamais imaginée qu’un de nous puisse rester derrière. C’était lui et moi. C’était censé être comme ça et c’est ce qui me fait le plus mal.

Je n’étais pas en colère contre lui, bien au contraire. J’étais simplement déçue. Déçue de moi, déçue de ne pas voir mes rêves s’accomplir. J’avais passé des soirées à me dire que je n’avais peut-être pas suffisamment travaillé, que je n’étais pas assez bien. Ma candidature avait été acceptée dans une école de Los Angeles. C’était mieux que rien. J’allais quand même continuer dans le milieu du spectacle et faire tout ce que j’aimais le plus. Pourtant, plus la rentrée approchait, plus c’était difficile de faire comme si tout allait bien. Parce qu’il allait partir d’ici quelques jours, semaines et on allait se retrouver à vivre à des milliers de kilomètres, sans pouvoir rien y faire. Passer du temps à ses côtés ne faisait que me conforter dans le fait, qu’il allait terriblement me manquer. Ça me faisait un mal de chien, rien qu’à y penser. Je ne voulais pas en parler autour de moi, passer pour la petite amie égoïste qui refusait que son copain fasse son chemin de son côté. J’avais la sensation que personne ne comprendrait vraiment ce qui se tramait dans ma tête. Alors je m’étais renfermée sur moi-même, j’avais commencé à me noyer dans la musique, en oubliant un peu le reste. Même ma relation, alors qu’il n’y avait pas une heure qui passait sans que je ne pense à lui. C’était simplement difficile et j’avais la sensation d’être une personne absolument affreuse. Dans tout ça, c’était sûrement à moi que j’en voulais le plus. On ne s’était pas vus depuis un petit moment, Roz et moi. Je savais qu’un jour, il allait falloir qu’on se parle avant qu’il ne parte, et qu’on profite du temps qu’il nous restait avant de passer de longs mois l’un de l’autre. Je ne pouvais pas m’empêcher de me poser des milliards de questions. C’était une nouvelle page de notre histoire qu’on allait ouvrir et ces conditions-là, on ne les connaissait pas. On avait grandi ensemble tous les deux. Nos mamans se connaissaient depuis tellement d’année, et ç’avait été une évidence, lui et moi. Je l’avais aimé si vite, si fort. Je l’aimerais sûrement toute ma vie, quoi qu’il arrive.

Mon père avait pris son shift très tôt ce matin, alors j’avais passé une bonne partie de la journée avec ma mère, loin de mon téléphone, avant que celle-ci ne parte travailler et que moi aussi, je me mette au travail. Si je n’étais pas assez bonne à la rentrée, qu’allait-on dire de moi ? Le conservatoire avait beau être parfaitement réputé, toute place se méritait ici aussi. Si bien que j’en oublie le temps qui passe, et la sonnette me surprends quand sa mélodie résonne. Je n’attendais personne pourtant. Je me rends à la porte pour y découvrir Ambrose. Il prévient toujours quand il… mince. Mon téléphone. « Hey. » Je réponds en écho à ses paroles. Son baiser sur ma joue fait flancher mon cœur, comme toujours. « Oui, mes parents sont au travail. Évidemment, entres je t'en prie.» Dis-je en lui laissant la place de passer pour entrer. Mes mains se joignent entre elles, tandis que je lui fais de nouveau face. « Je sais… Désolée, j’ai été pas mal occupée… Toi aussi, je suppose, ça approche. » Je lance, dans un petit sourire. « Mais je suis contente de te voir. Tu m’as manqué, Roz. »

Une part de moi, savait. Ce n'était pas pour rien qu'il était là.


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Ambrose Grimm-Black
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Ambrose Grimm-Black


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MessageSujet: Re: it seems like we've been out of sync (Ambreya #1) it seems like we've been out of sync (Ambreya #1)  EmptyMar 30 Avr - 10:30

my heart will never be the same
Freya & Ambrose

J'avais souvent entendu que l'amour, c'était parfois compliqué, que l'amour, ce n'était pas tout le temps aussi doux qu'un plaid et pourtant, je ne l'avais jamais ressenti autrement que comme ça avant aujourd'hui. Depuis que j'étais avec Freta, tout n'était qu’évidence et simplicité. On se connaissait depuis petits, on avait partagé nos premiers pas, nos premiers mots. Je savais tout d'elle, elle savait tout de moi et nous n'avions jamais eu besoin de mors pour nous comprendre. Puis nous avions grandi et elle avait été mon premier baiser, ma première fois, mon premier tout. Et pendant toutes ces années où nous a ions filés le parfait amour, jamais rien n'était venu perturber notre relation. Pas de disputes, pas de paroles prononcées au-dessus d'une autre, que we la bienveillance et de l'écoute. Aujourd'hui, j'avais l'impression que toute la sérénité que nous avions connues était en train de s'évaporer. Depuis que nous avions eu les réponses pour les universités, je sentais que quelque chose n'allait pas, sans vraiment que je ne comprenne pourquoi. J'avais mis ça sur le dos de la déception, ce que je pouvais parfaitement entendre et je lui avais laissé du temps, pour digérer la nouvelle. La rentrée, on la ferait tous les deux fans deux écoles différentes, dans deux états différents, après dix-huit ans sans jamais se quitter. Et si moi je ne devais qu'assimiler cette nouvelle, de son côté, il fallait qu'elle accepte aussi l'idée de ne pas aller à Julliard. Tout ça pour dire que les choses avaient quelque peu changées entre nous depuis, en tout cas, c'était ainsi que je le ressentais et je ne savais pas quoi faire pour que les choses redeviennent comme avant. Je craignais qu'elle m'en veuille de partir sans elle, d'aller étudier à l'autre bout du pays alors que cette école, ces études, c'étaient notre rêve à tous les deux, finalement. Mais mon frère avait raison, je ne pouvais pas continuer de ruminer dans mon coin, il fallait que je réagisse. À l'heure actuelle, tout ce que je faisais, c'était spéculer. Peut-être que je me trompais et que rien n'avait véritablement changé.

Après avoir pris mon courage à deux mains pour me rendre jusqu'à chez elle, j'attends devant la porte, après m'être annoncé, pour qu'elle m'ouvre. Celle-ci laisse apparaître sa silhouette quelques minutes après et j'ai presque envie de me dégonfler. Elle m'invite toutefois à rentrer, ce que je m'empresse de faire pour m'éviter de repartir en courant de là où je viens. Et c'était à la fois surprenant et déconcertant de ressentir une chose pareille. On n'avait jamais eu le moindre soucis à se parler et tout se dire et maintenant que je voulais qu'on parle d'un sujet aussi sérieux, ça me semblait parfaitement insurmontable. Mes sourcils se froncent alors qu'elle m'annonce avoir été très occupée ces derniers temps et je pense la tête sur le côté, interrogateur. « Ah oui ? » je demande dans un souffle. Moi, j'avais le sentiment qu'elle avait surtout essayé de m'éviter du mieux qu'elle pouvait, mais bon. « Trop occupée même pour répondre à ton téléphone...? » Ne pas se voir était une chose, mais répondre à mes messages qu'une fois par tranche de cinq heures, ne plus répondre à mes appels, c'en était une autre. Même en période d'examens, alors qu'on croulait sous les révisions, on avait toujours réussi à s'octroyer, même si ce n'était que quelques minutes, du temps pour parler. « Ouais. Moi aussi j'si été très occupé. » je mens. « Je dois encore finir mes valises. » C'était faux. Mes affaires étaient prêtes depuis déjà quelques jours et depuis, je passais mon temps à me questionner à son sujet, n'en dormant presque plus la nuit, tant cette situation me rendait malade. Tu m’as manqué, Roz. À moi aussi, elle m'avait manqué, terriblement. Mais je n'arrivais pas à me sortir de la tête là principale raison de pourquoi j'étais ici. « Alors pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu me fuis ? Est-ce que tu m'en veux pour quelque chose ? » je demande en retenant subitement mon souffle. « C'est à cause de Julliard, c'est ça ? » Au fond, je connaissais déjà la réponse à cette question, mais une infime partie de moi espérait encore entendre le contraire.


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Freya Sargent
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MessageSujet: Re: it seems like we've been out of sync (Ambreya #1) it seems like we've been out of sync (Ambreya #1)  EmptyJeu 2 Mai - 1:42

my heart will never be the same
Freya & Ambrose

A le voir devant ma porte, je suis emplie de plusieurs sentiments. La joie, parce que mine de rien, il m’avait terriblement manqué. Tandis qu’une autre part de moi, ressentait une profonde culpabilité. Je m’étais éloignée, sans même lui donner d’explications. Me renfermer sur moi-même, avait été une sorte de bouclier à tout ce qui me traversait. C’était pourtant tellement contradictoire avec tout ce qu’on était l’un pour l’autre. Il était mon tout, depuis toujours. J’avais toujours pu me reposer sur lui, tout lui confier, la moindre de mes peurs, même les plus irrationnelles. Il était là pour me rassurer, toujours, sans jamais faillir. Cette fois, les choses étaient profondément différentes. Les choix que la vie nous imposait, n’étaient pas ceux que j’attendais. Pire, ils étaient tout ce que je n’aurais jamais voulu vivre. J’aurais voulu, que ce soit plus simple, que nous n’ayons pas à vivre ça. Ambrose, il restait mon amoureux, celui que j’aimais depuis mes premiers souvenirs, celui que j’avais tant enlacés. On avait vécu un nombre incalculable de choses ensemble, j’avais du mal à me faire au fait que ce que nous avions souhaité de plus cher, nous allions le vivre à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Cette information, avait fait basculer mon univers entier. Je n’avais même pas l’espoir d’une liste d’attente. Le refus avait été catégorique, écrit en noir sur blanc. Plus rien n’avait été pareil, depuis ce jour. Puis ma tristesse, ma désillusion, mon profond dégoût nous avait menés à cet instant. Celui qu’une part de moi n’avait eu de cesse de redouter.

Je le fais entrer, dans cette maison qu’il connait déjà comme la sienne. Je savais que la conversation qui nous attendait allait probablement être difficile. Parce que j’allais être amenée à déballer tout ce que j’avais sur le cœur et pour la première fois de ma vie, j’ai peur de me confier. Peur de passer pour une petite fille capricieuse, peur de passer pour une mauvaise petite amie. Son visage est plein d’interrogations à mes mots. Il te connait par cœur, Fre’. Me dis-je, en baissant les yeux. « Entre les dossiers pour les écoles et m’entrainer, j’ai eu peu de temps. » Je commence, sans oser même le regarder dans les yeux, de peur d’y voir ce que je ne voudrais pas voir. « Je ne peux pas arriver là-bas en étant médiocre. » Je n’avais pas été assez performante pour rentrer dans l’école de mes rêves, c’était sûrement parce que je n’avais pas travaillé assez. Alors je m’étais tuée à la tâche certes, je m’étais volontairement gardée occupée, pour ne pas me laisser submerger par le reste. Je n’avais pas la capacité de gérer le torrent émotionnel que pouvait me procurer toute cette situation. « Je suis désolée, Roz. » Je lâche finalement, avant qu’il me dise que lui aussi avait été occupé et qu’il lui restait encore bien des choses à faire. Je dois encore faire mes valises. Ces mots me serraient le cœur. Je n’étais pas prête à lui dire au revoir. Rien que cette idée, me tordais le ventre. Puis il finit par lancer le sujet. Je relève les yeux en sa direction, avant de prendre la parole. « On devrait aller s’installer au salon, on sera plus confortable pour discuter. » Oui je repoussais complètement l’échéance de la réponse, parce que je ne voulais pas avoir cette discussion même si je la savait nécessaire. On rejoint la pièce à vivre, prenant chacun soin de trouver nos places habituelles sur le divan. Celui sur lequel je m’étais tant de fois, lovée contre son épaule, devant nos comédies musicales préférée. Je joins mes mains sur mes cuisses, triturant le bord de mes ongles, cherchant comment lui répondre. « Tout d’abord, je veux que tu saches que je ne t’en veux pour rien. » Commençais-je, sûre de mes mots. Parce que c’était la vérité, lui je ne pourrais jamais lui en vouloir, pour quoi que ce soit. « J’en veux à l’univers, à qui prends les décisions. Je m’en veux à moi. » Avouais-je, finalement. « Je suis tellement heureuse pour toi, tu peux pas imaginer, parce que tu vas vivre ton rêve. Mais une part de moi est infiniment triste de ne pas le partager avec toi. Tu vas t’en aller, à des milliers de kilomètres... » Je sens les larmes affluer dans mes yeux et les sanglots se bloquent dans ma gorge. Je m’enfonce dans le canapé, ramenant mes jambes à moi. « C’est tellement le bordel dans ma tête, Roz. Je ne veux pas que tu crois que je t’en veux, que je suis en colère contre toi, ou que je suis jalouse, que sais-je. » J’ai l’impression d’ouvrir toutes les vannes, ça me terrifie. « Je sais plus comment gérer. Je n’ai pas envie que toi, tu t’en veuilles, ou que tu te sentes mal. Je ne voulais pas t’imposer mon bazar. » Ce qui était profondément stupide, parce qu’on avait vécu bien pire que ça. Mais c’était la première fois, que nos vies, n’étaient plus accordées. Les dissonances, c’était sûrement ce qu’il y avait de pire, parce qu’il arrive qu’une corde casse et que ce soit irréparable. La nôtre me semblait tellement fragile maintenant.



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