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Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1)

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Meadow Hodgson
Troisième génération

Meadow Hodgson


Date de naissance : 23/08/1997
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MessageSujet: Re: Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) - Page 2 EmptySam 25 Fév - 19:39

I'm not ready to become a mother
Oryn & Birdie

Oui, sur le principe, je m’en foutais éperdument de l’avis des gens. Leurs opinions sur ma personne n’avaient que très peu, voire pas du tout, d’influence sur ma vie. Après tout, nos voisins n’étaient ni des proches ni mes parents et ils pouvaient bien penser de moi ce qu’ils voulaient sans que ça ne m’affecte. Le  truc, c’est que je savais très bien pour quoi j’allais passer et là, ça me posait problème. Parce qu’on en revenait toujours à la même chose. Tout le monde pouvait se permettre de juger une femme et de la traiter de pute ou de fille facile quand elle avait le malheur de s’amuser un peu. C’est moi qu’on allait blâmer, c’est moi qu’on allait regarder de travers alors que, pour simple rappel, il faut être deux pour pondre un mioche. « C’est facile pour toi de dire ça, t’es un mec. » je réponds, quelque peu agacée. « Enfin tu vois très bien ce que je veux dire… » Je viens passer mes mains sur mon visage, le tout en prenant une profonde inspiration. « Je sais que tu ne penseras jamais du mal de moi et je sais aussi ce que je vaux, c’est juste que… tu sais comment sous les humains. Des parfaits abrutis. » Et malheureusement, le monde n’allait pas changer d’ici demain. « Puis, peut-être qu’ils ne parleront pas dans mon dos, après tout ? » Foutaises. Ils allaient tous le faire, parce qu’on vivait dans un immeuble de commères en puissance. Autrement dit, un enfer sur Terre. Puis un sourire étire mon visage et je resserre ma prise autour de la main de Fitz. « Merci. » je souffle avant de me redresser légèrement. « Je crois que je vais surtout avoir besoin de quelqu’un à qui broyer la main. » Parce que du peu que j’en savais sur l’accouchement, je n’allais pas vivre un moment magique et merveilleux. C’était sûrement l’une des raisons qui faisait que je ne m’étais jamais imaginé avec des marmots jusqu’à présent. Souffrir ? Très peu pour moi. Et pourtant, j’allais finalement devoir y passer et donner la vie au Gremlins qui s’était logé dans mon ventre.

Le médecin quitte la chambre après nous avoir informé que tout va pour le mieux et je secoue la tête devant l’humour suspicions de mon meilleur ami. Mais qu’est-ce que je ferais sans lui ? « Je ne sais pas comment je suis supposée prendre cette information… » je réponds en croisant les bras sur ma poitrine. « Est-ce que tu insinues qu’il est… moche ? Non, parce que pour confondre son nez avec son oreille, faut qu’il soit sacrément laid. » Et je prends un air faussement offusqué avant de poursuivre. « Et vu sa mère, il ne peut pas l’être. À moins que tu me trouves hideuse, Fitz Bercland ? » Je le taquine, je le taquine, mais une infime partie de moi s’inquiète de sa réponse. Je finis par reprendre tout mon sérieux, l’informant sympathiquement que j’allais avoir besoin de lui pour préparer la chambre d’un nourrisson en un clin d’oeil. Je ne savais même pas à quel moment j’avais pris la décision de garder ce petit intrus, parce que tout semblait encore se bousculer dans mon esprit. Je n’avais jamais songer à devenir mère, je ne m’étais jamais réellement imaginé avec des enfants, que ce soit dans un futur proche ou lointain. Pourtant, ça sonnait comme une évidence. Ou peut-être que je ne réalisais pas encore très bien ce qui était en train de se passer. Est-ce que je n’étais pas en train de faire une connerie ? Est-ce que j’allais même l’aimer, cet enfant ? Au final, je n’avais même pas eu le temps d’apprendre à vivre avec lui, de me faire à l’idée et… bordel. Je sens mon coeur commencer à s’emballer et je crois que je vais faire une crise d’angoisse dans les dix prochaines secondes. « On en… reparlera demain matin. » je souffle, les larmes perlant de nouveau le coin de mes yeux. « Et si je suis nulle ? Et si je ne l’aime pas ou que lui me déteste ? Je ne sais même pas si je suis faite pour être mère ! » Toute ma vie allait changer et être bouleversé par l’arrivé d’un Minimoys pas plus haut que trois pommes. « Je vais faire comment pour m’occuper de lui alors que j’ai déjà du mal à m’occuper de moi, hein ? » Me rouler en boule sous les draps me semble être une idée alléchante, mais je n’ai malheureusement plus cinq ans et il est temps que je me comporte comme une adulte responsable, même si c’est loin d’être ce que je suis.

Une infirmière se présente, m’annonçant que je vais être amenée en salle de naissance et mes yeux s’abaissent automatiquement vers mon ventre qui ressemble enfin à celui d’une femme enceinte de neuf mois. Et je crois que je commence vraiment à ce moment-là que je vais avoir un enfant. Que dans quelques heures, un petit bout va naître et chambouler le sens même de mon existence, qu’importe le choix que j’allais prendre, tout compte fait. Je décline la proposition du fauteuil roulant, j’avais besoin de marcher. Une fois dans ma nouvelle chambre et installée, une sage femme m’explique dans les moindres détails comment va se passer l’accouchement. J’essaie de retenir l’essentiel, ce que j’aurais dû mettre neuf mois à assimiler. Elle me demande si je souhaite la péridurale et je réponds d’un hochement frénétique de la tête. Pitié, oui. J’allais déjà avoir l’impression que mon corps entier allait être coupé en deux, alors si il existait un moyen de souffrir, ne serait-ce qu’un peu moins, je le prenais. Elle prend ensuite toutes les mesures dont elle a besoin, examinant la durée de mes contractions, puis à combien de centimètres mon col est ouvert. Elle s’éclipse quelques secondes avant de revenir avec un énorme ballon, ce qui me fait froncer les sourcils, pas certaine de comprendre. « Il peut s’avérer être un fidèle allier notamment en apaisant certaines de vos douleurs. » Là, elle avait toute mon attention. Je bois ses paroles avec une certaine concentration avant de me décider à essayer cette miraculeuse méthode, bien qu’un peu étrange. Et je me retrouve à faire des petits ronds particulièrement ridicule avec mon bassin, assise dessus. « Tu crois que tu pourrais appeler mes parents ? » je demande finalement à mon meilleur ami. « Je sais qu’ils ne pourront jamais être là avant plusieurs heures et que je vais sûrement me faire renier de la famille, mais je crois que j’ai vraiment besoin d’eux. » Surtout de ma mère.


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Fitz Bercland
Troisième génération

Fitz Bercland


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MessageSujet: Re: Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) - Page 2 EmptyMer 29 Mar - 23:06

Excuse me, but how the fuck ?
Fitz & Meadow

« Oh ça, je ne te le fais pas dire. S’ils n’ont que ça à faire, c’est bien leur problème tu sais. Leurs vies ne doivent pas être suffisamment intéressantes pour qu’ils s’en fassent pour celle des autres. » Je lui réponds avant d’hocher la tête à ses mots. Sûrement que l’arrivée nouvelle d’un nourrisson n’allait rien changer à la vie de personne et passera complètement inaperçue, dans le fond, qu’est-ce qu’on en a bien à faire de ce que penseront les gens. Les qu’en-dira-t-on, c’est bien pour les gens qui ont du temps à perdre. Meadow n’en avais pas. Sa vie était en train de basculer, ce que les autre penses, ça devait absolument lui passer par-dessus la tête. C’était un assez grand chamboulement pour qu’elle s’en fasse avec tout ce qu’elle ne pouvait pas contrôler. « Puis s’il faut casser des genoux pour qu’ils comprennent, je le ferais. » Je ferais n’importe quoi, si ça pouvait lui permettre de vivre tout ça un peu mieux qu’entouré de chuchotements impertinents. Sa main se serre autour de la mienne et je ne retiens pas le petite sourire qui étire mes lèvres. Elle n’avait tellement pas à me remercier, je me devais d’être là pour elle, c’était important qu’elle ne soit pas toute seule pour vivre quelque chose comme ça. J’avais peut-être rien à voir avec tout ça, il n’en restait pas moins que Meadow était l’une des personnes qui comptaient le plus pour moi, sur cette terre, et que je me voyais mal l’abandonner. « Tu pourras même me hurler dessus si tu le veux. Puis si jamais tu me casse les doigts, on est déjà sur place pour me faire poser un plâtre. C’est un avantage. » Je lance, pour tenter de lui décrocher un rire. On n’allait pas vivre une partie de plaisir, surtout elle. C’était important qu’elle ai quelqu’un sur qui se reposer, même si je n’y connaissais foutrement rien aux accouchements, ni même à la grossesse. Enfin, pas plus que ce qu’on peut bien apprendre ne cours. C’était une découverte totale.

Une fois tous les deux à nouveau, je me permets quelques petits commentaires sur ce que nous venions de voir, et je suis content de voir que mon humour à toujours le même effet sur Mead, malgré les évènements. « Je ne suis malheureusement pas médecin, et leurs images ce n’est pas le haute définition. Il est donc difficile de tout confondre. » J’essaie par tous les moyens de me défendre mais il semblerait que je m’enfonce. « Tu es absolument magnifique, Meadow Hodgson ! Ton bébé sera aussi beau que tu l’es, promis. » Je la rassure. Le pire, c’était que j’étais parfaitement sincère. Meadow elle était magnifique. Personne ne pouvait lui dire le contraire. Même le visage cerné par la douleur et la fatigue, elle restait jolie. Fallait la voir pour le croire. Mais c’est désormais le stress qui me prend au trippes. Ça a besoin de quoi un bébé pour être bien ? J’essayais de me rappeler vaguement ce dont on avait eu pour les bébés dans mon entourage, seul problème, j’avais pas une grande famille et il y avait eu peu de naissance après la mienne. J’allais être complètement perdu dans les allées des magasins, mais j’allais clairement faire de mon mieux pour transformer notre tanière en appartement relativement adapté pour la venue d’un nouveau colocataire. Crier au secours dans les magasins, ça me semblait une bonne option. « Tu ne seras pas nulle. Tu vas apprendre, ce ne sera sûrement pas toujours simple c’est sûr. Mais tu feras de ton mieux. Puis lui, je suis sûr qu’il t’aime déjà beaucoup. » Je lui souffle pour tenter de la rassurer comme je le pouvais. Ses craintes étaient tellement légitime, que j’avais du mal à trouver un vrai contrepied à ses paroles. « Tu ne seras pas toute seule pour t’en occuper ! Je compte bien t’aider un peu, même si je n’y connais rien en bébés. Tu verras, il aura une super maman et un super tonton, ce bébé. »

Rapidement, on change d’environnement. La salle est moins aseptisée, plus chaleureuse. On y trouve de nouveau un paquet de machines, mais vive les hôpitaux. Dans le coin de la pièce, il y a une sorte d’immense machine, avec un genre de minuscule matelas à l’intérieur. Sûrement pour y déposer le nourrisson après la naissance. J’entends parler de péridurale, de dilatation, de col, de contractions, mais je n’en comprends pas un tier de ce que ça veut bien signifier. Tout ce que je sais c’est qu’ils ont un moyen pour que Meadow souffre moins, et c’est une vraie bonne chose. Je reste en retrait pendant toute la durée de l’examen, avant de sortir et de revenir avec un immense ballon. Il ne faut que quelques secondes à la brune pour se retrouver dessus à rouler des hanches. J’avais du mal à croire que son corps ait changé aussi rapidement. Elle ressemblait maintenant vraiment à une femme enceinte, c’était tout à fait fascinant. Lorsque nous étions partis de l’appartement, elle était encore toute plate. L’humain est fascinant. Je l’observe rouler doucement sur son ballon avant d’hocher la tête à la question. « Evidemment. Je reviens dans quelques minutes, si ta mère ne me grille pas un tympan. » Je lance, avant d’aller déposer un baiser sur sa tempe. « Et tu gères comme une cheffe. » Dis-je dans un clin d’œil avant de sortir, et de composer le numéro de ses parents. C’est sa mère qui décroche. Je lui explique longuement la situation en évoquant tout ce qu’il est possible d’évoquer au téléphone. Autant dire que j’étais carrément angoissé de donner une crise cardiaque à ses parents, mais soit. Je tente d’être le plus délicat que possible dans mes mots pour ne pas les brusquer, mais j’insiste sur le fait que ma meilleure amie avait vraiment besoin d’eux, pour la soutenir, que c’était important de lui montrer qu’on était là pour elle. Je profite de l’appel pour aller chercher de quoi boire et tenir pendant cette longue nuit jusqu’à ce que le Minimoy pointe le bout de son nez. Je reviens comme prévu, quelques minutes plus tard, les mains chargées. « Tes parents vont se mettre en route, je ne sais pas si ils ont bien tout capté à ce qu’il se passait, mais ils seront bientôt là. » Je l’informe avant d’aller poser ma main sur son épaule, alors qu’elle tournait encore sur son ballon et de lui tendre la bouteille d’eau. « Je ne sais pas si tu pourras encore boire avec le médicament, alors si jamais tu as soif, j’ai pris un peu d’eau. » Quel homme prévenant je faisais. Au moins, j'étais rodé, si jamais un jour, c'était à moi, de devenir papa.



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Meadow Hodgson
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Meadow Hodgson


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MessageSujet: Re: Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) - Page 2 EmptyMar 15 Aoû - 17:24

I'm not ready to become a mother
Oryn & Birdie

Le problème résidait avant tout dans le fait que j’étais une femme. Et j’avais encore l’impression d’être au temps des Hommes de Cro-Magnon en émettant cette simple vérité. Nous étions au vingt-et-unième siècle et notre existence, en plus de visiblement poser problèmes de bien des manières, le machisme, le sexisme et le jugement n’étaient jamais bien loin. Et je savais que ma situation allait faire jaser et que la plupart de nos voisins ne manqueraient pas de donner leur avis quant à ma situation et de commenter les moindres de mes faits et gestes. J’allais être le centre de toutes les attentions et je détestais ça. Et je pousse un soupir de lassitude aux commentaires de Fitz. J’étais d’accord avec lui, sur le principe. Les personnes qui se permettaient de se mêler des affaires des autres devaient avoir des vies ennuyeuses à en mourir pour en tirer une quelconque satisfaction. « Et n’oublie pas le patriarcat. Un fléau dans notre monde. » je ne peux m’empêcher d’ajouter, un léger sourire amusé étirant toutefois mes lèvres. Il valait mieux en rire qu’en pleurer de toute façon. Je ne pourrais pas faire quoi que ce soit pour changer la donne, alors à part continuer de mener mon existence en ignorant les critiques, je n’avais pas d’autres solutions. Même si visiblement, j’avais un preux chevalier à mes côtés. « Toi ? Tu irais casser des genoux ? » je demande en riant. « On sait tous les deux que tu ne ferais pas de mal à une mouche, Bercland. » Je ne remettais pas en doute sa capacité à mettre une beigne ou à me défendre comme il se doit, mais Fitz n’était pas le genre de personnes à se battre. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était parfait dans son rôle de surveillant au lycée. Il restait quelqu’un de très ouvert et chaleureux, qui préférait la discussion à la confrontation. Les ados l’adoraient et très honnêtement, je comprenais pourquoi. Je mesurais toute la chance que j’avais de l’avoir à mes côtés. « On va quand même éviter des frais supplémentaires… On ne roule pas sur l’or, malheureusement. » Et la simple idée de penser à la facture qui allait se dresser à la fin me donnait des sueurs froides. À moins que ce ne soit les contractions.

J’écoute mon meilleur ami tenter de se justifier, de la pire des façons possibles, les bras croises sur ma poitrine et les sourcils rehaussés. « Continue, je t’en prie. » je lui dis, impatiente de connaître quelles autres absurdités il allait bien pouvoir me servir. « C’est évident que c’est la faute de l’échographie… » Alors que soyons honnêtes et mettons nous d’accord, l’image était de bonne qualité, en tout cas, suffisamment pour qu’on puisse discerner la forme du bébé et les détails comme ses oreilles ou son nez. « Tu as raison, rattrapes-toi. Je te retiens. » Je prends un air faussement offusqué, mais on sait tous les deux que rien n’est vrai dans tout ça. Je n’avais pas de quelconque manque de confiance en moi, je me trouvais belle, pour ne pas dire canon lorsque je me mettais sur mon trente-et-un et même si je n’avais jamais songé à avoir des enfants, ma progéniture ne pourrait qu’être incroyable. Sans vouloir me vanter. Et puis, blague à part, je ne m’envoyais en l’air qu’avec des Dieux Grecs, alors je n’avais pas vraiment besoin de m’inquiéter de la beauté de cet enfant si ? Quoi qu’il en soit, ça, Fitz n’était pas obligé de le savoir. Puis tout devient subitement bien trop réel et je sens mon coeur faire une embardée. Parfois, je réalisais que j’allais mettre au monde un enfant, alors que j’ignorais encore sa présence quelques heures auparavant et d’autres fois, j’avais simplement l’impression que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Là, j’entrais dans une phase où mon esprit se raccrochait à la réalité, ce qui, en plus de me faire paniquer, me coller une peur bleue. Je n’étais pas prête pour accueillir un nourrisson. J’avais un appartement, un salaire, j’étais quelqu’un de relativement responsable, mais ma vie sentimentale était un merdier pas possible. Je n’avais rien de la femme posée et prête à fonder un foyer. Je vivais en collocation, je ramenais des gars pour prendre du bon temps lorsque Fitz s’absentait et je fuyais profiter des bars en ville lorsque Monsieur prévoyait d’avoir une fille roucoulante dans ses bras. Tout ça, ça n’allait plus être possible et l’optique de changer nos habitudes qui fonctionnaient si bien me collait des frissons. Fitz acceptait la situation et se montrait compréhensif, mais pendant combien de temps allait-il accepter de partager son logement avec un bébé qui braille à longueur de journées ? Beaucoup de mes amies ou de mes collègues étaient déjà parents et si sur le papier, ça pouvait faire rêver, j’avais bien trop entendu parler des nuits blanches et des réveils au milieu de la nuit pour ne voir que le bonheur que ça pouvait apporter. Et puis, avais-je réellement envie de devenir maman ? Avais-je seulement les épaules pour assumer ce rôle ? Et si j’étais nulle et qu’il me détestait avant même d’avoir l’âge de me le faire savoir ? « Comment est-ce qu’il peut m’aimer alors que je n’avais même pas conscience qu’il était là… ? Il a vécu neuf mois en n’étant rien, pas même considéré… » Pour ça aussi, il risquait de m’en vouloir, pas vrai ? Je prends une profonde respiration, pour tenter d’apaiser les battements de mon coeur et contrôler les larmes qui ruisselaient le long de mes joues. Ce n’était pas le moment de craquer. Mais j’avais envie de croire en ces paroles, de me raccrocher au fait qu’on allait gérer, tous les deux.

Fitz se charge de prévenir mes parents et je sens l’angoisse remonter en flèches. Ils n’étaient pas horribles et je m’imaginais sûrement le pire, mais j’étais persuadée qu’ils auraient aimé que les choses soient différentes, surtout pour leur premier petit-enfant. Mais la vie était ainsi faite et j’avais terriblement besoin d’eux. Qu’importe les propos qu’ils pourront tenir en arrivant, je voulais leur présence à mes côtés, au moins après l’accouchement. Ma mère saurait trouver les bons mots pour me permettre de prendre ma décision finale et je savais qu’elle verrait la situation sous tous les angles, ce que je n’étais pas capable de faire à l’heure actuelle. En attendant son retour, je continue mon roulement de bassin sur le ballon fourni par la sage-femme, accueillant le soulagement de mes nombreuses douleurs avec un bonheur inégalable. Il refait son apparition quelques minutes plus tard dans ma chambre et je l’observe, intensément, pour essayer de déceler des indices sur son visage. « Alors ? » Bon, déjà, il n’avait pas l’air traumatisé par cet appel, ce qui me semblait plutôt être bon signe. « Merci. » je souffle dans un soupir de soulagement. « Ils auront tout le loisir de prendre conscience de ce qui se passe sur la route. » Je prends la bouteille d’eau qui m’est tendue pour en boire une gorgée. Une poignée de minutes plus tard, l’anesthésiste se présente pour la péridurale. Je regagne mon lit, suis les instructions qui me sont données pour me positionner, préférant oublier la taille de l’aiguille qui va m’être enfoncée dans le dos. Oui, j’ai vu beaucoup d’épisodes de Grey’s Anatomy ou de Doctor House et je sais à quoi cet objet du démon ressemble. Mais je préférais ça plutôt que de souffrir le martyr dans quelques heures. Quand je sens l’aiguille s’enfoncer dans ma chaire, c’est comme recevoir des courants électriques dans le bas de mon dos et je ferme les yeux, tout en essayant de me détendre le plus possible. Heureusement, tout se passe relativement rapidement et les douleurs s’apaisent en quelques minutes seulement et malgré une sensation de lourdeur au niveau de mes jambes, je me sens beaucoup mieux.

Les heures s’écoulent, Fitz toujours à mes côtés et suffisamment en forme pour continuer de détendre l’atmosphère avec ses blagues. Une psychologue est également passée et j’ai longuement pu parler avec elle. J’ignore si ça m’a fait du bien ou si, au contraire, je me sens encore plus perdue qu’avant, mais elle m’a promis d’être présente après l’accouchement pour me guider. Quelque part, ça me rassure. Mes parents en avaient encore pour presque deux heures et j’étais maintenant persuadée qu’ils ne seraient pas là avant le moment venu. Les contradictions étaient de plus en plus rapprochées et me donner l’impression que la péridurale avait cessé de faire effet. Et j’en ai la confirmation quand la sage-femme fait de nouveau interruption dans ma chambre et qu’elle m’annonce que mon col est enfin dilaté à dix centimètres. Tout le monde commence à s’activer autour de moi et j’ai l’impression que le nombre de personnes présentes dans la pièce augmente au fur et à mesure des minutes qui passent. « Est-ce que vous souhaitez être accompagné lors de l’accouchement ? » me demande la sage-femme en lançant un coup d’oeil à Fitz. « Oui. » Il m’avait promis d’être là pour que je puisse lui broyer la main et il avait intérêt à tenir sa promesse. Une blouse ainsi qu’une charlotte lui ait donné et je regrette de ne pas être en capacité de prendre une photo pour immortaliser ce moment. Je m’installe correctement, mes jambes posées sur les supports dédiés à cet effet et je serre la main de Fitz.

J’allais accoucher.
J’allais donner la vie.
Et je trouvais ça à la fois beau et terrifiant.


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Fitz Bercland
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Fitz Bercland


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MessageSujet: Re: Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) Pregnant ? Surprise ! (Feadow #1) - Page 2 EmptySam 26 Aoû - 0:55

Excuse me, but how the fuck ?
Fitz & Meadow

« C’est pas très sympa de remettre mes capacités en doute. Pour toi, je casserais des genoux. » Dis-je en retenant très fort au fond de mon cerveau, la réplique du Chat Potté. Principalement parce que je trouvais le surnom poupée un peu ringard, et que si le personnel médical nous pensait déjà ensemble, c’était la fin des haricots, si je sortais une réplique comme ça, hors de son contexte. Dans tout cela, elle n’avait pas foncièrement tort, je détestais me battre et toute sorte de violence. La raison principale étant que je savais d’avance que celui qui allait se faire ratatiner, c’est moi. Merci mais non merci. Il y avait des milliards d’autre solutions pour faire fermer leurs caquets à plein de gens. Je savais être inventif quand il le fallait. Tout miser sur la communication c’est la clé. Mais pour Meadow, et surtout dans cette situation, je serais prêt à tout, pour que tout se passe bien pour elle. C’était déjà assez bouleversant comme ça. « C’est vrai ça. Évitons de finir par devoir manger des pâtes pendant les 18 prochaines années. » Je lance dans un petit rire amusé. On finirait par rouler, et je perdrais toute crédibilité auprès. De toute façon, je n’en ai plus beaucoup puisque j’essaie comme je peux de me rattraper aux branches après mon immense bourde. Ce qui me vaut des sourcils froncés et des bras croisés. Aie aie aie. Panique à bord. Protégeons-nous, défendons-nous. Je fais comme je peux, mais malheureusement, je sais que j’ai profondément échoué. Mais j’étais sûr de ne pas me tromper, ce bébé ne pouvait être que beau, puisque Meadow est la fille – et je pèse mes mots, la plus canon qu’il m’avait été donné de rencontrer. Fallait être aveugle pour ne pas voir à quel point elle est belle.

Plus les minutes passaient plus on s’approchait tous les deux, de ce changement fou dans nos vies. On allait accueillir un nouveau colocataire qui n’avait fait ni visite, ni demandé si on avait de la place ou quoi que ce soit pour l’accueillir. Mais il est là, et j’étais prêt à aider Meadow, dans ce changement. Je ne comptais pas, jamais, la laisser seule pour affronter tout ça. Il allait falloir qu’on apprenne, qu’on change, doucement, nos vies. C’était comme ça. Je n’allais pas abandonner l’équilibre qu’on avait trouvé. Nos quotidiens seront différents, et je ne dirais pas que ça ne me fait pas un peu peur. C’est effrayant de se dire que nos soirées de fêtes allaient devenir des soirées à nourrir et changer un bébé. Cette idée qui se posaient devant nous, en quelques heures à peine. Tout ça fait partie des choses qu’on ne prévoit pas, qui nous tombe parfois dessus, sans qu’on s’y attende. Un bon moyen d’apprendre. Au moins, je serais prêt, quand ce sera mon tour d’être papa. Meadow était terrorisée. Je pouvais à peine imaginer la tempête qui se déroulait dans son cerveau, tant c’était soudain, accablant. Je me devais d’être fort et de la soutenir. « Toi, tu ne le connais pas. Lui, sait déjà sûrement tout de toi. Tu as toute ta vie pour te rattraper de ces neuf derniers mois. » Je tente de la rassurer comme je peux. De faire tout ce qui est en mon possible pour qu’elle ne s’en veuille pas. Le cerveau est parfois fourbe et le corps est un très bon complice à ses vastes fumisteries. Puis cet enfant, je n’étais peut-être pas son père, mais j’allais clairement veiller sur lui, comme si c’était le mien.

Puis les minutes s’écoulent, la famille de Mead est prévenue. On l’examine, on l’installe, on la place dans des positions parfaitement saugrenues. J’ai même eu le temps de tourner de l’œil quand j’ai vu l’immense aiguille être insérée dans le dos de ma meilleure amie. J’admire sa force, son courage en cet instant. Je me rends d’autant plus compte de la femme incroyable qu’elle est. On lui conseille de ne pas trop bouger pour que le produit puisse se diffuser de partout et maximiser son effet. Le visage de Meadow ne met pas longtemps à s’apaiser, preuve qu’elle souffrait beaucoup moins. Je ne quitte pas une seule seconde la chambre, ni son chevet, quelques instants, le temps que le psychologue passe voir la brune. Je m’étais mis de côté pour qu’elle puisse se confier en paix. Aussitôt la psy sortie, que je retournais à ses côtés pour la rassurer, la faire rire et patienter jusqu’au moment fatidique. Me sont tendues une superbe blouse d’hôpital et une charlotte qui n’en finissent pas de sublimer mon doux minois. Je m’équipe bien gentiment, me place à ses côtés. Je sers sa main fermement dans la mienne. Je lui chuchote que je suis là, que tout va bien se passer. Les instants s’égrènent à une vitesse fulgurante. Il ne faut que quelques instants pour qu’un cri n’emplisse la pièce, qu’elle s’affaisse sur l’oreiller, et que des félicitations ne retentissent autour de moi. Moi je suis empli de fierté. Je suis si fier d’elle, de ce qu’elle venait d’accomplir. Fier de me dire qu’elle avait tenu. Qu’elle avait donné la vie, à un petit être qui lui est rapidement déposé sur la poitrine, bien vite. Je nierais à jamais la petite larme qui à couler. L’émotion mes chers amis.   « Tu vois, qu’il a ton nez. » Je lui lance avec un regard entendu et amusé.

Tout est allé si vite. On n’a pas vraiment compris, et encore moins Meadow. C’était un nouveau lendemain avec un nouveau colocataire, qui allait attendre notre belle amitié. J’étais un peu effrayé, mais terriblement confiant. Une véritable team de choc en devenir. Mais jamais, je ne la laisserais tomber. Pas après ce soir.



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