AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

Partagez

I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
August Landolt
Troisième génération

August Landolt


Date de naissance : 26/06/1992
Messages : 16
Date d'inscription : 26/10/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyLun 14 Fév - 14:11

you've always been the only one
Lydie & Auggie

« Tu devrais rentrer chez toi, gamin. » La voix de Frank résonne dans mon dos et je me fige, les doigts recourbés autour de ma clé à molette. « Quoi ? » Je fronce les sourcils, essuyant mes mains pleines de cambouis sur ma salopette d'un bleus sombre. Il était appuyé contre la Chevrolet Impala de 1967 qu'un client était venu déposer la vieille, les bras croisés sur son torse. Ses traits étaient plissés et sa mâchoire recouverte d'une barbe poivre et sel. « T'as une sale gueule, Auggie. On dirait que t'as pas eu de bonne nuit de sommeil depuis des mois. » Mes lèvres tordent en une expression coupable et je dépose mon outil sur le portant à roulette qui gît à mes côtés. « C'est compliqué. » je lâche, dans un soupir. Il était au courant pour Bowie et il avait été plus que tolérant depuis que le microbe était arrivé dans ma vie. Mais ça ne changeait rien au fait que j'étais toujours dépassé par les événements, en essayant de concilier mon job au garage et le bébé qui s'était invité par surprise dans mon quotidien. Et je pouvais remercier mes parents de le garder, la plupart du temps. Lydie avait un travail, elle aussi et elle s'en occupait déjà beaucoup lorsque je n'étais pas chez moi. « Je sais. Mais t'étais à ça de gueuler sur un client, ce matin. Et je ne peux pas le permettre, gamin. » Je me mords l'intérieur de la joue, repassant les événements dans le creux de ma tête. Disons que le monsieur en question n'avait été ni aimable, ni patient et que ça m'avait agacé. Heureusement que Frank était arrivé avant que les mots ne dépassent ma pensée. « Désolé, vieux. » je souffle, mes épaules s'affaissant soudainement. Je connaissais le propriétaire du garage depuis longtemps et cet endroit été celui où j'avais effectué mon apprentissage alors ça restait sentimental. Je ne voulais pas travailler ailleurs. « Bowie ne fait pas ses nuits alors j'ai abandonné tout espoir de dormir plus de deux heures consécutives. Et j'ai l'impression de ne plus rien maîtriser dans ma vie, Frank. » Les mots finissent par m'échapper, imprégnés d'une vérité que j'avais eu du mal à m'avouer. Mais c'était le cas et ça me faisait peur. Tout tournait autour de cet enfant qu'on m'avait imposé et même si je m'étais attaché au petit asticot à bouclettes, ça restait une quantité de responsabilités qui menaçait de me submerger. « Je sais. Mais t'es un bosseur et tu fais du bon boulot, August. Alors prends quelques jours, repose-toi. Reviens en forme. J'appellerai Marco pour qu'il vienne te remplacer, en attendant. » Mon visage se tend et je crois que je suis tellement fatigué que je pourrais pleurer de joie à l'entente de ces paroles. « T'es sûr ? » Je détestais le laisser en plan, même si j'avais vraiment besoin de souffler. Et je sens un poids s'ôter de ma poitrine quand il hoche la tête, approchant pour me donner une tape sur l'épaule. « Allez, débarrasse-moi le plancher et plus vite que ça. » Je l'observe quelques secondes, pour être certain que ça ne le dérangeait vraiment pas. Avant de filer à toute allure lorsqu'il menace de me virer à coup de pied au cul, fidèle à lui-même.

Je finis par rejoindre mes pénates et je laisse échapper un profond soupir de contentement en me jetant dans mon lit. Bowie était chez mes parents et j'avais quelques heures devant moi avant qu'ils ne passent pour le ramener. J'allais faire la plus longue sieste de mon existence, entortillé dans mes draps comme un burrito. J'envoie simplement un message à Lydie pour la prévenir du changement de programme avant de sombrer, la tête à peine posée sur l'oreiller. Mais je n'avais pas prévu le réveil difficile, avec l'impression d'avoir voyagé dans le futur. Il me faut de longues secondes pour comprendre où je me trouve et en quelle année nous sommes, m'étirant comme un chat avec un bâillement sonore. Je reste un moment dans mes draps, entouré par un parfait silence et quelques légères effluves du parfum de ma meilleure amie. Elle passait les trois-quarts de son temps fourrée chez moi, finissant généralement par tomber de sommeil dans le canapé. Et moi, tel un homme galant, je la déposais sur le matelas. Surtout pour m'éviter de subir le ronchonnement matinal du lendemain, sur mon "clic-clac briseur de dos". Mais aussi parce que je tenais à son bien-être, bien entendu. Ma mère débarque en fin d'après-midi avec le petit, gazouillant contre sa joue et me tirant un petit rire malgré tout. Il n'avait rien demandé non plus, le pauvre. Et je préférais le savoir avec nous plutôt qu'avec une mère incapable de prendre soin de lui. Il me suffisait de voir son visage rondouillet et ses grands yeux si expressifs pour m'attendrir. Oui, je suis un être faible. (yakoi) Elle m'inspecte de haut en bas, plissant les yeux devant ma mine encore fatiguée mais je lui promets de me détendre et de savourer les quelques jours qui m'ont été gracieusement offerts par Frank. Et oui, je n'hésiterais pas à lui confier l'enfant si je vois que je n'y arrive pas. Je l'admirais pour avoir su gérer trois enfants d'une main de maître. Même si ça n'avait pas toujours été facile pour elle non plus.

Le microbe roupille tranquillement dans ma chambre lorsque Lydie apparaît de l'autre côté de la porte mais je fronce les sourcils en apercevant son visage. Je la connaissais suffisamment pour savoir que quelque chose n'allait pas. Je me redresse du canapé dans lequel j'étais avachi, une bière presque terminée à la main. « Lyds ? » je l'interroge, déposant la bouteille sur la table basse. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Son visage était blême, ses traits tirés. Et je réduis la distance pour aller la rejoindre, me penchant pour croiser son regard. « Il est arrivé quelque chose à l'école ? »   


@Lydie Kleinman I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 184204004
Revenir en haut Aller en bas
Lydie Kleinman
Troisième génération

Lydie Kleinman


Date de naissance : 04/02/1992
Messages : 13
Date d'inscription : 12/12/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptySam 19 Fév - 12:17

you've always been the only one
Lydie & Auggie

« Sortez vos livres page 167, on va lire le texte et faire les exercices. » j'informe mes élèves, alors que nous venons de terminer la leçon. L'après-midi commençait à peine, première heure après le déjeuner et j'avais, en face de moi, une classe de comateux. La digestion avait bel et bien commencée et je détestais faire classe à cette horaire de la journée, parce que la plupart des adolescents dormaient sur leur chaise. Ce qu'en toute honnêteté, je comprenais. Mais j'avais un programme à respecter et le directeur me mettait déjà une pression monstrueuse sur les épaules, en m'imposant un rythme de travail qui ne me convenait pas et surtout, qui n'était pas adapté à la capacité d'écoute d'élèves de cet âge. En devenant professeure, j'avais, avant toute chose, souhaité transmettre toute la beauté de ma langue maternelle, pas dégoûter avec des règles de grammaire, de conjugaisons et autres exercices conventionnelles, mais très peu passionnants. Le français n’était pas une langue facile à apprendre, je le savais, mais elle n’en restait pas moins incroyable. « Qui veut lire ? » je demande, dans la langue de Molière. J’interroge plusieurs volontaires, corrigeant quelques petites erreurs de prononciation, avant d’être interrompue par la directrice adjointe qui entre sans même prendre la peine de s’annoncer. Mes sourcils se froncent en la voyant me faire signe d’approcher et je sens mon estomac se nouer. « Continuez de lire chacun de votre côté. Je reviens. » La porte se referme dans notre dos et j’interroge mon interlocutrice du regard. Il s’était passé quelque chose, j’ignorais quoi, mais ça faisait tourner mon cerveau à plein régime et laissait libre court à mon imagination pour s’imaginer les pires scénarios possibles. « Ta mère nous a appelé il y a quelques minutes, ton père est à l’hôpital. Il a fait une crise cardiaque. » J’ai l’impression que le ciel me tombe sur la tête, que le sol se dérobe sous mes pieds et je m’appuie contre le mur dans mon dos. « Quoi… ? » je souffle du bout des lèvres. « Il va bien, Lydie. Il a été prit en charge à temps. Ta mère nous a dit qu’il avait besoin de repos. » Je n’arrive plus a tirer les informations, à garder des pensées cohérentes. Tout se bouscule dans mon esprit et je ne retiens qu’une seule chose ; arrêt cardiaque. Les larmes me montent instantanément aux yeux et je dois me faire violence pour ne pas m’effondrer devant Kristen. « Je peux prendre le relais avec eux, si tu veux. » Je la vois m’indiquer, d’un geste du menton, la porte de ma classe. « Et annuler le reste de tes cours pour aujourd’hui. » Je secoue négativement la tête, avant de prendre une grande inspiration. « Je n’ai plus qu’une heure, je vais la faire. » Je connaissais mes parents. Si j’accourais pour les voir, ils allaient tous les deux m’houspiller et mon père aurait, bizarrement, retrouvé toute la force nécessaire pour me tirer les oreilles. « Il va bien. J’irai le voir après. » je décide, alors qu’au fond, je crevais d’envie de sauter dans ma voiture et de rouler jusqu’à l’hôpital.

Faire comme si tout allait bien, ne pas penser à ce qu’on aurait eu à m’annoncer si ma mère n’avait pas eu les bons réflexes ou si les secours n’étaient pas arrivés à temps, s’était avéré être bien plus difficile que ce que j’imaginais. J’étais maintenant en route pour l’hôpital, le coeur battant à s’en rompre dans ma poitrine. Je n’avais jamais été très proche de mon père, bien plus fusionnelle avec ma mère, et je ressentais le poids de toutes ces années à garder mes sentiments pour moi, sans jamais oser lui dire que je l’aimais, parce qu’il n’était pas le genre d’homme à s’épancher sur ses ressentis. Et aujourd’hui, j’avais failli le perdre. Il aurait pu disparaître de ma vie, d’un seul battement de cils, sans avoir entendu, depuis des années, ces simples mots, pourtant si important. Je me devais de remédier à ça. Une vingtaine de minutes plus tard, j’arrive devant le bâtiment, me présentant à l’accueil avant d’être redirigée vers la chambre qu’occupait mon père. Je donne trois coups contre la porte, pénétrant à l’intérieur sur la pointe des pieds. Je vois le visage de ma mère se tourner dans ma direction, ses yeux légèrement rougis et un nœud se forme dans ma gorge. Mon père dort, relié à tout un tas de machine qui me donne le tournis et je préfère détacher mon regard de ce spectacle, pour aller prendre ma mère dans mes bras. « Ça va aller, chérie. » me chuchote-t-elle en caressant mes cheveux. Je hoche la tête, resserrant mon étreinte autour de son corps, m’imprégnant de sa chaleur et de sa force.

La nuit commence à tomber quand je passe la porte de l’appartement d’Auggie, avec l’horrible sensation d’avoir porté, toute la journée, le poids du monde sur mes épaules. J’étais épuisée. Ces dernières heures m’avaient paru interminables et j’avais vraiment besoin de lâcher prise. Je laisse tomber mon sac à dos à côté de l’entrée, me jetant presque dans les bras de mon meilleur ami quand il s’approche. J’étais supposée dormir chez moi, cette nuit, mais c’était auprès de lui, que j’avais envie d’être en ce moment. « Non, ce n’est pas l’école. » je réponds, mes mains s’agrippant dans son dos, à son tee-shirt. « Mon père est à l’hôpital… Il va bien, mais il a fait une crise cardiaque ce matin. » J’avais encore du mal à me dire que tout ça était réel, que je n’étais pas en train de faire un horrible cauchemar. « Je suis désolée, j'ai oublié de te prévenir que je venais. Mais je voulais te voir… »
Revenir en haut Aller en bas
August Landolt
Troisième génération

August Landolt


Date de naissance : 26/06/1992
Messages : 16
Date d'inscription : 26/10/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyJeu 2 Juin - 12:32

you've always been the only one
Lydie & Auggie

« Tu as les traits tirés. » Un sourire étire mes lèvres et ma joue vient se presser davantage contre la main qui l'encadre, mes yeux posés sur ce visage si familier. Ses cheveux étaient parsemés de blancs mais ses traits restaient les mêmes, empreints d'une profonde douceur et d'une bienveillance dont personne ne pourrait jamais douter. « Merci de garder Bowie quelques heures, maman. » Je ne saurais jamais me lasser de l'avoir près de moi, de pouvoir goûter à sa force, à sa tendresse. Ma mère était l'une des personnes que je chérissais le plus au monde et c'était grâce à la puissance de son amour que j'avais su trouver mon chemin dans les ténèbres. Elle n'avait jamais abandonné, elle n'avait jamais tourné le dos. Elle était restée, jour après jour, malgré le désespoir grandissant. Et elle était mon modèle, l'une des deux femmes qui m'inspiraient au quotidien. « C'est toujours un plaisir. Il est adorable. » glisse-t-elle et je laisse échapper un rire bref. « Tu ne voulais pas dire épuisant, plutôt ? » je rétorque, avec un rictus. « Je peux t'annoncer que tu étais tout aussi épuisant et adorable à son âge, cher fils. » Nouveau sourire de ma part. Avant de me pencher en avant pour déposer mes lèvres sur sa joue, ébouriffant doucement les bouclettes blondes sur le haut du crâne de l'enfant calé contre sa hanche. « Surtout adorable. » je souffle, avec un clin d'oeil. Puis je cale mon épaule contre le chambranle de la porte pour les observer, tous les deux l'un contre l'autre. « Il a de la chance d'avoir une grand-mère d'exception, quand même. » je murmure, avec tendresse. Et c'est son visage à elle qui s'étire, délicatement, ses doigts venant chatouiller le flanc du petit. Un gazouillement retentit et je sens mon ventre se contracter un peu, l'espace d'un instant. « Il a la chance d'avoir un père d'exception aussi, même si le papa en question ne semble pas s'en rendre compte. » Ses paroles viennent me tirer une grimace et je secoue légèrement la tête. « Gnagnagna. » Très adulte. Mais j'avais du mal à concevoir ce qu'elle pouvait trouver de paternel, à mon propos. J'étais terrifié à la simple idée de devoir changer une couche. Mais j'accepte silencieusement avant de l'étreindre une dernière fois, attendant qu'ils disparaissent dans l'ascenseur pour refermer la porte de mon appartement. Le silence qui envahit la pièce me fait tout drôle, pendant quelques secondes. Il était devenu inhabituel mais je finis par laisser échapper un bâillement sonore, frottant mon menton du dos de la main avant de rejoindre ma chambre pour finir ma nuit.

Bowie est déjà de retour à la maison, endormi, lorsque la porte s'ouvre sur la silhouette de Lydie, son visage étrangement blême. Et j'avais passé trop d'heures à la regarder pour passer à côté de son air concerné. Je connaissais la brune depuis si longtemps qu'il me suffisait d'un coup d'oeil pour la comprendre, pour déterminer l'émotion qui se peignait sur ses traits. Je dépose ma bouteille de bière sur la table basse avant de me redresser pour la rejoindre. Elle se jette quasiment contre moi, son sac à peine déposé dans l'entrée et je referme mes bras autour d'elle, inquiet. Alors je finis par l'interroger, anxieux à l'idée qu'il y ai eu un incident grave à l'école. Mais ce n'est pas à cause de ça. Mon père est à l’hôpital. Il va bien, mais il a fait une crise cardiaque ce matin. Je sens mon coeur tressauter dans ma poitrine, à ses paroles. J'appréciais ses parents comme s'ils étaient les miens. Ils avaient toujours été d'une extrême gentillesse à mon égard. Et ils avaient toujours apprécié le lien profond qui s'était subitement crée entre elle et moi, entre deux enfants qui avaient su accepter la différence de l'autre. « Oh. » je souffle, les lèvres pincées. Avant de resserrer mon étreinte, entouré par cette fragrance qui lui était si propre. « S'il va bien, c'est l'essentiel. Il a simplement besoin de se reposer. » Puis je la fais doucement reculer quand elle s'excuse d'être passée à l'improviste, plissant les yeux. Mes mains remontent doucement avant de prendre son visage en coupe, le mien s'étirant en une moue faussement sévère. « Mi casa es su casa, tu le sais. Tu n'as pas à t'excuser de passer sans prévenir. » je murmure, ma bouche s'étirant en un fin sourire. « En plus, je suis toujours content de te voir. » Puis je viens presser mes lèvres contre son front avant de glisser mon bras sur son épaule, l'entraînant à ma suite. « Et le loustic est en train de roupiller alors je peux enfin t'avoir pour moi tout seul. » je glousse, lui intimant en suite de d'installer sur le canapé. Je reviens avec une autre bière fraîche, que je pose à côté de la mienne avant de me laisser tomber sur le sofa, glissant à nouveau mon bras derrière elle pour la ramener contre moi. « Est-ce que ça va ? Comment tu te sens ? » je demande sur un ton plus bas, mon regard évaluant à nouveau ses traits tirés. « Tu as pu le voir ? » Je n'aimais pas la voir dans un tel état. Comme si cet événement avait fait s'éteindre la lumière qu'elle irradiait habituellement, celle qui avait toujours eu le don de réchauffer mon âme.
  


@Lydie Kleinman I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 184204004
Revenir en haut Aller en bas
Lydie Kleinman
Troisième génération

Lydie Kleinman


Date de naissance : 04/02/1992
Messages : 13
Date d'inscription : 12/12/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptySam 9 Juil - 13:55

you've always been the only one
Lydie & Auggie

J'ai grandi avec un père très peu présent. Il rentrait de réunion à la maison, tard le soir, quand j'étais déjà couchée depuis plusieurs heures et était souvent absent pendant de longues semaines à cause de nombreux voyages d'affaires. Mais j'avais compensé cette absence par le lien fusionnel que j'avais avec ma mère et les quelques appels en visio qu'on arrivait à faire tous les trois. Puis mes parents ont peut la décision de déménager à Los Angeles, notamment pour éviter que mon père soir loin de nous trop longtemps et ainsi retrouver une vraie vie de famille. J'étais trop jeune pour me souvenir avec exactitude comment tout s'est déroulé à notre arrivée, mais rien ne s'est vraiment passé comme prévu. Mon père avait, effectivement, plus de temps à nous consacrer, mais ça n'a malheureusement pas duré. Ses patrons ont trouvé le moyen de toujours l'envoyer plus loin, de survivre des réunions jusqu'à pas d'heure sans penser une seule seconde à ses besoins. Bonne poire, mon père n'a rien dit durant des années avant de mettre de côté sa gentillesse et de leur dire merde. Mais pour moi, c'était trop tard. J'avais déjà commencé mes études depuis longtemps et très honnêtement, je ne me formalisais plus de tout ça. Oui, mon père m'avait manqué une grande partie de mon enfance et de mon adolescence, mais je n'en étais pas morte. Remuer le couteau dans la plaie ou éprouver des regrets n'allaient pas aider et je refusais de le faire se sentir coupable. Parce que je comprenais qu'il ait eu autant de mal à taper du poing sur la table. Malheureusement, certaines choses étaient bien trop encrée en nous pour que ce soit remédié. Quand j'avais le moindre problème, c'était vers ma mère que je me tournais et les dialogues avec mon père ressemblaient souvent qu'à de simples échanges de banalités. On ne se confiait pas l'un à l'autre, parce qu'on n'avait jamais eu l'habitude de le faire. Mais aujourd'hui je regrettais de ne pas avoir su briser la glace plus tôt, de ne pas lui avoir dit plus souvent que je l'aimais ou prit le temps de réellement discuter avec lui. Je savais qu'il savait que je l'aimais, c'était mon père après tout, mais le savoir par une sorte de forme de principe à cause des liens du sang, c'était différent que de l'entendre de la bouche de son enfant. Alors forcément, apprendre que j'aurai pu le perdre, ça avait déclenché tout un tas de remords et surtout une profonde inquiétude. Mais il allait bien et c'était, aujourd'hui, la seule chose qui devait compter. Malgré tout, j'avais ressenti le besoin de retrouver mon meilleur ami et de l'avoir auprès de moi après cette journée difficile.

Et il n'y a pas meilleur réconfort que de sentir ses bras se refermer dans mon dos, la chaleur de son corps irradié le mien et de me sentir en sécurité, blottie contre lui. Je lui explique la situation, resserrant ma prise dans son dos avant de m'excuser de ne m'as l'avoir prévenu de mon arrivée. En même temps, il m'oblige à reculer et un petit sourire étire mes lèvres tandis qu'il me rappelle que je suis ici chez moi. Il était vrai que ces derniers temps, j'étais bien plus souvent ici que dans mon appartement, mais sa vie avait, du jour au lendemain, diamétralement changée et je n'avais pas réussi à me résoudre de le laisser seul avec Bowie les premiers temps. Et au final, ce qui devait durer que quelques jours s'étaient éternisé et ça faisait maintenant plusieurs semaines que je passais plus de nuits dans son appartement que dans le mien. En plus, je suis toujours content de te voir.  « Ça c'est parce que tu raffoles de ma cuisine française. » je réponds, un sourire amusé étirant mes lèvres. Les siennes de déposent sur mon front et je pousse un léger soupir. Parfois je me demandais comment c’était possible de se sentir aussi bien avec quelqu'un. Il m'entraîne en direction du canapé, son bras autour de mes épaules. « August Landolt, seriez-vous jaloux d'un bébé de même pas un an ? » Bowie accaparait beaucoup de notre temps et de notre attention, mais difficile de faire autrement avec un bambin. Mais Auggie n'avait pas tort sur ce point. Même si j'étais souvent là, avec lui, le petit était constamment avec nous. Et depuis quelques temps, il ne faisait de nouveau plus ses nuits, ce qui raccourcissait considérablement notre soirée en toute tranquillité et nos heures de sommeil. Je m'installe confortablement, récupérant l'un des coussins disposés sur le sofa, mes doigts se glissant sur le tissus. Une part de moi était toujours à l'hôpital, à s'inquiéter de l'état de mon père. Une bière est posée devant moi, sur la table basse et j'observe mon meilleur ami s'asseoir à côté de moi, lui adressant un remerciement silencieux, le laissant m'attirer doucement contre lui. Ma tête se pose sur son épaule et je hoche la tête. « Ça va. Mais j'ai eu tellement peur... Et je n'arrête pas de m'imaginer le pire, maintenant, alors que les médecins semblent confiants. » Puis nouveau hochement de tête de ma part. « Oui, j'y suis allée après mes cours. Il dormait alors je n'ai même pu lui dire ce que je voulais, mais ma mère transmettra sûrement le message quand il se réveillera. » Je n'avais même aucun doute là-dessus. « Mais c'était horrible Auggie... Il était relié à un tas de machines, les bip en fond m'angoissaient encore plus. » Mon visage se relève dans sa direction et je viens presser la paume de ma main contre la sienne. « Je ne sais pas comment ma mère faisait pour rester aussi calme alors que tout dans cette chambre me donnait l'impression de pouvoir devenir folle à chaque instant. » je souffle. Et je n'avais pas pu m'empêcher de penser à Louve qui avait passé tellement de temps dans une pièce similaire à attendre que son fils rouvre les yeux. « On a sûrement les mamans les plus courageuses de cette planète. »


@August Landolt I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 3633801512
Revenir en haut Aller en bas
August Landolt
Troisième génération

August Landolt


Date de naissance : 26/06/1992
Messages : 16
Date d'inscription : 26/10/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptySam 17 Sep - 18:27

you've always been the only one
Lydie & Auggie

Après avoir été si longtemps dans le noir, il m'a fallu un long moment pour me réadapter à la lumière. Retrouver des marques, un environnement qui me paraîtrait familier. Mes repères avaient explosé en morceaux et il avait été difficile de retrouver un semblant de normalité. Je n'ai jamais été un enfant très sociable ou extraverti, préférant imaginer des aventures et m'amuser avec des petites voitures. Et l'accident n'avait fait que le renforcer, avec le temps. Jusqu'à Lydie. Une petite tête brune, sur le palier. Une barrière linguistique, qui n'avait pas été suffisante pour nous séparer. Cette différence de culture avait été l'épicentre de notre rencontre, la fondation même du lien qui nous unissait, elle et moi. Nous avions trouvé notre propre langage, fait de signes et d'onomatopées que nous étions les seuls à comprendre. Je vivais dans cette bulle chaude et rassurante, en compagnie d'une des seules personnes qui ne me donnait pas l'impression d'être une bête de foire. Mon enfance s'était résumée à elle, à nos jeux, à ces essais laborieux d'apprendre sa langue à l'autre. À nos goûters improvisés sur le sol de ma chambre, à nos confidences après l'école et au soutien sans failles qu'elle avait dispensé à mon égard, lors de mes instants de doute. Elle était mon pilier, ma meilleure amie, mon tout. Je ne me sentais jamais aussi bien qu'en sa présence, avec son parfum familier et la douceur de son sourire. Et je savais qu'elle serait là jusqu'à la fin, à n'importe quel moment. Il suffisait de voir les sacrifices qu'elle faisait pour me venir en aide. Son temps, son appartement qu'elle délaissait pour le mien, sa patience pour m'expliquer des choses qui m'étaient totalement étrangères. Et je n'aurais jamais suffisamment de temps sur cette Terre pour exprimer toute la gratitude que je ressentais à son égard, toute l'affection qui me remplissait lorsqu'elle se trouvait à mes côtés.

J'étais toujours content de la voir. Et je le lui fais savoir. Ce n'est que la stricte vérité, messieurs dames. Ça c'est parce que tu raffoles de ma cuisine française. Sa réponse me tire un gloussement, mes lèvres s'incurvant en un rictus amusé. « Touché. Mais c'est surtout parce que tu es ma personne favorite. » je réponds, dans un français approximatif et à couper au couteau. Puis je viens déposer un baiser sur son front avant de l'attirer à ma suite pour nous asseoir sur le canapé. Sa question me tire un regard en coin et je croise les bras dans mon giron, le nez levé en l'air. « J'assume totalement. » je souffle, l'air faussement vexé. Même si j'avais toujours été relativement exclusif avec Lydie. Elle avait été l'unique centre de mon monde pendant si longtemps qu'il m'était parfois difficile de devoir la partager avec quelqu'un d'autre. Pendant qu'elle s'installe, je fais un aller-retour dans la cuisine pour récupérer des bières fraîches avant de m'asseoir à ses côtés, la ramenant contre moi en la questionnant à propos de son père. Je l'écoute, silencieusement, me raconter et je hoche la tête à ses paroles. Avant de me crisper légèrement à la mention des machines dans la chambre, sûrement identiques à celles qui me maintenaient en vie pendant mon coma. La paume de sa main vient se presser contre la mienne et je croise son regard, effleurant le contour de son visage. Je la comprenais tellement. Tout me semblait pareil à un écho lointain, mais qui était loin d'être étranger. On a sûrement les mamans les plus courageuses de cette planète. « Oh oui. » je murmure, en pressant ses doigts dans les miens. « D'ailleurs n'hésite surtout pas à aller la voir, si tu as besoin d'en parler. Je pense que c'est la personne la plus apte à te comprendre. » Elle avait veillé sur moi, pendant que je me trouvais dans une chambre similaire, relié moi aussi à des fils. « En tout cas, le plus important c'est qu'il aille mieux. » je rajoute, avant de frotter délicatement sa tête de la mienne, pareil à un gros chat. « Ils vont s'occuper de lui et le remettre sur pieds. Tout ira bien. » En tout cas, je l'espérais. Je finis par me redresser un peu sur le sofa, pivotant pour faire face à la brune. « Maintenant, tu vas boire une bonne bière fraîche pour te détendre après ta dure journée. On peut même commander à manger, si tu veux. » Certes, je ne me débrouillais pas trop mal. Encore que je me trouvais bien loin derrière Danny et ses doigts de fée quand ça concernait la cuisine. Mais il n'y avait surtout rien de mieux qu'un peu de friture pour apaiser les coeurs. « Tout ce qui fera plaisir à la dame, je trouverai le moyen de le réaliser. »
  


@Lydie Kleinman I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 184204004
Revenir en haut Aller en bas
Lydie Kleinman
Troisième génération

Lydie Kleinman


Date de naissance : 04/02/1992
Messages : 13
Date d'inscription : 12/12/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyMer 5 Oct - 17:31

you've always been the only one
Lydie & Auggie

Il n'y a toujours eu qu'Auggie et moi, nous contre l'univers. Du haut de mes sept ans, j'avais su; d'un simple regard, qu'il serait mon meilleur ami. Discret et réservé, il ne parlait que très peu et je crois que c'est ce qui m'avait plu, dans un premier temps. Mon anglais n'était pas très bon, il était souvent accompagné de plusieurs mots en français et je détestais ne pas être capable de communiquer. Mais avec August, on n'a jamais eu besoin de parler la même langue pour se comprendre. Il suffisait que nos yeux se croisent, qu'on s'échange quelques sourires. Puis on a grandi, nos jeux d'enfants se sont transformés et pourtant, on ne s'est jamais quitté. Il faisait partie de ma vie depuis tellement d'années que je ne pouvais même pas m'imaginer un avenir sans sa présence à mes côtés. Il était ma plus belle rencontre. Et un sourire étire mes lèvres lorsque je l'entends me répondre en français, avec un accent terriblement mignon. « Tu es aussi ma personne favorite. » je réponds dans ma langue natale en échos à ses propres mots. « Tu as de la chance que je t’aime beaucoup, Landolt. Et que je sois aussi fan que toi du pot-au-feu et de la ratatouille. » Autant le dire, j’aimais la gastronomie française d’un amour inconditionnel et c’était l’une des choses qui me manquait le plus depuis que je vivais dans ce pays. Il fallait bien l’avouer, la nourriture américaine n’avait rien à envier à celle que j’avais connu petite, en France. On s’installe sur le canapé et je ne peux pas m’empêcher de faire une remarque quant à sa probable jalousie envers Bowie. Je passais la plupart de mon temps libre chez lui, pour l’aider dans son nouveau rôle de père et, certes, nos moments à deux n’étaient que très peu existants. J'assume totalement. Sa remarque me tire un léger rire et je viens délicatement lui donner un petit coup d’épaule, secouant la tête. « Et pourtant, le loustic n’a pas la chance de pouvoir éplucher le catalogue Netflix en mon humble compagnie. » Quand on ne s’endormait pas avant la fin de notre épisode. Ce qui, dernièrement, était arrivé un certain nombre de fois. Pour notre défense, s’occuper d’un bébé n’était sincèrement pas de tout repos. Surtout quand on n’a pas eu neuf mois pour s’y préparer.

Parler de mon père, dans cette chambre d’hôpital, relié à tout un tas de machines, ça me colle des frissons le long de mon échine. Je n’ai jamais été très fan des hôpitaux et je savais que je n’étais pas prête d’oublier cette image de sitôt. Je vouais une telle admiration à ma mère, qui avait séché mes larmes, qui s’était montrée plus forte que je ne l’aurais été, mais aussi à celle de mon meilleur ami. Je savais qu’une mère était capable de tout pour son enfant, mais on allait au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer. Elle avait vécu tant d’années sans observer le moindre changement dans l’état de son fils et pourtant, elle n’avait jamais baissé les bras. Mon regard se baisse sur nos doigts entremêlés et je les presse à mon tour avant de relever les yeux pour plonger dans les siens. « Je sais. » je souffle, tout en hochant la tête. « Mais je pense que ma mère a déjà dû l’appeler pour la prévenir. » Si Auggie et moi étions devenus inséparables, nos parents s’étaient également rapprochés. Inévitablement. Puis nous avions été voisins pendant longtemps avant qu’ils ne déménagent, quelques années après la naissance de Danny. « Je ne veux pas l’embêter avec ça. » Ni remuer des souvenirs appartenant au passé. Même si August se portait merveilleusement bien aujourd’hui, je savais que cette épreuve restait une plaie pouvant se rouvrir. « Je t’ai toi, de toute façon. » Je pose ma tête contre son épaule, amusée par son geste. « Hm-hm. Et dans quelques jours, il sera de nouveau en état pour me botter les fesses à chaque fois que j’aurais le malheur de lui dire que je n’ai toujours pas osé sortir l’un de mes manuscrits du tiroir. » Malgré le fait que nous n’étions pas très proche, lui et moi, il restait la première personne à me soutenir dans mes projets et à avoir confiance en moi, et pourtant, je ne lui avais jamais rien fait lire de mes écrits. Personne n’avait jamais rien lu, de toute façon. Auggie avait juste eu un peu plus de chances à cause des innombrables rédactions que nous avions dû rendre au lycée.

Maintenant, tu vas boire une bonne bière fraîche pour te détendre après ta dure journée. « Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais presque croire que tu essaies de me soûler. » Je porte toutefois la bouteille à mes lèvres, buvant une gorgée. « Je ne pense pas que tu es en mesure de réaliser ce qui me ferait plaisir à cet instant bien précis, Landolt. » Un sourire narquois étire mes lèvres et je suis presque certaine qu’il attend de savoir pour relever le défi. « Ryan Gosling. Torse nu. Dans le salon. » je lâche, en pouffant. Je m’enfonce un peu plus dans le canapé, le regard pétillant de malice. « En train de m’offrir un merveilleux strip-tease. Là, ce serait le pied. » Je bois une nouvelle gorgée de bière avant de reprendre mon sérieux. « Tu as quoi dans ton frigo ? On n’est pas obligé de commander. On peut cuisiner ensemble ? »


@August Landolt  I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 3633801512
Revenir en haut Aller en bas
August Landolt
Troisième génération

August Landolt


Date de naissance : 26/06/1992
Messages : 16
Date d'inscription : 26/10/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyDim 8 Jan - 12:15

you've always been the only one
Lydie & Auggie

Tout avait toujours été si facile, avec elle. Après mon réveil, le monde m'avait paru tellement différent, tellement décalé. Comme si je m'étais retrouvé figé dans le temps alors que la terre avait continué de tourner et que je n'étais plus en phase avec lui. Et j'avais eu du mal à m'y habituer, à retrouver ma place d'enfant dans cet univers, après un si long sommeil. Mais il y avait eu cette petite fille aux grands yeux clairs et ce langage qui s'était construit au fil des jours, qui n'appartenait qu'à nous. Un moyen insolite, unique au monde, de nous comprendre l'un et l'autre. Nous n'avions jamais eu besoin de mots pour parler, parce qu'il avait suffi de gestes, de regards, de sourires. D'intentions. Et de confiance. Je n'aurais pu imaginer ma vie sans sa présence à mes côtés, sans le réconfort qu'elle m'apportait au quotidien. Imaginer une existence sans Lydie me semblait insipide, sans la moindre saveur. Tout aurait été fade, dans un ennuyeux camaïeu de gris. Tu es aussi ma personne favorite. Un sourire tendre étire mes lèvres à sa réponse, dans un parfait français et je ne me lasserai jamais de l'entendre parler sa langue natale. J'en connaissais désormais un bon rayon, grâce à elle et à mon père mais je n'étais pas aussi doué pour le parler et mon accent avait toujours le don de la faire rire. Mais ça valait bien le détour. « Je suis terriblement touché par votre sollicitude, milady. C'est un honneur d'être apprécié par votre auguste personne. » je déclare, une main posée à plat sur mon coeur. « Tu l'as ? Dis-moi que tu l'as. Je suis un génie des mots. J'aurais du être poète en fait, pas mécanicien. Ma mère aurait certainement préféré, en plus. » je babille, amusé. Avant de l'attirer à ma suite dans le canapé, pour savourer sa présence et lui apporter tout le soutien dont elle aurait besoin. Une telle situation n'avait rien de facile et je ne pouvais que penser à ma propre mère, qui avait longtemps bataillé pour garder espoir, pour ne pas abandonner au fur et à mesure des mois qui passaient sans la moindre amélioration. « Tu ne l'embêteras jamais, tu sais. »  je souffle, en pressant ses doigts des miens. Mais un léger sourire vient fleurir sur mon visage. Je t’ai toi, de toute façon. « À n'importe quel instant. » je réponds, en posant ma tête par dessus la sienne. « Je n'en doute pas le moins du monde. » je rétorque, avec un petit ricanement. « Et je n'ai jamais autant été en phase avec ton père qu'à propos de ces manuscrits. » Il n'y avait qu'elle pour penser qu'ils n'en valaient pas la peine alors qu'elle était bourrée de talent. Et qu'il suffisait d'un peu de volonté, d'une bonne dose de courage pour se lancer. Elle n'avait rien à perdre et bien trop de choses à gagner de l'autre côté. Je n'avais pas eu la possibilité de lire ses écrits mais j'en savais suffisamment, des rédactions qu'elle avait eu coeur de rédiger pendant nos années de lycée. Mais cette soirée était vouée à la détente et je tenais à ce qu'elle se repose après toute l'agitation subie ces dernières heures. Et ça commençait par une bonne bière fraîche.

Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais presque croire que tu essaies de me soûler. « Moi ? Je n'oserais pas. En plus, tu n'as jamais eu besoin de ma modeste personne pour ça, très chère. » je lâche, avec malice. Et je suis prêt à réaliser ses rêves les plus fous, si ça peut saturer son coeur de joie. Tout pour Lydie, tant que ça participait à son bonheur. Mes sourcils se froncent devant son insinuation et je pose mes avant-bras sur mes cuisses, curieux de la réponse à venir. « Crache le morceau, Kleinman. » je susurre, avec un rictus. Avant de me figer, les yeux ronds. Ryan Gosling. Torse nu. Dans le salon. En train de m’offrir un merveilleux strip-tease. Là, ce serait le pied. Je ne peux réprimer un éclat de rire devant son imagination débordante mais une idée est déjà en train de germer dans le creux de ma tête. Et je prends une longue gorgée de bière avant de me redresser, faisant fi de sa question concernant la nourriture. « On mangera après. D'abord, je dois t'annoncer que Ryan Gosling n'est pas malheureusement disponible ce soir. » j'annonce, avec une moue faussement déçue. « Il te présente ses plus plates excuses mais il a envoyé un remplaçant pour se faire pardonner. » Et je recule de quelques pas pour me positionner au milieu du salon, lui faisant face. « Boogie Auggie, pour vous servir. » je roucoule, en prenant la pose. Et j'essaye de puiser dans les vagues souvenirs de Magic Mike qu'il me reste - non, promis, on m'a forcé à le regarder votre honneur - pour avancer de manière chaloupée jusqu'à elle, en jouant des sourcils. Un sourire carnassier étire mes lèvres avant que mes doigts ne viennent agripper le bas de mon tee-shirt pour le soulever, passant le tissu au dessus de ma tête avant de le jeter dans sa direction. Je n'avais jamais vraiment été pudique et je n'avais pas de complexes avec Lydie. Ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait à moitié-nu. Puis je me laisse tomber sur ses cuisses, mes mains de part et d'autre de ses flancs sur le canapé. « Ce n'est peut-être pas Ryan-jefaiscouinerlesfemmes-Gosling mais ça vaut aussi le détour, non ? » je souffle, goguenard. « Regarde-moi tout ce muscle ferme et travaillé avec amour à la clé à molette. »
  


@Lydie Kleinman I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 184204004
Revenir en haut Aller en bas
Lydie Kleinman
Troisième génération

Lydie Kleinman


Date de naissance : 04/02/1992
Messages : 13
Date d'inscription : 12/12/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyVen 24 Fév - 10:10

you've always been the only one
Lydie & Auggie

On avait longtemps formé un drôle de duo lui et moi, tous les deux un peu bancale. Lui redécouvrant le monde auquel il appartenait, appréciant les plus simples et belles choses de l'univers et moi, à essayer de m'adaptera un pays que je ne connaissais pas. En plus de grandir ensemble, on avait avancé, main dans la main, chacun respectant le rythme de l'autre. Et je crois que je n'aurais jamais pu espérer meilleure amitié que celle que je possédais aujourd'hui avec lui. Il me connaissait mieux que quiconque, savait avec une troublante exactitude lorsque je me sentais au plus bas et comment me remonter le moral, en quelques mots ou quelques gestes seulement. Tout me semblait surmontable à ses côtés et moi je me sentais prête à déplacer des montagnes pour lui si il le fallait. Parce qu'il était mon meilleur ami, mais surtout l'une des personnes que j'aimais le plus sur cette planète. Pour tout ce qu'il était et qu'il m'offrait sans compter depuis que nous étions petits. Et jamais je ne pourrais me lasser de sa présence dans ma vie ou de son vif esprit lorsqu'il s'agissait de faire rire et d'amuser la galerie. Un humour qu'il tenait de son père, à ne pas en douter. « Évidemment que je l'ai. » je réponds, amusée. J'adorais l'entendre parler en français. Non seulement parce que la langue de Molière me paraissait bien plus mélodieuse lorsqu'elle sortait de sa bouche, mais aussi parce que ça me rappelait que j'étais la raison de son intérêt pour cette dernière. « Il n'est jamais trop tard pour un changement de carrière. » Je ne miserais pas sur la poésie, mais plutôt sur le stand up, réflexion faite. « Mais je crois surtout que ta mère aurait encouragé n'importe lequel de tes choix de métiers. » Louve était une mère poule, pas seulement avec Auggie, mais avec chacun de ses enfants, mais pas au point d'interférer dans leurs décisions et leurs envies concernant leur futur. « Et puis moi, ça me convient très bien. J'ai des réparations gratuites. » Est-ce que j'étais une profiteuse ? Un peu. Mais les temps sont durs. Puis je suis tirée vers le canapé sur lequel je m'installe, mes doigts trouvant rapidement le chemin des siens. Je lui adresse un doux sourire en guise de réponse tandis que sa tête se pose délicatement sur la mienne. « J'ai tellement de chance de t'avoir dans ma vie. » je souffle d'une petite voix. « Tu me ferais l'honneur d'être le premier à lire ce que j'ai déjà écris ? » Lui comme mon père avaient raison. Je ne pouvais pas continuer de cacher tous ces manuscrits au fond d'un tiroir. Et même si je ne me sentais pas tout à fait prête à faire le grand pas, je pouvais au moins les faire lire à Auggie. Il était là personne en qui j'avais le plus confiance et je savais qu'il me donnerait un avis sincère. « En plus, avoir le retour d'un génie des mots serait vraiment très enrichissant. » je termine, avec un grand sourire.

Mon coude s'échappe de mon contrôle pour venir se loger dans ses côtes et je croise les bras sur ma poitrine, faussement blessée. « Tu insinues quoi, August Landolt ? » je le questionne, les sourcils froncés. « Je suis une personne tout ce qu'il y a de plus respectable et je n'ai pas une seule soirée en étant saoule a mon compteur. » Si on ne prenait en compte que les soirées où je donnais cours le lendemain et qu'on retirait les nombreuses fêtes étudiantes auxquelles j'avais participé avec un peu trop d’entrain et d'enthousiasme quelques années en arrière. Mais j'étais devenue une adulte presque responsable maintenant. Puis la question d'Auggie lui vaut une réponse avec autant de chances d'être réalisable que de trouver les bons numéros à la loterie, mais ça a au moins le mérite de me faire rire. Cela dit, nous étions à Los Angeles et si je ne pouvais pas me permettre de rêver à l'impossible ici, je ne pourrais le faire nulle part ailleurs. « Je suis sincèrement et profondément déçu d'apprendre cette nouvelle. Comment Ryan Gosling ose-t-il me faire ça ? » je demande sur un ton dramatique. Tant pis. J'allais me contenter du lot se consolation. Et un rire sincère s'échappe de mes lèvres au merveilleux nom de scène qu'August trouve et je me redresse légèrement sur le canapé, tout en posant ma bière sur la table basse pour mieux profiter du spectacle. Et quand son tee-shirt vole dans ma direction, je sens mes joues rougir et mon cerveau prendre congé. Pour disjoncter complètement lorsqu'il se laisse tomber sur mes genoux. J'avais déjà vu Auggie avec bien moins de vêtements que ça et pourtant, je n'avais jamais ressentie quoi que ce soit de similaire avant aujourd'hui. J'ai l'impression que la température de la pièce vient de prendre dix degrés et j'essaie de concentrer toute mon attention sur son visage et pas quelques centimètres plus bas. « En effet… » je réponds, la voix légèrement enrouée. Mon regard descends vers son torse avant de se relever et de tomber sur ses lèvres. Et j'ai la subite envie de les embrasser. Pire que ça, j'ai envie de le sentir contre moi, de me fondre en lui et de lui ouvrir mon cœur. Tout se bouscule dans mon esprit, c'est comme faire face à une explosion de sensations nouvelles et je me prends toute l'étendue de mes sentiments refoulés en pleine gueule. Alors sans réfléchir et pour satisfaire le feu qui crépite à l'intérieur de mon être, je réduis la distance entre nous, ma bouche venant s'écraser contre la sienne.


@August Landolt I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
August Landolt
Troisième génération

August Landolt


Date de naissance : 26/06/1992
Messages : 16
Date d'inscription : 26/10/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyLun 21 Aoû - 11:04

you've always been the only one
Lydie & Auggie

Lydie ne m'a jamais regardé comme un objet étrange. À mon réveil, j'avais senti les regards des adultes se poser sur moi et ce que j'y avais vu n'avait pas mis longtemps avant de me rendre profondément mal à l'aise. Compassion. Pitié. Curiosité malsaine. Pour eux, j'étais le pauvre petit garçon tombé dans le coma à cause d'un accident et qui se réveillait des années après, en complet décalage avec le monde et avec lui-même. Et je n'avais pas manqué la prudence avec laquelle ils s'étaient comportés avec moi, comme si le moindre geste de travers allait me briser. Tout était fait avec des pincettes, tout le temps. Et même ma mère, que j'aimais de tout mon cœur et de toute mon âme, n'avait pas manqué de me traiter comme si je pouvais me rompre en mille morceaux à n'importe quel instant. Mais je ne pouvais pas la blâmer pour ça, elle qui était restée à mes côtés tout au long de ma léthargie et qui avait continué de croire en moi quand la plupart étaient sur le point d'abandonner. Néanmoins, ça m'avait semblé suffocant, à un certain moment. Jusqu'à ce que Lydie apparaisse dans ma vie. Et pour la première fois depuis que j'avais ouvert les yeux, j'avais l'impression qu'on me voyait comme un enfant. Comme l'être que j'étais réellement à ce moment là. Ça avait été comme une bouffée d'air, comme une longue gorgée d'eau fraîche. Nos mains s'étaient liées l'une à l'autre et ne nous étions plus quittés depuis, avançant côte à côte. Je n'aurais jamais suffisamment d'une vie pour la remercier de tout ce qu'elle avait fait pour moi, de tout ce que sa présence dans ma vie avait apporté à mon âme.

« Tu crois qu'elle m'aurait encouragé si j'avais décidé d'être...je ne sais pas...coureur automobile ? » je l'interroge, avec un regard en coin. Autant dire que le sujet voiture était quelque chose de particulier, pour elle comme pour moi. Ma mère avait fini par reprendre la conduite après l'accident, mais il lui avait fallu du temps. Et moi, je préférais me faire promener ou chevaucher ma moto. Ce n'était pas moins dangereux, j'en convenais, même c'était plus pratique pour se garer. Mais je pouvais l'imaginer sans peine avec des sueurs froides si j'avais eu l'envie folle de passer ma vie dans des machines lancées à pleine vitesse sur un circuit. « Je préfère les réparer les voitures plutôt que les conduire, de toute façon. » Et elle renchérit en rappelant les privilèges auquel elle a droit, grâce à moi. Ne suis-je pas l'être le plus merveilleux du monde ? « Je sais, je sais. Je suis le meilleur meilleur ami du monde. » Oui, je me sauce. Et je n'en suis même pas désolé. Nous rejoignons le canapé, lovés l'un contre l'autre et je souris à sa question. « Avec joie, Lyds. » je souffle, en déposant la tête contre la sienne. Et je sens son rictus dans le ton de sa voix, sans même avoir besoin de la regarder. « Est-ce que c'est de l'ironie que j'entends, là ? Je ne te permets pas de te moquer de mon génie littéraire, Kleinman. Il est bien présent et il vibre d'être libéré. » je rétorque, en déposant le dos de ma main libre sur mon front. J'aurais peut-être du faire de la comédie, en fin de compte. En attendant, je lui tends une bière et hausse un sourcil à sa réflexion. Comme si j'étais le seul instigateur des soirées alcoolisées. Elle n'avait pas besoin de moi pour ça. « Oooooh le vilain mensonge. Tu n'as pas honte ? Tu oses dire ça en me regardant les yeux ? » je l'interroge, avec un rictus amusé. La gueuse. Elle n'était pas l'oie blanche que son doux visage laissait à penser. Moi je connaissais son vrai tempérament et la plus petite de ses facettes. Mais je serais capable de tout pour elle. Du meilleur comme du pire. Et ce soir encore plus, je veux qu'elle soit heureuse. Qu'elle oublie tout ce qui vient ternir ses journées, en ce moment. Mais je ne suis malheureusement pas encore en capacité de faire apparaître Ryan Gosling dans mon salon. Je ne suis ni magicien ni en possession de son numéro de téléphone. Encore qu'il ne répondrait pas, si je l'appelais. « C'est un vaurien, désolé de te l'apprendre. En plus il ne coupe pas l'eau en se brossant les dents et il a un jet privé. Scandaleux. » je rajoute, en faisant claquer plusieurs fois ma langue contre mon palais d'un air faussement déçu. Cependant, un rire lui échappe lorsque je lui annonce le nom de son remplacement et je sais que c'est déjà dans la poche. Alors je continue mon petit tour, me débarrassant de mon tee-shirt avant de me laisser tomber sur ses genoux avec une mine aguicheuse. Ce n'était pas Ryan Gosling, certes, mais au vu du regard appréciateur que je sentais sur moi, ça valait quand même le coup.

Pourtant, il y avait quelque chose de différent dans sa façon de me regarder. Une lueur dans ses yeux que je n'avais pas semblé voir jusqu'à maintenant. Où est-ce que j'avais fait semblant ? En tout cas, je n'ai pas le temps de m'appesantir longtemps à ce propos. Son visage se rapproche dangereusement, mon coeur battant à une vitesse folle dans ma poitrine. Puis sa bouche vient ravir la mienne et il y a un feu d'artifice qui crépite dans le creux de ma tête. Le choc passé, c'est comme si quelque chose venait de se libérer. Comme si ce n'était que la suite logique des événements. Parce que je ne ressentais pas une once de dégoût, aucune aversion comme celle qui aurait sûrement remuer en moi si mes sentiments pour elle étaient purement amicaux. Mais est-ce qu'elle n'avait été vraiment qu'une amie, tout ce temps ? Je n'en savais rien. Tout ce qui m'importait, en cet instant, c'était la pression de ses lèvres remuant sur le miennes. Et mes mains remontent à toute vitesse pour prendre son visage en coupant, mon buste ployant vers l'avant pour l'épingler contre le canapé. J'avais soif. Tellement soif. Mais j'avais l'impression de jamais en avoir assez. Je me noie dans son parfum si rassurant, dans la douceur familière de sa peau. Pourtant, je me faisais l'effet de la redécouvrir à nouveau. D'une autre manière. « Tu..es...sûre...de toi ? » je murmure, entre deux baisers déposés le long de sa gorge, électrisé à la sensation de sa carotide pulsant sourdement contre mes lèvres. Lydie, Lydie, Lydie. Elle était bien la seule à pouvoir me rendre aussi dingue. À avoir un tel pouvoir sur moi. « On peut encore arrêter. » je rajoute, mon souffle contre sa peau pâle. Et ça ne valait pas que pour ce que nous étions encore en train de faire. Peu importe à quel point je la voulais, à quel point le feu brûlait dans mes entrailles, ce n'était rien face au regret et à la crainte de la voir s'éloigner de moi. Parce que je savais que si nous continuions, il n'y avait pas de retour en arrière. Et si je pouvais entrevoir quelque chose de mon côté, je voulais avoir la certitude qu'il en serait de même du sien.
  


@Lydie Kleinman I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 184204004
Revenir en haut Aller en bas
Lydie Kleinman
Troisième génération

Lydie Kleinman


Date de naissance : 04/02/1992
Messages : 13
Date d'inscription : 12/12/2020


I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) EmptyLun 18 Mar - 10:14

you've always been the only one
Lydie & Auggie

L'histoire d'Auggie, je l'avais appris sur le tard. Il faut dire que lorsque l'on est enfant, ce n'est pas vraiment les premières choses qu'on se raconte. Et pour être honnête, on ne parlait pas beaucoup les premiers temps. Même si la barrière de la langue a beaucoup joué, on ne peut pas enlever le fait qu'on n'avait pas vraiment besoin de se parler pour se comprendre. Nos échanges de regards parlaient pour nous. Je ne saurais même pas dire combien d'heures on a passé à simplement lire, l'un à côté de l'autre ou à simplement regarder la forme des nuages dans le ciel. Puis un jour, mon anglais est devenu plus fluide et on a grandi. Si aujourd'hui nous étions de vrais moulins à paroles ensemble, il me suffisait de simplement le regarder dans les yeux pour connaître ses pensées. Et l'inverse était tout aussi vrai. On était déjà au collège quand il m'a tout expliqué. L'accident, son coma, les mois de rééducation... Je n'ai jamais autant pleuré que ce jour-là, en le serrant dans mes bras comme si il risquait de s'envoler. Le regard que je lui portais n'a pas changé pour autant. Il restait le même Auggie, celui qui me faisait rire avec des blagues parfois pas exceptionnelles, celui qui séchait mes larmes quand je me sentais mal, celui avec qui je partageais absolument chaque instant de ma vie. Je n'avais jamais eu besoin de connaître son passé pour savoir à quel point il était fort et courageux. Les larmes que j'avais versé cette fois-là, n'était dû qu'à la prise de conscience que mon meilleur ami aurait pu ne jamais être à mes côtés. Imaginer la vie sans lui, c'était comme m'arracher une partie de mon âme. Avant de faire sa connaissance, je n'étais rien, juste une étrangère. Dans ses yeux, j'étais juste moi, Lydie. Il m'avait permis de me sentir chez moi dans un pays que je ne connaissais pas et ça, l'enfant de sept ans que j'avais été ne pourrait jamais l'oublier.

J'avais toujours eu une grande admiration pour la maman d'Auggie. Louve était une femme incroyablement forte et qui prouvait, à elle seule, le sens même du mot mère. Elle n'avait jamais baissé les bras, jamais douté quant au réveil de son fils, alors même que les médecins n'y croyaient plus. Il n'était pas difficile de voir tout l'amour qu'elle portait à chacun de ses enfants, ni de savoir qu'elle aurait respecté les choix de carrière de son fils, qu'importe lequel. « Entre deux infarctus, je pense qu'elle aurait même traversé l'univers tout entier pour venir te soutenir, Monsieur le pilote. » je lui réponds, d'un sourire amusé. « Je pense que ta mère t'aurais encouragé quoi qu'il arrive, du moment qu'elle avait la certitude que tu es heureux, Auggie. » Mais pas de pilote de courses, juste un mécanicien capable de réparer ma voiture dès qu'elle a un problème et à moindre coût. Pour ne pas dire entièrement gratuitement. « Évidemment que tu es le meilleur. Même si j'avoue que des fois, je remets en cause notre amitié. Notamment quand tu dévores la moitié de mes frites ou que tu manges tous les malakoff que ton père a préparé sans penser à moi. » Oui, la nourriture c'est sacré par ici. Puis la discussion dévie sur les talents littéraires de Monsieur alors qu'on s'installe sur le canapé et je ne peux retenir mon rire devant cet élan dramatique. Moi ? Me moquer de lui ? Jamais je n'oserais. Bière à la main, et que j'ai accepté sans le moindre mal, je tente de défendre mon honneur face à des accusations un peu trop vraies pour que je n'en ai pas honte. Mon dieu, mes parents m'arracheraient la tête si ils savaient le nombre de cours que j'ai suivi en étant complètement bourrée de la veille. « Je nierai tout en bloc, Landolt. Même la fois où j'ai eu une discussion très interessante avec une plante en croyant que c'était toi. » Pour ma défense, je lui parlais réellement à la base. Je n'ai juste pas saisi tout de suite qu'il était partie me chercher un verre d'eau et j'ai continué sur ma lancée.

J'apprends avec une immense déception que Ryan Gosling ne pourra pas être présent pour un show privé, mais son remplaçant Boogie Auggie. Fort heureusement je ne suis pas une personne très difficile. J'ai l'impression d'entrer en irruption lorsqu'il se laisse tomber sur mes genoux et je crois que j'en oublie même comment je m'appelle. La réalité me rattrape et je me laisse submergée par tous les sentiments que je ressens à son égard et que j'ai toujours essayé de faire taire. Depuis combien de temps étais-je amoureuse ? Depuis combien de temps est-ce que je m'empêchais de le voir autrement que comme mon meilleur ami ? Mes lèvres viennent goûter les siennes et j'ai l'impression d'avoir attendu ce moment pendant de longues et interminables années. Mes mains viennent se glisser sur sa nuque, puis dans ses cheveux, mon cœur battant à un rythme effréné dans ma cage thoracique. Un frisson parcours mon échine lorsque ses baisers se déposent sur mon cou et je laisse échapper un soupir de satisfaction. « Je ne veux pas arrêter... » je réponds dans un souffle, mes yeux venant se loger dans les siens. « Je n'ai jamais été aussi sûre de moi. » Mes doigts viennent effleurer ses épaules avant que mes paumes ne sd posent délicatement sur son torse. « Je t'aime Auggie. Je crois même que je t'ai toujours aimé. » Il n’y a toujours eu que lui.


@August Landolt I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) 4013013551
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé






I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty
MessageSujet: Re: I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2) Empty

Revenir en haut Aller en bas
I can't be "just friend" with you anymore. (Lyggie #2)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Just between us :: Los Angeles :: Downtown Los Angeles :: Habitations-
Sauter vers: