AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez

Always a bad timing, right ? | Fawxence #2

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Auxence Jenian
Troisième génération

Auxence Jenian


Date de naissance : 03/05/1992
Messages : 9
Date d'inscription : 03/12/2019


Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 EmptyJeu 17 Aoû - 14:15

I Swear i'm not a bad father
Fawn & Auxence

Le temps s’était figé. Je ne sais pas combien de temps j’étais resté attablé à cette terrasse, à entendre les paroles de cet homme que j’apprenais à découvrir. Cet homme qui se révélait être mon père, du moins, mon géniteur. J’avais appris en vacances chez ma mère, que mon père, n’était pas celui avec qui elle m’avait conçu, au travers de vielles lettres et de vielles photos. Ils s’étaient rencontrés alors que ma mère était déjà enceinte de moi. J’avais, d’après ce que ma mère m’avait raconté, été l’issue d’une soirée un peu trop arrosée. Comme bien trop d’enfant sur cette terre. Le positif dans cette histoire, c’était que celui qui était mon père, qui m’avait élevé, avait été un homme suffisamment bon, pour m’aimer sans aucune condition. Il m’avait bordé, bercé, écouté, épaulé, jusqu’à ce que le ciel l’appelle à ses côtés. Il avait été un père merveilleux et je serais infiniment et à jamais reconnaissant de tout ce qu’il avait fait pour moi. Me reconnaître, m’aimer, m’apprendre et me porter, alors qu’il savait, parfaitement, que je n’étais pas de son sang. Il n’avait jamais fait ressentir quoi que ce soit. Pour lui, j’étais son fils. Pourtant, ily avait une certaine curiosité, qui me donnait envie de rencontrer celui de qui je venais. Je n’étais pas certain que ce soit une véritable bonne idée. Débarquer dans la vie d’un homme qui avait sûrement fait sa vie entre temps, et eu une famille. Personne ne pourrait le blâmer, ils étaient jeunes, à peine entrés à la fac, quand j’avais pointé le bout de mon nez. Il n’était même pas au courant, pour moi. Ma mère n’avait rien dit. Elle avait pris le pari de m’élever seule, avant de rencontrer l’homme merveilleux avec qui elle avait fondé notre famille. Mais c’était important pour moi, de le rencontrer, de me présenter. Quelle que soit sa réaction.

J’avais déposé Winnter à son atelier, qui allait durer toute l’après-midi et je m’étais présenté à la porte d’une grande maison. Plutôt jolie, et bien construite. Il m’avait accueilli, non sans surprise à mon annonce. J’avais annoncé les choses de but en blanc, sans prendre le temps de prendre des pincettes, c’était profondément inutile de toute façon, ça ne nous aurait pas amené à grand-chose de passer par quatre chemins, et au moins, j’avais pu avoir une franche et directe réaction. Il m’avait écouté, et nous avions commencé à discuter un peu. Je m’étais présenté, parlé de ma mère. Je n’étais pas surpris d’apprendre que de son côté, cette soirée, n’avait été rien de plus qu’un petit plaisir de soirée d’étudiants. Je n’avais pas pris part à assez de soirée pour savoir comment ça se passait. J’étais déjà bien installé avec Manava à l’époque et nous nous étions fiancés jeunes, avant d’apprendre, quelques jours après avoir fêté mes 21 ans, que j’allais être papa, autant dire que les soirées, trop peu pour moi. Mais son histoire et sa version ne dénotait pas de ce que m’avait raconté ma mère, c’était rassurant. Au moins, je savais toute la vérité. Et nous parlons pendant des heures. J’apprends qu’il a d’autres enfants. Deux filles et un garçon entre elles deux. Bien plus jeunes que moi. Je lui apprends que j’élève moi aussi, une petite fille. Le plus beau bonheur de ma vie. Celle qui m’a permis de tenir le coup face aux épreuves que j’ai du supporter. Je l’aimais avec toute la puissance du monde. Je ne sais pas pendant combien de temps je lui parle de Winnter et de l’enfant incroyable qu’elle est. Pleine d’énergie, gentille et généreuse, mais c’est après cette longue discussion que je me rends compte que la notion d’heure nous a échappé et que le soleil décline. C’est aussi à ce moment que je réalise que j’ai complètement dépassé l’heure d’aller chercher Winnter à la librairie. Ca ne m’étais jamais arrivé et je savais pertinemment qu’elle allait m’en vouloir ou pire, s’inquiéter. Quel père indigne j’étais. Dans la précipitation je dis au revoir à Ruben, et lui laisse mon numéro, au cas où il voudrait que l’on se recontacte. Il fallait aussi que je lui laisse digérer la nouvelle, et l’annoncer à sa famille.

Dans la voiture, sur le chemin pour la librairie, je passe de nombreux coups de fils à celle qui avait sauver la vie de ma fille lors de notre escapade de Noël, et qu’elle appréciait tellement. « Bonsoir Fawn ! Je suis navré, j’ai eu un véritable contre-temps, je suis coincé dans les bouchons, mais j’arrive. Je suis désolé. » C’est le message que je laisse sur sa messagerie. Je suis inquiet de retrouver mon flocon en larmes. Je sais que Fawn prendra bien soin d’elle, mais je ne sais pas si elle n’a pas eu peur, si elle n’a pas eu l’impression que je l’abandonnais, ou que sais-je. J’étais d’autant plus attentif depuis qu’elle m’avait échappé à Noel, et je m’en voulais terriblement de l’avoir oubliée ce soir. Comme quoi, on ne peut jamais être un parent parfait. Je ne sais pas combien de temps je passe dans les embouteillages, mais suffisamment pour que quand j’arrive en bas de la librairie, le soleil soit couché. Je fais sonner le téléphone de Fawn pour la prévenir que je suis arrivé, et l’attends patiemment en bas. Elle arrive seule quand elle ouvre la porte. « Je suis tellement mais tellement désolé Fawn. J’ai eu une longue après-midi, et je n’ai pas vu le temps passer. » Je prononce en tentant de cacher l’angoisse dans ma voix. « Dites moi qu’elle n’est pas en colère contre moi ? Elle a pleuré ? Où est mon Flocon ? » Papa poule, peut-être. Mais je m’en voudrais à mort si elle avait pleuré parce que j’avais été assez bête pour ne pas avoir vu l’heure.





@Fawn Swansen  Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 3339946956
Revenir en haut Aller en bas
Fawn Swansen
Deuxième génération

Fawn Swansen


Date de naissance : 08/10/1996
Messages : 8
Date d'inscription : 02/12/2019


Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Re: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 EmptyDim 20 Aoû - 14:54

Your kid don’t need perfection, just you.
Fawn & Auxence

« Dans un mois, ça fera deux ans que je suis à la librairie et j’avais envie de marquer de coup pour l’occasion. Qu’est-ce que tu en penses ? » Mon frère pivote légèrement dans ma direction avant de retirer ses airpods de ses oreilles. « Tu me parlais ? » me demande-t-il, de son air le plus innocent possible. Mes sourcils se froncent et, depuis la table du salon sur laquelle j’étais installée, lui jette mon stylo à la figure. Je le vois tenter tant bien que mal de l’esquiver avant de s’offusquer de mon acte d’une grande méchanceté. « Tu n’as aucun respect pour mon si beau visage. » Je lui tire la langue, me levant pour finalement le rejoindre sur le canapé et récupérer ce qui m’appartient. « Mais si tu veux vraiment mon avis, je pense que c’est une excellente idée. Tu as une idée de ce que tu aimerais faire ? » Je le foudroie du regard, tandis qu’il m’offre son plus beau sourire et je secoue la tête, dépitée. Je savais que cet abruti m’écoutait. « J’aimerais pouvoir remercier mes clients les plus fidèles, mais surtout les enfants qui viennent toutes les semaines à mes ateliers depuis leur mise en place. Quelque chose de spéciale, mais j’ai peur de viser trop grand. » Mes doigts viennent tapoter sur la couverture en cuire de mon carnet et je m’enfonce dans mon siège, pensive. « Je pensais prendre le thème des contes, pour pouvoir mettre en avant l’imaginaire et faire voyager les enfants. » Jusqu’ici, rien de bien difficile à réaliser. J’avais déjà trouvé de quoi décorer la librairie pour faire plonger les petits dans un monde merveilleux. « Je garderais la lecture de contes, parce qu’ils adorent ça et moi aussi. » C’était comme ça que le rendez-vous du samedi avait débuté et c’était une tradition que je voulais faire perdurer. Et puis, ça permettait aux enfants de foyers plus modestes de profiter d’histoire sans que leurs parents n’aient besoin de dépenser une quelconque somme. « Et je pensais faire un atelier écriture. Que tous ensemble, on créé un conte que je pourrais ensuite faire illustrer et imprimer afin de l’offrir aux participants. » Mon visage est maintenant tourné en direction du sien, en attendant un avis sur ce projet. J’avais toujours eu la tête dans les nuages, des idées trop idylliques que je ne pouvais pas me permettre de réaliser par moi-même. Et Ked s’était toujours avéré être d’une aide précieuse, soit pour m’aiguiller ou me faire redescendre sur terre. « Ça te ressemble. » commence-t-il en passant une main dans ses cheveux. « Et c’est une excellente idée. » Je me sens d’un coup bien plus légère et je pousse un soupire de soulagement. Il ne me restait plus qu’à trouver quelqu’un qui s’y connaissait suffisamment en écriture pour pouvoir m’accompagner. Peut-être qu’en fouillant parmi mes anciens camarades de promo à la fac, je trouverais quelqu’un, mais Ked vient perturber ma réflexion en me glissant son smartphone sous le nez. « Tu le connais ? » Mes sourcils se froncent et je baisse mon regard en direction de son écran. Le visage m’est vaguement familier, mais c’est surtout son prénom qui attire mon œil. Cole Yarros. « Evidemment ! Ses albums se vendent comme des petits pains. » Je ne comptais même plus le nombre d’exemplaires que je vendais chaque mois. Un pilier dans le milieu des livres jeunesses. « L’une de ses séries va avoir une adaptation en dessin animé. Et il se pourrait bien que ton incroyable frère, en plus de doubler l’un des personnages, ait sympathisé avec lui autour d’un café et puisse vous mettre en contact… » En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve dans ses bras pour le serrer contre moi, mes lèvres s’écrasant contre sa joue. « Tu es génial ! » « Je sais. Même si tu ne me le dis pas assez. »

Le grand jour était arrivé à la vitesse de la lumière et s’était déroulé tout aussi rapidement. Je n’avais pas vu les heures passées et j’avais savouré chaque instant de cet après-midi. Cole était venu m’aider à animer l’atelier écriture, pendant plus de deux heures avant de proposer de dédicacer quelques uns de ses ouvrages lorsque les parents étaient venus récupérer leur progéniture. Enfin presque. La petite Winnter était toujours avec moi et ça faisait maintenant une bonne demi-heure que j’avais fermé la boutique pour la journée. J’avais essayé de contacter son papa, mais ce dernier ne m’avait pas encore répondu et je devais bien avouer que je commençais sincèrement à m’inquiéter. J’espérais que rien de grave ne s’était passé et qu’il s’agissait simplement d’un manque d’attention de sa part. Le fait est que la petite fille s’impatientait et que je pouvais lire dans ses yeux toutes la peur qui grandissait en elle au fur et à mesure des minutes qui s’écoulaient. J’envoie un dernier message à Auxence en espérant obtenir une réponse avant de me tourner vers sa fille. Je m’accroupi pour être à sa hauteur, prenant ses petites mains dans les miennes. « Ton papa a été retenu et il va avoir un peu de retard. Il m’a demandé de te garder en attendant. Est-ce que ça te convient ? » Je n’aimais pas lui mentir, mais je ne pouvais pas la faire paniquer inutilement, encore moins la laisser s’imaginer le pire. « D’accord. Mais il vient quand papa ? » Je la prends dans mes bras, la calant sur mes hanches, tout en récupérant mes quelques affaires. « Je ne sais pas, princesse. Il m’a dit que ça pouvait prendre plusieurs heures. Alors voilà ce que je te propose. On va manger une délicieuse pizza devant le dessin-animé de ton choix et se goinfrer de bonbons multicolore. » Winnter acquiesce d’un hochement de tête enthousiasme et après avoir éteint les dernières lumières, je monte dans mon appartement. Ce dernier se situait juste au-dessus de la librairie et j’informe immédiatement Auxence de notre programme de la soirée, en ajoutant que si je n’avais toujours aucune réponse de sa part dans l’heure qui suivait, je serais contrainte d’appeler la police. Par chance, une quinzaine de minutes plus tard, la sonnerie de mon téléphone m’alerte d’un appel que je manque de peu. Il venait de m’appeler. Une poignée de minutes plus tard, la notification d’un message apparaît et je l’écoute, soulagée. Tout allait bien. Je lui réponds rapidement, le rassurant concernant son retard et sa fille.

Quand il arrive, Winnter s’est endormie sur mon canapé et je décide de la laisser se reposer, pour le moment. Je préférais que le visage qu’elle voit à son réveil soit celui de son père plutôt que le mien. Je remonte le plaid sur ses épaules avant de rapidement descendre pour aller ouvrir à son père. Quand je le retrouve, celui-ci se confond en excuses que je balaie d’un geste de la main. « Ce n’est pas grave. » Je n’étais personne pour juger et vu l’angoisse que je percevais dans le ton de sa voix, il me semblait évident qu’il aurait préféré que cet incident ne se produise pas. « Winnter va bien et elle n’est pas en colère. Je lui ai expliqué que tu étais retenu et que tu serais en retard. Elle dort à l’étage. » je termine en lui indiquant les escaliers menant vers mon chez moi. « J’étais vraiment inquiète. » je souffle dans un murmure. « Mais continuons cette discussion en haut. » Et je l’invite à me suivre jusqu’à mon appartement.


@Auxence Jenian Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 2423949163
Revenir en haut Aller en bas
Auxence Jenian
Troisième génération

Auxence Jenian


Date de naissance : 03/05/1992
Messages : 9
Date d'inscription : 03/12/2019


Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Re: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 EmptyVen 20 Oct - 13:37

I Swear i'm not a bad father
Fawn & Auxence

Je n’aurais pas imaginé que cette rencontre prendrait tant de temps. À vrai dire, je ne m’étais rien imaginé vraiment. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Il aurait très bien pu me fermer la porte au nez. Me dire que je mentais, que ce n’était pas vrai. Il restait pour autant un homme parfaitement honnête, qui se souvenais de cette soirée, et qui avait choisi de m’ouvrir la porte et de m’écouter parler de ma vie. De celle que j’avais vécu sans le connaître. J’avais moi aussi choisi de l’écouter tandis qu’il me parlait de sa famille. De cette femme qu’il semblait tant aimer, des enfants qu’il avait eu avec elle, et qui maintenant, s’avéraient être mes demi-frères et sœurs. Pourtant derrière nous le temps filait. J’avais déposé Winnter plus tôt dans l’après-midi à cet atelier dont elle me parlait depuis des semaines. Elle ne l’aurait loupé pour rien au monde. Mais en tant que bon père en carton, j’avais complètement oublié de surveiller l’heure, et j’avais eu la mauvaise sensation de partir comme un voleur, en grande vitesse. Je le lui avais tout de même laissé mes coordonnées pour que l’on puisse se rencontre à nouveau, s’il le souhaitait. Nous n’étions pas certains de ce qu’il en serait par le futur, mais je laissais le champ des possibles, ouvert. Je n’étais pas fermé à garder un lein quel qu’il soit. Même si nous étions conscients tous les deux, qu’il n’allait jamais remplacer celui qui m’avait élevé, donné un nom, considéré comme un fils toute sa vie, avant de prendre son envol pour un autre monde. Pour lors, je me devais de tenir mon rôle de père à mon tour, et de courir chercher ma toute petite.

Depuis le jour où Manava m’avait annoncé que l’on allait être parents, je m’étais fait la promesse de protéger ce petit être de toutes mes forces. L’univers entier pourrait faire n’importe quoi, je serais son bouclier. Winnter était la prunelle de mes yeux, un trésor d’une valeur que personne ne pourrait estimer. Elle est ma force d’avancer chaque jour. Pus encore depuis qu’il n’y a plus qu’elle et moi, dans ce bas monde. Son sourire et ses grands yeux bleus, m’avaient poussé à me relever et à me battre encore plus fort, pour elle, pour nous deux, quand les temps se sont fait trop durs. Je m’étais toujours présenté à l’heure partout, même en avance parfois, pour m’assurer qu’elle n’ait pas peur, qu’elle n’ait jamais à me chercher. Et c’était toujours terriblement satisfaisant, et ça faisait toujours du bien à mon cœur de papa, de voir son immense joie, sur son visage, lorsqu’elle croisait mon regard. Nous avions passé toutes nos journées ensemble, avant qu’elle n’entre à l’école, et je ne sais pas pour qui ç’avait été le plus compliqué. Elle, elle semblait tellement à l’aise, souriait à tout le monde, montrait son beau sac tout pailletés à ses nouveaux camarades, tandis que j’essayais de ravaler mes larmes. Quitter le parking avait été une épreuve. Papa poule ? Pas du tout. Aujourd’hui, j’avais été assez distrait pour oublier complètement d’aller la chercher, et je craignais qu’elle m’en veuille, qu’elle se soit inquiétée elle aussi, qu’elle ait eu peur peut-être. Je m’en voulais terriblement. Je ne pensais qu’à elle, tout au long de la route sur laquelle j’aurais été capable d’enfreindre les limitations, si les bouchons ne m’avaient pas arrêté. Je savais Winnter dans les meilleures mains qu’elle pouvait trouver. Fawn était quelqu’un d’incroyable avec les enfants, pour l’avoir vue faire plusieurs fois. Elle et Winnie s’entendaient à merveille. Ma petite l’admirait réellement. J’avais pu constater aussi toute la gentillesse et l’affection qu’avait Fawn pour ma fille. Au moins, elle était en sécurité là-bas, et pas abandonné à elle-même. Je n’en aurais pas été capable de toute façon. Je ne la confiais pas à n’importe qui.

J’arrive en bas de la librairie terriblement tard, les remords me rongeaient la conscience. Et en même temps une petite voix dans le fond de ma tête me disait qu’elle n’avait pas été malheureuse, qu’elle avait profité de cette petite soirée improvisée. La culpabilité était pourtant trop grande, je me sentais comme un horrible père. Et Fawn allait sûrement penser que c’était le cas. Perdre sa fille dans un centre commercial, puis l’oublier. C’était peut-être un peu beaucoup de petits détails qui pourraient remettre en cause ma qualité de parent. Lorsqu’elle m’ouvre, je me confonds en excuses. Répétant plusieurs fois combien j’étais désolé. Un soupire de soulagement m’échappe lorsqu’elle m’annonce que la petite n’est pas en colère contre moi, et qu’elle s’est endormie. « Tout s’est bien passé ? » Je demande inquiet. Parfois mon petit flocon avait besoin de beaucoup de présence pour s’endormir, surtout si la journée avait été longue. Une historie et un énorme câlin lui étaient nécessaire. J’emboîte le pas de la rousse jusqu’aux escaliers. « Je suis vraiment navré. J’ai eu un face à face particulièrement déroutant cet après-midi. Je ne pensais pas que ça s’éterniserait… » Je souffle, alors qu’on entre à l’étage dans son appartement. J’aperçois tout de suite le divan sur lequel est étendu mon petit ange, profondément endormi. Mon cœur fonds instantanément. « Merci encore de me l’avoir gardé Fawn. C’est vraiment gentil. » Lançais-je en posant mes yeux sur la rousse. « J’ai vraiment eu peur qu’elle pense que je l’avais abandonnée… » Winnter avait déjà perdu un de ses parents. On ne savait jamais vraiment ce qu’il pouvait se passer dans sa petite tête d’enfant. Mais à la voir là, j'étais entièrement rassuré. Tout allait bien.






@Fawn Swansen  Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 3339946956
Revenir en haut Aller en bas
Fawn Swansen
Deuxième génération

Fawn Swansen


Date de naissance : 08/10/1996
Messages : 8
Date d'inscription : 02/12/2019


Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Re: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 EmptyMer 14 Fév - 11:00

Your kid don’t need perfection, just you.
Fawn & Auxence

J'aimais mon métier de toute mon âme. Dans un premier temps parce que j'étais moi-même férue de lecture et que transmettre ma passion était un bonheur quotidien, mais aussi parce que voir le visage d'un enfant s'illumine était l'une des plus belles choses. J'adorais le scintillement qui se lisait dans leur regard à chaque fois que je leur lisais des histoires ou encore découvrir leur excitation, lors de leur prochaine visite, parce qu'ils avaient adoré leur lecture et attendaient la suite avec beaucoup d'impatience. Et pour certains de ces enfants, lire était leur seul moyen de s'évader et de voyager. Ouvrir un roman, en lire les lignes et le laisser nous transporter par ce qu'il a à nous conter était souvent le meilleur remède pour fuir un quotidien amer et toutes les difficultés que la vie peut nous donner. La lecture aidait et je voulais que ma librairie soit ce lieu chaleureux, accueillant et sécurisant dans lequel venir lorsque tout, autour de nous, pouvait sembler gris. Parce que j'étais passée par là. Parce que j'avais été cette adolescente qui avait trouvé refuge dans la lecture quand plus rien n'allait à la maison et même après. Tous le soirs après les cours, je me rendais à la librairie de notre quartier et j'y restais jusqu'à la fermeture. J'écoutais, durant toutes ces heures, la libraire prodiguer ses conseils et vendre à merveille toutes les histoires qu'elle chérissait. C'était sûrement à cause d'elle que je faisais ce métier aujourd'hui. Je voulais vraiment faire se cet endroit un cocon protecteur, un Havre de paix et d'imagination. Et c'était d'ailleurs l'un des nombreux avantages à avoir une librairie axé sur la jeunesse, parce que les enfants possédaient une imagination débordante et sans limite. J'avais d'ailleurs pu le constater pas plus tard que cette après-midi, pendant l'atelier. Même les plus jeunes s'étaient prêté au jeu et j'étais convaincue que le conte que nous avions créé ensemble aurait mérité sa place sur mes étagères.

La journée s’était écoulée à la vitesse de la lumière et il était l’heure pour moi de fermer boutique. Seulement Winnter était toujours là et je n’avais reçu aucun appel de son père m’avertissant qu’il aurait un peu de retard. Ça ne lui ressemblait pas du tout et c’était suffisamment inhabituel pour que ça m’inquiète. Mais je ne pouvais rien laisser paraître devant la petite qui devait se poser suffisamment de questions pour que je rajoute les miennes. Alors, en l’absence de réponses de son père que j’avais tenté de joindre plusieurs fois, je décide de prendre les choses en main. J’avais l’avantage de bien la connaître et de connaître son papa, bien plus que les autres enfants que je pouvais avoir à la librairie. Je préviens rapidement d’un message son père pour lui expliquer la situation et, c’est la main de Winnter dans la mienne qu’on regagne mon appartement. Une quinzaine de minutes plus tard, alors qu’on déguste une délicieuse pizza quatre fromages, mon téléphone sonne enfin et le soulagement m’envahit en découvrant le nom qui apparaît sur mon écran. Je n’allais être obligée ni de prévenir la police, ni d’appeler tous les hôpitaux du coin. Il se confond en excuses derrière le combiné et je tente, tant bien que mal, de le rassurer. Je lui intime de faire attention sur la route, par peur qu’il se sente obligé de faire quelques excès pour arriver plus rapidement auprès de sa fille.

Winnter s’endort quelques minutes avant l’arrivée de son père et je viens déposer sur sa silhouette endormie un plaid avant de descendre ouvrir à Auxence. Des excuses fusent à nouveau et je les chasse d’un geste de la main avant de lui assurer que ce n’est rien. Je n’étais définitivement pas la mieux placer pour juger, surtout quand on connaissait l’histoire de ma vie et plus particulièrement celle de mon père. Personne n’était parfait et je savais qu’il allait culpabiliser pour avoir oublié sa fille. Pour autant, ça ne faisait pas de lui quelqu’un de mauvais et j’étais persuadée que ce ne serait pas arrivé, si il n’avait pas eu la conviction que sa fille était pas bien entourée. « On a dévoré une pizza devant [/i]Pat'Patrouille[/i] et peut-être abusé, un tout petit peu, de bonbons. Mais elle m’a promis de se laver deux fois les dents demain matin. » je termine, dans un petit rire. Cette gamine était intelligente et ne manquait pas de ressources. « Ça s’est très bien passé, rassure-toi. Winnter est adorable. » Et j’adorais passer du temps avec elle. Je l’invite finalement à rentrer et nous monter les escaliers jusqu’à mon appartement. « Tu sais que je ne te jugerais jamais ? » je demande en me tournant dans sa direction. « Ça arrive même aux meilleurs. » J’ouvre finalement la porte et le laisse rentrer en lui indiquant d’un signe de la tête le salon où se trouve sa fille qui dort toujours profondément. « C’est normal. Ne me remercie pas. » Je n’aurais jamais pu faire autrement. J’avais une conscience, en plus d’une profonde affection pour elle. Et il était évident, qu’aucun enfant, qu’importe son âge, n’ait à subir une soirée au poste de police pour attendre l’un de ses parents. Je l’avais fait avec plaisir et en espérant apaiser ses craintes. « Pourquoi est-ce qu’elle penserait ça ? » je demande en fronçant les sourcils. « Je pense qu’elle sait très bien combien son papa l’aime de toutes ses forces, Auxence. » L’amour qu’il portait à sa fille était écrit en lettre capitale sur son front. « Tu veux boire quelque chose ? » je demande. « Et il nous reste de la pizza, si tu veux. Parce que j’imagine que tu n’as pas mangé ? » Est-ce qu’inconsciemment, j’essayais de le faire rester quelques minutes de plus avec moi ? Probablement.


@Auxence Jenian Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 2423949163
Revenir en haut Aller en bas
Auxence Jenian
Troisième génération

Auxence Jenian


Date de naissance : 03/05/1992
Messages : 9
Date d'inscription : 03/12/2019


Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Re: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 EmptyMer 6 Mar - 21:37

I Swear i'm not a bad father
Fawn & Auxence

J’avais de la chance, dans mon malheur. Privé d’un père trop tôt, privé de l’amour trop jeune, mais j’avais gagné un ange. Elle était encore trop jeune pour se rendre compte de tout ce qu’elle avait réparé dans mon être. Sans sa présence, je ne sais pas où je serais aujourd’hui. Elle avait tout comblé, de son regard océan. Elle comblait mes journées d’une joie palpable. Mes malheurs avec rien que quelques mots ou une étreinte. C’était elle et moi, contre le reste du monde, bien qu’elle ne reste qu’une enfant. Je n’avais jamais osé lui imposer quelqu’un d’autre. Je n’étais pas certain de si elle le vivrait bien ou non. Elle était tellement parfaite, qu’elle n’aurait sûrement rien dit, mais j’étais terrorisé de me dire qu’un jour elle pourrait m’en vouloir, pour une raison ou une autre. Je ne m’étais pas fermé à l’idée, elle ne m’était simplement jamais venue à l’esprit. Manava avait laissé une empreinte immense dans ma vie et je voyais parfois son reflet dans le regard de Winnter. Peut-être qu’une part de moi s’en voulait encore, de n’avoir rien pu faire pour la sauver. Je me sentais aussi parfois coupable vis-à-vis de la petite. Je savais bien ce que vivre sans un parent, faisait comme impact. J’avais tout fait pour qu’elle n’en souffre jamais, qu’elle ne manque de rien. Mais je me souviens encore du jour où elle a évoqué la question, au détour d’une histoire du soir. Le personnage recevait un dernier bisou de son papa et de sa maman pour lui souhaiter une bonne nuit. Elle n’avait que celui de son papa. J’avais essayé tant bien que mal de lui expliquer, sans utiliser des mots qu’elle ne comprendrait pas. Répondre à ses questions avait été particulièrement difficile. Je n’étais pas certain d’avoir les bons mots et quelque part, je crois qu’on ne les a jamais vraiment pour ces sujets-là. Mais j’étais certain d’avoir une chose, suffisamment d’amour, pour qu’elle se sente à jamais en sécurité, pour la faire passer avant tout dans ma vie.

Et pour une fois, je manque à mon devoir. Une petite distraction, et je manque à tout ce que je m’étais toujours promis. Je me mettais sûrement la pression seul. S’il fallait, Winnter se fichait bien que je la laisse s’amuser cinq minutes de plus. Elle serait même sûrement ravie de rester plus longtemps. Mais je ne pouvais pas empêcher la terreur de ne faire qu’un tour dans mes veines et de me répéter qu’il fallait vraiment être idiot pour oublier son propre enfant, bien que j’eusse une confiance aveugle en la personne avec qui elle était. Fawn avait tant d’affection pour Winnter, qu’il était évident que mon flocon ne manquerait de rien.

Pour preuve, quand je découvre le programme de la soirée. Je me dis qu’elle avait simplement du être la petite fille la plus ravie du monde, de déroger un peu aux règles du quotidien. « Je ne manquerais pas de lui rappeler cette promesse, et de lui donner une bonne salade de fruits pour le petit déjeuner. » Dis-je en partageant sa douce hilarité. « Tu m’en vois rassuré. » Je lui indique, avant de la suivre jusqu’à son appartement. Tu sais que je ne te jugerais jamais ? Ces mots me venaient droit au cœur. Je viens plonger mon regard dans le sien, plein de gratitude. Je crois que j’avais besoin d’entendre que je ne faisais pas les choses de travers, que ce n’était qu’une erreur dont personne n’allais jamais me tenir compte. Que le ciel ne nous tomberait pas sur la tête parce que j’avais laissé le temps passer. « Merci. » Je lui souffle, avant qu’on ne rentre finalement et que je ne découvre le corps endormie de ma toute douce. Je fonds d’amour devant ses traits détendus et son air angélique. Elle méritait le monde et bien plus encore. Et j’éprouvais une puissante gratitude et une affection toute particulière pour celle qui avait pris soin d’elle ce soir. Parce que c’était aussi grâce à elle, que mon petit ange était aussi à l’aise. Je pose finalement à nouveau les yeux sur la rousse à mes côtés. « On ne sait pas ce qui peut se passer dans la tête d'un enfant. Tu sais, elle n’a que moi. » Je lui glisse rapidement, comme une évidence. Winnter n’avait jamais été déposée par sa maman, elle n’était jamais venue la chercher. Il n’y avait que moi, et je remerciais le ciel d’avoir un métier aussi souple pour pouvoir lui offrir une présence presque permanente. Je pense qu’elle sait très bien combien son papa l’aime de toutes ses forces. « Tu as sûrement raison. » Finis-je par admettre en jetant un bref coup d’œil à la blondinette. J’espérais, qu’elle le savait. « Je dois bien avouer que je me sens particulièrement affamé et déshydraté, mais je ne voudrais pas m’imposer. Tu as sûrement mieux à faire que de tenir compagnie à une second Jenian, ce soir. » Répondis-je à sa proposition. J’adorerais rester et passer un peu de temps avec elle. Fawn semblait avoir des milliards d’histoires à raconter et j’étais curieux de la connaître un peu mieux. Mais je ne voulais pas lui imposer ma présence. Pourtant l’idée de poursuivre, semblait créer une douce chaleur dans mon être, un réconfort dans cette journée mouvementée.





@Fawn Swansen  Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 3339946956
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé






Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty
MessageSujet: Re: Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Always a bad timing, right ? | Fawxence #2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
Always a bad timing, right ? | Fawxence #2
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Just between us :: Los Angeles :: Westwood-
Sauter vers: