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And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4)

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Tamsin Gardner
Troisième génération

Tamsin Gardner


Date de naissance : 23/08/2003
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MessageSujet: And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) EmptyVen 24 Fév - 13:48

i open my eyes and
you're here, by my side
Neven & Tamsin

Les coups de feu. L'obscurité. La sensation du vide en contrebas. L'adrénaline rugissant dans mon corps tout entier, serpentant dans mes veines. La peur, emprisonnant mon coeur dans un étau douloureux. Le visage pâle de Neven et ses paroles tremblantes. Le sang. L'éclat de verre logé dans mon bras et cette pulsation incessante. Tout se mélangeait, pareil à des flashs qui se superposaient les uns après les autres dans un ordre aléatoire, à une vitesse infernale. Reste avec moi. Je me réveille en sursaut, posant par réflexe une main sur ma poitrine. Mes yeux se posent à nouveau sur les murs blancs, la couverture de la même teinte, parsemée de motifs d'un bleu pâle ainsi que le lit sur lequel je suis allongée, puis le tube auquel je suis reliée. Les images des dernières heures me reviennent à nouveau, comme un film que l'on aurait rembobiné en accéléré. Mon regard glisse sur le bandage enroulé autour de mon autre bras et mes dents viennent triturer l'intérieur de ma joue. Qu'est-ce qui t'as pris, Tamsin ? Tu te rends compte de ce qui aurait pu t'arriver ? Le visage de mes parents apparaît fugacement devant ma rétine et je pousse un profond soupir. J'avais essayé de leur expliquer la situation, de trouver les mots justes pour leur faire comprendre que je n'avais pas prévu ce qui allait arriver, que je n'avais pas pensé une seule seconde que j'allais être embarquée là-dedans. Mais que j'avais ressenti de l'inquiétude pour Neven, au vu de son comportement et que j'avais simplement voulu vérifier qu'il ne se mettait pas lui-même en danger. Je n'avais pas pu réprimer cette préoccupation de mon esprit et je m'étais retrouvée à le suivre, pour être certaine qu'il ne faisait rien qui ne lui porte préjudice.

Cependant, je n'avais jamais imaginé être prise au milieu d'une telle situation, d'avoir affaire avec des criminels de cette envergure. Et j'avais été terrifiée. Je m'étais rendue compte de la fragilité du fil qui me reliait à la vie, en faisant face à des gens comme eux. Parce qu'il suffisait d'un caprice de leur part, d'un ordre de leur patron, d'une once de méfiance pour être réduits à néant. Notre survie n'avait tenu qu'au passage d'une voiture de police et à nos réflexes, sans quoi nous ne serions certainement plus de ce monde. Pourtant, je ne ressentais pas une once de rancoeur pour lui. À aucun moment. Parce que j'étais intimement convaincue que j'aurais fait la même chose, à sa place. J'aurais tout essayé pour tenter de récupérer les personnes qui m'étaient les plus chères. Et qu'il n'avait pas demandé à m'avoir dans les pattes, à devoir composer avec ma présence inattendue. Je m'étais immiscée dans une histoire qui ne me concernait pas et j'avais été tout simplement prise entre deux feux. Mais nous étions sains et saufs, c'était tout ce qui comptait à mes yeux. Cette blessure n'était pas grand chose et elle allait finir par se résorber, alors que le trouble que je ressentais en pensant à Neven ne semblait pas vouloir s'en aller. Je n'arrêtais pas de penser à ce qui avait pu lui arriver, aux conséquences de ses actes et à leurs répercussions. C'était ma faute, si on en était arrivés là. Si je n'avais pas été si curieuse à son propos, peut-être qu'il aurait pu s'en tirer sans moindre mal. À vrai dire, je n'en savais rien. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui, de me demander s'il allait bien. Il avait vécu cet instant à mes côtés, subi cette même peur, cette sourde angoisse de ne pas en réchapper vivants. Et il allait subir de lourdes réprimandes. Depuis que l'ambulance m'avait emmenée, je ne pouvais pas me défaire du souvenir de son visage livide, des larmes qui s'étaient accumulées au coin de ses yeux, l'espace d'un instant. De son étreinte ferme, empreinte de désespoir, qui venait faire se serrer mon coeur dans ma cage thoracique.

Des infirmières passent faire un rapide check-up de mon état, apportant un petit-déjeuner insipide dans leur sillage que je touche à peine, les yeux tournés vers la fenêtre. Mes parents avaient promis de repasser plus tard dans l'après-midi, après avoir conversé avec les médecins. Il allait simplement falloir suivre l'état de ma blessure pour éviter toute infection mais je n'allais pas avoir besoin de rester bien longtemps en observation. Et je n'attendais que de pouvoir retrouver l'air frais et la chaleur du soleil. Je détestais devoir rester cloîtrée dans une chambre d'hôpital, à attendre sans le moindre but. Mais des coups contre la porte me font pivoter la tête, les sourcils froncés. Mon souffle se bloque dans le creux de ma gorge, lorsque le visage de celui qui occupait mes pensées apparaît dans mon champ de vision et mes doigts viennent s'enrouler autour des barrières de part et d'autre de mon lit. « Neven... » je lâche, penchant la tête en avisant son air misérable. Ses yeux cernés, sa pâleur excessive et surtout la sorte d'agonie que je voyais transparaître au travers. Je glisse mes jambes hors de mon lit, en vue de le rejoindre mais c'est lui qui fait quelques pas vers moi, s'approchant du lit. « Est-ce que tu vas bien ? » je l'interroge, en cherchant son regard du mien.



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Neven Walters
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MessageSujet: Re: And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) EmptyVen 24 Fév - 19:05

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I realized I loved you.
Noen & Neven

« Tu sais où nous trouver si tu as besoin de parler, Neven. » Les mots de ma tante s’étaient accompagnés d’un doux et rassurant sourire ainsi que d’une main pressée délicatement sur mon épaule. Je m’étais alors contenté de la regarder partir, sans rien dire, avant de me laisser tomber sur le lit après son départ. Je n’avais pas envie de parler à qui que ce soit. La seule personne à qui j’aurais aimé me confier venait de me jeter dehors et à l’heure actuelle, tout ce que j’avais envie de faire c’était de me rouler en boule sous les draps jusqu’au lendemain matin. De toute façon, personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais en ce moment ni même la tempête qui se jouait dans mon esprit depuis des semaines maintenant. Et je n’avais jamais autant ressenti le besoin d’avoir mes parents à mes côtés qu’en cet instant. Sauf qu’ils venaient de me tourner le dos, tous les deux. Je sens les larmes affluer de nouveau et je rabats la couette sur moi, pressant l’oreiller contre mon coeur, en espérant désespéramment que la douleur que j’y ressentais en ce moment finisse par s’apaiser. Ce sont les vibrations de mon téléphone sur la table de chevet, quelques longues minutes plus tard qui m’obligent à sortir la tête de l’amas de tissus sous lesquels je m’étais enfoui. Je récupère mon cellulaire qui ne semble plus vouloir s’arrêter de vibrer et je découvre les nombreux messages que Noen, Gino et Hadlee m’envoient depuis plusieurs heures maintenant, les derniers laissant parfaitement transparaître leur inquiétude. Ce n’était pas dans mes habitudes de sécher les cours sans eux, encore moins sans les prévenir, sans parler du fait que je n’avais pas donné le moindre signe de vie depuis le début de l’après-midi. Je tape un rapide message à leur attention afin de les rassurer, dans un premier temps. Je leur explique brièvement que je suis chez Louve et Ozzie jusqu’à nouvel ordre et leur fait la promesse de tout leur expliquer demain. Je n’en avais pas la force dans l’immédiat et j’espérais qu’il serait en mesure de le comprendre. J’attends leur réponse qui ne tarde pas à arriver et, après un dernier message, j’éteins mon téléphone.

Les heures passent et défilent, mais je n’ai toujours pas quitté la tanière dans laquelle je me suis enfermée. Je ne suis pas descendu manger malgré les deux appels de mon oncle. « Neven ? C’est Georgie. » Un long soupir s’échappe d’ente mes lèvres et je décide d’opter pour la technique du mort. Je ne lui adresse aucune réponse, dans l’espoir qu’elle abandonne rapidement et s’en aille. « Que tu me répondes ou pas, je vais rentrer de toute façon. » m’informe-t-elle avec cet air agacé qui lui est propre quand il est question de ma personne ou de Noen et Gino. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on ne se supportait pas, parce que c’était faux, mais elle possédait un caractère à l’opposé du nôtre si bien que se comprendre était parfois difficile. J’entends la clenche s’abaisser puis la porte s’ouvrir dans un léger grincement et je regrette aussitôt de ne pas avoir pensé à fermer à clef. « Si tu es venu pour me faire la morale, comme tu sais si bien le faire, tu peux revenir d’où tu viens, Georgina. » je marmonne entre les dents. Je pivote dans sa direction, croisant finalement son regard qui, contrairement à ce que je m’attendais, ne me lance aucune étincelle. Au contraire, je peux y lire une certaine forme d’empathie. Mes yeux se baissent sur l’assiette encore fumante qu’elle tient entre les mains. « Mes parents m’ont demandé de te monter ça. » Elle s’approche pour venir la déposer à côté de moi, sur la table de nuit. « Et tu sais, j’aurais sûrement réagi comme toi si je m’étais trouvée à ta place… » Et venant d’elle, ça me touchait beaucoup. « Merci. » je réponds dans un souffle. Elle m’observe quelques secondes avant de tourner les talons pour revenir sur ses pas, s’arrêter devant la porte pour me faire de nouveau face. « J’imagine que je n’ai pas besoin de te répéter ce que ma mère m’a dit ? Tu dois déjà le savoir. » Je hoche la tête, un sourire discret étirant mes lèvres. Oui, je pouvais aisément deviner de quoi il s’agissait. « Tu les remercieras pour moi. » C’est à son tour d’acquiescer, avant de disparaître de nouveau, me laissant de nouveau seul.

Je n’ai pas réussi à trouver le sommeil, passant la plupart de la nuit à tourner encore et encore dans mon lit. Un rapide coup d’oeil à l’horloge numérique sur mon smartphone m’indique qu’il est neuf heures passées et je me décide à quitter mes draps pour me préparer en vitesse. Je voulais voir Tamsin. J’avais eu toute la nuit pour ruminer et mon esprit s’était tourné vers elle à de trop nombreuses reprises pour que je reste enfermé entre ces murs une seconde de plus. J’avais besoin de savoir si elle allait bien. Veste sur les épaules, je descends jusqu’à la cuisine où mon oncle est attablé avec Danny, prenant tous les deux leur petit-déjeuner. Je n’ose pas aller plus loin que l’encadrement de la porte et je baisse la tête en croisant leurs regards. « Est-ce que je peux sortir… ? » je demande d’une toute petite voix. « Je dois aller voir quelqu’un à l’hôpital… Tu peux m’accompagner si tu veux. » je m’empresse de rajouter, pour lui prouver ma sincérité. « Tu n'es pas en prison ici, Neven. Ta mère veut juste que tu t'éloignes un peu de la maison quelques temps mais ça ne veut pas dire que l'on va t'interdire toute sortie. » Je vivais ma présence ici comme une punition pour mes actes et je ne pouvais pas la voir autrement. Certes, ça aurait pu être pire et j’adore Louve et Ozzie, mais je ne pouvais pas m’empêcher de revoir en boucle la scène d’hier et d’entendre inlassablement les paroles de ma mère. « Je te fais confiance, tu sais. Préviens-moi juste quand tu rentres ou s'il faut venir te chercher. » Je sens mon coeur se gonfler à l’entente de ses mots et je crois que je pourrais me mettre à pleurer instantanément. « Tu es bien la seule personne à me faire encore confiance. » je murmure. Puis je sors de la cuisine aussi vite que j’y suis apparu, sans attendre la moindre réponse. Fuyant finalement la maison pour prendre la direction de l’hôpital.

Une trentaine de minutes plus tard et un léger détour effectué, je me présente à l’accueil du bâtiment en expliquant la raison de ma venue. La secrétaire m’indique la chambre de Tamsin et j’emprunte les longs dédales de couloirs jusqu’à trouver le bon numéro. Je toque contre le battant en bois avant de pénétrer à l’intérieur de la chambre. Mon regard croise celui de la jeune femme et je sens mon palpitant s’affoler dans ma cage thoracique. Elle était là à cause de moi. Parce que elle aussi, je n’avais pas été en mesure de la protéger. « Hey. » je réponds simplement avant de finalement m’approcher d’elle. « Ça va. » Ce n’était pas moi, qui avait été blessé. Ce n’était pas moi qui me trouvait sur un lit d’hôpital. Et ce n’était toujours pas moi qui était relié à une perfusion. « Et toi ? » j’ose demander, la peur au ventre. À première vue, elle semblait allait bien mieux qu’hier, mais je n’en avais pour le moment, aucune garantie. « Je t’ai ramené ça, d’ailleurs. » Je tends la petite glacière isotherme que je tiens entre les mains. « Je ne savais pas quel parfum tu aimais alors j’en ai pris plusieurs. » J’avais passé une éternité devant la glacier, à observer chaque parfum qu’il proposait. J’étais finalement partie sur deux grands classique, chocolat et vanille, puis quelques choses de plus exotique avec fruits de la passion et mangue. « Ma… mère dit toujours qu’on peut tout guérir avec une bonne glace. »


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MessageSujet: Re: And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) EmptyVen 1 Mar - 10:58

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J'avais frôlé la mort de très près. Et à de multiples reprises. Toutes les scènes repassaient encore et encore devant ma rétine, comme un film lancé en boucle et la seule impression qui subsistait était celle d'avoir vécu quelque chose de surréaliste. Nos vies semblaient bien éloignées de ce genre de choses, parce qu'elles étaient reliées à l'imaginaire collectif, aux séries télévisées qui passent tard le soir. On pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres, que ça ne peut pas vraiment nous atteindre. Mais la réalité était toute autre et je venais d'en faire l'expérience. La cicatrice sur mon bras en était un douloureux rappel, à cette heure. Même si les médecins avaient fait un excellent travail, la blessure était encore fraîche et la marque, un souvenir de cet épisode inquiétant. Ce face à face avec les gangsters m'avait fait réaliser tout le mal qui agissait dans l'ombre, autour de nous, sans que l'on s'en rende compte. Et s'ils avaient déjà été capables de s'en prendre à des adolescents pour récupérer un document, je ne voulais pas penser à ce qu'ils pourraient faire subir à la soeur de Neven pendant sa captivité. J'espérais sincèrement qu'elle allait bien et qu'ils la détenaient saine et sauve. J'osais croire qu'ils étaient suffisamment intelligents pour savoir qu'ils n'allaient pas gagner la coopération de la justice s'ils lui faisaient du mal. Mais ça ne présageait rien de bon.

Et la culpabilité m'enserrait la poitrine, en pensant que ma présence avait peut-être aggravé la situation. Je n'aurais jamais du être là. Et ça avait sûrement causé des ennuis supplémentaires à Neven, par la même occasion. D'un autre côté, j'essayais de me dire que je lui avais peut-être sauvé la vie, d'une certaine manière. S'il y était allé seul, ils l'auraient tué pour ne pas laisser de témoins. Cette simple pensée m'était insupportable. Même si l'échange ne s'était pas fait correctement et que quelqu'un allait forcément en pâtir, il était sain et sauf. Pourtant, je savais qu'il allait y avoir des répercussions à cette histoire et je m'en voulais de lui avoir causé encore plus de problèmes. Ma blessure n'était rien comparé à tout le reste. Elle allait se résorber et finir par s'effacer de plus en plus avec le temps. Mais la soeur de Neven était toujours entre les mains des malfaiteurs et les jours continuaient de s'écouler les uns après les autres, l'espoir se réduisant de plus en plus. Et c'était son état alarmant qui m'avait poussé à prendre ce risque, à le suivre pour savoir ce qu'il comptait faire et veiller à ce qu'il ne lui arrive rien.

Mais je ne pensais pas le voir passer la porte de ma chambre aussi tôt après les récents événements. Mon coeur s'agite en l'apercevant, mes yeux effleurant les contours de son visage. Il avait l'air misérable. Cette vision ne faisait que renforcer l'émotion qui m'enserrait la gorge et je tente de me glisser hors de mon lit pour le rejoindre. Cependant, c'est lui qui réduit la distance pour me rejoindre et je me fige, les doigts enroulés autour de la barrière de sécurité. Ses paroles étaient empruntes d'une fatigue immense, tant physique que morale. Et un tel abattement était douloureux à regarder. Surtout quand il était question de Neven. « Je vais avoir une cicatrice de guerrière et je pourrais me la péter en société. » je débute, avant d'apercevoir la lueur dans ses iris à la mention de cette blessure et de me dépêcher de poursuivre. « Mais je vais bien. Je m'ennuie à mourir. J'ai déjà compté les carreaux au plafond au moins douze fois. » Je tournais en rond comme un lion dans sa cage, la tenue de malade n'était pas ce qu'il y a de plus confortable et je voulais simplement retrouver mon lit moelleux. Il me tend une glacière isotherme de petite taille et je fronce les sourcils en la récupérant, avant d'entrouvrir la bouche en découvrant la quantité de glaces qui s'y trouvaient. Beaucoup trop pour une seule personne. Je redresse la tête pour l'observer, les joues rosies par cette attention de sa part. Ma… mère dit toujours qu’on peut tout guérir avec une bonne glace. Mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine et j'en extirpe un esquimo à la mangue. « Je trouve que ta mère est une personne très sage. » je commente avec un petit sourire attendri avant de pencher la glacière de son côté. « Sers-toi. » J'attends qu'il choisisse un parfum avant de déposer le sac isotherme sur le côté pour ouvrir ma propre glace. Et une poignée de minutes s'écoulent dans le silence avant que je ne finisse par reprendre la parole. « Comment...Comment ça s'est passé après que...Tu sais...Après que je sois partie ? » je bredouille, mes dents grignotant l'intérieur de ma joue. Je n'osais pas lui demander s'il avait été gravement puni pour avoir volé un document important. Et il fallait que je lui fasse mes excuses. Elles me brûlaient la langue depuis qu'il était entré dans la pièce et même la fraîcheur de la glace n'arrivait pas à l'apaiser. « Désolée. » je finis par murmurer, en baissant la tête. « Je n'aurais pas du te suivre et interférer dans tes affaires. Je nous ai mis tous les deux en danger. »          



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MessageSujet: Re: And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) And in the middle of the chaos, there was you. (Nevsin #4) EmptyVen 29 Mar - 19:04

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Tamsin. Son prénom avait tourné dans mon esprit toute la soirée et surtout toute la nuit. Tellement de questions à son sujet m’avaient empêché de trouver le sommeil et les réponses que je ne pouvais qu’imaginer n’avaient aucunes issues joyeuses. Pour autant, je n’avais pas osé lui envoyer de message, par peur qu’elle ne me réponde jamais et surtout par peur d’apprendre une mauvaise nouvelle. Sans compter que je craignais qu’elle me déteste pour l’avoir entraîné là-dedans ou encore que ses parents m’interdissent catégoriquement de m’approcher de leur fille. Et la vérité, c’est que je le comprendrais. Je n’étais qu’un putain d’aimant à problèmes et si j’avais pu me tenir éloigné de moi-même, je crois que je l’aurais fait. Sans la moindre hésitation. Elle avait été blessé. Elle aurait pu mourir. Tout ça par ma faute. Le pire, dans tout ça, c’est que j’avais été incapable de la protéger. Je revoyais sa silhouette, l’arme pointée dans sa direction. Je revoyais la peur dans ses yeux, le sang qui s’écoulait de sa blessure. Ma faute. Ce constat me donnait envie d’hurler, de crier à m’en déchirer les cordes vocales voire pire encore. Mais qu’est-ce que ça aurait changé ? Le mal avait été fait et il n’existait aucune possibilité de revenir en arrière. Tamsin était à l’hôpital et tout ce que je pouvais espérer, c’est qu’elle aille bien. Il en était de même pour ma sœur. Mon père m’avait bien fait comprendre que je m’étais comporté comme un abruti, que j’avais agis avec stupidité et que pour un fils de policier, je n’avais réellement aucune jugeote. Il n’avait pas réellement prononcé ces paroles, mais il n’ne avait pas eu besoin. Parce que je le savais. Mes parents m’avait suffisamment répété de toujours nous parler de tout, même en cas de menaces si on l’ouvrait. J’avais réagi sans réfléchir et dans la précipitation, parce que la seule chose qui m’avait semblé importante à ce moment-là, c’était de sauver Avie. Au final, tout ce que j’avais fait n’avait servi à rien, si ce n’était qu’à empirer la situation. Et si il arrivait quoi que ce soit à ma sœur par ma faute je ne m’en relèverais jamais.

Quand j’arrive dans la chambre de Tamsin, mon coeur se serre presque instantanément en la découvrant sur son lit d’hôpital. Son visage a repris des couleurs, mais ça ne suffit pas à apaiser la tempête qui se joue dans mon esprit. Ma faute. Putain. Ce que je pouvais me haïr à cet instant. Elle relativise quant à sa blessure, moi, ça ne fait qu’empirer le nœud dans mon estomac. Elle allait certainement garder cette cicatrice à vie, aussi bien sur le plan physique que psychologique. Mon regard reste planté dans ses yeux noisettes, cherchant toute la sincérité de ses paroles. « Et il y en a combien ? » je demande, dans un souffle avant de lui tendre le sac isotherme dans lequel se trouvait les différentes glaces acheté plus tôt. La glace, c’était le remède de ma mère contre à peu près tout. La tristesse, la colère, les chagrins d’amour et les choses plus basiques de la vie comme la gourmandise. On avait cessé de compter le nombre de pots de glace stockés dans le congèle. Mais jusqu’à présent, je ne pouvais qu’affirmer que ça fonctionnait plutôt bien sur le moral. Je trouve que ta mère est une personne très sage. Ça me fait mal à en crever. Parce que je ne pouvais pas nier et j’admirais ma mère pour tellement de choses et pour sa façon à gérer les problèmes avec calme et sérénité. Mais depuis hier soir, je ressentais quelque chose que je n’avais jamais ressentie auparavant la concernant ; de la colère et un sentiment plus fort encore. Je la détestais. Je la détestais de m’avoir envoyé vivre chez Louve et Oswald, même si je les adorais de toute mon âme, je la détestais pour m’avoir seulement adressé trois mots, comme si je ne méritais rien de mieux que sa froideur et son ignorance. Je la détestais de ne pas m’avoir serré dans ses bras, de ne pas m’avoir rassuré et de ne pas avoir agi comme elle l’avait toujours fait jusqu’à maintenant. Je m’étais attendu à subir la colère de mon père, à lire la déception sur son visage, de toute façon, j’avais l’habitude. Mais le lire dans les yeux de ma mère, ça avait été pire que tout. Parce qu’elle avait toujours été la seule à me comprendre ou en tout cas, à essayer.

Sers-toi. La voix de Tamsin m’oblige à quitter mes pensées et j’essuie d’un revers de manches les larmes qui avaient commencé à affluer avant de plonger ma main dans la glacière pour en extirper un esquimau aux fruits de la passion. Le silence s’installe entre nous, seulement perturbé par le bruit de l’emballage de nos glaces. Je me décide toutefois à m’asseoir sur la chaise située à côté du lit. Si j’avais pu ne faire plus qu’un avec le mobilier, je n’aurais pas hésité un seul instant. Elle est la première à rompre le silence et mes yeux se lèvent dans sa direction, alors que je l’écoute poser la question que je redoutais tant. Comment est-ce que ça s’était passé après ? Mal. Très mal. Puis finalement, des excuses s’échappent de ses lèvres et je fronce les sourcils. Ce n’était pas à elle de s’excuser. Elle n’avait rien fait de mal. « Ce n’est pas toi qui nous a mit en danger, c’est moi. » Ma faute. « Je voulais… Laisse tomber. J’ai été un abruti et si j’avais pris la peine de réfléchir, ça ne serait jamais arrivé. » je soupir, ma main de libre venant se resserrer sur l’accoudoir. « C’est moi le coupable de tout ça, c’est moi qui suis en tort et c’est moi qui suis sincèrement désolé. » Il n’y avait pas de mots suffisamment fort pour montrer et prouver à quel point je l’étais. « Et pour te répondre, ça ne s’est pas très bien passé avec mes parents. Je pense qu’ils me détestent, surtout ma mère, en fait. » Ils avaient toutes les raisons du monde pour. « Je fais tout de travers dernièrement. Je suis vraiment le pire fils de l’univers. » Je sens les larmes affluer de nouveau, mais je n’ai même pas la force de les essuyer. Pas cette fois.

Et je n’étais même plus sûr que la glace saurait apaiser mes maux.


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