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I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3)

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Charlie Fjeld
Deuxième génération

Charlie Fjeld


Date de naissance : 30/11/1989
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MessageSujet: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptyMar 24 Jan - 21:53

"I wouldn't say yes, because it's you that I love
Emory & Charlie

Ce jour aurait dû être le plus beau de toute ma vie, j’aurais dû ressentir l’excitation de dire oui à ma moitié et de passer le restant de mon existence à ses côtés. Mais il n’en était rien. Je me sentais vide. J’avais l’impression d’être sur le point de faire une bêtise et d’avancer tout droit dans un mur. Et je savais pertinemment qu’il ne s’agissait pas du stress du grand jour, parce que je ne l’étais pas réellement. Tout ce que je ressentais, c’était cette sensation profonde de ne pas être à ma place, de ne pas avoir prit une seule bonne décision ces dernières semaines. Mes yeux se relèvent en direction du miroir qui me fait face et je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine en découvrant mon reflet. Quand je me regardais, c’était une autre personne que je voyais. Celle qui me faisait face n’avait rien à voir avec la Charlie que j’avais pu être et que j’étais. Tout ça, ce n’était pas moi. Ce mariage, ce n’était pas moi. Je n’avais jamais désiré de quelque chose en grande pompe, d’un hôtel luxueux pour lieu de mariage, de centaines d’invités ou d’une robe digne d’une véritable princesse et qui avait coûté deux mois de salaire. Rien dans cette journée ne reflétait celle que j’étais réellement, une fille simple ayant grandi dans la campagne, au milieu des chevaux et qui avait longtemps préféré les animaux aux humains. Jusqu’à ce qu’elle rencontre celui qui deviendrait son meilleur ami, son confident, sa personne préférée sur cette terre, après sa famille. Mais Emory n’était pas là et je savais qu’il ne viendrait pas. Tout ce qu’il m’avait dit cette fois-là, lors de notre dispute, il allait s’y tenir. Et ça me faisait mal à en crever. Parce que j’avais perdu bien plus qu’un ami et j’avais l’impression de ne m’en rendre compte que seulement maintenant. Deux coups sont donnés contre ma porte, empêchant mes larmes de se mettre à couler et ainsi de détruire mon maquillage dûment réalisé quelques minutes plus tôt. Je pivote en direction de ma mère qui vient de passer la porte, réajustant nerveusement le voile à l’arrière de mes cheveux. « J’ai promis que je ne pleurerais pas maintenant. » me chuchote-elle en s’approchant de moi avant de me prendre dans ses bras. « Maman… » je souffle à mon tour en la pressant doucement contre moi. « Tu es magnifique ma chérie. » Ses lèvres se posent sur ma joue avant de me sourire tendrement. « Je t’aime Charlie et je suis si fière de toi. » Je sens les larmes me remonter aux yeux et j’aurais sincèrement préféré qu’elle garde ses paroles pour son discours de tout à l’heure, parce que je n’étais vraiment pas sûre de parvenir à me retenir. « Et je veux que tu saches que je serais toujours là pour toi, mon coeur. Dans n’importe lequel de tes choix, tout au long de ta vie. » Mon regard croise finalement le sien et j’ai l’intime conviction qu’elle me fait passer un message. Après une dernière étreinte, elle m’annonce qu’elle part devant avec mes sœurs et mon frère et que mon père sera là d’ici une vingtaine de minutes pour me récupérer.

Et je crois qu’il s’agit des vingt minutes les plus longues de toute ma vie. Je les passe à ruminer ses paroles, à remettre absolument toutes mes décisions en questions. Et quand mon père s’annonce, j’entends à peine les compliments qu’il me fait, ni la moindre de ses paroles. Tout autour de moins n’est qu’un brouhaha incompréhensible. « Charlie ? Charlie, est-ce que ça va ? » Je redescends finalement sur terre, les yeux humides et je secoue la tête négativement. « Je ne veux pas me marier, papa. Je ne veux pas… » je souffle entre deux sanglots. La surprise se peint sur son visage, mais elle se trouve rapidement remplacée par une immense inquiétude. « Je ne suis pas amoureuse. Enfin je ne le suis plus… » Ma gorge se noue sous mes mots et je prends une profonde inspiration. « J’aime quelqu’un d’autre. Je pensais que c’était juste… une phase, à cause du stress, des hormones, j’en sais rien, mais non. Je me suis mentie à moi-même parce que c’était plus simple, j’ai essayé de me convaincre que j’avais envie de tout ça, mais ce n’est pas vrai. » Comme ma mère quelques minutes auparavant, ses bras viennent se refermer autour de moi et je laisse les vannes s’ouvrir, évacuer tout ce que j’essaie de garder pour moi depuis plusieurs semaines maintenant. « Je ne sais pas quoi faire papa. Je ne veux pas vous décevoir… » Un baiser est posé sur le sommet de mon crâne et j’ai l’impression de faire un bon d’un vingtaine d’années en arrière, lorsqu’il effectuait ce même geste pour me rassurer. « Ta mère et moi on ne sera jamais déçue, Charlie. Tout ce qui nous importe, c’est que tu sois heureuse. On ne souhaite que ton bonheur et si celui-ci ne passe pas par cette journée, on respectera ton choix. » Je prends quelques minutes pour me gorger de ses paroles, mais surtout pour prendre le courage de n’écouter que mon coeur.

Et mon coeur me cri d’aller rejoindre la seule personne que j’ai aimé.

La scène donnerait l’impression de sortir tout droit d’un mauvais film romantique et je me rends compte du pathétique de la situation quand je manque de me prendre les pieds dans ma foutue robe de mariée que j’arrive à peine à soulever. Mais ça ne me décourage pas pour autant à gravir les quatre étages jusqu’à ma destination. Arrivée devant l’appartement, mon doigt s’acharne sur la sonnette, suivi de mon poing contre la porte et je sens une boule d’angoisse se former dans mon estomac. J’avais accouru chez lui sans même savoir si il serait présent ou non et vu qu’il ne répondait à aucun de mes messages ou de mes appels, j’allais peut-être rester plantée là durant des heures. « Emory, c’est Charlie ! Ouvre-moi, je t’en supplie ! » je tente, presque désespérée. « Je dois te parler, Em ! Laisse-moi une chance. » Laisse-nous une chance.


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Emory Bullman

Emory Bullman


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MessageSujet: Re: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptyJeu 26 Jan - 14:34

"I thought I had lost you,
Forever.
Emory & Charlie

Le soleil californien brillait tandis que mon humeur du jour, avait tout d’un ciel gris. C’était comme ça depuis quelques semaines déjà. J’étais passé par tous les stades, dernièrement. La colère. Les premiers temps. En vouloir au monde entier était beaucoup plus simple que de bien vouloir avouer que c’était de ma faute, en partie, en très grande partie, si j’étais malheureux. Puis était arrivée la peine, celle où vraiment, la tristesse c’était insinué si profondément, que j’avais à peine envie que les journées se passent. J’aurais presque préféré qu’il y ait une phase de déni de tout ce qu’il s’était passé entre nous. C’aurait été tellement plus simple. Se dire que rien de tout ça, n’était qu’une vue de l’esprit, que je n’avais pas déballé mes sentiments sous le coup de la colère. Je m’étais montré tellement injuste, au point de ne pas me reconnaitre dans mes propres paroles. Jusqu’à prendre la décision la plus douloureuse de toute ma vie. En le faisant je refermais la porte sur tellement d’années d’amitié, tellement de beaux souvenirs. Je l’avais claquée en me disant que de toute façon, c’était devenu trop insupportable pour qu’on continue comme ça. Je ne pouvais pas, je ne voulais plus être le spectateur d’un manège bancal. Je m’en suis voulu, de la laisser tomber comme ça, d’abandonner. Prendre la décision de ne pas assister à son mariage, c’était purement égoïste, mais une part de moi, ne voulait pas continuer à mentir. Si l’un de nous ne prenais pas cette décision, on allait sûrement continuer à se faire du mal. J’avais perdu ma meilleure amie, la seule personne sur cette foutue planète qui me comprenait au-delà des mots. Je faisais le deuil de tellement d’années, d’elle et moi. Tellement de rires, tellement de souvenirs. On aurait pu avoir le monde entier, si on avait fait équipe, si on avait franchi les barrières. On aurait été tellement forts, tellement heureux, si les langues s’étaient déliées plus tôt. Mais il n’en était rien. Mon silence, m’avait tout couté. Pendant tellement longtemps, j’avais préféré me taire, en me disant que c’était plus facile. En me disant que peut-être un jour, j’aurais l’occasion de tenter ma chance. Je ne souhaitais pas qu’un malheur arrive, mais combien de fois j’avais espéré qu’elle prendrait conscience. J’ai eu ce bref espoir, cette fameuse soirée. Je m’étais dit que peut-être, ça pourrait durer, que ce n’était pas qu’une erreur. Les mots prononcé ce soir-là, m’avaient hantés, m’avaient donné un peu d’espoir, avant que son silence ne me fasse comprendre que ce n’était qu’une folie. Une soirée passagère. Elle était promise, un peu heureuse, dans les bras d’un autre. Je n’étais rien que l’ami. Et pourtant, Charlie, je l’aimais tellement. Tellement que j’avais préféré me retirer de l’équation. Et sur ça, je ne pouvais pas faire marche arrière. Cette journée, sera sans moi.

Quand mes yeux se sont posés sur l’horloge qui ornait ma table de chevet, j’aurais préféré qu’il soit plus tard. Que cette journée soit finie achevée. J’avais passé une nuit d’enfer, insomnies, cauchemars et j’en passe. L’alcool ingurgité la veille, n’avait pas franchement du aider mon cas, et si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais sûrement bu comme un trou toute la journée pour éviter de penser à ce qui était en train de se produire, quelque part dans cette foutue ville. Mon jour avait été posé depuis longtemps, et je n’avais même pas songé à annuler ce jour de congé. Je crois que j’aurais préféré être partout, hormis seul chez moi. J’avais tout le temps de ruminer, tout le temps de penser rien qu’à ce que cette journée signifiait. Elle était avec lui. Sûrement tout sourire, à se réjouir de la venue de ce jour heureux. Des centaines de personnes réunies là-bas, sa famille, ses amis. Leur entourage au complet, dans le grand luxe d’un lieu qui ne ressemblait en rien à Charlie et sa famille. Mais c’était comme ça. Je pensais à mon smoking, choisit depuis des mois, avec soin, rangé dans mon placard et qui ne sortira jamais de là. J’avais tenté d’appeler tout le monde, chacun de mes amis, des collègues, avec qui j’aurais pu me changer les idées, m’occuper l’esprit, pour m’empêcher d’y penser, mais je faisais complètement chou blanc. Il n’y avait que de vielles sitcoms pour me divertir ne serait-ce qu’un peu, même la présence de Miahiri et de ses miaulement incessants, ne changeaient pas la donne. Il avait même fini par abandonner l’affaire aller s’installer dans un coin du canapé, me regardant dépérir pour la journée.

J’avais tout éteint, la moindre sonnerie, la moindre notification. J’avais préféré rester loin des réseaux sociaux, de tout ce qui pourrait me monter à quel point ce jour était un jour heureux pour eux. Je ne voulais pas tomber sur des potentielles photos, postées par sa famille, et encore moins, que l’un d’entre eux, m’appelle pour me supplier de venir, pour le bonheur de Charlie. Je guettais l’heure, de temps à autre, en espérant que les minutes s’égrènent à la vitesse de la lumière, mais je finis par tomber sur l’heure à laquelle devait se tenir la cérémonie, m’enfonçant un peu plus dans mon divan, avant que quelques minutes plus tard, on ne vienne se ruer sur ma sonnette, me sortant de ma léthargie. Plus les heures passaient moins j’avais envie de voir qui que ce soit. Puis l’intempestive sonnerie est remplacée par des coups de poings donnés à la hâte sur la porte. Puis cette voix s’échappe de la porte, et me force à me lever. Quelque chose que je ne lui reconnaissais pas dans le ton. Un désespoir presque palpable. Je reste pendant quelques instants, la main posée sur mon trousseau de clés, à me demander si c’est une bonne idée. Elle ne devrait pas être ici. Elle avait abandonné son propre mariage. Ma main tourne machinalement la clé dans la serrure et j’appuie sur la poignée pour lui faire face. Elle est dans une tenue si sublime, que je crois rêver. Mais c’est tellement détonnant avec ma Charlie. Celle que je connaissais, n’aurait pas eu envie de tant de fioritures. Mais je n’étais personne pour la juger. Je reste quelques secondes sans voix, face à elle. A côté, je devais faire pitié, avec mes traits fatigués, et mon visage à peine entretenu. « Tu ne devrais pas être là… » Je souffle, avant de croiser son regard. Elle avait pleuré. « De quoi est-ce que tu veux parler ? Si c’est pour me convaincre de venir, ça ne marchera pas. » Lachais-je, en essayant de ne pas me faire de faux espoirs, sa présence ne voulait peut-être rien dire. Pourtant, j’étais incapable de calmer le rythme effréné de mon cœur ni même le bordel assourdissant qui prenait place dans mon esprit. Elle était là, et pas avec lui. Elle devrait être en train de lui dire oui, et pourtant, elle est là, sur le pas de ma porte, et une part de moi s’autorise à croire.


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Charlie Fjeld
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MessageSujet: Re: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptyLun 12 Juin - 17:56

"I wouldn't say yes, because it's you that I love
Emory & Charlie

J'avais aimé, de toute mon âme. J'avais vécu certaines de mes plus belles années aux côtés de Warren et jamais je ne pourrais nier tout l'amour qu'on s'était porté l'un pour l'autre. Mais aujourd'hui, je me rendais compte combien nous étions incompatibles et sur des longueurs d'ondes différentes. Et ce qui, quand nous étions encore à l'université, ne me dérangeaient pas, étaient, à l'heure actuelle, quelque chose de rédhibitoire. Je n'arrivais plus à me projeter dans cette vie, à m'imaginer vivre aux côtés d'un fantôme. Et ça faisait des mois que je me voilais la face. Par peur de quitter cette routine dans laquelle nous nous étions installée, par crainte de tout devoir recommencer à zéro. Une part de moi restait attachée à Warren et à tout ce que nous avions vécu jusqu'ici et le contraire, après autant d'années de vie commune aurait été impossible, mais la flamme avait disparu. Je ne le regardais plus avec les mêmes yeux brillants d'amour et d'admiration qu'à nos débuts et je ne pouvais plus continuer de faire semblant. Parce que si dans quelques heures, je venais à dire oui, je ne pourrais plus faire marche arrière. Ça me rendait malade de me dire que, ce qui aurait dû être le plus beau jour de notre vie allait se transformer en véritable cauchemar pour nos familles, nos proches, mais surtout pour lui. J'aurais aimé me rendre compte de mes sentiments plus tôt, être en mesure de tout annuler avant le grand jour, mais c'était, jusqu'à maintenant, impensable pour moi de faire autrement. Mais je voulais être heureuse et mon bonheur, j'en avais maintenant conscience, n'allait pas passer par ce mariage. Bien au contraire.  Et la personne qui me rendait la plus heureuse sur cette terre était aux abonnés absents. Il m'avait prévenu, qu'il ne serait pas là, mais je n'avais même pas osé le croire. Et pourtant, il avait tenu sa parole... Et son absence laissait un trou béant dans ma poitrine. Parce qu'il était celui que j'aimais, celui aux côtés de qui je voulais vivre.

Les mots prononcés par mon père finissent de me convaincre et je plaque un baiser sur sa jour avant de partir en courant. Je sais qu'il a compris et qu'il saura gérer avec brio le scandale que j'allais créer en plantant Warren devant l'hôtel et surtout qu'il serait le plus à même de soutenir ma mère. Je ne doutais pas une seule seconde de sa compréhension, parce que je restais persuadée qu'au plus profond d'elle, elle savait. Ma mère avait cette étrange capacité à toujours tout savoir. Sûrement parce que pendant un peu plus de sept ans, c'était nous deux face au monde. Malgré tout, je la connaissais suffisamment pour savoir qu'elle allait sûrement frôler l'hypoxie en ne me voyant pas aux bras de mon père. Mais je faisais la promesse de tout leur expliquer et surtout de m'excuser. Surtout auprès du premier concerné. Mais pour le moment, je devais me concentrer sur l'instant présent, sur la raison qui venait de me pousser à quitter mon propre mariage et surtout à l'annuler. Et je me rends compte que je dois passer pour une folle, vêtue de ma robe de mariée. Mais au moins, le conducteur du taxi a la décence de faire comme si il s'agissait d'une journée parfaitement normale pour lui. Lorsqu'il s'arrête devant l'immeuble d'Emory, je n'attends même pas qu'il me rende la monnaie et je saute du véhicule pour me ruer jusqu'à son appartement. Une fois devant chez lui, je m'acharne sur sa sonnette, donnant de temps à autres des coups contre sa porte, le suppliant presque de m'ouvrir. Alors que je m'apprête à réitérer mes coups, sa silhouette apparaît enfin dans l'encadrement. Tu ne devrais pas être là. Si. Et pour la première fois de ma vie, j'avais enfin le sentiment d'être exactement là où je devrais être. « Tu penses vraiment que j'aurais fait tout ce chemin pour essayer de te convaincre de venir ? » je demande en haussant les sourcils. C'était sa décision et malgré tout le mal que ça m'aurait fait, je l'aurais accepté. « Je ne suis pas là pour ça. » je souffle en l'observant quelques secondes en silence, avant de reprendre. « Il n'y a plus de mariage, de toute façon. » Aussi difficile à croire que ça pouvait l'être en me voyant vêtu de ma robe de mariée, maquillée et coiffée comme une princesse. « Je ne veux pas me marier. Pas comme ça, pas avec lui. Je ne suis plus amoureuse et mon cœur est prit par quelqu'un d'autre. » j'annonce dans un souffle, mes yeux venant plonger dans les siens.


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MessageSujet: Re: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptySam 19 Aoû - 12:44

"I thought I had lost you,
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En voulant préserver tout ce qu’on avait. J’avais tout perdu. Un pari fou, qui m’avait clairement fait faire banqueroute. Charlie, je l’aimais depuis des années. Je l’avais compris alors que nous grandissions, côte à côte. Et j’avais eu peur. Peur de tout gâcher peur de la perdre si un jour on venait à tout gâcher. Et ma plus grande peur c’était révélée être vraie. Pas parce que je lui avais tout avouer. Non. Parce que j’avais été trop lâche pour dire quoi que ce soit. J’avais préféré la regarder être heureuse. Parce que rien ne comptait plus que son bonheur. Je restais dans son giron, parce qu’elle comptait tellement pour moi, que valait mieux ça, que de ne plus l’avoir à mes côtés. Je m’étais dis que ça passerait peut-être, qu’à force de temps et de rencontres, mes émotions changeraient et que je me trouverais peut-être quelqu’un qui me ferait battre le cœur aussi fort qu’elle, mais il n’en était rien. Mon cœur loupait toujours un battement, quand elle était là. Je l’avais observée, tomber amoureuse de Warren, je l’avais écoutée me racontait quel garçon formidable il était, me faire ses louanges. Et si elle l’avait aimé toujours un peu plus avec le temps qui passait, moi, c’était une certaine animosité qui avait grandie. Contre lui, contre l’univers entier. Parce que je savais, dans le fond de mon cœur, que l’issue de cette histoire ne me plairait sûrement pas. J’en était intimement convaincu. Parce qu’elle était trop amoureuse pour faire marche arrière. Cette soirée, perdu dans les bras l’un de l’autre n’avait rien changé, pire, elle nous avait éloignée, jusqu’au point de rupture. Jusqu’à ce que j’explose et que j’envoie tout balader. Elle, moi, notre relation. Des années de si beaux souvenirs, jetés à la poubelle. Je ne sais pas si c’était un geste purement égoïste, ou si j’avais enfin fait le bon choix. Le choix de me protéger, parce que je ne pourrais pas vivre dans l’ombre d’un autre. Je n’en étais plus capable. Je ne voulais plus vivre comme ça. Plus vivre en la regardant s’éloigner un peu plus chaque jour de qui elle était vraiment. Se complaire dans une vie, où j’en étais certain, elle ne serait pas heureuse. Elle préférait se mentir, soutenir un mariage et amener un enfant au monde seule, c’était son choix. Moi, je ne pouvais décemment pas assister à ça. Me retirer m’avait fait du mal, et je devais prendre sur moi, pour ne pas envoyer le monde entier se faire foutre, mais c’était nécessaire. Pour elle, pour moi, pour nous.

J’avais mille plans pour oublier cette journée. Boire jusqu’au trou noir. Faire la tournée des bars et m’abrutir avec un bourbon de mauvaise qualité. M’enfermer dans le noir avec Miahiri, et attendre que l’horloge sonne enfin minuit. Me laisser dépérir, en sachant parfaitement que cette journée, était la journée où je la perdais définitivement. Toute solution était bonne pour cesser de me complaire dans ma solitude. Je voulais simplement oublier. Oublier cette date, les dernières. M’empêcher de renoncer à tous mes principes et me pointer au mariage pour m’y opposer. C’était ridicule, on ne voyait ça que dans les films, et loin de moi l’envie de voir toute la famille Duncan se retourner contre moi, ou pire encore, me faire refaire le portrait par Warren et ses petits copains. Mais de ces plans, j’avais choisi le plus pathétique, rester dans mon canapé, avec un vieux téléfilm à la con, et un pack de bières dans le frigo, au cas où me mettre une mine, s’avérait être une bonne fin de soirée. Mais alors que les heures passent, quelqu’un finit par venir déranger ma peine, et tambourine contre ma porte. Je connais cette voix, trop bien même, et elle devrait se trouver ailleurs en cet instant. J’essayais de contenir mes pensées, l’emballement de mon palpitant. Je devais rester rationnel. « Pourquoi t’es là, alors ? » Je demande rapidement, alors qu’elle se tait quelques secondes. Il n’y a plus de mariage, de toute façon. Il me faut à peine une seconde pour assimiler l’information. Je retiens toutes les phrases du type Il n’est pas venu ? Ton fantôme avait encore un voyage de prévu ? Parce que ça ne servirait à rien, et puis j’ai pas la sensation que ce soit la raison de sa présence sur le perron. Elle reprend et toute mes pensées s’arrêtent. Je ne veux pas me marier. Pas avec lui. Mon cœur est pris par un autre. Ses yeux qui fixent les miens. Tout mon univers ne fait qu’un tour. Je crains de comprendre ce que je suis en train de comprendre. Je ne veux pas me faire de films. Je redoute l’espoir qui grandit. « Tu devrais entrer. » Je l’invite en me reculant pour la laisser passer. Sa robe restait tout de même imposante, et on n’allait pas discuter sur le pas de ma porte. Je la referme derrière elle, et me tourne pour lui faire face. « Ce quelqu’un d’autre doit être terriblement chanceux.» Je commente, en croisant les bras sur mon buste. « Quand en as-tu pris conscience ? » Il fallait dons qu’on en arrive là, pour que les choses changent. Mais j’avais besoin d’entendre les choses clairement, pour m’assurer que je n’étais pas en train de rêver. Je préférais me maintenir en retrait, pour ne pas faire quelque chose qui pourrait encore nous mettre dans une position délicate. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais déjà en train de l’embrasser. Parce que dans cette tenue, elle me donnait envie de lui offrir le monde, même si c’était loin de ressembler à la Charlie que je connaissais.



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MessageSujet: Re: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptyDim 11 Fév - 16:01

"I wouldn't say yes, because it's you that I love
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Je ne voulais pas avoir de regrets. Plus, tout du moins. Je ne voulais pas me réveiller, les matins et me sentir enfermer dans cette relation qui ne me convenait plus. Je ne voulais plus me coucher, avec la boule au ventre et le sentiment d’être prise au piège. Je ne supportais plus cette vie, ce quotidien dans lequel j’avais tenté tant bien que mal de me complaire parce qu’il ne pouvait pas en être autrement. J’ai vécu ma vie avec ce rêve de mariage, avec cette envie de fonder une famille au point d’omettre le plus important ; mon bonheur. Et je devais me rendre à l’évidence. Je n’étais pas heureuse. Warren avait été l’homme que j’avais aimé, du plus profond de mon âme, qui m’avait fait découvrir la définition du mot amour, mais nos chemins s’étaient séparés il y a bien longtemps. Il n’était plus celui qui faisait gonfler mon coeur de cette sensation de chaleur, celui que j’espérais voir passer la porte de ma maison, celui avec qui j’avais envie de partager chaque minute de mon existence. Et lui dire oui, aujourd’hui, serait sans doute la plus grosse connerie que je pourrais être amené à faire. Il n’était plus question de seconde chance, à l’heure actuelle, d’essayer de sauver notre couple parce qu’on s’aimait. La flamme n’était plus là, depuis ce qui me semblait être une éternité, à l’heure actuelle et je ne pouvais pas m’empêcher de me haïr de le comprendre que seulement maintenant. Il ne restait plus que quelques minutes avant qu’il ne me passe la bague au doigt, avant que nos destins ne soient liés à jamais. J’allais très certainement décevoir tout le monde, en commençant par lui, mais continuer de me fourvoyer n’était pas possible. Et je préférais mettre fin à ce mensonge maintenant, plutôt que de lui faire part de tout ce qui me rongeait dans quelques semaines et pour finalement demander le divorce le mois suivant. Ma place n’était pas ici. Je n’aurai jamais dû être là, dans cette robe de mariée que je détestais autant que le choix du lieu pour la cérémonie. Rien de tout ça ne me ressemblait. Rien de tout ça était ce que je voulais.

La seule chose que je désirais, plus que tout au monde, n’était pas là.
Et ça me crevait le coeur.

Je ne sais plus si j’agis sur un coup de tête, si je suis simplement en train de rêver de cet instant, mais les faits sont là. Je me retrouve à traverser tout Los Angeles dans un taxi puant, dans ma robe de satin blanche. Quand j’arrive devant l’appartement d’Emory, je me sens pathétique, minable. Est-ce que mon acte semble romantique ou est-ce qu’il me fait passer pour la pire des désespérée ? Parce que maintenant que je me trouve devant lui, que sa silhouette se dessine très nettement dans mon champ de vision, c’est l’effet que je me fait. Mon maquillage n’a certainement pas tenu à toutes les larmes que j’ai versé sur le chemin, je sens quelques mèches chatouiller ma nuque, signe que mon chignon n’en est plus réellement un et cette foutue robe meringue me donne l’impression d’étouffer. Pourquoi t’es là, alors ? Il y a quelque chose dans le timbre de sa voix qui me fait mal, qui me brise le coeur en des milliers de petits morceaux. La résiliation, sans doute, la fin. La fin de notre amitié, de notre complicité, de nous. J’aimerais avoir le courage de tout lui dire, de tout avouer sur le seuil, mais les mots ne parviennent pas à franchir la barrière de mes lèvres. Je suis là pour toi. Je suis là parce que je t’aime et qu’il n’y a toujours eu que toi. Il m’invite finalement à rentrer et je m’avance dans le hall, essayant de replier le plus autour de moi ma robe. Quand j’entends la porte se refermer dans mon dos, je me tourne dans sa direction, mes yeux venant trouver refuge dans les siens. « Je crois que j’en ai toujours eu conscience… » Je l’avais aimé comme un ami puis comme un meilleur ami pendant de longues années et quand mes sentiments s’étaient développés, j’avais simplement préféré fermer les yeux. Par peur que tout soit gâché, par peur de le perdre. « J’ai toujours su ce que tu représentais pour moi, Em. J’étais juste terrifiée. » Mes mains viennent se poser sur mon ventre, triturants ma robe pour tenter d’apaiser le nœud qui venait de s’y loger. « Je ne voulais pas détruire tout ce qu’on avait si ça venait à ne pas marcher entre nous. » Puis un triste rire m’échappe. « J’ai quand même tout foutu en l’air, pas vrai ? » J’avais joué avec lui, avec ses sentiments. J’avais conscience de tout ce qu’il ressentait pour moi et pourtant, je ne m’étais pas arrêtée quand il en était encore temps. Je lui avais donné quelque chose que je n’aurais jamais dû à ce moment-là. « Je suis désolée. Pour tout. » Mon regard se détache enfin du sien et je baisse la tête, tout en prenant une profonde inspiration. « Je sais que c’est trop tard et je ne te demande pas de me pardonner. Je voulais juste que tu saches que je t’aime aussi. Et que si j’avais été moins stupide, on n’en serait sûrement pas là aujourd’hui. »


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MessageSujet: Re: I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) I wouldn't say yes, because it's you that I love (Emolie #3) EmptyMar 5 Mar - 22:37

"I thought I had lost you,
Forever.
Emory & Charlie

Serait-ce égoïste de ma part de dire que j’avais rêvé de ce moment ? Que j’avais espéré qu’il se produirait ? Une part de moi n’avait eu qu’une envie, c’était qu’elle vienne frapper à ma porte et d’entendre tout ce que j’avais toujours espéré entendre de sa bouche. Beaucoup trop de fois, j’avais espéré qu’elle se pointe devant moi et m’avoue qu’elle avait les mêmes sentiments que moi. Je l’avais attendue chaque soir important, le bal de promo, la fin des vacances, le jour de la remise des diplômes. J’aurais dû aller la voir moi-même me diriez-vous, et vous auriez raison. Mais elle n’était déjà plus à moi, durant ces instants. J’avais été au bal accompagné de cette fille, qui avait pour chance d’être jolie, mais qui n’avait pas bien de conversation pour animer ma soirée. La fête d’après la remise de diplôme, je l’avais passée avec un groupe de copains, tandis qu’elle était déjà aux bras de Warren, à sourire comme si le soleil illuminait constamment sa vie. Moi, j’étais spectateur de son bonheur, je n’avais pas le droit de gâcher ça. Si j’étais venu avec mon cœur au bout de doigts, rempli d’espoir et d’amour, je me serais exposé à trop de risques. Je n’étais pas prêt. J’avais continué à espérer, tout en la regardant être heureuse, en essayant de tourner la page moi aussi, comme si c’était si simple. Comme s’il suffisait d’une ribambelle de sourires pour me faire oublier qu’il n’y avait qu’elle.  J’avais continué à espérer, jusqu’à me résigner, quand elle m’avait appris ses fiançailles. Encore là, j’aurais pu libérer tout ce que j’avais sur le cœur. Mais l’important n’était-il pas son bonheur ? Elle semblait vraiment heureuse. Moi, pour elle, je voulais bien y croire. Me dire que ce n’était pas grave, que la vie était faite comme ça. Mon œil extérieur, lui pourtant, voyait bien qu’il ne la rendait pas si heureuse qu’elle voulait bien le prétendre, mais je n’étais personne pour lui dire comment mener sa vie et encore moins son couple. Tout ça, nous menant irrévocablement vers notre perte. Vers cette soirée où j’ai décidé de claquer la porte une bonne fois pour toute, ne supportant plus d’être un acteur secondaire, là où j’aurais aimé être le personnage principal de l’arc romantique de sa vie. Souffrir une bonne fois pour toute. Mais l’espoir, lui, continuait de briller légèrement, sous la forme d’une braise vacillante.

Il avait eu raison d’y croire.
Elle était là. Sur le pas de ma porte.  

Elle est dans son plus bel habit et pourtant sur son visage sont marquées les stries de ses larmes au khôl noir. Sa coiffure n’a plus rien de véritablement élégante, mais je ne l’ai jamais trouvé aussi belle. Ce n’est pas un habit qui lui ressemble, pourtant, dans le fouillis qu’elle délivre, je retrouve l’âme sauvage de celle avec qui j’avais grandi. Pourtant, je suis incapable de contrôler le flot d’émotion qui me submerge. C’est une tempête, qui m’empêche de réfléchir convenablement, qui anime le ton de ma voix. Finalement je l’invite à rentrer. Je ne voulais pas que tout le voisinage puisse profiter du spectacle. On se croirait dans une terrible comédie romantique, mais elle n’avait pas vocation à avoir de spectateurs. Quand la porte se referme, c’est nos barrières qui s’effondrent. Je veux l’entendre me parler. Je veux qu’elle lâche ce qu’elle avait sur le cœur. Pour la simple raison que j’ai besoin d’être certain que je n’étais pas en train de vivre un beug dans la matrice. Je crois que j’en ai toujours eu conscience. Le monde se mets sur pause. J’écoute la suite de ses mots avec attention, tout en remarquant le mouvement désordonné de ses mains sur la soie. Je ne voulais pas détruire tout ce qu’on avait si ça venait à ne pas marcher entre nous Moi non plus, je n’avais rien voulu détruire. C’est parfois en voulant protéger ce qu’on a de plus précieux, qu’on finit par briser ce que l’on avait entre les mains. Son regard finit par fuir le mien, tandis que les mots qu’elle prononcent, faut louper un bon nombre de battement à mon cœur. Le silence se fait, pendant quelques secondes avant que je ne me décide de prendre la parole. « On a foutu tout ça en l’air. Je suis aussi coupable que toi. » J’avoue, sur un ton calme. « On a pas fait les choses dans le bon ordre. C’est moi qui devrais être désolé, d’avoir gardé le silence depuis si longtemps. » C’était tout là, l’art de la discussion et de la communication. Si on avait été sincère, l’un avec l’autre, plutôt que de faire chacun dans notre coin, en attendant que le temps passe. « Je crois que je te dois des excuses, moi aussi. J’ai été cruel avec toi. C’était simplement trop… compliqué. J’arrivais plus à garder ça pour moi, je ne pouvais plus de te regarder avec lui, sans que ça me fasse un mal de chien. » Et il avait fallu que je détruise tout entre nous, pour espérer reconstruire quelque chose. « Il n’est peut-être pas vraiment trop tard… Ce n’est peut-être pas terminé, Charlie. » Je m’approche d’elle pour lui tendre une main, si elle la prenait, alors peut-être qu’on pourrait repartir. « Mais je veux que tu sois certaine. Je ne supporterais pas que ce soit une nouvelle erreur. » L’entendre me dire qu’elle m’aimait aussi était une chose, mais je voulais m’assurer qu’elle n’allait pas regretter. Je n’avais pas la prétention de lui offrir une vie aussi luxueuse que Warren, mais j’avais le luxe de l’aimer. De l’aimer éperdument, depuis aussi longtemps que je me souvienne.  




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