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Erase the past. Choose Future. | Meiter #5

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Carter Adler

Carter Adler


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MessageSujet: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyLun 31 Oct - 16:32

I'd tried so hard, i've even hurt myself
Carter & Meiko

Le temps passe, mais il ne guérit pas tout. Plus d’un an, que tout s’est arrêté, que j’avais perdu goût à bien des choses. Je me suis enfermé dans mon chagrin, dans ma colère. Elle était partie, sans rien me laisser. Après une nuit que je n’arriverais jamais à ôter de ma mémoire. Tout avait été trop court. On s’était fait tellement plus de mal que de bien. Elle qui ne devait être qu’un jeu, au départ, avait laissé une trace indélébile dans ma vie. Lorsque l’avion qui me l’avait arrachée, a pris son envol, c’est une part de moi, qui est partie avec elle. Une part de moi à laquelle j’ai dis au revoir à tout jamais. Persuadé que je ne la reverrais jamais. J’avais cessé de compter les jours, les heures, en espérant qu’un jour ça finirait par aller mieux, qu’un miracle puisse recoller les morceaux de mon cœur brisé, mais si la douleur était moins lancinante, elle n’en restait pas moins présente. J’étais entouré, mais je ne m’étais jamais senti aussi seul que les premiers temps. Complètement hermétique à tout ce qui pouvait venir de l’extérieur. A chaque coin de rue, j’avais l’impression de la voir, d’entendre son rire à chaque fois que j’arpentais les couloirs de l’université. Elle était partout et nulle part à la fois. Je le savais pourtant. Elle était à l’autre bout de la planète, avec mon cœur entre ses mains. Je n’arrivais juste pas à passer à autre chose. Je me demandais, souvent, comment on peut être aussi marqué par une personne ? Comment quelqu’un peut laisser une telle empreinte sur nous ? Pourquoi le poids des souvenirs est tel que tourner la page, semble être un effort surhumain ? Je n’avais jamais tourné la page. Jamais oublié vraiment. J’avais simplement détourné mon cerveau de telle manière qu’il cessait parfois de penser. Consoler mon chagrin dans les bras d’une autre.

Petra. Elle n’avait rien demandé, elle était là, avec son sale caractère, et ces grands yeux brillants. Elle faisait tout, pour que la tristesse s’évapore. Elle me soutenait autant que possible. Me répétait que je n’étais pas seul, qu’elle était à mes côtés, et qu’elle ferait tout pour que je sois heureux. Qu’elle ne partirait pas. Elle supportait tout, mes absences, mes accès de colère parfois, mon esprit qui divague quand un souvenir remonte à la surface pour me rappeler que non, rien ne sera jamais comme ç’avait été. Qu’elle n’était pas Meiko. Mais elle était présente, et elle rendait mes jours un peu moins noirs. Puis cette soirée était arrivée. Je tenais à ce qu’on puisse se retrouver tous les deux. Je l’affectionnais beaucoup, je savais que je pouvais me reposer sur elle, compter sur elle quand j’étais au plus bas. Dans le fond, je crois que j’aurais aimé qu’elle possède la force nécessaire pour tout effacer. Peut-être qu’elle aurait réussi. Mais c’était sans compter sur ce date, qui avait sûrement tourné en la soirée la plus difficile et la plus étrange que j’avais eu à vivre. J’ai croisé ce regard, celui qui hantait mes nuits, qui parsemait mes jours d’immenses regrets. Elle était arrivée au bras d’un autre. Un de ces hommes qui avait tout en commun avec elle. Qui partageait sûrement plus que sa culture. Cette vision avait juste piétiné mon cœur entier. Je le savais. Elle était partie désormais. Elle avait tourné la page, définitivement. Elle semblait aller bien, alors à quoi bon ? Il fallait que je tourne la page, moi aussi. Je devais la laisser partir une bonne fois pour toute.

Mais c’était encore pire que tout ce que j’avais toujours essayé de faire. Je les croisais partout sur le campus. A chaque fois que je m’y rendais pour mes cours, ils étaient là, quelque part. Parfois je la voyais elle, sortir d’une salle. Mais elle était comme un aimant, j’étais incapable de détourner le regard. J’avais essayé pourtant. Ce n’était pas faute d’éviter de le faire. Mais c’était plus fort que moi. Je passais de plus en plus de temps avec Petra, au plus grand bonheur de cette dernière, je tentais de donner le change, mais je n’y arrivais pas. J’ai laissé s’écouler les semaines, j’ai multiplié les petites attentions, les moments à deux, pour continuer d’avancer. J’ai essayé de ne plus penser à la japonaise, mais rien n’y faisait. Elle était ancrée dans mon cœur, et dans chaque parcelle de ma mémoire. Et ce matin, j’explose, je ne peux plus. Il faut que je lui parle, il faut que je la vois. Alors dans une tentative désespérée, après avoir laissé Petra partir, je lui envoie un message, sans conviction aucune qu’elle me réponde. Pourtant c’est ce qu’elle fait. Elle accepte ma proposition. Quelques heures plus tard, je suis là, les mains dans ma veste, à l’attendre. Derrière moi, il y a ce café qu’elle aimait tant, celui où l’on venait parfois, quand tout allait encore bien entre elle et moi. Je guette l’heure. J’ai envie qu’elle vienne. Qu’elle soit déjà là. Mais qu’est ce qu’il se passera, quand elle sera devant moi, qu’est-ce que je lui dirais ? Qu’elle me manque et que j’arrive plus à vivre sans elle ? Que je suis jaloux du moindre contact qu’elle peut avoir avec l’homme qui partage sa vie ? Que j’ai tout essayé, mais que je l’aime encore ? Je ne voudrais pas qu’elle me prenne pour un fou. Qu’elle parte en me disant que c’est impossible. Je crois que je ne me relèverais pas cette fois. Finalement je la vois arriver, avec son habituel douceur, son visage doucement souligné, ses traits délicats. J’ai le cœur qui bats puissamment dans ma poitrine lorsque je m’avance à sa hauteur. « Merci d’être venue. » Je pesais mes mots, je n’étais déjà pas certain d’avoir l’occasion de lui parler de nouveau, alors qu’elle soit là, c’était inespéré. « Allons nous installer, ce sera plus sympa pour discuter. » Je suggère, avant de la laisser s’installer sur la terrasse du café.

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Meiko Sonozaki
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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyMer 2 Nov - 13:43

I'd tried so hard, i've even hurt myself
Carter & Meiko

« Tu es sûre que c'est une bonne idée ? » Non, je n'en étais pas sûre. Pour tout avouer, j'étais même persuadée du contraire. Le revoir ne pouvait pas être une bonne idée. Ça allait impliquer beaucoup trop de choses, faire ressurgir des émotions, des sentiments que je n'étais pas prête à laisser parler de nouveau. Ce que j'éprouvais encore à son égard me terrifiait et je craignais de ne pas réussir à faire face. « C'est trop tard pour que je revienne en arrière de toute façon. » je réponds, en japonais. J'avais accepté parce que ça m'avait semblé nécessaire que je le fasse. Même si nous n'avions échangé que quelques messages, je n'avais pas pu passer à côté de sa détresse. Et quel genre de personnes aurais-je été en l'ignorant ou en refusant ? Si ça pouvait lui permettre d'aller mieux, j'étais prête à l'écouter. « Je n'ai pas envie qu'il te blesse. » Un discret sourire étire mes lèvres et c'est presque avec un pincement au cœur que j'observe le visage inquiet de ma cousine, sur mon écran de téléphone. Avant ces quelques mois passés ensemble, nous n'étions que de lointains souvenirs, presque deux inconnues l'une pour l'autre. Forcée de cohabiter ensemble, nous n'avions pas eu d'autres choix que d'apprendre à nous connaître. Aujourd'hui, elle était plus que ma simple cousine, mais une véritable alliée et confidente. Elle savait toute l'histoire avec Carter et je ne pouvais que comprendre ses inquiétudes. À mon arrivée au Japon, j'étais au plus bas. « Ne t'inquiète pas, Harumi, tout va bien se passer. Il n'y a aucune raison pour que je sois blessée. » On s'était déjà tellement fait souffrir, que je me demandais vraiment si il était possible de faire pire. « Moi, des raisons, j'en vois plein. » Évidemment. Au vu se son aversion pour gente masculine, ce n'était pas très compliqué pour elle d'en trouver. « Haru... » Un soupire m'échappe et je secoue la tête. « Je vais bientôt arriver. » Je lui promets alors de la rappeler à sa pause du midi, merci le décalage horaire, et je raccroche, le ventre soudainement noué.

Dire que c’était particulièrement tendu entre Carter et moi, était un euphémisme. Nous ne nous étions pas quitté en très bon terme et même si le temps avait certainement réussi a apaiser les choses entre nous, tout ne pouvait disparaître du jour au lendemain. Je l’avais blessé autant qu’il avait pu le faire. Et si j’avais réussi à me relever, à commencer, lentement, à tourner la page, mon retour à Los Angeles avait stoppé net le processus. L’université ne m’avait jamais paru aussi petite que ces dernières semaines et j’avais cessé le nombre de fois où j’avais eu le malheur de croiser son regard ou de simplement l’apercevoir, au loin. À chaque fois que je tournais la tête, il était là et ça me peinait que les choses se soient aussi mal terminées entre nous. Parce qu’au final, on n’avait même pas essayé. J’avais mal agit et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, de toute la colère que j’avais récolté, mais est-ce que, sans ça, il nous aurait laissé une chance ? Au fond de moi, je savais que non. La distance aurait été un frein à notre relation et je savais que mon départ aurait été le point final de ce nous qui, finalement, n’avait jamais réellement existé. Je n’étais même pas certaine qu’il ait compris pourquoi je partais, pourquoi je n’avais pas pu me résoudre à rester ici et à regarder ma famille s’envoler sans moi. Parce que j’aurais pu le faire. J’aurais pu taper du poing sur la table et annoncer à mes parents que je restais. J’aurais pu, rater cet avion, ne pas monter dedans et continuer ma petite vie tranquille. Si j’avais fait ce choix, je n’aurai pas tout détruit avec Carter. Mais on m’a toujours appris qu’au bout du compte, les seules personnes qui restent à nos côtés pour toujours, c’est notre famille.

Je prends quelques instants pour envoyer un message à Tanji et lui expliquer la situation. Je refusais d’avoir le moindre secret pour lui, notamment quand celui-ci concernait Carter. Il avait le droit de savoir que j’avais accepté de le voir pour discuter. Pendant quelques secondes, j’hésite à lui demander de me retrouver devant le café, une fois que j’aurai terminé avec le brun, mais je n’ai pas envie de créer encore plus de tension qu’il n’en existe déjà. Je lui donne finalement rendez-vous chez moi pour dix-neuf heures, lui rappelant d’apporter ses moules à onigiri les plus mignons. Mon portable rangé dans mon sac, j’avance jusqu’au café, adressant un timide sourire à Carter quand je remarque sa présence. Il parcourt les quelques mètres qui nous sépare, se retrouvant à ma hauteur et  je lui répond d’un simple hochement de tête. On part s’installer à une table, légèrement en retrait des autres clients. « J’aime toujours autant cet endroit. » je souffle en observant tout autour de moi. Rien n’a changé depuis la dernière fois. La terrasse est toujours aussi colorée, des fleurs sont entreposées ici et là, apportant un doux parfum au lieu. « Est-ce que ça va ? » je demande, toutefois hésitante. Ma question pouvait sembler idiote et peut-être qu’elle l’était. Mais je n’arrivais pas à me défaire de cette impression de profonde détresse qu’il me transmettait et ça m’inquiétait.


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Carter Adler

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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyDim 15 Jan - 13:50

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Je savais que des erreurs, j’en avais fais plein. Des tas. Des milliers. Notre relation, quoi qu’elle fut, n’avait pas été construite sur les bases les plus solides du monde. Embourbé dans un mensonge plus gros que moi, j’avais cru que je m’en sortirais, que ça n’irait jamais plus loin. Un petit jeu à la con, sans aucune valeur. Du moins, ça c’était au début. C’était tellement insignifiant, qu’abruti comme j’étais, je me savais gagnant d’office. Le destin m’avais mis dans la figure tout ce que j’avais cru acquis. Je m’étais pris dans mon propre piège, à construire avec elle, quelque chose qui me dépassait fortement. Rattrapé par des sentiments que j’étais incapable de contrôler. C’est tout mon château de cartes qui s’est vu écrouler, sous la bourrasque qui nous a frappé, quand la vérité a éclaté au grand jour. J’aurais aimé que rien ne se sache, que l’on avance en laissant ce début bancal derrière nous. Il n’en était rien. Tout nous rattrape toujours. Nos erreurs, ou le temps qui passe. Je l’aimais tellement, trop peut-être pour imaginer que ça pouvait marcher. Mes sentiments pour elle, me laissais comprendre que peut-être elle saurait me pardonner, et que ça pourrait aller. Mais elle était montée dans cet avion, et je nous avais refusé l’espoir même d’essayer. A quoi bon ? Je m’étais montré dur et n’avait même pas cherché à comprendre. J’avais peur de la perdre, peur qu’elle ne revienne jamais. J’aurais voulu qu’elle reste, qu’on ne s’inflige pas autant de peine. Qu’on ne s’écorche pas, comme on avait pu le faire. Alors elle est partie. Je suis resté là, avec mon chagrin pour seule compagnie, et un cœur brisé à reconstruire. Seul, je sais, que je ne me serai pas relevé, que son absence, serait trop dure à supporter. J’aurais pu nous laisser une chance, l’aimer encore, alors qu’elle était à l’autre bout de la planète, que des océans et des mers nous gardaient éloignés, mais aurait-ce vraiment été bon pour nous ? Aurions-nous tenu si longtemps ? Avec des si, on pourrait tout refaire, même l’essence pure de ce que l’on avait été, si peu que l’on ait vraiment été quelque chose.

Peut-être que se quitter était nécessaire. C’était probablement écrit. Nous avions sûrement besoin de ce temps pour faire le point, pour voir d’autre chose, pour expérimenter encore. Pour se soigner chacun de son côté, avant de revenir. Panser les plaies, pour marcher d’un pied ferme et assuré. Moi je ne me pensais pas capable d’oublier son visage, l’odeur de sa peau. Cette douceur qui mêlait le coton aux merveilleuses effluves florales, marquées à jamais dans ma mémoire. J’en étais incapable. Je m’en pensais, incapable. Elle était partout, dans chaque pensées, dans chaque lieu, et tout me ramenait inexorablement à elle. Quoi que je fasse. Pendant longtemps, j’ai comparé la moindre des choses que je faisais à tout ce que j’avais pu faire avec elle, et rien n’avait la même saveur. C’était particulièrement perturbant. Il avait fallu que de nouveaux souvenirs se fassent, que de nouveaux moment se crée pour que j’arrive à retrouver goût à bien des choses. Ulysse m’avait aidé, plus que personne d’autre n’avait pu m’aider. Il avait été là, à me relever, petit à petit. Il avait pris avec lui Petra, qui, mine de rien, était à l’opposé de tout ce qu’avait toujours été Meiko. Ça m’avait semblé presque la bonne solution. Elle restait une jeune femme incroyable, pleine de vie, jolie et nous partagions plein de points en commun. C’était une personne que je chérissais et avec laquelle, j’arrivais à me sentir bien. Mais le retour de la japonaise en ville, m’avait fait comprendre que je ne pourrais peut-être jamais vraiment faire une croix sur elle, sur nous. Tout me revenait, et j’étais incapable de faire quoi que ce soit contre ça.

Je n’étais pas certain de ce que j’étais en train de faire, mais je savais qu’il fallait que je le fasse. Que je la vois. Qu’on prenne le temps de discuter pour jouer cartes sur table. Même si je n’étais certain de comment tout ça allait bien pouvoir se passer. Je ne voulais pas tout gâcher, ou pire encore, que l’on continue à se faire du mal, nous nous en étions assez fait comme ça jusqu’ici. Je ne lui demanderais pas l’impossible non plus. Je sais qu’elle a quelqu’un dans sa vie actuellement. Moi également. Et bien que ça me brise le cœur de la voir au bras de quelqu’un d’autre, je n’avais rien à dire à ce sujet-là. Mais il fallait que l’on prenne le temps de se parler, quoi qu’il advienne. Elle me rejoint dans ce café que l’on connaissait bien. J’observe les traits délicats de son visage pendant de longues minutes, avant que l’on aille s’installer en terrasse. « L’ambiance y est toujours aussi calme. Je me suis dis que c’était le mieux. » Je réponds doucement. Avant qu’elle repose son regard sur moi, et qu’elle me questionne. Est-ce que j’allais bien ? Moi-même je me posais cette question tous les jours. Je prends le temps de quelques secondes, avant de répondre. « On peut dire que ça va. Mais on est pas là pour parler de moi » Je n’avais pas envie de lui exposer tout ce qui n’allait pas, quelques secondes après qu’elle soit arrivée. Puis je n’étais pas sûr que les choses allaient s’arranger si je lui disais que tout mon être est douloureux depuis plus d’un an, que j’ai l’impression d’être un fantôme de moi-même. Parce que j’étais en partie responsable. « Est-ce que tu voudrais boire quelque chose ? Ils doivent toujours avoir cette limonade que tu prenais tout le temps. » Je propose, pas certain de savoir comment commencer cette conversation. Je tournais autour du pot, en espérant avoir les réponses dont j’avais besoin en temps et en heures. Mais je me lance quand même, sans trop savoir où ça nous mènera. « Je.. Je voulais que tu saches que je suis désolé, d’avoir été si odieux, quand tu es partie. C’était injuste. »


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Meiko Sonozaki
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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyMar 6 Juin - 11:24

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Carter & Meiko

C'était toujours compliqué. J'aurais aimé pouvoir dire le contraire, pouvoir affirmer que j'avais définitivement tourner la page, mais ce n'était pas vrai. De l'eau avait coulé sous les ponts, c'était indéniable et jamais je ne pourrais prétendre le contraire. Seulement, il restait toujours ce petit quelque chose entre nous, cette atmosphère plus que pesante qui nous empêchait, à tous les deux, de poursuivre notre route, chacun de notre côté. En tout cas, pour moi. Depuis que j'avais recroisé Carter, il ne s'était plus jamais trouvé très loin dans mon esprit. Il venait me hanter, tout comme notre passé commun et, la plupart du temps, les souvenirs qui venaient danser sous mes yeux n'étaient pas les plus heureux. Tout s'était terminé trop vite, trop brusquement et je gardais un goût d'injustice et d'inachevé dans la bouche. Pourtant, je me sentais heureuse. Après la tempête que j'avais affronté, ma vie, à l'heure actuelle, avait tout de la mélodie du bonheur. J'étais de retour à Los Angeles, avec ma famille. Mes parents avaient retrouvé leur restaurant, j'avais repris mes études et je ne m'étais jamais sentie aussi à la maison qu'en ces instants. Et c'était sans compter sur la présence de Tanji à mes côtés, qui rendait chaque instant bien plus appréciable. Et l'avoir auprès de moi, après tout ce que nous avions partagé au Japon était l'une des plus belles choses que la vie ait pu m'offrir. Très honnêtement, j'ignorais comment est-ce que j'aurais réussi à affronter Carter et sa nouvelle petite-amie, si il n'avait pas été là. Qu'importe la situation, j'aurais très certainement pris mes jambes à mon cou pour mettre le plus de distance entre eux et moi, puis je me serais effondrée dans mon lit, en me questionnant sur le sens de ces retrouvailles. Mais il était bel et bien présent ce soir-là et avait eu, pour moi, toute la force que je n'étais pas capable d'avoir. Il s'était montré calme et posé, en parfaite maîtrise de la situation, alors que moi, j'avais eu l'horrible impression de mourir de l'intérieur. Il ne s'était pas laissé intimidé par la situation, encore moins par lez réflexions cinglantes et le caractère flamboyant de la nouvelle petite-amie de Carter. Et je l'admirais tellement pour ça. C'était l'une des nombreuses choses qui m'avaient fait craquer chez lui, en plus de son extrême douceur.

Pourtant, une infime partie de moi se sentait coupable en venant ici. Sans doute parce que j'avais conscience de ce qui se jouait dans mon esprit et dans mon cœur. Je n'avais rien caché à Tanji. Il connaissait toute l'histoire et nous en avions longuement parlé après ce fameux restaurant. Il savait également que c'était avec Carter que j'avais rendez-vous aujourd'hui. J'espérais qu'après cette discussion, les choses redeviendraient plus simples pour nous. Je ne voulais plus essayer tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour éviter de le croiser à la fac, je ne voulais plus avoir à baisser les yeux, par honte ou par gêne quand malheureusement, je n'avais pas pu trouver une nouvelle esquive. Tout ce que je souhaitais, c'était de pouvoir lui adresser un signe de tête en guise de salutations, un sourire et pouvoir échanger avec lui sans que l'atmosphère ne devienne irrespirable. Alors j'espérais, du plus profond de mon cœur que nous étions là pour ça. Pour enterrer cette hache de guerre et retrouver un semblant d'avant. Et peut-être que le lieu où l'on doit se rejoindre est un signe. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se souvienne combien j'avais apprécié cet endroit, la première fois que nous y étions allés. Et rien n'avait changé. Tout était encore comme dans mes souvenirs et je savoure la douce odeur florale qui se dégage des fleurs tout autour de nous. Une nouvelle fois, je me contente d'hocher la tête à ses propos. Oui, c'était calme. On était loin de toute l'effervescence qu'on pouvait retrouver au Starbucks, c'était certain. Je l'observe pendant quelques longues secondes, avant de lui demander si ça va. Son visage me semble plus pâle que d'habitude et ses traits plus tirés. « On est là pour quoi, alors ? » je demande en penchant légèrement la tête sur le côté. Mais le sujet est dévié sur ce que je souhaite commander et je pousse un léger soupir de frustration.

« Je vais prendre un thé glacé à la pêche, s'il vous plaît. »  je souffle à la serveuse lorsqu'elle vient prendre notre commande. Celle-ci s'éloigne et je reporte toute mon attention sur le brun, qui semble encore avoir perdu des couleurs. Est-ce que c'était moi qui le mettait dans cet état ? Finalement, il finit par prendre la parole et je sens un poids se retire de mon estomac. Non pas parce qu'il venait de s'excuser, mais parce que la discussion prenait le chemin que j'espérais. On allait pouvoir clarifier les choses. « J'avais mérité une grande partie de tout ce que tu as pu dire ce jour-là. » je réponds en lui adressant un sourire désolé. « Moi aussi je suis désolée. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir. » On est interrompu par l'arrivée de notre commande et j'adresse de rapides remerciements à la serveuse, ne reprenant qu'une fois cette dernière éloignée. « J'ai agi bêtement la première. Alors j'imagine que si tu arrives à me pardonner, on pourrait laisser ça derrière nous ? » Aucun de nous n'était en mesure d'effacer nos actes alors autant laisser le passé au passé.


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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyJeu 19 Oct - 23:34

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Meiko, c’était comme un aimant pour moi. Tout finissait toujours par me rappeler à elle. C’était plus fort que moi. J’avais beau tout faire. JE ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Je n’avais jamais pu oublier de lui envoyer un message pour son anniversaire, par exemple. Il est doux et à la fois terriblement amer ce sentiment. Celui qui dit et qui répète inlassablement qu’il n’y aura jamais qu’elle. Je ne serais jamais capable d’aimer quelqu’un autant que je l’ai aimée. C’était inimaginable. Pourtant, tout ce que nous avions était tellement destructeur. Nous nous étions faits tellement de mal. Passer au-dessus de tout ça relevait du miracle. Une part de moi, serait pourtant prête à déplacer des montagnes s’il le fallait, afin que l’on puisse se redonner une chance. Saisir peut-être, celle que je nous avais refusé avec tant de véhémence et de rage. Gérer une telle tempête avait été difficile, si bien que tout avait été relégué au second plan. Tout, hormis la colère. Combien de fois avais-je relu ces mots couchés sur le papier ? Ils étaient repassés cent, mille fois, dans ma tête. Je t’aime tellement. Je n’ai pas les moyens de revenir en arrière, mais si je le pouvais, je le ferais. Ces phrases, que j’avais été incapable d’oublier. Jusqu’à aujourd’hui, où quelques fois encore ils se ramènent à ma mémoire quand je m’y attends le moins. Quand je la croise, sur le campus. Cette lettre je l’avais gardée précieusement. C’était la seule preuve réelle et tangible, que je n’avais pas rêvé les derniers bons moments que nous avions passés ensemble. Je ne savais pas ce que pourrait donner la suite, si la revoir, seul à seul pourrait changer les choses. Nous offrir le moyen d’avancer. Mais on dit toujours que si on n’essaie pas, on ne sait pas. Elle aurait eu tous les droits de m’envoyer sur les roses et de refuser. Après tout, elle semblait heureuse, avec ce garçon. Il semblait lui convenir en tout point, aimable, gentil, attentionné, surtout il avait sa confiance. Moi, je l’avais trahie avant même d’enclencher le dialogue avec elle. Il m’avait inspiré un certain respect, l’autre soir au restaurant, lorsque Petra avait usé de tout son caractère, pour mettre à mal le couple à nos côtés. A la place du petit-ami de Meiko, je l’aurais prise par la main pour mettre le plus de distance possible. Moi je n’avais vu qu’elle, le reste je l’avais oublié. N’était restée qu’une idée depuis, la revoir.

Et c’était le cas. Elle se tenait face à moi, et je ne pouvais pas empêcher mon cœur de s’emballer. C’était plus fort que tout. Nous nous installons avant qu’elle ne finisse par me demander comment j’allais. Je ne m’étais plus posé la question depuis tellement longtemps. J’avançais avec le flot, sans trop me poser de questions. J’allais certainement mieux qu’il y a quelques mois, c’était certain. Mais ce ne sera jamais la grande forme. Certaines douleurs sont devenues plus supportable avec le temps. Je crois. Je finis par lui répondre que tout va bien, mais je ne suis pas là pour discuter santé avec elle. Bien au contraire. « Discuter, mettre les choses à plat.. Je suppose. » J’ajoute avant de bifurquer et de lui demander ce qu’elle souhaite boire. Visiblement ce n’était pas tellement ce qu’elle espérait entendre.

« Un soda pour moi. Merci. » Lâchais-je à la serveuse avant de reposer mes yeux sur Meiko. Son regard est fixé sur moi, lui aussi. Je ne sais pas ce que je décèle dans ses yeux, mais je pourrais m’y perdre, si on me laissait l’occasion. Je devais engager cette conversation, commencer quelque part. Je ne sais pas où aller. J’ai tellement de choses sur le cœur. Tellement de pensées qui me traversent. Je ne sais plus vraiment où donner de la tête. Je commence par m’excuser, parce que c’était tout de même la moindre des choses. Je le lui devais bien ça. « Je crois qu’on s’est tous les deux fait suffisamment de mal, dans le fond… » J’avoue, le cœur serré. J’aurais aimé qu’on ne se fasse jamais de mal. Qu’on revienne en arrière. Je remercie la serveuse à mon tour d’un bref sourire, avant de revenir sur le visage de Meiko. « Tu es toute pardonnée. Ce n’est pas à toi que j’en veux Meiko » Je lui réponds en tournant distraitement la paille dans ma boisson. « C’est à moi que j’en veux. Je n’aurais jamais dû te laisse partir sans même nous laisser une chance. Ça aurait peut-être pu marcher. » J’y croyais vraiment. Avec des si, on refaisait le monde, mais si on s’était laissé rien qu’une petite chance. Peut-être qu’on aurait su faire avec la distance. Qu’on y serait arrivés. Que nos vies seraient foncièrement différentes, aujourd’hui. A l’heure actuelle, je ne serais pas à espérer qu’on se laisse une autre chance ou que quelqu'un me donne le pouvoir de remonter le temps.



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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyMar 13 Fév - 10:21

I'd tried so hard, i've even hurt myself
Carter & Meiko

Je ne savais pas réellement à quoi m'attendre en venant ici, ni même si il s'agissait d'une bonne idée. En fait, ce n'était décemment pas, une bonne idée. Carter était et resterait la première personne que j'ai aimé et même si, aujourd'hui, j'étais heureuse avec Tanji, je ne pouvais pas oublier tout ce qu'il m'avait fait ressentir. Notre histoire était particulière et m'avait laissé un goût d'inachevé dans la bouche. On ne s'était pas quitté comme on aurait dû, on avait simplement disparu de la vie de l'autre, comme ça, sans se retourner.et les premières semaines avaient été aussi dignes qu'un cauchemar. Mes parents avaient mit mon comportement sur le mal du pays, sur notre départ précipité de Los Angeles, mais ma grand-mère avait compris. Elle avait su, d'un simple regard, d'où provenait l'absence de sourire sur mon visage et pourquoi mes journées se limitaient à une errance sans but entre les murs de la maison. Puis, un jour, la douleur avait commencé à se dissiper, à passer au second plan et la terre avait recommencé à tourner. De toute façon, le passé appartenait au passé et il était trop tard pour changer quoi que ce soit. Et ma nouvelle vie était ici, au Japon, avec ma famille. Qu'importe la façon dont nous nous étions quitté avec Carter, qu'importe combien l'amour que je lui avais porté était immense, la finalité aurait sans doute été la même. J'ignorais combien de temps nous allions rester ici, j'ignorais même si nous allions retourner un jour aux États-Unis. Alors, finalement, c'était peut-être mieux ainsi. Parce que les relations longues distances, elles ne fonctionnent généralement que dans les films. Et là, il n'était pas question d'habiter dans un autre état, mais carrément sur un autre continent, sans avoir la moindre garantie de nous revoir. Mon cœur ne l'aurait sûrement pas supporter.

Tanji était rentré dans ma vie comme une bouffée d'oxygène, comme une légère brise au milieu du désert. Je lui devais de nombreuses heures d'écoute et d'innombrables gestions de crises de larmes. C'est pourquoi il était au courant de tout, pour Carter. Je n'avais pas tenu à le lui cacher, pas après tour ce qu'il avait fait pour moi. Il savait qu'on devait se voir aujourd'hui et j'appréciais grandement la confiance aveugle qu'il m'accordait. Il ne m'avait posé aucune question, rien. Il avait simplement assimiler l'information, avant de me faire promettre de faire attention à moi, et à mon cœur. Autant je pouvais assurer la première partie, autant j'avais un doute sur l'indemnité de mon palpitant après cette rencontre. Elle me paraissait trop formelle pour être naturelle et j'avais peur de ce qu'on allait, tous les deux, en tirer. Les tensions entre nous étaient déjà plus que palpables et je ne souhaitais pas envenimer, d'une façon ou d'une autre la situation. Pourtant, quand j'arrive devant le lieu de rendez-vous, je pourrais presque croire que les mois qui se sont écoulés n'ont jamais existé. Ce café avait abrité un certain nombre de nos discussions passionnées et je ne pouvais pas empêcher mon cœur de se gonfler d'une douce chaleur apaisante. C'était comme replonger au bout vieux temps, quand tout me paraissait encore si simple. On s'installe à table et je ne peux que constater le sérieux avec lequel Carter répond. Il y a quelque chose que je n'explique pas dans sa façon de faire, quelque chose qui ressemblait à une fêlure. La raison de notre présente ici franchie finalement la barrière de ses lèvres et je me redresse légèrement, le cœur soudainement lourd.

Nos boissons sont servies et ça déclare ainsi le début de nos confidences. On s'excuse tous les deux et je n'ai qu'un seul regret, que mes mots ne soient pas suffisant pour effacer tout le mal que je lui ai fait. Que valent mes paroles, aujourd'hui, alors que près d'un an plus tôt, elles l'achevaient. Et même si il avait sûrement raison, même si nous étions peut-être tous les deux des coupables dans cette histoire, je ne pouvais pas m’enlever de l’esprit que c’était moi et mes actions qui nous avaient conduites à une telle extrémité. Si je n’avais pas agis comme une parfaite abrutie couplée d’un égoïsme sans nom, on ne se serait pas blessé comme on l’avait fait. Je n’aurais jamais dû te laisse partir sans même nous laisser une chance. Ça aurait peut-être pu marcher. Mes mains se resserrent autour de mon verre et pendant quelques secondes, je ne sais pas quoi répondre. « Peut-être, mais on n’en sait rien dans le fond. » je murmure avant de prendre une gorgée de mon thé glacé, les mains légèrement tremblantes. Je n’aimais pas la tournure que prenait la discussion, parce que j’avais peur que des mots que je ne saurais gérer soient prononcés. « La chance qu’on se serait laissé aurait été entravé par la distance. Et quoi que tu puisses dire, Carter, non, nous revoir n’aurait pas été facile. » Un billet d’avion pour le Japon, ce n’est pas une petite somme qu’on peut dépenser sans réfléchir sous prétexte qu’on est fou amoureux. « Puis c’était compliqué dans ma famille… » Je n’étais pas retournée au pays du soleil levant sans raison et la situation de mes proches m’avaient préoccupé plus que de raisons. Sans doute parce que j’en avais eu grandement besoin pour oublier tout ce que j’avais laissé aux Etats-Unis. « Ce que je veux dire, c’est que ce qui est fait est fait. On ne peut pas revenir en arrière. C’est évident que les choses auraient pu être différentes si on avait agit autrement. C’est presque… mathématique. Mais avoir des regrets maintenant, alors qu’on ne peut pas modifier le passé, ça ne sert à rien. » Souvent, ça faisait même plus de mal qu’autre chose. Et je n’avais pas envie qu’il se triture l’esprit avec ça. « Je crois au destin et je suis persuadée que rien n’arrive par hasard. Aussi malheureux qu’on a pu l’être tous les deux, c’est comme ça que ça devait se passer entre nous. » J’avais conscience que mes mots étaient forts, peut-être un peu trop. Mais m’accrocher au fait que je n’aurais pas pu échapper à ce destin m’avait permis de tenir et j’espérais qu’aujourd’hui, ça ferait comprendre à Carter qu’on se devait de tourner la page. Tous les deux.


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Carter Adler

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MessageSujet: Re: Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 Erase the past. Choose Future. | Meiter #5 EmptyMar 23 Avr - 22:48

I'd tried so hard, i've even hurt myself
Carter & Meiko

On dit toujours qu’il est mieux de vivre avec des remords plutôt que des regrets. Mais moi, j’ai des milliards de regrets. Tous avaient un rapport avec elle. Je m’étais retrouvé à regretter de ne pas avoir été plus intelligent depuis le départ. C’était de longs mois qu eje regrettais. Parce que si j’avais été plus malin, je n’aurais jamais eu besoin de ce jeu stupide pour me rapprocher d’elle. Ça ne nous aurait pas conduit jusque là. J’étais l’instigateur de tout le mal que l’on s’était fait. Quoi qu’on veuille bien penser, c’était la vérité. Si je n’avais pas été le prmeier à lui briser le cœur on ne se serait pas engouffré dans une spirale sans fin. Au point où je me retrouvais vide, sans plus aucune émotions, plus aucune envie de bouger, de faire quoi que ce soit. Je m’étais replié sur moi-même, le cœur complètement en miettes. Des jours, des semaines, à errer dans le noir sans savoir si un jour, j’allais trouver le bout de ce chemin sans fin. J’avais déjà connu des périodes difficiles, la fusillade à l’univerité était un exemple parmi tant d’autre et dieu sait que ç’avait été d’autant plus compliqué de remonter la pente. Mais c’était une tout autre douleur qui avait pris place dans ma poitrine, qui avait commencé à faire un peu moins mal avec le temps. Pourtant, j’avais pensé à elle si souvent. Effacer tout ce que j’avais vécu me semblait parfaitement impossible. Surtout, c’était presque trop me demander. Je voulais bien, tourner la page, parce que Petra était quelqu’un de formidable, c’était indéniable, personne ne pourrait effacer Meiko pour autant. J’avais une profonde affection pour Petra, je l’estimais vraiment beaucoup. C’était une jeune femme incroyablement gentille et dévouée, malgré ce qu’elle veut bien laisser paraitre. Son caractère bien trempé me changeait de ce que j’avais connu, mais je crois que j’en avais eu besoin aussi, égoistement. Elle m’avait poussé dans mes retranchements. Elle m’avait aidé à sortir un peu du brouillard. Elle m’avait poussé à rprendre goût à ce que je faisai avant. Sortir entre amis, prendre un verre, aller voir un match de foot. Des activités simples, mais qui petit à petit m’avaient fait sortir de ma torpeur. Mais il y avait toujours une part de moi qui pensait à elle.

Je ne pouvais pas ne pas faire comme si elle n’était pas revenue. C’était inespéré. Je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis si longtemps. Je ne savais pas où elle était dans sa vie. J’avais besoin de la confronter, de discuter. C’était véritablement important pour moi, de pouvoir lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. J’aurais pu le faire par message, parce que j’avais gardé son numéro, tout ce temps. Les messages, c’était impersonnels, parfois, le ton n’est pas celui que l’on voulait employer. Rien ne valait une vraie rencontre, bien qu’elle n’eût rien de vraiment naturel, parce que le passif entre nous était trop important. Il résidait encore bien trop de non dits entre nous. Pourtant, alors qu’elle est en face de moi, je suis tiraillé. Elle avait refait sa vie, elle était peut-être heureuse. Je n’avais pas le droit de mettre les pieds dans le plats avec mes envies de confessions. Il fallait pourtant être dans ma peau, pour ressentir l’envie immense de lui confier qu’elle n’avait jamais vraiment quitté mon esprit.

Chacun prononce des excuses qui, je le pense, étaient réellement nécéssaires. On s’était fait beaucoup trop de mal mutuellement pour ne pas passer par l’étape des excuses. Chacun à notre manière, on s’était malmenés. Quand on y réfléchit, notre début de relation n’avait rien de véritablement très sain. Il faut croire qu’il fallait qu’on passe par ces épreuves, que c’était écrit de cette manière, parce que je n’avais pas d’autre explications pour ce que l’on s’était fait vivre mutuellement. « Non, c’est une évidence. Tu as raison, ça n’aurait pas été facile. » J’entendais aprfaitement ses mots. Je les comprennais, et plus que tout, je savais qu’elle avait parfaitement raison. Le Japon, ce n'est pas la porte à côté, c’est énormément d’argent, de temps. On aurait pas pu décider de se voir pour quelques heures seulement, ce n’était pas viable. Du moins, ça l’aurait sûrement été un temps, mais sur le long terme, ç’aurait été véritablement compliqué, bien que beaucoup de relation se font à distance. Ce n’était pas réellement la même chose. Puis son discours se poursuit et se fait lourd de sens, parce que dans le fond, elle avait raison sur toute la ligne. C’était inutile de regretter des choses sur lesquelles nous n’avions plus aucun pouvoir. Pourtant, je ne pouvais pas faire comme si c’était facile. « Je regrette simplement qu’on se soit quittés en se faisant tant de mal. » Si on s’était quittés en de meilleurs termes, la séparation aurait été plus simple à vivre. « Peut-être… Peut-être que c’était fait comme ça, tu as probablement raison. » Dis-je, avant de reprendre une gorgée de ma boisson. Y croire, ne rendait pas la chose moins triste. Mais la vie était ainsi faite. « Est-ce que je peux me permettre une question ? » Je demande, simplement, en relevant les yeux vers elle. « Est-ce que tu es heureuse, Meiko ? » Parce que dans le fond, malgré tous les sentiments que je lui portait encore, son bonheur m’importais. Même si, pour ça, il fallait qu’elle le partage avec quelqu’un d’autre…




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