AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Partagez

Everything...affects everything (Family Fjeld)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Sindri Fjeld
Deuxième génération

Sindri Fjeld


Date de naissance : 30/03/2000
Messages : 16
Date d'inscription : 30/04/2020


Everything...affects everything (Family Fjeld) Empty
MessageSujet: Everything...affects everything (Family Fjeld) Everything...affects everything (Family Fjeld) EmptyJeu 27 Oct - 9:57

No one commits suicide because
they want to die. They just want to
stop the pain.
Zephyr & Tabatha

Je me sentais vidé. Vidé de toute énergie, vidé de toute envie. J'avais espéré me réveillé d'un cauchemar, mais tout était horriblement réel. Ce que j'avais appris la veille n'était pas dû au fruit de mon imagination et n'était pas issue de mes craintes. Et le simple fait d'y penser me donnait envie de vomir. Je me sentais trahis, poignardé dans le dos par des centaines de lames. Je lui avais donné ma confiance, j'avais cru en elle, plus qu'en n'importe qui d'autre sur cette planète, en dehors de ma famille. Je m'étais ouvert, confié, parfois, en ayant le sentiment que jamais je ne serais jugé. Et en quelques secondes seulement, en quelques phrases, quelques aveux, elle a piétiné mon cœur, l'a déchiqueté en un milliard de petits morceaux. Le trou béant dans ma poitrine qui s'était peu à peu refermé, à ses côtés, venait de se rouvrir. Et je savais que plus rien ni personne ne pourra soulager l'immense douleur que ça me causait. À ses yeux, je n'avais été qu'une bête de foire, qu'un cas scientifique à élucider, qu'un putain de jeu. Elle m'avait fait croire qu'elle me comprenait, alors que la vérité était tout autre. Elle n'avait jamais eu l'intention de se suicider, elle ne l'avait même jamais envisagé. Et ça me rendait malade de me dire que sa vie était suffisamment parfaite et sans la moindre ombre de problèmes pour qu'elle puisse avoir, ne serait-ce eu que l'envie de s'inscrire sur ce forum. Les larmes se mettent de nouveau à couler le long de mes joues et je termine de rédiger quelques mots à l'attention de mes parents. Toute ma volonté de me battre s'était effondré comme un vulgaire château de cartes. Je voulais en finir, une bonne fois pour toute et trouver la quiétude et la paix éternelle. Mais je ne pouvais pas dire adieu à ce monde sans laisser une lettre à mes parents et à mes sœurs. J'avais besoin qu'ils sachent qu'ils n'y étaient pour rien, qu'ils n'auraient jamais pu m'en empêcher. Ils m'aimaient, tous les cinq et je les aimais aussi, tellement fort. Mais ce que je ressentais, cette lassitude de vivre, ce dégoût envers ma propre personne et ce gouffre immense dans mon cœur, personne n'aurait pu le combler. Ils n'avaient rien fait de mal, bien au contraire. J'avais grandi dans un cocon d'amour et j'aurais tant aimé être à la hauteur de tout ce qu'ils ont pu m'offrir. Je plie la lettre, la glisse dans une enveloppe avant d'y inscrire les deux principaux concernés, puis la dépose sur mon bureau, de façon visible afin qu'elle soit trouvée. Et enfin, j'attrape mon blouson, fourrant dans sa poche la boîte de somnifère acheté en ligne et je quitte ma chambre, après un dernier regard.

Alors que je traverse le couloir pour atteindre la porte d'entrée, j'entends ma mère m'interpeller, mais je l'ignore. Je suis incapable d'affronter son regard, de me perdre dans ses yeux, parce que je sais très bien ce que je vais y lire. Mon prénom est prononcé une deuxième fois, plus insistant et je presse le pas. Mon père vient se placer entre moi et la sortie, le regard inquiet et je serre les poings, à l'intérieur de mes poches. J'entends à peine sa question, celle-ci n'étant qu'un effroyable bourdonnement à mes oreilles. J'ai besoin de sortir d'ici, de respirer un grand bol d'air. Alors je le contourne, le repoussant sèchement alors qu'il essaie de poser sa main sur mon épaule et je quitte la maison en claquant la porte derrière moi et en courant. Je cours jusqu'à mettre le plus de distance entre nous. Je cours jusqu'à sentie mes poumons brûlés. Je cours jusqu'à ce que la silhouette de Jessie s'impose devant ma rétine. Je peux lire la même chose dans son regard, cette inquiétude qui ne les quitte jamais et ça suffit à me faire exploser. « Putain mais vous me faites tous chier à me regarder avec pitié ! » Mes propos s'accompagne d'un regard accusateur dans sa direction. « Fous moi la paix, Jessie ! » Je ne me suis jamais adressé de la sorte à ma sœur, ni aux autres d'ailleurs. Pour ainsi dire, je crois qu'il n'y a jamais eu un mot au-dessus d'un autre au sein de notre famille et même en cas de querelle, j'avais tendance à fuir ou à ne jamais m'en mêler. Je détestais mes conflits et encore plus si c'était entre nous. Et je regrette mes propos à l'instant même où ils franchissent la barrière de mes lèvres, mais c'est trop tard pour revenir en arrière. Si je m'excuse, je sais d'avance que je vais craquer et je ne peux pas. Pas maintenant. Alors je fais la chose que je sais mieux le faire en ce moment, je fuis.

À quelques kilomètres du ranch, là où se trouve les maisons d'hôtes de ma mère, se trouve un lac. J'ai toujours apprécié y venir afin d'écouter le chant des oiseaux et profiter de ce sentiment de bien-être que l'endroit me procurait. J'éprouvais y passer des heures, installé sur la rive opposée a celle des gîtes, fans une barque abandonné. Et c'est là où je me rends, où j'ai envie de fermer les yeux pour la dernière fois. J'atteins finalement l'embarquement, m'asseyant à l'intérieur avant de sortir le petit flacon orange et de le faire tourner entre mes doigts pendant quelques secondes. Une profonde inspiration plus tard, je vidé son contenu dans ma paumé, observant les pâles cachets qui y gisent. Puis ma main se porte à ma bouche, les avalant les uns après les autres. Je fini par m'allonger, mes yeux rivés sur le ciel et sur les nuages qui le parsèment. Les minutes passent et je sens mes paupières se faire de plus en plus lourde, mon rythme cardiaque ralentir et au loin, j'entends Jessie crier mon prénom. J'aimerai avoir la force de lui dire que je suis là, que je suis désolé, pour tout, mais c'est sûrement déjà trop tard.


@Eliott Fjeld  @Neilina Fjeld  @Jessie Fjeld Everything...affects everything (Family Fjeld) 899621402
Revenir en haut Aller en bas
Everything...affects everything (Family Fjeld)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Just between us :: Los Angeles :: Out of town :: Ranch et Maison d'Hôtes Duncan-
Sauter vers: