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Shed a tear and break a heart | Silma #2

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Alma Martins
Deuxième génération

Alma Martins


Date de naissance : 21/09/2000
Messages : 12
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MessageSujet: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyMer 19 Oct - 17:52

It was about hope.
All that remains is tears.
Sindri & Alma

Plus qu’une semaine. Une semaine et tout cela prendra fin. Plus nous rapprochions de la fin, plus je commençais à me dire que tout ça, n’avait rien de sensé. Premièrement, parce que je craignais l’issue. Plus je le côtoyais, plus j’apprenais à le découvrir et au plus je l’appréciais. Dans une semaine tout allait s’arrêter, si je n’arrivais pas à le sauver, il allait s’en aller, et j’allais rester là. Seule. On s’était vu souvent, pas tous les jours, mais presque. J’avais parfois eu la sensation qu’il s’était amusé, qu’il avait profité des moments que nous avions partagés. Il s’était ouvert à moi, et nous avions discuté, longuement. Mes paroles s’étaient faites pleines de compréhension et d’empathie, de conseils aussi. J’avais peu à peu compris ce qui l’avait poussé à accepter cette foutue liste. Ce que je n’avais pas imaginé, c’était que j’allais tout doucement, et malgré moi, m’attacher à lui. Il avait une fragilité, une sensibilité, à laquelle je n’étais pas insensible. Il m’avait touchée, plus que je ne l’aurais même cru. J’espérais, que cette semaine puisse changer l’issue. Qu’il n’y aurait pas de fin, quand les dernières 24h auront fini de sonner. Qu’il restera. J’étais sûre, qu’il y avait encore de belles choses pour lui, après tout ça. Qu’il restait un espoir. J’osais y croire. Si je perdais foi, tout ce qui m’avait poussé à m’inscrire sur ce site, n’aurait été que du vent.
Autre chose, m’angoissais bien plus que ce je ne voudrais bien l’admettre. Qu’il le découvre. Il ne savait rien des vraies raisons qui me poussaient à être là, même si, à force de temps, c’était presque devenu secondaire. Dans un premier temps, mon but, était seulement une étude, une analyse, une envie folle de changer les choses. Toute mon histoire, était fausse. Je n’avais aucune envie que ma vie s’arrête à la fin de ces sept jours. J’avais tellement d’envie de vie, de projets. Mais lui, ne savait rien de tout ça. Il pensait que comme lui, ma vie s’arrêterait en même temps que la sienne, lorsque nous aurions coché toutes les cases d’une liste toute faite. Qu’ensemble, nous nous libérions d’un poids tel que nos cœurs cesseront de battre. Mais il n’en sera rien. Il allait être le seul a partir, si j’échouais, et j’allais me retrouver avec le poids de son départ sur le cœur. Il me restait une semaine pour tout changer.

Aujourd’hui, nous devions nous retrouver sur les hauteurs de Los Angeles, aux alentours de 17h00. Le temps d’admirer le coucher de soleil ensemble. C’était un de mes souhaits sur la liste. Une de ces choses que je ne m’étais jamais autorisées. Prendre un pique-nique, non loin de l’Hollywood Sign, et admirer le soleil prendre congé sur la cité des Anges. Principalement parce que ce n’était pas quelque chose que mes amies avaient un jour souhaité faire. Puis faire ça seule, je n’aurais jamais osé. D’autant que le parcours pour monter jusqu’à l’Hollywood Sign était assez long. Il fallait compter bien 40 minutes, et je m’étais toujours refusé de le faire seule. Même si j’avais prévenue mes amies et mes parents que je me trouverais ici ce soir, je préférais mille fois qu’il soit là. Parce que cette liste n’était pas faite uniquement pour vivre tout un tas d’émotions fortes, c’était aussi pour pouvoir admirer les merveilles dont regorgent nos décors. Simplement profiter de la vie. Des moments de calme. J’étais certaine que l’on passerait un bon moment, un peu hors du temps. C’était l’occasion de le retrouver encore, d’espérer le voir sourire.

Il faisait encore bien chaud à Los Angeles, alors je ne m’étais pas couverte à outrance. Je voulais être jolie, tout en restant confortable et le résultat me convenait pas mal. Quelques couleurs sur mon visage et je me rendais directement sur place, au volant de ma voiture, impatiente. Comme à chaque fois. J’en venais à ne penser qu’à la prochaine, qu’à me dire qu’il y en aura encore des dizaines de prochaines. A tel point que j’en avais laissé tout le reste de côté, je ne voyais mes amies qu’à la fac, quand je m’y rendais. Autrement, je passais tout mon temps avec Sindri. A suivre cette liste. Je n’espérais pas que quelqu’un comprenne pourquoi je le faisais, mais j’aimais à le faire. Il valait la peine que je le fasse. Lorsque j’arrive sur place, je gare ma voiture sur Innsdale Drive, en bas du mont Lee. Je récupère les provisions dans le coffre. Un sac à dos plein de bonnes choses délicieuses à déguster. Autour, il y a moins de voitures que je ne l’aurais cru, et le distinguer au milieu des gens n’est pas bien compliqué. Toujours un peu à l’écart de tout, à scruter ce qu’il se passait autour de lui. Je m’avance à sa hauteur, un sourire sur les lèvres. « Salut ! Bien remis d’hier ? » Notre activité de la veille n’avait pas été de tout repos, et j’avais attendu, grandement, ce moment. « Prêt à monter ? » Je demande finalement, avant que l’on ne se lance sur le chemin pour monter jusqu’à notre endroit pour la soirée. J’espérais, grandement, que ce soir, pourrait nous permettre d’avancer. « Je peux savoir ce que tu as amené de bon ?»



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Sindri Fjeld
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Sindri Fjeld


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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyMer 26 Oct - 11:01

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Les choses étaient différentes, depuis quelques temps. Je me sentais différent. Et je ne savais pas réellement comment appréhender toutes les émotions nouvelles qui venaient s'entrechoquer dans mon esprit. Je n'avais pas ressenti ça depuis plusieurs longues années, alors je me donnais l'impression d'un enfant découvrant que le reflet qu'il observe dans le miroir est le sien. Et c'était étrange. Je ne me levais plus, chaque matin, avec l'envie irrépressible que la journée ne s'achève déjà et affronter une journée de cours ne me semblait lus être le bout du monde. Et je crois que ma bonne humeur n'était pas passé inaperçue. J'avais essuyé plusieurs questions très peu discrète de la part de mes sœurs, sans parler des tentatives désespérées de ma mère pour savoir qui était le ou la responsable derrière autant de joie. J'avais évidemment nié en bloc, mais je devais au moins me l'avouer, il y avait bien une fille dans l'équation. Quand j'avais rencontré Alma, je ne m'attendais pas à m'attacher autant, à découvrir un monde qui m'avait toujours paru inaccessible. En rentrant dans ma vie, sans même s'en rendre compte, elle était venu ébranler toutes mes convictions et m'avait obligé à tout remettre en question. À ses côtés, je pouvais presque entrevoir un avenir, un futur. Pourtant je savais que dans une semaine, tout prendrait fin. Le mois arrivait à son terme, sa liste aussi. Nous avions presque tout coché et je n'en revenais toujours pas d'avoir réussi à réaliser autant de ses souhaits en si peu de temps. J'ignorais encore ce qui la poussait, elle aussi, à passer à l'acte, à vouloir disparaître de cet univers et je crois, qu'au fond, j'osais espéré qu'elle ait changé d'avis. Parce que si elle voulait continuer de vivre, j'étais prêt à me battre avec elle. Mais j'ignorais comment aborder le sujet, comment lui exprimer mes sentiments sans la heurter ou lui faire peur. On s'était promis de sauter le pas ensemble et je craignais qu'elle prenne mes propos pour une sorte de trahison. Et je ne pouvais pas m'empêcher de penser que ses motivations n'étaient sûrement pas animées par les mêmes raisons que les miennes.

« Maman ? » j'appelle depuis la cuisine, alors que je ferme mon sac à dos sur diverses victuailles. Ma mère fait son apparition, quelques secondes plus tard et un doux sourire étire ses lèvres en me voyant. « Si c'est pour me demander la permission de sortir, j'imagine que c'est déjà trop tard. » Je peux lire dans son regard qu'elle me charrie, mais je m'en veux de ne pas avoir pensé à la prévenir plus tôt que je sortais. Pourtant, j'avais bien plus quitté la maison ces dernières semaines qu'en vingt ans d'existence. Elle s'approche finalement de moi, avant de m'attirer dans ses bras. « Je suis heureuse pour toi, mon cœur. » Je n'ai pas besoin de lui demander le sens de sa phrase pour comprendre de quoi elle veut parler. Et je sais qu'elle sait que je sais. Je l'avais entendu parler, plus d'une fois, avec papa. Elle s'inquiétait pour moi, de me voir aussi triste et efface. Puis j'avais surpris une autre de leur conversation, il y a quelques jours de ça, où elle exprimait son soulagement de me voir de nouveau sourire. Forcément, ça me touchait. « J'espère que tu ne tarderas pas trop à nous présenter la mystérieuse personne qui parvient à te faire oublier que tu as promis à ta mère de t'occuper des chevaux ce soir. » Merde. Je mets fin a notre étreinte avant de relever la tête dans sa direction. « Je ne peux pas annuler, c'est vraiment important. » Et décaler d'une heure n'était pas envisageable si on voulait voir le couché du soleil. « Je sais. » Elle m'indique la porte d'un signe de tête et je la remercie avant de me saisir de mes affaires. Je viens déposer un baiser sur sa joue, puis je file en direction de l'entrée. Mais dans le couloir, je m'arrête pour faire demi-tour, passant la tête dans l'encadrement dans la porte. « Moi aussi j'espère pouvoir vous la présenter bientôt. » Je n'attends aucune relation de sa part, par crainte de finir submergé par d'interminables interrogations et je prends la poudre d'escampette.

Je me gare aux pieds du Mont Lee et quitte rapidement l'habitacle pour attendre Alma. Au vu du nombre de voitures déjà présentes, on n'est pas les seuls à avoir eu la même idée. Il faut dire que le temps est particulièrement doux. Elle me rejoint quelques minutes plus tard et je lui adresse un rapide sourire pour la saluer. « J'ai encore quelques courbatures. » J'étais rentré hier soir avec la furieuse envie de dormir pendant trois jours. Je n'étais pas réellement sportif, pour ne pas dire pas du tout. En dehors de l'équitation, parce que je baignais là-dedans depuis tout petit, je n'avais vraiment aucune attirance pour le sport. « Et toi ? » Elle semblait déjà en meilleure forme que moi. Logique après tout, sinon elle ne m'aurait pas proposé de faire une randonnée aujourd'hui. « Je crois que oui ? » Je n'ai pas bien le choix, de toute façon. Maintenant qu'on est tous les deux là, impossible de me défiler. Le pire dans tout ça, c'est que j'aurais presque l'impression d'être un touriste si je ne vivais pas à quelques kilomètres d'ici. Mais Los Angeles, au final, je n'y venais que très peu et principalement pour mes études. Je n'étais pas un immense fan de la ville et de son nombre important d'habitant au mètre carré. On commence notre ascension jusqu'au sommet et je pivote légèrement la tête sur le côté à sa question. « En dehors de dix bouteilles d'oxygène et de six trousses à pharmacie ? » Oui, à tout moment je faisais une syncope avant d'arriver en haut. « J'ai de la limonade, des minis pizzas et des muffins. Tout est fait maison. J'ai ramené des tomates cerises du jardin aussi et des framboises. » Je n'avais aucune idée de ce qu'elle aimait ou non, alors j'avais fait au plus simple, en essayant de faire fonctionner mon cerveau et de me rappeler tout ce qu'elle avait bien pu me dire sur ses goûts en presque quatre semaines.



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Alma Martins


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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyMer 26 Oct - 19:57

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J’étais partagée. Tiraillée. Une part de moi se disait que j’aurais peut-être mieux fait de ne pas me rendre au tout premier rendez-vous, de ne pas me lancer dans cette histoire sans queue ni tête, dans laquelle j’aurais sûrement perdue mon temps. Mais il y avait cette autre part de moi-même. Celle qui me faisait dire que je ne me trompais pas totalement de route. Parfois il se révélait bavard, souriant, quand d’autre fois, je le perdais complètement. Mais il me paraissait moins détaché, presque plus enjoué quelques fois. Alors j’aimais à croire que j’avais réussi, qu’il allait rester. Qu’il n’ira pas jusqu’au bout de la promesse que nous nous étions faites. Qu’aucun de nous, à la fin de ce mois, ne dirait au revoir au soleil pour rejoindre les étoiles. Je me disais que c’était bon. Que tout ça c’était derrière lui. Mais nous ne nous étions rien dit à ce propos. On évitait même d’en parler. Pas que notre décision soit taboue, elle n’était simplement pas un sujet que l’on abordait. Vivre ou mourir. Dans quelles circonstances et pourquoi. L’abandon n’aurait pas fait de lui ou de moi, une personne lâche. Ce qui l’était, me concernant, c’était de garder ce secret. De plus en plus lourd à porter. Je ne voulais pas qu’il s’en aille. Je me plaisais dans le temps que l’on passait ensemble. J’appréciais tout ce que l’on avait fait et surtout, je chérissais les souvenirs que nous avions créés dans la folie sans limite à laquelle nous nous étions exposés durant ce mois un peu fou. Tout en l’attachant à l’être imparfaitement beau qu’il était. Ses fêlures, ses craquelures, le rendaient terriblement humain. Sa douceur et sa générosité faisaient de lui un être à part. Que j’avais appris à apprécier, et dont j’avais du mal aujourd’hui, à m’imaginer me détacher. Qu’adviendra-t- il quand nous nous retrouverons séparés ? Quand il passera la porte d’un monde auquel je n’appartiens pas encore. Je ne voulais pas que ça arrive. Les instants partagés me semblaient systématiquement hors du temps. Uniques et à part. Quand j’imaginais revivre certaines choses, rien ne sonnait de la même manière. Parce qu’il y aura de la culpabilité, de la tristesse et du manque. Lui qui m’avait donné de son temps, de sa gentillesse. Au final, j’avais peut-être été un peu trop égoïste et une part de moi voulait l’être encore. Le garder pour moi, avec moi, vivre encore des tas de choses à ces côtés. Comme si de rien n’était. Comme si mes excuses bidons n’existaient pas. Comme si nous nous étions trouvés pour de belles et bonnes raisons. Il n’en est rien. Il n’est là que parce que mon envie de sauver le monde, avait été trop forte. Qu’il avait suffit que j’essaye. Je m’étais moi-même faite avoir. Prise au piège entre l’envie de tout avouer, et l’envie de savourer jusqu’au bout. Dans les deux cas, j’étais persuadée d’être perdante, et plus le temps passait, moins j’avais envie de le perdre.

Mais c’était avec une certaine joie, que j’allais le retrouver ce soir, malgré les quelques douleurs qu’il me restait dans les jambes suite à notre activité de la veille. J’étais prête à me dépasser encore, juste pour passer un peu de temps en sa compagnie. Quitte à oublier tout le reste, comme je le faisais depuis le début de ce mois. Quand je n’étais pas avec lui, j’étais en cours ou chez moi. Mais rien ne comptait plus que ces moments. Que de tenter de le garder, tout près. Je me sentais bien à ses côtés, rien ne semblait compliqué. J’en oubliais parfois que la réalité nous rattraperait un jour. Le retrouver aujourd’hui encore, et voir son léger sourire me faisait chaud au cœur. « Je compatis, mes jambes étaient dans un piteux état hier. » Mais ça ne m’empêchait pas de le refaire aujourd’hui. La montée que j’avais choisie était la plus douce de toute, et celle qui correspondait à un trajet familial et facile pour les débutants. D’autres étaient faites de plus de sentiers sinueux et de pentes que je n’osais même pas imaginer. J’avais préféré la sécurité. On entame notre ascension, côte à côte sur les sentiers. « Seulement six ?! Tu aurais dû en prendre une voir deux de plus. » Je rajoute en souriant, taquine. J’allais sûrement arriver dans un sale état en haut du sentier, ou du moins, avec des jambes toute tremblantes ! « Je note que tu as retenu que j’aimais les framboises ! » J’avais déjà l’eau à la bouche de tester tout ça. « J’ai pris un jus orange mandarine, fait maison également, ainsi que des petites bouchées. J’ai aussi pris des pommes et du beurre de cacahuète. » Le combo de la pomme trempée dans du beurre de cacahuète avait un goût tellement exquis que je me devais, de le lui faire découvrir.

Nos discussions sont faites de tout et de rien durant les 40 minutes qui nous séparent du sommet, avant d’enfin atteindre notre but. Les lettres en taule blanche, géantes, nous surplombaient, et je n’avais rarement eu de si belle vue de la ville dans laquelle j’avais grandi. La skyline nous faisait face, ainsi que tout la ville. J’avais beau être légèrement à bout de souffle, j’étais fière d’avoir réussi à monter jusque-là, et de l’avoir fait pour pouvoir admirer un tel spectacle. « On a tellement bien fait. » Je commente, dans un immense sourire. On installe ensemble une petite couverture que j’avais pensé à prendre, sur le sol, histoire de ne pas s’asseoir à même la poussière. Je viens déposer les victuailles pour la soirée sur le tissus, avant de me poser. Le soleil commençait déjà bien à décliner et a colorer le ciel de merveilleuses teintes chaudes. « On en aura, de belles images, en tête. » Tant de beaux souvenirs que je ne voulais pas oublier, que je voulais graver à tout jamais.



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Sindri Fjeld
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Sindri Fjeld


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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptySam 7 Jan - 15:56

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Je n’avais pas été aussi heureux qu’en ce moment. J’avais l’impression que tous mes problèmes s’étaient envolés, que tous ces sentiments négatifs et ces pensées noires m’avaient abandonné également. Parce que, pour la première fois depuis de longs mois, je ne me sentais pas seul. Et c’était peut-être égoïste de penser ça quand j’avais une famille, autour de moi, des sœurs incroyables et des parents toujours présents pour moi. Je savais que j’étais entouré, aimé et pourtant, ça n’avait jamais fait fuir cette solitude que je pouvais ressentir. Mais depuis qu’Alma faisait partie de ma vie, depuis qu’elle était venue apporté un peu de gaieté dans mon existence plus que monotone, je me sentais différent, plus vivant. Elle était la responsable, je le savais à la façon dont mon coeur se mettait à battre quand je recevais un message de sa part, à mes bégaiements quand j’essayais de parler d’elle à ma famille sans pour autant rentrer dans les moindres détails ou à la légère couleur rosé qui venait se poser sur mes joues lorsque ma mère se lançait dans d’innombrables questions pour tenter de me tirer les vers du nez. Alma avait chamboulé le sens même de mon existence et je ne savais pas comment composer avec tout ça. Je n’avais plus envie de disparaître, de laisser toutes ces belles choses que la vie m’avait offerte grâce à elle. Je riais, je souriais à nouveau et par-dessus tout, je croyais. Je croyais en ces jours nouveaux, à toutes ces nouvelles journées ensoleillé qui se profilaient à l’horizon. Il n’y avait plus un seul nuage gris au-dessus de ma tête, juste un soleil brulant et dont les rayons me guidaient, un peu plus chaque jour. Je voulais vivre avec elle, continuer d’entendre le son cristallin de son rire, voire ses yeux pétiller de bonheur à chaque fois qu’on réalisait l’un de ses rêves. En fait, je voudrais que cette liste ne se termine jamais, qu’on n’approche pas de façon si dangereuse de l’échéance que nous nous étions fixés. Parce que si, il y a quelques jours, j’étais impatient qu’on en termine, aujourd’hui, je donnerais tout pour que ce mois ne s’achève jamais.

Peut-être que j’étais devenu complètement fou, peut-être que j’allais tout foutre en l’air, mais je me devais de lui dire ce que j’avais sur le coeur, de tenter le tout pour le tout. Je ne pouvais pas la laisser partir, la laisser franchir cette dernière étape, parce que je n’en avais plus envie. Alors je prends une profonde inspiration avant de descendre de ma voiture et de l’attendre pour cette ascension au sommet du Mont Lee. Elle me rejoint quelques minutes plus tard et c’est un doux sourire de ma part qui l’accueil, suivi d’une grimace à la suite de ses paroles. Je refusais qu’on parle de la veille et de mon niveau sportif plus que catastrophique. Si nous n’avions pas eu rendez-vous aujourd’hui, j’aurais sans doute hiberner pendant plusieurs jours pour m’en remettre. Parce que mon corps me faisait toujours regretté de l’avoir suivi dans cette folle idée alors que je n’étais décemment pas près à le mettre autant à contribution. Mais, malgré les courbatures, je devais bien avouer que nous nous étions beaucoup amusés. Puis nous commençons a arpenter le sentier et elle m’interroge sur ce que j’ai apporté pour notre pique-nique qui, à l’heure actuelle, me sentait bien lointain. Je ne peux pas m’empêcher de lui répondre avec une touche d’humour, faisant allusion à notre manque d’endurance, à tous les deux. « J’y penserais pour la prochaine fois. » je réponds en hochant la tête. « Pour aujourd’hui, il faudra se contenter de ces pauvres six bouteilles d’oxygène pour nous faire arriver en haut sans nous étouffer. » Puis, reprenant mon sérieux, je lui énonce la nourriture que j’ai rapporté avec moi. « Comment oublier ? Tu as fait l’éloge de ces fruits pendant de si longues minutes… » J’aurais aimé avoir eu le temps de lui faire une tarte à la framboise, mais malheureusement, ma journée s’était avérée plutôt remplie. Je savais que j’allais manqué à mon devoir auprès de ma mère et des chevaux ce soir alors je m’étais fait pardonner de cet abandon en l’aidant au ranch toute la journée. « À ce que je vois, on ne va pas mourir de faim. » On allait avoir de quoi nous régaler, à condition qu’on arrive en haut, bien évidemment.

Notre randonnée jusqu’au sommet se passe finalement, sans le moindre problème et je suis étonné de constater qu’en arrivant, je ne suis pas si essoufflé que ce que je pensais. Je commençais à améliorer mon cardio, à force de la suivre dans chacune de ses idées farfelues. Mon regard se perd vers l’horizon et je prends une grande bouffée d’oxygène. « Je suis plutôt d’accord. » je murmure en approuvant ses paroles. « La vue est incroyable. » De là où nous étions, nous pouvions apercevoir toute la ville qui s’étendait devant nous et je me sens, d’un coup, vraiment tout petit. Puis mes yeux se détachent de la cité des anges pour donner un coup de main à Alma et nous installons notre tapis de pique-nique et toutes nos victuailles. Installés confortablement, nous observons en silence le soleil qui, lentement, commence à se coucher, illuminant le ciel de teintes orangés et chaudes. Je me contente d’hocher la tête à ses mots avant de me tourner vers elle. Le spectacle que nous étions venu voir venait de prendre fin et je savais que je devais le faire maintenant, avant de me dégonfler. « D’ailleurs, à ce propos… » je débute en baissant légèrement la tête. Et j’aurais aimé être capable de lui dire que je voulais me forger d’autres souvenirs à ses côtés, bien plus que ceux écrits sur son bout de papier, mais avant que j’en ai l’occasion, une voix nous interrompt. « Alma ? » Ma tête pivote en direction de la nouvelle venue avant de lancer un regard interrogateur vers la concernée. La jeune femme s’approche de nous, s’arrêtant sur mon visage. « Oh et toi, tu dois être Sindri. » J’acquiesce en silence et je me rembruni presque instantanément. Qui que ce soit, amie d’Alma ou simple connaissance, elle ne pouvait pas pire tomber.



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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyMer 11 Jan - 18:51

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Sindri & Alma

Ces bons moments, ces souvenirs, tout était gravé dans ma tête comme rien ne l’avait été auparavant. C’était de douces images, que je ne voulais jamais avoir à oublier. Sindri, lui, il avait tellement changé, je ne souvenir encore de la première fois que nos chemins se sont croisés, dans ce cinéma. Je me souviens de la distance qu’il tenait de mettre entre nous, de sa retenue, de son silence. Ce soir-là, je ne suis plus certaine de l’avoir vraiment vu sourire. Mais par la suite, il avait ponctué nos rencontre de sourires, mieux encore, d’un rire que je ne pourrais jamais effacer de ma mémoire. Il était plus bavard. Son visage avait trouvé une sorte d’apaisement que je n’expliquais pas. Avec lui, mon cœur battait plus vite, plus fort, et pas seulement parce que toutes nos activités étaient remplies d’adrénaline et d’efforts. Non, j’était simplement plus vivante que je ne l’avais jamais été. Le voir me procurait un sentiment fou de bien-être. C’est comme ça que j’ai compris. Tout ce que je faisais sonnait faux. On avait fait naître quelque chose que je ne pouvais pas contrôler, sur des fondations tellement bancales, que s’en était terriblement perturbant. Tout allait s’écrouler, un jour où l’autre. Un château de carte, finit toujours par s’écrouler, qu’on le souhaite ou non. J’aurais aimé n’avoir aucun secret avec lui. Partager tout ça, par pure envie de vivre comme si demain n’existait pas. Mais je me suis embourbée dans mon propre bazar. J’avais espéré le sauver, espérer qu’il reste parmi nous, mais c’était avouer que je m’étais jouée de la situation. Qu’avec cette envie de jouer les super-héroïnes, j’avais déconné sur toute la ligne. Il était dans toutes mes pensées, chaque jour qui passait me donnait d’autant plus envie de courir le rejoindre et de vivre encore intensément, comme si rien n’avait plus d’importance. J’aimais tout de cette aventure. Toutes les images, les quelques photos capturées, les sons et les odeurs, gravés dans ma mémoire, chaque petit détail. Le plus dur, c’était de me dire qu’un jour, c’est tout qui s’effondrera. Qu’est-ce qu’il adviendra de moi, s’il s’en va vraiment ? J’aurais aimé avoir plus de temps, savoir comment lui dire les choses, me faire pardonner, et vivre à nouveau, cette folie qui n’appartenait qu’à nous. Pourtant, la course du temps fait sa route et il vient cruellement à me manquer avant que ne sonne l’échéance. Mais je ne savais pas par où commencer, ni comment le faire. J’étais terrifiée. Partagée.

Pourtant, je suis incapable de ne pas me réjouir à l’idée de le voir en cette fin d’après-midi. C’était peut-être une idée de moins sur la liste, mais c’était une occasion de plus de passer du temps avec lui, temps que j’avais l’opportunité. Son sourire, lui, fait battre puissamment mon cœur, lorsque je le rejoins sur le parking. On s’attaque ensemble à la montée qui nous tendait les bras, malgré nos corps fatigués de tout l’amusement que l’on avait pu avoir la veille. Ni lui, ni moi n’étions véritablement sportifs, il n’en restait pas moins, qu’on rempilait pour la journée. Je plaignais déjà mes jambes demain. Heureusement que je n’avais pas énormément de cours à assumer. « Alors tâchons d’y aller à notre rythme, si on veut arriver là haut avec un peu de souffle » Je lance, dans un sourire. J’y penserais pour la prochaine fois. Si seulement il pouvait y avoir des prochaines fois. Des dizaines encore. La conversation converge sur ce que chacun a apporté pour grignoter en haut du mont Lee. « Parce qu’il n’existe pas meilleure chose que les framboises au monde. » Je réponds à mon tour. D’entre toutes les baies elles restaient les meilleures, et je pourrais sincèrement en manger avec tout. Le fait qu’il s’en soit souvenu, remue quelque chose dans le fond de mon cœur, qui se ramolli considérablement. « Ma mère dit toujours qu’il est préférable d’avoir trop que pas assez. » J’aurais aimé que ce soit valable pour notre temps ensemble également.

On parvient a atteindre le sommet et à s’installer alors que le soleil reflète déjà sur les façades vitrées des immenses bâtiments de la cité des Anges. Tout se pare d’un orange sublime et j’en perds les mots. J’aurais voulu débattre de la couleur chaude dont se parre doucement notre décor, de pourquoi la lumière décline, de la beauté de ce moment éphémère, mais il n’en est rien, simplement j’observe, tout en guettant son regard parfaitement captivé par le spectacle que la nature nous offrait. Trop vite il prend fin, et ce sont les mots de Sindri qui le remplace. Mon estomac se serre à ses mots, prise d’une incertitude presque palpable à ce qui va suivre. Mais avant qu’il ne continue, ou que j’ai le temps de l’y inviter, c’est la voix de Meghan, qui retentit, avec surprise. Je lance un regard tout aussi perplexe à Sid, avant de me relever. Mais ce n’était pas une bonne nouvelle. Je devais la faire partir, rapidement. Non pas que je n’étais pas encline à présenter le garçon qui hante mes pensées depuis des semaines à mes amies, mais elles savaient. Elles savaient ce qu’il se cachait derrière tout ça, et je ne voulais pas prendre le risque. « Meghan ? Qu’est ce que tu fais là ? » Elle fait la bonne déduction quant à la personne qui m’accompagnait, mais ce n’était pas bien difficile. « C’est donc toi, la personne pour qui elle joue les sauveuses ! » Lâche-t-elle d’un coup sans prévenir. Toute la panique s’embarque de mon corps, et je m’avance vers Meghan, le regard assassin. « Oh merde. Il était pas au courant ? » Continue-t-elle sous mon regard colérique et sûrement celui complètement alarmé de Sid. « Va-t’en. Je t’en prie. » Je marmonne, les trémolos dans la voix. Je savais ce qui m’attendais. Elle bredouille quelques excuses avant de rebrousser chemin, et je reste là quelques instants, effrayée de me retourner. Mais je finis par le faire, lever des yeux baignés de larmes dans sa direction. « Laisses-moi t’expliquer… » Je l’implore, d’une petite voix, devant son silence.

Pitié, pardonnes-moi.




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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyDim 26 Fév - 12:33

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Mon univers avait prit un drôle de tournant depuis que je connaissais Alma. J’avais l’impression de respirer de nouveau, de sentir pour la première fois depuis des années l’oxygène dans mes poumons. Je ne m’étais jamais autant sentie vivant qu’à ses côtés. Je me donnais l’impression de revenir de loin, d’un voyage empli de brouillard et de noirceur. Alors l’ascension du Mont Lee, même si je ne garantissais pas mon arrivée en haut en un seul morceau, c’était un nouveau moyen pour moi de me rappeler que j’étais encore en vie. « Dommage, je pensais faire la course jusqu’au sommet. » je réponds, malicieux, un immense sourire étirant mes lèvres. « Et le dernier arrivé payait à l’autre un immense milkshake supplément chantilly. » Bon, soyons honnête, vu mon cardio, elle aurait gagné haut la main. Le sport, très peu pour moi. Je savais monter à cheval parce que j’étais né au milieu d’un ranch et qu’il m’aurait été difficile de passer au travers de cette tradition familiale, mais je ne montais jamais pour autre chose que les quelques balades en famille que nous faisions, occasionnellement. Je préférais tuer des zombies ou me prendre pour un pirate chercheurs d’or derrière un écran. La discussion s’oriente finalement vers ce que nous avons tous les deux emporter comme victuaille pour notre pique-nique. « Et encore, tu n’as pas goûté celle du jardin de mes parents. » Elles étaient savoureuses et au vu de son amour pour ces fruits, je ne doutais pas un instant qu’elles allaient ravir ses papilles. « Même si à mes yeux, rien ne peut égaler la figue. » Et surtout la confiture de ce fruit incroyable avec lequel je pourrais me nourrir jusqu’à plus avoir faim. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine, on ne va manquer de rien. On a peut-être, tous les deux, vu les choses en un peu trop grand et nous n’étions pas des gros mangeurs, qui plus est. « Oh, Llà, je pense qu’on pourrait même se perdre sur le chemin du retour pendant deux ou trois jours sans qu’on ait trop de soucis à se faire concernant notre survie. » Puis dormir à la belle étoile, ça ne pouvait pas être si terrible que ça.

Une fois arrivé au sommet, nous nous installons confortablement sur la couverture, prêt à admirer le spectacle qui allait bientôt s’offrir à nous, dans quelques minutes seulement. Et je m’apprête sans doute à faire le plus gros aveux de toute mon existence lorsqu’on se fait interrompre par, ce que je devine être une amie d’Alma. Instantanément, mon visage perd de son éclat, légèrement agacé d’avoir été coupé dans mon élan. Je n’avais aucune idée de si j’allais réussir à réunir une nouvelle fois tout mon courage pour lui avouer ce que je ressentais pour elle. Mais la pauvre n’y était pour rien et je n’avais pas envie de faire mauvaise impression auprès de son amie. Alors j’essaie de passer outre ma déception pour retrouver toute ma bonne humeur avant son irruption. Mais en une fraction de secondes, tout s’effondre comme un vulgaire château de carte et je sens mon coeur s’emballer dans ma cage thoracique. « Quoi ? » je demande, sans réellement comprendre le sens de sa phrase. De quoi est-ce qu’elle pouvait bien parler ? Pourquoi est-ce qu’Alma jouerait les sauveuses avec moi ? Au contraire, notre relation n’avait pas du tout débuter dans cet optique. Et j’arriverais presque à lui trouver des excuses, à me dire que cette fameuse Meghan n’était pas au courant de tout, mais lorsque je me tourne vers la jeune femme qui m’accompagne, je n’ai pas besoin d’en entendre plus pour comprendre. Mon regard se repose sur son amie et un nœud se noue dans ma gorge. « Au courant de quoi ? » je demande, la voix rauque. Alma lui demande de s’en aller, ce qu’elle s’empresse de faire non sans m’adresser un regard qui se veut à la fois honteux et désolé. Mais je me fiche de ce qu’elle peut bien ressentir, parce que ça ne pourra jamais égaler la tempête qui se joue dans mon esprit. Laisses-moi t’expliquer… Je pivote une nouvelle fois dans sa direction et même les larmes qui roulent le long de ses joues ne parviennent pas à effacer les paroles qui viennent d’être prononcés. « Je crois que je n’ai pas besoin d’entendre la moindre explication… » je souffle en me redressant. « Ce n’était qu’un jeu, pour toi ? » J’ai l’impression que mon coeur se brise une fois de plus dans ma poitrine et de subitement manquer d’air. « Tout ça, ta liste de rêves à réaliser, nous… Il n’y avait rien de vrai ? Tu n’as jamais eu l’intention de passer à l’acte, pas vrai ? » je demande en détournant les yeux. « C’était quoi ton objectif, Alma ? » Si elle désirait réellement me sauver, elle avait réussi. Oui, elle l’avait fait. Mais en bâtissant des mensonges tout autour de nous et c’était ça, qui me faisait le plus mal. De ne plus savoir si je devais croire à toutes ses paroles. Finalement, je n’avais plus qu’une inconnue devant moi. « Tu n’avais pas le droit de t’immiscer dans ma vie de la sorte, de me mentir ouvertement pour que tu puisses réaliser ta putain de bonne action ! Parce que c’est ça, pas vrai ? Je n’étais qu’une bonne action a réaliser ? » D’une main tremblante, je récupère mon sac-à-dos posé à mes pieds. « J’ai été trop con. » je murmure en retenant mes larmes. « T’es comme tous les autres en fait. »



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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyLun 12 Juin - 18:15

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Il était tout ce que je n’avais pas attendu de cette aventure particulière. Quelqu’un a qui j’aurais pu m’attacher intensément. De l’extérieur, quand on sait, on ne voit en lui, rien de plus que le sujet d’une expérimentation. Un objet de question sociale. Pour moi, il était bien plus que ça. Il avait pris tant de place dans le creux de ma poitrine, qu’il était presque étrange de se dire qu’il y a quelques jours, je ne savais rien de ce garçon si particulier. Aujourd’hui, je n’avais qu’une peur, le voir s’en aller sans pouvoir le retenir. Pire encore, réussir à le faire rester, mais le regarder me haïr de tout son être. Je tâchais, comme je le pouvais, de ne rien laisser paraitre. Je continuais à profiter comme si rien n’allait arriver. Comme si de rien n’était. Il était là à mes côtés à sourire, à faire de l’humour, alors que quelques semaines encore, il osait à peine parler. « La course n’aurait pas été très équitable. Tu aurais sûrement gagné. Mais je prends tout de même le milkshake supplément chantilly, avec une cerise sur le dessus. Quand tu voudras. » Je lance, un léger sourire au creux des lèvres. Je n’étais pas une grande sportive, et malgré tous mes efforts, j’étais incapable de monter une telle randonnée en courant, sous peine de passer l’arme à gauche avant même d’atteindre le sommet. « Je ne me fais aucun soucis, je suis sûre qu’elles seront délicieuses. » Je le rassure. N’importe quelle framboise saurait ravir mes papilles en mal de sucre à l’heure qu’il est. La gourmandise ne devrait pas être un tel trait de caractère. « Tu me crois, si je te dis que je n’ai jamais mangé de figue ? » Je lâche, un peu honteuse. Ce n’était pas un fruit qu’on avait souvent à la maison, ni même que j’avais eu l’expérience de goûter. Un jour peut-être. En tout cas, ce n’était pas aujourd’hui qu’on allait mourir de faim. « Effectivement, mais on va éviter de se perdre, les nuits sont encore plutôt froides, et nous ne sommes pas du tout équipés pour ça. » Je réponds, pourtant pas contre l’idée de passer plusieurs jours d’affilé à ses côtés.

Ce qui devait être un tête à tête, presque idyllique s’effondre quand nous sommes interrompus par la voix de cette fille que je considérais jusqu’à lors comme une amie. Je sentais mes mains se mettre légèrement en mouvement, à cause d’un léger tremblement. Signe du stress qui était monté comme une flèche en moi. Meghan ne devait pas être là. Elle savait. Elle pouvait tout gâcher. Je ne faisais que prier silencieusement pour qu’elle parte sans rien dire. Mais c’est trop demander. Les mots tombent comme un couperet. Violents et tellement criants de vérité. Je la somme de partir. De nous laisser. J’aurais tellement aimé qu’elle ne vienne jamais. Qu’elle ne brise pas tout. Je me tourne vers Sindri, les yeux déjà pleins de larmes. Le souffle couper dans ma gorge alors que je le prie de me laisser lui expliquer les choses. Mais quand je croise son regard, j’y lis tant de choses. Il a compris. Il n’est pas bête. Il sait. Mon cœur s’effondre dans ma poitrine, parce que je sais, moi aussi. « Non ! Bien sûr que non. Je ne jouais pas. » Ce n’était pas un jeu. Je ne m’amusais pas de lui. Je ne me moquais pas, au sens propre du terme. Je voulais l’apprendre, le comprendre, mais jamais le tourner en ridicule. Je ne savais rien de lui, il y a quatre semaines, et pourtant, j’avais la sensation de l’avoir toujours connu, de le comprendre. J’étais tombée sur l’une des plus belles âmes. Il était bon, généreux et d’une sincérité sans limites. Moi, je n’étais qu’une imposture à côté de lui. Bien que tous mes mots eussent été sincères, et plus encore avec le temps qui s’était écoulés, je n’avais pas pu empêcher quelques faits d’être détournés. Ce que je ressentais, c’était pourtant bien réel. Tellement sincère. « Nous, c’était vrai. Je te le promets. » Je lui lance, des trémolos dans la voix. « Rien de tout ça n’était pour te nuire, au contraire. Je voulais que tu restes. Je n’ai jamais voulu te faire du mal. Il faut que tu me croies. » Je l’implore presque, en voyant que ses yeux changeaient de minutes en minutes. Il avait suffit de quelques secondes pour que tout autour de nous, ne s’effondre comme un vulgaire château de cartes. Son sourire et ses plaisanteries me semblaient maintenant si loin, alors qu’il y a quelques minutes, ils étaient encore là, à faire battre mon cœur rageusement. « Tu es bien plus qu’une bonne action, Sindri ! » Je lance, les larmes débordantes sur mes joues. « Ne pars pas, je t’en prie. Laisses-moi t’expliquer… » Dis-je en tendant la main pour venir attraper son bras, en espérant le garder. Tu es comme toutes les autres en fait. Mon cœur se fends. Je savais tout ce qu’il avait subi, les moqueries et autres. Je me sentais terriblement coupable, et à la fois, emplie d’une tristesse et d’une culpabilité incomparable. « Je voulais comprendre et j’espérais qu’au fond tu resterais. Mais j’ai jamais voulu te faire de mal, ni même me jouer de toi. Je te le jures. » Je souffle entre deux sanglots. « Je me suis attachée à toi, Sid. T’es loin d’être un jeu, pour moi. Tellement loin. Je t’en supplie, pardonnes-moi. »





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MessageSujet: Re: Shed a tear and break a heart | Silma #2 Shed a tear and break a heart | Silma #2 EmptyMer 16 Aoû - 20:15

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Parfois il suffisait d'un mas grand chose pour égayer une journée, d'un mot, d'un geste, pour que tout ce qui nous hantait, habituellement, disparaisse. Et c'est ce qui s'était passé avec Alma. Il me suffisait, parfois, de penser à elle pour que tous mes maux s'effacent, pour que je sente mon cœur se gonfler d'une chaleur étrange mais que je ne pouvais qu'apprécier. J'oubliais cette sensation de vide, ce besoin puissant de trouver un sens à mon existence, cette envie qui m'avait rongé l'âme de disparaître. J'appréciais simplement les moments passés à ses côtés, ces quelques sorties organisées dans l'espoir de réaliser sa liste avant que tout ne s'efface. C'était nouveau pour moi, presque rafraîchissant. Et je ne m'étais jamais sentie aussi heureux que depuis quelques semaines. « Seulement si c'est toi qui offre alors. » j'ajoute en lui jetant un coup d'œil à la dérobée. Après tout; elle venait de dire que j'aurais très certainement gagné. « Mais que dirais-tu de mercredi ? Je connais un excellent glacier qui propose de belles promotions ce jour-là. » La discussion dévié sur nos fruits préférés et je ne masque qu'à peine mon étonnement à son aveu. « Quoi ? Mais comment est-ce possible ? » Oui, j'étais offusqué. Comment ne pouvait-elle ne jamais avoir goûté de figues de sa vie ? « On va devoir remédier à ça. En plus, ma mère fait une excellente confiture. Je t'en ramènerais un pot une fois. » Ma mère m'avait raconté que lorsqu'elle était enceinte de moi, il s'agissait de l'une des rares nourritures qu'elle était capable de manger sans finir écœurée. D'après elle, cette passion dévorante pour ces fruits venait inévitablement de là et ce n'était pas improbable. Nous continuons de papoter sur le chemin, de quoi continuer d'apprendre à nous connaître, si bien que l'ascension jusqu'au sommet me semble passer à la vitesse de l'éclair. Lorsque nous arrivons en haut, malgré l'effort qui se fait sentir, je ne suis qu'à peine essoufflé.

La soirée s'annonçait parfait et elle aurait dû l'être. Mais tout bascule en une fraction de seconde et le petit nuage sur lequel j'avais l'impression de me trouver depuis plusieurs déjà disparais et c'est une sensation de chute libre depuis une vingtaine d'étages qui s'empare de moi. Je me prends toutes ces paroles, toutes ces vérités avec une telle violence que je fois fermer les yeux, quelques secondes, pour tenter d'assimiler tout ce qui vient d'être dit. Et quand je mesure la portée des mots qui viennent d'être prononcés, c'est comme si mon cœur se facturait en un milliard de petits morceaux. Je n'avais été qu'un jeu, qu'une bonne action, une mission. Elle m'avait prit en pitié et s'était mise en tête de venir sauver le pauvre Sindri de sa misérable existence. Sauf que je ne voulais pas de sa pitié. Je pensais avoir trouver quelqu'un qui me comprenait, quelqu'un avec qui je partageais ce sentiment parfois si lourd à porter. Mais il n'en était rien. Elle n'avait, pas une seule fois, ressentie la même chose que moi; éprouvé ce désir brûlante d'en finir dans le seul unique but de mettre fin à la souffrance. Et j'avais la sensation de me détruire de l'intérieur, de faire face à mon propre effondrement. Parce que tout ce qui me maintenait aujourd'hui venait d'être détruit. « Comment est-ce que je pourrais te croire maintenant, hein ?! » je lui demande, acerbe. « Tu m'as menti. Tu n'as fais que ça... » Tout ce que nous avions commencé à construire était bâti sur un mensonge, sur des conneries inventées de toutes pièces. « Tu ne voulais pas me faire du mal ? C'est pour ça que tu t'es dis que tu allais te créer une autre vie ? Le mal il était commis à l'instant même ou tu es venue me parler de ta putain de liste ! » J'avais l'impression de devenir fou, de perdre complètement le contrôle de la situation et de ne plus être en mesure de réfléchir correctement. J'avais besoin de partir, de prendre mes distances, de rentrer chez moi. Mais sa main vient s'enrouler autour de mon poignet que je m'empresse de retirer. « Ne me touche pas. » je souffle, le cœur battant la chamade. « Tu n'avais pas le droit de t'immiscer dans ma vie de la sorte. Tu n'avais pas le droit... » Peut-être que je réagissais excessivement, mais je me sentais trahis. Je lui avais accordé ma confiance, je lui avais confié des choses que même mes parents ne savaient pas et tout venait de se faire piétiner. « Je ne veux plus jamais te revoir, Alma. » Ces paroles me font mal au point que j'ignore comment j'arrive à les prononcer sans m'effondrer. « Si tu tiens un minimum à moi, comme tu le laisses sous entendre, laisse-moi et disparaît de ma vie. » Je prends une profonde inspiration, mes mains se resserrant autour des lanières de mon sac à dos avant de finir se fourrer dans les poches de ma veste. « N'essaie pas de me retenir. » Je ne le supporterais pas. Je n'étais plus capable de soutenir son regard, encore moins d'écouter ses explications. Tout ça, ça me faisait bien plus de mal que de bien.

Alors, sans un regard vers elle, je m'empresse de quitter le sommet, laissant derrière moi la fille dont j'étais tombé amoureux.



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