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It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse)

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Poppy Walters
Deuxième génération

Poppy Walters


Date de naissance : 21/01/1989
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MessageSujet: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptySam 23 Juil - 23:57

If you wanna survive,
you gotta fight for it
Poppy & Kellen

Tout avait changé, en si peu de temps. Il ne restait presque plus rien de l’ancien monde, de celui dans lequel j’avais grandi et que je voyais disparaître de jour en jour. Et malgré les deux années qui s’étaient écoulées je n’arrivais toujours pas à réaliser que ce que nous vivions était la réalité et non pas le scénario d’un mauvais film de science-fiction. Mon regard se pose sur la silhouette endormie à mes côtés tandis que mes mains se referment autour de mon arme, tous mes sens en alertes. Nous n’étions plus en sécurité nulle part, sans cesse obligé de bouger pour espérer leur échapper. Si, au début, ça s’était avéré être un jeu d’enfant, depuis quelques mois, les choses s’étaient corsées et je ne souhaitais à personne de peu qualifier de croiser leur chemin. Ils avaient évolués, étaient devenus plus intelligents, conscients que le nombre faisait la force. Normalement solitaires, ils avançaient maintenant en groupe, plus redoutables que jamais. « Maman ? » La voix de ma fille m’oblige à sortir de mes pensées et je m’approche d’elle, caressant délicatement ses cheveux. « Oui, trésor ? » Ses petits bras viennent s’enrouler autour de ma taille et je la presse contre moi avant de déposer un baiser sur le sommet de son crâne. « J’ai fait un cauchemar. » murmure-t-elle en resserrant son étreinte. « Je veux rentrer à la maison… » Mon coeur se serre à l’entente de ces quelques mots ainsi que des soubresauts qui parcourent son corps et je prends une profonde inspiration. « Ce n’est pas possible. On ne peut pas y retourner, chérie. » Il n’y avait plus de chez nous, plus d’endroit suffisamment sécurisé pour qu’on puisse prendre le risque de s’y installer et d’y vivre. Pourtant, je voulais croire à toutes ces promesses de monde meilleur, de lieux où l’on pourrait vivre sereinement, sans avoir à se soucier de ce qui se passe à l’extérieur. « Mais je serais toujours là pour te protéger, tu te souviens ? » Elle hoche la tête à mes propos, mais ses larmes ne cessent pas pour autant. J’ignore combien de temps je reste là, à la serrer dans mes bras à la bercer pour qu’elle s’endorme de nouveau, tout en lui murmurant à quel point je l’aime. Parce qu’il ne me restait plus qu’elle, la chair de ma chair, l’être le plus précieux que j’avais sur terre.


Deux ans plus tôt.
La porte d’entrée claque, me faisant sursauter et je quitte le canapé où je tricotais un petit pull en laine pour me précipiter à la rencontre de mon conjoint. Mes sourcils se froncent lorsqu’il apparaît dans mon champ de vision. « La petite dort. » je souffle, quelque peu agacée. J’avais passé plus d’une heure à essayer de l’endormir et je refusais qu’il ruine tout sous prétexte qu’il était de mauvaise humeur. C’était de plus en plus souvent le cas lorsqu’il rentrait du travail, mais il refusait de m’expliquer quoi que ce soit. « Je te jure que si elle se réveille… » Je n’ai pas le temps de terminer sa phrase que ses deux mains se posent sur mes bras, me prenant par surprise. Mes yeux croisent enfin les siens et mon souffle se coupe dans ma cage thoracique. J’ai l’impression d’y lire de la panique, mais surtout de la peur. « Va chercher Wren et prends des affaires. On doit partir. » finit-il par dire, mais je secoue la tête, complètement perdue. « Fais ce que je te dis, putain ! » Je me dégage de sa prise en le repoussant avant de reculer de deux pas. « Qu’est-ce qui se passe?! Jayson, explique-moi ! » Il fait les cent pas devant moi, passe plusieurs fois ses mains tremblantes sur son visage avant de s’arrêter net pour me regarder. « J’ai merdé, Poppy. On a tous merdé. » commence-t-il. « On travaillait sur un vaccin, quelque chose de révolutionnaire, qui défiait l’univers et même Dieu… On allait y arriver. Ils ressuscitaient, tu comprends ? Ils revenaient à la vie ! Mais ensuite, ils ont changé et ils nous ont attaqué… » Je reste abasourdie, pas certaine de comprendre toutes les informations qui viennent de m’être donnée. « Davis, Wilson, Cohen, ils sont devenus comme eux… Bon sang, on doit se tirer d’ici ! » Je me contente simplement de hocher la tête avant de courir dans la chambre de notre fille. J’ouvre un sac, jette plusieurs affaires, tout le nécessaire dont on aura besoin avant de me pencher au-dessus de son berceau pour récupérer délicatement. Quand je reviens dans le salon, deux sac à dos sont prêts et je sens la panique m’envahir. « Il y a autre chose, pas vrai… ? » Je le sais, je le sens. Sa main se glisse dans la mienne alors qu’il m’entraine à l’extérieur, jetant nos sacs dans le coffre. « Ils vont faire exploser la ville. »


« Tu ne touches à rien, ok ? Et tu ne me lâches pas. » Je récolte un hochement de tête pour toute réponse et je commence à m’aventurer dans les allées du centre commercial. La petite main de Wren sert le pan de mon manteau et je récupère les quelques conserves qui traînent encore sur les étalages pour les mettre dans mon sac à dos. Rares sont les magasins où ils restent encore des provisions ou qui ne sont pas devenus le refuge des contrebandiers. Je continue mon avancée, un sourire étirant mon visage en découvrant une boîte de gâteaux chocolaté. J’en tire un de son emballage pour le tendre à ma fille. « C’est ton jour de chance, petite gourmande. » Elle s’en saisit presque immédiatement, toute heureuse, savourant ce met qui se faisait de plus en plus rare. J’en profite pour récupérer plusieurs produits de premières nécessités, comme des piles, des bandages, un désinfectant et tout ce qui me semble utile ou qui pourra l’être. Je ne voyageais jamais léger. « Je crois qu’on a tout. On va pouvoir… » Elle n’est plus là. Je pivote sur moi-même, je regarde tout autour de moi, mais Wren à disparu. Mon coeur se met à battre la chamade et je parcours les différentes allées en courant, l’appelant à plusieurs reprises. Putain, putain, putain! J’ai l’impression de devenir folle quand j’aperçois sa petite tête rousse dépassée derrière une énorme peluche qu’elle admire avec de grands yeux émerveillés. Je me précipite vers elle, la serrant dans mes bras. « Ne t’éloignes plus jamais de moi. » Si il lui arrivait quoi que ce soit, je ne m’en remettrais jamais. « J’en veux un comme ça, maman. » Je secoue négativement la tête à sa demande. Trop encombrant. « Tu ne penses pas que Mr Lapin serait jaloux d’avoir un nouveau copain aussi gros ? » Elle semble réfléchir quelques secondes avant d’hocher tristement la tête. « Qu’est-ce que tu penses de celui-là… ? » Je repère un ours similaire, beaucoup plus petit. Son visage s’illumine et je récupère son nouveau doudou avant de glisser ma main dans la sienne. « On s’en va, maintenant. » Je n’aimais pas m’éterniser surtout dans un endroit comme celui-ci où nous étions des cibles faciles.

Mais alors qu’on rebrousse chemin, la main de Wren effleure une étagère, dans l’espoir d’attraper un sachet de bonbons, faisant basculer un bocal en verre dans le vide. Ce dernier s’explose au sol dans un vacarme assourdissant et je cesse de respirer. Je prends ma fille dans mes bras, la calant contre ma hanche gauche tandis que je m’empare de mon arme de ma main de libre. Au loin, j’entends des geignements qui n’inaugure rien de bon et je me mets à courir. Je compte les mètres qui me séparent de la sortie, mais lorsque je tourne à droite, je tombe nez à nez avec une silhouette d’homme et, par automatisme, mon arme se lève dans sa direction.


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Kellen Walters
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Kellen Walters


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyDim 24 Juil - 1:28

If you wanna survive,
you gotta fight for it
Poppy & Kellen

Mon coeur bat sourdement dans ma poitrine, au craquement qui résonne. « Tu me reçois ? » Ma voix n'est qu'un souffle, à peine imperceptible. Il n'y a qu'une fréquence radio pour me relier à la seule personne en qui j'ai confiance, sur cette terre. « Ils sont proches, Kellen. » La voix de Cosima résonne, aussi faible que la mienne. Et je peux presque sentir l'angoisse qui suinte de ses paroles, l'inquiétude qui perce alors même que la lune scintille haut dans le ciel. « Ne bouge pas, je vais essayer de les attirer ailleurs. » Je connaissais les règles par coeur. Éviter de faire le moindre bruit. Ne pas laisser la moindre trace, le plus petit indice olfactif pouvant exciter leurs sens. Viser la tête et le coeur, sans ciller. Pour être certain qu'ils ne se relèveraient pas. Ils étaient là depuis suffisamment longtemps pour m'avoir laissé le temps de les observer, de comprendre la manière dont ils fonctionnaient. Ils étaient apparus il y a deux ans, arpentant l'asphalte en quête de chair fraîche. Et depuis lors, il n'était plus question de vivre. Mais de survivre. De se cacher dans un lieu qui nous laisserait l'opportunité de voir un autre soleil se lever. De surveiller ses arrières, à chaque minute qui passait. De guetter le moindre bruit, le plus petite mouvement, pour prévoir une riposte. « Fais attention à toi. » Mes lèvres se plissent, avant de s'étirer en un léger sourire. « Toujours. Tu me connais. » je murmure, le dos plaqué contre un pan de mur. Et je peux entendre son soupir, de l'autre côté du talkie-walkie qui nous relie l'un à l'autre. Elle était la seule personne, sur cette planète, avec laquelle je me permettais de relâcher ma vigilance. « Justement. C'est bien pour ça que je m'entête à te le rappeler, Walters. » Si la situation n'était pas si critique, j'aurais peut-être laissé échapper un léger rire. Mais il n'en était pas question, à cet instant. Des grognements retentissent à quelques mètres, accompagnés de pas traînants. Mais je n'étais pas dupe. J'avais pu l'être, au début. Puis j'avais rapidement compris qu'ils n'étaient pas aussi lents qu'ils en avaient l'air. S'ils s'en donnaient la peine, affamés, ils étaient une épine dont il était difficile de se défaire. « Je gère. » Mon émetteur est glissé dans sa petite pochette, à ma ceinture et mon regard scanne la zone, à la recherche d'une menace. Mes doigts viennent s'enrouler autour de mon arme, pointée solidement devant moi.

Je n'hésitais jamais, quand il était question d'eux.

Deux ans plus tôt.
Ma mère n'avait jamais bégayé. Devant moi s'était toujours dressée une femme de caractère, sans la moindre peur. Personne n'avait jamais su l'apprivoiser, mon père se contentant de trouver un équilibre, dans leurs différences. Mais elle n'avait jamais plié devant quiconque, d'aussi loin que je m'en souvienne. Sauf qu'à cet instant, elle ne ressemblait à rien à celle que je connaissais, pareille à une étrangère. Une silhouette, prostrée sur le sol, le regard vitreux et les membre secoués de spasmes. Elle se balançait d'avant en arrière, en regardant droit devant elle. Et il y avait tellement, tellement de sang. Je n'aurais pas su dire si c'était le sien ou celui d'un autre. Jusqu'à ce qu'elle murmure, imperceptiblement. Le même nom, en boucle. Pareille à une disque rayé, incapable d'avancer. BlaiseBlaiseBlaiseBlaiseBlaise. Avant de fondre en larmes, dans un hurlement étranglé. Je n'avais jamais osé descendre dans le cave, jusqu'à ce jour. Et j'avais compris le sens des légendes qui circulaient, jusqu'ici. Mais elles n'avaient rien d'imaginaires. Elles étaient parfaitement réelles. Aussi tangibles que le goût métallique de l'hémoglobine à jamais gravé dans ma mémoire. Aussi tangibles que la vision des boyaux éclatés sur le sol, de la cervelle réduite en charpie. Aussi tangibles que le goût âcre qui avait flotté dans la pièce lorsque mon estomac avait décidé de se retourner, me pliant en deux. Mon père était mort. Méconnaissable. Réduit à l'état de restes, bons pour les charognards. Pendant un certain temps, je crois que je n'ai pas pu décrire la scène dont j'avais été témoin, incapable de mettre des mots sur les images qui avaient pu traverser ma rétine. Comme si mon cerveau avait décidé d'y apposer une barrière, conscient de la violence de cette réalité qui était la mienne.

Après ça, mon existence n'avait plus jamais été la même.

« Cosima ? » Ma voix résonne, à travers le microphone de l'appareil. Mais la seule réponse qui me parvient est un gargouillement étouffé et je sens mon coeur battre furieusement dans ma poitrine, d'un seul coup. « Réponds-moi, putain ! » je siffle, les membres tendus par une angoisse qu'elle est la seule à provoquer. « Cosima ? » Je ne pouvais pas la perdre. Pas elle. Elle était mon ancre, depuis le décès de mon père. Le seul être auquel me raccrocher, pour ne pas sombrer définitivement. Je jure à nouveau, avant de me déplacer. Ces pourritures venaient régulièrement zoner dans le centre commercial, suffisamment intelligentes pour avoir compris que des rôdeurs s'y rendaient pour s'approvisionner. Il restait quelques conserves, de produits de première nécessité et il n'était pas rare de croiser quelques êtres humains, de temps à autre. Mais je préférais éviter la foule, de manière générale. Dans ce contexte, elle ne ferait que nous ralentir. Alors je récupérais ce dont j'avais besoin et je disparaissais, pour rejoindre mon acolyte. Dont l'absence venait creuser un trou béant dans mes entrailles, un peu plus à chaque minute. Cosima était la seule famille qu'il me restait. Mon corps longe souplement les allées, mes sens à l'affût du moindre danger. Il n'y avait pas le moindre bruit, mes pas me donnant l'impression de résonner bruyamment dans la pièce. Mon flingue est pointé devant moi et j'avance à pas de loup, la gorge nouée. Jusqu'à peu, j'aurais donné n'importe quoi pour vivre dans le silence le plus complet. Le monde m'avait toujours semblé si bruyant, avant ce drame. Désormais, il y avait tellement de choses qui pouvaient se cacher dans le silence. Une menace, latente, qui n'attendait que le moment propice pour se mettre en route. Alors je reste sur mes gardes, prêt à fait un joli trou dans la tête de la première silhouette qui oserait se mettre en travers de ma route. « Cosima ? » je tente, une nouvelle fois. Mes paroles étouffés par le bruit strident du verre qui se brise en milliers de morceaux sur le sol. Des gémissements gutturaux s'élèvent, à quelques mètres et mes entrailles se nouent, par réflexe. Ils sont proches. Je me rends compte que je me suis mis à courir quand je tourne au coin d'un rayonnage, en direction de la sortie. Mon corps est en pilote automatique, désormais programmé pour la fuite. Parce que l'on ne peut pas grand chose face à une force plus développée que la moyenne et des dents capables de déchirer la chair humaine.

Mes pieds s'ancrent dans le sol et je me fige, mon bras tendu devant moi et l'index en équilibre instable sur la gâchette. Une femme se trouve devant moi, son visage pâle auréolé de cheveux flamboyants. Calée contre sa hanche, une fillette qui lui ressemble trait pour trait. Un mouvement dans son dos et mon sang se glace dans mes veines. « Dégage de là ! » je grogne, abruptement, avant de viser. Un détonation se fait entendre, explosant entre nous et la balle file, à quelques mètres de sa silhouette avant de rencontrer le crâne du zombie qui se trouve dans son dos. Un cri résonne, plus proche d'un gargouillis. J'appuie une seconde fois et un autre tir fuse à toute vitesse pour atteindre sa poitrine. Des grondements se font entendre, au loin et mon coeur tambourine férocement dans ma poitrine. « Il y en a d'autres. Il fut qu'on se barre d'ici ! » je la hèle, avant de lui indiquer la sortie d'un geste impatient. Sans perdre une minute, je continue à tirer, une munition après l'autre.

Un, deux, trois, quatre.
Toujours compter ses munitions.
Cinq, six, sept, huit.



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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyDim 24 Juil - 9:34

If you wanna survive,
you gotta fight for it
Poppy & Kellen

Deux ans plus tôt
« Comment ça ils vont faire exploser la ville ? Et qui ça, ils ? » J’ai l’impression de m’être réveillée en plein cauchemar. Rien de tout ça pouvait être réel, ça pouvait n’être que le fruit de mon imagination. « Tu le sais très bien. » Non, je refusais d’y croire. Ils ne pouvaient pas aisément choisir de tuer des milliers d’innocents alors que notre métier était destiné à les sauver, justement.. « Pourquoi est-ce que l’armée ferait ça ? Ça n’a aucun sens ! » Je vois qu’il commence à s’impatienter et à s’énerver, mais j’ai besoin de réponse. J’ai besoin de comprendre pourquoi est-ce que je suis en train de fuir ma vie, pourquoi est-ce que j’ai le sentiment que tout est en train de se briser. « C’est en partie pour eux qu’on faisait ses recherches. Et pour le gouvernement. Ils ne veulent pas prendre le moindre risque… Cette chose, qu’on a créée, elle se propage comme la rage et on n’a aucun remède. Les personnes contaminées se sont échappées du laboratoire et il est fort probable qu’elles en aient déjà infectés d’autres. » Ses yeux sont rivés sur la route et les miens ne quittent pas son visage. « Ils veulent effacer toutes les traces de notre échec. Eliminer le problème à la source. » Sa tête pivote légèrement dans ma direction pour m’observer. « Et la source, c’est cette ville. » Mon coeur se serre dans ma poitrine et soudain, une pensée traverse mon esprit. « Comment est-ce que tu sais tout ça ? » Ses mains se crispent sur le volant et je retiens mon souffle. « Ils ont besoin de nous pour continuer les recherches… » Je n’ai pas besoin d’en savoir plus pour comprendre. Ils ne réglaient pas réellement le problème, ils le déplaçaient. Ils allaient recommencer leurs expériences dans une nouvelle ville, prendre le risque que tout recommence et sûrement tuer de nombreux innocents. Et ce qu’il me taisait, je le lisais sur son visage. « Je veux descendre, Jayson. » je fini par lâcher alors qu’il s’apprête à sortir de la ville. « On ne peut pas les laisser mourir ! » Ma main se pose sur la poignée, mais j’entends le cliquetis m’avertissant qu’elle vient d’être verrouillée. « Jayson ! » Il secoue négativement la tête et cette vision me donne envie de crier. « Ils nous ont laissé une heure pour partir et on n’a plus beaucoup de temps ! Je ne te laisserai pas nous mettre en danger pour assouvir ton besoin de jouer aux héroïnes ! » Un rire jaune s’échappe de mes lèvres et je m’acharne de nouveau sur la portière, en vain. « Tu n’es qu’un putain d’égoïste. » À l’arrière, Wren commence à s’agiter avant de se mettre à pleurer, sans doute apeurée par nos cris. Ma main se tend vers elle pour saisir la sienne et tenter de l’apaiser. Mais au bout de plusieurs longues minutes, ses pleurs ne cessent pas alors je me détache pour passer à ses côtés. J’ai à peine le temps de me réinstaller, qu’un bruit sourd retentit derrière nous. Je me tourne, observant à travers le pare-brise arrière la fumée noire et épaisse qui s’élève comme une flèche vers le ciel.

San Francisco vient d’être réduite en cendre.

Présent
Je ne me souvenais plus de la dernière fois que j’avais croisé un être humain, un vrai. Je préférais faire cavalier seule, parce qu’accorder sa confiance en ces temps, ce n’était pas chose facile. Sans oublier que nos vies ne tenaient qu’à un fil. J’avais perdu suffisamment de personnes que j’aimais pour prendre le risque de m’attacher de nouveau. Une détonation éclate entre nous et l’espace de quelques secondes, je m’attends à ressentir une vive douleur, mais la balle siffle non loin de mon oreille avant de se figer dans le crâne d’un zombie derrière moi. Je fais volte-face, reculant de quelques pas pour me retrouver à la hauteur de l’homme. J’étais partagée avec l’envie de fuir, le plus loin possible de lui avant de lui laisser l’occasion de me la mettre à l’envers, mais là, la situation craignait. je n’avais pas fermé l’oeil depuis plusieurs jours, la fatigue commençait doucement à se faire ressentir et un peu d’aide ne se refusait pas. Alors je me contente de hocher la tête à ses paroles, pressant un peu plus contre moi le corps de Wren. Je sens ses bras se resserrer autour de mon cou, son visage enfoui contre celui-ci. « Ça va aller, trésor… Continue de cacher tes yeux. » je lui souffle avant de me remettre en mouvement, courant comme une dératée en direction de la sortie. Dans mon dos, les coups de feu continuent de raisonner, entre chaque, je peux percevoir les bruits de courses, signe que l’inconnu nous suit toujours. Je lance parfois quelques coups d’oeil dans sa direction, pour m’assurer qu’il n’a pas besoin d’aide, mais il manie son arme avec un telle agilité que je comprends aisément qu’il savait très bien se défendre avant que tout commence. On atteint finalement la place centrale du centre commerciale, les portes menant vers la sortie dans mon  champ de vision. Je pousse un soupir de soulagement, mais un cri en provenance de l’extérieur m’oblige à m’arrêter. Ma main se serre autour de mon flingue, les yeux rivés vers l’entrée. Le calme, puis une vision d’horreur. Un corps est projeté, traverse le verre et termine sa course à quelques mètres de nous, dans une marre de sang. Et juste derrière une horde de ces créatures inhumaines. Je recule de quelques pas, mon dos venant se heurter contre celui de l’homme. Nous étions encerclés. Lentement, je fais glisser Wren sur le sol, la plaçant derrière moi, mon arme pointée vers l’avant. « Une idée ingénieuse pour éviter qu’on se fasse bouffer la cervelle ? » je demande, le coeur battant la chamade.


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyDim 24 Juil - 16:47

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Un an plus tôt.
« Tu es certaine qu'ils sauront veiller sur elle ? » Mes yeux jettent un dernier regard à ma mère, à son visage endormi et à sa poitrine qui se soulève doucement, au rythme de sa respiration. Puis mon regard se dirige dans celui de Cosima, l'appréhension venant enserrer ma poitrine. Un de ses sourcils se hausse délicatement, me défiant de tout commentaire. « Ce sont mes parents, Walters. Est-ce que je dois te rappeler que l'on vit pratiquement l'un chez l'autre depuis plus de vingt ans ? » Sa voix est dégoulinante de sarcasme, ses bras croisés sous sa poitrine. « Je me rappelle surtout de ton insupportable manie de venir te glisser dans mon lit quand tu faisais des cauchemars. » je souffle, avec un rictus. Son poing vient s'écraser durement contre mon épaule, mes lèvres se crispant à peine une seconde avant de s'accentuer en un léger sourire. « Cette maison est bien trop à l'écart pour les attirer et ils ne laisseront jamais personne s'approcher de ta mère, Kellen. Elle est en sécurité. » Ma bouche se plisse en une fine ligne et je hoche imperceptiblement la tête. « Je te fais confiance. » Puis je détourne le regard pour observer le paysage qui nous entoure, à travers la fenêtre. « Tu es certaine de vouloir venir ? » je l'interroge, sans cesser de regarder le blé qui ondule sous la brise. « Oui. Il n'y a rien pour moi, ici. Je préfère agir, avec toi. Et tenter de trouver une solution. » Sa voix est grave, teintée de ce sérieux qui lui était propre et qui faisait que l'on s'entendait si bien, tous les deux. « Ils faut qu'on les retrouve. Ces fils de putes ont lâché des monstres dans la nature, ils ont intérêt à trouver un moyen de les éradiquer. » Les murmures avaient commencé à s'élever, il y a peu. On parlait d'erreurs scientifiques, de complots, de projets phénoménaux. Jusqu'à ce que les informations ne viennent à prendre une nouvelle forme, plus inquiétante. Mendoza nous avait rassemblés au centre la pièce, le visage creusé et les yeux cernés. Les épaules étaient affaissées, comme celles d'un homme qui semblait avoir abandonné la bataille.

Un virus est en train de se propager à toute vitesse.
Des vaccins expérimentaux, visant à atteindre un but jamais égalé jusqu'ici et qui avaient tourné au drame, en l'espace de quelques heures. Des êtres, humain jusqu'à lors, s'étaient transformés en carcasses avides de chair fraîche. Une faim inextinguible, cruelle, primaire. Une transmission rapide, possible en un seul coup de mâchoire. Mon cerveau avait tourné dans le vide, pendant un certain temps. Ce qui s'était résumé à une création imaginaire, sortie du cerveau humain, était désormais bien réelle, assoiffée de s'en mettre quelques morceaux sous la dent. Mais ceux qui avaient fabriqué ces choses abominables s'étaient volatilisés. Ils se terraient dans un coin. Et notre mission, au SWAT, c'était de les retrouver. De mon escouade, il ne me restait qu'une paire de talkie-walkie, en plus de mon propre équipement. Pourtant, je savais qu'ils étaient là, quelque part. Nous avions du prendre la fuite, subitement, après l'invasion du quartier général et je n'avais revu aucun d'entre eux, depuis. Mais nous étions formés, entraînés et malgré leur supériorité numérique, j'étais certain que l'on pourrait s'en sortir. Cosima, c'était différent. Elle n'allait jamais me laisser partir et elle aurait su me retrouver au bout du monde. Je préférais l'avoir à mes côtés, la former et la protéger, plutôt que de la savoir seule. Nos regards se croisent, fermes et décidés. Et nous partons, dans le silence, sans même nous retourner pour observer les contours de cette maison qui nous était si familière.

Cependant, à cet instant, je suis cruellement conscient de l'absence de ma meilleure amie. Le microphone crachotait dans le vide et je sens mes sens s'affoler, mon coeur se mettre à rugir dans ma poitrine. Je l'appelle, plusieurs fois, en espérant susciter une réaction. Mais il n'y a rien d'autre que le silence pour me répondre. J'avais éloigné la horde de l'endroit où elle se trouvait, à l'étage supérieur. Pourtant, mon cerveau commençait à concevoir des scénarios tous plus macabres les uns que les autres. Mon corps se met en mouvement et je longe les allées, le canon de mon arme effleurant ma pommette. J'avance, prudemment, les yeux rivés tout autour de moi. Il aurait suffi d'un mouvement, du plus petit bruit. Et parfois, quelques secondes suffisaient pour renverser la situation. Je tente à nouveau d'atteindre Cosima, au moment où un bruit de verre brisé résonne, à quelques mètres. Suivi des grognements caractéristiques de ces créatures de malheur. Il fallait fuir. Je devais dégager d'ici et retrouver la brune, à n'importe quel prix. Mais je me fige, quand une silhouette me fait face, sans crier gare. Nos armes pointées l'une face à l'autre, sans un mot. Une silhouette menue, des cheveux roux, une gamine de quelques années à peine sur la hanche. Et des mangeurs de chair qui s'avançaient dans son dos. J'appuie sur la gâchette, sans même avoir besoin de réfléchir, venant traverser le crâne de l'un d'entre eux, suivi par un joli trou dans sa poitrine. Je lui intime de rejoindre la sortie, extirpant mon deuxième flingue d'un mouvement rapide. Je connaissais la quantité exacte de balles qui se trouvaient dans mes chargeurs et je n'allais pas pouvoir tenir longtemps. Mon fusil se trouvait dans notre planque, soigneusement rangé. Et j'aurais donné n'importe quoi pour l'avoir entre les mains, à cet instant. Finalement, nous atteignons la place centrale du centre commercial. Mais un hurlement résonne soudainement, suivi d'un corps qui traverse une vitre mais je suis trop concentré à éliminer ceux qui nous suivent pour regarder ce qui se passe devant. Mon dos vient heurter le sien et je me raidis, quelques secondes, avant de tirer à nouveau, un des zombies venant s'écrouler dans un bruit sourd. Une idée ingénieuse pour éviter qu’on se fasse bouffer la cervelle ? Je retiens tout le venin qui s'accumule au bord de mes lèvres, balayant notre environnement du regard en quelques instants. « Il y a peut-être une ouverture. » je souffle, tendant mon bras sur la gauche pour viser. « Ceux de ton côté vont s'occuper du cadavre en priorité. C'est une cible facile, ils ne vont pas s'embêter à chasser alors qu'ils ont un buffet à volonté, servi sur un plateau. » j'explique, rapidement. Avant d'agripper son bras pour la faire pivoter légèrement sur le côté pour avoir plus de place, mon canon résonnant à nouveau au milieu des grognements. L'odeur âcre et métallique du sang vient effleurer mes narines et je me rends compte que c'est devenu une douloureuse habitude. « Je vais lancer un fumigène devant moi, pour ralentir les autres. Dans le couloir de droite, en direction du glacier, il y a une une porte de secours donnant sur l'extérieur, anciennement destinée aux livraisons. » je débite, mon coeur semblant résonner dans le creux de mes tempes. « Je ne sais pas ce qu'il y aura de l'autre côté, mais il ne nous reste pas d'autre choix. » J'essaye de ne pas prêter attention aux couinements de peur de la petite fille, glissant mon arme sous mon aisselle pour récupérer l'accessoire accroché à ma ceinture. J'arrache la goupille d'un mouvement sec avant d'armer mon bras droit, projetant le fumigène aussi loin que possible. « Maintenant ! » je siffle, quand une fumée noire et opaque commence à remplir l'intersection.  


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyLun 25 Juil - 22:51

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Quatre mois après Le Commencement.
Assise sur le canapé, je caresse délicatement les cheveux de ma fille, endormie sur mes genoux. Elle avait mérité une nuit de tranquillité, sans fuite, sans risques pour nos vies. « Il veut qu’on parte. » je murmure en relevant la tête vers mon meilleur ami. « Ou plutôt fuir. » Un soupire s’échappe de mes lèvres et je laisse tomber ma tête en arrière. Les Etats-Unis tels que nous les connaissions n’existaient plus et de nombreux pays fermaient leurs frontières pour limiter la propagation du virus, nous coupant du reste du monde. Il nous était presque impossible de partir, sauf de façon clandestine, contre des sommes astronomiques et, dans de rares cas, grâce à des contacts de hauts placés. Mon frère et sa famille avait réussi à embarquer dans un avion pour rentrer  à Londres il y a quelques jours et depuis que je les savais en sécurité, je sentais un poids en moins dans ma poitrine. « Je sais à quoi tu penses, Pop’s. » Un sourire étire légèrement mes lèvres et je penche le vidage en direction d’Oswald. Il me connaissait trop bien. Mais je n’arrivais pas à m’enlever de l’esprit que si nous en étions là aujourd’hui, c’était en partie à cause de Jayson, de ses collègues – du moins, ceux qui avaient survécu, et des mensonges de notre cher gouvernement. Et depuis que des rumeurs couraient, que des doigts s’étaient pointés en direction de l’armée et de ses scientifiques, son stress montait de jour en jour. Le peuple réclamait la vérité, souhaitait des noms et avait soif de vengeance. « Je ne sais pas Oz. Quelqu’un doit bien réparer leurs conneries. » Je peux lire sur son visage qu’il n’est pas d’accord avec moi et je n’ai pas besoin de l’entendre me donner le fond de sa pensée pour la connaître. « Tu ne peux pas rester ici avec la petite. » Mes yeux se baissent sur la silhouette de Wren et mon coeur se serre presque instantanément. Je voulais le meilleur pour elle, qu’elle soit en sécurité et qu’elle puise grandir loin de toutes ces horreurs. Nous avions quitté San Francisco, en abandonnant tout derrière nous, puis Los Angeles, pour venir nous réfugier dans un petit village dans les hauteurs de la Californie. J’étais fatiguée de tout ça, mais je savais qu’en restant ici, ces changements d’endroits se feront de plus en plus souvent. Le problème, c’est que je n’arrivais pas à me résoudre de partir, de quitter le semblant de vie qu’il me restait aux Etats-Unis et surtout de ne rien tenter. « Tu ne peux pas sauver tout le monde, Poppy. On n’a plus aucun avenir ici et tu dois penser à toi et à ta famille. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour Wren. » Je savais tout ça, mais c’était tellement à l’opposé de toutes mes convictions. « Quand est-ce que vous partez avec Louve et les enfants ? » je fini par demander. « Demain. » Je hoche la tête, un nœud se formant dans ma gorge. « On se retrouvera, hein ? Vous viendrez nous voir à Londres ? » Il sourit avant d’acquiescer, ses bras venant entourés mes épaules. « Evidemment. On se retrouvera toujours. »

Mes bras se resserrent autour du corps de Wren, la pressant un peu plus contre mon coeur. Tout le monde se bouscule, des familles entières cherchent à passer les barrières qui entourent la piste de décollage. Jayson avance devant nous, ses pas se faisant de plus en plus rapides au fur et à mesure que les mètres qui nous séparent de l’hélicoptère se réduisent. Une poignée de minutes plus tard, on arrive enfin à hauteur de notre moyen de départ et j’observe Jayson s’avancer pour parler au pilote. Je ne les entends pas, mais je peux voir à leur comportement que quelque chose ne va pas. « Jayson ? » je demande, les sourcils froncés. Il se tourne vers moi, reporte son attention sur l’homme avec qui il parle avant de revenir me voir, les traits de son visage tirés. « Il ne reste plus qu’une seule place. » Il faut quelques secondes à mon cerveau pour enregistrer l’information. « Quoi ? Mais… » Il m’avait pourtant assuré que nous pourrions monter tous les trois à bord. « Et il n’y a pas de nouveau départ avant le mois prochain. » J’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds. J’avais cogité, pendant plusieurs jours et je refusais catégoriquement que ma fille reste une journée de plus dans un pays aussi dangereux. « Wren prend ce vol. » je lâche, en sentant les larmes me monter aux yeux. « Mon frère ou mes mères viendront la chercher… Ils prendront soin d’elle et dans un mois, on la rejoindra. » Je vois une ombre passer dans ses iris, sûrement dû à l’échec de son plan de départ, mais il hoche la tête, silencieux, tendant les bras dans ma direction pour que je lui donne notre fille. « Ils vont partir. » Je dépose une multitude de baisers sur les joues de ma fille, lui murmurant combien je l’aime, lui assurant qu’on sera de nouveau bientôt tous réuni, avant de la donner à son père. Je m’avance à ses côtés, le coeur serré par cette séparation, essayant de faire fi aux pleurs de Wren alors qu’elle est installée dans l’hélico. J’ai l’impression qu’on me déchire de l’intérieur alors je me répète que c’est pour son bien, que ce n’est pas définitif, juste temporaire. Puis d’un coup, tout s’accélère. Je ne comprends pas la moitié de la scène qui se déroule sous mes yeux. En un battement de cil, Wren se retrouve dans mes bras, Jayson prenant sa place avant d’hurler sur le pilote, tout en le menaçant, un flingue pointé sur sa tempe, pour qu’il ferme les portes et décolle. Je suis tellement abasourdie que je n’arrive même pas à réagir.

Ce putain d’enfoiré venait de nous condamner, toutes les deux, sans le moindre remords.

Présent.
Je prends une profonde inspiration, détournant mon regard du cadavre qui git au sol et qui commence à se faire encercler par ces enfoirés de bouffeurs de cervelle, hochant la tête aux paroles du brun. Mon bras forme une barrière devant le corps de Wren qui se pelotonne contre moi et j’écoute attentivement ses instructions avant de me baisser pour être à la hauteur de ma petite tête rousse. Elle sait avec exactitude ce qu’elle doit faire et je la sens grimper sur mon dos, s’agrippant fermement à mon cou. Je lui presse la main pour la rassurer, dégainant finalement mon arme pour nous assurer plus de sécurité. Maintenant que j’avais les mains libres, ce serait plus facile pour moi de nous défendre en cas de besoin. Je ne sais pas ce qu'il y aura de l'autre côté, mais il ne nous reste pas d'autre choix. De toute façon, si on restait ici, on mourrait. Alors je préférais perdre la vie en tentant de m’en sortir, plutôt qu’en restant les bras croisés, à attendre que la mort vienne me cueillir. Je l’observe silencieusement, lui indiquant d’un signe de tête que je suis prête à agir et je le vois dégoupiller son fumigène avant de le jeter en avant. Je n’ai pas besoin de son signale pour m’élancer en avant, empruntant le couloir indiqué quelques minutes minutes plus tôt. Je tire à plusieurs reprises pour nous dégager le passage et c’est au dernier moment que je remarque l’écriteau de la porte de secours. Je m’arrête à côté, reprenant mon souffle avant d’actionner la poignée, mon arme pointée devant moi. Inspire. Expire. J’ouvre finalement la porte, savourant l’air frais et le vent qui s’engouffre dans mes cheveux. J’effectue un rapide tour de tête, me figeant à la vision d’un petit groupe de zombie sur notre droite. « Il y en a cinq à trois heure. » je souffle. Mais ils semblent errer sans but, signe qu’ils ne nous ont pas encore aperçus. Je me dirige donc à pas de loup dans la direction opposée, contournant le bâtiment pour me mettre hors de vue des créatures. « Merci. » Je relève la tête vers l’inconnu, me tenant toutefois à une certaine distance. Par sécurité. « On serait sûrement encore à l’intérieur… Encerclée… » je murmure, d’une voix faible. Faible. C’est ce que je voulais qu’il ait l’impression que je sois, ce que je m’efforçais de paraître depuis que nos regards s’étaient croisés. Lentement, je remonte mon arme vers lui, le doigt prêt à appuyer sur la détente. « Tu es presque à sec. Il te reste deux balles ou peut-être qu’une. » J’avais compté chacun de ses tirs et je connaissais le nombre exacte des munitions que pouvaient comporter ses flingues. « Et si j’ai bien appris une chose ces dernières années, c’est qu’on ne peut faire confiance à personne. » Je ne comptais pas lui laisser l’opportunité de me poignarder dans le dos.


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyMar 26 Juil - 10:36

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L'être humain n'a jamais pu s'empêcher de jouer à Dieu. Peu importe les époques, il a toujours souhaité s'emparer du pouvoir, asseoir son intelligence, asservir pour mieux se placer en maître. Il a toujours voulu pousser les limites, les dépasser, effleurer le précipice du bout des doigts. Et s'il n'y avait qu'une simple volonté de faire "mieux", peut-être que ça ne serait jamais allé aussi loin. Mais il voulait "toujours plus", assoiffé et incapable de s'arrêter tant que sa soif ne sera pas étanchée. L'être humain se permettait de jouer avec la vie et la mort, depuis toujours. En croyance, en religion, dans l'imaginaire. Frankenstein lui-même cherchait à ramener son frère parmi les vivants. Là où il avait échoué, d'autres avaient réussi. D'une certaine manière, du moins. Ils n'étaient rien d'autre que des corps animés par un faim insatiable et des agissements primaires, que rien ne saurait refréner. Nos proches, notre famille, des inconnus dans la rue, réduits à l'état de créatures sanguinaires, de parfaits étrangers. Et nous ne vivions pas dans un roman, malheureusement. Cette situation, presque fantasmagorique, était passée de la fiction à la réalité. Les villes étaient ravagées, les unes après les autres, forçant la population à fuir, à se cacher. À ne dormir que d'une oreille, pour ceux qui arrivaient à se laisser porter dans les bras de Morphée. J'arrivais à peine à me rappeler la douceur de la paix, des jours tranquilles. De ces instants où nous n'avions pas à craindre pour notre vie, à chaque instant. À constater des cadavres, à chaque coin de route. Notre quotidien était bien différent, désormais. Bouger sans cesse, pour ne laisser aucune trace, pour éviter qu'ils ne viennent rôder en quête de chair fraîche. Se battre pour des vivres, des munitions, au péril de sa vie. Avoir peur, constamment. Se méfier de la moindre personne que l'on saurait croiser, perdre toute confiance. Pour ceux qui n'étaient pas barricadés dans des forteresses imprenables, moyennant une bonne liasse de billets. Le reste du continent était grignoté, petit à petit, le virus se transmettant avec une facilité enfantine entre les individus, par une simple morsure.

En quelques secondes, tout pouvait basculer.

Nous n'étions plus en sécurité nulle part. Et j'avais du abandonner la seule famille qu'il me restait, pour la mettre en sécurité. Je n'aurais pas pu supporter de perdre ma mère, après ce qu'il s'était passé. Je ne voulais plus jamais revivre un tel drame. Je préférais partir, retrouver la trace des fils de putes qui avaient décidé d'aller trop loin puis de fuir, comme de misérables lâches. Ils s'étaient détournés de leurs responsabilités, laissant le peuple à l'agonie, en proie à ces marcheurs aux grognement insupportables. Désormais, on ne pouvait plus compter que sur soi-même, pour survivre. Ce n'était pas le peu de paquetages qui étaient largués par le gouvernement, ici et là dans le pays, qui allaient nous sauver. Alors s'ils ne comptaient pas prendre la situation en main, nous allions devoir nous y coller. J'avais juré de servir mon pays et je n'avais jamais failli à ma mission, jusqu'ici. Mais il était difficile d'agir, seul. Avec Cosima, j'essayais de retrouver la trace de mes coéquipiers, d'obtenir des informations sur la localisation de ces enfoirés de scientifiques. Et j'allais les trouver. Ils allaient réparer l'erreur monumentale qu'ils avaient faite. En attendant, il nous fallait de quoi nous sustenter et des munitions supplémentaires. Alors nous avions tenté le diable, incertains et j'étais retourné dans les locaux où j'avais passé le plus clair de mon temps, pour récupérer tout ce que nous pouvions. Des armes, des balles, des lames, tout ce qui était encore à portée de main. Je préférais m'assurer d'avoir de quoi nous défendre, en cas de pépin. Je ne voulais pas leur laisser la possibilité d'approcher, de poser leurs sales pattes sur nous, pour éviter d'avoir à accomplir le pire. Je ne sortais jamais sans mon arsenal, pour parer à toute éventualité. Ou au plus possible d'entres elles, en tout cas. On ne savait jamais qui l'on pouvait croiser, au détour d'une rue. Même si parfois, les rares survivants que je rencontrais sur notre route me paraissaient encore plus aliénés que ceux à moitié-morts. Quand il était question de sauver sa peau, plus rien ne comptait. Et je pouvais les comprendre, dans un sens.

Mais je ne m'attendais pas à être mis en joue, le canon du flingue de la rousse dirigé au centre de ma cage thoracique. Tu es presque à sec. Il te reste deux balles ou peut-être qu’une. Un désagréable rictus étire mes lèvres, à sa réflexion. Je n'étais pas le seul à compter. Ce qui faisait d'elle une personne suffisamment intelligente pour avoir pris de bonnes habitudes ou une membre des forces de l'ordre, quel que ce soit son domaine. « Maline. » je souffle, les doigts toujours enroulés autour de ma propre arme. Quelle était la probabilité que je puisse arriver à tirer plus vite qu'elle ? Je n'en étais pas certain. Et elle ne me semblait pas être du genre à douter. « Je vois ça. » Un pas de trop et je me retrouvais avec un joli trou dans la poitrine. « Si j'avais su que j'allais être remercié aussi chaleureusement, j'aurais passé mon chemin. » je rétorque, d'une voix glaciale. « Mais j'en conviens, c'est plutôt rusé d'utiliser sa gamine et son air de femme en détresse pour entuber les gens par derrière. » je rajoute, en hochant imperceptiblement la tête. Est-ce que j'étais capable de détourner son attention assez longtemps pour reprendre le dessus ? Elle ne m'intéressait absolument pas. Qu'elle déguerpisse avec sa mioche et qu'elle me laisse finir ce pourquoi j'étais venu, en premier lieu. Nos regards ne se quittent pas l'un l'autre et je suis conscient que le moindre mouvement déclenchera la pression de son doigt sur la gâchette. « Baisse ton arme. » je siffle, sans effectuer un seul geste. « Si j'avais voulu te dépouiller, j'aurais laissé les gastronomes du dimanche faire leur pique-nique et je n'aurais eu qu'à passer derrière pour me servir. » je rajoute, froidement. Mais elle ne bouge pas d'un iota, le bras toujours tendu dans ma direction. Putain. On allait y passer des heures, à ce rythme. Parce que je n'allais certainement pas courber l'échine. Et le temps était une denrée rare, depuis un moment. « Il t'a demandé de baisser ton arme. » Une voix familière résonne à cet instant et je sens un poids quitter violemment ma poitrine.

Elle était là. Vivante. En chair et en os.

Mais sa présence soudaine fait sursauter la rousse et ses yeux captent quelque chose, en quelques secondes. Puis une détonation se fait entendre, la balle venant s'encastrer dans un conteneur poubelle. Le bruit résonne dans le silence, me donnant l'impression de porter jusqu'à l'autre bout de la ville. Et ce grondement, pareil à un bourdonnement sourd me fait me raidir, mes yeux cherchant instinctivement ceux de Cosima. L'autre en profite pour détaler sans demander son reste, sa fille toujours accrochée dans son dos. Je tire une seule et unique balle pour ralentir le premier avant de pivoter sur moi-même et d'entraîner la brune à ma suite, du même côté. Nous nous extirpons du bâtiment pour rejoindre la rue principale, aux aguets. Et je fronce les sourcils en voyant la rouquine plantée là, accroupie derrière une carcasse de voiture. Mon coeur se met à battre en rythme, brutalement, en voyant la quantité de putréfiés qui errent ici et là, ne laissant que très peu d'options quant à notre fuite. Putain de bonne femme ingrate. Nous approchons, prenant la même position pour nous dissimuler à leur vue et je me retourne pour guetter l'endroit d'où nous sortions à l'instant. « Ils vont arriver d'une minute à l'autre. » je souffle, relevant un peu la tête pour analyser l'environnement qui nous entoure. Puis je darde un regard assassin à la jeune femme. « Pointe encore une fois un flingue vers moi et je n'aurais aucun scrupule à te livrer en offrande.  » je susurre, sur un ton sec. Des gargouillis résonnent dans notre dos et ma tête bouge rapidement de gauche à droite, pour trouver une ouverture. Un groupe s'enfonce dans une ruelle, à quelques mètres et c'est l'opportunité dont nous avions besoin. « Tu as toujours mon autre flingue ? » Cosima hoche la tête, se délestant de son petit sac à dos noir pour en sortir un Beretta, qu'elle me lance avec un léger sourire. Jamais deux sans trois. « Par là. Maintenant. » je les hèle, en pointant la direction d'un geste de la main. Nous allions avoir besoin de tous les moyens à disposition si l'on voulait s'éloigner du centre, vivants.


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyMer 27 Juil - 17:38

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Maline. Non, je n’étais pas maline, j’avais simplement des années d’entraînements derrière moi et acquis de nombreux réflexe. J’avais rejoins l’armée à mes vingt ans et je ne l’avais quitté qu’en tombant enceinte, il y a un peu plus de trois ans maintenant et ce jusqu’au six mois de Wren. Puis mes sourcils se rehaussent à ses propos, mes doigts se resserrant autour de mon arme. « Tu as décrété seul que j’avais des airs de demoiselle en détresse. Je n’ai pas eu besoin de te faire croire quoi que ce soit. C’est votre problème, vous vous imaginez toujours qu’on a besoin de vous pour survivre. » je réponds sèchement. Je m’étais retrouvée seule, avec ma fille de dix-huit mois, au milieu du chaos, sans savoir de quoi serait fait les prochains jours. Il n’y avait eu qu’elle et moi pendant plusieurs mois et c’était de nouveau le cas aujourd’hui. On se débrouillait très bien toutes seules et on était même bien mieux que toutes les deux. Baisse ton arme. « Non. » Pourquoi est-ce que je le ferais et surtout, pourquoi est-ce que je lui ferais confiance ? On me l’avait, à de trop nombreuses fois, fait à l’envers pour que je crois les propos d’un parfait inconnu. « Je n’ai pas plus envie que toi de tirer. » je souffle, mes yeux venant se planter dans les siens. « Je veux juste que tu te casses. Et crois-le ou non, j’ai suffisamment d’honneur pour ne pas te tirer une balle dans le dos. » Sur le principe, je n’avais rien contre lui. J’assurais simplement mes arrières et ceux de ma fille. En ces temps, la confiance était quelque chose qu’on ne pouvait pas se permettre de donner à n’importe qui et encore moins au premier venu. Et à mes yeux, ses paroles valaient du vent. Des bruits de pas suivis d’une voix féminine s’élèvent dans mon dos, me faisait sursauter. Le connard n’agissait pas seul. Je sens mon coeur s’accélérer dans ma poitrine et j’ai l’impression que tout est sur le point de recommencer. Je ne doute pas de mes capacités, mais je n’ai aucune idée de leur niveau et à qui je fais réellement affaire. Je devais trouver un moyen de fuir et vite.

Parce que si je ne souhaitais pas blesser qui que ce soit, je n’avais pas plus envie que l’inverse se produise.

Je perçois finalement du mouvement derrière lui, mon regard se posant sur la silhouette d’un camé avançant en traînant des pieds et j’y vois l’opportunité de faire diversion. J’appuie sur la détente, la balle filant à une vitesse folle avant de se loger dans un conteneur. Le bruit de l’impact est presque assourdissant et résonne sur plusieurs kilomètres, assez pour prévenir tous les décharnés du coin. Je profite de ce moment de flottement pour prendre mes jambes à mon cou et fuir. Je ne voulais pas être là quand ils allaient tous détallés dans notre direction, dans l’espoir de faire de nous leur repas. Je cours à en perdre haleine, rejoignant la route. Avec un peu de chance, la voie serait libre. Mais je remarque un groupe de rôdeurs qui se dirigent dans ma direction et je me jette presque au sol, derrière la carcasse d’une voiture. Merde. Je me redresse pour observer à travers les vitres les horizons, avant de remarquer du mouvement sur ma gauche. Et je me fige en découvrant le brun et son amie venir s’abriter à nos côtés. Ma main se resserre autour de mon flingue et je lance un rapide coup d’oeil à Wren qui s’agrippe toujours fermement à mon cou. Mes doigts viennent caresser délicatement ses bras pour la rassurer, jusqu’à ce que je sente le regard du type sur moi. Je l’observe à mon tour, le foudroyant du regard. « Tiens-toi éloigné de nous et je devrais pouvoir t’épargner. » je lui réponds sur le même ton. Je le regarde, analysant ses moindres gestes et j’en déduis qu’il est loin d’être un amateur. Il agit comme quelqu’un du métier. Je l’ai également ressenti dans sa façon de se déplacer quand nous étions encore à l’intérieur du bâtiment. Par là. Maintenant. Mon visage pivote dans la direction qu’il indique et je réfléchis, une poignée de secondes avant de me décider sur le chemin à emprunter. Si je les suivais, je n’avais aucune garantie de ce qui allait se passer par la suite et surtout, je m’éloignais de notre planque. J’avais besoin de récupérer nos affaires, notamment mes armes et mes munitions. « C’est là que nos chemins se séparent. » Je me redresse enfin, partant dans la direction opposée de la leur. Nous allions être à découvert pendant de longues minutes, mais je n’avais pas d’autres choix. Je ne pouvais pas prendre le risque qu’on mette la main sur ce qui nous appartenait. J’allais simplement croire en ma bonne étoile et prier pour que ces immondes créatures se tiennent éloignées de la route.

Une quinzaine de minutes plus tard, je quitte finalement la route pour m’aventurer dans les bois, me repérant aux marquages sur les arbres pour retrouver mon chemin. Mais des craquements dans mon dos m’arrêtent net. On est clairement suivi et je mettrais ma main à couper qu’il s’agit d’êtres humains. Par sécurité, je décide de prendre une autre direction, m’éloignant de notre destination initiale. Mais je ne pouvais pas courir le risque de les conduire là-bas, je devais d’abord trouver le moyen de les semer. Je presse le pas, tout en essayant de garder mon sang-froid. Ils espéraient certainement m’avoir par surprise, alors autant continuer de leur faire croire qu’ils avaient toujours un coup d’avance sur moi. Mais ces enfoirés sont plus intelligents que je ne le croyais et je me fais surprendre, quelques mètres plus loin. J’ai à peine le temps d’éviter le coup qui m’est portée et de faire descendre Wren de mon dos, puis du lui indiquer un bosquet où se cacher en attendant. Un deuxième gars arrive et les deux se précipitent sur moi. Je pare les coups du premier, parviens à faire trébucher le deuxième avant de dégainer mon arme pour les tenir en joue. « À ta place je ne ferais pas ça. » La voix d’un homme s’élève dans mon dos et je n’ai aucun mal à deviner qu’il me menace à son tour. « Maman… » J’ai l’impression de ne plus savoir comment respirer et je me tourne lentement, en levant les mains, signe de reddition. « Ne la touchez pas… » La scène qui se déroule sous mes yeux me glace le sang et si ma conscience me hurle de leur tirer à tous les trois une balle en pleine tête, ma raison me cri de me rendre. « Lâche ton arme et donne ton sac. » Je mémorise chaque trait du visage du gars qui me fait face et ose menacer ma fille, un canon posé contre sa tempe. Je pose au sol mon flingue, donnant un coup de pied dedans pour le ramener à ses pieds avant de retirer, lentement, mon sac de provisions et de le jeter à ses pieds. « Laissez-là partir. Vous avez eu ce que vous voulez. » L’un de ses compères passe à côté de moi, récupérant mon arme et notre sac de victuailles avant de se mettre à ses côtés. Je constate avec une certaine satisfaction qu’il s’est blessé en tombant, par ma faute. « Ne t’inquiète pas, on ne fera rien à ta gamine. De toute façon, les zombies s’occuperont bien d’elle. » Elle est poussée dans ma direction, mais je n’ai pas le temps de m’approcher pour la serrer dans mes bras qu’une vive douleur éclate à l’arrière de mon crâne. Je me sens vaciller et le monde devient noir.


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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyDim 16 Oct - 10:29

If you wanna survive,
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Tu as décrété seul que j’avais des airs de demoiselle en détresse. Mes yeux roulent dans leurs orbites, à l'entente de ces paroles. Et je me retiens à peine de pincer l'arête de mon nez de deux doigts, exaspéré. C'est à cause de ce genre de comportement que je préférais être solitaire, que ma confiance en l'être humain s'amenuisait de plus en plus au fil des jours. À chaque instant où je baissais ma garde pour venir en aide à quelqu'un, au profit de ma propre sécurité, je finissais par le regretter. « Je vois. » je lâche, amer. « Ça m'apprendra à vouloir faire preuve d'humanité. » Homme, femme, enfant, animal. Je n'en avais rien à foutre. Je ne faisais aucune différence. Mais j'avais du mal à me résigner devant une situation de danger, à passer mon chemin comme si de rien n'était. C'était dans mon sang, ça circulait dans mes veines, pareille à de la lave bouillante. Tant d'années à lutter pour la justice, pour protéger les autres. « Mais j'imagine que c'est plus facile de me cracher ton venin au visage que d'admettre que tu n'aurais pas pu t'en sortir sans mon aide. » Mon coeur battait rudement dans ma poitrine et mes yeux revenaient sans cesse sur le canon de son flingue pointé dans ma direction. Il n'y avait pas la moindre trace de doute dans ses yeux clairs. Et ça renforçait cette impression de force qu'elle dégageait depuis le début. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait et tenir une arme en main avait tout d'une profonde habitude. Je l'incite à nouveau à la baisser mais elle refuse et je sens mes mâchoires se contracter. « Suffisamment d'honneur pour tenir en joue quelqu'un qui t'est venu en aide. Félicitations, je suis en totale confiance. » je raille, me retenant à peine d'applaudir pour accompagner ma réponse. Nous nous observons en silence, dans une atmosphère fébrile et électrique, sans qu'aucun de nous n'amorce le moindre geste. Puis une voix s'élève, familière et j'ai l'impression qu'un poids s'est délogé de ma poitrine. Cosima. La marge de manoeuvre venait de s'ouvrir d'un seul coup et un léger sourire étire mes lèvres. La brune n'aurait pas une seconde d'hésitation. Et c'est ce qui faisait la force de notre amitié puis de notre association au sein de cette situation cauchemardesque. Je pouvais compter sur elle, elle pouvait compter sur moi et même si elle n'était pas aussi entraînée, elle apprenait vite. Et elle ne tergiversait pas. Elle réfléchissait avec froideur et discernement. Pourtant, tout change en un instant, une détonation résonnant entre nous. La balle ricoche dans un conteneur, résonne ce qu'il me semble être un long moment dans l'air et des grondements ne tardent pas à résonner. La silhouette de la rousse se met furtivement en mouvement et nous ne faisons pas le moindre geste pour la retenir. Désormais, tout ce qui comptait c'était de fuir pour ne pas leur laisser l'opportunité de mettre la main sur nous.

En rejoignant la rue principale, je lance un regard à la ronde pour analyser les lieux. Des hordes de zombies se traînaient ici et là, à la recherche de chair fraîche, contournant les cadavres de voitures qui gisaient au milieu de la chaussée. Un mouvement m'attire sur le côté et j'attrape la main de Cosima pour la tirer à ma suite. Il fallait qu'on se cache, le temps de décider de la direction à suivre. J'aperçois la jeune femme aux cheveux de feu accroupie derrière un véhicule et nous achevons de la rejoindre. Mon murmure sonne plus comme un grognement et sa réponse me donne des envies de meurtre. « Ne t'en fais pas, je n'ai pas la moindre envie d'avoir à faire avec toi. » je crache, avant de récupérer mon Beretta et de l'armer d'un coup sec. Puis je leur indique une direction, guidé par les gargouillis qui viennent dans l'autre sens. Mais elle s'arrête d'un seul coup, la petite autour agrippée autour de son cou. Avant de partir dans l'autre sens, complètement à découvert. Mes yeux suivent sa silhouette quelques secondes, jusqu'à ce qu'une main ne se pose sur mon épaule. « Qu'est-ce que tu fiches, Kellen ? Elle avait l'air plutôt confiante sur sa capacité à se débrouiller toute seule alors elle s'en sortira très bien. On doit partir au plus vite. » La voix de la brune s'échoue dans mon oreille et je presse mes lèvres l'une contre l'autre avant de hocher la tête. Et je pivote, les doigts resserrés autour de mon arme avant de la suivre pour mettre de la distance avec les décharnés. « Tu as raison. » Après avoir longé quelques bâtiments, nous atteignons la lisière de la forêt. Le temps s'était couvert et un vent léger venait caresser mon visage. Puis je détourne la tête vers mon amie, lui indiquant les bois d'un mouvement de menton. « Je vais aller chercher du bois pour le feu et de quoi manger. » je souffle, devant ses sourcils froncés. « Un peu de protéine ne nous ferait pas de mal. Je ne serai pas long, d'accord ? Et j'ai toujours mon émetteur avec moi, si il y a quelque chose. On reste en contact. » Un rictus traverse ma bouche quand elle porte ses lèvres au sien, me répondant à travers celui-ci. « Très bien, agent Walters. Je m'occupe des armes en attendant. » Je hoche la tête avant de me retourner pour m'enfoncer dans la sylve, dans la direction opposée.

Les brindilles craquent sous mes pas et les feuilles bruissent devant le mouvement de la brise. Mes sens sont pleinement ouverts, aux aguets. La végétation étant relativement dense, il était facile de s'y perdre. Et encore plus simple de se faire surprendre. Les doigts resserrés autour de mon couteau de chasse, j'avance prudemment entre les arbres, à la recherche d'une proie. Jusqu'à entendre de gros bruissements, quelques mètres plus loin. Ma respiration se fait plus rapide et je me rapproche petit à petit, usant des feuillages épais pour me dissimuler. À ta place je ne ferais pas ça. Mes sourcils se froncent et j'écarte quelques branches pour avoir accès à ce qui se trouve derrière. Avant de me figer devant la scène qui se joue sous mes yeux. Encore elle ? Mes dents viennent se planter dans l'intérieur de ma joue et je réprime un grondement d'irritation. Cela faisait quoi ? Une vingtaine de minutes que nos chemins s'était séparés, tout au plus ? Et elle était déjà en mauvaise posture. Pendant un instant, je songe réellement à la laisser se démerder toute seule. Vu les remarques auxquelles j'avais eu droit la fois précédente, je n'avais pas encore envie de me mettre en danger pour lui venir en aide. Mais la vision de la petite fille, retenue prisonnière par l'un des hommes faisait se glacer mon sang dans mes veines. Calmement, je la vois déposer son arme au sol et se délester de son arme. Néanmoins, même à cette distance j'arrive à distinguer la crispation de ses muscles. Ses victuailles sont récupérées et la gamine poussée dans sa direction mais j'aperçois le coup qui va lui être porté, en traître. Son corps absorbe le choc avant de retomber mollement sur le sol, sous les cris de détresse de sa fille. Et c'est là que je décide d'agir. Parce que c'est le moment où ils vont baisser leur garde. Ils approchent de ma direction et je me cache derrière un tronc épais pour conserver l'effet de surprise. Ma main est fermement enroulée autour de mon arme et j'attends l'instant propice pour attraper le premier qui passe près de moi, glissant mon bras autour de ses épaules. Un instant plus tard, le fil de ma lame est appuyé contre sa gorge, lui arrachant un court gémissement. L'autre vient extirper le flingue qui git dans le holster à sa ceinture, tenant l'un de ses compères en joue. « Le sac. Sinon je lui tranche la gorge et je vous bute l'un après l'autre comme des petits lapins. » je gronde, en raffermissant ma prise. Je les vois m'observer, les membres tendus par la panique. L'un d'eux tente d'approcher son pistolet et le coup part avant même qu'il ne puisse l'effleurer des doigts. Un hurlement de douleur retentit dans la forêt et il vient empoigner son épaule, désormais garni d'un joli trou. « Si tu essayes à nouveau, je viserai le front. Compris ? » Puis je désigne le sac à dos de la rousse d'un geste de la tête. « Maintenant, vous allez poser le sac par terre et vous retourner pour foutre le camp d'ici. Et si je vous revois dans les parages, je ne serai pas aussi clément. » je murmure, sur un ton glacial. Avant de reculer d'un geste souple pour relâcher mon emprise sur le troisième, en restant sur mes gardes. Ils me jettent un regard rempli de haine avant d'accourir vers leur acolyte blessé, pendant que je les tiens toujours en joue. « Dégagez de là ! » je leur crie, le regard mauvais avant de les observer s'enfuir. Et j'attends de les voir disparaître pour pivoter sur moi-même, rejoignant la forme étendue de la rousse à quelques mètres.

La petite fille est agrippée à ses habits, les épaules secouées de larmes et j'approche doucement, mes armes rangées dans leurs enveloppes. Ma nouvelle acquisition dissimulée dans une des poches de mon cargo. Mes paumes sont tournées dans sa direction quand je les atteins et je baisse les yeux sur la gamine. « Je ne te ferai pas de mal. » je souffle, prudemment. Ses yeux clairs m'observent, méfiants. « Tu te souviens de moi ? On s'est vus tout à l'heure. » Je m'accroupis à ses côtés, effleurant la silhouette de sa mère du regard. « Je m'appelle Kellen. » Je savais que Cosima allait m'en vouloir. Et que ce n'était absolument pas une bonne idée. Mais je n'allais jamais pouvoir vivre en toute conscience si je les laissais à leur sort dans la forêt. « Je vais vous mettre à l'abri, ta maman et toi. » Du moins, le temps qu'elle se remette de sa blessure. Après ça, nos chemins allaient diverger de nouveau. « Ce n'est pas très loin. Et il y aura quelque chose à manger. Vous serez en sécurité. » Je la vois m'observer longuement, sans un mot. Ses doigts pressent convulsivement les vêtements de sa mère et elle finit par hocher doucement la tête. Alors je finis par enfiler le sac devant moi avant de la redresser, pour la hisser tant bien que mal sur mon dos. Sa tête vient rouler sur mon épaule et je sens son coeur battre contre mon omoplate. Une de mes mains se tend en direction de la fillette, paume tendue vers le haut. Et il se passe de longues et silencieuses minutes, au coeur des bois, avant qu'elle n'y pose la sienne, fébrile. Puis nous nous mettons en route, l'un et l'autre, en direction de la planque que je partage avec mon amie d'enfance.




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MessageSujet: Re: It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) It’s their world now. We’re just living in it. (Pollen - Zombie apocalypse) EmptyMar 25 Oct - 10:53

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you gotta fight for it
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Cinq mois après Le commencement
C'est aujourd'hui ma seule chance de partir, de quitter cette ville, ce pays, et de nous mettre toutes les deux à l'abri. Wren dort paisiblement contre moi et je caresse délicatement ses cheveux, tout en observant la scène qui se déroule devant moi. Une horde de zombies se tient derrière le grillage, ce dernier secoué dans tous les sens dans l'espoir qu'il se rompt. Et juste devant moi, le point de contrôle, dernier rempart qui me sépare de ce maudit avion. Un mois s'est écoulé depuis la trahison de Jayson, un mois durant lequel je me suis fais un plaisir de brûler tout ce qui lui appartenait. Mes mères avaient essayé de le retrouver, à l'aéroport, mais en vain. Personne n'avait entendu parlé de lui, il s'était comme envolé. « Votre nom. » me demande l'agent, les yeux rivés sur sa liste. « Poppy Lloyd. » je réponds dans un souffle. Le regard de mon interlocuteur se relève dans ma direction et mes sourcils se froncent à cette longue observation. « Lieutenant Lloyd ? » Je crois que l'incompréhension se lit sur mon visage, parce qu'il se racle la gorge, presque mal à l'aise avant de poursuivre. « Hernandez. Avant votre départ, vous m'aviez aidé à me perfectionner aux tirs. » Oh. J'ai l'impression, parfois, que cette vie n'a jamais existé. Pourtant, je pouvais me souvenir avec exactitude les mots d'encouragements que j'avais prononcé à son égard ce jour-là, alors qu'il venait de s'engager dans l'armée. « Je suis heureuse de savoir que vous allez bien, Diego. » Il m'adresse un sourire avant de reporter toute son attention à sa feuille. Et plus les minutes passent, plus j'ai l'intuition que quelque  chose ne va pas. « Je ne vous trouve pas. » C'est impossible. Jayson m'avait assuré que nous étions sur cette foutue liste et je devrais encore y être. « Vérifiez de nouveau. » Il se contente de hocher la tête avant de prendre un nouveau dossier qu'il étudie attentivement. « Votre nom a été retiré. » Mon sang ne fait qu'un tour et je sais immédiatement quel fils de pute à osé faire ça. « Remettez moi sur cette foutue liste dans ce cas. » Il hésite, quelques secondes avant de secouer la tête. « Je ne peux pas. On n'a pas d'autres vols de prévu pour le moment... » Mon cœur se serre et je sens Ween s'agiter dans son porte bébé. « Prenez au moins ma fille. » je supplie, presque dans un murmure. La seule chose qui m'importait, c'est qu'elle soit à l'abri. Je voulais qu'elle regagne l'Angleterre, qu'elle retrouve ma famille et qu'elle puisse grandir sereinement. Je préférais mille fois la savoir en sécurité que de la garder auprès de moi. « Je vais voir ce que je peux faire. » Il n'y a aucune conviction dans son timbre de voix, juste un profond désespoir. Nous savons tous les deux que c'est perdu d'avance et cette simple idée me donne envie de crier. Mais Diego a à peine le temps de faire trois pas en direction de la tente que des hurlements, suivis de tirs se font entendre. Par réflexe je me mets à couvert, rejoignant le jeune homme qui s'est abaissé derrière la table. Nous avons tous les deux dégainés notre arme et on échange un regard entendu. Je le vois balayer les lieux d'un coup de tête avant de se figer. « Ils ont encerclés la piste de décollage... » Toutes mes chances de fuir viennent d'être réduite en fumée et je sens le désespoir m'envahir. L'hélicoptère arrive finalement à décoller sans faire de blesser et je dois me faire violence pour ne pas laisser les larmes rouler le long de mes joues. « Je connais un endroit où vous serez en sécurité. Toutes les deux. » Je pivote dans sa direction, à la fois suspicieuse et intriguée. « On a une base à quelques kilomètres d'ici. Je peux vous y emmener. » J'avais fait partie de l'armée, pendant des années et pourtant, aujourd'hui, j'ignorais si je pouvais accorder ma confiance à l'un de ses militaires. « De toute façon on ne peut pas rester ici, c'est trop dangereux. » Il marquait un point. Si on ne se mettait pas rapidement en route, on allait notre tour, nous retrouver encerclé. « Ok. Je vous suis. »

Présent
Mon corps me fait mal, mes yeux sont lourds. Une vive douleur pulse à l'arrière de ma tête, comme si celui-ci était prit au piège dans un étau. Mon corps commençait à me faire comprendre que je manquais cruellement de sommeil. Mon bras se tend sur le côté, à la recherche de Wren, mais ce dernier ne rencontre que le vide. C'est à cet instant que je prends conscience que l'environnement qui m'entoure n'est pas celui dans lequel je devrais me trouver. Je ne perçois aucun bruit extérieur, pas même le chant d'un oiseau. Mes yeux s'ouvrent brutalement et ma respiration se coupe quelques secondes en découvrant des murs en béton. Mon cœur se met à battre furieusement dans ma poitrine tandis que les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire. Wren. Je me redresse de ma paillasse, faisant fi de la douleur qui me martèle le crâne, avant de poser pieds à terre pour me relever. Mais la pièce se met à tourner et je me rattrape de justesse au mur, renversant le verre d'eau qui se trouvait par terre. Celui-ci roule sur quelques mètres avant qu'une main ne vienne le ramasser. Je parcours la silhouette du regard jusqu'à atteindre son visage. Et quand je découvre de qui il s'agit, mes muscles se tendent et ma main se porte à ma ceinture, là où mon arme devrait se trouver. Mais rien. Je me sens soudainement démunie et faible sans aucun moyen de me protéger, sans parler de la peur d'avoir perdu Wren qui me ronge les entrailles. « Où est ma fille ? » je demande, d'une voix tremblante. « Où est-elle ? » Je refusais de croire qu'il lui était arrivée quelque chose, pas après deux ans à survivre tant bien que mal. Des larmes naissent à la lisière de mes paupières et j'ai peur de finir par m'effondrer. « Maman ! » Ma tête pivote sur le côté à l'entente de sa voix et pendant un court instant j'ai peur d'halluciner. Mais ses petits bras viennent s'enrouler autour de ma taille et je me laisse glisser sur le sol avant de la serrer contre moi. « J'ai eu peur maman... » Je caresse délicatement ses cheveux, m'excusant dans un souffle. Je n'avais pas su la protéger et je me haïssais pour ça. « Mais Kellen il a fait partir les hommes méchants et il nous a amené ici pour que tu te reposes. » Kellen ? Putain. Ma tête se relève et je le remarque enfin. Il se tient à distance, le regard fermé. Je me souvenais parfaitement de notre rencontre quelques heures plus tôt et je ne comprenais pas pourquoi il m'avait sauvé la vie. Pas après lui avoir fait comprendre que je pouvais parfaitement bien me défendre seule. Et malgré tout, malgré ce geste, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir en insécurité. La petite main de ma fille vient tirer sur mon tee-shirt pour attirer mon attention. « Il a été gentil avec moi, maman. » me chuchote-t-elle dans l'oreille. « Il m'a même montré comment faire du feu ! » J'aimerais pouvoir la croire, mais c'est au-dessus de mes forces. Je n'arrive pas à faire disparaître tous ces souvenirs de ma mémoire, ceux qui dansent devant moi à chaque fois que je ferme les yeux. « Merci. » je souffle, en me redressant. « On va partir maintenant... » Mais ma vision devient flou, le monde se remet à tourner et je me sens vaciller.


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