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Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1)

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Megumi Nakajima
Troisième génération

Megumi Nakajima


Date de naissance : 13/12/2002
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MessageSujet: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyDim 12 Juin - 12:05

If I had known that I would
literally fall on the perfect companion.
Mattis & Megumi

Nakajima, vous partez pour Monaco dans trois jours. Mon visage avait pivoté si vite que j'ai pensé, l'espace d'un instant, que ma nuque n'allait jamais s'en remettre. « Quoi ? » Mon visage devait exprimer toute mon incompréhension et je ne devais pas avoir l'air bien différente d'un poisson rouge hors de son bocal. « Jamison est subitement tombé malade. Nous n'avons personne à dépêcher dans un temps aussi court, alors vous allez accompagner Whiteman et Singh pour couvrir le Grand Prix de Formule Un. » Quoi ? L'air exaspéré de mon référent se lit avec une profonde évidence et je tente de redonner un aspect composé à mon visage. Suivre une course automobile ? Autant dire que je n'étais pas spécialement dans mon élément. « Mais je- Je- Je ne connais pas bi- » Pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe, lissant sa moustache entre le pouce et l'index. « Vous avez trois jours pour vous documenter un peu. L'imprévu, c'est une constante dans la vie d'un journaliste alors ça aura le mérite de vous former. » Et un sourire vient étirer ses lèvres, sa main se posant sur mon épaule aussi légèrement qu'une plume. Cooke était étonnement délicat, pour un homme qui aurait facilement pu me casser en deux. Même s'il avait tendance à être brutalement honnête dans ses paroles, il s'avérait toujours juste et ses critiques étaient très constructives. Je me sentais parfois bousculée et j'avais souvent remis en question ma place en tant que stagiaire dans cette entreprise mais le challenge ne faisait qu'approfondir ma détermination à réussir. « Bien, monsieur. » je souffle, d'une petite voix. « Je vais faire de mon mieux. » Une pression plus tard, ses doigts ont disparu et il pivote pour retourner en direction de son bureau. « Je n'en doute pas. » C'est à présent mon visage qui se fend d'une expression réjouie. Et je resserre ma prise sur mes documents, serrant le tout contre ma poitrine avant de faire moi-même demi-tour. « Nakajima ? » Je m'arrête net, me tournant de nouveau vers le rédacteur en chef. « Oui ? » Une petite pointe d'appréhension m'enserrait doucement la gorge. « Prévoyez une jolie robe. » Puis il repart comme si de rien n'était et je le regarde rejoindre ses quartiers, les sourcils froncés. Il avait toujours le don de distribuer des informations nébuleuses, qui ne faisaient sens bien qu'après, au moment opportun.

Autant dire que ça n'avait pas manqué, comme à chaque fois.

J'avais bien fait d'écouter Hana. Et si elle avait été là, elle ne se serait pas privée de dire qu'elle avait toujours raison. Mais elle ne l'était pas et je n'allais pas avoir l'immense privilège de la voir fanfaronner. Néanmoins, je remerciais son entêtement à vouloir participer à la composition de ma valise. C'était la première fois que je partais seule dans un autre continent et hormis mes affaires de travail, j'étais plutôt perplexe. Mais il faisait beau à Monaco alors nous avions opté pour des affaires légères et confortables. Ainsi qu'un joli tailleur-pantalon noir, accompagné d'une chemise en dentelle blanche, pour le gala qui était organisé le soir-même. Sobre et élégant. Même si je me sentais déjà étourdie à l'idée de me tenir debout entre de multiples personnalités publiques, ainsi que des poids lourds du monde de l'automobile. Je m'étais rapidement renseignée sur le sujet, notant quelques noms et suivant les indications de mes collègues pour ne pas perdre le fil. Mais dire que j'étais à l'aise était un euphémisme. « Arrête de gigoter, Meg. » Je me fige, mes pommettes venant se teinter de rose. « Ce soir, c'est détente. Nous aurons à poser quelques questions à deux-trois personnes mais rien de plus, ne t'en fais pas. Profite un peu du séjour. » me rassure le grand brun à la peau mâte et aux épis continuellement désordonnés. « Mais ce n'est pas une raison pour abuser sur le champagne. » termine-t-il, avec un petit clin d'oeil malicieux. Et je secoue furieusement la tête pour dénéguer, mordillant ma lèvre inférieure avant de crocher mon bras au sien, autant pour me donner du courage que pour me stabiliser sur les escarpins emportés à cette occasion.

Extraordinaire. Ce mot était la seule chose à tournoyer dans ma tête, en cet instant. Tout n'était que marbre et dorures, lustres composés de cristaux et tapisseries brodés de fils d'argent. Le summum de la richesse et du luxe. Je me sentais minuscule. Et encore plus mal à l'aise. La salle était déjà remplie d'invités, vêtus d'habits somptueux et une douce mélodie résonnait en fond sonore. Un plateau apparaît devant nous, relié à une serveuse en costume anthracite et je secoue la tête pour refuser le verre, à contrario de mes collègues qui ne se privent pas pour goûter la boisson pétillante. J'avais tout le temps du monde pour boire, une fois que j'aurais réussi à me détendre. Je m'arrête quelques secondes devant l'immense fenêtre entrouverte, donnant sur le balcon qui surplombait la baie de Monaco. Fascinée par les couleurs du ciel et le mouvement lointain, presque imperceptible des vagues. Mais quand je me retourne, à la recherche de mes compagnons, ils ne sont nulle part dans mon champ de vision. Peur, panique. Je sens mon coeur s'affoler dans ma poitrine et mes yeux scannent la foule, en espérant reconnaître un visage familier. Mais je ne vois personne et je commence doucement à angoisser, avançant pour tenter de les apercevoir. Je crois discerner une touffe hirsute d'un côté et je sens un regain d'apaisement me submerger, rapidement balayé quand son propriétaire tourne la tête sur le côté. Son visage m'est familier. Charles quelque chose, si j'en crois les notes que m'a transmis le châtain. Je m'étais focalisée davantage sur les aspects pratiques de la course, son emplacement, les différentes écuries que les concurrents en eux-mêmes. Ils subissaient suffisamment d'attention médiatique au quotidien. Mon corps pivote sur lui-même quand je crois entendre mon nom, dans mon dos. Mon pied accroche une aspérité au sol, à cet instant et j'ai quelques pitoyables secondes pour pleurer sur mon sort. Je vais m'étaler comme une crêpe sur le sol. Humiliation publique dans trois, deux- Un bras s'enroule subitement autour de ma taille, me tirant en arrière et m'arrachant un glapissement de surprise. Un instant après, je suis de retour sur mes deux jambes, encore secouée par la panique. J'ai failli mourir. Ou presque. Quand je relève la tête, je suis happée par deux yeux clairs, duquel je me détache difficilement. Sertis dans un visage à la peau dorée, encadré de courtes boucles brunes. Est-ce que ça va ? « Quoi ? » je lâche, hébétée avant de me focaliser sur son air inquiet, secouant subitement la tête pour y remettre de l'ordre. Je lui devais ma vie et mon amour-propre presque intact. Et je sens mes joues retrouver leur habituelle couleur rouge, à peine dissimulée derrière le fard apposé sur mes pommettes. « Je- Oui, je crois. » je murmure, en mordillant l'intérieur de ma joue. Mon regard se porte rapidement autour de nous, mais la plupart des convives se sont déjà détournés pour reprendre leur conversation. Mon cœur s'allège un peu, à cette constatation et je retrouve les traits de mon sauveur, m'observant silencieusement. « Merci. » je rajoute, dans un souffle.

Intérieurement, j'essaye de ne pas couiner à la sensation de son bras, toujours arrimé autour de ma taille.


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Mattis Portters

Mattis Portters


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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyDim 12 Juin - 16:34

Savior & Pilot,
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Mattis & Megumi

Septième semaine de course. Septième semaine de cette compétition que je connaissais depuis tout petit. Celle à laquelle, j’avais toujours rêvé de courir. Preuve que les efforts t l’argent dépensé pour arriver jusque-là, en valait la peine. Les sacrifices de mes parents, étaient récompensés. Après avoir fait trois très bonnes années en formule deux, j’avais enfin pu avoir accès aux paddocks de la formule un. Des karts à la monoplace, personne ne l’aurait cru. Pourtant, c’était la réalité. Six courses s’étaient écoulées déjà, et j’arrivais à faire mes preuves, à répondre à ce que l’on me demandait. Mes sponsors étaient plus que ravis, et j’avais le public, ainsi que la presse derrière moi. Tout se déroulait plutôt bien. Mieux que je ne l’aurais jamais espéré. L’adrénaline que me procurait cette nouvelle aventure, était folle. Je me retrouvais au milieu de personnes que j’avais admiré, parfois même suivi, pour avoir roulé avec eux, dans le championnat précédent. Je suivais les traces de nombreux pilotes, certains étaient entrés en compétition en ayant à peine dix-huit ans. Alors je m’étais toujours dis, que j’aurai peut-être ma place, moi aussi un jour. Puis était venu mon tour, de rouler sur l’asphalte, une nouvelle étape, dans cette carrière dont j’avais prié qu’elle soit fructueuse. Et j’espérais que ma famille était fière de ce que j’arrivais à accomplir.

Cette semaine, nous débarquions dans la principauté de Monaco. Une petite partie de l’Europe que j’avais appris à découvrir au fur et à mesure des courses effectuées ici. Toute la principauté c’était mise aux couleurs du passage du championnat, et toutes les routes, avaient été agencées de manière à reproduire la mythique piste. Je n’avais pas pu rentrer aux Etats-Unis depuis quelques jours déjà. La semaine dernière nous posions nos valises en Espagne, où j’avais réussi à me placer dans le top cinq des pilotes, à l’issue de la course, avec un départ sur la grille en sixième position. L’écurie n’était pas peu fière du résultat. D’autres pilotes bien plus aguerris que moi, avaient terminé sur le podium. Red Bull et Ferrari étaient depuis longtemps, des top team, et j’avais de la chance, de pouvoir m’être mesuré à eux sur cette course, malgré les conditions parfois difficile. Mais la prise de risque était toujours payante, et c’était grâce à tout ça, que mes résultats étaient aussi bons. J’espérais un jour, monter sur le podium, comme j’avais pu le faire à de très nombreuses reprises lors des dernières saisons, et j’avais un bon pressentiment pour la course de ce week-end. Monaco était l’un des week-end, les plus importants. Si je faisais mes preuves lors des essais, et plus encore lors des qualifications, j’aurais de la chance d’être plutôt bien classé dimanche. Mes parents avaient réussi à prendre des congés pour venir assister à la course ce week-end, et j’avais hâte de les retrouver. En attendant, j’allais devoir affronter deux grosses journées de réunions avec les équipes, d’ajustements, d’entraînement et d’interview. C’était le jeu. Être pilote, ce n’était pas seulement assurer derrière le volant. Ça comprenait bien plus que ça. Toujours être impeccable devant la caméra, prendre le temps de répondre aux fans sur les réseaux sociaux, les réunions avec les sponsors, avec l’équipe. C’était un travail de tout temps. Mais ça en valait tellement la peine. Pour tout ce que tout ça m’avait apporté depuis petit. Avoir été repéré par la team junior de McLaren, avait été la meilleure chose qu’il ait jamais pu m’arriver. Je me retrouvais dans des lieux incroyables comme celui-ci, en vivant mon rêve.

« Tu es bien arrivé ? » Me demande mon père à l’autre bout du fil. C’était un rituel, ces appels avec mes parents, souvent en visio. FaceTime était devenue un allié de la famille, avec le temps. « Oui oui, tout va bien. Tu devrais voir la vue de la chambre. En plein sur la marina. » Je commentais dans un immense sourire, c’était aussi pour ces décors incroyables, que j’aimais les lieux où la compétition nous emmenait. « Tu devrais prendre le temps de te reposer, tu as l’air fatigué. » Dit-il le ton plus grave, les traits de son visage plus concerné. « Les courses sont plus éprouvantes, mais ça, ne t’en fais pas, papa. » Là je reconnaissais bien mon père. Toujours inquiet. Et ne parlons pas de ma mère, qui me rappelait toujours de faire attention. A courir sur de tels circuits, avec des voitures qui dépassaient souvent les trois cents kilomètres heures, c’était crucial d’être prudent. La moindre erreur pouvait nous coûter la course. Pire, la vie.  C’était rare, mais nous n’étions jamais à l’abri. L’incident du pilote français, avec l’incendie de sa voiture, avait failli lui coûter la vie, et avait marqué plus d’un esprit. Le public s’en souvenait encore aujourd’hui. La conversation allait de bon train avec mon père, lorsqu’on toque à la porte de ma chambre. « Mattis ? Pardon de te déranger. On ne va pas tarder à descendre pour la soirée d’ouverture. On t’attend dans le couloir. » M’indique une des filles de l’équipe avant de repartir lorsque je lui confirme que j’étais prêt. « Je vais devoir y aller, papa. J’enverrais un message à maman en rentrant. Vous me direz quand vous arrivez. » Je termine dans un sourire, avant de raccrocher sur les mots rassurants et encourageant de mon père.

C’était accompagné de mon équipe que nous arrivons dans une grande salle de l’hôtel, ouverte sur un bar terrasse et une immense piscine à débordement. La classe monégasque, ça valait son pesant de cacahuète quand même. Autour de nous évoluent un nombre de gens assez incroyables. La presse était rassemblée, invitée par l’hôtel à participer à la soirée. Tous les pilotes ainsi que leurs équipes étaient là. L’ambiance est conviviale, amicale presque. C’était comme si les tensions dans certaines équipes et entre les pilotes n’existaient plus.  Alors que pourtant, il n’était question que des contrats, dans les conversations, des transferts entre les équipes, et les changements de sponsors, parfois. Tous s’avancent, tandis que j’observe la foule de loin, offrant des sourires à qui veut bien m’en adresser un, ainsi que quelques poignées de mains aux autres pilotes qui vont et viennent. Certains prennent encore le temps de me féliciter pour mes excellents résultats. Être le Rookie avait aussi ses avantages. Mais alors que j’allais m’avancer vers la foule, une forme peu assurée attire mon regard, et je remarque rapidement qu’elle avance tout droit vers la catastrophe. Je me précipite alors vers la jeune femme pour la retenir de chuter. Ce serait malheureux. Je la maintien en passant un bras autour de sa taille. Je l’interroge sur son état de santé, de peur qu’elle nous ait fait un malaise. Je me retrouvais face un visage de porcelaine, des yeux en amande absolument magnifique, mais rempli de panique. Elle finit par me rassurer et mon esprit s’allège. Au moins, je n’aurais pas à faire intervenir les secours. « C’est normal. » Je réponds quand elle me remercie. Je lui offre un sourire avant de me rendre compte que mon bras était toujours enroulé autour de sa taille. « Oh.. Toutes mes excuses, je m’assurais seulement que vous ne retombiez pas. » Mes mots sont rapides, alors que je défais ma prise sur elle. « Vous faites partie d’une équipe ? » Je demande. Je ne connaissais pas encore toutes les teams entières, puis parfois ça tournait, alors on ne pouvait jamais être sûr de rien, ici.  



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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyMar 5 Juil - 21:20

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Je ne connaissais pas grand chose à la course automobile, alors dire que ce n'était pas ma tasse de thé était un euphémisme. J'avais toujours préféré les sports d'équipe, comme le handball ou le volley-ball, qui demandaient une grande tactique et une parfaite cohésion entre tous les joueurs. Il fallait agir dans un ensemble, malgré des postes distincts et parfaitement établis. De ce que je savais, la Formule 1 était un monde impitoyable. Un univers de requins où la faiblesse des uns faisait la force des autres, où il n'y avait que très peu de place pour les rapports humains. La compétition faisait rage à tous les niveaux, jusqu'à l'intérieur même des écuries, où des coureurs d'une équipe arrivaient à se faire la guerre pour obtenir les meilleurs résultats et prolonger leur contrat. Mais c'était toute une fourmilière qui s'activait jour et nuit, semaine après semaine, pour les faire avancer, pour améliorer les véhicules et leur assurer une place d'exception dans le classement. Je ne m'étais pas vraiment penchée sur les stars de ce domaine, préférant m'orienter sur l'aspect technique et sur les différents cercles qui le composaient, afin de ne pas passer pour une ignare. Je n'étais pas vraiment friande de ce sport mais je tenais à savoir de quoi je parlais, parce que c'était la base même de mon métier que de me documenter, pour produire des articles qualitatifs et intéressants. Pourtant, je ne m'étais pas attendue à cette facette dorée, à tout le luxe et le pouvoir qui gravitaient autour de l'automobile. Des paillettes et du champagne, des photographes à perte de vue et une popularité qui ne faisait que grandir un peu plus chaque jour.

Mes yeux ne cessaient d'aller et venir, ici et là, incapables de se focaliser sur quelque chose en particulier. Tout me donnait l'impression de scintiller doucement, comme si des domestiques s'étaient échinés à lustrer le moindre recoin de cet endroit. Une douce musique résonnait en fond, des serveurs serpentaient entre les convives avec des plateaux dans la main, remplis d'une quantité indécente d'amuse-bouche. J'osais à peine regarder les personnes qui m'entouraient, impressionnée par les rares visages qui ne m'étaient pas parus étrangers. Des stars se trouvaient à quelques mètres, bavassant joyeusement avec une coupe à la main. Et moi, j'essayais tant bien que mal de tenir en équilibre sur les échasses empruntées à ma grande soeur. Mon regard se perd quelques secondes en direction du paysage monégasque, observant le lointain remous des vagues en contrebas. Mais je sens une boule se loger à toute allure dans ma gorge quand je n'aperçois plus personne à mes côtés. Mes deux collègues s'étaient tout bonnement volatilisés et mon coeur se met subitement à battre un rythme soutenu dans ma poitrine. J'avance, surprenant une silhouette qui me semble familière avant de m'arrêter net en comprenant que ce n'est pas le brun. Puis j'ai l'impression d'entendre mon prénom dans mon dos, pivotant sur moi-même au milieu de la foule. Pourtant, je comprends mon erreur quand je ressens l'accroc de mon talon dans une aspérité au sol, annonçant une chute magistrale dans les prochaines secondes. J'allais m'étaler par terre comme une crêpe et je n'avais plus qu'à ramasser le peu de dignité qu'il me resterait avant de m'enfuir à toute hâte.

Mes yeux se ferment et j'attends de ressentir le contact brutal avec le marbre, prête à vivre l'humiliation de ma vie.

Un bras s'enroule autour de ma taille, m'attirant en arrière et je me retrouve à nouveau sur mes deux pieds, hébétée. Une voix résonne près de moi et je mets un moment avant de revenir à la réalité, levant les yeux pour tomber directement sur deux iris d'un bleu intense. Oh. Un visage tout à fait charmant me fait face, quelques boucles brunes retombant délicatement sur son front. Il m'interroge à nouveau et je me rappelle qu'il attendait une réponse de ma part. Je secoue la tête, les joues roses, avant de répondre. J'allais bien, grâce à lui. Il m'avait évité un grand moment de malaise. Mon amour-propre était intact. Je finis par le remercier, essayant de ne pas hyperventiler à la sensation de son bras dans mon dos. Il semble le remarquer, retirant sa prise avec une petite remarque qui me fait plisser les yeux, l'espace de quelques secondes. Vous faites partie d’une équipe ? Je dénègue du chef, avant de me mordre la lèvre. « Non. À moins que l'équipe journalistique ne soit considérée comme telle. » je réponds, avec un petit rictus. « Sports Illustrated, Los Angeles. » je rajoute, avec une petite inclinaison de la tête. Mon regard continue de scanner la pièce à la recherche de mes camarades mais je ne vois personne, alors je reviens observer le jeune homme qui me fait face. Il ne devient pas être bien plus vieux que moi, à priori. « Vous êtes là pour la course ? » je questionne, avant de taper mon front du plat de la main, les joues rouges. « Évidemment que vous êtes là pour la course. Comme tout le monde. » Mon coeur battait toujours aussi vite et je finis par intercepter un serveur en costume pour récupérer une flute de champagne. Que je descends rapidement, sentant une chaleur venir pétiller dans mes pommettes. Peut-être qu'un peu d'alcool allait m'éviter de balancer des vérités universelles, au lieu de tenir une vraie conversation. « Je suis venue avec des collègues de travail mais ils ont disparu et cet endroit est plutôt intimidant. » je murmure, en baissant les yeux sur le bout de mes escarpins vernis. « Je n'étais jamais venue en France. » je termine, dans un souffle.
 


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Mattis Portters

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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyDim 28 Aoû - 14:43

Savior & Pilot,
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Je n’étais pas prédestiné aux sports automobiles. Mes parents n’avaient jamais évolué dans un tel milieu. Bien au contraire. Ils s’étaient construits sur rien. Ils revenaient de loin. Ce n’était pas non plus dans la famille proche. J’avais découvert ça tout petit, avec une adoration folle pour les voitures. Si bien qu’à l’âge de 3 ans, mes parents m’avaient offert un kart miniature pour que je puisse m’amuser dans le jardin de la maison dans laquelle on vivait à l’époque. C’est seulement ensuite, que j’ai découvert mes premières pistes, accompagné de mon père et de mes grands frères. J’ai vite pris goût à tout ça. Ma première licence de karting était encore encadrée dans ma chambre, chez mes parents. Puis s’en était suivies un nombre impressionnant de compétitions, de trophées, de médaille, qui décorait et encombraient même parfois, le garage. Mais c’était une sensation que je n’avais jamais rencontrée ailleurs. Je me sentais tellement grand, tellement fier, sur les plus hautes marches des podiums. Puis voir l’amour et la fierté dans les yeux de ma famille, ça valait tout l’or du monde. Serrer ma petite maman dans mes bras, entendre mon père me féliciter, me dire combien il était fier. C’était des mots qui m’avaient aidé à avancer, à gravir les échelons, petit à petit. Passer des kartins aux monoplaces, d’abord en formule trois. Puis 3 belles années en formule deux, et enfin la consécration. Les baquets de la formule un. La monoplace par excellence. J’espérais, par-dessus tout, pouvoir un jour, ramener une victoire à mes parents, dans cette compétition. Je voulais qu’ils voient que tout ça, ce n’était pas que les espoirs d’un petit garçon. Je voulais qu’ils voient leur fils, sur la plus haute marche, de l’une des plus grande compétition automobile du monde. Rendre un peu de bonheur à mes parents. Ils n’avaient pas eu la vie facile, tous les deux, et ils nous avaient pourtant tout donner. Ils avaient donné la vie à quatre enfants et chacun d’entre nous, mesuraient combien nos parents étaient des être formidables. Et même à l’autre bout du monde, quand je courrais, je courrais pour eux, en ayant toujours une pensée pour ceux qui nous avaient tout donné. De leur temps, de leur amour, et de leur soutien.

Mais cette carrière, ça faisait aussi faire des sacrifices. Je ne voyais pas ma famille aussi souvent que je le voudrais. J’étais souvent sur les routes, pendant des moments potentiellement importants de la vie de mes frères et de ma petite sœur. Des que j’avais l’occasion, je rentrais, où je passais des heures à rattraper le temps perdu avec eux, par appels. D’autant plus que récemment, le sport c’était complètement démocratisé, et trouver du temps, entre tout le reste, devenait parfois difficile. Il fallait tout assurer. La promo, la confection de merchandising, les sponsors, les interviews, les entrainement, en physique ou sur simulateur. Le développement de la voiture, les test, tout prenait un temps monstre. Et les semaines de courses, passaient à une vitesse qui m’échappait. Je n’avais pas vu le début de la saison passée, et je n’avais pratiquement pas eu le temps de me poser depuis que tout avait commencé. Il fallait en plus compter sur les équipes de tournage de la série documentaire, dans les coulisses. C’était quelque chose, de devenir pilote. Mais c’était là, qu’était ma place. Je le savais. Tout au fond de mon cœur. L’adrénaline, le sentiment de se sentir vivant, à chaque seconde qui passe dans cette voiture. C’était du dépassement, se découvrir et je ne m’étais jamais senti mieux que lors de ces instants. Je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. Je l’avais bien méritée, et j’en profitais pleinement, même si tout ne faisait que commencer. J’avais encore, j’en étais sûr, de magnifiques années devant moi.

Ca avait aussi ces petits plaisirs. Encore plus quand on débarque à Monaco. La principauté avait pour principale qualité, sa beauté. Mais il ne fallait pas être aveugle pour voir combien l’argent coulait à flot ici. Pour moi qui n’avais jamais été bercé dans l’or, il y avait un petit sentiment étrange, presque grisant. Le champagne coulait comme de l’eau à la réception, et les mets sur les plateaux, étaient tous plus fins les uns que les autres. J’en avais déjà l’eau à la bouche. Mais ce qui capte réellement mon regard tout de suite, c’est la jeune femme qui manque de chuter sur le sol en marbre. Ni une ni deux, et doué de plutôt reflexes, je dois bien l’avouer, je m’avance pour la rattraper et l’empêcher de se fracasser le crâne sur le marbre. Je me retrouve rapidement face à un visage pâle et de sublimes yeux en amandes. Je finis par la lâcher en bredouillant quelques excuses, l’interrogeant sur la raison de sa présence à la petite fête qui avait été organisée. « Vous évoluez souvent avec les équipes, alors on peut, effectivement. » Je réponds dans un petit sourire. « Ravi. » J’ajoute d’un bref mouvement de tête à mon tour, sans décliner mon identité pour autant. Elle semblait bien jeune et peu à l’aise. C’était sûrement sa première fois sur un terrain tel que celui-ci. D’habitude, les journalistes sont pleins d’assurances, viennent avec tellement de questions à la bouche, pire encore parfois, à la recherche de la parfaite petite info, l’exclusivité. C’était encore pire à l’approche de la trêve estivale. Avec les changements de contrats, les descentes et les montées, c’était un véritable foutoir médiatique. « Ce n’est rien !  Ne vous faites pas de mal pour si peu ! Mais effectivement je suis là… pour la course. » Je réponds, elle ne semblait pas me connaître, et c’était tant mieux. C’était parfois difficile d’être inconnu ici, alors c’était une chance. Pour une fois. Un petit rire m’échappe lorsqu’elle descend une coupe de champagne plus vite que ne se déclenche mon DRS. « Je dois bien avouer que ce n’est pas commun. Mais je peux vous aider à les retrouver si vous le souhaitez. » J’offre, de toute ma bonté. Je n’allais pas la laisser trainer là seule, au risque de se faire mal de nouveau. « Je ne sais pas si on peut considérer Monaco, comme faisant partie réellement de la France. Mais c’est un lieu splendide. J’aime la beauté des paysages que l’on peut voir ici. » Je lance, en offrant mon bras à la jeune femme. « Vous couvrez souvent des évènements sportifs ? » Je demande alors que l’on avance tranquillement au milieu de la foule.
 



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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyMer 14 Sep - 17:31

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J'ai toujours aimé le sport. D'aussi loin que je m'en souvienne, j'étais une enfant plutôt active et j'appréciais me dépenser jusqu'à tomber d'épuisement dans mon lit. J'ai essayé pas mal de choses, au fil du temps. Différents types de danses, de la gymnastique, du tennis, de l'escalade. Jusqu'à découvrir les joies du handball. Et le plus grand paradoxe là-dedans, c'était ma préférence pour les sports de groupe alors même que je combattais déjà ma timidité au quotidien. Pourtant, rien ne valait la joie de partager et d'agir ensemble pour la victoire. Évoluer au sein d'une équipe, devenir une seule et même entité, savourer cette sensation grisante de cohésion. Ce n'était pas facile de sortir de sa zone de confort, de se dévoiler aux autres. On vivait les mêmes joies, les mêmes peines et les mêmes frustrations. On se soutenait, on se motivait, on apprenait de nos erreurs, de celles des uns et des autres. Mais on restait soudés, prêts à envisager de nouvelles expériences, d'autres angles d'attaque. Pourquoi le handball ? Eh bien...Comme ça. Je n'ai pas choisi, je suis tombée dessus par hasard. Et j'ai aimé. Profondément. La vivacité, la puissance, la tactique. Ce sport réuni tout ce que je peux apprécier, tout ce qui me comble. J'en suis tombée amoureuse et nos chemins ne se sont plus jamais séparés. Mais c'est toujours resté au stade de hobby, de passion que je veux vivre à côté, sans en faire mon activité principale. Naturellement, je me suis tournée vers le journalisme sportif pour continuer de côtoyer ce monde et je m'y sens bien. Même si je dois avouer qu'être lâchée sur un événement qui ne m'est pas spécialement familier n'était pas forcément une partie de plaisir. Je m'étais informée autant que possible sur le monde de la course automobile avant mon départ pour pouvoir produire quelque chose de conséquent, avec de la matière mais ça restait un univers intriguant et hors de ma portée. J'avais l'impression d'être immergée dans un bain de luxe et de paillettes, entourée de photographes et portée par le bruit des violons qui dévoilaient leur mélodie délicate.

Et j'étais à deux doigts de me noyer dans cet océan de richesse quand un bras me rattrape par la taille, m'évitant la catastrophe. Je me retrouve face à un visage aux yeux clairs, encadré de courtes boucles brunes. Ne pas bégayer, Meg. Ne pas bégayer. Pas sûre, cependant, de pouvoir tenir ma résolution sous le poids de son regard. Un sourire étire mes lèvres à sa réponse et je hoche doucement la tête. « Enchantée. » J'aurais pu tomber sur bien pire. Il était incroyablement gentil. Et l'éclat pétillant dans son regard était fascinant. Sa manière de répondre me fait légèrement tiquer mais je secoue la tête, avant d'attraper un serveur au vol pour lui prendre une coupe de champagne. Coupe que je vide d'un trait, sentant l'alcool réchauffer ma poitrine sur son passage. Un peu de courage liquide, ma fille. Je finis par expliquer maladroitement la raison de mon moment d'égarement, les joues roses et il me propose de me tenir compagnie en attendant de les avoir trouvés. « Je veux bien... » je murmure, en me cachant derrière mes cheveux sombres. Puis je l'écoute discourir sur Monaco et la France. C'était la première fois que je voyageais ici et j'étais émerveillée par la beauté du panorama. J’aime la beauté des paysages que l’on peut voir ici. Nos pensées se rejoignent au même instant et ça m'arrache un sourire, malgré moi. Son bras se tend dans ma direction et je lève les yeux vers lui, surprise. Mais il n'y a rien d'autre qu'une profonde amabilité flottant dans ses iris limpides et je prends une inspiration tremblante avant de crocheter mon coude autour du sien. Puis nous commençons à avancer dans la foule et je guette la foule à la recherche de mes comparses. Personne en vue. « Je couvre les sports d'équipe, en général. Mais mon domaine d'expertise reste le handball. » j'explique, d'une petite voix. « J'ai été dépêchée à la dernière minute pour cet événement. » Mes dents viennent grignoter ma lèvre inférieure, distraitement. Et je n'ose même pas lui jeter un coup d'œil. « La Formule 1, c'est nouveau pour moi. » Pour ne pas dire "étranger". Mon bras se resserre autour de lui pour ne pas être emportée par la foule et j'observe tout ces gens parés de beaux habits, de jolis bijoux alors que j'essayais tant bien que mal de ne pas me tordre la cheville sur mes escarpins. « Mais je vais faire de mon mieux. C'est un beau défi. » je termine, dans un murmure. Puis je finis par relever la tête de son côté, alors que nous approchons de la grande baie vitrée donnant sur la marina. « Et vous ? Qu'est-ce qui vous amène ici ? » je l'interroge, le laissant me conduire sur l'immense terrasse ouverte et remplie d'autant de monde qu'à l'intérieur. Je n'aperçois toujours aucun visage familier, mordillant l'intérieur de ma joue. Néanmoins, la présence du jeune homme est apaisante et il me rend curieuse.
 


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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptySam 7 Jan - 22:34

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Personne ne pouvait imaginer tous les sacrifices qu’avaient fait mes parents pour pouvoir me payer tout ce que mon sport engendrait. Ce n’était pas une paire de chaussure à crampons et un casque, non. C’était des licences, un karting, un équipement complet, à payer, avant que les sponsors me fassent confiance suffisamment pour nous aider à couvrir les frais. Mais mes parents savaient, ce que ça signifiait pour moi. C’était le prix du bonheur d’un de leur enfant, et ils auraient fait la même chose pour chacun d’entre nous, s’il avait fallu le faire. Ils avaient toujours mis un point d’honneur à ce que l’on puisse être et devenir qui l’on voulait, qu’importe ce que ça pouvait bien leur coûter. Dès que j’avais pu, dès que ma carrière avait décollé et que j’ai commencé à me faire un petit nom et de l’argent, tout avait été pour eux. Pour couvrir tout ce qu’ils m’avaient donné. C’était ma manière de leur dire merci. Je n’en serais pas là, s’ils n’avaient pas tout donné pour que je puisse accéder à mes rêves de petit garçon. Aujourd’hui, je faisais le tour du monde, et je faisais rêver les petits garçons et les petites filles à mon tour. Mon prochain but, était d’atteindre la première marche, de remporter ma première victoire ici, dans cette compétions. Devenir le rookie qui fait trembler les meilleurs. Le plaisir ultime serait de remporter la course de ce week-end, mais tout le monde savait combien Monaco était une course complexe, avec de nombreuses surprises et souvent peu d’occasion de dépassement tant la poste n’était pas large. Plusieurs de mes camarades de F3 et de F2 s’étaient plantés dans les rues de la principauté, et j’espérais que mon ambition, ne m’emmènerait pas tout droit dans le mur, moi aussi. Ce circuit, je le connaissais par cœur, il n’y avait normalement que peu de risque que je me retrouve avec l’aileron dans les graviers, mais on ne pouvait être sûrs de rien ici. Monaco était aussi belle que surprenante.

Elle me faisait même l’immense surprise de faire tomber dans mes bras une maladroite jeune femme. Brillamment sauvée d’une certaine, je me retrouvais à la serrer contre moi, pour éviter qu’elle n’aille se fracasser la tête contre le marbre, ce qui aurait été fort regrettable et que je ne souhaite à personne. Elle semble peu assurée, ses joues sont teintées d’un rose presque vif, je ne sais m’empêcher de lui sourire pour tenter de la détendre. Finalement, c’est une coupe de champagne bue à la volée qui semble l’aider. Qu’il en soit ainsi. Je me propose tout de même de lui tenir compagnie, dans un premier temps pour m’assurer qu’elle ne fasse pas de fâcheuse rencontre avec le marbre et surtout, parce qu’elle restait une jeune femme dans un monde de requins, et il était hors de question que je la laisse seule. Elle accroche son bras au mien et nous avançons doucement au milieu de la foule, tout en discutant, c’était l’occasion de faire un peu connaissance et d’éviter toutes les questions déplaisantes de tous les journalistes en manque de croustillant. Au moins, elle, ne savait même pas qui j’étais à première vue. « Oh super ! Vous le pratiquer ? » Je demande curieux. « Vous allez voir, c’est un monde qui peut paraitre complexe, mais c’est génial. » Je tente de la rassurer dans un sourire bienveillant. « Les défis, c’est toujours un super moyen de prouver qu’en dehors de notre zone de confort, on peut faire de grandes choses. Je suis sûr que si vous êtes là, c’est que vous être capables de sortir un très bon papier. » Je termine en essayant de la rassurer sur sa présence ici. On finissait tous par tomber dans des mondes qui nous sont profondément inconnu, et ça peut faire peur, je le reconnaissais parfaitement. « Ca fait longtemps que vous exercez ? » Je demande, finalement. Je l’emmène dehors, là où le soleil décline doucement sur les rocheuses monégasques et où les conversations vont de bon train. L’air y est cependant bien plus respirable. Comme je m’y attendais, la conversation dévie sur les raisons qui expliquent ma présence. Une part de moi a envie d’être sincère, parce que c’était toute l’essence de ma personnalité, mais l’autre part de moi, se révèle joueuse. Je n’avais pas envie vraiment de lui révéler tout de suite qui j’étais. C’était presque plaisant, d’être un inconnu à ses yeux. Je ne crachais pas sur ma petite célébrité, bien au contraire, elle me permettait de vivre et d’aider ma famille, mais je n’en restais pas moins un jeune homme, et un peu d’anonymat, c’était presque délectable. « Je travaille avec l’équipe McLaren. Rien de bien important, mais je parcours le monde avec eux et c’est génial. » Je réponds, dans un sourire, avant de tourner le regard vers l’horizon, je ne m’épanche pas, je crois que je pourrais me griller, si j’en disais trop. Mais c’était amusant, de garder le mystère, quelques instants. Elle allait sûrement découvrir la vérité bien assez tôt. « Que dirais-tu d’une autre coupe de champagne ? » Je demande, avant de me rendre compte que je l’avais tutoyée, et me confondre en excuses. « On peut rester au vous, si tu… vous le préférez ? »




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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptySam 18 Fév - 14:36

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La seule chose qui me retenait de partir en courant était la forte probabilité de me tordre les deux chevilles, sinon j'aurais certainement pris la poudre d'escampette pour essuyer mon humiliation en toute solitude. À défaut, je me raccrochais au bras du jeune homme comme une moule à son rocher pour ne pas finir à nouveau les quatre fers en l'air. « O-Oui... » je souffle, les joues toujours cuisantes. « J'ai commencé au collège et je-je fais partie de l'équipe universitaire. » je rajoute, d'une petite voix. Avant de lui confier que le monde de la course automobile est nouveau pour moi, ayant été dépêchée à la dernière minute pour couvrir l'événement. Mais il tente de me rassurer et la douceur de son sourire a tant le don d'apaiser mes craintes que d'accélérer les battements de mon coeur. « Merci. » Mes pommettes ont certainement repris une jolie teinte cramoisi mais je n'arrive pas à m'en empêcher, devant ces yeux d'un bleu profond. Ça fait longtemps que vous exercez ? J'observe la foule un instant, toujours à la recherche de mes compagnons avant qu'il ne m'entraîne vers l'extérieur. « Je-Je suis encore étudiante, à vrai dire... » j'avoue, mordillant distraitement l'intérieur de ma joue. Avant d'être attirée par le paysage magnifique qui s'étend devant nous, en contrebas. Puis je l'interroge distraitement sur la raison de sa présence ici, à mon tour. Savourant la légère brise marine qui effleure mon visage, émerveillée par les couleurs qui s'étalent sur les parois rocheuses. J'avais toujours rêvé de voyager autour de monde, de découvrir d'autres contrées et de rencontrer des populations variées, de me mêler à des êtres avec lesquels je n'avais peut-être rien en commun. Je n'étais pas aussi courageuse que pouvait l'être ma soeur mais il y avait quelque chose d'exaltant à parcourir d'autres endroits, à se noyer dans des cultures différentes, à se gorger d'autres horizons. Le journalisme me permettait d'exercer ma passion de l'écriture et du sport dans d'autres cadres et je n'aurais jamais souhaité autre chose pour mon avenir. Je connaissais Los Angeles sur le bout des doigts pour l'avoir parcourue en long en large et en travers alors la sensation de se trouver à l'autre bout du monde était terrifiante, dans un sens mais incroyablement vivifiante à expérimenter.

Il apprécie la vue quelques minutes et j'en profite pour lui jeter des regards à la dérobée, à travers le rideau de mes cheveux longs. Sa réponse me parvient enfin et elle ne me satisfait pas vraiment, trop vague à mon goût. Mais la curiosité jouait une très (trop) grande part dans mon corps de métier et nous n'étions que deux étrangers l'un pour l'autre alors je m'abstiens d'approfondir mon interrogatoire. Néanmoins, celle-ci me tire un sourire, au vu de mes pensées des dernières minutes. « Je comprends tout à fait. » je murmure. « C'est aussi pour ça que j'aime le journalisme : la possibilité de voyager. » je rajoute, en glissant une mèche sombre derrière mon oreille. Sa question me fait tourner la tête dans sa direction et je me mords la lèvre, incertaine quant à ma décision. Une petite coupe supplémentaire ne pouvait pas me faire de mal, non ? Mais il s'empresse de se confondre en excuses et je hausse les sourcils, surprise avant de secouer la tête à la hâte pour dissiper tout malentendu. « Non non, tout va bien ! » je rétorque, aussitôt avant de baisser la tête et de constater que je me suis agrippée à son bras. Que je relâche aussi tôt, les joues brûlantes, avant d'entremêler mes doigts pour éviter de faire une autre bêtise. « Enfin...Je veux dire...On peut se tutoyer. Ça ne me dérange pas. » je balbutie, avec une furieuse envie de disparaître sur le champ. Hana, au secours. Un serveur approche à cet instant et je l'intercepte maladroitement sur son passage, attrapant deux coupes et tendant l'une d'entre elle à mon compagnon. Je sirote l'autre, peut-être un peu trop vite, pour essayer de faire passer le malaise qui semble être destiné à me pourrir l'existence. J'en profite pour glisser une œillade aux alentours, à la recherche de mes collègues et je grommelle dans ma barbe à propos de leur capacité à se volatiliser aux pires moments. Puis je remarque le regard du brun posé sur moi, inquisiteur et je me redresse d'un seul coup, terminant mon verre d'un seul trait. Avant de penser à quelque chose, l'esprit désormais parasité par une question cruciale. « C'est peut-être indiscret mais d'où viens tu ? » je l'interroge, mes doigts serrés autour de la flute en verre. « Ton anglais est impeccable. Tu es d'origine britannique ? » La maison McLaren était basée au Royaume-Uni alors je faisais peut-être des liens trop directs mais il n'avait pas songé un seul instant à parler en français alors que nous nous trouvions pourtant à Monaco. Ce qui m'indiquait qu'il n'était pas d'ici, tout comme moi.    



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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyDim 26 Mar - 19:29

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Devant son air perdu, je me refais le film de mon arrivée en début de saison. Regarder autour de moi, et chercher le moindre visage familier était sûrement la seule chose capable de me rassurer. Avec le temps, j’avais appris à faire mon petit bout de chemin tout seul et à me rendre compte qu’on n’est jamais vraiment seul dans ces cas-là. Il était profondément inutile de chercher dans la foule un peu de confiance. « Oh mais c’est génial. » Je réponds un sourire sincère sur les lèvres. Je n’avais pas eu l’occasion de vivre une scolarité normale. Des cours à distance, entre deux séances d’entrainement, deux avions. Des heures de vol pour réviser un examen. Devoir rendre des compte au centre de pilotage et plus encore à mes parents. Je voulais surtout et avant tout, qu’ils soient fiers de moi, qu’ils sachent que si un jour tout s’arrête, j’aurais au moins mon diplôme de lycée dans la poche. Tout ce qu’il fallait pour les rassurer. Mais je n’avais jamais assisté à un match de foot du lycée, pas eu de bal de promo, pas de soirée typique lycéenne. Je ne me l’interdisais pas, mais j’étais tout bonnement déjà sur les routes, à faire mon petit bout de chemin. Chaperonné par Zach Brown, patron de l’écurie pour laquelle je courrais depuis déjà bien longtemps. « Etudiante ? Alors tu es sûrement encore plus douée que je n’osais bien l’imaginer. » Je lance avant d’ajouter. « Tu vas sortir le meilleur papier que le sport auto n’a jamais connu dans ce cas. » Et tout le monde sait que le journalisme sportif n’est pas toujours le plus élogieux, quand il s’agit de parler de certains sports. Depuis quelques années, la formule 1 souffrait vraiment de sa médiatisation. Accusée de devenir un show télévisé plus qu’un véritable sport. Dieu seul savait pourtant que nous devions maintenir une santé en parfait état. Pas un écart ne nous était autorisé. Premièrement parce que nos baquets étaient moulés pour nous convenir à la perfection. Nous étions tellement soumis à tout type de force que pour le corps, rouler plus d’une heure trente, était une épreuve. Nous étions scrupuleusement pesés avant et après chaque course. Il fallait une concentration sans faille pour ne rien risquer. C’était sûrement l’un des sports les plus difficile au monde. Ce qui lui donnait son heure de lumière, c’était tous les drames que l’on s’amusait à créer autour. Et rien, n’échappait vraiment aux yeux assassins des médias. Tout était scruté.  Il était, de ce fait, vraiment important de ne rien laisser au hasard, et d’éviter de donner à manger aux vautours. C’était pour ça, que je me faisais discret en dehors des courses. Je n’avais pas envie de faire la première d’un article à scandale.

Et pourtant, je me laisserais bien aller à des dizaines de minutes de conversation avec la jeune femme qui se tient à mes côtés. Rien que ses joues toutes roses et la douceur de sa voix, pourraient me faire rester là des heures durant. Nous faisions doucement connaissances sans rentrer trop dans les détails. Je n’étais pas habitué à me vanter de ma situation, et le regard des gens changeait toujours lorsque j’avouais faire partie de ceux qui sont derrière le volant plutôt que sous le casque dans les paddocks. Ce soit, je n’avais pas vraiment envie de revivre cette scène. Je préférais de loin, un peu d’anonymat. « Il y a tellement de choses à découvrir dans le monde. J’aimerais en voir plus encore. J’adore aller aux quatre coins de la planète. » Je réponds à mon tour. Voyager, apprendre du monde. C’était tout un autre plaisir que l’on avait, même si nous n’avions pas toujours l’occasion de faire dans le tourisme et que je ne manquais pas de rentrer à Los Angeles dans ma famille dès que j’en avais l’occasion. Je ne voyais souvent rien de plus que les marinas des grands circuits, et les déserts qui entouraient les zones de courses. J’invite ma douce compagnie à prendre une autre coupe tout en la tutoyant, par automatisme. Elle était aussi jeune que moi, la vouvoyer me semblait parfaitement ridicule, bien que nous ne nous connaissions qu’à peine. Je m’excuse tout de même par respect. Ma maman m’a bien élevé. « Très bien dans ce cas. » Je souffle dans un sourire, rassuré que ça ne l’ai pas heurtée. Je la remercie pour la coupe qui m’est tendue, avant de la porter à mes lèvres. Ici, le champagne ressemblait plus à de l’eau, tant il coulait à flot. Il était facile de se retrouver avec les idées embrumées au bout de quelques coupes gentiment tendues. Je l’observais d’un œil parfaitement intéressé tandis que les siens cherchaient sans cesse dans la foule. Sa question ne me surprend qu’à peine. Beaucoup de nationalité se côtoyaient ici. « Ce n’est pas indiscret. Je suis américain. De Los Angeles plus précisément. Mais ton anglais est tout aussi parfait. Tu es aussi américaine, non ? » J’assume totalement de lancer ça dans le vide, mais son accent était relativement similaire au mien. Il faisait donc peu de doutes sur la provenance de la jeune femme. « Et si je peux me permettre, mon français est absolument ridicule. Je ne sais rien dire de plus que Oui, bonjour et merci. » Je lui confie dans un petit rire.





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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyDim 10 Mar - 16:37

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Ma vie devait certainement lui sembler terriblement banale, à côté de la sienne. Ou pas. Je n'en savais pas grand chose, en fin de compte. Les personnalités publiques dans le monde du sport me semblaient pareilles à des créatures lointaines, inaccessibles. Le jeune homme qui me tenait compagnie se trouvait pourtant à quelques centimètres de moi mais il restait nimbé d'une aura de mystère. Il y avait ce petit quelque chose qui m'intriguait, qui me donnait l'impression qu'il en savait plus que ce qu'il n'en laissait paraître. Une prestance générale, propre aux personnes qui ont l'habitude d'apparaître en public, sous le feu des projecteurs. Pourtant, il y avait une sympathie et un naturel qui se dégageaient de lui et qui me donnaient envie de baisser ma garde, de lui faire confiance. En tout cas, j'avais besoin de lui pour ne pas être emportée par cette marée humaine. Mes joues rosissent de plus belle devant son compliment et mes doigts s'entortillent les uns aux autres. « Je ne pense pas...Je n'ai pas cette prétention, en tout cas. » je murmure, à moitié dissimulée derrière mes cheveux. « J'espère juste que je serai à la hauteur. » Tout ce que je voulais, c'était recueillir suffisamment d'informations pour sortir un article suffisamment juste et complet. Le journalisme sportif était une jungle sauvage où il fallait réussir à échapper aux charognards, à garder la tête droite et s'éloigner de ceux qui ne cherchaient que la gloire, au détriment de leurs victimes. Bon nombre d'athlètes ont été traînés injustement dans la boue ou mis en porte-à-faux pour engendrer de l'argent. Et ce, sans prendre en compte tout le travail qui avait pu être fourni en amont. Des manigances qui me débectaient au plus haut point. Moi, je désirais juste rapporter les faits et seulement les faits. Mais comme je ne m'y connaissais pas particulier en Formule 1, j'avais peur de passer à côté de choses importantes et de rater l'essentiel. Cependant, la présence de ce curieux garçon à mes côtés allait peut-être me permettre de ne pas revenir les mains complètement vides.

Dehors, nous nous arrêtons pour observer le paysage et je suis soufflée par la beauté de la vue. Une partie de moi était électrisée de me dire que je me trouvais à des milliers de kilomètres de chez moi, dans un endroit parfaitement inconnu. Un autre cadre, des panoramas différents, une culture avec ses propres spécificités. Il y a quelques années, je n'aurais jamais pensé me trouver là. À une réception huppée, entourée de personnes influentes et juchée sur des talons hauts. En contemplant la baie de Monaco, je me dis que la vie réserve bien des surprises. Peu importe tout ce que l'on prévoit, on ne connaîtra jamais la réelle tournure de notre existence. Et ce sont les petits aléas comme celui-ci qui se transformaient en expériences incroyables. « Moi aussi. » je souffle, les yeux tournés vers les lignes d'écume qui traversaient le bleu de la mer. Je prenais goût au voyage, à cette sensation que je ressentais en arpentant de nouveaux horizons. Une sorte d'ivresse qui n'était pas uniquement due aux coupe de champagnes descendues quelques minutes auparavant. « Il y a tellement de beaux endroits à voir, de terres et de peuples à découvrir. » Et pas assez d'une vie (et d'argent, pour ma part) pour visiter toutes les destinations qui me faisaient envie. La question du brun ravive la brûlure dans mes joues et je m'empresse de le rassurer. Nous devions avoir pratiquement le même âge et se vouvoyer avait quelque chose de gênant. Puis je lui offre une autre coupe de champagne lorsqu'un serveur passe à proximité de nous sur le balcon. J'en profite pour jeter des coups d'oeil à la ronde, dans l'espoir de retrouver mes collègues mais aucun signe d'eux. À croire qu'ils s'étaient volatilisés. Puis je reviens à mon interlocuteur en captant son regard intensément posé sur moi. Une question apparaît d'un seul coup dans mon esprit et prend son envol hors de mes lèvres avant qu'elles ne se pressent l'une contre l'autre. Il n'était pas originaire de France, j'en mettais ma main à couper. Et son anglais était aussi limpide que le mien. Mon coeur tressaille dans ma cage thoracique en l'entendant dire qu'il est américain. « Los- Los Angeles ? » je couine, tout bas. Nanite kotoda. La probabilité que l'on vienne du même endroit était assez spectaculaire. Eberluée, je le laisse poursuivre, lâchant un petit gloussement devant sa prononciation en français. À vrai dire, je n'osais même pas essayer. Je pratiquais principalement l'anglais en dehors de chez moi, privilégiant le japonais avec mes parents. Avec Hana, c'était différent. Nous l'utilisions souvent pour parler entre nous en dehors, afin d'éviter les oreilles indiscrètes. Mais ces deux langues avaient des sonorités qui n'avaient rien à voir avec celles du français et ça allait friser la catastrophe. « Mes parents sont japonais. Mais je vis aux États-Unis. » je réponds, du bout des lèvres avant de poursuivre, cramoisie. « ...À- À Los Angeles. » Je glisse une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, la tête inclinée vers le bas. Est-ce qu'on pouvait mourir d'une combustion spontanée ? Parce que j'avais l'impression d'être un volcan en éruption. Je ne voulais pas qu'il croie que je cherchais à le revoir là-bas. Enfin, je ne l'avais pas dit dans ce but, en tout cas. Après, est-ce que je voulais ? Je n'en savais rien. Il était charmant. Et poli. Mais il semblait travailler pour une écurie importante. Vivre dans un monde qui n'était pas le mien, loin de là. Mes chances de le recroiser étaient infimes, pour ne pas dire inexistantes.     



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MessageSujet: Re: Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) Car races, glasses of champagne and a mysterious guide. (Mettis #1) EmptyLun 18 Mar - 15:53

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Mattis & Megumi

« Je suis plutôt d’avis de me dire que tu le fais avec toute la passion qui t’anime, tu seras forcément à la hauteur. Quand on mets du cœur à l’ouvrage, on donne forcément le meilleur de nous-même. » C’étaient les mots de mon père. Plusieurs fois, je m’étais retrouvé face à des défaites qui m’avaient fait me dire que je n’avais peut-être pas ma place dans ce sport. Que la compétition ce n’était peut-être pas pour moi. Il avait toujours été là pour soutenir mes états d’âme, même à l’autre bout du monde. Rien ne valait mieux que son étreinte et celle de ma mère, mais ses mots, résonnaient toujours dans un coin de ma tête. Il était un exemple que je tenais à suivre, Sa force, sa résilience, montrait qu’on pouvait tout surmonter. Il était parti de rien, plus bas qu’on ne voulait bien le penser et je ne connaissais pas d’homme plus reconnaissant sur terre que lui. Ni plus fort. Comme pour tous les garçons, mon père c’était mon héros. Pour lui, j’étais fier de porter le numéro quatre. Il était toujours là, avec moi. Qu’importe ce qu’il arriverait. Par tous les temps et les évènements. Par victoire ou défaites. Il assurerait toujours mes arrières. Il gardait aussi, autant qu’il le pouvait, un œil sur la presse, sur ce qu’on pouvait bien dire de moi. On savait que les médias pouvaient faire dire n’importe quoi à un petit cliché pris sur le fait. Il était hors de question que l’un d’entre eux vienne gâcher ma réputation. J’avais trop à perdre. Des sponsors, des contrats, tout ça se décidait aussi avec l’image que l’on renvoyait. Il fallait absolument qu’on soit vigilants, pour tout. Trop de gens étaient malhonnêtes et des requins on en croise malheureusement tous les jours. Le monde dans lequel nous évoluions en général nous forçait à devenir méfiants, de tous et de rien. Une part de moi espérait que la future journaliste à mes côtés, allait faire un travail intègre et ne pas tomber dans la jungle appétissante des ragots et des scandales. Il n’y avait rien de plus agréable que de lire uniquement les faits, sans avis biaisé. Elle en semblait loin, perdue au milieu d’une foule un peu trop dense pour elle, alors j’avais confiance.

Je ne m’habituerais sûrement jamais à la vie que m’avait offert le métier que je faisais. Les hôtels de luxe, les villas aux airs de paradis. L’alcool qui coule à flot, et l’argent qui suit le même débit. Je n’étais pas forcément habitué à ce mode de vie. Mes parents avaient tous les deux eu des vies difficiles, avant de nous avoir, mes frères, ma sœur et moi. Alors passer de notre petit cocon, à cette vie de luxe, ce n’était pas toujours simple. Certains avaient grandi dans cette opulence. Beaucoup venaient de familles fortunées, qui avaient le temps et l’argent à mettre dans de telles vies. Le champion en titre venait d’une famille fortunée, et ne parlons même pas du numéro un de la team au cheval cabré. Tout était écrit sur son visage. En dessous de nous, il y avait toute une ville, des maisons qui valaient des milliers de dollars, des yachts à ne plus savoir qu’en faire. Mais c’était d’une beauté à couper le souffle, et le monde en regorgeait. Je mesurais la chance que j’avais de pouvoir être spectateur de tout ça, grâce au championnat. « Tu devrais pouvoir voyager un peu partout avec le travail. Assister à de grands évènements. Couvrir les compétitions mondiales, non ? Tu vas pouvoir découvrir plein de choses. » Je lui lance dans un sourire. La conversation se fait plus amicale, et plus détendue, ce qui est particulièrement agréable, parce que je n’allais certainement pas la manger. Une autre coupe de champagne atterrit dans mes mains, alors que nous commençons à faire un peu plus connaissance. Mon anglais trahissait rapidement ma nationalité non-monégasque. J’étais particulièrement déçu de voir que mon langage ne comportait aucun accent. « J’y suis né et j’y ai grandi. » Je confirme à sa question, avant de lui prouver à quel point mon français est horrifiant. Un accent à couper au couteau, et surtout, terriblement faussé. On avait eu beau essayer de m’apprendre, les seules langues que mon corps acceptait de parler étaient l’anglais et l’espagnol. Fort utile en Californie, je devais bien l’avouer. Elle finit par me confier qu’elle aussi habite à Los Angeles. La coïncidence est beaucoup trop belle pour être vrai. « Tu rigoles ? C’est incroyable ! La probabilité était bien trop fine pour que je rencontre quelqu’un qui soit de là-bas aussi ! » Dis-je aussi amusé que possible, tandis qu’elle semblait parfaitement gênée par cette information. « Il y a sûrement des chances que l’on s’y croise, alors ! » Je rajoute, même si la probabilité était faible. Los Angeles est une ville immense. Mais ça me ferait plaisir en tout cas. « Tu y vis depuis toute petite ou tu es arrivée il y a quelques années ? » Je pourrais passer des heures à discuter avec elle, c’était bien plus simple et fun que de discuter avec des gens qui parlent chiffres et résultats à tout bout de champs. Ça me changeait de mon quotidien et j’adorais ça. « Tu voudrais qu’on aille s’installer quelque part ? Tes collègues semblent avoir désertés la soirée, je m’en voudrais de te laisser seule. » Je propose gentiment avant qu’un homme ne m’interpelles pour me saluer et me souhaiter bon courage pour le week-end à venir. Une pointe de stress monte dans mon regard, avant de le remercier poliment et de reporter mon attention sur la jeune femme en espérant qu’elle n’ai pas compris quel rôle j’allais jouer ce weekend, j’aimais jouer de mon anonymat pour converser sans trop d’aprioris.  






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