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The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2)

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Emrys Bloomfield
Deuxième génération

Emrys Bloomfield


Date de naissance : 16/11/2000
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MessageSujet: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptyVen 20 Mai - 18:48

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Arabella & Emrys

Droite. Gauche. Déplacement sur la droite. Esquive. Gauche. Esquive. « Tu es distrait, Rys. » Je secoue la tête, reculant pour éviter l'uppercut qui menaçait d'atterrir dans ma mâchoire. Il s'en était fallu de peu. « Je ne sais pas distrait. » je grommelle, sautant d'un pied sur l'autre avant de parer, pliant les genoux pour m'accroupir, balayant les jambes de mon adversaire. « Tu vois ? Aucun problème, vieux croulant. » je lâche, avec un rictus suffisant. Avant de laisser échapper un grognement en sentant ma jambe se tordre, mon corps basculant en arrière. Mitch claque dans ses mains au moment où je retombe lourdement sur le tapis, laissant mes quatre membres s'étaler de part et d'autre de mon corps. « "Aucun problème", hein ? » je ronchonne, pour la forme, avant de couvrir mes yeux d'un bras. « Aucun. » je souffle, avant d'observer le sourire amusé de Glen, ses bras musculeux croisés en travers de son torse. « Qu'est-ce que vous avez tous avec moi, putain ? » je gronde, en redressant mon buste. Mes yeux étudient à nouveau les murs de cette salle, immense, où je viens parfois me défouler quand il n'y a pas de combat à l'horizon. Mitch a rapidement compris d'où je venais et la raison pour laquelle je le faisais, me laissant l'opportunité de venir déverser toute ma rancoeur contre un sac de sable. Ou un autre adversaire, de temps à autre. Et le rouquin était devenu quelqu'un avec lequel je me sentais à l'aise, désormais. Pour boire une bière ou se donner quelques tapes, histoire de. « Tu es distrait, Emrys. Je peux le dire à la manière dont tu te tiens, à tes réactions. Je t'ai suffisamment vu combattre pour me permettre de te le dire. » Je fronce les sourcils, venant mordiller l'intérieur de ma joue. « Je suis d'accord avec Mitch. Tu mets plus de temps à voir venir les coups. Qu'est-ce qu'il y a ? » Je finis par poser mes avant-bras sur mes cuisses, après avoir passé mes doigts dans ma crinière en désordre. « Il y a cette fille... » je commence, avant d'être interrompu par un éclat de rire. Je fusille le roux du regard et il lève les deux mains en signe de reddition. « C'est presque toujours à cause d'une fille. » Je lui fais un doigt d'honneur avant de me relever, les joues rouges. « C'est bon, je me casse. » je marmonne, pivotant pour rejoindre le banc où sont posées mes affaires mais je suis intercepté par un bras pâle, constellé de tâches de rousseur. « Je te taquine, gamin. Assieds-toi et raconte-nous, je te promets de ne plus rire. » Mes paupières se plissent et je l'observe quelques secondes avant de soupirer. Mes épaules s'affaissent et je le laisse me traîner jusqu'à la table en plastique située dans un coin, dont le vernis commence à être rongé par le temps.

Peut-être que j'avais bien besoin de me confier à quelqu'un, en fin de compte.

Et je sens mon coeur battre furieusement dans ma poitrine, le visage balayé par une brise légère. Le soleil était encore chaud, malgré l'après-midi bien avancé et je ne peux pas m'empêcher d'être anxieux. Cela faisait quelques jours que je communiquais avec Bella, que je passais mon temps à guetter l'écran de mon téléphone. J'avais fini par prendre mon courage à deux mains, pour la revoir. Mais maintenant que le jour fatidique était arrivé, je sentais toute ma confiance s'évaporer. Mes doigts étaient pris de tremblements et je fourre mes mains dans les poches de mon pantalon. Mes yeux parcouraient la foule à sa recherche et je me demande, un instant, si elle va vraiment venir. Peut-être qu'elle se forçait à me retrouver, à passer un moment en ma compagnie. Je n'étais pas la personne la plus intéressante au monde, après tout. Mais elle, elle m'intéressait. Arabella m'intriguait énormément et je n'avais pas cessé de penser à elle, depuis notre rencontre chez le physiothérapeute. Mon corps se raidit quand je finis par l'apercevoir, secouant son bras pour me faire signe. Et je réduis la distance pour la rejoindre, venant triturer les lanières de mon sac à dos. « Salut. » je la salue, d'une voix mal assurée. Puis je prends quelques secondes pour l'admirer, rayonnante et incroyable. « Tu es très, ehm, jolie. » je rajoute, maladroitement, essayant de ne pas toucher ma pommette par réflexion. Le bleu s'était presque résorbé, mais il restait encore une marque jaunâtre, facilement visible si on s'y attardait suffisamment. « Tu veux qu'on marche un peu ? Il y a un endroit sympa, par là-bas. » J'essaye de ne pas bégayer comme un collégien et je désigne un espace à moitié plongé dans l'ombre, près d'un ponton inoccupé. « Si tu es d'accord. Sinon on peut faire autre chose, c'est comme tu veux... » je murmure, en détournant le regard vers les vagues.

Au secours, achevez-moi avant que je ne finisse par faire un truc humiliant.



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Arabella Scott


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MessageSujet: Re: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptyJeu 9 Juin - 11:18

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Le carillon de la porte du showroom ne cessait de tinter depuis l’ouverture. Les clients passaient tous ce matin, alors que je m’afférais derrière à terminer les dernières retouches que m’avait demandées ma tante. Comme tous les samedis, ou je n’avais pas rendez-vous chez le physio, je venais me cacher dans l’atelier de ma tante Léna. Elle me donnait la chance d’exercer depuis longtemps. Déjà au lycée, alors que je savais déjà que je voulais intégrer ce milieu si particulier, je passais beaucoup de mon temps libre à ses côtés. A apprendre tout ce qu’il fallait apprendre, de l’ébauche de croquis, à la confection d’une pièce toute entière. Puis les choses avaient pris en difficulté avec le temps, et j’avais pris en technique à ses côtés. Mais ce matin je suis distraite, mes mains tremblent et mes gestes ne sont pas assurés. Si bien que je finis par me piquer avec l’aiguille que j’utilisais. « Je connais une jeune femme qui n’est pas tout à fait concentrée. » Me surprends ma tante dans mon dos. Je lève mon regard vers elle, les joues rosies d’avoir été découverte dans ma maladresse. « Désolée. » Je réponds dans un petit sourire penaud, tandis qu’elle vient s’installer près de moi. « Tu sais, tu n’étais pas obligée de venir ce matin, si quelque chose te tracassait. » Léna était l’une des personnes les plus compréhensive du monde, tout comme ma mère. Pas étonnant qu’elles soient amies depuis si longtemps. Elle m’avait toujours écoutée, soutenue, et choyée. Ma famille était déjà grande par le sang, mais celle du cœur, l’était encore plus. J’avais la chance d’avoir une multitude de personnes sur qui compter, autour de moi. « Non, bien au contraire. Ca m’évite de trop penser, quand je suis là. » J’avoue, d’une petite voix. « Et si tu me disais ce qui te travaille. Tu en as parlé avec ta mère ? » Je pouvais voir dans son regard qu’elle s’inquiétait, alors que c’était pour une raison joyeuse, que mon esprit tournait et tournait sans jamais s’arrêter. « Bien sûr que ma mère est au courant. Je vais voir un garçon cet après-midi. On discute depuis quelques jours déjà et il est vraiment intriguant. Mais je crois qu’il me plais… » Un soupire de soulagement s’échappe de la poitrine de ma tante, avant de m’offrir un sourire ultra brillant. Les heures qui s’écoulent ensuite, sont pleines de conseils que m’avaient déjà donnés ma mère et Maia. Mais les femmes de ma vie, étaient toujours sur la même longueur d’ondes, ce n’était pas une grande nouvelle. J’avais donc pris mon courage à deux mains, en début d’après-midi, pour rentrer chez moi, et me préparer un peu plus, pour ce rendez-vous, que j’avais attendu, avec impatience ces derniers jours, des papillons plein l’estomac.

C’est Teddy qui me dépose non loin de Santa Monica, pour que je n’ai pas à marcher des kilomètres avant le rendez-vous. Je lui indique que j’enverrais un message sur le groupe de famille quand il sera l’heure de venir me chercher. Je regrettais parfois, de ne plus me sentir suffisamment en sécurité derrière un volant pour me rendre seule où je voulais. Mais c’était le prix à payer. Une des nombreuses conséquences de ce qu’il m’était arrivé. Le vent bouscule mes boucles brunes, et vient délicatement caresser ma jambe découverte. Je n’étais pas certaine que porte rune robe était une chose très intelligente. D’autant plus que je n’en portais que rarement, mais je n’avais rien à cacher. Ma prothèse était presque la première chose qu’il avait vu de moi, alors je m’étais dit, pourquoi pas. Au loin, je l’aperçois, observant les alentours, avant que nos regards ne se croisent, et que je ne lui fasse signe. C’est lui qui réduit la distance entre nous, et je pouvais d’ores et déjà, sentir mes joues se couvrir d’un rouge délicat. Il est comme à son habitude, mal assuré et rougissant. Mais pouvais-je le blâmer pour ça ? « Hey ! » Je réponds dans un souffle, qui se mêle à mon sourire. Quelques secondes plus tard, c’est mon cœur tout entier, qui s’emballe à l’entente de son compliment. « Merci. Tu n’es pas mal toi non plus. » J’ajoute, sans trop m’attarder sur le reste de bleu qui résidait sur son visage. J’avais bien compris l’autre jour, que les ecchymoses sur sa peau, n’était pas quelque chose avec lequel il était confortable de discuter. Alors je tâchais de fixer son regard. Il était tout ce à quoi j’avais passé mes journées à penser. A attendre, que nos conversations s’enchainent, par l’intermédiaire de nos messages. Mais en tout cas, mon esprit, avec lui, n’était jamais au repos. Je repensais aussi parfois, aux marques sur sa peau, et espérait qu’il était en sécurité, où qu’il soit dans cette ville. « La balade c’est très bien. » L’endroit qu’il désigne était suffisamment éloigné pour que l’on soit tranquille, mais parfait, pour que je ne me fatigue pas trop. Il était difficile de marcher dans le sable, alors avec une seule jambe valide, ça allait me demander un peu plus d’effort. « Je te suit. » J’indique, avant que nous ne prenions la direction du petit endroit. Tout d’abord en silence. Je cherchais un moyen d’enclencher la conversation sans avoir quelque chose de stupide à dire. « Je suis contente de te revoir. » J’avoue d’une petite voix. Le cadre était beaucoup plus joli que le cabinet de mon physiothérapeute, et nous n’allions pas nous contenter de quelques étirements, et échange de balles. C’était plus… concret, cette fois. Et j’en avais le cœur chamboulé. Je n’avais pas eu de rendez-vous avec quelqu’un depuis l’accident. Ne m’autorisant pas vraiment ce genre de choses, mais il y avait quelque chose de différent, chez Emrys. Qui me donnait envie de le découvrir.




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Emrys Bloomfield


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MessageSujet: Re: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptySam 1 Oct - 14:50

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Parfois, j'avais l'impression d'être passé à côté de ma vie. Je me souviens de mon enfance, de ces instants légers et tranquilles. Ceux où je pouvais jouer librement, sans penser au lendemain. Une époque si simple, si paisible. Puis tout s'était effondré comme un château de cartes balayé par le vent, en quelques instants. Après ça, mon quotidien s'était résumé à de la survie. Cuisiner pour avoir quelque chose de consistant dans le ventre, autre que des sandwichs à l'oeuf et des verres de lait. Nettoyer l'appartement pour éviter qu'il devienne un dépotoir, pour ne pas avoir à slalomer entre le courrier et les bouteilles de bière étalés sur le sol. Essayer de jongler entre l'école, les nuits courtes et des petits jobs pour répondre aux exigences administratives. Prendre les responsabilités qui auraient du incomber à mon père, s'il n'avait pas été trop pris par le jeu, par l'illusion de richesse que ces conneries lui faisaient miroiter. Et quand je revois mes années de lycée, j'ai le sentiment de ne pas les avoir vraiment vécues, de les avoir regardées de loin. Je n'avais pas eu le temps de me sociabiliser, de sortir le soir, de m'autoriser à aimer. Je travaillais d'arrache-pied pour que le bateau ne se mette pas à couler définitivement, je rentrais en espérant que je n'allais pas retrouver des factures supplémentaires, des lettres judiciaires. Ou mon père avachi sur le canapé, si ce n'était pas à même le sol, dans un état lamentable. Je n'avais pas eu la possibilité de profiter de ma jeunesse comme j'aurais du le faire, à ce moment là. Parce qu'on m'avait obligé à grandir trop vite, d'un seul coup. On ne m'avait pas laissé le choix.

Et maintenant que je retrouvais un semblant de contrôle sur ma vie, j'éprouvais la sensation d'être complètement à côté de la plaque. De ne pas savoir m'adapter aux autres ou agir de la bonne manière en société. Je me faisais l'effet d'un animal sauvage, lâché en plein centre-ville.

C'est fébrile que j'attends Arabella sur la promenade qui longe le bord de plage, les doigts parcourus de fourmillements. Ces derniers jours avaient été une parenthèse agréable et tout me paraissait plus simple, quand il s'agissait d'elle. Je n'étais rien d'autre qu'Emrys et c'était une bouffée d'oxygène. Mais c'était tellement plus simple, derrière un écran. En face à face, impossible de cacher les nouvelles ecchymoses qui apparaissaient sur mon visage et il n'y avait plus rien pour dissimuler le rougissement de mes joues et les trémolos dans ma voix. Je vérifie l'aspect de ma tenue pour ce qui doit être la cinquantième fois en l'espace de dix minutes, mes lèvres se tordant au reflet déformé de mon visage dans mon téléphone. Mes cheveux étaient toujours désordonnés au possible, ma chemisette possédait quelques plis à certains endroits et mes chaussures avaient vu de meilleurs instants. Mais je n'avais rien d'autre à proposer, malheureusement. J'inspecte les alentours, à sa recherche avant d'accrocher sa silhouette au loin. Cette démarche légèrement claudicante, à cause de la prothèse dévoilée par sa jolie robe. Pourtant, ce n'était qu'un détail insignifiant par rapport au reste et j'y porte à peine attention. Parce que le reste suffit à m'assécher la bouche, me forçant à déglutir et à passer ma langue sur mes lèvres pour les hydrater à nouveau. Elle était sublime. D'une beauté frappante par son naturel, par sa fraîcheur. Et je ne comprenais toujours pas ce qu'elle voulait avoir à faire avec moi. Mais je finis par m'avancer pour la rejoindre, dans de maladroites salutations. Merci. Tu n’es pas mal toi non plus. Un léger rictus étire mes lèvres. Je devais faire peur à voir, surtout. Pourtant, elle s'attardait aussi peu sur mon visage que moi, sur sa jambe. C'était agréable.

Elle accepte la balade, aussi courte soit-elle mais j'avais essayé de prévoir quelque chose en prenant son handicap en compte, pour ne pas la fatiguer. Le début se fait en silence et ma cervelle turbine à toute allure pour trouver un sujet de conversation. J'étais peu habitué aux échanges et je n'avais pas la moindre idée de ce dont on pouvait parler. Je suis contente de te revoir. Je relève les yeux du paysage pour l'observer, la tête légèrement penchée sur le côté. À l'intérieur, c'était le fatras. Mon coeur battait à cents à l'heure et ça me donnait le tournis. « Moi aussi. » je souffle, en détournant les yeux. J'étais très content de pouvoir la revoir. C'était comme inspirer une grande bouffée d'air frais. Lorsque nous atteignons les courtes marches qui mènent à la plage, je tends instinctivement mon bras dans sa direction. « Je- » je commence, incertain. « Je pensais que ça pourrait t'aider à rester plus stable, dans le sable. » Pas que je veuille jouer les princes charmants, parce que je n'avais rien de tel. Mais pour que ça soit plus confortable pour elle, tout simplement. « Mais je ne voulais pas insinuer que tu avais forcément besoin d'aide, je- » Je m'arrête net, avant de continuer à débiter n'importe quoi et passe ma main dans mes cheveux déjà en bataille. « Est-ce que ça va aller ? » je m'enquiers tout de même, avant qu'elle ne me réponde en agréant de la tête, acceptant tout de même le geste de ma part. Je la guide doucement, en essayant de ne pas m'attarder sur la chaleur de sa main enroulée autour de mon avant-bras. Et nous atteignons notre destination, où je la laisse se redresser avant de sortir un gros plaid de mon sac à dos pour l'étaler sur la plage. « Pour le confort. » J'avais eu des jours pour penser à tout. Sans vouloir en faire trop, pour ne pas passer pour un psychopathe. Et lorsque nous sommes installés l'un à côté de l'autre, je remonte une jambe contre mon torse, l'autre étendue de tout son long entre la couverture et le sable. Mon menton posé sur mon genou, je laisse le bruit des vagues me porter quelques secondes avant de revenir au présent. « Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » je l'interroge, au milieu du silence troublé par les remous et le caquètement des mouettes.

Je voulais en savoir tellement davantage à son propos que je m'étais demandé par où commencer. Mais il fallait se lancer, à un moment.



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MessageSujet: Re: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptyDim 8 Jan - 15:55

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Je n’avais jamais eu vraiment à m’en faire, pour quoi que ce soit. Ma famille était bien faite, mon père gagnait sa vie en secourant celle des autres et ma mère elle, s’était fait suffisamment d’argent, entre sa notoriété sur les réseaux, et son travail d’institutrice. Mes parents étaient mon exemple le plus parfait. Ils s’aimaient comme au premier jour, et avait affronté la moindre adversité pour en ressortir toujours plus forts, ensemble. J’enviais, parfois, cet amour, si brut et magnifique qu’ils se portaient. Qui avait donné naissance à trois grands enfants, et un petit dernier, qui avait à peine une année. Mais nous étions tous soudés, unis, proches les uns des autres, et à l’écoute. Il n’y avait jamais rien de tabou, jamais de jugement. On pouvait tout se dire, et se faire confiance. Ils nous avaient toujours poussés à faire nos propres expériences, mais surtout, à respecter nos goûts et nos convictions. Je me savais chanceuse. Nombreux étaient ceux qui n’avaient pas le choix, qui se retrouvaient à porter le poids du monde sur leur épaules, pour assumer quelque chose de trop grand pour eux et qui n’avaient personne pour se reposer. Moi, mes parents avaient toujours été les épaules fermes et rassurantes sur lesquelles j’avais pu pleurer pendant des heures, surtout après ce qui s’était passé. C’était toute ma vie qui s’était effondrée, sans que je ne puisse rien faire. J’avais insisté pour monter dans cette voiture, sans prendre en compte tous les risques que ça comportait. Ca m’avait coûté plus que je n l’aurais aimé. Plus que je ne voulais bien l’admettre et sans ma famille, je crois que je ne me serais jamais relevée. Ils m’avaient permise de trouver la force d’avancer, de reprendre confiance en moi, en mes capacités, alors que tout m’avait l’air perdu d’avance. Moi qui croyais que l’on m’avait définitivement coupé les ailes. Je ne comptais plus le nombre d’heures que j’avais passé en larmes, celles où je me disais qu’abandonner valait mieux que de souffrir pour avancer, les heures où je me pensais incapable de sortir de la chaise roulante dans laquelle j’avais été coincé pendant de trop longues semaines. C’était eux qui m’avaient poussée à me dépasser. Eux qui m’avaient appris qu’il ne fallait jamais perdre espoir. Aujourd’hui, j’avais presque la vie que je voulais avoir, presque retrouvé la moi d’avant. Celle qui aimait vivre comme si demain n’existait pas, qui avait compris qu’avec un sourire on peut faire rayonner le monde. La Bella de 17 ans qui aimait par-dessus tout les beaux vêtements et les belles textures. Une ado, par pure excellence. Mais s’il y avait une chose que je n’avais pas retrouvé, c’était la conviction qu’un jour, j’aurais droit au même bonheur que tout le monde. Une jambe en moins, ça dégoûte forcément les garçons, non ? Alors je m’étais longtemps persuadée que c’était plus fait pour moi. Jusqu’à ce qu’Emrys arrive.

Il m’a regardé comme personne ne m’avait jamais regardé, il y avait presque une étincelle dans son regard, quand il a posé ses yeux sur moi, la première fois. Le plus fou avait été la sensation, au fond de mon cœur. Ce battement loupé, puis cette embardée folle. Qui ne cessait pas lorsque l’on discutait. J’avais même pu remarquer le sourire de ma mère, qui aurait parfois préféré sûrement que je lâche mon téléphone pour pouvoir être là avec eux. Elle ne disait rien cependant, se contentant parfois simplement de venir poser une main sur mon épaule, ou d’embrasser le sommet de mon crâne. Si elle savait que ce garçon avait des ecchymoses qui parsemaient sa peau, ou que ses vêtements étaient parfois abîmés, elle ne dirait peut-être pas la même chose. Emrys avait quelque chose de particulier, d’attachant. Je voulais le découvrir. Découvrir pourquoi sa peau était parcourue de sombre constellations. Pourquoi il était si peu loquace parfois. Je mourrais d’envie d’en savoir toujours plus. De l’apprendre. Le comprendre.

Alors on se retrouve sur cette plage, il est fidèle à lui-même, il sourit à peine, pourtant, il a fait un effort sur la tenue, qui lui sied à merveille. On pat ensemble pour une balade sur le bord d’océan. Le vent nous entoure et s’amuse de nous. On s’avance près de petites marches et j’allais descendre à mon rythme quand il me propose son bras, avant de tout de suite se justifier. Un sourire m’échappe face à ses phrases balbutiées dans la pure envie de vouloir faire les choses de la bonne manière. « Tout va bien, Emrys. Mais je ne dis pas non à ton bras. » Je réponds en hochant la tête. Je m’accroche à son bras, et nous descendons les marches qui nous séparent de notre spot de l’après-midi. Nous nous avançons et je le laisse installer une petite couverture sur le sable. Il avait pensé tout, c’était presque trop parfait pour être vrai. Je le remercie doucement, avant d’aller m’installer à mon tour, veillant à bien coller ma robe sous mes cuisses, et à poser mes jambes de la bonne manière sur la couverture. « Je fais des études dans une école de mode pour devenir créatrice. Je travaille aussi avec une amie de ma mère, de temps en temps, pour me perfectionner. » Je réponds dans un sourire. « J’ai toujours aimé les vêtements, et faire mes propres tenues encore plus, mais tout était difficile après l’accident, alors j’ai eu envie de pouvoir prouver à tout le monde qu’on pouvait avoir de jolis vêtements, même avec un handicap. » J’ajoute comme pour me justifier. Comme si j’avais encore besoin de ça. Parfois, je ne me sentais pas légitime de faire ce que j’aimais le plus au monde. Je n’avais plus rien d’une potentielle mannequin, alors devenir créatrice, c’était surréaliste pour certains. Pourtant, ça me faisait vibrer. « Et toi ? Parles moi de ce que tu fais, de ce que tu aimes. Je meurs d’envie d’en savoir plus sur toi. »  L’incitais-je, un immense sourire dans la voix.





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MessageSujet: Re: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptyDim 22 Jan - 11:52

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La plupart du temps, mon univers se résumait à un camaïeu de gris. À des nuances mornes, ternes, qui se ressemblaient les unes les autres, comme si j'avais été transporté dans un film en noir et blanc. Se lever du lit, l'esprit déjà parasité par un miasme infernal de pensées, d'angoisses, d'appréhensions concernant le jour à venir. Observer le tumulte de la ville depuis la fenêtre de notre appartement délabré et fouiller le moindre petit recoin à l'intérieur de moi pour en trouver un ersatz de courage, afin d'affronter ce qui était ma minable existence depuis de longues années. Alors que tout ce que je voulais, c'était me rouler en boule dans mon lit et chialer, attendre que le temps passe et rêver à une autre vie. Tout me semblait fade, sans la moindre saveur. Et le reflet de mon visage dans le miroir me rappelait le point où j'avais du me rendre pour garder la barque à la surface, pour lui éviter de sombrer définitivement. Les ecchymoses sur mon visage étaient les réminiscences de la violence qui avait fini par se normaliser et de la dure lutte pour la survie. Je le battais pour ne pas crever la dalle, pour payer les factures, pour espérer avoir un avenir, un beau jour. Tout ce que je pouvais garder, je le mettais précieusement de côté en attendant que mon tour ne vienne, avec l'intime croyance que ça ne serait pas toujours comme ça, qu'il fallait que je tienne bon encore un moment. Même si parfois, l'espoir s'amenuisait petit à petit, rongé par les doutes et la difficulté du quotidien.

Pourtant, une touche de couleur était venue s'immiscer sur ce tableau aux tonalités monotones. Un sourire éclatant, un regard brillant de curiosité. Un visage délicat et une silhouette menue, elle-même grignotée par les aléas du destin. Arabella. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais ressenti autre chose que du dépit ou du renoncement. Autre chose qu'un profond dégoût pour cette vie qui semblait vouloir me la mettre jusqu'à l'os. Je m'étais senti normal, malgré les bleus sur mon corps et ma tête de déterré. Un simple garçon, parlant à une fille. Et je m'étais senti traversé par une fascination incongrue pour cette survivante, cette guerrière qui continuait de se battre avec une telle force, qui s'accrochait désespérément avec tant de douceur. La vision de sa prothèse était tellement dérisoire face à l'éclat de ses traits et la bonne humeur qu'elle déversait à son contact. Comme si j'avais eu la chance de prendre un bain de soleil, d'inspirer une profonde bouffée d'air frais à la cime des montagnes. Mais elle n'en restait pas moins un être humain comme les autres, son accident l'ayant rendue d'autant plus unique. Je m'étais senti attiré à elle comme un papillon par la lueur d'une flamme, incapable de résister à sa bienveillance et à cette lumière qu'elle exsudait par les moindres pores de sa peau. Et dans un court moment de courage, j'avais voulu conserver cette connexion fragile entre nous, avec le désir de la revoir.

Néanmoins, je n'aurais jamais espéré une réciprocité dans cette envie soudaine, d'approfondir cette rencontre insolite. Pourtant je me retrouvais à l'attendre au bord de la plage, aussi tendu qu'impatient. Mon coeur s'emballe instantanément à son approche, incapable de détourner mes yeux d'elle, de cette jolie robe qui lui sied comme un gant. Lorsque nous atteignons la volée de marches menant au sable, je ne peux pas m'empêcher de lui tendre mon bras avant de me confondre aussitôt en excuses pour ne pas piquer son amour-propre. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je la considérais comme une demoiselle en détresse, incapable de se débrouiller par elle-même. Elle ne m'avait certainement pas attendu pour agir autrement, pour résoudre ses obstacles sans l'aide de personne. Mais ses paroles m'arrêtent net et je mords l'intérieur de ma joue, les pommettes brûlantes. Son bras s'enroule tout de même autour du mien et je ne peux réprimer une expression de pur contentement à son contact. J'en avais peut-être trop fait, j'allais sûrement passer pour un ringard mais j'avais prévu tout un tas de choses pour maximiser notre confort. Une couverture est rapidement étendue sur le sable pour éviter tout désagrément et nous nous y installons rapidement, les yeux rivés sur le mouvement des vagues. Puis je finis par briser le silence, l'interrogeant sur ce qu'elle faisait dans la vie pour en apprendre davantage à son propos. Et je l'écoute se confier par rapport à ses études de mode, au lien qu'elle a voulu tisser entre son handicap et ce domaine parfois centré à l'extrême sur le culte de la perfection du corps. Elle voulait prouver que tout le monde pouvait y trouver son compte. « Tu as le droit de travailler dans la mode simplement parce que tu aimes ça. » je souffle, avec un léger sourire. « Tu ne dois rien à personne, tu sais. » Cela devait être dur d'avoir toujours à se justifier, à argumenter ses propres pour ne pas avoir l'impression d'être en dehors du moule. « Mais ton handicap et le message que tu transmets dans tes créations leur donne encore plus de sens et je pense que c'est beaucoup plus intéressant. » je confie, en haussant légèrement les épaules. Et toi ? Mon corps se raidit à cette question et je soutiens à peine son regard intrigué. Je meurs d’envie d’en savoir plus sur toi. Il y avait une telle impatience dans sa voix que ça en était presque douloureux à entendre. Je suis un looser. « Ah ? Erm... » je commence, en raclant nerveusement ma gorge. « Ce n'est pas aussi captivant. » Comment lui expliquer ? Comment décrire ce qui rythme ma vie sans passer pour un parfait tocard ? Si ce n'était pas un déchet. « Je fais des petits boulots à droite et à gauche. » je murmure, en détournant les yeux. « Mais si j'avais pu aller à l'université, j'aurais certainement fait de la musique. » J'avais toujours aimé ça, que ce soit à écouter ou à jouer. Je rêvais toujours d'acheter ma propre guitare. De pouvoir chanter ailleurs que sous la douche. D'exprimer enfin tout ce maelström qui tempêtait sans cesse au creux de ma poitrine. « Tu as des frères et soeurs ? » je la questionne, pour faire dévier le sujet sur autre chose que ma misérable existence. Aussi pour me nourrir d'expériences plus agréables, plus positives. Et je farfouille dans mon sac à dos pour en sortir quelques petits snacks, disposant le tout entre nous. « Je ne savais pas ce que tu préférais alors j'ai pris un peu de tout. » je susurre, mes dents venant triturer ma lèvres inférieure.
         


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Arabella Scott

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MessageSujet: Re: The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) The sound of the waves and the beating of our damaged hearts. (Emella #2) EmptyDim 21 Avr - 17:07

we both have our dark places
can we make it brighter together ?
Arabella & Emrys


J’avais complètement perdu confiance en moi quand l’accident à eu lieu. Me retrouver du jour au lendemain, diminuée, affaiblie, avec un membre qui n’était plus le mien, réellement. Tout mon état physique et psychologique avait été chamboulé du tout au tout. J’avais longuement pensé que je ne me relèverais pas, que j’allais sombrer. Avec un peu de soutien, j’avais fini par m’en sortir et me dépasser. Mais il y avait des choses qui ne changeaient pas, comme le regard que j’avais sur mon corps. Le changement avait été difficile à accepter. Pendant longtemps, je n’avais plus trouvé de solution pour me vêtir comme j’aimais avant. De mes belles robes, mes petits jupes et compagnie, je m’étais enfermée dans de nouveaux tissus qui cachaient tout. Des gros joggings, des choses très larges. Le tissu me brûlait la peau et c’était tellement plus confortable, pour les heures de rééducation que j’avais dû subir. Plusieurs mois, voir même années avaient été nécessaires pour que je me réapproprie mon corps, pour que le reflet dans le miroir ne me donne plus envie de pleurer. Je ne comptais plus le nombre de phrases réconfortantes de ma mère et ma grande sœur. Maia semblait comprendre, elle était toujours là pour avoir une parole encourageante, en m’amenant avec elle. La mode avait toujours été une passion pour moi, depuis toute petite, j’adorais jouer avec les tissus, avec les vêtements. Prendre les vieux vêtements de ma mère, faire des petits défilés. C’était dans mon ADN, je le savais. Maia le savait aussi, tout comme ma mère, ma tante. Tout le monde m’avait aidé à prendre conscience que c’était aussi un moyen de redevenir moi. J’avais commencé à ébaucher des formes qui allait convenir à mon corps à moi, qui seraient adaptées à mon handicap, et qui surtout, allaient booster ma confiance ne moi. Alors j’avais commencé à dessiner à nouveau, à coudre, à dépenser des fortunes dans des tissus, en me disant que j’allais sûrement pouvoir en tirer quelque chose de joli. J’avais passé des heures dans l’arrière-boutique de ma tante, à squatter sa vieille machine à coudre. Je m’étais épanouie, tout en retrouvant confiance.

Mais s’il y avait bien quelque chose que l’on n’apprenait pas derrière une machine à coudre, c’étaient les relations avec les autres. J’étais plutôt sociable, du fait d’avoir grandi aussi entourée, sûrement. Mais il y avait un certain type de relation, que je n’avais jamais encore vraiment exploré, et qu’en la personne d’Emrys, je pouvais voir une certaine éventualité. Il était entré dans ma vie sans prévenir, et venait bousculer tant de choses. Je voulais lui parler, pendant des heures, débattre de la pluie et du beau temps. Il était plein de mystères mais me donnait terriblement envie de le découvrir encore.


Et je me trouvais sur le sable, juste là, à ses côtés. Son bras qui m’est tendu, me fais sourire autant qu’il m’attendrit. Il était prévenant et c’était tout à son honneur. Je prends quelques secondes pour le rassurer avant d’aller entourer mon bras autour du sien. C’était toujours un appui de plus, et je ne disais pas non. J’avais beau avoir la chance d’être sur mes deux pieds, le sol n’était pas parfaitement plat, et mon équilibre pouvait s’avérer quelques peu précaire. Une jolie couverture nous accueille sur les milliards de grain de sable. On s’apprends, doucement, à notre rythme. Rien n’était prémédité et ça mettait une chaleur sans nom dans mon cœur. Tu ne dois rien à personne, tu sais. Il me tire un profond sourire. Il avait parfaitement raison. « Je sais. Mais je pense qu’on a tous un message à porter sur Terre. Le mien, j’ai envie que ce soit celui-là. J’ai envie que d’autre personnes se disent que c’est possible de se sentir bien dans sa peau quand on est… comme moi. » J’ajoute en haussant les épaules à mon tour. Je ne voulais pas me définir par mon handicap. Je voulais donner le courage à d’autre, de se sentir mieux dans leurs peaux. Je le questionne à mon tour. J’avais envie d’en apprendre sur lui. Il ne s’était jamais vraiment épanché, ça piquait ma curiosité. « Je suis certaine, que tu fais plein de choses captivantes ! » Et plus encore qu’il avait des dizaines d’histoires à raconter. « De la musique ? Tu joues d’un instrument ? Tu écris peut-être ?  » Je lui demande, enthousiaste. La musique c’était une part de mon quotidien, quelques-uns de mes oncles de cœur étaient des rockstars connues dans le monde entier. Je n’étais pas assez douée pour jouer, mais je l’appréciais grandement. « Oui trois ! J’ai une grande sœur et un grand frère, ils sont jumeaux. J’ai aussi un petit frère ! Et toi ? » Je lui retourne la question, piquée par le fait qu’il oriente toujours les questions dans ma direction. Entre nous, il dépose quelques douceurs, qui font fondre mon cœur de gourmandises. « C’est absolument parfait ! Ceux-ci sont mes préférés ! Et je voue un amour sans nom à ces petites baies. » Dis-je en jetant mon dévolu sur les groseilles qui trônent non loin des Reeses. J’avais fait une consommation excessive de ces petites coupes de chocolat fourrées au beurre de cacahuète. « Tu as toujours vécu ici ? A Los Angeles ? » Je finis par demander, après m’être redressée, pour l’observer. La particularité de ces traits, la cicatrice le long de son arcade, la couleur profonde de son regard. Je pourrais passer des heures à observer chaque détail. C’était peut-être ça, que j’appréciais le plus, les détails imparfait, qui le rendaient absolument captivant à mes yeux.






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