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Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3)

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Rey Gutierrez
Deuxième génération

Rey Gutierrez


Date de naissance : 13/01/2001
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MessageSujet: Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) EmptyLun 2 Mai - 13:55

You don't need to fight for me.
Not like that.
Hugo & Rey

« Arrête de te foutre de ma gueule, Aurelia. » Mes yeux se relèvent dans sa direction et je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine. Son visage est déformé par une colère que je ne lui connaissais pas et celle que je peux lire dans ses yeux m’oblige à reculer d’un pas. Je ressens le besoin imminent de mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Brandon n’a jamais été violent et je ne me suis jamais sentie en insécurité à ses côtés, mais aujourd’hui, c’est différent. J’ai l’impression qu’il est prêt à exploser et pour la première fois depuis que nous sommes ensemble, j’ai peur. « Je vous ai vu vous embrasser à la soirée. Et tu vas me dire que ce n’est rien, peut-être ? Que c’est lui qui t’a sauté dessus ?! » Non, je n’allais pas nier, encore moins rejeter la faute sur Hugo. J’étais consciente de ce que je faisais en l’embrassant, en rendant chacun de ses baisers et si j’avais regretté, les premiers temps, d’avoir agit de la sorte, les remords commençaient lentement à s’envoler. Je n’arrivais même plus à savoir pourquoi j’étais encore avec Brandon, pourquoi je m’acharnais à vouloir faire marcher notre couple alors que lui ne faisait pas le moindre effort. « Je pense que tu es mal placé pour me faire des reproches… » je souffle en détournant le regard. J’avais fait semblant de ne rien voir, pendant des mois, j’avais ignoré les avertissements de Joanie, mais j’en avais plus que marre d’être prise pour une conne. Monsieur ne se gênait pas pour draguer absolument tout ce qui bougeait et pour mettre d’autres filles, sans doute bien plus jolies que moi, dans son lit. Il n’allait plus réussir à me duper ou à me faire croire le contraire. Je savais très bien ce qu’il s’était passé à la St Valentin avec Kristen, parce qu’elle avait été assez idiote pour s’en vanter dans les couloirs de l’université. « Pardon ? » crache-t-il, une pointe de surprise dans la voix. « Tu veux vraiment que je nomme toutes les meufs que tu as sauté depuis qu’on est ensemble ou tu arrives à toutes les remettre ? » Cette fois, c’est moi qui hausse le ton, agacée par cette discussion qui, de toute façon, ne mènera à rien. Il n’y a plus rien à sauver dans notre couple. Un rire s’échappe de ses lèvres tandis que ses bras viennent se croiser sur son torse. « Mais qui de nous deux passera pour une salope ? » Il n’avait pas tort, j’en avais pleinement conscience, tout ça parce que j’avais eu le malheur de naître femme. Et à ça s’ajoutait le fait qu’il était populaire et que tout le monde l’admirait. « Barre-toi de chez moi. » Je sens les larmes qui commencent à affluer et je refuse de lui montrer que ses paroles m’ont touché. « Tu ne viendras pas pleurnicher quand tu te rendras compte que ce connard joue avec toi. Tu penses vraiment que tu peux l’intéresser ? » Non. Non, non, non. Hugo n’était pas comme ça, pas comme lui. « Casse-toi, putain ! » Il m’adresse un énième sourire, ses mains se levant en l’air avant de faire demi-tour et de disparaître au bout de la rue.

Je ne me souvenais plus comment j’étais arrivé devant la maison d’Hugo, ni du nombre de minutes que j’avais passé à tambouriner contre sa porte jusqu’à ce qu’il vienne m’ouvrir, ni du moment où je m’étais effondrée dans ses bras, à la recherche de sa chaleur et de son réconfort. En revanche, je me souvenais d’avoir essayé de l’embrasser, dans l’espoir d’apaiser les brisures de mon coeur, pour m’assurer que ce que j’éprouvais pour lui était réciproque. Mais mes lèvres n’avaient jamais atteint leur objectif. Il ne m’avait pas repoussé, pas vraiment, mais il m’avait fait comprendre, avec toute sa bienveillance que ce n’était pas le moment. Je l’avais serré un peu plus contre moi, laissant aller mes larmes. Il ne s’était rien passé de plus, ce jour-là. J’avais simplement passé de longues minutes à pleurer, à me morfondre et à me demander comment j’avais pu être aussi stupide. Il m’avait préparé un chocolat chaud, surmonté d’une montagne de chantilly et j’avais sentie mon âme se réchauffer, instantanément quand la tasse s’était posée devant moi. Parce qu’il s’en était souvenu.

Et nous avions décidé de prendre notre temps. D’y aller doucement et de laisser faire les choses. J’aimais Hugo, je le savais, mais au fond, j’avais besoin de repartir sur des bases, de laisser le temps à mon coeur de s’en remettre.

« Bonjour, toi. » je salue en venant à la rencontre du brun, un sourire des plus heureux illuminant les traits de mon visage. Tout était tellement plus simple avec lui. « Il y a un nouveau glacier en ville et apparemment, ses milkshake sont à tombés par terre. » Mon père m’en avait parlé la veille, parce qu’il en avait lui-même entendu parler sur le plateau d’un tournage qu’il dirigeait en ce moment. Apparemment, tout le monde ne jurait plus que par ça et j’étais curieuse de voir si le haut panier de Los Angeles avait raison ou non. « Ça te dirait de venir avec moi après tes cours ? » Je devais rejoindre Cade dans l’après-midi, pour aller voir Joanie à l’hôpital, mais, comme à chaque fois que je sortais de sa chambre, j’avais besoin d’occuper mon esprit pour ne pas flancher. Tout était encore trop frais et ne pas savoir quand ma meilleure amie allait rouvrir les yeux me dévorait de l’intérieur. Hugo a à peine le temps de me donner sa réponse qu’une voix que je ne connais que trop bien m’interpelle. Je me raidis et après un rapide coup d’oeil en direction du brun, je décide d’ignorer. Je ne voulais plus avoir affaire avec lui. On continue d’avancer en direction du bâtiment des sciences-humaines, mais Brandon est loin d’avoir dit son dernier mot. En quelques foulées, il nous rattrape, se tenant maintenant face à nous. « Alors ? » Commence-t-il en se tournant vers Hugo. « Tu l’as baisé ? C’était comment ? Non, attends, ne me dis rien… » Il laisse le silence s’installer quelques secondes avant de reprendre. « Cette pute se débrouille bien au pieu, pas vrai ? Tu verras, elle suce même très bien. » termine-t-il dans un ricanement. Moi, je sens tous mes membres trembler et j’ignore encore comment j’arrive à tenir debout ou à ne pas fuir pour me terrer dans un trou.


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Hugo Grimm-Black
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Hugo Grimm-Black


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MessageSujet: Re: Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) EmptyMer 4 Mai - 17:00

I'll always fight for the ones I love.
Hugo & Rey

« Alors ? Comment ça se passe avec ta dulcinée ? » Mes yeux glissent jusqu'au visage d'Erwin et je m'appuie contre ma guitare, la joue pressé contre le manche. « Tranquillement. » je souffle, en haussant les épaules. Ses paupières se plissent et je hausse un sourcil, en réponse. « Tranquillement ? C'est tout ? Pas de détails croustillants ? Tu m'as habitué à mieux, Porcinet. » Un rire m'échappe et mes doigts tapotent un rythme familier sur le bois verni. « Dixit le mec qui a engrossé une mineure et qui a failli se faire péter les doigts dans une remise de supérette. » je lâche, sans la moindre délicatesse. « Mes doigts vont très bien, merci. Le père de Tonie a compris que je n'avais que de bonnes intentions envers sa fille. » Sa réponse me tire un nouveau gloussement et je penche la tête sur le côté. « Tremper ton biscuit pendant un babysitting n'est pas ce que je considère comme une bonne intention. Et je crois que lui non plus, alors tu devrais vérifier que ta porte est bien fermée, la nuit. » Vu la tronche et les antécédents du beau-père, j'aurais peur pour ma vie. « Je ne t'appellerai jamais pour surveiller mes gosses, si j'en ai un jour. » Puis je finis par me redresser, délaissant mon instrument sur le sofa défoncé pour rejoindre le mini-frigo qui loge dans le garage. J'en extirpe deux bières avant d'en tendre une à mon meilleur ami, décapsulant l'autre avant de faire quelques allers-retours sur le béton. « On a décidé d'y aller en douceur. » je finis par avouer, en haussant à nouveau les épaules. « Elle en a bien bavé avec l'autre débile, alors on prend notre temps. » Les lèvres de Winnie s'étirent et je suis presque certain de savoir ce qu'il va sortir, avant même qu'il ne le fasse, mes yeux venant rouler dans leurs orbites à sa remarque. « C'est si romantique. » Pourquoi est-ce que j'étais ami avec lui, déjà ? Ah oui. Parce que son père est célèbre, voyons. « Je ne ferais pas l'affront de parler de ta notion du romantisme. » je lâche, en lui coulant un regard de travers. Puis je prends une longue gorgée de ma boisson, venant me laisser tomber à ses côtés, déplaçant ma guitare sur le côté. « Je suis foutu, mec. » Je l'avais dans la peau. Il avait suffi de peu de choses pour que je ressente cette attraction immense envers elle, pour que mon coeur traître se mette à tressauter en sa présence.

Et recommencer à zéro avec elle, ça me semblait tellement plus juste. Je pouvais me remémorer la sensation qui m'avait pris aux tripes quand elle était apparue devant chez moi, les joues humides de larmes. Cet instinct protecteur que je n'avais jamais éprouvé pour personne d'autre que ma famille et mes amis les plus proches. Puis l'envie, grondant dans mes entrailles quand elle s'était rapprochée, qu'elle avait tendu les lèvres vers moi. Mais je n'avais pas pu. Nos baisers sur la plage auraient pu être considérés comme une erreur, parce qu'ils avaient été fortement appuyés par l'alcool, même si le désir était déjà là. De plus, je ne voulais pas être un pansement après le passage désastreux de Brandon. Il avait laissé des traces de son comportement odieux et ça se ressentait sur les réactions de Rey. Néanmoins, je ne voulais pas être un lot de consolation. Alors j'avais résisté, je lui avais proposé d'attendre. Et je l'ai serrée dans mes bras, jusqu'à ce que ses pleurs se tarissent. Avant de réchauffer son petit corps avec un chocolat chaud et une montagne de chantilly, comme ma mère avait pu le faire pour moi lorsque j'étais triste. Depuis, nous y allions à notre rythme, pas à pas. Elle avait besoin de temps pour panser son coeur blessé, pour passer véritablement à autre chose. Pour découvrir que ce qu'elle avait vécu n'était pas normal, que ça n'avait rien de banal. Et je m'employais à lui montrer les choses telles qu'elles devaient être, dans la douceur et la bienveillance.

Bonjour toi.Un nouveau jour s'était levé et je sens mon palpitant vibrer dans ma poitrine à la vision de Rey devant moi, son minois délicat étiré par un sourire. « Bien le bonjour, charmante demoiselle. » je lâche, avec une semi-révérence, un rictus amusé sur les lèvres. Mes sourcils se relèvent à sa proposition et je hoche la tête, pour acquiescer. « J'irais au bout du monde pour un milkshake. » je rajoute, dans un souffle. Avant d'opiner du chef à nouveau, sachant qu'elle allait rendre visite à Joanie avec Cade dans l'après-midi. L'état de sa meilleure amie était toujours stable mais elle n'ouvrait toujours pas les yeux. Et je savais que ça lui minait le moral. Sortir prendre l'air et profiter d'une boisson dégoulinante de sucre allait lui faire du bien. Mais je n'ai pas le temps d'approfondir la conversation qu'une voix malheureusement familière retentit dans notre dos. Mon corps se raidit en voyant Brandon-le-débile approcher dans notre direction, un air mauvais sur le visage. Mes doigts viennent se glisser entre ceux de la jeune femme et nous décidons de l'ignorer, préférant reprendre notre chemin. Cependant, le nuisible ne s'arrête pas là et il nous devance avant de s'arrêter pour nous faire face. Alors ? L'un de mes sourcils s'arque et je l'observe quelques choses, avec une moue désabusée. « Alors quoi ? » Tu l’as baisé ? C’était comment ? Mes membres se tendent d'un seul coup et je resserre ma prise contre la main de Rey. « Excuse-moi ? » je siffle, sur un ton glacial. Est-ce qu'il n'avait pas compris qu'il s'enfonçait toujours un peu plus ? Parce que c'était lui, le fils de chien dans cette histoire. Et je détestais qu'on vienne s'en prendre aux gens impunément, juste par souci de fierté. Cette pute se débrouille bien au pieu, pas vrai ? Tu verras, elle suce même très bien. Mes yeux se baissent par réflexe vers la jeune femme et voir son corps trembler a le don de me rendre malade. Elle avait suffisamment souffert à cause de cet enfoiré. « Dégage. » je crache, en relevant la tête en direction de l'autre garçon. « Je ne pensais pas que tu puisses me faire plus pitié, avant ça. Mais comme quoi, on est surpris tous les jours. » Ma voix est basse, venimeuse. Et elle tranche avec mon air léger, avec mes lèvres rehaussées par un sourire rempli d'un profond dégoût. « Ce n'est pas en l'insultant devant tout le monde que tu vas réussir à faire oublier aux gens que tu baisais avec la moitié du campus dans son dos. » je rajoute, en haussant les épaules. Ce bâtard osait retourner la situation contre elle alors que Rey n'était qu'une victime, dans cette situation. « Si on y réfléchit bien, je pense que la pute dans l'histoire, ce n'est pas elle. » je termine, dans un nouveau rictus. « Donc, je vais te prier de débarrasser le plancher et d'aller geindre un peu plus loin si j'y suis. » Mon ton est sec et je ne sais même pas comment je suis capable de garder mon sang-froid. Parce qu'à cet instant, tout ce que je voulais c'était mettre mon poing dans sa gueule et lui faire avaler ses dents.


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MessageSujet: Re: Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) EmptyJeu 2 Juin - 10:28

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C'était simple, presque innocent. Se donner du temps, laisser les choses se faire, simplement, c'était comme une bouffée d'air frais. Les sentiments étaient là, sûrement plus forts qu'avant, mais il ne s'était rien passé depuis l'épisode de la plage. On se voyait, régulièrement, pour une soirée au cinéma ou une après-midi, à flâner dans les rues de Los Angeles, comme le ferait n'importe quel couple, sauf qu'on n'était pas. Pas encore, en tout cas. Mais pour le moment, ça me convenait. Je découvrais doucement ce que c'était d'être respecté, mais surtout d'être apprécié et aimé pour celle que j'étais. Avec Brandon, je n'étais là que pour faire jolie, sûrement pour lui permettre de paraître intouchable et inaccessible auprès des autres filles alors que si il pouvait mettre la moitié de la population féminine de la faculté, il le ferait. On avait beau être sorti ensemble pendant plusieurs longs mois, nous n'avions jamais partagé autre chose que des soirées et des nuits mouvementées. Et quand j'y réfléchissais, je me sentais vraiment conne de ne pas avoir compris qu'il se foutait éperdument de moi. Pourtant Joanie m'avait prévenu que ce type lui paraissait louche et je pouvais presque entendre ses avertissements résonner dans mon esprit. Je me souvenais de chacun de ses mots, de toutes les insultes qu'elle avait proliféré à son encontre la première fois qu'il m'avait trompé, juste avant que le drame ne se produire. Et j'aurai tellement aimé qu'elle soit à mes côtés aujourd'hui, pour l'entendre me dire qu'elle avait raison, une fois de plus et que j'aurai dû me concentrer sur, je cite, l'Apollon qu'est Hugo, depuis plus longtemps. Elle me manquait terriblement et son absence me crevait le cœur. Je n'osais même pas imaginer ce que devait ressentir Cade. Il ne quittait presque plus son chevet, quitte à passer la nuit là bas plusieurs fois par semaine. Et j'admirais sincèrement sa force, parce que moi, j'en étais tout bonnement incapable. Chaque visite laissait une marque indélébile sur mon âme et mon cœur. La voir dans cet état, sans savoir si j'allais pouvoir la retrouver un jour me brisait de l'intérieur, sans parler de cette profonde culpabilité qui ne me quittait jamais. Je voulais être plus présente pour elle, mais je craignais de flancher une nouvelle fois et d'être incapable de me relever. Parce qu'à chaque fois que je quittais l'hôpital, je me sentais faible et je ressentais le besoin de me raccrocher à quelque chose capable de soutenir toute ma peine. Et à ce jour, il n'existait que deux personnes sur cette terre capable d'un tel exploit. Mon père et Hugo.

Je retrouve justement ce dernier pour lui proposer d'aller boire un milkshake après les cours et sa réponse ne fait qu'agrandir mon sourire. C'était de ces moments aussi simple dont je voulais me gorger. Parce que ça n'avait définitivement pas de prix. Mais ma joie se dissipe rapidement en entendant la voix de Brandon dans notre dos et je donnerai tout pour devenir invisible à cet instant bien précis. Je sens les doigts d'Hugo se lier aux mien et j'effectue une légère pression, pour me rassurer. Il était là, rien ne pouvait mal se passer. Et pourtant. Je savais que Brandon tenait une sacrée couche de connerie et de méchanceté, mais je ne le pensais pas capable de m'humilier de la sorte en public. Mes yeux se baissent, de honte et je n'arrive même plus à le regarder en face. Je sais que ses mots feront parler, que la majorité des étudiants présents n'en auront rien à faire de savoir qu'il s'envoyait en l'air avec la première fille qui ouvrait les cuisses, parce que c'est bien plus intéressant de critiquer me comportement d'une femme que d'un homme. Ils n"allaient retenir que ce qui me concernait. « Hugo... » je murmure dans un souffle, alors que les larmes comment à affluer. « Laisse tomber. » Je voulais partir. Mettre le plus de distance entre cet enfoiré et moi, mais aussi avec tous les spectateurs dont je sentais le poids du jugement sur mes épaules. « Oh. Je vois. » lâche Brandon d'un air dramatique. « Tu n'as pas encore eu l'occasion de la mettre dans ton lit. On joue les prudes, maintenant, Aurelia ? » m'interroge-t-il d'un air mauvais. « Pourtant je me souviens très bien de certaines de nos nuits, de la façon dont tu me suppliais de continuer. Tu n'as jamais rien refusé, pas même que je te prenne par derrière. » J'avais détesté toutes les fois où il me l'avait proposé, mais trop stupide pour dire quoi que ce soit, je l'avais laissé faire et prit sur moi. Des perles salées ruissellent le longs de mes joues, mon corps tout entier tremble, si bien que je me demande comment mes jambes arrivent encore à me porter. « On devrait peut-être faire une petite démonstration, tu ne crois pas ? » Ses doigts s'enroulent autour de mon poignet pour me tirer vers lui et je sens son souffle chaud contre mon cou. « Ça ne devrait pas te déranger, n'est-ce pas ? Ce sera dans la continuité de toutes les vidéos qu'on a faite... »


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MessageSujet: Re: Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) EmptyLun 14 Aoû - 17:15

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Hugo & Rey

Ces derniers temps avaient été difficiles pour tout le monde. La fusillade avait laissé des traces sur bon nombre d'entre nous et chacun réagissait à sa manière. Certains s'étaient murés dans le silence, d'autres avaient tendu la main pour obtenir de l'aide. Quelques uns subissaient encore les dommages psychologiques d'un événement aussi traumatisant. Et je mentirais si je disais que mes pensées ne s'étaient pas égarées dans la bibliothèque à de nombreuses reprises. Même mes rêves prenaient parfois la forme de ces souvenirs et je m'étais réveillé en sueur, le corps parcouru de tremblements. Mais j'étais entouré et j'avais eu la volonté d'en parler. Délivrer ces souvenirs et les sentiments qui s'étaient propagés en moi pendant ces heures d'angoisse avait été une sorte de catharsis. Et m'en décharger avait un peu apaisé mon coeur. J'étais déjà chanceux d'être en vie et je me laissais le temps pour refermer les plaies, pour atténuer les images encore vives au creux de ma mémoire. Pour d'autres, les choses avaient été plus sombres. L'état asthénique de Joanie avait durement affecté Rey et elle s'était confiée de nombreuses fois sur la culpabilité qui la rongeait. Et j'avais beau lui dire que la brune avait pris la décision d'elle-même, elle avait du mal à s'en convaincre. Mais je pouvais concevoir qu'il était difficile d'y croire, quand l'une des personnes les plus importantes à nos yeux s'était sacrifié et en payait désormais le prix. À défaut de pouvoir agir sur ça, j'essayais de lui remonter le moral, de lui faire penser à autre chose. J'occupais ses mains et sa tête pour l'empêcher de ressasser la situation et ça me permettait de passer du temps en sa compagnie. De savourer la douceur de son visage et l'éclat de rire, quand il dépassait la barrière de ses lèvres. Les choses allaient lentement, avec une langueur étonnement agréable. Avec d'autres, j'aurais envisagé les choses autrement. Avec Aurelia, j'avais envie de prendre mon temps, d'apprécier la simplicité d'un film ou d'une glace au bord de l'eau.

C'est un milkshake qui fait l'objet de notre attention et c'est avec le sourire que j'entrelace mes doigts aux siens, nos bras liés se balançant légèrement au rythme de nos pas. Jusqu'à ce qu'une voix désagréable ne vienne troubler la paix qui régnait autour de nous. Et les paroles qui s'échappent de la bouche de Brandon ont le don de faire chauffer mon sang en un quart de seconde. Tout était soigneusement choisi pour blesser, par pure méchanceté. Et humilier la jeune femme en public sans le moindre remord le classait dans la catégorie des raclures qui ne méritaient même pas leur place dans ce monde. Parce qu'il était parfaitement conscient que ça allait faire jaser. Qu'un mec qui trempait son biscuit partout n'allait jamais autant faire parler qu'une femme dans le même cas. Le murmure d'Aurelia m'atteint à peine mais il est suffisamment tremblant pour rajouter à la haine qui bouillonne en moi. Mes doigts se raffermissent autour de ceux de la rousse et je serre les mâchoires, réprimant à peine l'envie insidieuse qui s'enroule doucement autour de mon coeur. Je ferme les yeux quand son monologue se poursuit, Rey devenue muette à cause des accusations qui lui sont portées à voix haute, les regards désormais dirigés dans notre direction. « Dégage. » je gronde à nouveau, mes ongles s'enfonçant dans la paume de ma main libre. « Je ne me répèterai pas. » Je ne voulais pas aggraver la situation en agissant alors je réprimais la volonté qui n'animait durement en cet instant mais ça me semblait intolérable. Jusqu'à ce qu'il s'approche malgré tout, insinuant des choses qui ont le don de me révulser davantage. Et la barrière finit par céder, d'un seul coup. Comme une digue qu'une vague suffisamment grande arrive à briser, laissant tout le courant se déverser avec une violence inouïe.

J'ai à peine conscience d'avoir bougé. Mon corps s'est mu avec une vivacité surprenante et je suis devant lui, les lèvres retroussées sur mes dents. Je le repousse brutalement du plat de la main, lui faisant lâcher le poignet de Rey. Puis mon bras esquisse un rapide aller-retour, les jointures de mon poing rencontrant sa mâchoire. Son corps est propulsé en arrière et il titube de quelques pas. « Tu n'as jamais mérité une fille comme elle, espèce de déchet.  » je gronde, en l'agrippant par le col. Je lui porte un nouveau coup, animé par une rage quasiment meurtrière et la vue de son rictus me met hors de moi. « Peut-être que je devrais te défigurer ? Au moins, tu n'auras plus l'occasion d'humilier qui que ce soit, vu qu'il n'y aura plus personne pour vouloir d'une sombre merde dans ton genre. » je siffle, glacial. Pourtant, ma peau me donnait l'impression de brûler, d'être rongée par de l'acide. Je le voulais du mal comme je n'en avais jamais voulu à personne jusqu'à présent. Un ricanement résonne et mon corps réagit machinalement, la sensation de mon poing contre son visage résonnant comme la plus belle des mélodies. Je voulais lui arriver son sourire, transformer cet air victorieux en supplications larmoyantes. Je voulais qu'il se mette à genoux devant elle et la supplie de lui pardonner. Mais les pourritures dans son genre ne suppliaient pas et elles recommençaient dès qu'elles en avaient l'occasion. Il tombe au sol et je le suis, le repoussant contre le béton avant de m'asseoir pratiquement sur lui pour le clouer par terre. J'ai oblitéré tout ce qui n'est pas Brandon et sa face de rat, oublié les passants qui nous observent depuis le début de la confrontation. « Excuse toi. Tout de suite. Où je vais faire en sorte que même ta chère maman ne puisse pas te reconnaître. » je le menace, les deux mains enroulées autour du col de son polo auparavant si bien repassé.   


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MessageSujet: Re: Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) Not even a million fights could make me hate you. (Reygo #3) EmptyMer 14 Fév - 15:46

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Hugo & Rey

Hugo était tel un vent frais, une bouffée d'oxygène. Il était ma bouée de sauvetage, la seule personne capable de me faire sourire au milieu de la tempête qui faisait rage dans mon esprit. Joanie n'avait toujours pas ouvert les yeux et son absence laissait une sensation de vide, un trou béant dans ma poitrine. Mes pensées étaient toujours dirigées vers elle, vers Cade qui ne passait pas un jour sans être à ses côtés. On attendait tous les deux son réveil, sans savoir si il allait réellement se produire. Alors on s'accrochait à la force de caractère de celle qu'on connaissait depuis l'enfance, à la furieuse envie de se battre qu'elle devait avoir pour nous revenir le plus vite. Mais parfois, la réalité et la gravité de la situation me revenait en pleine race et je perdais tout espoir d'entendre le rire si communicatif de ma meilleure amie. Et ces jours où tout me semblait noir, même l'optimisme de Cade ne parvenait pas à m'enlever de l'esprit que je ne retrouverais peut-être jamais Joanie. Alors je prenais mes distances, par peur de lui infliger ma morosité et mon désespoir, par peur de l'entraîner avec moi. Cade n'avait pas besoin de subir mes craintes alors qu'il faisait déjà du mieux qu'il pouvait pour réfréner les siennes et tenir bon. Mais Hugo veillait sur moi comme un père sur son enfant et il n'avait aucun mal à comprendre quand je me trouvais dans cette phase presque autodestructrice. Il ne m'avait jamais laissé tomber. Pas une seule fois. Il m'entourait de cette aura qui lui était si particulière, m'enveloppait dans un voile de douceur et de bienveillance. Il m'empêchait de toucher le fond, m'obligeait de rejoindre la surface, de rester à ses côtés. Il était là, à chaque fois, alors qu'il aurait pu abandonner à de nombreuses reprises. Et j'appréciais chacun des moments passés à ses côtés. Tout était simple et sincère avec lui. Aucune précipitation, juste nous et des instants gravés à jamais.

Notre plan de dégustation de milkshake tombe à l'eau à la seconde où la voix de Brandon résonne dans notre dos, glaçant mon sang. On ne s'était pas quitté en bon terme et je savais qu'il allait sauté sur la première occasion pour me le faire payer. Parce que c'était lui qui larguait et non pas l'inverse. Je m'attendais simplement pas à ce qu'il agisse aussi tôt et encore moins en public, devant d'autres étudiants. Chacune de ses paroles est choisie avec le plus grand soin, prononcées pour me faire mal et détruire le peu de confiance que je pouvais avoir en moi. Il pouvait tout réduire à néant, en commençant par ma vie, ma réputation. Il le savait et il n'allait pas se priver. Seulement, il n'y avait jamais eu de vidéos, pas à ma connaissance. Me faire passer pour une traînée, faire courir de telles rumeurs, ça n'allait pas seulement m'atteindre. Je n'étais pas là seule à compter fans l'équation et c'était sûrement ça le pire. Mon père avait une notoriété et je refusais de lui porter de quelconques préjudices. Je pouvais déjà voir les journaux faire leurs gros titres, sans jamais avoir vérifier leurs sources. On avait déjà eu notre part pour cette année. « Lâche-moi. » je souffle à l'attention de Brandon, tout en essayant de retirer mon poignet de son emprise. Mais ses doigts se resserrent sur mon épiderme et je sens mon cœur  se serrer dans ma cage thoracique. Puis, d'un coup, son corps est projeté en arrière et je sens la présence rassurante d'Hugo à mes côtés. Ma main se tend dans sa direction avant de retomber mollement le long de mon cœur quand son poing vient s'abattre contre la mâchoire de Brandon. Il pourrait s'arrêter là, tout pourrait se terminer ici, mais je peux lire dans les yeux d'Hugo qu'il est allé trop loin et qu'il ne laissera pas passer les menaces. Ses mains viennent attraper le col de son polo, un coup fusant de nouveau et j'ai l'impression d'avoir pénétré dans la cinquième dimension. Ils allaient se battre. À cause de moi. « Hugo ! » je l'interpelle, mais il ne m'entend pas, dévoré par une rage que je ne lui connaissais pas. La situation semblait amuser Brandon qui ne s'était pas défait de son sourire et j'ignorais, en cet instant, qui des deux me semblaient le plus fou. Hugo, prêt à le défigurer pour ses paroles ou lui en le cherchant à le provoquer.

Sans que je n'ai le temps de comprendre, ils se retrouvent tous les deux au sol, Hugo au-dessus de lui et un cri s'échappe de mes lèvres au même moment. « Pourquoi est-ce que je m'excuserais de dire la pure vérité ? » scande-t-il en lançant un rapide coup d'œil dans ma direction. « Mais je t'en prie, continue de me cogner. De nous deux, tu es celui qui aura des problèmes avec la justice. » Les parents de Brandon étaient plein aux as, en plus d'avoir de très bonnes relations. Et même sans ça, il avait raison. Hugo était celui qui avait porté le premier coup alors que lui, il ne l'avait pas touché une seule fois. Je m'avance d'un pas dans leur direction, ma main venant se poser sur l'épaule d'Hugo. « Laisse-le, s'il te plaît, Hugo... » Un ricanement et je pose mon regard sur la silhouette de Brandon. « Tu l'as entendue ? Tu  ferais mieux de l'écouter, pour une fois qu'il y a autre choses que des gemissements qui sortent de sa bouche. »


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