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Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1)

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Mila Levitsky
Troisième génération

Mila Levitsky


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MessageSujet: Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) EmptyDim 3 Avr - 19:43

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« T’as intérêt à tout me raconter ! » Un sourire étire mes lèvres alors que je termine d’appliquer mon rouge à lèvres, légèrement rosé. Mon regard descend jusque sur l’écran de mon téléphone où la silhouette de ma meilleure apparaît et je l’observe quelques secondes avant de passer mes mains dans mes cheveux pour leur donner du volume. « Promis. » Puis je me recule de quelques pas, tourne sur moi-même et attends une quelconque réaction de sa part. « T’es canon. Ce mystérieux Nick va en avoir la tête qui tourne. » un rire m’échappe et je récupère mon smartphone entre mes mains, quittant la salle-de-bain pour regagner ma chambre. « Comment tu as réussi à convaincre ta mère de te laisser sortir en semaine, d’ailleurs ? » Je grimace. Ma mère était plutôt cool, je ne pouvais pas mentir, mais elle était très à cheval sur les sorties en dehors du week-end et seulement avec quelques conditions, comme avoir terminé mes devoirs, rangé ma chambre et l’intégralité de la maison. « Disons qu’elle ne sait pas exactement où je vais et qu’elle n’a pas réellement besoin de le savoir. » je réponds en enfilant mes bottines. «  Elle est de garde à l’hôpital, ce soir et mon père est à l’un de ces barbants dîners pour son travail. Ils pensent tous les deux que je suis chez toi. » La maison des Lindford était un peu devenue ma résidence secondaire, au vu du temps que j’y passais. Mes parents n’étant pas des plus présents à cause de leur métier respectif, je passais le plus clair de mon temps chez Prim, avec pour excuse infaillible, sa proximité avec l’université. J’essayais simplement de faire acte de présence quand ils daignaient passer une soirée avec moi, mais sinon, je préférais largement passer du temps avec ma meilleure amie. Et peut-être qu’elle n’était pas la seule raison qui faisait que je préférais être chez elle plutôt que chez moi, mais c’était, pour le moins, compliqué. « Je te laisse, mon Uber sera là d’une minute à l’autre. Bisous, bisous, bisous ! » Primrose a à peine le temps de m’hurler qu’elle attend un débriefe complet demain matin que mon chauffeur est devant la porte. Je raccroche, après avoir promis pour la énième fois de tout lui raconter et je pars en direction du Cabo Cantina.

Les applications de rencontre et moi, ça fait deux. J’ai rencontré plusieurs hommes dessus, certains plus charmants que d’autres, mais je n’ai jamais réussi à aller au-delà de quelques échanges par messages. Soit parce qu’ils montraient tous leur véritable identité, soit parce que je me dégonflais à l’instant même où ils me proposaient une rencontre. Mais avec Nick, c’était différent. Ça faisait plus d’un mois qu’on échangeait, presque tous les jours et je sentais ce petit quelque chose en plus, avec lui. Le courant passait bien et après plusieurs jours de réflexions, j’avais fini par lui proposer un rendez-vous. Autant l’avouer tout de suite, je n’en avais pas dormi de la nuit, j’avais été incapable d’avaler quoi que ce soit de la journée, tout ça parce que, pour la première fois, un gars me plaisait vraiment et que je craignais de tout faire foirer. Mais à mon plus grand étonnement, tout se passe à merveille. Nick est exactement le même que par écrit et je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai autant ris. En clair, je suis conquise et j’en oublierais presque la véritable raison de ma présence sur ces sites à la con. « On va prendre l’air ? » J’acquiesce, terminant mon cocktail d’une traite, avant de récupérer ma pochette et d’accepter le bras qu’il me tend. Je suis sur un petit nuage et rien ne pourrait venir entacher cette magnifique soirée. Les rues ne sont pas très animées en ce milieu de semaines, mais pour une fois, j’apprécie l’absence d’effervescence dans cette ville qui bouge tout le temps. Puis je sens la main du brun glisser dans la mienne, avant de me tirer dans une petite ruelle à l’écart. Mon dos rencontre délicatement le mur et ses doigts viennent effleurer mon visage avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Je me presse légèrement contre lui, mes bras se nouant autour de son cou pour lui rendre son baiser. Mais je redescends rapidement à la réalité quand une étrange pression se fait sentir sur ma cuisse, remontant lentement sous ma robe. Je me retire brusquement, secouant la tête négativement. « Arrête, s’il te plaît… » je murmure en essayant de dégager sa main qui se veut de plus en plus insistante. « Je ne… je ne veux pas. » Mais mes paroles ne l’atteignent pas. Il me plaque contre lui, continuant sa découverte pendant quelques secondes, avant de venir effleurer du bout des doigts la frontière entre le tissus et l’arrondis de ma poitrine. Sauf que cette fois, je n’attends pas qu’il aille plus loin pour le repousser de toutes mes forces. Je tremble, j’ai envie de crier, mais aucun son ne veut franchir la barrière de ma gorge. Alors j’attrape mon téléphone, composant rapidement le numéro des urgences. « Ne t’approche pas. » je fini par articuler, alors qu’il me dévisage, comme si j’étais le monstre ici. Je l’entends ricaner avant de cracher à mes pieds. « Vous êtes vraiment toutes les mêmes. » Puis il s’éloigne, en m’insultant de tous les noms d’oiseaux qui lui passe par la tête et il me faut une poignée de minutes avant de reprendre complètement mes esprits.

Quand je sors enfin de ma torpeur, je pars d’un pas rapide en direction du restaurant où nous étions plus tôt, afin de retrouver un semblant de civilisation, mais l’heure déjà avancée ne joue pas en ma faveur. Ils viennent de fermer et il n’y a pas une seule âme qui vivent dans les alentours. Je sens la panique m’envahir à l’idée qu’il puisse revenir et je n’ai aucune envie de commander un Uber. Pas après ce qui venait de se passer. J’avais trop peur de tomber sur une mauvaise personne et de revivre quelque chose de similaire. Alors j’appelle la seule personne en qui j’ai réellement confiance, baragouinant des rapides explications avant de le supplier de venir me chercher. Le plus rapidement possible.


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MessageSujet: Re: Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) EmptyDim 3 Avr - 21:26

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« Encore là ? Tu comptes prendre la demi-pension ? » Mes yeux se relèvent du tas de copies que je corrigeais paisiblement, avant d'être interrompu par une voix familière. Mon regard se plante sur un visage encadré de mèches folles, d'un blond parsemé de reflets cuivrés. « Je pense que je pourrais même demander des réductions sur le séjour, à ce rythme. » je lâche, avec un rictus amusé. Autant dire que je passais la moitié de mon temps à l'université, pour préparer mes cours quand ce n'était pas pour corriger des épreuves écrites. Et que je ne comptais plus les soirées passées dans l'amphithéâtre, avec le grattement du stylo sur le papier pour seul bruit de fond. « Allez vieux, je pense que tu en as assez fait pour aujourd'hui. » Un de mes sourcils s'arquant soudainement au sobriquet utilisé. Moi ? Vieux ? Je me sentais offusqué. « Ta fille va oublier à quoi ressemble son père, à ce rythme. » Et la mention de Primrose me fait tiquer, mes lèvres se tordant en un sourire déconfit. J'étais conscient du fait que je passais beaucoup de moments en dehors de la maison mais elle ne me l'avait jamais reproché. J'avais toujours essayé de concilier mon travail de professeur avec mes responsabilités en tant que père, profitant du moindre temps libre à ses côtés. Mais à certains moments, je me sentais submergé par mes devoirs et j'alignais les heures supplémentaires pour réussir à tout organiser de manière efficace. « Elle ne pourrait pas oublier un être si charismatique, voyons. » je souffle avec un petit clin d'oeil, lui tirant un gloussement comme réponse. Néanmoins, je commence à fatiguer et la tentation de suivre son conseil se fait plus forte que le reste. Alors je me redresse, rangeant mes papiers que je glisse dans ma sacoche en cuir, la lanière venant rejoindre mon épaule. Et je discute avec Lars jusqu'à la sortie de l'université, laissant mes yeux dériver vers le ciel pour observer la lune qui se dressait dans l'obscurité.

Un message envoyé à ma fille pour la prévenir de mon retour, je saute dans ma voiture et l'habitacle se remplit bien rapidement d'un air de rock, le moteur rugissant sous la capot. J'aspire les kilomètres, mes phares traversant les ténèbres, quand mon téléphone se met à sonner. Et je sens mon coeur rater un battement dans ma poitrine en voyant le nom qui s'affiche sur l'écran. « Mila ? » je l'interroge, après avoir enclenché l'appel sur le panneau de bord du véhicule. Viens me chercher, s'il te plaît. Ma gorge se serre subitement, en entendant les intonations suppliantes qui résonnent dans le combiné. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Où est-ce que tu es ? » Je pouvais presque la dépeindre, les lèvres tremblantes et les bras resserrés autour de sa taille. Devant le Cabo Cantina. Fais vite, s'il te plaît. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait et surtout, je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle fichait là-bas à cette heure tardive. Mais l'urgence dans sa voix m'interpellait, faisant grandir l'angoisse dans ma cage thoracique. « Ne bouge pas, j'arrive au plus vite. » je scande, avant de raccrocher. Puis j'enfonce le pied sur l'accélérateur, fonçant dans les rues de Los Angeles pour la rejoindre. Le paysage défile à toute vitesse et mon palpitant suit le même rythme infernal, l'appréhension venant tendre le plus petit de mes muscles. Mes doigts ne cessaient de pianoter furieusement sur le volant et mes yeux recherchent sa silhouette à mesure de mon avancée dans le quartier où se situait le bar-restaurant. Puis j'aperçois enfin la jeune fille sur le côté, assise seule sur un banc et je me gare en hâte, claquant la portière de la voiture que je contourne pour réduire la distance. J'approche, observant son visage se relever dans ma direction. « Est-ce que je peux savoir ce que tu fais là, jeune fille ? » je la questionne, les sourcils froncés. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que ça aurait pu être Primrose qui se trouvait là, à sa place. Et ça ne me réjouissait absolument pas de la savoir dans un tel endroit en pleine nuit, alors qu'il y avait tant de danger qui rôdait aux alentours. Je tend le bras, délicatement, posant ma main sur son épaule. « Est-ce que ça va ? » je demande, optant pour une approche plus en douceur. Elle m'avait l'air secouée et je savais que je n'allais pas entendre quelque chose de plaisant. « Qu'est-ce qui s'est passé, sweetheart ? »  



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MessageSujet: Re: Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) EmptyLun 4 Avr - 11:35

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Ne bouge pas, j'arrive au plus vite. Des mots qui ont le don de me rassurer, au moins un petit peu, mais surtout de me faire prendre conscience que dans quelques minutes, je ne serais plus seule. Il fallait juste que je tienne encore un tout petit peu avant qu'il n'arrive et que je retrouve un semblant de calme et de tranquillité. Mais le temps me paraît long, interminable et je fini par me laisser tomber sur un banc, laissant les larmes couler le long de mes joues. J'avais encore du mal à comprendre comment ça avait pu se produire, ce que j'avais bien pu rater pour ne pas voir qu'il ne s'agissait que d'un énième connard. Comment avait-il pu passer du mec parfait à l'une des pires raclures de l'univers en si peu de temps, hein ? Pourquoi est-ce que c'était si compliqué de trouver un mec bien dans ce bas monde ? Visiblement, les princes charmants étaient soient gays, soient carrément inaccessibles pour diverses raisons. Mon portable se met à vibrer entre mes mains et je baisse mon regard vers la notification m'indiquant que j'ai un nouveau match et que Kyle souhaite entamer une discussion avec moi. Je pousse un profond soupir d'agacement tout en effaçant cette dernière avant d'aller supprimer mon profil. Et j'éprouve une once de soulagement en appuyant sur le bouton rouge qui marque la clôture de mon compte. L'application subit le même sort et je me fais la promesse de ne plus jamais la télécharger. J'avais assez donné. Au plus profond de moi, je savais que c'était une immense connerie, que ce n'était pas fait pour moi, mais je m'étais laissée convaincre par quelques amis et toutes ces belles promesses que les pubs font à la télévision. Des conneries, si vous voulez mon avis. Un frisson parcours mon échine en repensant à ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt, mais surtout à ce qui aurait pu se produire si je n'avais pas eu le courage de le repousser. J'ai le cœur au bord des lèvres et je me recroqueville sur moi-même, suppliant en silence pour que Phineas ne tarde pas à arriver.

Sa voiture finit par se garer à quelques mètres et je relève les yeux dans sa direction en le voyant arriver, mes épaules se relâchant enfin, soulagée. Puis je grimace à l'entente de sa question, détournant instantanément le regard. J'étais majeure, je faisais, en théorie, absolument tout ce qui me chantait. Malheureusement, mes parents aimaient me rappeler que je vivais encore sous leur toit et que, par conséquent, je devais me plier à leurs règles. Ce que je faisais, la plupart du temps. Et il avait fallut que la seule fois où je mentais ouvertement, ça se passe aussi mal. Si ils venaient à l'apprendre, j'allais, en plus de me faire houspiller comme jamais, me faire punir pour les dix prochaines années à venir. Seulement, je tenais un minimum à ma liberté. Alors pendant une fraction de secondes, je suis partagée avec l'envie de lui mentir, à lui aussi et de faire semblant que tout va bien. Hors, rien ne va. Je sens que mes nerfs ne sont pas loin de craquer et c'est ce qui se produit au moment où je sens sa main se poser sur mon épaule. Je me mets à sangloter, secouant négativement la tête. Comment est-ce que ça pouvait aller ? Je venais de vivre ce que la plupart des femmes craignais, j'avais eu la peur de ma vie et je ne pouvais pas m'empêcher de revivre, encore et encore, la scène. Qu'est-ce qui s'est passé, sweetheart ? Je fonds littéralement en larmes, me jetant presque dans les bras du père de ma meilleure amie. « J'avais rendez-vous avec un garçon. » je commence, presque honteuse de lui avouer la raison de ma présence ici. Même si, honnêtement, je savais qu'il n'était pas né de la dernière pluie et qu'au moins une infime part de lui le soupçonnais. « Il... Il a... » Mes bras se resserrent dans son dos, tremblants. « Il voulait plus, mais pas moi. » je souffle à voix basse, incapable de mettre les bons mots sur ce qui s’était passé. « Il était insistant, mais je l’ai repoussé. » Je me rappelle des insultes proliféré à mon attention, des mots blessants et dégradants qu’il avait employé pour me faire mal. Quelque part, j’en avais l’habitude, à cause de mes origines, mais c’était toujours plus blessant quand ça venait de quelqu’un en qui on avait eu confiance. « J’ai eu tellement peur… » Je tremblais encore sous le coup de l’émotion, mais après une grande inspiration, je me retire des bras protecteurs de Phineas, osant enfin le regarder dans les yeux. « Ne dis rien à mes parents. S’il te plaît. Si ils l’apprennent, ils vont me tuer. »


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MessageSujet: Re: Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) EmptyLun 3 Oct - 16:02

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J'allais passer l'arme à gauche avant l'heure, sans la moindre certitude. Mon coeur battait furieusement la mesure dans ma cage thoracique et un muscle tressautait dans ma cuisse, mon pied fermement appuyé sur l'accélérateur. Mila ne m'appelait pas sans une bonne raison et il m'avait suffi d'entendre les trémolos dans sa voix pour faire grimper ma tension artérielle. Les minutes passent et je sens l'impatience me gagner en voyant le peu de kilomètres que j'arrive à dévaler pour atteindre ma destination. Pourtant, j'arrive enfin à atteindre le quartier où elle se trouve et j'essaye tant bien que mal de la distinguer dans la lueur vive de mes phares. À cette heure de la nuit, seule, dans un quartier sulfureux lorsque le soleil venait à se coucher. Je sentais l'angoisse me gagner et je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ma propre fille dans une situation similaire. J'ignorais ce qu'il s'était passé exactement mais ça ne me disait rien qui vaille et je ne saurais jamais me pardonner s'il lui était arrivé quelque chose. Après quelques minutes, j'aperçois l'enseigne du Cabo Cantina et la silhouette recroquevillée sur un banc. Longiligne, vêtue d'une robe qui semblait avoir été cousue sur elle. Un visage encadré de longues cheveux clairs. Et un regard qui l'était tout autant, se relevant dans ma direction.

Je l'interroge sur la raison de sa présence ici, surtout après la nuit tombée, dans une tenue qui laissait peu de place à l'imagination. Son silence buté renforce le froncement de mes sourcils. Peut-être que ce n'était pas la meilleure manière d'en apprendre plus sur les événements. Ma main vient se poser délicatement sur son épaule, se crispant aussitôt en la sentant sangloter. « Mila ? » je l'interpelle, d'une petite voix. Mais ces tremblements se muent en pleurs, intenses, ses bras s'agrippant autour de moi. J'écarte les miens pour la laisser s'approcher davantage, refermant mes mains dans son dos. J'avais rendez-vous avec un garçon. Je me fige, les lèvres plissées. Bien entendu qu'elle avait rendez-vous avec un garçon. Pas besoin d'être ingénieur pour le comprendre. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » je souffle, avant de la laisser reprendre. Elle bute sur les mots, prolongeant ce supplice interminable. Et je sens mes mâchoires se serrer brutalement quand elle se confesse enfin. Il voulait plus, mais pas moi. « Le petit- » J'enrage, bouillonnant de colère mais elle me coupe, affirmant l'avoir repoussé. Mon étreinte se resserre machinalement autour d'elle. « Tu es sûre qu'il n'a rien fait ? Du tout ? » je l'interroge d'une voix grondante. Elle dénègue de la tête et je pousse un soupir de soulagement. Même s'il était allé suffisamment loin pour lui faire peur, pour la faire trembler et verser des larmes entre mes bras. Si jamais je découvrais son identité et qu'il avait le malheur de se trouver devant moi, il allait regretter d'avoir agi de manière aussi irrespectueuse. Mon menton vient se loger sur son épaule et je la presse à nouveau contre moi. « C'est fini, Mila. » je murmure, frottant légèrement son dos pour tenter de l'apaiser. « Tout va bien, je suis là. Tu es en sécurité. » Mais elle finit par reculer, après une profonde inspiration. Sa tête se redresse et je croise à nouveau son regard. Et je déglutis difficilement, à sa demande. Cacher ça à ses parents, dissimuler un fait aussi grave, c'était quelque chose qui ne plaisait absolument pas. Parce que je n'aurais jamais pardonné quiconque si l'on avait agi de cette manière avec moi, concernant Primrose. « Tu ne sais pas ce que tu me demandes... » je souffle, les traits tirés par l'indécision. Puis je passe une main dans mes cheveux sombres, déjà parsemés de mèches couleur de sel. En acceptant sa décision, je devenais complice de son silence devant un acte qui aurait du être puni. Ce n'était pas de sa faute, si un garçon qui s'avérait bien au départ était finalement un enfoiré de première. Mais je connaissais ses parents et je savais qu'ils ne seraient pas aussi compréhensifs. « Très bien. » Je réponds à contrecœur, la bouche plissée en une moue contrariée. « Mais tu dois me promettre de faire plus attention. Vraiment attention. » Mes yeux ne lâchent pas les siens. « Les hommes sont très doués pour dire aux femmes ce qu'elles veulent entendre. Et tu dois te méfier de ceux qui paraissent parfaits sous toutes les coutures, parce que c'est souvent ceux qui ont quelque chose à cacher. » J'en avais suffisamment vu pour le dire. « La vérité réside souvent dans les imperfections. Parce que c'est ce qui rend un être humain réel, accessible. » Mes doigts viennent claquer une pichenette sur son front et mes lèvres s'incurvent légèrement sur le côté. « Ne te laisse pas embobiner par le premier venu, Mila. Tu es jolie et intelligente, tu as tout le temps de trouver quelqu'un qui t'appréciera à ta juste valeur. »



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MessageSujet: Re: Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) Sometimes you can't avoid the inevitable (Phila #1) EmptyLun 17 Oct - 20:32

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Il n'y avait pas d'endroit plus rassurant que ses bras, à ce moment-là. Je me laisse aller contre lui, venant enfouir mon visage contre son épaule, en espérant que cette étreinte apaiserait mes larmes et mes tremblements. « Non... Je ne sais pas. Pas vraiment. » Je pouvais encore sentir sa main glisser sous ma robe, caresser ma cuisse et remonter jusqu'à la lisière avec mon intimité. Et je n'arrêtais pas de me demander, en boucle, ce qui se serait passé si je n'avais pas eu le courage de le repousser. Est-ce qu'il serait allé jusqu'au bout ? Est-ce qu'il m'aurait tout arraché dans cette ruelle sombre ? Un nouveau sanglot m'échappe et je sens son étreinte se resserrer autour de moi. J'avais beau avoir conscience que tout ça était fini, que c'était derrière moi, je n'arrivais pas à faire disparaître la peur qui m'avait habité à l'instant même où j'avais compris quel genre de type il était. Et je m'en voulais de ne pas avoir compris, de ne rien avoir vu. Je m'étais laissé berner par nos échanges sur l'application, puis par messages. Même durant notre dîner, je n'avais rien su voir. C'était comme si nous nous connaissions depuis des mois déjà. Il n'y avait aucun moment de gêne, la discussion n'avait jamais battu de l'aile et j'avais vraiment eu le sentiment que ça pouvait le faire, que lui et moi, ça pouvait marcher. Je m'étais faite avoir comme une putain de débutante. Et ce n'était pas a défaut d'avoir entendu depuis toute petite qu'on doit se méfier des personnes qu'on rencontre sur internet. Je prends une profonde inspiration, hochant la tête aux propos de Phin. Il était là, plus rien ne pouvait m'arriver dorénavant. Un frisson parcours mon échine et une boule d'angoisse nait dans mon ventre en me rappelant qu'il pouvait, a tout moment, revenir. Mais  je réalise rapidement que même si ce connard s'aventure de nouveau dans le coin, j'étais en sécurité. Et, à ne m'as en douter, Phineas se ferait un plaisir de lui rappeler la notion de consentement.

Puis je recule, mettant fin à notre étreinte et reprenant peu à peu mes esprits. J'essuie mes yeux rougis et encore larmoyants avant de les plonger dans ceux de Phineas et de lui demander de ne rien dire à mes parents quant à cette sortie et son issue. Mes parents n'étaient pas horribles, mais ils n'étaient pas aussi ouverts que lui sur les sorties en semaine. Encore plus si il s'agissait d'un garçon. « Si, je sais... » je souffle. « Mais s'il te plaît. » je le supplie presque du regard. Il fini par abdiquer et un soupir s'échappe de mes lèvres, soulagée. En retour, il me demande de lui faire la promesse de faire plus attention à l'avenir et je me contente de hocher la tête, alors que je sais pertinemment qu'il n'y aura pas de prochaines fois. « J'ai supprimé l'application... » je confesse en haussant les épaules. J'écoute finalement ses recommandations, mon cœur se serrant au fur et à mesure de ses paroles. Le problème, c'est que je ne voulais pas trouver quelqu'un et que mon cœur était déjà prit. Seulement, je commençais sincèrement à être épuisée de faire semblant, tous les jours et de constamment ravaler mes sentiments. Mon regard vient alors plonger dans ses iris et je dégluti difficilement. « Le truc, c'est qu'il y a déjà quelqu'un. » je murmure. « Mais cette personne ne semble pas remarquer que je n'ai d'yeux que pour elle. » Je ne savais plus comment faire pour qu'il prenne en considération tous les signaux que j'essayais maladroitement de lui transmettre ni si il allait parvenir à comprendre toutes les perches que j'étais en train de lui tendre. Alors je prends mon courage à deux mains, me penchant dans sa direction pour déposer un baiser sur ses lèvres.


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