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The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina)

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Wilhelmina Thorne
Deuxième génération

Wilhelmina Thorne


Date de naissance : 03/10/1982
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MessageSujet: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyMer 9 Mar - 0:03

you're freaking cute annoying
Samuel & Mina

« Tu bouches le chemin, Thorne. » Je relève la tête du petit livre que je tiens entre les mains, haussant un sourcil à la voix agacé d'un de mes camarades de classe. « Et pour ton information, la fête se passe à l'intérieur. » Je retiens à peine le soupir qui traverse ma poitrine, venant pincer l'arête de mon nez entre deux doigts. « Tes neurones fonctionnent, Jenkins. Heureuse nouvelle. Je suis sincèrement ravie d'être la première à avoir été mise au courant. » je réponds, sur un ton tout aussi mordant. Avant de claquer les deux parties du manuscrit, que je fourre dans mon petit sac en toile. « Tu es vraiment la fille la moins fun de cette planète. » grommelle-t-il dans sa barbe et un sourire fleurit sur mes lèvres. « Je serais presque tentée de le prendre pour un compliment. Bonne soirée à toi aussi, Jenkins. Va donc voir ailleurs si j'y suis. » je rajoute, en le chassant d'un geste de la main. Moi aussi, je me demandais sincèrement ce que je venais faire là. J'entends la musique pulser lourdement de l'autre côté du mur, des rires résonner, le bruit du verre qui s'entrechoque, de la fête qui bat son plein et à laquelle je me compte me rendre d'ici quelques minutes. J'avais juste besoin d'un petit moment d'adaptation avant de me jeter dans la foule, c'est tout. Mais j'avais décidé de m'octroyer une soirée de pause, pour découvrir ce qui faisait fantasmer les trois-quarts du lycée. Ces orgies où l'on perdait des dixième d'audition et certainement quelques bouts de cervelle sur son passage. Où boire le plus de bières possibles avant d'aller les régurgiter dans un quelconque massif était le but à atteindre pour être catégorisé comme "cool". Un univers qui m'était tout à fait étrange, pour être honnête. Pourtant, je me trouvais là, devant la porte de la maison d'un illustre inconnu, prête à découvrir ce qui se tramait en son sein. Avant de laisser échapper un couinement quand un bras inconnu s'enroule autour de mes épaules, me tirant à l'intérieur avec un gloussement, contre ma volonté. Prenant dans le même temps la décision pour moi, alors que j'étais à ça de faire demi-tour pour rentrer chez moi.

Néanmoins, je suis curieuse et ceci me fera certainement défaut, un jour. Je finis avec un gobelet rouge entre les mains, les yeux papillonnant ici et là pour observer le monde qui m'entoure. La moitié du lycée est réunie dans un tel espace, les corps serrés les uns aux autres. Deux équipes se battent en duel sur une table, à coup de jeux à boire. Des couples tentent de fusionner ici et là, sur toute surface un tant soit peu plane, me faisant grimacer. Et mes doigts s'entortillent autour du plastique cramoisi, la tête rentrée dans les épaules. Je me contente de regarder, d'analyser, de comprendre tout ce qui se passe aux quatre coins de l'habitation. Je me fais bousculer à de nombreuses reprises, auxquels je réponds par des regards noirs et quelques coups de coudes pour me frayer un chemin dans cette foule qui transpire et gigote beaucoup trop à mon goût. Je sens les regards s'attarder sur moi mais la plupart ne disent rien. Ou alors, ils ont la décence de parler trop bas pour que je puisse l'entendre. Mais je suis parfaitement consciente de leur jugement sur ma personne. Le rat de bibliothèque. La Sainte-Nitouche. La rabat-joie, comme disait si bien Jenkins. De plus, c'était la première fois que je participais à ce genre de soirée. Même si participer était un bien grand mot. Je finis même par avoir besoin de m'isoler, surprise par une sensation de suffocation. Trop de monde, trop de bruit, trop d'odeurs inidentifiables. Je sentais l'alcool commencer à picoter mes joues et je termine mon verre d'un trait pour libérer la main, déposant le gobelet sur le bord d'une table. J'avais besoin d'un endroit calme pour respirer, pour reprendre mes esprits. S'il en restait une qui n'était pas suintante de dépravation, dans cette baraque.

J'emprunte les escaliers pour rejoindre l'étage, espérant y trouver un refuge. Et j'ose croire qu'il y a bien une pièce qui n'a pas encore été souillée. Je m'enfonce un peu plus loin dans le couloir, la moquette étouffant le bruit de mes chaussures. Avant de pousser une porte au hasard, en priant de toutes mes forces pour y trouver la paix. Mais c'est plusieurs paires d'iris qui se tournent dans ma direction et je pense que personne n'a entendu mes lamentations. Surtout quand j'aperçois un regard océan et un visage encadré d'ondulations brunes. Merde. « Thorne ? C'est bien toi ? Je ne suis pas en train de rêver ? » s'exclame Mike, un des nombreux imbéciles qui composent ma classe, faisant rouler mes yeux dans leurs orbites. « Est-ce que quelqu'un a du champagne ? Est-ce qu'on peut la prendre en photo pour immortaliser cet instant ? » Des rires fusent et mes doigts s'agrippent au bois de la porte. « Non, c'est ta très chère maman, Callahan. Et elle te conseille de rester poli avec les invités, sinon tu seras privé de sortie. » je raille, sur un air profondément ennuyé. Je le vois hausser les sourcils, un large sourire étirant ses lèvres. « Mais c'est qu'elle est pleine de répartie, pour une coincée du cul. » rétorque-t-il et je ne peux pas empêcher mon corps de se tendre à cette réflexion. Même si ce n'était pas la première fois, je n'avais jamais vraiment réussi à m'y habituer. « Il faut croire que je suis pleine de surprises. Regarde, j'ai même décidé d'aller faire un tour au zoo. » Bam. D'autres gloussements fusent et il tend le bras, me faisant signe d'approcher avec la main. « Tu tombes à pic, Thorne. Il nous manquait une personne pour jouer, c'est parfait. » C'est à mon tour d'arquer un sourcil. « Qui a dit que je jouais ? » je l'interroge, m'appuyant contre l'encadrement de la porte. « Arrête de faire ta mijaurée et ramène-toi. Tu vas voir, c'est sympa comme tout. Et plein de surprises, comme tu le dis si bien. » souffle-t-il, avec une lueur malicieuse dans le regard. « Il reste une place à côté de Sam. Dépêche, par contre, on a pas toute la nuit non plus. » m'invective-t-il et je finis par soupirer bruyamment avant de contourner le cercle pour m'installer maladroitement à côté du garçon qui ne cessait de venir troubler mon existence. Je sens tout le poids de son regard et je tourne la tête dans sa direction, déjà exaspérée. « Lemmington, quel étonnement de te croiser ici. » je murmure avec ironie, la tête penchée sur le côté. « Tu as pu tamponner ta carte de fidélité à l'entrée ? »

Oui, le sarcasme avait toujours été ma meilleure défense.
Encore plus en terrain inconnu.   



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Samuel Lemmington
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Samuel Lemmington


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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyDim 20 Mar - 13:10

you're freaking cute annoying
Samuel & Mina

« Samuel, tu ne rentres pas trop tard ! Nous avons un déjeuner pour la vente aux enchères des sociétés. » M’avait rappelé mon père avant que je n’entre dans la voiture. S’il savait comme je me moquais bien de ce déjeuner. Si j’arrivais encore ivre, je n’aurais qu’à faire comme si. De toute façon, l’attention sera tout particulièrement mise sur les Forbes. Depuis la fusion des entreprises Frobes et Debrand, c’était le sujet principal de tous les évènements où on devait aller bien présenter. Puis il y avait Alaric pour remonter le niveau. Pas la peine d’être frais comme un gardon pour s’empiffrer et boire à l’œil. J’avais le temps de m’occuper des affaires. Je lance un dernier signe de main à mon père, avant de quitter la maison, direction la voiture de Pete.

Ce soir c’est la night ! Gros sons, et soirée de fou furieux prévue dans une des plus grande baraques du coin. Autant dire que je n’allais manquer cela pour rien au monde. Tout le monde sera là. L’alcool va couler à flot et il y aura un max d’ambiance. tout le lycée en avait parlé. C’était LA soirée. « Eh les gars, il parait que même Thorne sera de la partie. » Commente Vaughn alors que l’on venait d’arriver devant la grande maison déjà éclairée de mille couleurs et dont les bases de la musique nous parvenaient de l’autre côté de l’allée. « Quelqu’un l’a forcée ? » Ajoute Mike dans un rire tonitruant, déjà à moitié ivre. Eux trouvaient ça drôle, moi je voyais une nouvelle opportunité de tenter ma chance. A de trop nombreuses reprises j’avais tenté de la séduire, sans jamais avoir de résultat concluant. Pensez-vous que je me suis découragé ? Pas du tout. Et je ne comptais pas laisser tomber. Je la voulais, je l’aurais. Mais pour l’heure, il fallait faire place nette à la fête. J’étais habitué à ce genre de petite soirée, je n’en manquais pratiquement aucune pour la simple et bonne raison que j’aime la ferveur de ces soirées, cette vie d’adolescent. Ca me changeait des dîner trop calmes et trop guindées. Ici, seul régnait le pouvoir des basses et de l’alcool glissé le long de chaque gorge. C’était pouvoir boire des litres de bières en prévenance direct du fût. C’était pouvoir danser avec la première nana venue. Mais avant tout. Se forger des souvenirs pour une vie. Moi je voulais vivre et m’amuser avant d’être confronté à des responsabilité qui me faisaient froncer le nez plus qu’autre choses. Puis il fallait dire que mon frère m’avait vendu les soirées lycéennes comme l’endroit où il fallait être. Le truc à ne pas louper. Alors j’en avais fait une puis deux, puis dix, depuis je n’en manquais plus une seule.

Nous avions passé la soirée à rire, autour d’une table, des balles de ping pong entre les mains, à tenter de viser le plus droit possible dans les verres pour faire gagner notre équipe. Nous nous étions fait entendre par des félicitations bien sonores et des déceptions tout aussi tonitruantes. J’avais observé les paris des uns des autres, les verres descendre, les filles être embrassées par mes amis de longue date. J’avais du mal à réaliser qu’à la fin de l’année, tout ça n’existera plus, qu’on allait tous partir dans des facs différentes et que nos vies en seraient totalement chamboulées. Pour le moment je voulais juste profiter du moment, non sans chercher la blonde du regard dans la foule par moment. Me récoltant les regards rieurs et entendus des copains. Je suis certains qu’ils avaient pariés sur la date où j’arriverais à faire pencher la balance den ma faveur. Mais visiblement avec une nana au caractère pareil, je me donnais allez quoi, vingt ans ? Ce n’était clairement pas ça qui me faisait perdre espoir. Un jour, j’aurais la réaction que j’attends. « Ca vous dit de monter faire un jeu ? » Propose Mike dans un immense sourire. Il y avait d’innombrables pièces dans cette maison, suffisamment pour que tout notre petit groupe puisse se mettre à l’écart le temps de quelques heures. J’embarque avec moi deux bouteilles pleines d’alcool tandis que Vaughn, embarque une bouteille vide, prétendant que ça nous sera sûrement utile. Nous nous étions installés en cercle, Kenna, Aston, Pete, Mike, Marina, Jamie et moi parlions joyeusement quand la porte s’ouvre à la volée. Je lève mon regard vers la porte où se trouve Wilhelmina. Je la fixe longuement. Elle est plutôt jolie, mais elle a réellement un mauvais caractère, la manière dont elle répond à Mike est plus virulente que je ne le lui aurait cru. Bien que j’eusse eu fait la douloureuse expérience de me retrouver face à son sarcasme plus d’une fois. Pourtant, la voilà invitée à partager une partie avec nous. Je m’écarte pour lui laisser une place à mes côtés, dans un sourire. Ca tombais bien. Ca tombais très bien. J’allais prendre la parole quand elle me balance son sarcasme et son ironie au visage. « Ravi de te voir aussi. » Je réponds rapidement. « Absolument. La prochaine soirée que je fais j’ai une bouteille de bière offerte. » J’ajoute sur le même ton. « Pas trop peur de voir tes avantages fidélité à la bibliothèque partir en fumée ? » Je renchérit avant que Mike ne se râcle la gorge pour commencer à énoncer les règles du jeu auquel on va jouer. « On va jouer au sept minutes au paradis. On va tirer au sort les duos à la bouteille. Thorne, tu tournes ? » Demande-t-il en la regardant avec un sourire mesquin. Je lui lance à mon tour un regard de défi.

Cette soirée s’annonce terriblement intéressante.
  



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Wilhelmina Thorne
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MessageSujet: un The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyLun 21 Mar - 14:14

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Samuel & Mina

J'ai toujours eu l'impression d'être un extraterrestre, un mouton noir parmi le reste de mes congénères. Je n'avais jamais été friande de ce genre de soirée. Où tout ce qui comptait était de boire jusqu'à en devenir le plus ridicule possible, quitte à en vomir ses tripes dans un buisson. Il n'y avait plus aucune limite, plus aucun savoir-vivre, plus la moindre pudeur. Et ce n'était pas un environnement qui m'était familier. J'avais besoin de calme, d'un cadre, de ressentir la présence réconfortante de mes petites habitudes. Je préférais le silence de ma chambre, à lire sur le rebord de la fenêtre, la sérénité de la bibliothèque lorsqu'elle était exempt d'adolescents bruyants et dissipés. Pour la plupart de mes camarades, je devais être terriblement barbante. Je m'en fichais comme d'une guigne. Parce que moi je m'assurais la certitude d'un avenir, je me garantissais la réussite. Je favorisais mes études à tout le reste, pour l'instant. Parce que je voulais pouvoir rivaliser avec mon père, me trouver à sa hauteur, voir briller la fierté dans ses yeux clairs. C'était tout ce qui m'importait, en cet instant. Et je n'en ressentais pas vraiment l'envie, pour être honnête. Nous n'avions pas la même définition du divertissement, n'en déplaise à certains. Mais je devais avouer que je restais profondément curieuse. Je refusais de mourir bête, sans avoir pu être spectatrice au moins une fois de la déchéance des lycéens de Los Angeles. Qui bravaient les interdits pour boire, fumer, s'aguicher et réduire leurs cerveaux en miettes. Je voulais voir ce que c'était, m'imprégner de cette ambiance, juste un soir. Alors j'avais décidé, momentanément, de mettre de côté mes cours pour me rendre à l'une de leurs petites sauteries, histoire d'en avoir le coeur net.

Néanmoins, je ne m'attendais pas à ressentir comme une explosion, à l'intérieur. Il faisait incroyablement chaud et je me sens très vite moite dans ma chemise légère, passant une main dans mes cheveux pour les tirer vers l'arrière. Une musique assourdissante résonnait dans chaque pièce, venant faire vibrer ma cage thoracique et agresser mes oreilles. Partout où je pouvais les yeux, je voyais des couleurs vives, chatoyantes ou alors des habits qui ne laissaient que très peu de place à l'imagination. Et je sentais le regard autres, sur mon passage. Comme s'ils tentaient de percer un trou entre mes omoplates, accompagnant leurs œillades appuyées de murmures qui me donnaient l'impression de siffler de toutes parts. À un moment, je n'arrive plus à combattre la sensation de suffocation qui m'étreint la poitrine, prenant la direction des escaliers pour faire une halte à l'étage. Dans cette immense, je devais bien pouvoir trouver une pièce de libre. Mais le karma semble décider que ce n'est pas le cas, la porte s'ouvrant sur un cercle d'adolescents qui se retournent tous d'un coup pour me regarder. Mince. Le venin me brûle les lèvres aux paroles moqueuse de mon camarade et je ne me fais pas prier pour y répondre, l'alcool rajoutant un peu de hargne à ma diatribe. Et j'essaye de ne pas me laisser distraire par la paire d'yeux céruléens qui me fixe depuis que je suis apparue dans l'encadrement de la chambre. Sans trop comprendre comment, je suis vivement priée de venir m'asseoir parmi eux pour compléter le nombre de participants du jeu auquel ils vont jouer. Sans grand étonnement - parce que la vie a décidé de se moquer de moi, pendant cette soirée -, il ne reste qu'une place de libre à côté de Samuel Lemmington. Où le garçon qui avait décidé qu'un refus n'en était pas vraiment un, continuant à venir me déconcentrer à tout moment dans la journée. Sa réflexion me tire un rictus et je hausse un sourcil, amusée. Avant de hausser le second, par la suite. « J'aurais presque pu penser que tu ne connaissais pas l'existence de cet endroit, si tu venais pas m'y déranger presque tous les deux jours. » je lâche, en croisant les bras sous ma poitrine. Puis un raclement de gorge me fait tourner la tête du côté de Mike et je tente de me concentrer sur les explications qui vont suivre, au lieu du brun assis à mes côtés.

On va jouer au sept minutes au paradis. Le nom me fait froncer les sourcils et je dois avouer que ça ne me dit rien qui vaille. Mais bon, je n'ai pas la moindre idée d'en quoi il consiste alors je reste silencieuse, avant de sursauter légèrement à l'entente de mon prénom. Thorne, tu tournes ? Je secoue la tête, légèrement étourdie par l'éthanol qui coulait dans mes veines avant de hocher distraitement la tête. « Très bien. » je souffle, en plissant les paupières, essayant de discerner quelque chose dans son sourire narquois. Puis je viens poser mes doigts sur la bouteille en verre, faisant pivoter celle-ci sur elle-même. Les minutes qui suivent me paraissent interminable, mon regard hypnotisé par le mouvement de la bière vide. Et je la vois ralentir, au fur et à mesure des secondes, mon coeur se mettant soudainement à battre plus fort dans ma cage thoracique. Pas Samuel, pas Samuel, pas Samuel. Je ne connaissais pas les règles du jeu mais je ne voulais pas lui donner une raison supplémentaire d'envahir mon espace vital. Mais elle s'arrête quasiment au niveau de son ami à la peau mâte avant de se stabiliser devant lui et je peux entendre résonner mon grognement de frustration intérieure, dans le creux de ma tête. « Sammy, tu vas avoir l'insigne honneur de pouvoir accompagner Thorne. » ronronne-t-il, avec un clin d'oeil à son intention. Je clos mes paupières une seconde avant de rouvrir les yeux, désignant la bouteille du menton. « M'accompagner où ? C'est quoi le principe ? » je l'interroge, sans le quitter du regard. Et je vois son sourire s'agrandir, son bras s'allongeant pour me désigner la penderie encastrée dans le mur du fond. « Toi et Samuel. Dans ce placard. Pendant sept minutes. » lâche-t-il et je me sens me raidir, d'un seul coup. « Quoi ? » Je crois que ma surprise peut facilement s'entendre à trois kilomètres à la ronde. « Ce que vous y faites, c'est votre problème. Même si l'obscurité, ça a tendance à rapprocher les gens. » rajoute-t-il, avec un rictus digne du chat de Cheshire. « Enfin, ça, c'est si tu as le courage de le faire, bien entendu. » Mes poings se serrent et je le fusille du regard, les lèvres tordues par une moue agacée. « Qu'est-ce que tu insinues ? » je siffle, les dents serrées. Ses sourcils se haussent et ses mains viennent se lever, les paumes tournées dans ma direction, en signe de reddition. « Moi ? Rien du tout. Mais c'est la première fois que tu viens ici, je ne m'attends pas à ce que tu acceptes. Tu peux toujours rentrer chez toi et retourner fourrer ton nez dans tes bouquins ennuyeux. » termine-t-il, avec un air profondément moqueur. Et je sens ma fierté bouillonner sous ma peau, prenant le pas sur la rationalité. La Saint-Nitouche. Mon corps est tendu par l'irritation et ma réponse s'échappe d'elle-même d'entre mes lèvres.

« Je vais le faire. »



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Samuel Lemmington
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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyMer 5 Oct - 18:39

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Samuel & Mina


Mon avenir à moi ? Il était tout tracé. J’avais les clés d’une entreprise entre les mains. C’était du pain béni pour moi. Tout ce que j’avais à faire, c’était m’assurer d’avoir un diplôme à la fin du lycée. Aller à la fac. Si tout se passait bien, c’était tout gagné entre les mains. Je n’avais pas à m’inquiéter plus que de raison. Puis dans le fond, nous étions bien trop jeunes pour s’en faire pour des futilités dans ce genre. Qu’est-ce qu’on aura à raconter à nos gosses, si on ne vit pas un peu d’aventures ? Qu’est ce qu’on aura comme souvenirs à se remémorer si on ne met pas un peu de fun dans notre vie ? A quoi ça servait d’être jeune si on ne prenait pas le temps de se faire une jeunesse. J’avas mon frangin pour me faire une petite route sur le chemin de l’amusement. Autant lui que moi ne perdions pas une miette de temps à s’abroutir de conneries. La vie c’était fait pour en profiter. C’était pour cette raison qu’il m’était parfois difficile de comprendre ce qui poussait vraiment Thorne à passer es soirées enfermée dans une bibliothèque silencieuse et sans grand intérêt. Tout le monde savait qu’elle n’avait pas besoin de tout ça pour être excellente. Que même si elle s’absenterait de travailler., elle nous écraserait tous quand même. C’était indéniable. Elle était excellente dans chaque matière, et nous en bouchait tous un coin, tellement elle était douée. Mais alors, ce qu’elle pouvait être agaçante parfois. Jamais un sourire, jamais un mot aimable, alors qu’on – j’essayais, de la pousser un peu dans ces retranchements pour qu’elle se détende. Elle n’avait jamais répondu par la positive. Pourtant, toutes les occasions étaient bonnes pour ça. Pour la faire réagir. Nous étions à ses yeux autant des animaux qu’elle pouvait être étrange aux nôtres. La voir là, c’était un véritable questionnement. Pourquoi ? Comment avait-elle su ? S’était-elle convaincue d’elle-même ? L’y avait-on forcée ? Etait-elle venue seule ? Accompagnée ? Tant de question à laquelle personne n’aura jamais la réponse. J’aurais été sûrement le premier à me dévouer pour l’accompagner, si elle l’avait voulu. Parce que quoi qu’on en dise, il y avait quelque chose en Wilhelmina, qui m’attirait, me rendait profondément curieux, que je ne saurais expliquer. Pas seulement parce qu’elle reste profondément hermétique à mes avances, mais bien parce qu’elle était tellement droite. Trop peut-être. Et elle avait une beauté à défier les dieux. Des grands yeux clairs. Personne ne pouvait y être vraiment insensible. C’était impossible. Moi j’avais été attiré la toute première fois. Il y avait une rage de vaincre dans son regard, une envie de marcher sur le monde, qui, je le crois, me plaisait déjà.  Seulement, je m’étais retrouvé plus d’une fois à faire face à des paroles pleines de sarcasme et de négativité. Pour la drague, j’avais qu’à bien me tenir, mais je ne perdais pas espoir. Un jour j’aurais ce que je veux.

Elle débarque à la volée dans cette pièce où mon groupe d’amis est réunis, en cercle autour d’une bouteille vide. Toujours avec sa gentillesse et sa délicatesse habituelle, elle répond à l’un de mes amis sans l’épargner le moins du monde. Ses paroles sont chargées et virulentes. Promis, un jour on fini par s’y habituer. Par excès de gentillesse, je lui laisse une place entre moi et Vaughn. Ce dernier me lance un regard entendu, et la blonde s’installe entre nous. « Tu sais, ce n’est pas parce qu’on ne collectionne pas les A comme des trophées, qu’on ne sait pas où se trouve la bibliothèque. » Je réponds à mon tour, avant d’ajouter. « Puis tu me donnes une bonne raison de venir te déranger aussi souvent. » Elle était présente entre ces murs, c’était une raison valable d’aller pousser les portes battantes de cet antre du silence et de la culture. On se fait rappeler à l’attention commune quand Mike explique comment va se passer ce qui va suivre, quelles sont les règles et comment on va jouer. Le brun invite Thorne à faire tourner la bouteille. Cette dernière s’y affaire finalement. Ses longs doigts fins, se posent sur la bouteille et le verre forgé se met à tourner. Je suis son mouvement en espérant silencieusement être celui qu’elle pointera. Je n’osais pas imaginer la réaction de mon égo si elle partait avec l’un de mes amis dans ce placard. Mes prières sont toutes exaucés puisque c’est sur moi, que la bouteille cesse sa course. Je rends son sourire malin à Mike avant de jeter un regard à Thorne, qui semble aussi ravie que si elle avait appris qu’elle avait eu un B+. Le maître de la soirée s’amuse à la piquer dans sa fierté, et je sais qu’il n’y aura que ça pour faire pencher la balance en ma faveur. Elle finit par accepter. « Allez les tourtereaux, au placard. » Lance Mike, me lançant un sourire de fierté. Tout fonctionnait trop bien. Mais une chose est sûre, les réactions de Mina, étaient légèrement chiantes, ce soir. J’avais beau être fou d’elle, c’était presque lassant, qu’elle soit en permanence sur la défensive. Je la laisse entre dans le placard en première, avant d’aller m’y faufiler à mon tour, lui laissant autant d’espace que nous le permettait ce placard, qui n’était pas des plus grands. Il y avait tout de même un certain contact entre son corps et le mien. J’aurais bien laissé le silence se faire, mais pendant 7 minutes, ça allait être franchement long. Alors je prends la parole. « Tu sais que tu es sacrément chiante comme nana, en réalité, Thorne ?» Je commence. « Ca te ferais sacrément du bien de te détendre un peu, plutôt que de nous mordre en permanence. » Je lâche, sur un ton las. C’était juste longuet, d’avoir toujours à faire à un mur. « Tu réagis comme si j’étais un pestiféré. Je ne vais rien te faire dans ce placard, et ce n’est qu’un jeu stupide. A croire que tu n’as jamais eu de contact ou embrassé personne de ta vie. » J’ajoute. Mes dernières paroles étant presque du faux pour prêcher le vrai. Mais même si j’avais raison, elle était bien trop fière pour l’assumer, et j’allais en profiter à mon avantage.

  



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Wilhelmina Thorne
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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyLun 26 Déc - 15:00

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Samuel & Mina

Tu sais, ce n’est pas parce qu’on ne collectionne pas les A comme des trophées, qu’on ne sait pas où se trouve la bibliothèque. La pointe d'une lame vient s'enfoncer au centre de ma poitrine et je sens mes mâchoires se contracter. Mon regard s'assombrit et je ne prends même pas la peine de cacher l'hostilité que je ressens à son égard. La suite de sa palabre vient se rajouter sur la montagne d'agacement qu'il me fait toujours ressentir, de par sa simple présence. « On ne naît pas tous avec un avenir offert sur un plateau d'argent, Lemmington. » je cingle, les lèvres pincées. « Flashnews : il y a des gens qui doivent travailler d'arrache-pied pour prouver leur valeur, quand d'autres ont déjà toutes les cartes en main. » Je m'échignais à réussir pour démontrer que je valais ma place, que j'avais toutes les capacités requises pour égaler mon père. Je voulais qu'il soit fier de moi, qu'il puisse s'arrêter et se reposer sans avoir à craindre pour la suite. Je désirais perpétuer l'acharnement de toute une vie, pour qu'il ne s'arrête pas soudainement, laissant des années de dur labeur balayées d'un seul coup. Je ne voulais pas être moyenne. Je voulais être la meilleure. Et participer à des beuveries dans ce genre là toutes les semaines n'était certainement pas le moyen pour y parvenir. Alors je m'en étais volontairement mise à l'écart, par peur de dévier de mon objectif, par crainte d'être déconcentrée. Il était si facile de se laisser aller, de céder à la tentation alors j'avais décidé de prendre le plus de recul possible, de m'éloigner de ces sources de distraction. Pourtant, j'avais fini par me retrouver là, assise au milieu d'un cercle de gens qui me toléraient à peine pour la plupart d'entre eux. La curiosité avait pris le pas sur le reste et j'avais fini par venir me mêler à mes petits camarades pour découvrir ce qui les attirait tant dans ces soirées délurées.

Est-ce que je le regrettais déjà ? Oui.
Est-ce que je sentais que ça allait finir par s'empirer ? Absolument.  

Les explications concernant le jeu ne m'inspirent absolument pas confiance. Surtout en connaissance de la personne qui va m'accompagner dans le placard. J'avais déjà du mal à comprendre l'intérêt d'enfermer des gens dans un cagibi pendant une période aussi longue. Ils espéraient quoi ? Créer des crises d'angoisse à leurs amis ? Pour moi, ça n'avait pas le moindre sens. Tout était basé sur un sentiment de voyeurisme exacerbé par l'alcool et ça n'avait rien d'amusant, à mes yeux. Néanmoins, les sous-entendus du châtain égratignent mon amour-propre et je me sens attaquée de plein fouet par ses insinuations. Je sais que j'aurais du refuser, qu'il le faisait exprès et que j'allais plonger dans son jeu mais ma réponse s'échappe d'elle-même et je m'entends accepter le défi avec une détermination poussée par ma fierté piquée à vif. Je vais le faire. Je me redresse, jetant un coup d'oeil à Samuel au passage et j'avance jusqu'à la petite pièce attenante à la chambre, le brun sur mes talons. Une grande inspiration plus tard, nous entrons et l'absence d'espace dans le placard m'arrache un soupir agacé. J'avais beau reculer le plus possible, je me trouvais pressée contre lui à certains endroits et je ressentais une forme de gêne qui ne faisait qu'approfondir mon irritation. Tu sais que tu es sacrément chiante comme nana, en réalité, Thorne ? Sa voix résonne dans la pénombre, brisant le silence et je hausse les sourcils. « Excuse-moi ? » je lâche, scandalisée. La suite n'est pas plus plaisante et mes lèvres se tordent en un rictus méprisant. Nous n'étions proches d'aucune manière et j'aurais du trouver ça agréable d'être comprimée dans un cagibi minuscule en sa compagnie pendant sept interminables minutes ? Non, je n'étais pas en train de passer un bon moment. Désolé de ne pas y trouver une forme d'amusement.

Je ne vais rien te faire dans ce placard et ce n’est qu’un jeu stupide. À croire que tu n’as jamais eu de contact ou embrassé personne de ta vie. Je me fige à nouveau, mordant l'intérieur de ma joue.  « Qu'est-ce que tu en sais, Lemmington ? » je souffle, en relevant les yeux dans sa direction. « Tout le monde ne se sent pas le besoin de le crier sur les toits ou d'en faire un spectacle au beau milieu du lycée. » je siffle, venant appuyer la pointe de mon index contre son torse pour lui faire passer un message clair. Je sentais mes joues chauffer et mon coeur battre plus rapidement dans ma poitrine, à cause de l'alcool qui circulait dans mon organisme depuis un certain temps. « Tu vas voir... » Ils m'énervaient tous, tant les uns que les autres. Tout le monde avait la prétention de croire qu'ils me connaissaient, de savoir de quel bois j'étais faite. Mais ils ne voyaient que ce qu'ils avaient envie de voir, en fin de compte. J'en avais marre d'être prise pour l'ingénue sans histoire. J'étais venue pour comprendre ce qu'il se passait dans ce genre d'événement, ce qui en faisait la particularité et il semblait que ça en fasse partie. De toute manière, ça ne comptait pas n'est-ce pas ? Ce n'était qu'un jeu. Alors j'allais y jouer et lui montrer qu'il se trompait sur toute la ligne. Mes bras se tendent, mes mains remontant à tâtons jusqu'à ses épaules pour trouver son visage. Et je croise ses yeux clairs, l'espace d'une seconde, dans un rai de lumière filtrant de la porte du placard. Puis un battement de cil plus tard, ma bouche entre en collision avec la sienne et mes doigts viennent se crocheter à sa nuque, son parfum si singulier flottant autour de moi.

Tout d'un coup, le monde prend un virage particulier, inattendu.


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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyJeu 12 Jan - 22:58

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On ne nait pas tous avec un avenir offert sur un plateau d’argent, Lemmington Si seulement c’était aussi facile. J’avais peut-être la suite. Mais il y avait tellement de conditions. Tout ce qui comptait, c’était de ne pas décevoir, d’hocher la tête quand on me dit quelque chose, et basta. Tenter de ne pas arriver trop ivres aux déjeuner important, donner le change. Ce n’était peut-être pas la même charge, mais elle n’en restait pas moins chiante. Elle pensait vraiment que parce que mon père tenait une entreprise qui avait été crée il y a des années par mes ancêtres, que tout allait rouler, que j’allais forcément prendre la suite ? Que nos vies étaient si faciles que ça ? Elle pouvait bien aller se coller le doigt dans l’œil. Si elle voulait rendre son père fier, le mien, ne m’avait presque jamais applaudi. Peut-être quand j’ai fait mes premiers pas, sur un champ de mine, entre les puits de pétrole et les machines. Alors je profitais comme je le pouvais, je n’en avais plus rien a faire, c’était pas comme si il en avait quelque chose à faire non plus de toute façon, tant que l’on donnait le change. Il y aurait Alaric, pour rattraper tout ce que je ne faisais pas correctement de toute manière. Pour me couvrir, tel le grand frère qu’il était. J’aimais mon frère de tout mon cœur, nous étions les meilleurs amis du monde à n’en pas douter. Mais il restait mon meilleur soutien, lorsque je prenais un peu trop à cœur ma jeunesse. Et il faut bien dire que j’aimais le faire plus qu’on ne pouvait bien le croire. J’étais trop jeune pour m’empêtrer dans une routine de merde. Rien ne valait plus que les bons souvenirs que l’on pouvait se forger. Une bonne cuite, et quelque fou rires, ça ne s’oublie pas. Je préférais vivre et m’amuser, quitte à passer un peu à côtés des choses plus formelles si ça me permettait une bonne fois pour toute, de ne pas avoir de regrets dans ma vie. Je n’avais pas envie, de me dire à 40 ans, que je n’avais pas suffisamment profité.

Parfois, j’avais de la peine pour Thorne. Elle allait sûrement se réveiller un jour en se rendant compte que le temps a passé et qu’elle ne pourra jamais rattraper tout ce qu’elle avait manqué. Elle ne savait pas s’amuser. Prenait tout à cœur, comme si on était constamment en train de l’attaquer. Moi j’avais juste envie qu’elle me voit. Elle était plus qu’un défi pour moi. Certes, ses constants rejets étaient stimulants et me poussaient à continuer, parce qu’elle ne pourra pas me dire non à tout jamais. Elle était tellement intrigante, je voulais fendre sa carapace. Voir ce qui se cachait sous l’armure. Ce soir pourtant, elle nous avait rejoint, par on ne savait quel miracle et la voilà même qui prenait part à nos petits jeux. Mieux encore, je me retrouvais, par un sacré coup du destin, à devoir aller me cacher pendant sept minutes, dans un placard minuscule, en sa compagnie. Ca aurait clairement du m’enchanter. Elle et moi. Seuls. De la proximité. N’osez pas croire que ça n’aurait plus à personne de se retrouver dans cette positon avec quelqu’un qui l’intéressait. Mais elle, elle poussait le bouchon un peu loin, et je commençais clairement à en avoir ma claque de ses remarques cinglantes. A croire que j’allais lui sauter dessus dans les secondes qui suivaient, ou que j’allais tenter un truc peu catholique et respectable. Je n’étais pas ce genre de gars. Oui, j’essayais tous les moyens du monde pour la séduire, mais j’en étais pas à ce point-là. « Tu m’as très bien entendu. » Je reprends, avant d’expliquer le fond de ma pensée. Elle était trop rigide, trop fermée et obtue dans sa tête pour penser que nous n’étions pas que des animaux.

« C’est pas parce que deux personnes s’embrassent dans un coin de couloir que c’est forcément un spectacle. Tu sais, parfois c’est juste un besoin de montrer qu’on aime quelqu’un. Mais c’est peut-être un peu abstrait comme concept pour toi. » Je rajoute avant qu’elle ne vienne poser son index au beau milieu de mon torse et que mon cœur s’accélère un peu. On se fait face. Dans mes mots, il y avait presque du défi. Prouves-moi que j’ai tord. Vas-y Soudain, elle change complètement de placement. Ses mains viennent se poser un peu partout sur mon buste, avant de venir entourer mon visage. Nos regards se croisent et enfin, après tant d’années de bataille, j’ai le droit à ce que je convoitais. Avec quelque ruse certes, mais elle était en train de m’embrasser. Je ne tarde cependant pas à lui rendre son baiser en venant glisser mes mains sur sa taille. Trop vite, pourtant, elle se recule. Le temps de reprendre mes esprits quelques fractions de secondes, c’est finalement moi qui reviens à la charge dans un baiser passionné. Savourant le toucher de ses lèvres contre les miennes, la courbure de ses hanches sous mes mains, et mon palpitant qui tapait le meilleur marathon de sa vie. Finalement on mets fin à cet instant suspendu dans le temps mais je ne lâche pas ma prise pour autant. « Loin d’être si terrible que ça en avait l’air, hein ? » Je demande, amusé. Moi je me délectais de l’incroyable sensation que ce baiser m’avait procuré, comme si enfin, j’avais eu accès à ce que je pouvais comparer au graal. « Il vous reste 3 minutes. Tu es toujours vivant Sam ? Tapes deux fois contre la porte, si t’es à l’agonie. » Lances Vaughn dans son hilarité habituelle. Il ne reste que 3 minutes. Trop peu et à la fois, tellement longtemps. J’aurais pu en reprendre un peu, mais je n’allais pas être trop gourmand. J’avais fait un pas de plus ce soir. « Tu ne devrais pas te fermer aux autres, je suis sûr que ça te ferait du bien. » Lançais-je finalement. C’était bête de se mettre des barrières constamment. « Et je maintiens qu’on serait un couple incroyablement charismatique, si tu voulais bien voir que je ne suis pas qu’un abruti. »


  



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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyLun 14 Aoû - 16:28

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Est-ce que c'était une bonne idée ? Non. Est-ce que j'allais certainement le regretter ? Absolument. Est-ce que j'allais quand même le faire ? Tout à fait. Une partie de moi, celle qui débordait d'une fierté déplacée, désirait faire ses preuves. Démontrer au monde entier que je n'étais pas cantonnée à un simple rat de bibliothèque. Que je le faisais par choix mais qu'il y avait d'autres couches à découvrir à mon propos. Je me coupais volontairement du monde parce que j'avais pu avoir un aperçu des distractions qu'il proposait. Et du fait qu'il était terriblement facile de se laisser tenter par celles-ci. Alors j'avais érigé un mur autour de moi pour ne rien laisser filtrer, pour rester concentrée sur mon objectif. Mais ce soir, j'étais prête à l'abaisser temporairement, pour rabattre leur caquet. La majorité d'entre eux étaient nés avec une cuillère en argent dans la bouche et ils pouvaient tout rattraper grâce à leur notoriété et quelques billets glissés en douce. Alors ils pouvaient se permettre de faire la fête aussi souvent, de décompresser quand ça leur chantait. Moi, je n'avais pas le droit à l'erreur et c'était toute la différence. Peut-être que pour eux, je devais passer à côté de ma jeunesse. Que j'allais devenir une vieille frustrée, en décalage avec le reste de mes congénères. Mais je compensais avec autre chose, avec une forme de satisfaction qui ne trouverait jamais grâce à leurs yeux. Parce que nous ne venions pas du même monde. Mais ça ne voulait pas dire que j'en étais incapable. Et leurs provocations avaient suffi à m'échauffer suffisamment pour vouloir mettre un pied dans le leur.

Les paroles de Samuel provoquent une douleur cuisante sur mes pommettes et je sens le sang battre un rythme soutenu dans le creux de mes tempes. De plus, l'alcool ingéré plus tôt n'aidait absolument pas mon corps à refréner les envies de meurtre qui montaient devant son air moqueur. Tu sais, parfois c’est juste un besoin de montrer qu’on aime quelqu’un. Mais c’est peut-être un peu abstrait comme concept pour toi. « Je ne te permets pas, Lemmington. » Mes paroles se font plus incisives, avec davantage de mordant qu'à l'accoutumée. « Si lécher les amygdales de l'autre devant tout le monde est considéré comme un besoin de montrer son affection, je m'en passe volontiers. » Mon doigt vient se planter au centre de son torse pour appuyer mes propres et mon regard se verrouille au sien, débordant d'agacement. Puis le barrage cède, à un certain moment. Et toute la frustration que je ressens depuis mon arrivée ici, depuis même le début de mes années de lycée s'échappent, se déversent en un flot gigantesque. Incontrôlable. Mes mains serpentent maladroitement sur le haut du torse du brun avant de s'enrouler autour de son visage. Mes yeux croisent les siens, une poignée de secondes et il y a un instant où je me demande si je ne suis pas en train de faire une erreur. Puis je vais jusqu'au bout, pressant violemment ma bouche contre celle de Samuel. Soudain, il y a un moment de flottement et tout me semble s'arrêter. Comme si tout l'air s'était évaporé de mes poumons. Puis d'un seul coup, des mains viennent agripper ma taille, répandant une chaleur quasiment insoutenable. Et les lèvres du brun se meuvent contre les miennes, pleines et humides et incroyables. Jusqu'à ce que ce que je réalise ce que je suis en train de faire. Je recule, capturant son regard surpris mais il revient à la charge aussitôt et je retrouve la brûlure de sa bouche, de son souffle tiède, de ses doigts effleurant mes hanches. Pendant un moment, j'oublie où je suis, qui je suis et la raison même de cet échange. Il n'y a rien d'autre que sa présence qui s'étire autour de moi, presque suffocante. Puis je me rappelle de respirer et tout s'arrête aussi vite que ça a commencé, ma poitrine secouée par des inspirations saccadées. Samuel maintient son étreinte et je sens un frisson remonter le long de ma colonne vertébrale. Loin d’être si terrible que ça en avait l’air, hein ? Son rictus triomphant me fait l'effet d'une douche froide et malgré les sensations qui tourbillonnent encore à l'intérieur de moi, cela suffit à me remettre les deux pieds sur Terre. « Ouais. Passable. » je lâche, en haussant les épaules. Plutôt mourir que de lui donner satisfaction.

La voix de Peter résonne de l'autre côté de la porte du placard, amusée et je ferme momentanément les yeux, réprimant à peine un soupir irrité. Puis je me dégage de sa prise, reculant autant que possible contre le mur opposé au sien. Ses paroles étaient tout aussi horripilantes que leur propriétaire. « Je pense que je suis la mieux placée pour savoir ce qui me fait du bien. » je commence, croisant les bras contre ma poitrine. Avant de laisser échapper un ricanement à la suite de sa réflexion. « Au moins, tu as conscience d'être un abruti. C'est déjà ça. » Puis je passe une main dans mes cheveux, essayant de faire fi du léger picotement qui subsistait encore sur mes lèvres. « Sortir avec quelqu'un n'est pas...dans mes priorités actuelles. » je finis par murmurer, débordante d'une sorte de culpabilité que je n'avais jamais ressentie jusqu'à présent.     


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MessageSujet: Re: The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) The longest seven minutes of our lives. (Highschool!Samina) EmptyVen 12 Jan - 20:31

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On était réputé comme les petits cons du fond. Ceux qui ne veulent rien entendre, qui payent les profs pour quelques bonnes notes. Tout ça, c’était qu’un reflet détérioré de la réalité. Ce n’était pas si simple que ça. On restait des êtres humains, ayant eu la chance de naître dans une famille qui n’avait manqué de rien. Oui c’était sympa, les dîners, les brunchs, voyager aux frais de la Princesse, mais ce n’était pas ce qui faisait vibrer. Moi, je voulais profiter de ma jeunesse, m’amuser avec mes copains, balancer des balles de ping pong dans des gobelets dégueulasses. Je voulais jouer pendant des heures aux jeux vidéo, voir des matchs de baseballs à ne plus savoir les compter. Je voulais connaitre les premiers émois. Je n’en avais rien à foutre, d’être le fils |i]de[/i]. Je me fichais bien de tous les avantages qui allaient avec mon nom de famille. Ça n’avait jamais apporté la fierté de mon père pour autant. Ça, elle n’en avait pas conscience, elle. Elle pensait tellement que c’était simple, qu’elle imaginait sûrement que mon père m’accueillait tous les soirs avec des grandes tapes dans le dos de fierté. Que nenni. Alors je préférais de m’entourer de gens moins sérieux, des gens qui me comprenaient et qui n’attendaient rien de moi. C’était plus facile comme ça. Je profitais des évènements, pas autant que les copains, mais j’en profitais quand même. Je me créais des souvenirs que j’allais garder à vie. Le temps filait beaucoup trop vite pour se prendre la tête avec des futilités. Bien que ça ne m’empêchait pas de m’accrocher à elle, dans le vain espoir qu’un jour, elle accepte de baisser sa garde.

Mais ce soir à battre le fer sur tout ce qui m’animait, elle me donnait seulement envie de la secouer fermement, pour qu’elle se rende compte de toutes les inepties qu’elle pouvait sortir. J’avais l’impression d’avoir une quadra avec moi et pas une adolescente. J’avais du mal à la comprendre, à voir ce qu’elle pouvait trouver de gratifiant à tout dénigrer de cette manière. « Moi je me permets. » Je réponds, aussi incisif qu’elle. « Je ne te parle pas d’exhiber un diplôme, simplement de montrer son amour à l’autre personne. Tu sais c’est un truc que les humains civilisés font. » Je lui lance. J’avais toujours été gentil avec elle, peut-être un peu lourd, je voulais bien le reconnaître, mais putain, je n’étais pas un monstre avec elle. Ce soir pourtant, elle titillait mes limites. J’avais l’impression qu’elle ne se rendait compte de rien, qu’elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Elle était là, c’était chouette mais elle ne faisait aucun effort pour lâcher prise. Ce n’était pas si sorcier de se dérider un peu. Puis sa frustration, rencontre la mienne et quelque part, j’ai l’impression de pas vraiment assimiler ce qui était en train de se passer. Ses lèvres se posent sur les miennes, dans une sorte de sentiment aussi étrange qu’agréable. J’oublie de compter le nombre de secondes qui s’écoulent. Je réalise pourtant qu’après des années de batailles, il nous avait suffi de 4 minutes de promiscuité pour parvenir au résultat que j’avais espéré depuis le premier jour. Je m’accroche à elle, comme pour ancrer une certaine réalité à tout ça. Ça semble si flou pourtant, tellement irréel. Lorsqu’elle se sépare, je n’ai qu’une envie, y retourner. Je me retrouve comme un assoiffé dans le désert, le souffle un peu court. Toujours collé à elle, ma main sur ces hanches, je laisse mes pensées prendre le dessus. Comme une envie de lui prouver qu’elle avait tord tout ce temps. « Tu feras sûrement pas carrière dans le cinéma. » Je lâche à sa réponse.

Nous sommes rapidement rappelés à la réalité. 3 minutes. Elle s’éloigne à nouveau et j’ai l’impression qu’un fossé nous sépare, encore une fois. « Des fois, on a aussi besoin d’entendre qu’on fait peut-être pas les bons choix.» Je lui réponds. Je n’étais personne pour lui dire quoi faire. Je ne savais peut-être pas ce qui était bien pour elle, mais j’étais persuadé qu’on ne construit pas sa vie en se fermant totalement. Ça ne menait à rien de bon. « J’essaie de me soigner. » Je lâche avec ironie. Il tombera sûrement des grenouilles quand elle réalisera que je ne suis pas celui qu’elle veut bien croire. « Et c’est quoi tes priorités ? » Je finis par demander, en m’appuyant contre le mur. « Je refuse d’entendre que tes priorités sont scolaires, parce que vraiment c’est barbant. » Elle devait bien avoir d’autres ambitions dans la vie, ce n’était pas possible d’être aussi scolaire, sans être animé par autre chose. Je n’avais pas de priorité, je voulais simplement vivre. J’avais toute la vie pour m’en faire. Je ne voulais pas me retrouver à 45 ans, malheureux parce que je n’avais pas assez de belles choses à me souvenir, à essayer tant bien que mal de rattraper le temps perdu, à courir après des espoirs brisés. Je voulais avoir des aventures à raconter, des gens à faire rire avec des anecdotes stupides. « Tu te vois comment dans 20 ans ? » La question sort, alors qu’il nous reste trop peu de temps dans ce placard pour avoir un véritable débat sur l’avenir.



  



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