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Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback)

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Thalia Waldstätten

Thalia Waldstätten


Date de naissance : 12/04/1983
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MessageSujet: Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) EmptyDim 6 Mar - 17:22

Please, don't leave me
Thalia & Noah

J’ai cédé. Après de longs mois, j’ai fini par céder aux charmes de mon voisin. Max, avait réussi à se faire sa petite place dans ma vie de manière plus importante que je ne l’aurais jamais cru. Bêtement parce que ses approches douteuses auraient pu me rebuter au plus haut point, mais je m’étais laissée prendre au jeu. Par lui laisser sa chance de faire ses preuves. Puis au fond, il n’avait jamais cessé d’être attentionné envers moi, même si c’était parfois très maladroit. J’avais décidé de laisser une chance à notre histoire, pensant qu’elle pourrait peut-être nous conduire quelque part de vraiment beau. Alors je m’étais ouverte à lui, et tout se passait plutôt bien. Mes sentiments prenaient doucement de l’ampleur et j’appréciais les moments qu’il nous arrivait de passer tous les deux. Jongler entre son appartement et le mien, pour passer la soirée ensemble, parfois même la nuit. Garder tout de même un peu d’indépendance en cas de nécessité. Mais j’étais plutôt bien avec lui. Même vraiment bien. Puis dans un second temps, étaient venues des révélations qui avaient ébranlées toutes mes convictions et mes certitudes. L’homme que j’aimais, n’était pas celui qu’il avait prétendu être. Il s’était révélé être un agent des autorités autrichiennes, mais surtout celui qui partageait mes nuits, ne répondait pas vraiment au prénom de Max, mais de Noah. Annonce qui avait eu du mal à passer si je me devais d’être honnête. J’avais eu l’impression d’avoir été baladée, que tout ce qui s’était passé entre nous était un mensonge. Que rien n’était réel. Puis j’avais vite compris que ce n’était pas le cas. Que l’amour que je ressentais pour lui n’était pas une illusion, ni notre relation elle, au-delà des détails, était bien vraie. Il avait fini par me manquer, vraiment et j’étais retombée dans ses bras. Je crois que je me souviendrais longtemps de nos retrouvailles, de l’explosion d’amour dans ma poitrine, quand il m’a serrée contre lui. Quand j’ai pu m’enivrer de son parfum à nouveau.

Mais si cette soirée fut pleine de tendresse et de magie, je m’étais retrouvée quelques semaines plus tard, à apprendre la nouvelle la plus bouleversante de toute ma vie. Lors d’un rendez-vous de contrôle de routine ainsi que de renouvellement de ma pilule, je confie au médecin qui me prends en charge que depuis quelques jours je sens des tiraillements dans mon bas ventre. Une échographie est donc faite pour vérifier si mon moyen de protection ne créer pas désagrément interne. Mais au cours de cet examen, j’apprends que je suis enceinte. Alors que pourtant je n’avais pas oublié ma contraception une seule fois. Il faut croire qu’elle ne me convenait pas vraiment, finalement. Mais l’annonce est un choc. Ce n’est pas un désagrément qui ne fait malheureusement souffrir ses derniers temps. Mais bien deux petite créatures, qui se sont logées là. Parce qu’il fallait bien que la sentence soit double. A croire que l’on ne savait pas faire les choses à moitié. Des jumeaux. J’avais à peine 19 ans. J’étais en plein dans mes études et ma relation n’était même pas si vielle que ça. On n’avait jamais parlé d’enfants. Pas une fois et nous avions toujours fais en sorte de se protéger, par le préservatif puis après avoir chacun fait des tests, la pilule uniquement. Et je me retrouvais à sortir de ce rendez-vous, avec un dossier de grossesse entre les mains, des prospectus pour me donner toutes les solutions à, je cite mon médecin, mon problème. J’avais encore le temps de décider, d’après lui.


J’étais rentrée chez moi, en larmes. Noah n’était pas là, fort heureusement. Ca me laissait le temps de réfléchir comment lui dire. Notre situation était déjà dangereuse. Que ce soit pour moi, comme pour lui, alors y ajouter des enfants, c’était signer notre arrêt de mort à tous les quatre. Je ne savais pas si j’étais prête à tout ça. Déjà, rien qu’une relation me faisait peur à l’époque, alors être mère ? J’étais tétanisée de peur. Murmurant à qui voudrait bien l’entendre que c’était trop tôt et qu’il allait sûrement me laisser seule avec deux petits êtres. Parce que même si j’étais complètement effrayée, j’aimais bien trop les enfants pour me résoudre à un quelconque acte médicale qui ôterait la vie de petits êtres qui n’avaient demandé. L’après-midi avait eu le temps de passer et j’avais eu le temps de sécher mes larmes et de réfléchir à toutes les solutions. Aucune ne me semblait idéale. J’étais encore en train de faire mes études, je travaillais à l’orphelinat, je n’avais même pas 20 ans et j’étais en couple depuis quelques mois à peine, avec un agent du FBI. Autant dire que je ne voyais que peu voire pas de porte de sortie. La nuit tombe sur Vienne, lorsque Noah fait irruption dans l’appartement, le sourire aux lèvres, inconscient de la situation qui allait lui tomber sur les épaules. Je me lève du canapé où j’étais blottie, pour aller me terrer dans ses bras, ayant envie et surtout besoin, de sa force et de sa chaleur. « Tu m’as manqué. » Je murmure, la tête enfouie dans son torse. « Ca a été aujourd’hui ? » Je lui demande en captant son regard que je fuis presque instantanément. « Il faut que je te parles… » J’annonce d’une petite voix. Retenant les sanglots qui montaient déjà dans ma poitrine, de peur, de stress. Je pensais à eux deux, à nous deux, à cette vie folle, dans laquelle je m’apprêtait à nous faire basculer.  




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Noah Waldstätten
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MessageSujet: Re: Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) EmptyLun 11 Avr - 21:28

mayday mayday
i think we have a problem
Thalia & Noah

« Eh, la Terre appelle Noah. Je répète, la Terre appelle Noah. » Gné ? « Hein ? Que- Quoi ? Comment ? » Neil a le culot de lever les yeux aux ciels et je me redresse de toute ma hauteur, feignant l'indifférence. « Tu disais ? » je demande, l'air de rien. Et je le vois croiser les bras sur son torse, jetant un regard en direction de l'immeuble qui nous faisait face avant de me toiser à nouveau. « Je te disais qu'il y a eu du mouvement, de l'autre côté. Mais tu étais en train de te transformer en pudding, c'était vraiment fascinant. » rétorque-t-il, avec un rictus moqueur. « Gnagnagna. » Mais si je devais être honnête, il faudrait avouer que ma dignité avait disparu depuis quelques semaines. En tout cas, elle s'était envolée depuis que Thalia avait décidé de me laisser une chance. Autant dire que je m'étais retenu de danser la samba devant la porte, à cette annonce. À la place, j'avais été aussi gentleman que possible et je ne m'étais jamais senti aussi heureux que depuis cet instant. Honnêtement, ça me faisait peur parce qu'elle prenait tellement de place dans ma tête que mon attention déviait régulièrement de ma mission et que ça n'aurait jamais du être le cas, sur le principe. Je m'étais toujours forgé un devoir d'être irréprochable, d'agir avec froideur et pragmatisme. Désormais, mon coeur était partagé entre mon devoir et mes sentiments. Et j'essayais d'équilibrer entre les deux pour ne décevoir personne. Tant bien que mal, je tentais de me frayer un chemin entre mes responsabilités envers la nation et les égards que je portais à celle qui faisait battre mon coeur.

Ce n'était pas de tout repos, qu'on se le dise.

Des heures passent et nous observons les moindres faits et gestes des individus suspectés de traîtrise, retranchés dans l'ombre du bâtiment d'en face. Je détestais rester sans rien faire, à regarder plus souvent le mouvement des passants dans la rue que nos cibles. Mais nous ne pouvions rien faire, en cet instant. Il fallait que nous soyons certains des énergumènes à qui nous avions affaire avant d'agir, au risque de griller notre couverture. Puis lorsque la nuit tombe, le matériel est rapidement rangé avant d'être emporté dans la voiture de mon acolyte et nous quittons discrètement les lieux, des habits de ville sur le dos pour nous fondre dans la masse. Mes pas me ramènent à l'immeuble où je loge depuis quelques mois, mon coeur battant plus sourdement dans ma poitrine à mesure des étages gravis par l'ascenseur. Thalia était au courant pour mes états de service. Je n'aurais jamais pu me résoudre à le lui cacher davantage. Et je savais que ça me mettait en position de faiblesse, si quelqu'un venait à l'apprendre. Je me refusais à la mettre en danger et je ressentais le piqûre insidieuse de l'appréhension dans mes entrailles, quand j'y pensais. Pourtant, je ne peux pas empêcher un sourire d'étirer mes lèvres quand je rentre dans mon appartement, son parfum familier venant s'inviter tout autour de moi. La blonde est là, sautant du canapé pour venir me rejoindre et j'écarte les bras avant qu'elle ne s'y blottisse, refermant mon étreinte autour d'elle. « Bonsoir, charmante créature. » je souffle, en déposant un baiser sur le haut de son crâne. Sa réponse me tire un nouveau sourire et je resserre légèrement mon étau, sa tête se levant dans ma direction. Et je fronce les sourcils en la voyant fuir mon regard. « Oui... » je souffle, pressant mes lèvres l'une contre l'autre. « Rien d'intéressant. Des heures à poireauter sur une chaise de camping en compagnie d'un abruti fini, tout ça pour ne pas voir grand chose. » j'explique, en haussant les épaules. Puis je recule légèrement, mes mains remontant se poser sur les épaules de la jeune femme. « Est-ce que ça va ? » Ma gorge se serre devant son visage concerné et je viens glisser ma paume contre son front. « Tu ne te sens pas bien ? » Il faut que je te parle. Je me fige, subitement. Et je penche la tête sur le côté, sentant une décharge parcourir ma colonne vertébrale. « Thalia ? » J'essayais de discerner quelque chose sur ses traits, un indice, n'importe quelle information pour me guider dans ce brouillard. Mais je ne voyais rien d'autre qu'une profonde angoisse, dans ses yeux clairs. Et ça n'avait rien pour me rassurer.
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MessageSujet: Re: Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) EmptyDim 17 Avr - 0:59

Please, don't leave me
Thalia & Noah

Je n’avais pas prévu de tomber amoureuse. Jamais. Pas pendant mes études. Pas alors que toute ma vie se jouait sur ces trois ans. J’avais tellement de plans, tellement de rêves. Je ne pensais pas que je pourrais lier les deux sans que ça ne foute tout en l’air. Je ne pouvais pas me permettre de tout laisser tomber pour quelque chose qui n’aurait peut-être pas duré. Pourtant il s’était mis sur mon chemin, c’était presque imposé. Je m’étais laissé faire. J’étais tombée amoureuse lentement, mais c’était pourtant une immensité de sentiments que je ressentais à son égard. Il avait tout bousculé pour se faire une place immense dans mon cœur, mais également dans ma vie. J’essayais, du mieux que je pouvais, de lier mes cours et mon temps à ses côtés, ainsi que mon travaille à l’orphelinat. C’était une gymnastique folle, mais ça en valait la peine. Parce qu’aux côtés de Noah, je me sentais bien. Mieux que je ne l’aurai jamais cru. Je me sentais aimée, chérie, protégée. A ma place. Il était plus doux et attentionné que je ne l’aurais espéré. Il prenait soin de moi comme personne. Me couvrait parfois plus d’amour que je l’en aurais pensé capable. Nous n’étions pas aussi incompatibles que je m’étais forcée à le croire auparavant. Même si notre situation pouvait s’avérer dangereuse quand on pense à son métier. Il risquait sa vie tous les jours, mais il était prêt à le faire avec moi à ses côtés. C’était honorable, et ça valait bien que je sacrifie quelques heures de révision, pour les passer en sa compagnie, pour me perdre dans ses bras, pour me lover à ses côtés lorsque les nuits autrichiennes se faisaient froides. Me mettre dans ses bras et oublier le reste. Oublier le monde, n’avoir que lui et moi.

Mais le lui et moi, avait tourné au scénario catastrophe dans ma tête lorsque deux petits cœurs s’étaient mis à battre dans la salle d’examen. Je ne m’y attendais pas. Nous avions fait attention. Toujours. Parce que je ne voulais pas tout gâcher maintenant et que c’était nous rajouter un problème de plus, dans notre relation. C’était déjà compliqué pour lui, avec son métier, alors y ajouter un enfant, c’était du suicide. Nous avions même été capables de faire pire, puisqu’ils étaient deux à avoir fait leur logis à l’intérieur de mon corps. C’était nous tirer une balle dans le pied. Je le savais. C’était nous mettre tous les deux en danger. Je me le refusais. Mais il était inconcevable de me débarrasser de ces petits êtres. Parce qu’ils n’avaient rien demandés. Mener tout ça à bout, avec le risque de voir des enfants fouler les couloirs de l’orphelinat, alors qu’il était déjà trop plein, me fendait le cœur. J’était totalement perdue et accablée par la peur et le chagrin. Je craignais qu’il me laisse, qu’il nous laisse. Nos destins étaient totalement incertains. J’avais la sensation que toute ma vie avait basculé en l’espace de quelques secondes à peine. Mais je ne voulais pas le perdre. Je l’aimais avec une telle force, qu’aujourd’hui, c’était presque inconcevable d’avancer sans lui. Mais lui imposer tout ça. Au fond, je comprendrai qu’il parte. Je ne lui faisais clairement pas un cadeau. Au contraire. Il allait sûrement me détester, et il aurait raison. C’était ma faute. J’aurais du être prudente avec ma pilule, et nous ne serions pas dans cette situation. Il fallait que je lui en parle. Il fallait qu’on en discute, il fallait qu’il sache. Je ne pourrais pas garder ça pour moi très longtemps. Même si ça voulait dire me retrouver toute seule, enceinte de jumeaux, à même pas 20 ans, ce soir même.

Lorsqu’il entre dans l’appartement, je me rue dans ses bras, en priant pour qu’il ne remarque pas mes yeux rougis et gonflés, des larmes versées depuis que j’étais revenue de mon rendez-vous. Je me serrais dans ses bras, pour me gorger de sa présence et de son parfum, au cas où c’était la dernière fois que j’en avais l’occasion. Ses lèvres se posent sur mon front et je ferme les yeux pour m’emplir de cette sensation qui fait battre mon cœur à tout rompre. Ou n’était-ce que l’angoisse qui faisait pulser le sang à toute vitesse dans mes veines. Je l’écoute me raconter sa journée qu’il a trouvé barbante, et je fixe le vide, désespérément accrochée à lui. Mais il recule et cherche mes yeux des siens. Je ne tiendrais pas longtemps. A chaque question, mon regard divague loin du sien, et j’espérais qu’il ne comprendrait pas de lui-même. « Viens t’asseoir. » Je lui demande, en l’attirant à ma suite, gardant sa main dans la mienne. Je m’installe dans le canapé à nouveau, baissant le regard sur nos mains liées. « Tu sais que j’étais gênée depuis quelque jours, et j’ai eu mon rendez-vous avec le spécialiste. Je lui en ait parlé et… » Ma voix tremble, se gorge de sanglot et l’eau afflue à nouveau dans mes yeux. J’insipire lentement. « Promets-moi de ne pas m’en vouloir. De ne pas m’abandonner… » Je l’implore, les yeux suppliants. « Je suis enceinte, Noah… Je suis désolée… » Je murmure, paniquée, le souffle presque coupée. Mais j’avais si peur. Je ne voulais pas voir sa réaction. J’avais si peur de voir de la colère, de la haine, dans son regard. « C’est un accident, j’ai toujours fait attention. » J’ajoute précipitamment, en espérant qu’il ne me haisse pas. Qu’il comprenne que je n’avais pas oublier ma pilule dans le simple but de le mettre devant le fait accompli. « Pardonnes-moi, je t’en supplie. » Je le supplie presque sur un ton hystérique. Je l’aimais tellement, et je me sentais tellement coupable. Je ne voulais pas qu’il m’abandonne. Pas maintenant. Ni jamais.



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Noah Waldstätten
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MessageSujet: Re: Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) EmptySam 18 Fév - 17:42

mayday mayday
i think we have a problem
Thalia & Noah

Pendant des années, je m'étais coupé du monde pour ne plus avoir à rien ressentir. Le frisson du danger, la menace flottant tout autour de moi, ça n'avait rien d'attirant pour personne. Ce n'était pas une atmosphère propice à former des liens, à se rapprocher de quelqu'un d'autre. C'était un moyen de me faire perdre de vue mes objectifs, de perdre ma concentration, une opportunité de faire ployer une certaine pression sur moi. Et dévier de ma trajectoire, d'une manière ou d'une autre. Être un agent des services secrets, ce n'était pas aussi fabuleux que le décrivaient la culture populaire. Ma vie n'avait rien à voir avec celle de James Bond, à coups de martinis et de voitures de luxe. Mon quotidien se résumait à devoir mentir pour obtenir des informations, pour conserver ma couverture. À devoir m'immiscer aussi subtilement que possible dans les entrailles d'un autre pays pour soutirer des renseignements, à me battre pour ma survie et à éliminer tout ce qui pouvait gêner ma mission. Habiter dans des endroits d'une banalité affligeante pour éviter d'attirer l'attention, me mouvoir suffisamment pour ne pas être suivi à la trace. Rien d'exaltant, aucune paillette à portée de vue. Parce que c'était la vraie normalité d'une personne telle que moi, au contraire de ce que l'on montrait sur grand écran. Une existence passée à bouger à gauche et à droite, à apparaître et disparaître ici et là, à dissimuler son identité et en emprunter d'autres pour obtenir ce que l'on était venu chercher. À ne pouvoir faire confiance à personne, incertain quant à la possibilité de se faire planter un couteau dans le dos au moment où on s'en douterait le moins.

Pourtant, il y avait toujours une faille quelque part, dans le système.
Et la mienne, c'était Thalia.

Ce n'était pas prévu, ça n'aurait jamais du arriver mais la réalité était là et mes perspectives avaient drastiquement changé. Tomber amoureux, ça avait modifié ma vision des choses et l'entrain n'était plus le même qu'auparavant. Parce qu'il n'y avait plus que moi en jeu et la peur de la perdre était devenue tangible. Elle pouvait devenir une cible à tout moment et je ne voulais pas risquer que quelqu'un s'en prenne à elle pour m'atteindre. Des interrogations tournoyaient sans cesse dans le creux de ma tête depuis quelques semaines mais je n'arrivais toujours pas à prendre une décision. Ce métier, c'était toute ma vie. C'était la seule chose à me maintenir debout, c'était l'occasion qu'on m'avait donné de redonner un sens à mon existence. Cependant, je ne savais plus vraiment si ça valait le coup de laisser passer ma chance d'être pleinement heureux.

Sa silhouette se fond dans la mienne quand je rentre à l'appartement et j'accueille sa présence à bras ouverts. Je savoure la chaleur de sa peau, l'effluve familière de son parfum et la joie qui explose dans ma poitrine en l'étreignant contre moi. Mes lèvres effleurent son front et je finis par lui résumer la platitude de ma journée avant d'aviser ses traits plissés par une profonde inquiétude. Mes paroles s'éteignent d'elles-mêmes et je l'interroge, la gorge soudainement nouée. Quelque chose n'allait pas. Mon cerveau se met à remuer à toute allure, imaginant mille et un scénario mais les doigts de la blonde s'enroulent autour des miens et je la laisse me traîner sur le canapé. Elle commence enfin à s'expliquer et mes lèvres se pincent, mes yeux fixement tournés dans sa direction. Les siens se remplissent de larmes à mesure des mots qui s'échappent de sa bouche tremblante et je presse ma main autour de la sienne. Je ne l'avais jamais vu aussi terrifiée et ça faisait naître un sentiment d'angoisse à l'intérieur de moi. « Thalia ? » je répète, à voix basse. Promets-moi de ne pas m’en vouloir. De ne pas m’abandonner. L'urgence et le désespoir qui suintent de ses suppliques me lacèrent le coeur et je la tire contre moi pour l'enlacer. « Qu'est-ce qui te prend ? Que se passe-t-il, liebe ? » Puis le couperet tombe et j'ai l'impression que mon moteur interne se coupe net, l'espace de quelques secondes. « Qu-Quoi ? » je lâche, l'esprit vide. Je suis enceinte, Noah. Enceinte. Mon regard descend machinalement vers son abdomen, à la recherche de la moindre courbe avant de remonter sur son visage. C’est un accident, j’ai toujours fait attention. Je n'arrive pas vraiment à enregistrer l'information, comme glacé par la surprise mais c'est la détresse sur les traits de la jeune femme qui me font finalement revenir au présent. Elle se confond en excuses, les joues trempées et je l'enlace d'un mouvement ferme pour la ramener contre moi. « Ssshhhh....Tout va bien, Thalia. » je tente de la rassurer, malgré l'appréhension qui grossit dans ma poitrine. D'une cible, on passait à deux. Et mes entrailles ne m'avaient jamais parues aussi douloureuse qu'en cet instant. Puis je la fais reculer, glissant mes mains de part et d'autre de son visage. « Te pardonner de quoi ? Il me semble qu'il faut être deux pour concevoir un enfant. » je lui réponds, effleurant délicatement ses yeux de mes pouces pour essuyer ses larmes. « Pourquoi est-ce que je t'en voudrais ? » je l'interroge, la tête penchée sur le côté. Avant de déposer à nouveau mes lèvres contre son front. « Je n'avais jamais imaginé cette éventualité, c'est tout. » je murmure, mes dents venant triturer l'intérieur de ma joue. « Tu veux le garder ? » je finis par lui demander, après quelques minutes de silence.  
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Thalia Waldstätten

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MessageSujet: Re: Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) Life is so full of surprises | Nolia #2 (Flashback) EmptyMer 22 Fév - 19:55

Please, don't leave me
Thalia & Noah

On est bien placés pour savoir que la vie ne se passe jamais comme on le voudrait. On ne peut parfois pas empêcher la vie de faire ce qu’elle avait à faire. Dans notre cas, elle avait été une surprise depuis bien des mois. J’avais toujours établi des plans parfaits, qui étaient rodés à la minute près, mais surtout, qui me laissait le temps d’entrevoir. Il n’en est plus rien. Noah avait bousculé ma vie entière et mes plans avec ça. Tout ce que j’avais toujours espéré, attendu, était tombé en lambeau, lorsque j’étais tombée amoureuse de lui. Tout s’était fait à force de temps, et de patience de son côté. Je n’étais pas prête à m’engager dans tout ça, au départ. Puis la vie. Je m’étais perdue dans ses grands yeux, m’était laissée charmer, malgré toutes mes convictions et mes idées. Aujourd’hui, il ne restait plus rien que de l’amour. Maintenant, je pourrais donner tout et n’importe quoi pour quelques minutes de tendresse dans ses bras. Pour le retrouver le soir, sans une égratignures, pour passer la soirée et la nuit entre ses bras. Qu’on soit d’un côté ou de l’autre du palier. Il n’y avait pas meilleure endroit que lorsqu’il était là. Mais notre vie à nous, elle était déjà quelque peu compliquée. Nous étions si jeunes, engagés dans notre relation depuis à peine quelque mois. Nous étions tous frais tous les deux, nous n’avions pas eu le temps d’évoquer un quelconque avenir. Pour moi, nos dix prochaines années allaient être rythmée uniquement par des rendez-vous galants plusieurs fois par semaines. Par une installation sous le même toit ensemble, et l’évolution de nos carrières, et seulement après, nous aurions réfléchi à fonder une famille, si tout se passait bien. Mais pas maintenant, pas si tôt. J’aurais voulu qu’on s’apprennes encore, qu’on se découvre de nouvelles habitudes tous les deux, qu’on se fasse un petit cocon commun avant d’y intégrer une vie en plus. D’autant plus qu’on n’était pas en sécurité du tout, jamais, avec le métier de Noah. Je me sentais tellement coupable. J’avais l’impression de gâcher sa vie. Moi c’était tout mes plans qui tombaient à l’eau, mais lui. C’était tellement important pour lui. J’avais déjà tellement peur tous les jours en le voyant partir, alors si je nous imaginais avec ces deux petites créatures, ça compliquait forcément la donne. Parce qu’il n’y aurait plus uniquement lui, qui allait être le sujet de mes inquiétudes, mais nos enfants. Je voulais qu’on soit heureux, et j’avais tout gâché, c’était bien ma veine.
J’aurais pu me laisser aller longtemps dans ses bras, le secret encore noué dans ma gorge. Noah me connaît par cœur, je vous dans ces yeux qu’il sait que quelque chose ne va pas. J’ai si peur. Tellement peur, que j’ai du mal à contrôler les trémolos dans ma voix, les sanglots dans ma gorge, et les spasmes qui me secouent doucement. Je suis tétanisée de lui avouer le fond du problème. Je ne voulais pas qu’il me quitte, qu’il me laisse seule avec cette situation. Je l’aimais tellement. Mais j’allais lui imposer quelque chose qu’il n’avait pas prévu, qui allait changer nos vies. Dans mon cœur, ils avaient déjà une petite place, je ne pourrais pas me résigner à mettre fin à tout ça. Je le supplie de me pardonner, de ne pas me laisser, avant de laisser tomber la nouvelle, comme un coup de couteau dans notre relation. J’avais peur qu’il pense que je l’avais trahi. Toutes les stupidités du monde, tournaient dans ma tête en cet instant. Ses yeux se posent sur mon abdomen encore plat, avant que nos yeux se croisent, et je ne sais pas ce que j’y lis. Tellement de choses et en même temps rien de véritablement concret, et mes sanglots redoublent, alors qu’il vient finalement me serrer dans ses bras. « Non… Non, tout va pas bien… Je suis tellement désolée.. » Je prononce entre ses bras. Je venais de nous mettre dans une situation sans nom. Je voulais disparaitre dans ses bras, me faire toute petite, mais je me redresse quand ses mains se posent sur mes joues. « On est pas ensemble depuis longtemps… On n’en avait pas parlé… On est tellement jeunes. » Je lui réponds, le souffle court à force de sangloter. Tu veux le garder ? Tout serait tellement plus simple si ma réponse était négative, mais c’était pratiquement inconcevable. Ce n’était pas qu’une seule vie, qui était là-dessous… « Ce sont des jumeaux... Je les ai vus. J’ai entendu leurs cœurs, Engel, ils battaient si vite... » Je murmure en laissant voguer une main au-dessus de mon abdomen. « Je ne pourrais pas les abandonner… » J’avoue, les yeux débordant de larmes, espérant qu’il puisse comprendre. « Mais comment on va faire ? Noah… Je suis tellement perdue… »




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