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Facing death, losing hope | Miggy #1

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Mitzi Norwood
Première génération

Mitzi Norwood


Date de naissance : 18/10/1999
Messages : 8
Date d'inscription : 25/09/2019


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MessageSujet: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptySam 4 Sep - 23:58

It was supposed to be just a day
Ziggy & Mitzi


J’aurais voulu qu’aujourd’hui soit une journée normale. Elle aurait pu l’être.  Elle avait commencé comme une journée normale. Un aller-retour jusqu’à la pâtisserie du coin – autrement dit, le sacrosaint Dunkin, pour aller chercher des petites douceurs pour le petit-déjeuner. Pas l’envie de faire à manger ce matin, et avec notre chance, on aurait sûrement faire cramer le peu de crêpes qu’on aurait voulu faire, alors j’avais préféré faire confiance à des pros. Puis ça faisait plaisir à Zig et son bec à sucre. Ça ne se voyait pas comme ça, mais il avait un appétit gigantesque pour la nourriture sucrée, malgré ce qu’il prétend. Comme tous les matins j’avais squatté la salle de bain, dans le seul et unique but de le faire râler, parce que c’était aussi mon rôle de petite sœur, puis je m’étais enfuie en cours, après avoir embrassé sa joue et ébouriffé ses cheveux bouclés, juste pour le plaisir de la chose. Et je mentirais si je disais que les cours de la matinée avaient été intéressant, alors que j’aurais clairement pu rattraper quelques heures de sommeils tandis que le Professeur Cullighan, débattait des points positifs et négatifs de la guerre de Sécession. Comme s’il pouvait y avoir des points positifs à une guerre, mais soit. Ceci était une autre histoire. Celle qu’on ne referra plus à mon grand damne. Celle d’un pays qui nous avait accueilli, mon frère, mes parents et moi. Quand tout allait encore bien, et qu’on était tous là. Aujourd’hui aurait dû être une journée normale. J’aurais pensé à eux, comme d’habitude. J’aurais eu le cœur serré en me disant que je serais bientôt diplômée et qu’ils ne seront pas là à ma remise de diplôme, mais que j’aurais quand même la chance d’avoir Ziggy avec moi ce jour-là. Qu’il sera fier pour trois. Alors j’ai tenté de suivre les cours, malgré tout, entre deux piquage de nez. J’ai pris un déjeuner avec des camarades de ma promotion. J’ai même pris le temps d’avancer les quelques projets sur lesquels on devait travailler pour la fin de l’année.

J’avais mis sur mes oreilles mes écouteurs avec de la musique qui tapait bien fort, dans les rayonnages du magasin. Je n’étais pas prête à rentrer chez moi. Un cours s’était annulé en début d’après-midi, et de ce fait, j’étais libre tout le reste de ma journée. Pour la peine, je m’étais autorisée à aller faire quelques boutiques, ainsi que quelques courses pour Ziggy et moi. Le frigo n’était pas vide, mais je craignais toujours que l’on manque de petite choses, si jamais il nous arrivait quoi que ce soit. On avait eu la chance de grandir sans manquer de rien, même quand nos parents sont partis, et Zig m’avait toujours protégée, et gardée sous son aile, alors quand je le pouvais, j’essayais toujours de remplir nos placards, au maximum. Se partager les tâches, d’autant qu’en ce moment, il était souvent absent à la maison, pour la bonne cause. Son groupe commençait doucement à émerger, et j’étais infiniment fière de lui. Fière de son chemin. J’ai mis les quelques courses que j’avais faite dans le coffre, avant de rentrer chez nous, me reposer. Comme si c’était une journée normale.

Mais elle en est bien loin.

Lorsque je me gare en bas de notre immeuble, j’ai un nœud dans l’estomac. Une sorte de mauvais pressentiment. Mais je ne l’écoute pas. Je me contente de récupérer mes provisions, mon sac de cours, et de remonter chez moi. Je grimpe les quelques étages rapidement, avant d’enfoncer la clé dans la serrure. Premier problème, qui fait louper un battement à mon cœur ; la porte est mal repoussée, et ouverte. Elle s’ouvre dans un long grincement. « Il sait vraiment pas refermer les portes celui-là. » Je souffle, en claquant la porte dans mon dos à coup de pieds. Je ne manquerais pas de l’enguirlander quand il rentrera. Je dépose les courses à l’entrée mais au même moment, une autre porte claque dans l’appartement, un sursaut m’échappe, et je place automatiquement mes mains devant ma bouche, pour étouffer le moindre bruit. Ce n’est pas mon frère. Je le sais. J’en ai la certitude. Ce n’était pas dans ses habitudes de claquer les portes. Je me sens automatiquement en danger. Quelques secondes plus tard, j’entends des mots prononcés dans notre langue maternelle, puis les prénoms succins de nos parents. Non seulement les larmes me montent, mais la panique, elle aussi vient me serrer la gorge. J'étais pas là, le jour où les choses se sont passées, mais pas Ziggy. Et rien que l’idée qui me frôle l’esprit, me donne envie de vomir. Je pianote un message rapidement à mon frère. Tétanisée, planquée dans un coin de notre appartement, en espérant rester en vie assez longtemps pour voir le soleil se lever. La réponse de Ziggy ne se fait pas attendre, tandis que des pas se font entendre, ainsi que cette voix masculine, qui parle comme si il tenait une conversation avec je ne sais-qui. C’est tremblant au possible que je vais m’enfermer dans la salle de bain, bloquant la porte avec une chaise qu’on gardait là, je m’assure que le verrou est bien fermé, avant d’étouffer un sanglot paniqué. L’espace d’un instant, je n’entends plus rien. Pas de pas dans le couloir, pas de voix, rien. Le néant. Ça ne dure pas. Quelques secondes plus tard, des coups sont portés contre la porte, me faisant sursauter. Les larmes dévalent mes joues à une vitesse ahurissante. « Laissez-moi… » Je supplie entre deux sanglots, espérant que tout cela n’était qu’un cauchemar, que je m’étais endormie sur une table de la cafétéria, et que je vais me réveiller au milieu de mes amis. Mais j’ai beau me pincer, la douleur est palpable, et mes yeux s’ouvrent sur cet enfer. Je prie pour que Ziggy ait réussi à joindre les secours. Qu’il se dépêche de venir m’aider. Des coups violents répétés, puis la chaise cède, la porte s’ouvre, et j’ai pour la première fois, l’impression de vivre mes derniers instants. « Comme on se retrouve… »




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Ziggy Norwood
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Ziggy Norwood


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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyLun 6 Sep - 18:26

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« Zig ? Ohé ? » Mon visage se relève en direction de la voix familière qui vient de m’interpeller et je cligne plusieurs fois des paupières, avant de secouer légèrement la tête pour remettre de l’ordre dans mon esprit. « Mh ? » je réponds simplement en observant à tour de rôle mes trois amis. « T’es avec nous ou pas ? » reprends Ashton, croisant les bras sur son torse d’un air amusé. Pas vraiment. La vérité était que je me trouvais à des milliers de kilomètres d’ici et que je n’étais pas certain de réussir à me concentrer le restant de l’après-midi. « Oui. Ouais… Je suis là. Désolé. » Aujourd’hui, c’était jour de répète et je ne pouvais décemment pas me permettre d’être ailleurs. Notre groupe avait prit de l’ampleur, bien plus que ce que j’aurais pu l’imaginer quand cette idée folle avait émergé de nos cerveaux d’adolescents et j’étais reconnaissant de toutes les opportunités qui s’offraient à nous. J’avais lâché mon misérable travail de serveur et si, parfois, Amanda me manquait, ce n’était pas du tout le cas du reste. Je me sentais enfin en parfaite harmonie avec moi-même et mes ambitions et ça me faisait un bien fou. « Tu sais, tu peux le dire si c’est ta nuit avec Ivy qui te monte à la tête. » Ah ah ah. Très drôle. Je foudroie Liam du regard avant de lui jeter mon médiator au visage, qu’il esquive sans trop de soucis et en riant à gorge déployée. Des fois, je les haïssais autant que je les aimais. « On s’y remet ? » je fini par lâcher, soudainement très sérieux. Je n’avais pas envie de m’épancher sur mes sentiments, encore moins sur ma relation amoureuse avec Ivy. J’étais heureux à ses côtés et je crois que tout le monde pouvait aisément le remarquer, au vu du sourire niais qu’affichait presque constamment mon visage. Mais je n’étais toujours pas la personne la plus à l’aise quand il était question d’aborder le sujet. J’obtiens finalement gain de cause et c’est entre deux gloussements de la part et regarde entendu entre Jude et Ashton qu’on se remet à répéter. Mais je suis là sans être là et ça se ressent dans ma manière de jouer. C’est catastrophique et je fini par juste abandonner, sous la perplexité de mes amis. « Ça ne sert à rien, je n’y arriverais pas. » je ronchonne en me laissant tomber dans le canapé. J’avais beau essayé de tout refouler au fond de moi, je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Ça allait faire dix ans, dans quelques jours seulement et en ce moment, je ressassais constamment les événements, jour et nuit. J’avais appris à vivre avec la perte de mes parents, je crois que je pouvais même dire que j’avais fait mon deuil, mais cette période de l’année restait particulièrement difficile. Je sais qu’ils savent à quoi je pense, je peux le lire sur leur visage. De toute façon, ils me connaissent par cœur. « Va retrouver ta sœur. » Liam est le premier à briser le silence et je pousse un léger soupir avant d’accepter. Mitzi m’avait envoyé un message pour me prévenir qu’elle finissait plus tôt les cours aujourd’hui et je crois que ça nous ferait du bien, à tous les deux, de nous retrouver entre frère et sœur. « Je te ramène. » m’informe Jude en attrapant ses clefs de voiture. Je salue les deux autres loustiques, m’excusant une dernière fois pour cette séance avortée, en promettant de la rattraper d’une manière ou d’une autre.

Je n’habite pas très loin, à une petite vingtaine de minutes en voiture, mais le trafic à Los Angeles, durant les heures de pointes est un véritable fléau. Je m’apprête à envoyer un sms à ma sœur pour la prévenir de mon arrivée et lui demander de nous préparer un immense saladier de pop-corn en prévision de l’après-midi films que j’avais envie de faire avec elle, mais cette dernière me devance. Et ce que je lis me tire un frisson d’horreur. Mon sang ne fait qu’un tour et j’ai l’horrible impression de suffoquer. Je me redresse dans mon siège, mes yeux jonglant entre la route et mon portable et je me sens impuissant. Je ne sais pas comment traiter l’information, je ne sais pas quoi faire et tout se brouille dans mon esprit. Je ne pouvais pas la perdre, elle aussi. « Il faut que tu accélères… » je fini par annoncer, d’une voix blanche, tandis que je pianote une réponse à l’intention de ma sœur. « Je crois que Mitzi est en danger… » Il n’en faut pas plus au blond pour appuyer sur l’accélérateur. Je compose alors le numéro des secours, suppliant silencieusement pour qu’ils me répondent le plus rapidement possible. Après de longues et interminables secondes, une voix de l’autre côté du combiné me répond et je débite un flot de paroles presque incompréhensibles que je me demande comment elle arrive à saisir chacune des informations que je suis en train de lui donner. L’opératrice m’indique qu’une équipe de police est en route, me demande de ne pas tenter quoi que ce soit en arrivant sur place et de, si possible, rester en contact avec ma petite sœur. Mais en arrivant devant notre appartement, je suis tout simplement incapable d’attendre l’arrivée des forces de l’ordre, alors que Mitz est à l’intérieur, en proie à un cinglé. Je refourgue mon portable à Jude avant de quitter l’habitacle, ignorant ses appels, me ruant en direction du bâtiment. Je monte les escaliers en courant jusqu’à atteindre la porte de notre appartement, devant laquelle je me fige. Elle est légèrement entrouverte et mon cœur se met à battre à un rythme effréné dans ma poitrine. Je la pousse lentement avant de pénétrer à l’intérieur, avançant sur la pointe des pieds. Je traverse le couloir, atteignant le salon, quand des voix en provenance de la salle de bain parviennent jusqu’à mes oreilles. Je traverse la pièce, attrapant l’une de mes guitares qui traîne non loin de la télé pour m’en servir comme arme. Je savais pertinemment que face à un flingue, elle ne ferait pas le poids, mais ça restait un moyen comme un autre de me rassurer. Je réduis la distance et c’est au moment où je prends à gauche que je le vois. Il s’approche dangereusement de ma petite-sœur et ça suffit pour me rendre complètement fou. Je sens une rage violente prendre possession de mon corps et je me rue sur lui avant de lui asséner un énorme coup à l’aide de ma guitare. Celle-ci se brise au contact de son crâne tandis que lui vacille, sonné. Je n’attends pas une seconde de plus et je lâche l’instrument pour attraper le poignet de ma sœur et la tirer vers moi. « Cours ! »

Tout n’était qu’une question de secondes. Je savais que notre assaillant allait se relever et qu’il était pour une seule et unique raison. Finir ce qu’il avait commencé il y a presque dix ans.


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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyLun 25 Oct - 13:29

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J’avais du mal, parfois, à passer outre les bribes de souvenirs qu’il me restait d’eux. Quand le temps venait, et que la date fatidique approchait, je pouvais encore ressentir le parfum de notre mère partout autour de moi, et voir le sourire rassurant de notre père. Ils me manquaient, plus que je ne voulais bien l’admettre. Je n’étais qu’une enfant, j’étais jeune quand tout cela s’est produit, parfois je me souviens à peine de cette après-midi, puis il y a les jours où je peux encore entendre le bruit du canon pointé sur la tête de mes parents, Ces déflagrations, violentes et brutales, qui leur ont pris la vie, alors que j’étais cachée. Dans un coin suffisamment sombre pour qu’il ne me trouve pas. Qu’il ne fasse pas de moi une troisième victime sur son passage morbide. J’avais remercié le ciel ce jour-là, que Ziggy n’ait pas été là. J’avais au moins la chance d’avoir pu grandir à ses côtés, et d’avoir son soutien constant. Je n’aurais sûrement pas été la même s’il n’avait pas été là, pour me serrer dans ses bras quand les soirées étaient longues et difficiles, quand les bras de nos parents me manquaient. On était peut-être certes sous un toit qui nous voulait du bien, le reste de la famille nous avait gentiment accueillis, mais ce n’était pas pareil. Rien n’avait plus jamais été pareil, depuis qu’ils n’étaient plus là. Nos vies avaient basculé, mais ça m’avait forgée, en quelque sorte. Tout ce que je faisais, était uniquement dans le but de les rendre fiers, autant eux, que mon frère. Je voulais montrer que malgré tout, on pouvait s’en sortir. Et Ziggy lui s’en sortait vraiment bien, avec la musique et sa carrière qui ne cessait de prendre de l’ampleur malgré le temps que cela lui prenait au quotidien. J’étais contente de finir plus tôt et par conséquent de rentrer plus tôt, on allait peut-être pouvoir passer un peu de temps tous les deux, s’il ne finissait pas trop tard avec les loustiques qui lui servaient d’amis et de bandmates. C’était l’occasion de passer une fin de journée à se remonter le moral en dévorant des plats entiers de cochonneries, et en avalant des litres de chocolats chaud devant des films débiles que l’on adorait regarder tous les deux. Il y avait un moment que l’on n’avait pas passé du temps ensemble entre les répétitions et sa petite-amie, parfaitement adorable et gentille, je devais bien avouer. Surtout elle le rendait heureux, et c’était ce qui comptait par-dessus tout pour moi. Il était parfois certes mielleux et dégoulinant d’amour, et me collait à la porte quand il avait besoin d’une soirée tranquille, mais au moins, il avait quelqu’un qui lui apportait du positif dans son quotidien, et je ne lui souhaitais rien de mieux. Nous avions le droit d’être heureux, de faire nos vies.

Mais je me doutais que quelque chose ne se passerait pas comme prévu aujourd’hui, j’avais toujours l’habitude d’écouter mon instinct, mais aujourd’hui, j’avais décidé de fonctionner autrement, de mettre ça sur le coup du chagrin qui me tourmentait en ce moment.

Si je m’étais faite confiante, je n’aurais pas ouvert cette porte, je n’aurais pas entendu ces pas dans mon appartement, ni même croisé le chemin d’un malade armé jusqu’au dent, qui souhaitait en découdre avec moi. Avec les même intention qu’il y a dix ans. Comme si ça n’avait pas été suffisant. Je ne comprenais pas. N’avaient-ils pas eu assez ? Ils avaient déjà pris deux vies, pourquoi venir ôter la mienne ? Quels prix avaient nos têtes pour nous en vouloir à ce point ? Qu’avaient fait nos parents d’aussi graves, pour qu’en en soit réduits à être menacés de cette manière, sans relâche ? J’espérais que Ziggy avait pu avoir mon message, qu’il ne tarderait pas à rentrer, et qu’il ai pu contacter les secours, et que ces derniers de tarderont pas non plus à arriver, qu’il n’aurait pas du tout le temps de me faire de mal. Je me raccroche à un espoir, aussi futile soit-il, pour m’accrocher. Je ne voulais pas mourir. J’étais encore jeune, j’avais encore tellement à faire, à vivre. « Personne ne te viendra en aide. » Lance l’homme armé dans un sourire carnassier. « Ca a été presque trop facile de vous retrouver. » Prononce-t-il, le canon craqué sur mon, ses mains fermement pressée autour de la crosse et son index tout proche de la détente, le cran de sécurité était descendu. Il était prêt à tirer. Il ne lui fallait qu’un petit geste de ma part pour me tirer dessus. « Je ne veux pas mourir. » Il me regardait avec un sourire déterminé, bien sûr qu’il allait m’ôter la vie. Il s’approche lentement, quand soudainement un coup s’abat sur la tête de l’intru, et il s’effondre au sol dans un fracas de bois et de cordes. Ziggy. J’aperçois son visage quand l’homme s’écroule, sonné. « Mon dieu… » Soufflais-je avant qu’il ne m’attire à lui, m’incitant à courir pour échapper à cet enfer. « Viens avec moi. » Le suppliais-je les yeux plein de larmes, avant que le tireur ne se lève à nouveau et braque son arme ramassée sur le sol, sur la tête de mon frère. « Tu n’aurais jamais dû faire ça, gamin. »





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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyDim 27 Fév - 18:25

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Dix putains d’années que nos vies ont été chamboulé, que j’ai appris à vivre avec le poids de leur absence, avec ces images qui viennent encore parfois hantées mes nuits et la peur que tout recommence, un jour. Dix ans que je me demande pourquoi nous, pourquoi ma famille, pourquoi eux et pas moi. Dix ans que je cherche des explications qui ne viendront sûrement jamais, parce que l’enfoiré qui a brisé ma famille n’a jamais été retrouvé et ne le sera probablement jamais. Et pourtant, malgré tout ça, il a fallut continuer d’avancer, s’ouvrir de nouveau à la vie, lui faire confiance et lui sourire. Je crois, qu’au final, c’était ça, le plus difficile. Se dire que la Terre n’allait pas s’arrêter de tourner, que tout continuerait, comme avant, même si notre douleur, à nous, elle était là, présente à chaque seconde, nous empêchant parfois de respirer. J’avais mis du temps à remonter la pente, à accepter la perte de nos parents et je me souviens de ces longues journées, à broyer du noir dans ma chambre, à refuser de voir qui que ce soit, même ma propre petite-sœur. Puis un jour, j’avais compris. Compris que je n’avais plus qu’elle, que j’avais besoin d’elle autant qu’elle avait besoin de moi. Je m’étais alors donné le coup de pieds au cul qu’il me manquait pour réagir et j’avais recommencé à entrevoir le monde extérieur même si c’était avec la plus grande des méfiances. Le temps avait fini par apaiser la douleur, par reléguer ce drame en arrière plan, derrière des souvenirs heureux que nous nous étions forgés, années après années. Aujourd’hui, je respirais enfin. Même si la date de leur mort approchait, même si je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser, je ne m’étais jamais sentie aussi léger. Mes rêves se réalisaient, lentement, mais sûrement. J’étais entouré de la crème parmi les meilleurs amis, j’avais une petite-amie que j’aimais par-dessus tout et une petite sœur aussi chiante qu’adorable, mais qui avait au moins le mérite d’animer mes soirées par ses innombrables conneries.

Mais, parce qu’il y a bien trop souvent un mais, comme on le dit souvent, il suffit parfois d’un pas grand chose pour que tout explose.

Je sens mon coeur battre à un rythme effréné dans ma cage thoracique, mes membres tremblés d’effroi à cause de la situation. Mitzi était en danger et ça me faisait complètement vriller. Je ne pouvais pas la perdre elle aussi, encore moins rester les bras croisés sans rien faire alors qu’elle était  seule face à un détraqué. L’histoire ne devait pas se répéter, parce que cette fois-ci, je ne le supporterais pas. Alors je saute de la voiture de Jude, ignorant ses cris, ignorant les recommandations que j’avais eu des secours et je gravis les marches qui me sépare de mon appartement, en priant le premier Dieu qui souhaitera m’entendre de garder ma sœur en vie. Au moment où je passe le seuil de la porte, mon cerveau se met en pilotage automatique. Je ne contrôle plus rien. Mes gestes se font machinaux, mes jambes me mènent elles-mêmes à travers mon appartement, à la recherche de la personne qui comptait le plus à mes yeux. Et quand je la vois, en proie à ce malade, j’agis sans réfléchir. Mon arme de fortune s’abat sur le crâne de son assaillant et c’est à la vision de son corps qui s’effondre sur le sol que je reviens à moi. Je cligne plusieurs fois des paupières avant de tirer ma sœur dans ma direction et de l’intimer de fuir. Mais elle ne fait rien. Ses yeux baignés de larmes m’observent et elle me supplie de venir avec elle, de ne pas la laisser. Je suis tenté de la pousser en avant, de l’obliger à se barrer d’ici sans poser de questions, sans s’assurer de si je la suis ou non, mais je n’en ai pas suffisamment le temps. Un geignement parvint jusqu’à mes oreilles et je comprends que son agresseur est sur le point de se réveiller. D’instinct, je me place devant elle, faisant barrage de mon corps, reculant, lentement, de quelques pas. Mais la silhouette de l’intrus se redresse et je me fige en découvrant le canon de son flingue pointé dans ma direction, sa menace me glaçant le sang. « Qu’est-ce que vous voulez ? » j’ose demander. Le faire parler, c’était le seul moyen de gagner du temps, d’en laisser suffisamment pour que les forces de l’ordre arrivent et l’empêcher de nous tirer une balle entre les deux yeux. « Tu n’as pas encore compris ? » me demande-t-il, les sourcils rehausser, avant d’éclater de rire. « Pauvre gamin. » Ma main vient attraper celle de ma sœur, pressant sa paume contre la mienne. « Je suis là pour finir ce que je n’ai pas pu terminer il y a presque dix ans. » C’est comme se prendre un coup de massue en pleine tête. Il aurait pu tirer, la douleur aurait été la même. Je sens un point se compresser dans ma poitrine, le souffle me manquer et je dois me faire violence pour lutter contre la crise d’angoisse qui menace d’exploser. Mais je dois continuer et surtout, je dois savoir. « Pourquoi… ? Pourquoi nous… ? » À chacune de mes phrases, j’effectue un pas en arrière. Même s’il est infime, à peine visible, je me tiens à cette règle que je me suis fixée. Et je fais de même, à chaque fois qu’il en commence une, comme une chorégraphie macabre. « Le hasard. L’envie. Le destin. La faute à pas de chance. Il n’y a pas de raisons. Pas comme tu le penses. » Le cliquetis sourd d’une arme que l’on recharge vient charger l’atmosphère d’une ambiance encore plus pesante, mais je n’attends pas une seconde de plus pour agir. Je nous jette, ma sœur et moi, sur le côté, dans la salle-de-bain dont la porte était ouverte. J’entends le coup de feu partir, puis un grognement furieux retentir et je me rue sur la porte pour la claquer et en tourner le verrou. Ça n’allait pas le retenir très longtemps, mais il venait d’alerter le voisinage, et je comptais sur cette maladresse de sa part pour l’encourager à fuir. Je me tourne finalement vers Mitzi, la respiration encore saccadée par cette montée soudaine d’adrénaline. « Dis-moi que tu vas bien… » je la supplie. « Et qu’il ne t’a pas touché… » Je devais d’abord m’assurer qu’elle allait bien avant de trouver un nouveau moyen de nous tirer d’ici.


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Mitzi Norwood
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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyMer 27 Avr - 8:39

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Ziggy & Mitzi


Le monde est peuplé de gens fous, déséquilibrés. La violence et l’horreur règne. Les Etats-Unis étaient peut-être un beau pays, qui regorgeait d’une mixité sociale et culturelle, absolument incroyable, la libre circulation des armes en faisait un pays d’autant plus dangereux. Il suffisait d’ouvrir la télévision sur une chaîne d’informations, pour entendre qu’un lieu public avait fait l’objet de multiples morts ou blessés. Tous les jours, une nouvelle affaire de meurtre, entre les murs d’une maison. Une femme, une famille. Pourtant ce pays m’avait ouvert les bras, lorsque c’était entre les murs de ma propre maison, que l’horreur s’était invitée, amenant avec elle, la mort et la solitude. L’horreur était repartie avec les âmes de mes parents comme trophée, me laissant seule avec Ziggy, alors que nous n’étions que des enfants qui avaient encore besoin de leur famille pour grandir. Je m’étais vite retrouvée extirpée de chez moi, recueillie avec amour et compassion par notre oncle et notre tante. Qui nous avait donné toutes les clés pour que l’on avance, que notre vie continue, parce qu’il nous restait encore une chance de vivre. Nous avions échappé à la mort, mais pas au chagrin, pas au deuil. Et ça, personne n’y est jamais préparé. Alors si j’avais eu du mal à comprendre pourquoi parfois Ziggy s’enfermait sans moi, loin de moi, je ne manquais pas une occasion de me glisser à ses côtés pour le serrer dans mes bras. Parce que ce n’était plus que nous, et qu’on devait se serrer les coudes, si on voulait continuer à vivre. Nous avions réussi. On continuait à se soutenir chaque jour, à se blottir l’un contre l’autre sans rien dire parfois, uniquement parce que c’est nécessaire. Parce qu’il n’y avait que ça pour faire cesser mes angoisses. Les mots n’étaient parfois pas utiles, pour savoir ce qu’il se passait, à l’intérieur de moi-même. L’important c’était de savoir que l’on pouvait compter l’un sur l’autre.

Mais je n’aurais jamais imaginé que ça pourrait nous rattraper un jour. Pourtant, l’auteur des faits, n’avait jamais été retrouvé, il avait été assez intelligent, assez méticuleux, pour qu’on ne puisse pas l’identifier. Alors nous avions toujours vécu avec ce sentiment d’injustice. Que toute la lumière n’avait pas été faite sur cet macabre journée. Pourtant je n’avais jamais songé qu’il puisse être à notre recherche, et qu’il puisse me vouloir terminer son petit jeu mortel.

Il est cependant la, devant les yeux, une arme à la main, le canon braqué sur la tête de mon grand frère. Je vois dans ses yeux toute la peur. Ainsi que l’adrénaline, faire soulever ses épaules plus rapidement. Moi qui pensait que nous pourrions fuir alors qu’il était au sol, mes supplications n’avaient fait que nous ralentir. Ce n’était pas comme ça que je voyais mon début de soirée. A espérer m’en sortir vivante et à emporter Ziggy avec moi. Je ne pourrais pas supporter de perdre un autre membre de ma famille. Vivre avec l’absence de nos parents était assez difficile, si je venais à perdre mon frère, j’étais presque certaine de ne jamais me relever. Je le supplie de sortir de là, avec moi, mais notre assaillant ne tarde pas à se relever dans un grognement qui me glace le sang. Trop vite, Zig se place devant moi et nous fait reculer tous les deux alors que l’homme devant nous se relève et nous menace ouvertement. Autant par les mots que par le canon de l’arme, pointée dans notre direction. Je serre la main de Zig le plus fort possible, me raccrochant à cette réalité pour ne pas flancher. Je devais tenter bon signe je ne voulais pas déclencher quelque chose qui pourrait nous mettre en danger tous les deux. Puis il évoque ce funeste après-midi et j’en ai la tête qui tourne, les larmes qui dévalent le long de mes joues. « Vous avez pris déjà assez de vies je crois. » Je prononcé entre deux sanglots, avant d’entendre l’arme être chargée, la sécurité tomber. Je ne comprends ce qu’il se passe que lorsque je me retrouve sur le carrelage de la salle de bain. Tout s’est passé trop vite. Le coup de feu, la chute, la porte de la salle de bains que mon frère s’empresse de fermer. Je recule jusqu’à bord de la baignoire où je m’assoie, profitant de quelques secondes de répit. « Non… il n’a rien fait. » Je murmure en venant me serrer dans ses bras. « J’ai peur. J’ai tellement peur… » J’avoue, la tête dans son épaule. Tandis que des dizaines de coups sont portés contre la porte de notre salle de bain. Le verrou n’allait clairement pas tenir longtemps. « Tu as réussi à joindre les secours avant de monter ? » Je demande alors que les coups et les grognements de frustration, n’emplissent la pièce. Puis le silence revient l’espace de quelques secondes. J’entends l’arme être rechargée et surtout, un autre coup de feu être tiré sur la porte, faisant sauter la serrure. Je lance un regard terrifié à Ziggy. Nous étions finis. Nos vies allaient s’arrêter là. Ce n’était que l’histoire de quelques secondes. « Je suis désolée, j’aurais pas du rentrer plus tôt. » J’aurais du être plus maline et contacter les secours dès que j’avais remarqué l’ouverture de la porte. Surtout, je n’aurais jamais du rentrer chez moi. Tout ce que j’avais fait, c’était nous coûter la vie.






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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyDim 4 Sep - 11:52

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J'ai toujours détesté ce sentiment d'impuissance, celui qui me colle à la peau depuis ma mort de nos parents. Je n'avais rien pu faire pour les sauver, pour protéger Mitzi. Je n'avais jamais cessé de me demander comment les choses se seraient passées si j'avais été là ce jour-là, si j'étais rentré plus tôt ou si j'étais simplement resté à la maison, avec eux. Et je n'avais pas su être là quand ma petite sœur avait le plus besoin de moi, piégé dans ma propre tristesse, ma culpabilité et une immense colère. J'avais arrêté de pleurer chaque soir la mort de nos parents, appris à vivre sans leur présence rassurante à nos côtés, mais la colère, elle, n'avait jamais vraiment disparu. Parce que l'enquête n'avait rien donné. Pas de suspects, pas de preuves tangibles, rien. Et nous avions grandis sans connaître les raisons de leur assassinat, sans avoir l'infime espoir que le coupable sera un jour retrouvé et jugé. Et finalement, c'était le plus terrible. Ne pas avoir de réponse et savoir qu'on n'en aura sûrement jamais. Seulement j'avais besoin de comprendre. Pourquoi notre famille, pourquoi eux... Et quand je comprends que, devant moi, se tient celui qui a brisé nos vies à Mitz et moi, j'ai l'impression qu'une tempête se met à sévir dans mon esprit. Si je m'écoutais, je lui sauterais à la gorge, mais face à lui et son arme pointée dans notre direction, je ne suis rien. Il lui suffit d'appuyer sur la détente pour nous ôter la vie et je refusais de prendre le moindre risque. Je devais faire sortir ma sœur d'ici, le plus rapidement possible. Alors je le fais parler, pour gagner du temps, pour essayer de nous tirer de ce cauchemar vivant et, finalement, la vérité tombe. Écrasante, étouffante. Il n'y avait aucune raison particulière, il ne s'agissait que d'une décision macabre prise sur le moment par un putain de psychopathe. Tout aurait pu ne jamais arriver. Mes poings se serrent quelques secondes avant que je ne plonge sur le côté, entraînant ma sœur avec moi. Nos deux corps tombent sur le carrelage de la salle de bain et je me relève précipitamment pour aller fermer la porte à clefs.

Nous allions avoir quelques secondes de répit.

Mon cœur bat la chamade et je m'empresse de demander à ma sœur comment elle va, l’observant sous tous les angles pour m'assurer qu'elle va bien. Un poids se retire de mes épaules quand elle m'annonce qu'il ne l'a pas touché et mes bras se referment dans son dos et qu je la presse un peu plus fort contre moi. « Moi aussi. » j'avoue dans un souffle. J'étais terrorisé. Mais c'était moi l'aîné et il fallait que je fasse quelque chose, que je trouve une idée, n'importe quoi, du moment que ça nous mettait en lieu sûr. « Oui. Ils sont en route. » Normalement... Je mets fin à notre étreinte, observant tout autour de moi, mon cerveau tournant à vive allure. Puis mon regard se pose sur l'un de nos meubles, alors que les coups contre la porte cessent d'être donnés. « Aide-moi. » Ma voix est à peine perceptible, mais j'indique l'étagère d'un geste du menton. Nous avons à peine le temps de la déplacer contre la porte qu'un coup de feu est donnée contre celle-ci, faisant sauter le verrou. Notre protection de fortune n'allait certainement pas le ralentir pendant longtemps. « Mitz... » Mon cœur se serre à l'entente des excuses de ma sœur et mes doigts se glissent dans les siens. « Tu n'y es pour rien, ok ? Ce n'est pas de ta faute. Alors reprends toi. J'ai besoin de toi. » Il fallait qu'elle garde son sang-froid, parce que je n'allais pas y arriver tout seul. J'avise la fenêtre, une lueur d'espoir me traversant soudainement et je me précipite vers cette dernière avant de l'ouvrir. Elle était suffisamment grande pour qu'on puisse y passer et quelques mètres plus bas se trouvaient les garages. Le toit était suffisamment plat pour nous permettre de nous réceptionner, mais ça restait haut. Pas assez pour nous tuer, mais assez pour nous blesser si nous venions à mal retombé. Mais je ne voyais pas d'autres solutions et je refusais d'attendre sagement l'arrivée des forces de l'ordre. « Il faut qu'on sorte. » Je lance un coup d'œil dans mon dos, notant avec effroi qu'il ne nous reste plus beaucoup de temps. « Passe devant, Mitz. Je te suis de près, d'accord ? Je serais juste derrière. » Il fallait qu'on fasse vite. Pour survivre.


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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptySam 7 Jan - 23:43

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Il est là, devant nous, celui qui nous avait tout pris. Celui à cause de qui, nous avions dû quitter notre pays, pour partir ailleurs. Celui à cause de qui, nous avions vécus sans nos parents, une bonne partie de nos vies. Il est là, à pointer le canon de son arme, à nous menacer de la même fatale sentence qu’avaient connus nos parents, sans crier gare, sans qu’ils ne comprennent ce qui était en train de le leur arriver. Je n’ai pas de souvenirs de ce jour-là, du moment précis où, de deux balles dans le corps, leurs vies se sont éteintes. Je ne me souviens pas d’avoir entendu le coup de feu, ni les cris de douleur de nos parents. J’avais tout oublié. Pourtant aujourd’hui, j’ai l’impression que l’historie se répète, que c’est nous que ces balles vont traverser, et que c’est là que nos vies vont cesser. Mais on devait s’en sortir, je ne voulais pas mourir. J’étais trop jeune. Si Ziggy venait à y passer, je ne m’en remettrais jamais. J’aurais alors tout perdu, ma famille au grand complet. Alors on devait gagner le maximum de temps, faire en sorte de s’en sortir, tous les deux, vivants. On avait peut-être une chance de voir celui qui nous avait arraché à tout ce que l’on avait, paie pour ces actes maudits. Le meurtre de nos parents, la traque jusqu’à nous, l’intrusion, ainsi que la tentative de meurtre sur Ziggy et sur moi, allait lui coûter extrêmement chère, et il n’aura alors eu rien de plus que ce qu’il méritait. Aucun homme doué d’une telle folie, ne devait rester impuni. Alors je ne peux qu’espérer. Espérer que l’on s’en sorte vivants. Mais il semble tellement déterminé, que je ne sais pas si nous aurons vraiment la capacité de lui échapper. J’ai peur. Peur que le canon de son arme verse sa balle, qu’elle atteigne ma poitrine et m’ôte la vie.

Isolés dans la salle de bain, on s’offre quelques seconde pour souffler, s’observer, s’enlacer, se rassurer. J’avais besoin de ses bras, de son étreinte, pour recommencer à respirer. Pour me dire qu’il n’y a qu’ensemble qu’on allait pouvoir y arriver. J’avais peur, pour lui, pour moi, pour ce qu’il adviendra de nous, si jamais on ne réussissait pas à s’en sortir, parce que nous ne pouvions être sûrs de rien dans le fond. « Tant mieux, ils vont pas tarder alors. » Je lâche, presque trop innocemment, persuadée que si je compte jusqu’à 60, les premiers sons typiques de la sirène vont retentir à l’autre bout de la rue, comme la sonnerie de notre délivrance. Une part de moi sait que ce n’est pas possible.  Alors on fait tout ce qu’on peut. Ensemble, on barricade la porte autant que possible, en poussant un meuble contre celle-ci, en espérant que ça le retienne suffisamment longtemps à l’extérieur, mais l’espoir est de courte durée. Le verrou de la porte saute dans une déflagration. Je sais que le temps nous est compté. Je m’excuse, une énième fois, pour ma bêtise, pour être rentrée plus tôt, pour n’avoir été que trop peu prudente. Les larmes m’étaient à nouveau montée, comme la panique qui m’enserrait tous les membres comme une vielle amie. Je presse la main de mon grand-frère, en espérant y trouver toute la force dont j’avais besoin. J’essaie de respirer profondément, sans grand succès. Je n’y arriverais sûrement que lorsque nous serons loin d’ici. Lorsqu’il observe par la fenêtre je comprends tout de suite à quoi il pense. « On va se briser les jambes ! » Je réponds, avant de comprendre que nous n’avons pas d’autre choix. C’était sauter, ou prendre une balle. « Tu sautes tout de suite après moi, hein ? Tu ne me laisses pas toute seule, tu ne restes pas ici ! Tu promets ? » Je demande en le regardant dans les yeux, avant de m’approcher de la fenêtre et de grimper sur le rebord. J’hésite quelques secondes, tétanisée par la peur, avant de laisser le vide m’aspirer. J’essaie de me réceptionner en bas, sans me briser tous les os du corps. Le poids de mon corps qui s’écrase sur le toit est tout de même douloureux, mais je sens que tout va plutôt bien, à ma plus grande surprise. Je reste au sol, quelques instants, le temps de reprendre mes esprits, les yeux rivés vers le haut. « Ziggy, s’il te plais… » Murmurais-je, implorais-je presque, avant de voir sa silhouette dépasser de la fenêtre, et rejoindre le vide à son tour avant de se réceptionner, non loin de moi. « Zig ! Tout va bien ? T’es pas blessé ? » Je demande, paniquée. Maintenant, il fallait descendre de là, et dans le fond, enfin, comme le son que je n'espérais plus entendre, les sirènes retentissent.







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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyDim 26 Fév - 10:55

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Tant mieux, ils ne vont pas tarder alors. Je l'espérais, au plus profond de mon âme. Parce que je savais la situation plus que critique et qu'en cet instant, tout n'était plus qu'une question de minutes. Il pouvait faire irruption dans la pièce à tout moment et nous ôter la vie à tous les deux en un claquement de doigts. Mais j'avais fait une promesse à mes parents, le jour de leur enterrement et je comptais bien la tenir. J'allais protéger ma petite sœur, peu importe le prix. Elle était la seule famille qu'il me restait et je refusais de la perdre. Tout comme je refusais de revivre ces jours d'angoisses, à attendre désespérément qu'elle rouvre les yeux. Je ne voulais plus jamais connaître cette peur, celle qui m'avait rongé chaque infime parcelle de mon corps, pendant qu'elle se battait pour sa vie. Nous avions tous les deux assez souffert à cause de la barbarie de l'homme. Mais en attendant, je ne pouvais que prier pour que les secours ne se fassent pas désirer plus longtemps. Parce que mon plan n'était pas infaillible, il était même risqué. Mais je n'avais rien de mieux à proposer, rien qui puisse réellement garantir notre survie. « On n'a pas le choix, Mitz ! » je gronde, les dents serrées. « C'était notre seule porte de sortie. » J'avise une nouvelle fois la hauteur avant de reculer pour faire face à ma petite sœur. « Une fois en bas, réceptionne-toi avec une roulade. Ça repartira le choc de l'impact. » Je ne sais plus vraiment où est-ce que j'avais trouvé cette information, mais j'espérais sincèrement qu'elle était vraie. Je l'intime finalement à passer devant, mais ma petite sœur ne serait pas elle-même sans se montrer agaçante jusqu'au bout. J’appréciais son inquiétude mais on n'avait vraiment pas le temps de bavasser. « Je te le promets, Mitz. Maintenant fiche le camp d'ici ! » Je l'observe grimper sur le rebord de la fenêtre, lançant des cours d'œil dans notre dos, au niveau de la porte, le cœur battant à s'en rompre dans ma cage thoracique. Après ce qui me semble être une éternité, son corps bascule dans le vide et je sens mon esprit s'alléger. Au moins, elle était saine et sauve. Un regard en arrière et je vois la porte trembler sous les coups qui y sont donnés et je me précipite à mon tour vers notre seule issue. Sans réfléchir, je me laisse tomber dans le vide, me réceptionnant maladroitement comme je l'avais conseillé à ma sœur quelques secondes plus tôt. J'ai l'impression de me faire écraser par le poids de mon propre corps, mais au moins, je suis en un seul morceau. « Je vais bien. » je réponds tout en me redressant. On était en vie. Mais un bruit sourd en provenance de notre étage nous indique que la porte vient de céder. Je cours vers Mitzi pour la rejoindre et j'ai à peine le temps de me jeter sur elle pour nous plaquer au sol qu'une pluie de balles s'abat à quelques mètres de nous.

Puis d'un coup, le silence. Plus de détonations, plus un bruit, juste un calme presque horrifique. Je relève lentement la tête en direction de la fenêtre, mais notre assaillant a disparu. Je me relève, attrapant la main de ma petite sœur pour l'aider à se relever et l'entraîner à ma suite. Je n'avais pas envie de découvrir ce qu'il pouvait bien être en train de faire parce que je savais que la réponse n'allait certainement pas me plaire. On devait à tout prix mettre le plus de distance entre lui et nous. Mais plusieurs coups de feu retentissent de nouveau, suivi d'une voix qui me glace mon sang. « Vous partez déjà ? La fête n'est pas finie pourtant. » Mon corps se met en mouvement de lui-même et je me place devant ma sœur, comme une barrière protectrice. « Les escaliers de secours sont quelques mètres sur notre droite. Tu peux arriver à les atteindre. » je chuchote pour qu'elle soit là seule à m'entendre. Elle pouvait y arriver, je le savais et surtout j'avais confiance en elle. « On va lentement reculer ensemble pour réduire la distance, mais a mon signal il faudra que tu cours... » Je ne savais plus si il fallait qu'on gagne du temps ou qu'on essaie de nous en sortir par nos propres moyens. Les renforts étaient là, nous les avions entendu, mais ils commençaient sincèrement à se faire désirer et j'ignorais encore combien de temps on allait bien pouvoir tenir. Mais nous n'avons finalement pas le temps de mettre mon plan à exécution qu'une nouvelle détonation retentit, suivi d'un bruit sourd d'un corps qui s'effondre.


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MessageSujet: Re: Facing death, losing hope | Miggy #1 Facing death, losing hope | Miggy #1 EmptyJeu 17 Aoû - 19:07

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La chute me fait peur. Je n’ose pas. Je sais que c’est notre seule porte de sortie, que si on veut rester en vie, il faut que je passe par cette ouverture. Mais je crains de ressortir avec des blessures, de ne jamais me relever. De me briser le cou. A quoi ça aura servi ? Finalement, je me laisse porter par mon instinct de survie, et je me laisse tomber dans le vide. J’ai le sentiment que la chute dure une éternité au moins. Je me réceptionne comme me l’avait indiqué Ziggy, mais je crains de le voir chuter à son tour. J’attends, avec impatience qu’il me rejoigne, mais paralysée par la peur. Je n’ose pas me relever pour le moment. Enfin, après bien trop longtemps à mon goût, il passe à son tour, la fenêtre pour rejoindre le vide. Je l’observe atterrir non sans craindre pour sa santé. Il se redresse en tentant de me rassurer, alors qu’au-dessus de nous, un bruit sourd éclate de nouveau, et c’est une avalanche de balle, qui nous tombe dessus. Le corps de mon frère me protège, et je fais tout, je puise dans toutes mes forces, pour ne pas fondre en larmes à nouveau. On allait vraiment finir par mourir, si on ne se dépêchait pas de se sortir de là. Mieux encore, que la police fasse vite pour éviter que l’on répande de l’hémoglobine sur le sol.  Je voulais vivre. Avoir mon diplôme, trouver ma voie, l’amour, devenir maman, tata. Voir mon frère s’épanouir enfin. Je refusais d’abandonner la vie maintenant. Nous étions trop jeunes. Je refusais encore plus de perdre mon frère, perdre nos parents avait été suffisamment douloureux pour que je ne doive encore perdre quelqu’un. Je refusais catégoriquement cette option. Je ne pourrais pas survivre sans lui. J’avais déjà trop donné. On m’a retiré mes parents je n’étais qu’une enfant. Je ne suis même pas une adulte que ma vie est à nouveau en danger. J’aimerais que l’on gagne la paix que je puisse enfin me défaire de cette peur. Mais c’est le silence qui finit par nous entourer, tandis que j’ai du mal à me décoller de mon frère. On finit par se relever et avant qu’on ait l’occasion de faire quoi que ce soit, j’entends sa voix, ainsi que les balles à nouveau, dans un bruit singulier. Un sifflement qui hantera sûrement mes nuits pour les prochaines années. Les douilles tombent sur le sol dans un tintement significatif. La mesquinerie et le diabolisme de son ton, me glacent le sang. Je me retrouve derrière Ziggy en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. J’écoute ses consignes en jetant un regard sur le côté pour aviser les escaliers. Ils n’étaient pas si loin, c’était faisable. Il fallait qu’on s’en sorte. « On va y arriver, tu crois ? » Je demande, toujours aussi effrayée. Je crois que mon corps en entier tremble. Je ne donnais pas cher de mon état physique, demain au réveil, si réveil il y a avait.

Mais avant que l’on ne fasse quoi que ce soit, des coups de feu retentissent à nouveau, je me cache par réflexe dans le dos de mon frère, me servant de sa stature pour me boucher la vue. Puis tout s’arrête. Ne reste que le vacarme que fait le corps de notre assaillant, sans vie, lorsqu’il s’effondre. C’est à ce moment que mon corps m’échappe lui aussi. Je ploie, à genoux, sous le poids de la peur et du soulagement. Ils sont arrivés à temps. C’est terminé. Il ne nous fera plus de mal. C’est fini. Et les vannes lâchent. Les bras de Ziggy m’entourent, et je ne sais pas combien de secondes je passe à pleurer comme une hystérique dans ses bras. La police, vient nous aider à descendre du toit. Jude est encore là, interrogé par la police sur ce qu’il s’est passé. J’aperçois dans son regard, le soulagement quand il nous aperçoit, Ziggy et moi. Mais j’ai du mal à me détacher de mon ainé. Préférant mille fois le support de son étreinte au reste. Je n’avais que faire des procédures, des interrogatoires qu’on allait devoir subir. On était en vie. Tous les deux. Nous n’avions plus rien à craindre. Mais ce jour, restera gravé, et s’ajoutera à la longue liste, des jours où je n’irai pas bien, pour les quelques prochaines années, si un jour, on parvenait à oublier.








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