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Finally in the mood for love. (Baia #4)

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Pia Norris
Deuxième génération

Pia Norris


Date de naissance : 10/04/2000
Messages : 31
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MessageSujet: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyLun 8 Fév - 12:58

i waited for you
to be ready to love
Pia & Bash

« Il y a quelque chose qui ne va pas ? » Le voix de Raven résonne dans mon dos et ma tête pivote dans sa direction, mes mains se resserrant autour de ma tasse. Sa silhouette mince s'approche et se pose à côté de moi sur le rebord de la fenêtre que j'avais aménagé pour regarder le ciel. Mais regarder le ciel était synonyme de réflexion pour moi et elle le sait mieux que quiconque. « Il sort demain. » je souffle, avant de laisser tomber ma tête sur son épaule. « Tu ne devrais pas être enchantée de son retour ? Tu l'attendais avec impatience. » Ses paroles résonnent et je me redresse subitement, remontant mes jambes contre ma poitrine. « Je le suis. Il m'a manqué comme personne et j'ai hâte de le revoir. Mais je suis terrifiée, Raven. » Admettre ce à quoi je cogitais depuis quelques jours était plus difficile que ce que je pensais. « De quoi ? » lâche-t-elle, ses yeux plongés dans les miens, son visage traversé par cet air d'inquiétude que je ne voyais que lorsqu'il s'agissait de quelque chose qui me concernait. Et je déglutis, prenant une gorgée du chocolat chaud qu'elle m'avait apporté un peu plus tôt, avant de prendre une grande inspiration. « J'ai peur que les choses aient changé, entre nous. Il est stable, il a l'air d'aller bien, mieux que jamais et j'ai toujours cette crainte de devenir un obstacle parce que je suis le seul lien qui lui reste avec son passé. » Cette idée continuait de tournoyer sans cesse dans ma tête. « À cette vie qu'il a cherché à fuir en faisant cette cure. Tu comprends ? » je termine, faiblement. Avant de sentir son bras s'enrouler autour de mes épaules pour me rapprocher d'elle. « Pia, tu réfléchis trop. » je l'entends me murmurer, me faisant tourner la tête dans de son côté. « S'il avait décidé que tu ne serais pas un élément essentiel de son "après", il te l'aurait fait comprendre. » Il était assez honnête pour dire les choses sans prendre de pincettes. Et j'appréciais autant que je détestais cette facette de lui, parfois. « Pourtant, il a répondu au téléphone, il a demandé de tes nouvelles et je suis certaine qu'il est tout aussi réjoui à l'idée de te retrouver. » Je sens mes lèvres trembler à ces paroles soufflées jusqu'à moi et j'essaye de retenir les quelques larmes qui pointent au coin de mes yeux.

Je le savais. Je le savais et ça ne m'empêchait pas d'être angoissée, de penser et repenser à tout ça et d'appréhender son arrivée. Je l'aimais et je voulais qu'il soit heureux. Il le méritait plus que tout au monde. Il s'était battu pour y arriver, pour retrouver le chemin, pour faire la paix avec lui-même. Il avait décidé de son propre chef de guérir et je ne voulais pas gâcher ça. Je me faisais certainement du mal à réfléchir de cette manière mais j'étais effrayé à l'idée de le blesser, même inintentionnellement. Je restais le dernier rempart avec sa vie d'avant, celle qu'il avait désespérément cherché à effacer parce qu'elle contenait trop de ténèbres. Mais les réponses de Raven faisaient tout autant sens et je voulais y croire de toutes mes forces parce que j'étais incapable de vivre sans lui. Bash était la raison qui me poussait à avancer, à combattre mes peurs et mes doutes.

Et je voulais pouvoir le faire avec sa main dans la mienne, parce qu'il était le seul à me donner autant de courage, autant d'espoir.

Je vois les heures passer avec une lenteur terrible et une boule dans l'estomac, le lendemain. Mon sommeil avait été agité et j'espérais que ça n'allait pas se voir sur mon visage. Mes mains trituraient le bas de mon chemisier depuis quelques minutes, prostrée sur le canapé de l'agent Walters. C'était étrange, de me retrouver là, d'avoir noué quelque chose d'étrange avec ces gens. Ils étaient ceux qui nous avaient sauvé de Ramirez et le brun me disait toujours qu'il avait toujours eu un rapport plutôt compliqué avec le policier, même si celui-ci avait fini par s'arranger. Les deux agents avaient été extrêmement bienveillants avec lui et lui avaient offert un toit et une aide terriblement précieuse. Aujourd'hui, il allait pouvoir rester chez eux le temps qu'il se décide sur ce qu'il voulait faire et l'endroit où il voulait habiter, pour sa nouvelle vie à venir. Je sens une main se poser sur mon épaule et je me fige quelques secondes à peine avant de voir le visage de Poppy apparaître sur le côté.« Tout va bien se passer. » me souffle-t-elle et son sourire chaleureux me rappelle toujours celui de Raven. Elles se ressemblaient sur de nombreux points, malgré leurs parcours bien différents. Une douceur qui cachait un caractère flamboyant, mais surtout une immense bienveillance. Je hoche furtivement la tête alors qu'elle se dirige vers la fenêtre pour veiller à leur retour. Kellen était allé récupérer Bastian et mon stress ne faisait qu'augmenter avec le temps. Puis après de longues minutes, elle me fait signe qu'ils sont arrivés sur le parking et mon coeur se met à battre de plus en plus vite. Chaque seconde qui s'écoule jusqu'à ce qu'ils atteignent la porte est un supplice. Puis je me fige quand des coups sont portés contre le bois, mes mains se resserrant sur mes genoux.

Je n'ose pas me lever. Je ne sais pas ce que je dois faire, en cet instant. Mais je finis par me redresser en voyant Bash enlacer la rousse, leurs voix portant jusqu'à moi. Et j'avance, pas à pas, relevant la tête dans sa direction quand elle se décale pour me laisser la place. Avant de m'arrêter soudainement, en posant mes yeux sur lui. J'avais l'impression de faire face à une apparition. À un étranger, sans qu'il le soit réellement. Il était beau. Encore plus qu'avant, parce qu'il resplendissait de calme, d'une sérénité que je ne lui avais jamais vu avant cet instant. Ses traits étaient détendus et ses yeux brillaient d'une lueur qui m'attirait comme un papillon avec la flamme d'une bougie. Mon palpitant tambourine dans ma poitrine et je déglutis violemment. Quelques larmes s'échappent de mes yeux devant cette image qui me gorge d'une profonde joie, d'un contentement incommensurable. Il avait réussi. Il était là devant moi. Il se tenait debout, il me regardait comme si il me découvrait aussi pour la première fois. Mon corps se met en mouvement d'un seul coup et je me précipite contre lui, mes bras se refermant fermement dans son dos. Je me gorge de son parfum, de sa peau, de tout ce qui fait de lui ce qu'il est, de sa présence. « Tu m'as manqué, putain. » je souffle dans le creux de son épaule, parcourue d'un léger tremblement. « Ne pars plus jamais. » je rajoute, la gorge nouée.




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Bash Portters
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Bash Portters


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MessageSujet: Re: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyMar 9 Fév - 22:34

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Pia & Bash

Elle a été la première personne à qui j’ai pensé, quand on m’a annoncé que j’allais sortir, que j’étais libre. J’étais guéri, qu’ils disaient. J’avais gagné. Mon combat ne faisait que commencer, mais il semblerait que j’avais gagné la plus lourde des batailles. Et elle était la première personne à qui j’ai pensé, quand la nouvelle est tombée. Kellen était déjà au courant, et il avait été à mes côtés, quand l’annonce fût faite. Quelques jours, et je finirais par revoir le soleil, et par profiter, sans la surveillance du personnel médical. J’allait pouvoir la retrouver. Enfin. Après deux longs mois de séparations, à ne se voir que de temps en temps, à ne pas pouvoir la serrer dans mes bras comme je le voulais. Pia avait été une des raisons pour lesquelles j’avais accepté de me battre. Pour laquelle j’avais trouvé la force, d’avancer, et de me relever. Elle m’avait vu au plus bas, je voulais qu’elle me voie au plus haut, dans la lumière. Le regard enfin tourné vers un potentiel avenir. Avenir qui ne me faisait plus aussi peur que c’était le cas avant. La seule chose qui pouvait m’effrayer un temps soit peu, serait que son regard ait pu changer, qu’elle ne m’apprécie plus autant qu’avant, sans cette part sombre. Mais j’essayais de ne pas vraiment y penser. Après tout, elle m’avait accompagné tout le long du chemin, pourquoi ne serait-elle pas là, à la sortie du tunnel ? Moi j’avais envie et besoin qu’elle soit là. C’était trop important. Elle était trop importante pour moi, et je savais qu’elle avait plus de valeur que n’importe qui à mes yeux. Je le savais parce que personne ne m’a jamais autant manqué, ni même, n’a autant marqué ma vie.

J’avais si longuement parlé d’elle, de ma relation avec cet ange à la peau de bronze, avec la psychologue. Je lui ai parlé de la manière dont je l’ai sortie du noir, la manière dont j’ai accepté de l’aider, elle à aller mieux. Lui faire retrouver un peu de chaleur. Lui montrer qu’à l’extérieur de son ancienne prison, il pouvait y avoir quelqu’un qui ne voulait pas d’elle comme on voulait un objet. Qu’on pouvait la traiter avec respect. Oublier de traiter son corps comme un pauvre mouchoir. J’avais tant voulu ramener un peu de bonheur dans sa vie. Ça avait fait sourire la psychologue, qui m’avait dit, ce jour-là, qu’à défaut de m’aider moi-même, j’avais fait preuve d’une humanité sans pareil. Pourtant, moi, j’avais eu l’impression, en glissant un peu plus chaque jour, de ne ramener que les ténèbres autour d’elle, en lui faisant vivre sûrement un bel enfer, à ne jamais savoir ce que je voulais dans un premier temps, avant de tenter d’en finir, alors qu’au fond, j’aurais eu toutes les raisons de me sentir un peu mieux à ses côtés. Et je ne blâme personne pour ça, et encore moins Pia. Je blâmais seulement ce passé, qui était un peu trop lourd à porter parfois. Passé avec lequel j’ai enfin pu me réconcilier, et enfin, je peux jeter un coup d’œil, vers ce qui m’attends, sans que ça ne me paraisse trop noir.

Finalement, c’est avec Kellen que je rentre à la maison. Il avait promis de venir me chercher, et avait tenu sa promesse, en étant là, devant la porte du centre. Des vacheries sont même échangées, mais c’est bonne enfant, et ça me rempli d’un certain sentiment de joie, et de soulagement. J’allais peut-être changer de vie, mais j’ai des repères, et des gens, qui eux, n’ont pas changés, et qui ne changeront sûrement pas. Il avait accepté à nouveau de m’ouvrir les portes de son appartement, le temps que je me remette vraiment sur les rails. J’avais espoir, que tout se passe bien, et je n’avais qu’une hâte, pouvoir les remercier, lui et Poppy, pour tout ce qu’ils font pour moi. J’étais vraiment infiniment reconnaissant pour tout. Mais j’avais plus que hâte de pouvoir passer un coup de fil à Pia, l’informer que je suis rentré, et que j’ai envie, besoin de la voir, et que je me languis de la serrer dans mes bras.

Mais je n’ai pas à l’appeler au final. Poppy et là, quand on passe la porte, le sourire aux lèvres, et elle me serre dans ses bras, autant que je la sers dans mes bras à moi. « Merci pour tout. » Je souffle à nouveau, avant de la voir, presque irréelle. Elle est sublime, et j’ai l’impression de la voir sous un nouvel œil. J’ai le cœur qui n’a de cesse de battre. Qui menace d’exploser. Bordel. Je crois que je viens de retomber amoureux. Je m’avance dans sa direction d’un pas, avant qu’elle n’accourt presque dans mes bras. Je referme fermement mes bras autour d’elle, laissant tomber mon sac au sol, sous le gloussement de Poppy. C’est le contact de Pia, qui rends tout ça, plus réel que je ne l’aurais cru. Elle était là. On était réuni. J’avais réussi. On avait tenu bon. « Toi aussi tu m’as tellement manqué. » Je murmure, les yeux clos, la tête logée au creux de son cou, me gonflant les poumons de son parfum chaud et délicat. « C’est promis. » Je souffle, avant de me reculer et de venir écarter une mèche de son visage, et de déposer mes lèvres sur les siennes, rapidement. « T’es encore plus jolie, quand j’ai les idées claires. » J’ajoute, avant de la lâcher à contre-cœur, avant d’attraper mon sac par la hanse, sur les mots de Poppy qui m’annonce que la chambre est prête, et que je peux aller installer mes affaires si je le voulais, et qu’on fêterais mon retour plus tard. Je la remercie d’un sourire, et embarque Pia à ma suite, sous le regard entendu de Kellen, qui voulait dire ce qu’il voulait dire, je me retiens de rire, avant de me diriger dans la chambre et de jeter presque mon sac sur le lit, avant de revenir serrer Pia dans mes bras. « Si tu savais comme j’ai attendu ce jour. » Je souffle, le cœur au bord des lèvres, l’esprit apaisé.





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MessageSujet: Re: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyDim 14 Fév - 16:52

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Pia & Bash

J'avais peur. Plus je repensais à Bash et à ce qu'il avait entrepris pour remonter la pente, plus je craignais d'être un obstacle sur le chemin de sa nouvelle vie. Je représentais l'élément de son passé qui subsistait dans son présent et même si je l'aimais profondément, je ne voulais pas l'empêcher de guérir pleinement. Je ne voulais pas qu'il me regarde et qu'il repense à cette existence misérable qu'il a mené jusqu'à présent, ce cercle vieux dont il avait réussi à se sortir, au prix de nombreux efforts. Je me sentais comme un élément indésirable, certains soirs, à regarder par la fenêtre et me dire qu'il serait peut-être mieux sans moi. Sans avoir à se rappeler ces rues qu'il avait arpenté dans le noir pour vendre de la came, sans avoir à se rappeler cette pute qu'il avait ramassé sans vraiment le vouloir parce qu'elle l'empêché de se faire griller par les flics, reniflant quelques cristaux pour lui sauver la peau. Sans avoir à se rappeler cet appartement misérable qui renfermait bien trop de souvenirs d'un quotidien passé à survivre, dans l'obscurité. Et ça me tuait rien qu'à penser à avancer sans présence à mes côtés, mais s'il le fallait pour qu'il soit pleinement heureux, j'étais prête à faire ce sacrifice. Il méritait tellement ce qui lui arrivait, il s'était battu comme un diable pour s'en sortir et je ne voulais pas être un frein à son processus de guérison.

Mais les paroles de Raven ravivent un brûlant espoir dans le creux de ma poitrine. Je voulais vivre avec lui, je voulais continuer de marcher sur la même route. Je voulais me lover entre ses bras, savourer sa chaleur et continuer de me baigner dans cette plénitude qui ne me quittait jamais quand j'étais près de lui. Il avait continué de répondre à mes appels et j'avais senti quelque chose de nouveau dans les intonations de sa voix, dans la manière dont il me parlait. Dans la façon si particulière qu'il avait de me dire que je lui manquais, qu'il était impatient de sortir. Quelque chose qui me tordait l'estomac et tirait quelques larmes au coin des yeux, parce que je me sentais si peu légitime de toute cette affection. Et pourtant, je ressentais en même temps ce besoin dévorant d'en avoir toujours plus. De me fondre en lui et de me gorger de cette rafale dévastatrice que je ne ressentais qu'en sa présence. Je me sentais déchirée en deux entre ce que je désirais profondément et ce que ma raison me poussait à faire, pour son bien.

Pourtant, il me suffit de poser les yeux sur lui pour que tout soit balayé en un instant. De voir son visage reposé et la flamme qui brille dans ses iris clairs, le relâchement de ses épaules et la profondeur du regard qu'il pose sur moi, comme s'il me voyait pour la première fois. Et je me sens terriblement normale devant ses pupilles. Mon coeur palpite furieusement dans ma poitrine, mes lèvres tremblent et je me jette en avant, les bras ouverts pour l'étreindre brutalement. En quelques secondes, il n'y a plus rien d'autre qui compte. Rien d'autre que son parfum, que la caresse de ses boucles folles contre ma peau, que la chaleur de ses mains qui se referment dans mon dos. Des larmes vagabondent sur mes joues à son murmure et je resserre ma prise, mon visage fourrageant contre son épaule. Il m'avait tellement manqué, putain. Je ne veux plus qu'il s'en aille et je le lui susurre, avant qu'il ne recule pour me regarder à nouveau. Ses doigts effleurent ma joue et me provoquent un frisson qui traverse le long de ma colonne vertébrale. Puis ses lèvres sont sur les miennes mais c'est trop léger, trop rapide et ça a un goût d'inachevé. Un léger sourire étire mes lèvres et je sens une larme dévaler ma pommette, à ses paroles. « T'es encore plus beau quand t'as pas les yeux éclatés et des sachets de poudre dans les poches. » je souffle, avant de l'observer récupérer son sac et me traîner subitement à sa suite dans un couloir. Ma tête pivote vers les deux autres mais je ne vois que Poppy qui essaye à peine de cacher le sourire amusé qui étire son visage et Kellen qui croise les bras sur son torse avec les yeux plissés, avant d'être emportée dans une autre pièce.

Le sac est balancé sur le lit, la porte refermée et il n'y a plus que nous, désormais. Et une paire de bras qui m'attire à nouveau contre lui, qui m'enserre, qui réchauffe mon coeur de la plus délicieuse des manières. Si tu savais comme j’ai attendu ce jour. Il suffit de peu pour que quelque chose éclate à l'intérieur de moi, pour que ma cage thoracique se sente libérée d'un poids immense. Pour ressentir un pétillement immense me parcourir toute entière, à ces simples paroles. Mais ça rassurait mes craintes, ça apaisait mes doutes, ça me faisait me sentir importante. Il me voulait près de lui et je n'avais pas besoin de plus pour me sentir entière. Mes bras viennent agripper son visage et ma bouche vient percuter la sienne, mon âme remplie d'un besoin désespéré de lui montrer à quel point j'avais attendu ce jour avec autant d'impatience. Une fois, deux fois, trois fois. Pour toutes ces semaines à contempler son absence avec un creux dans la poitrine, pour tous ces instants de doute, d'insécurités, effacés d'un regard. Je dépose mes lèvres à nouveau contre les siennes, avant de reculer, mes paumes prenant son visage en coupe. « Je t'aime. » je murmure, en relevant mes yeux humides pour retrouver les siens.  « Je t'aime tellement fort que j'ai l'impression de crever, des fois. » Tellement fort que je ne voyais pas me lever un autre jour sans sa présence à mes côtés. Et c'était terrifiant. Je survole sa peau de la mienne, quelques secondes avant de reposer ma tête contre son épaule, mes main glissant sur son torse. « On est enfin libres, Bash. » je susurre, un léger sourire étirant mes lèvres, reculant pour mieux l'admirer, pour m'émerveiller de cet apaisement qui détendait ses traits. Cette harmonie qui le rendait infiniment plus séduisant encore. « Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? » je murmure, mes yeux papillonnant jusqu'à trouver les siens.

Nous étions délivrés de nos chaînes mais la route restait encore longue.  
 




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Bash Portters
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MessageSujet: Re: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyLun 15 Fév - 16:57

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Pia & Bash

Je me souviens des au revoir, avant que je n’entre dans le centre pour une durée que je ne connaissais pas forcément. J’avais pu la voir, le temps de quelques heures, mais j’étais épuisé, et tellement en manque de substances. Je n’avais rien pris depuis un certains lapse de temps, comme je créchais chez Kellen. Il avait fait des pieds et des mains pour que je puisse entrer au plus vite en centre. J’avais presque supplié, de voir lui dire au revoir, de lui expliquer que j’allais aller mieux. Je l’avais serrée contre moi, le corps fébrile, secoué de nombreux spasmes, et les tempes recouvertes d’une pellicule d’humidité. Je l’avais regardée longuement, et j’aurais aimé, que nos corps s’unissent une dernière fois, avant de passer les portes du centre, mais ce n’était pas vraiment une bonne idée dans mon état. Alors je me suis contenté de la serrer dans mes bras, de poser un baiser humide sur sa peau, et de lui promettre, que je m’en sortirais, que je ferais tout pour sortir du centre plus en forme que jamais. Que j’allais m’en sortir. Promesse, que je n’étais pas sûr de pouvoir vraiment tenir, mais je savais qu’il le fallait, qu’il fallait que je m’en sorte pour aller un peu mieux. Que pour briser tout ce qui me détruisait, je devais passer par là. Je devais passer par cette chambre claire, et ces murs trop blancs, pour moi. Je devais me sevrer, oublier le besoin, le manque, cette putain d’addiction. Je devais rompre avec mon passé, pour enlacer un futur plus serein. Je ne voulais plus lui offrir la vision d’un pauvre gars dépendant à de la merde. Je ne voulais plus la mettre en danger. Ni même la mettre en face de mes erreurs, comme j’avais pu le faire, ce jour où elle m’a sauvé.

Peut-être qu’au fond, on s’était mutuellement sauvés.

Je l’avais sortie de son enfer, de ces murs imprégnés de sueur, et d’un irrespect, qui me donnait toujours autant de frissons dans le dos quand j’y pense. Je l’avais sortie d’un schéma lugubre, en la trouvant là, dans une rue, où elle m’avait sauvé la mise devant les flics, avalant à une vitesse folle, le contenu du sachet. Vite, presque trop, elle était devenue plus que cette fille qui arpentait les couloirs d’une maison close pour vivre. Très vite, elle avait pris une place dans mon quotidien. A passer de plus en plus de fin de nuits, entre mes draps, lovée contre mon corps, alors que quelque heures plus tard, j’étais capable de lui balancer les pires horreurs, avant qu’elle ne me manque suffisamment pour que j’accours la récupérer plus d’une fois. Elle était devenue un peu de douceur, un peu de lumière dans toutes les ténèbres qui m’entouraient. Elle était semblable à la boussole, pour avancer. Je me suis longtemps dit que c’était une mauvaise idée, que j’allais lui faire du mal, un jour, qu’on se détruirait sûrement, elle et moi. Alors que doucement, elle se construisait à mes côtés, sans que je n’arrive vraiment à mesurer la chance que j’avais, qu’elle soit restée, qu’elle soit encore là, à me regarder avec ses grands yeux brun clair. Elle m’avait sauvé, ce soir d’hiver, où j’ai cru qu’en finir, serait la meilleure solution. Où mourir, me semblait l’ultime option à tous mes problèmes. Elle m’avait rattrapé, in extrémis, pour me ramener. Et je l’avais gardée, autant que possible à mes côtés, en espérant, qu’elle finisse par ne plus jamais s’en aller, parce qu’elle avait rendu tout un peu plus supportable.

Elle n’avait jamais lâché ma main, pas une seule fois, au cours de ce long processus. Elle était restée là. A me murmurer de l’autre bout d’un combiné, que je lui manquais. A me souffler de l’encouragement, alors que je n’avais de cesse de lui dire que j’avançais, que j’y étais presque, qu’on allait vite se retrouver. L’avoir au téléphone, à défaut de l’avoir dans mes bras, ça m’ancrait dans notre relation, ça comblait le manque de la séparation, ça rendait un peu de vigueur, à mon combat. Je me battais pour elle, pour moi, pour nous. Pour qu’on puisse être libres tous les deux, que rien ne nous retienne plus jamais.

Il faut que je rentre dans cet appartement qui va être le mien pendant quelque temps aussi, pour que je la découvre comme si je posais mes yeux sur elle pour la première fois. Ses yeux brillent, et j’ai doucement l’impression de sentir mon cœur rater de nombreux battements quand je la vois comme ça. J’ai l’impression de la voir avec de nouveaux yeux, et de la découvrir. De franchement, retomber amoureux, une nouvelle fois, de ce teint bronzé, de ces yeux qui me regardent comme s’ils n’avaient jamais rien vu d’autre, de la chaleur de son corps, qui vient buter là, contre le mien. Ses bras se referment autour de moi, et les miens y font échos. Je savoure ces retrouvailles sous le regard du couple à quelques mètres que je sens peser sur nous. Pourtant, dans mon champ de vision, il n’y a qu’elle. Je passe mes mains sur ses joues où se frayent un chemin, des larmes. Je les efface, le cœur battant. Ses paroles reflètent les miennes, et me tire un large sourire. Tout était tellement différent. J’avais forcément dû changer un peu, moi aussi.

Je finis par l’embarquer à ma suite, dans une chambre qui sera la mienne, pour savourer quelques instants volés, juste elle et moi. Profiter de la retrouver, sans que personne ne puisse être témoin de tous ces sentiments qui se battaient dans ma poitrine. Je lui confie, en la serrant contre moi, combien j’avais pu attendre ce jour. Combien j’avais rêvé de la serrer dans mes bras, sans avoir le corps qui tremble, l’esprit qui vrille ou la haine, qui court dans chacune de mes veines. Combien j’avais rêvé, avoir les idées assez claires, pour savourer chaque milliseconde de sa présence. Pendant un instant, il n’y a que le silence, que sa présence entre mes bras. J’ai l’impression d’avoir tellement espéré ce jour, que je l’imagine, que ce n’est pas vraiment réel, et pourtant, quand elle relève la tête, et qu’elle prend mon visage entre ses mains, je sais que c’est réel. Que les battements de mon cœur sont réels, que toute ma tête est bien là, ancrée dans une réalité, où enfin, nous sommes réunis. De nombreuses fois, ses lèvres rencontrent les miennes, et m’en séparer est un déchirement. Je m’imprègne de la moindre sensation, de son parfum, de sa tendresse. Ses mots, qui font vriller ma tête et mon cœur, qui remettent toutes les choses à leur place. Elle m’aimait, et c’était tout ce qui importait, parce qu’avec ça, je sais que sa main sera toujours dans la mienne, et qu’on avancera ensemble. « Je t’aime. T’imagines pas à quel point. » Je souffle, alors qu’elle pose sa tête contre mon épaule. Je ne lui avais dit qu’une seule fois, le soir où tout a failli s’arrêter. Ces quelques mots, que j’avais eu si peur de prononcer, et qu’encore aujourd’hui, je les redoute. Ils ont tellement de sens ces mots. C’est effrayant, de dire à quelqu’un qu’on l’aime, tellement ça en implique des choses. Mais moi. Je l’aimais, et ça, j’en était certains. Et j’avais besoin de lui dire. Qu’elle l’entende. J’étais tellement épris d’elle. Il fallait qu’elle le sache. « Oui, on est enfin libres, tous les deux. » Je réponds alors que nos yeux se croisent, et un soupir de contentement m’échappe. On y est. On y est arrivés. Le cauchemar est enfin fini, et on peut respirer, tous les deux. Et je sais que si elle est là, je n’aurais plus peur, de prendre de grandes inspirations. Je garde doucement sa main dans la mienne alors qu’elle recule, me tirant un sourire. « On va vivre au jour le jour. On va prendre nos marques. Être heureux. Trouver un équilibre. Continuer à se battre. » Je commence, avant d’aller glisser une main sur sa taille, l’autre serrant la sienne, délicatement. « Mais surtout, on va s’aimer, chaque jour qu’on nous laissera être ensemble. » Je termine, le cœur battant.

Je sais que la guerre est loin d’être gagnée, mais j’ai ma plus grande force à puiser dans ce cœur, qui ne bats que pour moi.






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Pia & Bash

Je ne me voyais pas avancer si Bash n'était pas à mes côtés, commencer une nouvelle vie sans sa main glissée dans la mienne. Sa présence était une constante de tous les ersatz d'idées que je pouvais imaginer concernant mon avenir. Parce que chaque jour, je me rappelais que c'était grâce à notre rencontre infortunée que j'avais pu survivre, que c'était grâce à ses bras autour de ma taille que j'avais tenu sans m'effondrer complètement. Dire que tout était parti d'un deal qui avait mal tourné et de cristaux qui pétillaient dans mes sinus, remontant jusqu'au creux de ma cervelle. Certains soirs, quand la vie me paraissait plus douloureuse à vivre que d'autres, j'ai longuement repensé à cette chaleur que j'avais ressenti en dansant contre lui, où je revoyais son visage étonnement concerné quand j'ai cherché à m'enfuir pour le décharger de ses responsabilités. À cet inconnu qui s'était imposé à moi sans le vouloir vraiment, qui s'était occupé de la fille sans valeur à laquelle j'avais fini par m'identifier. Et au fil des mois, il m'avait offert un toit où me réfugier quand un voile sombre s'abattait devant mes yeux, un échappatoire à cette vie hostile et dégradante qui était devenue mon quotidien. Des heures d'accalmie où je n'étais plus rien d'autre que Pia, dans son entièreté. Où j'étais vue comme une personne normale, où je retrouvais mon intégrité. Des instants paisibles où j'étais considérée comme autre chose qu'un exutoire à des pulsions, qu'à une carcasse dont on pouvait user pour son bon plaisir. J'avais puisé dans ces souvenirs pour continuer à mettre un pied devant l'autre, pour voir les jours se succéder et ne pas m'éteindre totalement. Bastian avait soufflé sur les cendres, ravivé une petite flamme qui n'avait cessé de grandir au fil du temps passé à ses côtés.

Et si nous avions chacun pataugé dans nos propres ténèbres, il était enfin temps d'en sortir. Mais je voulais que l'on soit ensemble pour atteindre la lumière, je voulais le sentir à mes côtés avant de reprendre le fil de mon existence.

Quand il apparaît derrière la porte, je me sens subitement submergée par une émotion si violente qu'elle coupe mon souffle dans ma gorge et me rend pantelante. Mes yeux sont fascinés par son visage reposé, ses iris marqués par l'absence de l'ombre qui s'y trouvait habituellement. Sa posture est détendue et il rayonne d'une fraicheur, d'une douceur qui me font presque trembler. Tous mes doutes éclatent en morceaux quand il s'approche et je fonds contre lui, je me presse contre sa chaleur, contre sa peau, réalisant à quel point le gouffre de son absence avait été profond. Je me sentais enfin complète, lovée entre ses bras, respirant son parfum et fourrageant dans les bouclettes à l'arrière de sa tête. Toutes mes craintes s'évaporaient instantanément, parce que je ressentais toute la réciprocité des sentiments qui papillonnaient à l'intérieur de moi. Protégés par l'intimité de cette pièce qui allait être la sienne, je savoure sa présence et son regard qui me reviennent et qui me remplissent d'une incroyable sérénité. J'aurais voulu que cet instant ne s'arrête jamais et les paroles s'échappent de mes lèvres, murmurées presque contre les siennes. Mes paumes se gorgent de sa peau, mon regard de ses yeux clairs, revigorée par l'intensité de ce que je voyais transparaître à l'intérieur. Je t'aime. Quelque chose éclate dans ma poitrine et d'autres larmes roulent sur mes joues, ma tête venant se poser sur son épaule. Je me souviens de ces mots, prononcés dans un tout autre contexte. Et de les entendre là, maintenant que nous étions libres et débarrassés de l'obscurité, c'était entièrement différent. Puis je recule pour l'observer à nouveau, pour m'émerveiller encore de ce calme qui l'habitait, de cette nouvelle facette de lui que je découvrais, qui me plaisait énormément. J'aimais tous les aspects de son être et avoir commencé par les plus sombres me faisaient apprécier encore plus la clarté qui l'accompagnait désormais. Sa main presse la mienne doucement et sa réponse me tire un léger sanglot. Être heureux. Je ne demandais que ça. Savourer la douceur de la vie et cette nouvelle route avec lui, voir ce que le futur pouvait nous proposer et continuer d'affronter les épreuves ensemble. Un frisson me traverse à son bras qui glisse autour de ma taille, à cette consécration de tout ce que je n'avais jamais oser espérer un jour. Quelqu'un qui saurait répondre à ces émotions qui faisaient pulser mon coeur, qui saurait apaiser les douleurs qui siégeait dans mon coeur. Bash, il avait été le baume pour soigner mon âme meurtrie, il était l'homme qui m'inspirait cette vague de bonheur presque terrifiante, parfois. « Soyons tout le temps ensemble, alors. » je souffle, avant de le tirer à ma suite pour se poser délicatement sur le lit.

À cet instant, tout ce que je voulais c'était me lover contre lui, entremêler nos membres et respirer cette odeur qui n'appartenait qu'à lui, qui me réconfortait plus que n'importe quoi d'autre sur cette planète. Je voulais simplement profiter de son retour, de sa présence, de cette tendresse qui voltigeait tout autour de nous. Allongées à ses côtés, je glisse mes lèvres contre l'arête de sa mâchoire avant de sourire, resserrant ma main dans la sienne. « Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais tu m'as terriblement manqué. » je murmure, avec un léger rire malgré toute l'affection qui suintait dans ces paroles. Avant de me resserrer contre lui, ma main remontant pour aller glisser dans ses boucles sombres. « Kellen t'a expliqué pour l'appartement ? » je rajoute, sur un ton tout aussi bas. Puis je lève la tête pour plonger mes yeux dans les siens. « J'ai visité le nouveau avec eux. Je pense qu'il va te plaire. » Il était lumineux, il offrait assez d'intimité et il ne ressemblait en rien à celui qu'il avait habité pendant si longtemps. Il était différent et il allait de paire avec cet avenir tout neuf qu'on nous offrait après avoir subi les aléas de la vie pendant autant de temps. « On y sera bien. Enfin...si tu veux de moi à tes côtés chaque matin. » je termine, en baissant le regard.

Je refusais de m'imposer dans sa vie, peu importe le besoin presque désespéré que je ressentais à son égard.        
 




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MessageSujet: Re: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyDim 7 Mar - 20:17

i waited for you
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Pia & Bash

Elle avait donné un certain sens à cette existence pourrie, à cette vie un peu bancale, que j’avais toujours mené en me demandant où était ma putain de place dans cet univers de merde. Elle avait mis de la lumière, de la tendresse, de la présence, dans ces journées un peu trop sombre pour que je continue d’avancer. Elle m’avait tendu la main, après que je lui ai finalement tendue la mienne, sans trop savoir. J’avais simplement refusé de la laisser dans la merde, de la laisser parcourir les rues, le corps presque mis à nu, du moins, jamais assez couvert pour les rues sombres de Los Angeles. J’avais refusé qu’elle reparte seule dans la nuit, les cristaux qui donnait encore à son cerveau le libre instant de pétiller dans tous les sens. J’aurais dû vite comprendre, que ce soir-là, non seulement, je ne la laissais pas partir de mon appartement, mais je ne la laisserais jamais partir tout court. Je m’étais battu, pour qu’elle comprenne qu’elle méritait mieux que des murs recouverts de velours, et d’hommes, uniquement là pour faire d’elle une poupée à peine articulée. Je voulais qu’elle soit heureuse, et qu’elle puisse comprendre que sa place n’était pas là-bas, qu’elle valait mieux. J’avais fait de son combat ma priorité, avant de m’enfoncer, en croyant ne jamais me relever. L’âme en peine. Le cœur à la dérive. J’étais prêt à partir. Je l’avais sauvée, j’avais fait ce que j’avais à faire. Je n’avais plus rien à donner. C’était tout ce dont à quoi je pensais, avant de comprendre, que moi aussi, j’avais besoin qu’on m’aide. Que moi aussi, il fallait que quelqu’un me tende la main. Quelqu’un d’extérieur, qui saurait, qui comprendrait, qui n’hésiterais pas à me remettre en place, ou à m’enfermer dans une putain de camisole, pour me faire comprendre, que le manque n’était pas une fatalité, que ça se soigne, et que c’est dans la tête que tout se joue. Je savais, j’espérais, croiser son regard à la sortie, ressentir son amour de manière décuplée, une fois l’esprit moins embrumé.

Qu’enfin, on aurait une vie normale, elle et moi. Qu’on pourrait peut-être finalement, vraiment construire quelque chose. Que ce serait une vraie suite logique. Qu’au fond, on aurait peut-être droit à un peu de bonheur, si sa main se glisse dans la mienne pour ne jamais plus la lâcher.

Et quand je passe la porte de ce lieu, qui sera un peu mon chez moi, pour les quelques semaines à venir, je comprends. Je comprends en la voyant, que je n’ai jamais aimé quelqu’un autant qu’elle. Que j’ai beaucoup parlé d’elle à l’équipe médicale, à Kellen, à Poppy aussi, quand je l’avais parfois au téléphone je lui demandais, quelque fois, si elle l’avait vue, de me dire comment elle allait. J’avais tellement parlé d’elle, parce qu’elle serait là. Qu’elle m’attendrait, dehors, pour me serrer contre elle. Que j’aurais enfin, l’occasion de la serre dans mes bras à nouveau, de pouvoir enfin, lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, l’esprit clair. Jamais plus altéré par une quelconque substance. D’autant qu’à la vue de sa réaction, je crois ne plus jamais pouvoir me lasser de le lui dire. La pureté du bonheur que je peux voir dans ses yeux, et ce malgré les larmes, ça fait juste éclater mon cœur en entier. Je savoure ce moment, celui d’avoir son corps tout près du mien. Je l’aimais tellement. J’aimais tout ce qu’elle avait à offrir, toue les facettes de qui elle était. J’aimais son rire, j’aimais son sourire, sa peau, ses yeux, et surtout son cœur. Immense. Je pourrais passer de longues minutes à la regarder, de longues minutes à la redécouvrir, à tracer de mes yeux le contour délicat de son visage. A m’imprégner de cette vision que j’avais, comme si tout pouvait basculer à nouveau. Comme pour imprimer à jamais, cette scène dans le creux de mon crâne. Je voulais juste avancer maintenant, pouvoir tenir sa main, sans trembler, pouvoir la toucher en étant en pleine conscience de ce que je faisais. J’avais eu tant de fois peur d’un geste déplacé, de faire quelque chose de mal. D’être trop pressé, sous l’effet de psychotropes. De lever la main sur elle, sans le vouloir, simplement, parce que je n’étais plus moi. Mais tout ira bien, je n’aurais jamais plus peur, parce que je n’aurais jamais plus à subir. J’allais avancer, et elle sera là. Sa main dans la mienne. Son cœur, tout près du mien. « A jamais. » Je souffle, avant de lui voler un baiser, et de la suivre, sur le confort d’un vrai matelas.

Je glisse mes bras tout autour d’elle, entremêle mes jambes aux siennes, et me laisse bercer par le moment, le cœur battant à un rythme que je ne lui avais jamais connu. Il faut croire que ça ressemble à ça, d’aimer vraiment. « Toi aussi tu m’as manqué, Pia. » Je souffle, le sourire aux lèvres. Si ces quelques semaines m’avaient parue être une éternité, c’était d’être loin d’elle, qui avait été le plus dur. Elle était peut-être l’addiction la plus forte, que j’avais. Mais celle-ci, je ne voulais jamais m’en défaire. « Oui, et c’est une bonne chose. Je ne voulais pas retourner là-bas. » Je souffle, j’avais eu la peur au ventre de me retrouver entre ces murs à nouveau, ces murs qui n’abritaient que la mort, et la noirceur. Je ne voulais pas remettre un pied dans cet appartement, qui signifiait tout ce que je ne voulais plus être. « Eh… Bien sûr que je veux de toi. » Je murmure, avant de me mettre complètement sur le côté, pour aller tracer du bout de doigts, le contour de son visage. « Je ne veux que toi, Pia. Pour toujours. Tu n’imagines pas combien tu m’as aidé à m’en sortir. » Je souffle, le ton pourtant si sincère. « C’est toi mon avenir. Je veux pouvoir, un jour, juste toi et moi, ces murs, rien qu’à nous, savoir que c’est à tes côtés que je vais m’endormir, et toujours, mieux à tes côtés que je verrais d’infinis soleils se lever. »






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MessageSujet: Re: Finally in the mood for love. (Baia #4) Finally in the mood for love. (Baia #4) EmptyJeu 1 Avr - 14:51

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J'ai l'impression que ça fait si longtemps que je pataugeais dans l'obscurité, parce que les choses les plus simples me paraissaient presque étrangères. J'avais presque oublié ce que c'était d'avoir du temps à se consacrer, du temps pour se retrouver avec soi-même, pour réapprivoiser son propre corps. Me regarder dans un miroir et me dire que j'étais un être humain, que j'avais mon propre libre-arbitre, que ma peau basanée n'était pas sale, qu'elle n'était pas souillée jusqu'à la fin des jours. Que peu importe ce qui avait pu se produire, ce que j'avais pu subir sans pouvoir broncher, je valais quelque chose. J'avais oublié ce que c'était de pouvoir sortir dehors et errer dans toute la ville sans avoir l'impression d'être surveillée, sans avoir à guetter la moindre sirène de police au coin d'un bâtiment. Simplement laisser mes pas me guider, aléatoirement, redécouvrir Los Angeles avec le coeur léger, la tête vide. Je me retrouvais, doucement, jour après jour. Mes habitudes, mes repères. Je cherchais à retrouver l'équilibre. À profiter de cette chance que l'on m'avait offert pour recommencer à zéro, pour faire table rase de mes erreurs et vivre quelque chose de bien. Être heureuse.

Même si je savais que je ne pouvais pas atteindre ce bonheur que je frôlais du bout des doigts sans la présence de Bash à mes côtés. J'avais besoin de sa main glissée dans la mienne, de son bras autour de ma taille, pour m'enveloppe d'une douce confiance, d'une estime que je pensais avoir perdue à tout jamais. Quand je me trouvais contre lui, que je voyais la manière dont il posait ses yeux sur moi, j'avais l'impression que j'étais capable de tout. Je voulais avancer avec lui, construire quelque chose qui serait paisible pour tous les deux. On avait assez subi à cause de la vie pour avoir le droit de vouloir la paix. Et je ne me voyais pas continuer ma vie sans lui, pas après tout ce qu'on avait vécu ensemble. Il faisait partie de mon passé, de mon présent et je l'espérais, de mon avenir. Ressentir la chaleur de son étreinte, les boucles folles qui glissaient entre mes doigts, la douceur de ses lèvres qui venaient rencontrer les miennes, c'était la chose dont j'avais besoin pour aller bien, pour oublier tout le mal que j'avais pu éprouver. Il était là, il était vivant, il semblait rayonner d'une lumière qui m'était encore inconnue, venant de lui.

Mais il ne m'avait jamais semblé aussi apaisé.
Et ça faisait vibrer mon coeur d'une émotion incontrôlable.

Il n'y a plus rien d'autre que nos corps entrelacés, étendus l'un en face de l'autre sur le lit. Et le calme, la douceur de nos retrouvailles, ses mains chaudes dans le creux de mon dos. Quelque chose tremble dans ma poitrine à ses paroles. Toi aussi tu m'as manqué. Est-ce que c'était possible d'aimer au point d'en être submergée ? Parce que j'avais l'impression que mes sentiments allaient m'ensevelir à n'importe quel moment. Je savourais pour tous ces instants passés loin de lui, à me languir de son retour. À me retourner dans les draps froids, à sa recherche. Je l'avais devant moi, en chair et en os et j'avais presque du mal à réaliser. « Moi non plus. » je murmure, sans le lâcher du regard. Aucun de nous deux ne voulait retourner dans cet endroit, ce lieu qui symbolisait beaucoup trop d'obscurité, de choses que l'on cherchait à oublier. Il fallait repartir sur de bonnes bases, dans un endroit sain, où il se sentirait en sécurité. L'appartement de Kellen était une valeur sûre mais il n'allait pas pouvoir y passer toute sa vie. D'où la recherche de cet appartement que nous avions trouvé, qui correspondait tout à fait à ce dont il avait besoin. Et même si je le voulais de toute mes forces, je ne pouvais pas m'imposer comme ça dans sa vie. Mais il y a sa réponse et ses doigts qui effleurent le contour de mon visage. Et mon coeur qui explose en un feu d'artifice coloré. « Ça vaut pour toi aussi, Bash. Sans toi, je ne sais même pas si j'aurais eu la volonté de continuer à me battre. » je réponds, sur le même ton. Je mords ma lèvres inférieure pour ne pas laisser le trop-plein d'appréhension éclater violemment. Toutes ces peurs, ces insécurités, elles étaient balayées de plein fouet par les paroles du brun, par la sincérité que je voyais dans ses traits. Je voulais de lui comme je n'avais jamais voulu personne, avec un besoin dévorant. Et il voulait de moi, il m'acceptait entièrement. Nous allions voir le soleil se lever ensemble, blottis l'un contre l'autre. Ma main vient glisser contre sa joue avant de serpenter jusqu'à sa nuque pour le forcer à se pencher un peu en avant. Ma bouche venant rejoindre la sienne pour lui exprimer toute l'affection que je ressentais pour lui, en cet instant. J'aurais aimé qu'il ne s'arrête jamais, qu'il cristallise, que les choses durent indéfiniment. « Pour toujours. » je souffle, reprenant ses mots d'un peu plus tôt. « Je serai là, avec toi. » Tant qu'il voudra de moi dans sa vie. « On va enfin être heureux. On le mérite. » Il était temps que l'on respire, qu'on puisse rêver d'un futur, qu'on fasse des projets. Qu'on puisse s'aimer sans contraintes, sans obstacles. « Et j'ai hâte de commencer cette nouvelle vie, à tes côtés. » je termine, avec un doux sourire, les yeux brillants de joie et d'émotion.

J'avais retrouvé cette partie de moi qui manquait à l'appel, que le reste de mon âme appelait désespérément pendant son absence. Et il ne me restait plus qu'à vivre pleinement. Me réveiller tous les matins à ses côtés, ses bras contre ma peau et son coeur en harmonie avec le mien.   



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