AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

Karma is a biche. (Rylonn #2)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Ryleigh Walton
Deuxième génération

Ryleigh Walton


Date de naissance : 22/09/1995
Messages : 22
Date d'inscription : 14/07/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyLun 11 Jan - 21:03

when you think you're helping
and in fact, not at all
Malhonn & Ryleigh

« C'est gentil de m'accompagner, charmant voisin. » Précisons que je l'ai croisé dans les escaliers et que je l'ai à peine forcé à venir avec moi sur Santa Monica. Il est possible que ça puisse se voir au sourire légèrement crispé qui étire sa bouche, troublant la joliesse de son visage de sculpture grecque. Oui, je ne suis toujours pas habituée à côtoyer des gens aussi beaux, laissez-moi tranquille. Mais toujours est-il qu'il a "accepté" de venir avec moi et qu'on profite de la douceur relative à Los Angeles, traversant la rue marchande qui s'étendait des centaines et des centaines de mètres au beau milieu du quartier animé. Pourquoi est-ce que nous sommes là ? Mais parce que je dois faire un cadeau d'anniversaire pour la naissance de mon premier cousin - que je n'ai même pas encore rencontré soit-dit en passant - et que je n'ai pas la moindre foutue idée de ce que je pourrais lui offrir. Et sachant que les enfants, ça le connaît, c'était l'opportunité parfaite. Surtout que je ne l'ai pas tellement croisé depuis l'Épisode de la Honte. Oui, ce nom est parfaitement adéquat pour ces longues minutes marquées par une humiliation cuisante. Ma salle de bain s'en souvient très bien. Et moi aussi. D'ailleurs, fin de l'histoire : j'ai réussi à rendre ma thèse dans les temps. À quelques minutes près. Je crois que mon référent a eu pitié de moi en me voyant arriver totalement échevelée, le maquillage fait à l'arrache et les yeux larmoyants.

Mais le stratagème du chiot abandonné sur le bord de la route a fonctionné, c'est tout ce qui compte. Au pire des cas, j'aurais prétexté une quelconque maladie orpheline à ma soeur pour l'attendrir.

Et je pouvais sentir le regard de certains membres de mon espèce à notre passage. Et ouais, c'est avec moi qu'il se promène, les gueuses. Sheh. Il fallait dire qu'il y avait quinze centimètres qui nous séparaient, déjà. Et qu'il semblait en faire dix de plus, avec sa silhouette tout en longueur. Quand je dis qu'il devrait être mannequin, ce n'est pas une blague. À côté, je devais ressembler à une petite patate avec une queue de cheval. Pas autant de classe, d'un seul coup. De plus, il en jetait. Mèches dorées, regard intense, traits plutôt fins. Moi aussi je serais en train de baver, à leur place. Mais comme je suis à la mienne, je vais me retenir. Sinon il serait possible qu'il s'enfuie en courant. Bien que je me demande comment il ne l'a pas déjà fait, vu la succession de moments de gêne que je lui avais fait vivre. Peut-être qu'il me trouvait sympa ? Ou qu'il n'avait pas eu le courage de dire non ? En tout cas, peu importe la raison, j'étais rassurée de ne pas être seule pour choisir le présent destiné à un bébé. « Qu'est-ce que ça aime, un enfant qui vient de naître ? » je lâche, totalement perplexe. « Je veux dire, à part baver et pleurer à n'importe quel moment. Ou les deux en même temps. » je rajoute, sans pouvoir dissimuler la légère expression de dépit qui traverse mon visage. Je n'arrive pas à savoir si c'est ma question ou ma relation en dent-de-scie envers les enfants qui l'exaspère le plus. Oops. « Tu connais pas un magasin qui vend des trucs pour les petits dans le coin, par pur hasard ? » je l'interroge, avec une moue candide. Parce que si c'était le cas, c'était vraiment chouette. Fais péter les noms de boutiques pour les mioches, pwease. J'aurais bien aimé expédier cette tâche ingrate aussi vite que possible. Il y avait tant de choses plus intéressantes à faire. Comme boire un café avec ce magnifique spécimen, par exemple.

Nous avançons dans l'avenue, jetant des regards ici et là, bavassant. Même si je suis majoritairement la seule à bavasser, qu'on se le dise. Le blond est plutôt taciturne, aujourd'hui. Et je sens une légère raideur qui m'interpelle. Mais je ne le connais pas assez pour me permettre de lui poser des questions à ce sujet. Je pointe une devanture dont la vitrine semble pleine à craquer de jouets en tous genres quand j'entends un brouhaha remuer derrière nous. « Les filles !?...c'est pas le fils de Van Acker là-bas ??? » résonne, de manière suraiguë. Je me retourne, les sourcils froncés, pour découvrir la source de ce bordel quand je vois un groupe de filles pointer dans notre direction. Keskispasse ??? « Oh mon dieu ! C'est Malhonn Van Acker !! » s'écrie une autre et je tique sur l'emploi du prénom avant de pivoter du côté de mon voisin. Du coin de l'oeil, je vois des silhouettes approcher et je sens monter une vague de panique, sans même comprendre pourquoi. Van Acker. Ça me dit vaguement quelque chose. Pourtant, il y a un truc qui cloche. Et ça tilte d'un seul coup, après quelques longues secondes d'intense réflexion. « C'est pas Jones, ton nom de famille ??? »

Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que les emmerdes arrivent en courant vers nous, le téléphone à la main ?
   


@Malhonn Van Acker Karma is a biche. (Rylonn #2) 1714485691
Revenir en haut Aller en bas
Malhonn Van Acker
Deuxième génération

Malhonn Van Acker


Date de naissance : 28/10/1995
Messages : 25
Date d'inscription : 30/04/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyMar 12 Jan - 18:10

Is it possible to disappear ?
Ryleigh & Malhonn

Je n’avais pas prévu de me faire entraîner à Santa Monica pour faire les boutiques. Encore moins des boutiques pour nourrissons et en compagnie de ma voisine que, je le rappelle, je ne connais pas si bien que ça. Disons qu’en plus, j’avais d’autres projets pour animer mon samedi après-midi. Faire du skate, par exemple, comme peut en témoigner la planche que je tiens dans ma mains et que je serre à m’en faire blanchir les jointures parce que je ne me sens pas forcément dans mon élément actuellement. Mais on en revenait toujours à la même chose, j’étais bien trop sympa et elle m’avait eu avec son petit air de chat abandonné et son insistance presque trop mignonne. Je serais passé pour un malpoli à refuser et elle semblait avoir terriblement besoin d’aide. Et contrairement à la première fois, je savais dans quoi je mettais les pieds. Et il n’y avait aucune bestiole de type poilues à huit pattes, fort heureusement. « Et bien, de rien. » J’imagine ? Je suppose ? Je ne sais pas trop si je vais lui être d’une grande aide, parce que je n’ai jamais vraiment eu à me soucier de ça jusqu’à aujourd’hui. Enfin, presque. Erwin m’avait traîné une fois ou deux dans des boutiques pour bébés, en prévision de la naissance à venir de sa fille, mais mon expérience se limitait à ça uniquement. D’ailleurs, j’allais sérieusement songer à le remercier, je n’allais peut-être pas passer pour un abruti, cette fois-ci, et tout ça grâce à lui. Qui l’aurait cru, hein ?

Mais plus on s’aventure dans les rues commerçantes, plus j’ai envie de disparaître sous terre. Je sens le poids du regard des passants, je suis presque sûr d’entendre quelques groupes de filles murmurer quand on passe à côté d’elles et je déteste ça. C’est pour ça que j’évite les lieux trop fréquentés ou que je sors uniquement avec une capuche sur la tête et des lunettes de soleil. Mais comment expliquer ça à ma chère voisine sans passer pour un psychopathe ? C’est une réelle question et je ne possède aucune réponse à ça. Je fini par enfouir mes mains dans mes poches, enfonçant presque la tête dans mes épaules, comme si ça allait m’aider à passer plus inaperçu. Ah ah ah. La très bonne blague. « Dormir ? » je réponds en haussant les épaules à la question de la demoiselle qui marche à mes côtés. « Et manger aussi. » Comme les chats, en fait. Très belle comparaison, je sais. « Tu sais, les enfants dont je m’occupe ne gazouille pas… » dis-je en fronçant les sourcils. Je travaillais dans une école, pas dans une crèche, merci. « Mais tout le monde va offrir des vêtements de naissance ou des peluches… Tu devrais prendre quelque chose qui lui sera utile pour dans six mois. » Je ne suis pas calé en bébés, ok, mais je sais que ça grandi vite, ces choses-là, et ça, c’est valable jusqu’à la pré-adolescence. Et puis tout le monde se rue sur les produits de naissances, alors qu’ils ne pourront les mettre que pendant quelques jours. Pas très rentable, qu’on soit bien d’accord. « Mais non, je ne connais pas de magasins… » Malheureusement.

Mes yeux balaient la rue à la recherche d’une boutique pouvant faire l’affaire, écoutant Ryleigh tout en me contentant de hocher la tête quand ça me semble nécessaire. Parce que oui, je l’écoutais, même si je ne lui répondais pas. Puis j’entends mon nom être prononcé, le vrai, pas celui que j’utilise pour qu’on me foute la paix et je me fige sur place. Ma voisine se tourne, interloquée et moi j’approche d’une mort imminente. Au secours. Help. Venez me sortir de cet Enfer. Le petit groupe de filles continuent de beugler et je sais que je vais devoir subir leur assaut et sans doute donner des explications à ma voisine, ce que je voulais absolument éviter. Je la vois finalement se tourner dans ma direction et je lui lance un léger coup d’œil, avant de soupirer devant sa question. « Si… Enfin non. C’est le nom de jeune fille de ma mère. » Fais chier. « Mon père c’est Liam Van Acker. » je fini par avouer dans un souffle, alors que mon corps tout entier se raidi en entendant une voix de crécelle dans mon dos. Je me tourne, dans une extrême lenteur, mon cœur ratant un battement en découvrant le visage de l’adolescente, bien trop proche du mien et qui me scrute avec des yeux qui pétillent. Bon dieu. Comment mon père à fait pour supporter ça pendant des années ? « Je peux avoir une photo ? S’il te plaîîîîît… ? » Non ? Je ne veux pas prendre de photos, je veux juste qu’on me laisse respirer, pitié. Et puis je rêve où elle papillonne des cils, là ? « Je… euh… » Est-ce que si je tombe raide mort, ça les fait toutes fuir ?


@Ryleigh Walton Karma is a biche. (Rylonn #2) 450206544
Revenir en haut Aller en bas
Ryleigh Walton
Deuxième génération

Ryleigh Walton


Date de naissance : 22/09/1995
Messages : 22
Date d'inscription : 14/07/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyDim 24 Jan - 16:46

when you think you're helping
and in fact, not at all
Malhonn & Ryleigh

"Dormir ?" Ma tête pivote du côté de Malhonn - parce que oui ce n'est pas Malo comme Saint-Malo en France, après coup - et je hausse un sourcil à sa réponse. Que font des bébés à part dormir, baver, chouiner à toute heure du jour comme de la nuit et répandre des odeurs nauséabondes, en même temps ? "Manger aussi". Merci Captain Obvious, tu m'es d'une aide précieuse en ce moment précis. Mais ça ne m'aide absolument pas à trouver une idée de cadeau. Je veux rentrer me coucher, merci. Ou siroter un café en terrasse avec le merveilleux spécimen qui marche à mes côtés, s'il vous plaît. Le blond, même légèrement courbé et les mains dans les poches, ressemble à une gravure de mode et moi à une vulgaire roturière. Il y a une réelle injustice dans ce monde. Je dois me coltiner du shopping pour un bébé qui n'a pas la moindre foutue idée que j'existe au lieu de profiter de la vie et d'une des seuls jours que je peux passer sans m'acharner sur mes livres de cours. Sauf que la vie a décidé de faire de moi une personne gentille. Et que je n'ai le pas coeur à refuser d'offrir quelque chose à cette petite créature qui a enfin vu le jour après neuf mois de séquestration dans un utérus. Ce n'est pas que je n'aime pas les enfants, en vérité. Mais je ne suis pas spécialement à l'aise avec eux et j'ai une tendance à la panique si ils commencent à trop gigoter ou se mettre à pleurer. Est-ce que j'ai été traumatisée par ma grande soeur ? Peut-être. Mais disons que réfléchir à ce que peux offrir à un nourrisson représente un calvaire, d'où la présence du bellâtre à mes côtés. En plus de pouvoir profiter de sa charismatique présence, bien entendu.

Je pensais qu'il devait s'y connaître parce qu'il gère des mioches presque tous les jours mais apparemment il y a une différence entre des nourrissons et des enfants de six ans. Désolé. Même si j'imaginais très des petites filles venir gazouiller autour de lui pour attirer son attention. La mienne se fixe sur son visage à mesure de sa réponse et je fronce les sourcils, ma matière grise en pleine action. « Je vois. » je souffle, alors que je ne vois pas du tout. Au secours. Des précisions, pwease ??? Il y a une différence entre un nouveau-né et un nouveau-né de six mois ? J'ai besoin de boire quelque chose. Et de manger. Surtout manger. Pour oublier que la vie, c'est bien trop compliqué. Et que si je devenais mère un jour, ça allait définitivement l'être encore plus. Au secours. « On va bien finir par trouver, c'est pas comme si la rue faisait au moins un kilomètre. Il doit bien y avoir un magasin pour les enfants dans le coin. » N'est-ce pas ? Je l'espérais en tout cas.

Mais j'entends du brouhaha dans notre dos, me faisant froncer les sourcils. Jusqu'à entendre le prénom du charmant jeune homme à mes côtés, ce qui me rend déjà perplexe. D'autant plus accolé à un nom de famille qui ne correspond pas à celui sur sa boîte aux lettres. Parce que oui, je suis allée regarder. Et je ne suis même pas désolée. Alors je lui demande une explication parce qu'il y a beaucoup de points d'interrogations qui apparaissent dans ma tête et que je ne comprends rien du tout à la situation. Le groupe de filles à quelques mètres continue de beugler et j'ai l'impression de m'être soudainement téléportée au zoo. Mon père c'est Liam Van Acker. « Qui ? » je lâche, dubitative. Ça ne me dit rien. Enfin, pas à ma connaissance. Mais ça semble suffisant pour faire piailler des gonzesses qui se rapprochent à tout allure, le téléphone en main. Le blond se retourne précipitamment et je découvre une gamine dans son dos, qui l'observe avec une évidente fascination. Oh. Avant d'être complètement déconcertée par sa demande. Une photo ? Plus les minutes passent, plus je me sens remplie d'une franche incrédulité. Je n'avais pas la moindre idée de qui pouvait bien être son père mais c'était sujet à des attaques frontales de la part de ces adolescentes. Et le visage blême de Malhonn me prouve que ce n'est pas un moment qu'il apprécie particulièrement. Son dos est raide et ses traits, crispés. Il va nous faire une syncope d'un moment à l'autre, le bougre. Fais quelque chose, Ryleigh. N'importe quoi. La seule solution qui me vient à l'esprit tord ma bouche d'incertitude mais je n'ai pas vraiment le choix. Si on fuit, elles vont forcément nous suivre jusqu'à être contentées. Alors il faut que je réussisse à les faire partir, elles.

Mon corps se met en mouvement et j'avance aux côtés du garçon, enroulant subitement mon bras autour du sien. J'approche, déposant mon visage contre son biceps, plissant les yeux en direction de groupe de jeunes filles qui l'observant comme si elles se trouvaient face à un sac Michael Kors. Ou Shawn Mendes. Au choix. « Qu'est-ce qui se passe, mon coeur ? » je l'interroge, levant des yeux faussement énamourés dans sa direction. J'entends des souffles être coupés et je ris de manière démoniaque dans le creux de ma tête. Beaucoup trop d'années de pratique à jouer la comédie pour que ma grande soeur se fasse engueuler à ma place, en guise de revanche pour toutes les crasses qu'elle m'a fait. Bisous, Aubrey. Je baisse la tête pour observer les pintades regroupées, qui me regardent de manière légèrement menaçante. Eh oh, on se calme les dindes, les menaces de morts c'est passible d'une peine de prison. Je m'approche davantage de Malhonn, resserrant ma prise sur son bras. « C'est sa petite-amie ? Aaaaaah ! » La petite-amie et le concerné sont juste là, coucou. « C'est qui ? Elle sort d'où ? Eh, vous vous êtes rencontrés comment ? On peut avoir une photo ? »  Mais je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit , ni même de refuser que mes yeux sont agressés par un flash et j'entends le bruit de fond augmenter. Papillonnant des cils, j'aperçois d'autres personnes approcher et je me sens prise d'une panique soudaine. Moi qui pensait faire jalouser des gamines au point de les faire partir, je me prends la stupidité de mon geste en pleine gueule. Et je n'ose même plus lever les yeux vers le blond. Mon idée venait d'attirer de plus en plus de monde de notre côté et je n'avais pas la moindre idée de la manière dont on pouvait s'en sortir en amoindrissant les dégâts. Quand je prends mon courage à deux mains pour regarder dans sa direction, je déglutis douloureusement. « Malhonn ? » je demande, faiblement et remplie d'une fébrilité que son visage agacé n'arrangeait absolument pas.

Je crois que j'ai salement merdé.  
   


@Malhonn Van Acker Karma is a biche. (Rylonn #2) 1714485691
Revenir en haut Aller en bas
Malhonn Van Acker
Deuxième génération

Malhonn Van Acker


Date de naissance : 28/10/1995
Messages : 25
Date d'inscription : 30/04/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyJeu 4 Fév - 18:14

Is it possible to disappear ?
Ryleigh & Malhonn

Oui, il y a une sacré différence entre un nourrisson et un enfant de six ans. Premièrement, ils sont beaucoup plus grands, et en théorie, aucun risque de les briser malencontreusement à cause de leur petite taille ou de leur fragilité. Ensuite, ils savent relativement bien se débrouiller seuls, pour énormément de choses et je n'ai pas besoin d'enclencher un décodeur quand ils essaient de me parler. Ce qui est quand même vachement pratique. Et pour finir, j'ai été formé pour être leur enseignant pas pour être leur baby-sitter même si, soyons honnête, des fois, on n'en était pas très loin. Tout ça pour dire que je suis presque autant perdu qu'elle, que je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle devrait acheté, mais je savais plutôt bien ce qu’elle ne devrait pas acheter. Et je sais tout ça uniquement parce qu'un de mes plus proches amis avait eu la brillante idée d'engrosser sa copine qui n'était pas sa copine à l'époque, mais un simple coup de folie. Vous voyez le genre... Bref. Un nourrisson, ça grandit vite et tous les vêtements trop mignons qu'on leur achète pour la naissance, ça ne sert qu'une ou deux fois avant de devenir bien trop petits. Et ça c'est quand ils ont la chance de ne pas naître avec une courbe de taille ou de poids au-dessus de la moyenne. D’autant plus que tout le monde achète des cadeaux qui peuvent être utiles dès les premiers jours du petit sans penser au fait que dans quelques semaines, ce sera déjà obsolète. Oui, les cadeaux de naissance, c’est tout une stratégie et j’étais bien heureux d’avoir plusieurs mois devant moi avant de devoir me perdre à nouveau dans un magasin pour bambins. « Je crois qu’il y a un magasin de jouets en bois, plus loin. » je fini par dire, en tournant légèrement mon visage dans sa direction. Le bois c’est plus sain, plus solide, et quand même bien plus joli. Et je suis peut-être un peu écolo dans l’âme, oui, absolument. « Tu trouveras sûrement quelque chose là-bas. Un hochet ou un anneau de dentition ? » Bon sang. C’est vraiment moi qui dit ça ? Si je pensais un jour parler achats pour bébés avec ma voisine, je ne l’aurais très certainement jamais cru. Après, ce n’est pas déplaisant… C’est juste, extrêmement surprenant. Bon, en même temps, je ne pensais même pas que j’allais, un jour, lui reparler, au vu du fiasco de la dernière fois. Parce que oui, rappelons le fait que je m’étais particulièrement ridiculisé devant cette créature de Satan et que, pour ça aussi, j’avais eu besoin de l’aide de quelqu’un pour la réduire à l’état de bouilli. J’avais grandement apprécié me faire ridiculiser de le sorte. Merci Hazel.

Mais ce qui devait être une sortie plus ou moins normale se transforme en véritable cauchemar et je n’ai plus qu’une envie, disparaître. Je donnerais tout pour pouvoir devenir invisible, me volatiliser ou faire que cette journée n’ait jamais existé. Je ne m’attendais pas à passer inaperçu, parce que j’étais habitué, depuis le temps, à ce qu’on me reconnaisse et m’interpelle dans la rue, mais ça ne me plaisait pas pour autant. Mon père était connu, moi je n’étais que son fils, un être totalement banal et sans grand intérêt. Et pourtant, on continuait de me coller aux basques. C’est pour ça que je donnais régulièrement le nom de jeune fille de ma mère, à la place de celui que je portais réellement. C’était un gage de tranquillité et d’anonymat. Plus ou moins. Mais je ne sais pas ce qui me surprend le plus, en fin de compte. D’être célèbre juste parce que mon père l’est ou que Ryleigh ne sache pas qui il est. Même si au final, je dois bien avouer que ça me rassurait un peu. Moi qui craignait qu’on ne s’intéresse qu’à moi à cause de mon lien parental avec le grand Liam Van Acker, j’avais au moins la certitude qu’elle n’avait pas réclamé ma présence dans l’unique but de se montrer avec moi. Je vous avais dit que j’étais légèrement parano. « Laisse tomber… » je marmonne entre mes dents. Je n’ai vraiment pas envie de parler de ça maintenant. Jamais, c’était même tout aussi bien. J’aimais mon père, très fort, j’aimais ce qu’il faisait et son incroyable talent, mais pas toutes les répercussions qu’il y avait dans ma vie à cause de sa célébrité.

Et tout prends beaucoup trop d’ampleur d’un coup. Je savais que je n’aurais jamais dû me retourner et faire comme si je n’avais rien entendu ou comme si ce n’était pas moi. Après tout, j’aurais juste pu être un excellent sosie. J’ai envie de fuir. Ou de mourir. Ou les deux en même temps. Je dégluti difficilement devant la demoiselle qui me semble bien plus jeune que moi et quine doit pas connaître le principe de l’espace vital que doit posséder un être normalement constituer pour survivre, au vu de la proximité entre son corps et le mien, juste pour obtenir une putain de photo. Sauf que je ne veux pas prendre de photos, je ne veux pas de tout ça, moi, juste qu’on me fiche la paix. Une pression soudaine contre mon bras me fait cligner plusieurs fois des yeux et mon regard se pose sur la brune à mes côtés, mes yeux s’écarquillant quand elle prend la parole. Je sais ce qu’elle essaie de faire, j’en ai bien conscience, mais au lieu de faire fuir les gamines qui se tiennent devant nous, elles continuent de piailler comme deux adolescentes sans aucune gêne. Je suis à deux doigts de capituler, pour qu’enfin, elles me foutent la paix, qu’un flash vient m’éblouir, suivi de plusieurs exclamations et d’une agitation nouvelle parmi les passants. Je me sens oppressé, pris au piège, mes yeux ne savent plus où se poser et je crois que je n’arrive même plus à réfléchir. Il y a tout qui s’entremêle, je crois que je commence à paniquer et à manquer d’air. « Laissez-moi… » je murmure dans un souffle, mais j’ai l’impression que rien ne change, que personne ne semble entendre ce que je dis. « Putain ! » je retire vivement mon bras de l’étreinte de Ryleigh avant de tourner le dos et de partir en courant.

Il fallait que je mette le plus de distance entre eux et moi.


@Ryleigh Walton Karma is a biche. (Rylonn #2) 1855086124
Revenir en haut Aller en bas
Ryleigh Walton
Deuxième génération

Ryleigh Walton


Date de naissance : 22/09/1995
Messages : 22
Date d'inscription : 14/07/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyMar 23 Mar - 21:07

when you think you're helping
and in fact, not at all
Malhonn & Ryleigh

Difficile de ne pas voir que Malhonn aurait préféré aller faire du skate - vu la planche dans sa main - plutôt que de m'accompagner en pleine rue marchande pour chercher un cadeau destiné à un bébé. Je crois qu'il est trop gentil pour son propre bien mais autant dire que ça ne me dérange absolument pas en cet instant précis. Déjà, ça me laisse la possibilité de me balader avec un être divinement beau - oui je n'exagère pas - et sa connaissance de ces êtres terribles qu'étaient les enfants (peu importe leur âge, c'est presque pareil) allait pouvoir m'être grandement utile. De plus, ça me permettait de passer un moment somme toute normal en sa compagnie et c'était agréable. Pas que finir détrempée et couchée sur son torse soit incommodant mais quand on connaît le contexte de base, ça restait un moment de pure humiliation à mes yeux. Mon charmant voisin avait pu avoir un aperçu de la larve à laquelle je ressemblais en période d'intenses recherches scolaires, en plus de me voir réduite à une créature gémissante dans son dos face à une araignée. Ou comment donner une merveilleuse impression à la personne que je croisais couramment sur le palier de notre étage. Même si le blond se faisait discret et que nous n'avions pas eu le temps de reparler depuis la catastrophe avec la créature des enfers. Et le croiser alors que je désespérais de trouver une idée avait été un coup de chance et je comptais bien en profiter.

Avec un peu de chance, il allait peut-être même accepter d'aller prendre un café.

Sauf que je n'en étais plus si sûre, à cet instant. Mon compagnon s'était ramassé sur lui-même depuis que l'attroupement s'était approché et son visage blêmissait à mesure des minutes. J'entendais glousser de part et d'autre, plus de gens se retournaient dans notre direction et je ne voyais pas d'échappatoire. Le malaise du blond s'étendait de plus en plus et je réfléchis à toute allure pour trouver un moyen de nous esquiver. Et la seule chose que je trouve sur le moment, c'est d'essayer de les faire fuir en invoquant la jalousie. Mais mon geste ne fait qu'empirer les choses et je le remarque très vite. Tout ce que je savais, c'était que son père semblait être incroyablement connu et que ça suffisait à le transformer en bête de foire dès qu'il était reconnu dans la rue. Je m'en cognais que son père soit Jésus ou Madonna, personnellement. J'avais penché pour Apollon et je restais convaincue qu'il devait y avoir une magouille de demi-dieux de derrière les fagots mais là n'était pas la question. La question était de cogiter quant à une manière de quitter cet endroit parce que Malhonn semblait au bord de la crise cardiaque. Et plus les minutes avançaient, plus je m'en voulais. Je l'entends murmurer et j'étais à deux doigts de me montrer grossière avec les dindes qui piaillent devant nous mais son bras s'arrache violemment à mon étreinte. Mes yeux glissent vers lui, mon coeur pulsant sourdement dans ma poitrine alors qu'il pivote et se met à courir dans le sens opposé.

Putain de merde.

La seule chose que je trouve à faire, c'est de lancer un regard mauvais aux pintades devant moi. « Vous êtes contentes ? Vous vous trouvez malines ? » je crache, la colère venant prendre possession de mes réactions. Leurs sourires disparaissent d'un seul coup et je les pointe du doigt, les lèvres tremblantes de fureur. Avant de me raviser et de me retourner pour détaler à la suite du blond. Mon souffle était court et mes yeux fouillaient la rue à sa recherche, ma cage thoracique vibrant de désespoir. Je me sentais conne. Terriblement conne. Tout ça, c'était parce que je m'étais entêtée à vouloir le traîner jusqu'ici alors qu'il semblait déjà reluctant alors même que nous n'avions pas passé les portes de notre immeuble. Et je voulais m'excuser pour tout ça. Au détour d'un bâtiment, je finis par l'apercevoir adossé à un mur dans une ruelle. J'avance prudemment, le ventre et la gorge noués par la nervosité. Je ne savais pas comment il se sentait et je n'osais même pas le lui demander. J'avais vu la crainte dans ses yeux avant qu'il ne s'échappe et la culpabilité était pareille à un parpaing logé dans le creux de mon ventre. « Malhonn ? » je commence, faiblement. Sa tête est baissée et ses épaules secouées par de légers tremblements. Je peux presque entendre sa respiration saccadée depuis l'endroit où je me trouve mais la crainte m'empêche de faire un pas de plus. Mes deux mains sont resserrées sur la lanière de mon sac et je ne sais absolument pas quoi lui dire. Je ressens sa colère comme si elle m'effleurait mais je refusais de laisser seul. « Je suis désolée. » je murmure, sur un ton tout aussi bas.

Je crois que j'allais pouvoir concourir pour l'Award de la voisine la plus misérable de Los Angeles.   
   


@Malhonn Van Acker Karma is a biche. (Rylonn #2) 1714485691
Revenir en haut Aller en bas
Malhonn Van Acker
Deuxième génération

Malhonn Van Acker


Date de naissance : 28/10/1995
Messages : 25
Date d'inscription : 30/04/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptySam 10 Avr - 17:46

Is it possible to disappear ?
Ryleigh & Malhonn

J’aimais mon père de toutes mes forces, ce n’était pas réellement la question, mais disons que parfois, j’aurais préféré ne pas être son fils. Ou plutôt ne pas être le fils du célèbre Liam Van Acker et simplement juste de Liam Van Acker. L’homme qui m’avait appris à faire du skate, qui avait consolé mes premiers chagrin d’amour et qui continuait de me soutenir plus que n’importe qui d’autre.Il avait toujours été un père formidable, présent autant que sa vie plus que mouvementée le lui avait permis et je n’avais jamais réellement ressenti de manque. Lui, comme ma mère, avait toujours fait en sorte que son absence ne dure jamais très longtemps et même si ça m’avait coûté quelques cours à domicile, quand lui et ses amis partaient à l’autre bout du monde pour des tournées, je n’avais pas vraiment de quoi me plaindre. Mes parents s’étaient pliés en quatre pour qu’on vive comme une famille normale, loin de toute l’effervescence que la vie d’artiste leur imposait et ma mère avait mit un point d’honneur à ne jamais nous exposer. Je n’avais pas grandi entouré des médias, comme beaucoup d’autres enfants dont les parents sont célèbres et je mesurais la chance que j’avais d’avoir été épargné, lorsque j’étais enfant, par tous ces journalistes que ne cherchent qu’à faire le buzz en piétinant la vie privée des gens. Mais j’avais grandi, les réseaux sociaux s’étaient développés et passer inaperçu dans les rues de Los Angeles s’était transformé en une mission impossible. Et je n’avais jamais compris pourquoi les fans du groupe de mon père et de ceux que je considérais comme des oncles, s’intéressait de près à celui que j’étais. Je n’étais pas intéressant et je n’avais aucune envie de le devenir. Je voulais juste qu’on me laisse vivre ma vie insignifiante et fort peu captivante pour les magasines people. Au lieu de ça, si j’avais le malheur de sortir sans être un minimum discret, je me retrouvais avec une émeute de filles collée à mes basques. La grande joie, quoi.

Et mon pire cauchemar était en train de se réaliser, sans que je ne puisse rien faire. J’avais l’impression que toute la situation m’échappait, de ne plus être en capacité de gérer quoi que ce soit et ça me faisait légèrement flippé. Si j’avais été en mesure de me rouler en boule dans un coin et d’appeler ma mère au secours, je l’aurais très certainement fait. Mais j’allais devoir me tirer de toute cette merde tout seul, comme le grand garçon que j’étais et j’ignorais comment j’allais me débrouiller pour éloigner la foule ou l’obliger à se disperser. Parce que plus les secondes passent, plus j’ai la sensation de me faire encercler par de nouvelles personnes. Et je me sentais étouffée, à la limite de l’évanouissement. Il y avait trop de monde. Beaucoup trop. Mon cœur s’accélère dans ma poitrine et mon corps se met à trembler. J’avais besoin d’espace, de reprendre mon souffle. Mes poings se serrent, j’essaie de faire comprendre que je veux juste un peu d’intimité et de tranquillité, mes parler à un mur aurait le même effet. Mes nerfs finissent par lâcher et une injure s’échappe de ma bouche, au même moment que mes jambes se mettent en mouvement, me faisant partir dans le sens inverse à vive allure. Et je crois à en perdre haleine, sans jamais me retourner. Tout ce que je veux, c’est mettre le plus de distance entre ces furies et moi, prendre une grande inspiration et rentrer chez moi, putain. Après ce qui me semble être une éternité, je bifurque sur ma droite, dans une petite ruelle qui me semble desserte et à l’abri des regard. Je m’appuie contre la façade d’un bâtiment, le souffle court, essayant vainement de reprendre un rythme cardiaque normal. J’allais faire la une de tous les journaux de la ville, les photos allaient polluer Internet et j’étais presque sûr que les médias allaient trouver le moyen de faire un scandale sur ce qui s’était passé aujourd’hui. Et tout ça allait avoir des retombées sur mon père, évidemment.

J’entends des bruits de pas venir dans ma direction et je redresse subitement la tête, mon palpitant s’emballant de nouveau, avant que la voix de Ryleigh ne parvienne jusqu’à mes oreilles. Pendant un centième de secondes, je me sens soulagé que ce ne soit qu’elle et pas l’une des admiratrices secrètes de mon paternel, rejetant ses désirs bizarres sur ma personne. Mais c’est la colère qui prend finalement le dessus et je préfère l’ignorer, en espérant qu’elle fera demi-tour, me fichant ainsi la paix. Puis un rire jaune s’échappe de mes lèvres et je relève la tête dans sa direction, retenant avec difficulté les larmes qui menacent de couler. « Tu es désolée… Ouais. Tu peux l’être, putain. » je rétorque froidement. « Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi est-ce que tu t’en es sentie obligée, hein ?! Tu ne t’es pas dit que tu allais encore plus attirée l’attention sur nous avec tes conneries ? » Je sais que je suis injuste avec elle, que j’ai juste besoin d’un coupable pour calmer mon exaspération et qu’elle est, actuellement, la fautive parfaite, parce qu’elle se trouve en face de moi. Tout comme je sais que je regretterais chacune de mes paroles demain, quand j’aurais eu le temps de me calmer et de reprendre contenance. Mais pour le moment, j’ai besoin d’évacuer l’incendie qui fait rage à l’intérieur de mon être. « Je n’aurais jamais dû accepté de t’accompagner. C’était une erreur. »


@Ryleigh Walton Karma is a biche. (Rylonn #2) 1042083910
Revenir en haut Aller en bas
Ryleigh Walton
Deuxième génération

Ryleigh Walton


Date de naissance : 22/09/1995
Messages : 22
Date d'inscription : 14/07/2020


Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) EmptyVen 16 Avr - 14:53

when you think you're helping
and in fact, not at all
Malhonn & Ryleigh

Ryleigh Walton ou comment avoir des idées de merde qui ruinent une journée ayant pourtant plutôt pas mal commencé. Il suffisait de voir le visage blême de Malhonn et la crispation de ses épaules pour comprendre que j'avais fait une immense boulette. Après, comment est-ce que je pouvais savoir que son père était un mec immensément connu ? Ce n'était pas écrit sur sa tête, bien qu'il soit terriblement charmant. Et il ne l'avait pas précisé au détour d'une des rares conversations qu'on avait pu avoir, ce que je peux aisément comprendre quand je vois l'amas de groupies qui s'amassent autour de nous et le brouhaha qui me vrille les tempes. Plus la foule s'épaississait, plus je me sentais submergée par la panique et la culpabilité. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ? À quel moment j'avais pu penser que me faire passer pour sa petite-amie était une brillante idée ? J'avais complètement perdu le contrôle de moi-même et de la situation et c'était la seule chose qui m'avait traversé l'esprit à cet instant. Mais ça s'était complètement retourné contre moi, en l'espace de quelques secondes. Pourtant, je me foutais des répercussions que ça pouvait avoir sur ma vie. La seule chose qui m'inquiétait, c'était le grand blond à mes côtés, qui me paraissait se recroqueviller un peu plus sur lui-même à chaque minute. Je sens son souffle s'emballer et j'ai juste envie de disparaître dans le néant. Ses paroles s'élèvent dans l'air mais elles ne rencontrent que du vide, tant l'exaltation des gamines surpasse tout le reste. Et je m'apprête à parler à mon tour pour leur demander de dégager quand il finit par imploser, pivotant sur lui-même pour partir en courant dans la direction opposée. Mon cerveau se vide pendant un court moment, comme électrocuté et je comprends que j'ai merdé à un point inimaginable. Mes sourcils se froncent devant les couinements que j'entends devant moi et je crache quelque paroles remplies d'une profonde colère à l'encontre des furies interloqués par le geste du garçon. Puis je fais demi-tour, moi aussi, pour courir à sa recherche.

Alors que je ne pouvais en vouloir à personne d'autre qu'à moi, en cet instant.

J'ai l'impression de courir un temps inimaginable, parcourant toutes les ruelles aux alentours pour le retrouver. Mon coeur palpite furieusement dans mes tempes et je pense que je vais peut-être mourir d'une crise cardiaque, si ce n'est pas du à un manque flagrant de cardio. Je n'ose pas approcher, faisant quelques pas prudents dans sa direction. Il avait tous les droits de me détester et je l'acceptais, mais je tenais vraiment à m'excuser. Je n'aurais jamais pensé que ça allait prendre de telles proportions et je ne lui avais jamais voulu le moindre mal. Je finis par m'arrêter à quelques mètres à peine, incapable d'aller plus loin. Je ressentais la détresse émaner de lui et je la voyais rien qu'à ses épaules rentrées et sa tête baissée. Mes excuses s'échappent et me paraissent insignifiantes. Mais je ne sais pas quoi dire d'autre, à ce moment précis. Sa voix froide me répond et je relève mon visage vers lui, surprise par son ton glacial. Il est en colère, je le sais, je le vois, je le comprends. Mais ça me paraît tellement en décalage avec la voix calme et légèrement amusée qui m'avait accompagné dans les ruelles, quelques minutes plus tôt. J'avais atteint sa limite, complètement dépassé les bornes, en tout cas suffisamment pour voir l'autre face de sa personnalité, pour qu'il en vienne à perdre son sang-froid. Mes bras viennent automatiquement entourer ma taille et je me sens ridiculement petite, face à lui, face à ce rire sec qui résonne encore dans ma tête après qu'il se soit évaporé dans l'atmosphère. Ses paroles m'agressent, me cisaillent et je serre les dents, sans pouvoir empêcher quelques larmes de pointer au coin de mes yeux. Je me sentais comme la pire des merdes et c'était un euphémisme. « J'ai paniqué. » je lâche, sur un ton presque inaudible. Si j'avais su, j'aurais laissé Malhonn se débrouiller mais quand j'ai vu à quel point il avait semblé en proie à la terreur, j'avais simplement agi à l'instinct dans une vaine tentative de le protéger. Mais peut-être que j'aurais du rester à ma place, ça m'aurait évité de subir son animosité. Et le pire, c'est que je le comprenais et que j'aurais certainement agi de la même manière, à sa place. Alors je me contentais de subir parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Mais ça me broyait le coeur de le voir aussi courroucé et je voyais déjà s'effriter les fondements fragiles de ce petit lien entre nous.

Je n’aurais jamais dû accepter de t’accompagner. C’était une erreur. J'ai l'impression de suffoquer, pendant d'infimes secondes. Puis un sourire rempli d'une infinie tristesse étire légèrement mes lèvres. Peut-être qu'au fond, il le pensait depuis que nos chemins s'étaient croisés, ce matin. Qu'il avait accepté par dépit et qu'il avait gardé son avis pour lui afin de ne pas me blesser. Et que ce n'était que la goutte qui faisait déborder le vase. « Tu as sûrement raison. » je murmure, en baissant les yeux vers mes chaussures. « Désolé d'avoir gâché ta journée. Tu avais certainement prévu autre chose en plus, je me suis imposée sans aucune considération. » je rajoute, la voix se brisant sur quelques notes. Et je relève la tête à nouveau pour le regarder, en essayant de garder la face. « Je vais te laisser tranquille, je crois que ça vaut mieux pour tout le monde. » J'avais l'impression de ne lui apporter que des problèmes, quand je me trouvais dans les alentours. « Tu devrais appeler un taxi, tu seras plus tranquille. » je termine, en haussant à peine les épaules. Mes mains sont fermement serrées sur la lanière de mon sac et je pivote pour me retourner avant de me stopper à moitié dans mon mouvement. « Je suis vraiment désolée, Malhonn. J'espère que tu me pardonneras. » je souffle, en glissant une mèche rebelle derrière mon oreille. Puis je fais finalement marche arrière, le coeur en miette et la tête pleine de remords, avec l'envie de me rouler en boule dans mon lit et de ne plus jamais en sortir. Il habitait sur le même palier, putain. Et je revoyais son visage furieux, ses paroles tranchantes tournant un boucle dans ma tête. Mon ventre est noué et mes pas se font plus pressés, comme si j'essayais de mettre autant de distance que possible avec tout ce qui venait de se passer.

Je finissais toujours par foutre le bordel partout où je passais, d'une manière ou d'une autre. Peut-être que j'étais destinée à rester seule, pour ne pas blesser les gens qui m'entouraient comme je le faisais à chaque fois.    
   


@Malhonn Van Acker Karma is a biche. (Rylonn #2) 1714485691
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé






Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty
MessageSujet: Re: Karma is a biche. (Rylonn #2) Karma is a biche. (Rylonn #2) Empty

Revenir en haut Aller en bas
Karma is a biche. (Rylonn #2)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Just between us :: Section city :: Rps terminés :: Deuxième génération-
Sauter vers: